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 [Niveau VI-1] « Je suis comme le roi d'un pays pluvieux »

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Jeu 30 Avr 2015, 22:04

[Niveau VI-1] « Je suis comme le roi d'un pays pluvieux » 889861ErzatestVI
Erza finit par rire, ramassant pour la énième fois la plume qu'elle jetait au sol depuis quelques temps. L'enfant ne s'amusait pas avec des sourires ou avec des peluches. Non. Ce qui lui plaisait, c'était la répétition. Il passait des heures à contempler un objet en mouvement régulier mais s'il avait le malheur de s'arrêter, alors il poussait des hurlements incessants. La Réprouvée s'était habituée à son frère et elle l'aimait énormément. Il faisait partie de sa vie maintenant et personne ne semblait avoir plus d'importance que lui. Elle voulait lui donner l'enfance qu'elle n'avait pas eu, même si elle savait la sienne heureuse dans un autre temps. Lui ne connaîtrait ni la souffrance ni rien de négatif, elle s'en était fait la promesse. Elle le protégerait. Et puis, elle n'était pas la seule à lui attacher une importance particulière. Depuis que Düst et elle avait été aperçus ensembles à Stenfek avec l'enfant, le bruit courait qu'il s'agissait du leur et qu'un mariage imminent aurait lieu. Le Seigneur des Deux Rives lui avait interdit de démentir pour le moment, prétextant que les rumeurs se calmeraient d'elles-mêmes. Erza n'en était pas sûre mais peu importait : ce genre de racontars avaient autant d'impact sur elle que la pluie en avait sur la peau d'une Sirène. Qu'importe ce que le peuple croyait, elle avait eu ce qu'elle voulait : la direction de Bouton d'Or et de l'armée. Ce n'était pas encore tout à fait ça. Elle était connue dans le coin mais le peuple des Réprouvés n'était pas du genre à plier genoux devant n'importe qui sans aucune preuve d'efficacité. Des preuves, il fallait qu'elle en donne. Elle en était consciente. On ne la respecterait ni par sa naissance, ni parce que soit disant le roi et elle fricotaient. « Tu le crois toi, Azaël ? » Elle sourit. « Le fils de Düst. Ha ha. Enfin... tu lui ressembles peut-être plus qu'à Zéleph. ». Quoi que. A vrai dire, Erza n'en avait aucune idée. C'était  un grand débat intérieur pour la jeune femme. Ce nourrisson était-il le fils de son père ou non ? « Ce ne serait pas la première fois que ma fille ferait un enfant seule. » s'invita la voix d'Illithya. La Magicienne vivait ici depuis qu'Erza avait emménagé et elle l'aidait pour l'éducation d'Azaël. « Non je  ne crois pas... Il vient bien de quelque part. D'où ? Ça... ça reste à déterminer. ». « Oui. Enfin, tant que le monde pense qu'il s'agit de ton fils, il ne risquera rien je suppose. Aria pourrait vouloir mettre la main dessus si elle savait qu'il était le fils de ta mère. J'ai ouïe dire qu'elle avait prévu de marier Amadäus d'ailleurs... à une fille de la famille Deslyces. ». « Amadäus ? Lui, marier ? Ha ha, elle fait bien la vieille. Ça lui fera un peu les pieds. ». Erza préférait en plaisanter en réalité car elle sentait une certaine forme de rage émerger de son être. Elle n'avait pas oublié qu'elle aussi avait faillis se retrouver la femme de n'importe quel prétendant à cause de la Démone. Un petit silence s'installa avant qu'il ne soit brisé par la Magicienne. « Écoute, il y a quelque chose qui me préoccupe. Hier une femme est tombée malade et même si ça ne semble être rien, en l'observant, j'ai cru déceler quelques... restes de magie noire. ». « Hum ? ». « Ce n'est peut-être rien... ».
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« Je n'obéirai pas ! Tu n'es pas légitime ! Chienne ! ». Erza serra les dents. Elle ignorait qui avait mis en place ce système qui prévoyait que nulle femme ne pouvait servir son peuple dans l'armée, mais elle se doutait que ce devait être un bon misogyne, égocentrique au possible et, bien entendu, un homme. Il n'y avait pas à dire : elle ne faisait pas encore l'unanimité au sein de Bouton d'Or, surtout en ce qui concernait les soldats. Fort heureusement, elle possédait une force capable de la sortir des situations les plus difficiles, une force qui aidait considérablement face à son manque de patience légendaire. Au final, son état variait mais elle n'était réellement calme et attentionné qu'avec son petit frère. Les autres pouvaient aller se faire voir s'ils la cherchaient trop. Elle finit par ricaner. « Tu penses peut-être que ta saucisse te donne tous les droits et une force colossale ? Mais j'vais te dire un truc... Moi, du saucisson, j'en mange tous les matins au petit déj' ». Elle tourna la tête sur le côté, le double sens la faisant rire de plus belle. « Donc soit tu me suis gentiment et tout se passera bien. Soit tu me réponds encore et là... là... y aura pas qu'à ton boulot à qui tu pourras dire adieu. ». L'homme ne se démonta pas. C'était un Réprouvé, un être fier, barbare, qui n'avait pas peur des menaces. « Voyez-vous ça ! Retourne pouponner fillette et avant, tu peux t'occuper de ma... ». Le coup de boule ne tarda pas, le crâne d'Erza s'écrasant dans le nez du géant, suivi par un coup de genoux magistral dans les parties. S'en était trop et elle était enragée, si bien qu'elle n'eut plus l'intention de s'arrêter, se jetant de tout son corps sur le pauvre malheureux qui, fort heureusement, avait de bonnes notions de combat. Malgré tout, il perdait et ça se voyait. Elle allait le tuer et elle s'en fichait. Les autres hommes vinrent s'interposer et après un temps assez long où certains se prirent une mandale, ils réussirent à se saisir de la jeune femme pour l'empêcher d'achever leur confrère. Celle-ci, toujours énervée, lui cracha au visage avant de siffler : « Alors c'est qui la chienne maintenant ? Gowno ! ». Elle recracha et on la lâcha. Elle s'essuya les lèvres d'un revers de main, ne fixant plus le déchet par terre. Oh ils avaient beau être du même peuple, cela ne changeait rien. Déjà, les combats étaient fréquents, des joutes plus ou moins amicales. Ensuite, les Réprouvés avaient un caractère spécial qui ne pouvait que favoriser les conflits. Le Seigneur des Deux Rives devait avoir bien du travail pour essayer de faire naître la cohésion au sein d'un peuple aussi changeant. La bipolarité flagrante de la race la rendait dangereuse, pour les autres et pour elle-même. Il fallut d'ailleurs un certain temps à Erza pour se calmer, retrouver un esprit plus ou moins sympathique. Les hommes la regardaient parfois avec admiration, parfois avec méfiance. Peu osaient se rebeller, même si beaucoup pensaient qu'une femme commandant l'armée n'était pas une bonne chose. Des siècles de coutumes qui s'étaient brisées du jour au lendemain, ce n'était pas rien à digérer. Mais puisqu'il s'agissait d'un ordre de Düst en personne, ils ne pouvaient rien faire de concret sinon attendre pour voir si les Héros des temps anciens les maudiraient. En attendant, si Erza les avait réuni là, ce n'était pas pour rien. Après quelques minutes, elle finit par s'expliquer plus amplement, chose qu'elle était déjà en train de faire avant que l'homme gisant encore à terre ne l'interrompe. « Donc. J'ai besoin de vous pour patrouiller et enquêter sur nos terres. Il semble que nos chers amis les Sorciers ne comprennent pas lorsqu'on leur dit gentiment qu'ils ne sont pas les bienvenus... ». Elle ne savait pas si il y avait des Mages Noirs mais une chose était sûre : une maladie se répandait en Bouton d'Or et elle ne disait rien de bon. Depuis l'annonce d'Illithya, la femme qu'elle avait vu n'était plus la seule dans ce cas. Une bonne partie de la population connaissait des maux et aucun remède, hormis du temps et une forte maîtrise de la magie blanche ne pouvait en venir à bout. Le problème était le suivant : personne ne savait comment les individus tombaient malades. Leurs emplois du temps étaient tous différents et rien ne reliaient les troubles entre eux. « Tu penses que les Sorciers sont la cause de la maladie ? ». « Ouais. ». « Les couards ! » s'écria un homme, avant de continuer sur la même lancée. « Incapables de se battre une épée à la main ! ». Ici, les Mages Noirs étaient détestés. Pire que cela, ils étaient la risée de tout bon Réprouvé qui se respectait. « Je ne sais pas comment ils font pour se reproduire. Ils doivent forcer leurs femmes à coucher avec eux tellement ils sont faibles et répugnants. ». « Ha ha tu parles ! Je parie qu'ils font des bébés grâce à leurs potions merdiques ! ». Erza ricana avec les guerriers. Ici, les femmes aimaient les hommes musclés, forts, virils. Peu d'entre elles donnaient une grande importance à la culture, si ce n'était celle du travail agricole et de la connaissance des armes. La littérature et toutes ces foutaises n'avaient pas leur place.
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Düst était là quand Erza rentra. L'homme ne demandait jamais s'il pouvait se joindre à elle et ses venues suscitaient toujours beaucoup d'interrogations. Certains Réprouvés qui jusqu'ici étaient quelque peu sceptiques sur les inclinations du roi croyaient de plus en plus qu'il avait jeté son dévolu sur la fille de son prédécesseur. C'était légèrement amusant. « Comment va Azaël ? » demanda le Seigneur des Deux Rives quand il vit la blonde rentrer. « T'as qu'à lui demander. » répondit-elle dans la seconde qui suivit. « J'ai eu vent de ce qu'il s'est passé ici » continua-t-il s'en relever et en changeant de sujet. « Ouais, ces pourritures avaient empoisonné le maïs d'un de nos champs. Au début j'avais pensé jeter la récolte entière mais, finalement, j'ai décidé de l'envoyer en cadeau aux responsables. ». Düst sourit, amusé. Le pire c'est qu'un groupe de Sorciers avaient dû prendre l'initiative seuls. Tous n'étaient pas au courant et, sans doute ces derniers se retrouveraient malades à cause de leurs semblables. « Ton geste va sans doute profiter à certains. Après tout, les Sorciers tueraient leur mère si elle se mettait sur leur chemin. ». « Ouais, de véritables enflures. Ils ne perdent rien pour attendre. ». Elle avait déjà envisagé plusieurs scénarios amusants pour écraser cette race inutile. « Et sinon ça se passe bien ici ? Avec les hommes ? ». La jeune femme soupira. « Oh ben tu sais, certains se rebiffent. Ils n'aiment pas trop être commandés par une femme. Mais bon, après quelques dents en moins, ils se montrent plus coopératifs. ». Elle s'affaissa dans un fauteuil, tombant dedans de tout son poids avant de pousser un soupire de plaisir. La journée avait été longue et elle pouvait enfin se reposer. « Y a aussi le fait qu'ils pensent que toi et moi on couche ensembles. Désolée de revenir là dessus mais t'es pas très malin. T'aurais dû démentir de suite pour l'enfant, même si au final ça arrange ses affaires. ». « Qui te dit que je ne suis pas malin ? Ça se trouve la situation est voulue. ». « Ouais ben tu serais gentil de me prévenir de tes manigances la prochaine fois. ». Il sourit, patient. « Si ça n'avait pas été tes coucheries, sans doute aurait-ce été tes beuveries. De toute façon, t'es une femme, les soldats ne sont pas habitués, le reste n'est qu'excuses pour justifier qu'ils n'obéissent pas. ». « Ouais... Mais bon, ça s'améliore avec le temps. Je crois que beaucoup me considèrent plus vraiment comme une femme. On m'a même proposé de venir me laver à la rivière... ». « Et ? ». « Ben j'ai accepté, qu'est ce que tu crois ? ». Un grand moment. Düst resta silencieux un instant avant de proposer, un grand sourire sur le visage : « J'ai bien envie de me laver aussi. On y va ensembles ? On pourra parler des agriculteurs comme ça. Ils doivent te donner un peu moins de fil à retordre ceux là. Et puis, comme ça, on pourra discuter de ta demande en mariage au Dædalus... ». Il savait tout mais Erza, elle, ne savait pas comment il savait ça. « Ouais c'est ça... » ronchonna la jeune femme.

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