Elle se retrouvait coincé comme une c*nne après avoir libéré tant de monde, quelle ironie ! Maléna cherchait autour d'elle le moyen de sortir de ce piège à rat qui risquait bientôt d'être son tombeau si s'évader n'était pas possible. Elle avait bien la possibilité de faire un petit retour dans le temps pour éviter cette bêtise mais tout ceux déjà libéré du bâtiment aurait à recommencer, bien que l'idée était alléchante, changer le cours de l'histoire pour si peu n'était pas la meilleure option. Il y avait bien l'ouverture au plafond qu'avait provoqué l'effondrement mais la pièce ne renfermait rien qui lui aurait permis de se hisser à l'étage supérieur. «Toujours avoir une corde sur soi, faudrait que je prenne note... ou emprunter le crayon du cousin, ce serait encore plus simple.» Maléna avait crié à plusieurs reprises, faisant les quatre cent pas  entre les quatre murs qui la retenait prisonnière. Puis, découragée, n'ayant plus l'énergie d'appeler à l'aide après tout les efforts de la journée, elle s'adossait au mur tout en restant bien visible par l'ouverture, croisant les doigts pour qu'une personne n'ayant pas encore fuit l'aperçoive et réagisse pour la sortir de cette situation.

Après un délai interminable, elle vit passer un homme et la petite fée avec qui elle avait extirper un survivant des décombres d'une maison. Souffle de chaleur réconfortant, d'énergie soudaine alors qu'une corde tressé par des vêtements pendait maintenant jusqu'au sol. Y grimpant sans attendre pour rejoindre Rosée du Matin qu'elle somme de se pauser sur sa main un instant et recevoir un doux bisou sur la joue.
- Tu es petite mais ton coeur est énorme, je t'adore toi !
Sans plus de discussion, ils quittèrent vers la fenêtre pour évacuer les lieux à leur tour. Une fois sur le plancher des vaches, la rouquine s'étira et respira un grand coup, savourant la pureté de l'air à plusieurs reprises. Tant de poussière dans ce qui tenait encore debout du Palais, une masse de travail colossal s'annonçait pour tout rebâtir, le peuple élémental ne laisserait sûrement pas la cité dans un état aussi lamentable. Du moins, elle l'espérait.

Maléna marchait sans but précis aux alentours du palais, s'éloignant inconsciemment du danger qui menaçait de plus en plus par l'instabilité de la structure.  L'esprit perdu dans ses pensées, elle sursauta au point d'en perdre pied et se retrouver étendue sur le sol, se retournant pour constater que le bâtiment dans lequel elle se trouvait quelques minutes plus tôt n'était plus qu'un nuage de poussière. Nuage qui peu à peu laissait voir le résultat de l'effondrement, un amas de débris que tous regardait avec stupéfaction.

Se relevant péniblement, secoué par cette chute imprévue, elle se secouait pour en retirer un peu de poussière et vérifiant qu'elle n'avait pas été blessée par la même occasion. Sans attendre elle se rapprocha pour si tout le monde était bien sain et sauf, cherchant du regard ceux qu'elle avait sauvé, ceux qui avait donné leur soutien dans cette épreuve. Chacun semblait bien se porter, visiblement plusieurs avaient choisi de s'éloigner pour se changer les idées. Rester ainsi près du lieu qui aurait pu être leur tombeau n'avait rien d'encourageant. L'effigie de la royauté était tombé, le palais, source de grandeur et de prestance. Lieu où tout ce qui concernait le peuple des élémentales était décidé par le roi et ses conseillers, du moins c'est ce qu'en pensait la rouquine. Certes elle était de cette race mais n'avait eu que peu la possibilité de s'impliquer à quelconque niveau. Les événements d'aujourd'hui venait assurément de la convaincre qu'il était temps de faire ce qui est nécessaire pour accentuer encore plus ses capacités afin de venir en aide aux siens. Montrer que ce l'union fait la force et que si il existe un responsable pour ce qui vient de se passer alors il sera puni comme il se doit. Maléna ne savait que penser si un tremblement de terre pouvait être uniquement naturel ou bien si un individu manipulant la magie de la terre pouvait venir à bout de produire un tel désastre.

Haussant les épaules, chassant ses idées de machination dans un recoin de sa tête, elle se mit à marcher dans les rues en direction de la sortie de la ville. Espérant que la petite auberge dans laquelle elle aime s'arrêtait dans cette région ait encore une chambre de disponible pour qu'elle puisse s'offrir une bonne nuit.

Résumé: