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 [Mission] ▲ Une jeune fae à aider ▲ [Niveau III]

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Jeu 30 Avr 2015, 14:11

Quelle drôle de Fae que cet Olwë. Né garçon, ce qui est plutôt rare dans cette race majoritairement féminine, il ne s'est de ce fait jamais vraiment considérer comme appartenant à tous ces petits être aux ailes fragiles et colorés. La question de son origine, qui le préoccupait beaucoup dans son plus jeune âge, s'est pourtant vite effacée dans son esprit embrumé par les fumées de plantes psychotropes. Ainsi, à ses yeux, il était quelque chose, ne savait pas vraiment quoi et cela ne le perturbait pas plus que cela. Mais malgré tout, Olwë n'était pas un mauvais fae, car il avait compris son lien avec les plantes et s'occupait parfaitement bien de son jardin. Simplement, certaines choses évidentes pour les faes, lui étaient totalement obscures… et il ne lui arrivait qu'en de très rares occasions – et souvent après avoir longuement tiré sur sa pipe – de se mettre à discuter avec les habitantes de son domaine. Pourtant, cette fois-ci, le soleil lui-même semblait avoir décidé qu'il était grand temps pour l'étrange Olwë Ayasca de découvrir et d'accepter le peuple auquel il appartenait… Qu'il ose enfin faire face à ce qui était censé être sa raison de vivre, qu'il se souvienne de ce temps où il ne passait pas la majeure partie de ses journées allongés sur les pétales d'un pissenlit, à observer les nuages et de se raconter des histoires. Olwë avait vécue toutes ces années dans l'ignorance de ses responsabilités, mais ce temps allait bientôt être révolue… Car même si son destin n'était pas aussi grand que certaines personnes, amenés à diriger des royaumes ou bien plus encore, il n'en était pas moins important. Et c'est avec cet objectif que cette journée commença, comme toutes les autres, après une nuit sans sommeil à parler avec les étoiles et la lune.

« Olwë ? Maître va bientôt se réveiller, je dois rentrer et lui faire à manger. Des biscottes et du thé peut-être. Avec de la confiture. De lavande… ou bien de rose. Tes roses ont donnée de la délicieuse gelée ! J'en avais mit dans mes cheveux pour qu'ils sentent bon mais j'aie du tout retiré. Maître a dit que ce n'était pas bien, que ça collait et que ce n'était pas fait pour mettre sur la tête. Je n'ai pas tout compris, mais il m'a dit que je devais en manger. Et je peux te dire que ce n'est pas du tout bon, les cheveux. Les miens sont… blonds… je crois. Mais ce n'est pas pour ça qu'ils ont le même goût que le blé ! Une fois, je me rappel, j'ai cuisiné du blé. C'était il y a très longtemps… Avec quelqu'un d'important pour moi, mais que je ne vois plus. Ça me rends un peu triste, mais après je penses au Maître, et à toi, et je souris, et j’oublie. Dis, Olwë, toi aussi tu as quelque chose qui te rends triste des fois ? Je crois que oui. Tu sais que tu pleures, là ? Pourquoi tu pleures ? C'est moi qui te fais mal ? Non, les amies ne font pas bobo. Et ça y est, le Maître m'appel. Je dois y aller ! Je reviens vite ! Après le petit déjeuner je pense. Tu m'attends là, hein ? » Et elle se leva, ayant déjà tout oublié de ce qu'elle venait de dire, ou bien n'ayant tout bonnement pas compris ces propres paroles. Quoi qu'il en soit, le fae qui s'ignorait encore était bel et bien en train de pleurer, car Phsysalia venait de lui faire penser au passé, et c'était très douloureux pour lui. Alors, pour vite chasser ces démons qui le persécutaient, il aspira une autre goulée de sa pipe. Depuis peu, Olwë pleurait beaucoup plus souvent, et ce n'était pas vraiment normal. Quand il voyait une fleure faner, quand il laisser le propriétaire de la maison en couper, quand le vent couchait les tiges des plus fragiles plantes…

« Eh ? Soleil ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je n'arrive plus à rire et à sourire ? Pourquoi les couleurs sont moins belles quand je prends ma pipe ? Pourquoi tu es moins brillant qu'avant ? Tu pourrais me répondre au moins ! … Je ne t'entends même plus… » Saisit par sa détresse, une Brunfelsia Maliformis se pencha à son oreille et lui murmura quelques mots d'encouragement. « Ça va aller ! Tu as toujours prit soins de nous. Nous savons pour quel but nous poussons dans ce jardin, et nous sommes heureuses de faire le bonheur de quelqu'un à notre mort. » Olwë sursauta et se retourna vers la fleure jaune, qu'il prit bien sûre immédiatement pour une envoyée du Soleil. Mais l'une des choses dont il ne fallait jamais parler au fae était bien la mort, qu'il trouvait beaucoup trop triste et se forçait à en oublier l'existence. Alors, bien loin de le rassurer, ces paroles ne le firent que pleurer plus abondamment, manquant de noyer la pauvre petite coccinelle qui venait de se poser à ses côtés. « Jee veuuux paaaas mouuuuriiiiir ! » Toute dépitée d'avoir échouée à rassurer son protecteur, le végétal l'entoura de ses feuilles pour le consoler, avant de réfléchir à une solution pour le calmer. « Chuuuut ! Ça va aller ! Tu ne vas pas mourir ! Si tu veux, va voir la Datura, je suis certaine qu'elle pourra t'aider ! Après tout, c'est la plus belle plante de tout le jardin ! » Il renifla bruyamment et se retint de se moucher sur la pauvre Brunfelsia, avant de se relever. Olwë était peut-être un peu stupide, mais il connaissait pourtant très bien toutes les fleurs qui composaient son domaine.

Ainsi, en oubliant de remercier la fleure, il s'envola vers sa Majesté la Datura, souveraine de toutes, qui trônait sur un piédestal en plein cœur d'une statue de pierre représentant un alfar sur un trône de ronces. Il atterrit aussi délicatement que possible sur le roc, avant de tituber et de tomber sur ses petites fesses. « Oye ! Datura ! T'as des réponses pour moi ? » La plante se redressa et tendit l'un de ses pistils dans sa direction, avant de s'exprimer d'une voix caverneuse, telle une chenille bien connue d'une petite fille à la robe bleue. « Des réponses… Non mon petit… Mais une mission pour toi, en revanche, oui. » Olwë se souvint de la dernière fois que quelqu'un lui parla d'un objectif à remplir. Il s'agissait de planter beaucoup de graines en un temps record, et il avait trouvé ça très amusant. Alors, son sourire habituel s'étendit sur son visage et ses yeux pétillèrent d'enthousiasme. « Oh ! Une mission ! Je veux ! Dis-moi ce que je dois faire oh vénérable fleur Datura ! » Un silence se fit, que ne vint briser que les battements d'ailes d'un Monarque. « Et bien, tu vas devoir te rendre dans un autre jardin, où les flots sévissent sans que cascade ne se forme. Va, et aide celle qui se trouvera là-bas. » Olwë pencha la tête de droite à gauche, lentement, comme si il essayait de faire parvenir le flot de paroles de la Datura plus rapidement à son esprit. Puis il se leva, et s'envola sans un mot de plus. Heureusement que la Reine du jardin venait d'ordonner à une guêpe d'escorter le fae, car dans le cas contraire, cette mission n'aurait jamais eu de suite.

Une fois arrivé à destination, un bien triste spectacle s'étendit sous son regard. Un petit jardin, qui devait pourtant être autrefois ravisant, était partiellement recouvert par les eaux. Une jeune fée aux ailes dorées venait de s'enfuir au loin, visiblement en pleurs elle aussi. « Voilà, c'est elle que tu dois aider. » Olwë acquiesça face à la guêpe, qui repartit en direction de la forêt, là où elle attendrait que le fae ait accomplie son destin. Il voleta alors jusqu'à la pauvre petite étrangère, qui ne semblait même pas l'avoir remarqué. Et il la suivit un long moment. Finalement, elle s'arrêta sur la branche d'un saule pleureur, et le visage enfouis dans ses mains, murmurait sa détresse. « C'est horrible… Elles ne me le pardonneront jamais… Je devrais partir, fuir mon jardin, et au moins, je ne leur ferais plus jamais de mal… » Olwë, sensible à ses paroles qui firent ressurgir de sa mémoire de sombres souvenirs, s'assit à côté d'elle et posa une main sur son épaule, compatissant. « Tu sais, moi aussi j'en ai fais des bêtises quand j'ai commencé à m'occuper de mon jardin… » La petite, toute perturbée, sursauta et se retourna vers le Fae, aussi rouge qu'une pivoine. « Un Fae ! Je… je… Tu as vu  mon jardin ? Tu as vu ce que j'ai fais ? C'est horrible ! Il n'y a pas pire fae que moi ! »

L'homme aux ailes vertes allait lui répondre quand soudain… il y eut comme une connexion de neurones accomplie dans son cerveau. « Attends… Tu peux me répéter comment tu m'as appelée ? » Elle écarquilla grand les yeux, tant cette question lui semblait étrange. « Bah… T'es bien un Fae non ? Tu t'occupe d'un jardin comme moi c'est ça ? Et toi aussi tu as des ailes non ? Et les plantes te parlent, hein ? Qu'est-ce que tu pourrais être d'autre qu'un Fae au juste ? » Elle séchait doucement ses larmes contre son bras, fixant toujours le pauvre Olwë qui se sentait soudain encore plus perdue que d'habitude. « Je… Bah je n'ai jamais sus ce que je suis en fait. Les Fae, y a pas que des filles ? » La petite explosa de rire et sans le savoir, annonça une vérité au drogué qui allait radicalement changer sa vie. « Mais notre souverain est un Fae comme toi ! C'est rare, mais ça existe ! » Elle n'en pouvait plus de s'esclaffer, comme si la situation grotesque actuelle lui avait fait oublier tous ces soucis. Mais Olwë, lui, était perdue dans ses pensées… et finit par sourire comme jamais, rayonnant de bonheur. Si la petite lui disait qu'il était un Fae, que le roi en était un aussi, alors elle devait dire vrai ! L'amateur de pipe n'avait jamais la réflexion bien étoffée, et cette simple démonstration lui suffit. Voilà quarante-sept longues années qu'il vivait sans savoir qui il était… et maintenant, il avait enfin sa réponse. « Je suis un Fae ! Il faut vite que j'aille l'annoncer à mon jardin ! »

Mais, paniquée à cette idée, la petite lui attrapa le bras pour le retenir. Son problème à elle n'était toujours pas résolu, et si elle pouvait obtenir des conseils d'un de ses ainés, elle n'allait pas s'en priver ! « Attends ! Et mon jardin ? Qu'est ce que je dois faire ? Mes plantes doivent être furieuses contre moi… » Olwë, et c'était quelque chose d'extrêmement rare, réfléchit. Longuement, très très longtemps, au point qu'on aurait pu croire qu'il s'était endormi les yeux ouvert. Mais il finit tout de même par prendre la parole et à répondre à la pauvre enfant. « Bah, trouve une fée élémentaire d'eau ! Ou creuse un trou là où va l'eau pour qu'elle y aille toute seule ! Après, faudra du soleil, mais sa sèchera, tu verra. » Il prit une nouvelle pause, se sentant soudain pousser l'âme d'un professeur. « Après, t'en fait pas pour tes fleurs ! Ce qu'elles veulent, c'est aller mieux, pas que tu parte. Prouve leur que tu peux réparer ta bêtise et ça ira ! » Elle avait prit une expression sérieuse, enregistrant les informations de son ainé. Mais il lui restait encore tant de question à poser, elle qui était encore bien ignorante ! « D'accord mais… comment je fais pour pas reproduire l'erreur ? Moi, je voulais juste donner à boire à toutes les fleurs… Tu n'as pas des conseils à me donner ? » Olwë réfléchit à nouveau, intensément, alors qu'un mal de tête se profilait à l'horizon. « Bah, faut arroser plus celles qui sont au soleil que celles qui sont à l'ombre. Et quand la terre est humide ou qu'il a plut, pas la peine d'arroser. Après, faut surtout que tu les écoutes beaucoup. Souvent, elles savent ce dont elles ont besoin et tu auras juste à faire ce qu'elles te demandent. Contente toi de ça pour le moment, la suite viendra toute seule ! »

Il avait trop parlé, si bien que sans un mot de plus, mais un grand sourire sur son visage, il s'envola sans la quitter des yeux, prêt à retourner chez lui, heureux d'avoir découvert enfin ce qu'il était. « Tu t'en vas déjà ? » Pas de réponses, ses pensées étaient déjà bien loin… Alors, la fillette ravala ses larmes et lui fit de grands gestes de la main. « Merci ! Merci pour tout ! Je m'appelle Arnica ! » Réveillés par le prénom, il répondit enfin à ses signes d'au revoir, et lui lança joyeusement. « De rien ! Et moi c'est Olwë Ayasca… le Fae ! » Et il se retourna enfin, volant droit vers le soleil couchant. Il avait hâte de raconter toute cette histoire à la Datura, mais aussi à Phsysalia. Demain sonnera le début  d'une ère de changement pour le Fae… qui ne s'ignorait plus.

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