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 Effraction au sein de la royauté [Pv: Edwina]

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Mar 26 Mai 2015, 17:32


Le temps s’écoulait rapidement au sein de la cité. J’avais mon travail, j’avais ma fille, mais après quelques années ici, je restais tout de même fébrile face à la société Alfar. J’avais besoin d’Adril pour comprendre le fonctionnement de mon peuple, pouvoir me fondre dans la masse, mais aussi continuer mes entraînements en vue du prochain combat. Adril, c’était comme un père pour moi, celui que je n’avais jamais eu, et cela faisait bien longtemps que j’attendais sa visite.

Je me tenais assis dans l’herbe de la clairière, notre point de rendez-vous. Mes doigts jouaient avec les brins d’herbe, et je tendais l’oreille pour pouvoir entendre ses pas… le soleil berçait la nature d’une teinte orange immaculée, et lorsque les étoiles venaient à peine de naître, je rentrai chez moi, toujours sans nouvelle de lui.

Témis se tenait sur le pas de la porte, attendant une nouvelle fois que je rentre
: « Tu ne peux plus te permettre de rentrer tard, tu sais ? Je te rappelle que tu as une fille maintenant ». Lui faisant un geste de la main, je le fis décampé de la porte, et tout en l’ouvrant, je me mis à souffler en pestant : « Je le sais très bien, merci Témis, tu peux rentrer chez toi. » Il posait sa main sur mon épaule : « Tu sais que tu peux m’en parler… tu t’es disputé avec Léto ? C’est à cause de l’une de tes filles ? »  Je soufflais une nouvelle fois, l’incitant à entrer : « Je n’ai aucune nouvelle d’Adril, c’est comme-ci il c’était volatilisé dans la nature… » Nous asseyant sur les coussins au milieu de la pièce principale, je continuai : « Ce n’est pas comme si nous étions proches, mais ça ne lui ressemble pas de délaisser ses responsabilités… quand il s’engage, il le fait jusqu’au bout… » Je passai ma main dans mes cheveux, fermant les yeux un instant. C’était incompréhensible. « Puis il y a cette Ultimage aussi, l’idée me trotte depuis quelque temps déjà… » Témis manqua de s’étouffer en buvant, avant de bredouiller : « Oui donc, que vient faire L’Ultimage dans cette discussion ? » J’arquai un sourcil avant de reprendre : « Elle connaissait Adril, elle sait peut être qu… » « Très mauvaise idée, oublie tout de suite » me coupa-t-il la parole. « Tu ne peux pas aller demander audience avec l’Ultimage pour une histoire aussi… futile », « J’ai parlé d’une audience ? » répondis-je sur le ton de la provocation. Il souffla en jurant : « Tu es irresponsable, un vrai gamin… ». La nuit s’acheva sur ses douces paroles, entre pintes de bière et histoire du quartier. Finalement, nous étions deux gamins irresponsables.

J’embarquai sur le bateau, que déjà le trajet risquait d’être long : « Je vais chanter un hymne à l’amour à l’Ultimage » roucoulait un homme avec sa mandoline « Quand partons-nous marins ? ». Je m’éloignai le plus possible du passager, mais ses chansons vinrent se prendre dans mes oreilles pour ne pas en ressortir. Quelque temps suffit à rejoindre Caelum, puis quelques instants de marche, pour venir dans cette gigantesque cité au teint rose : Cael.  « Cette couleur est immonde » murmurais-je la bouche grande ouverte. « Vous n’aimez pas le pastel, monsieur ? Pourtant, c’est la couleur de l’amooour » dit l’homme, tirant sur les cordes de sa foutue mandoline. « Et je n’aime pas les troubadours non plus » fis-je le regard noir, l’attrapant par le col en le repoussant. Lorsqu’il décampa, j’attendis que la nuit puisse me camoufler pour me lancer dans cette folle entreprise : m’incruster dans les quartiers de la Reine.  

Assis sur un muret, je réfléchis un instant à comment pénétrer dans l’enceinte, en sachant que Témis, malin comme un singe, m’avait expliqué à peu près où cela se situait. Soufflant un bon coup, je me levais pour m’avancer à pas de loup dans l’obscurité. Mes vêtements étaient noirs comme la nuit, et j’avais rabattu une capuche sur mes cheveux blancs, pour ne pas faire tache dans cette pénombre des plus totales. Je remerciai cette nuit sans lune, propice pour ne pas se faire voir.

M’approchant du lieu, je ralentis, l’endroit étant cerné par les sentinelles. Je soufflais, il fallait absolument qu’aucun ne soit alarmé d’un intrus. Caché derrière un buisson, je regardais les gardes, montés comme ce n’est pas permis… un seul coup d’eux, et je partais à mille lieues d’ici. Faisant des allées et venues, je me mis à entrapercevoir une ouverture. A petit pas de loup, je m’avançais très rapidement, commençant à grimper, puis m’arrêter quand ils se croiser, et cela, jusqu’à ce que je tombe sur une fenêtre.
*Prie pour que ce soit la bonne Témis, ou c’est toi qui prendra* pensais-je avant d’entrer par celle-ci, à demi ouverte.

Me tenant près de la fenêtre, je me rendis compte que je n’avais pas prévu de phrases d’accroche pour ne pas effrayer la Reine… peut-être inconsciemment m’étais-je convaincue que je n’arriverais pas jusqu’ici ?  Me raclant la gorge, gênée de la situation, ne sachant même pas si j’étais au bon endroit et à moitié caché dans la pénombre, je chuchotais
: « Votre Majesté ? »  J’abaissai alors ma capuche, craignant ressembler à un assassin dans un tel accoutrement.

HRP:

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Ven 29 Mai 2015, 13:38

Comme à son habitude, Gaston était venu dans les appartements de la reine. Plus elle le voyait, plus elle le détestait, ce fiancé qu'on lui avait imposé, soi-disant pour le bien du peuple. Depuis qu'il avait été blessé, il se montrait bien plus sympathique, ce qu'Edwina appréciait, sans comprendre qu'il ne s'agissait que d'un jeu de manipulation. Le Magicien, si proche de la limite du mal, espérait, ainsi, la convaincre d'avancer la date du mariage au plus vite. Néanmoins, malgré ses efforts, elle continuait de le détester. Il l'avait violenté une ou deux fois et le souvenir de sa poigne de fer sur elle ne pourrait sans doute jamais être effacé. Elle se serait sentie plus en sécurité si Adril avait été près d'elle mais, comme convenu entre eux, elle devait lui laisser la liberté nécessaire quant à ses propres affaires. Cependant, élément fâcheux, il n'avait pas répondu présent à leur rendez-vous dans la forêt aux mille clochettes. Elle l'avait attendu, tellement longtemps qu'elle avait fini par s'endormir. Mais aucune trace de l'homme. Il lui manquait et elle n'arrivait pas à le cacher, plongée dans un état mélancolique depuis des jours. Elle s'en voulait de ne guère avoir gardé l'habitacle de ce Génie à Drosera... Elle aurait pu souhaiter savoir, elle aurait pu également souhaiter que ses fiançailles avec Gaston soient rompues. Au lieu de cela, elle lui avait rendu son bien, profitant de l'absence de magie et du fait que le lien entre le maître et le Djinn ne puisse être créé. Si seulement elle n'avait pas agit de la sorte... si elle avait réfléchis... Quelle était sotte !

Edwina soupira, couchée depuis un long moment dans son lit. Sur ses draps, se tenaient de gros ouvrages qu'elle devait parcourir car « c'était son devoir de Reine de connaître les bases des savoirs ancestraux ». Seulement, ils l'ennuyaient et à chaque fois qu'elle les ouvrait, elle ne pouvait s'empêcher de penser à autre chose, relisant sans cesse les mêmes phrases incompréhensibles. En plus de cela, outre ses soucis concernant son futur mariage, Gaston et ce Génie du nom de Caliel qui ressemblait tellement à son frère, il y avait un élément bien plus important qui était venu troubler son existence : Jun. Il lui avait rendu une visite nocturne quelques jours auparavant pour lui faire comprendre à quel point elle était une mauvaise reine, à quel point elle se faisait manipuler. Il lui avait donné un ultimatum, une ligne de conduite à tenir. Et, malgré les propos convaincants de celui qu'elle avait toujours craint, à l'image de Lord, elle ne savait si elle devait lui obéir. Annexer l'université de magie, s'affirmer auprès de ses conseillers, elle s'en sentait incapable. Cependant, elle avait décidé d'un conseil extraordinaire dans deux jours, un conseil durant lequel elle devrait mettre à exécution les paroles du Roi des Chamans. Était-ce sage de l'écouter ? Après tout, il avait annexé le Lac de la Transparence une ère plus tôt avec de mauvaises intentions... Elle ne lui faisait pas confiance... Et pourtant, il l'avait aidé pour Caelum...

Elle soupira de nouveau, se tournant sur le côté. Elle se sentait prise au piège, emprisonnée par Jun et ses conseillers, empêtrée dans un mariage qu'elle ne désirait pas, abandonnée par Adril. Elle lui en voulait un peu, mais peut-être était-ce des espérances déçues, mal placées. Finalement, son anxiété avait quelques répercussions physiques. Parfois elle avait du mal à respirer en pensant à toutes ces choses... Seulement, fort heureusement, si on peut le dire ainsi, quelque chose la sortit du dédale dans lequel elle était plongée. Edwina sursauta, pensant tout de suite à une deuxième visite du Suprême de l'Au Delà. Mais non, ce n'était pas lui, elle le sut à la voix, et puis, au contenu. Jamais il ne l'aurait appelé ainsi.

La jeune femme se leva, ne distinguant qu'une silhouette dans l'obscurité. En robe de chambre, elle se colla contre le mur, méfiante, son cœur battant rapidement dans sa poitrine. « Qui... qui êtes vous ? ». Elle ne l'avait pas reconnu, simplement parce que le contexte était différent, parce qu'il était tard. Seulement, elle avait oublié un petit détail qui se fit entendre à travers la porte. « Tout va bien Ultimage ? ». Le garde. Elle devait réfléchir... Est-ce qu'elle dénonçait cette personne ou est-ce qu'elle ne disait rien, au risque de se retrouver dans de mauvais draps par la suite ? « Oui... Ne vous inquiétez pas. ». Au pire, il penserait qu'elle parlait toute seule. Du regard, elle interrogea l'intrus, essayant de se tenir prête s'il venait à lui vouloir du mal. En y pensant, Jun aurait sans doute réduit en poussière quiconque entrant chez lui au beau milieu de la nuit... mais elle était différente, sans doute trop candide pour avoir réellement conscience de tous les dangers qui la guettaient.
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Ven 29 Mai 2015, 17:22



J’étais peut-être un abruti, mais au moins, je n’étais pas un abruti fini, la reine venant tout juste de se débarrasser de son garde. Montrant mes mains et sortant de l’obscurité, je continuai à chuchoter : « Je ne vous veux aucun mal… » Je ne savais comment m’adresser à elle, je ne savais pas les codes, ne m’étant jamais intéressé à la royauté plus que ça. Finalement, j’optai pour la même relation que j’entretenais avec mes anciens maîtres, ne connaissant que le respect d’un esclave envers son protecteur. Je baissai la tête, laissant mes bras contre mon corps et ne croisant pas son regard : « Je viens m’enquérir des nouvelles de mon maître, Adril » sans doute comprendrait-elle ma détresse, sans doute pas, mais peu m’importait finalement, je voulais simplement entendre que non, il ne m’avait pas laissé seul. « Il ne vient plus à nos rendez-vous, ça ne lui ressemble pas de ne pas respecter ses engagements… je.. » je me raclai la gorge : « je m’inquiète à son sujet » lâchais-je, relevant la tête, regardant partout, sauf la reine. Certes, je la regardais du coin de l’œil, je la sentais dans cette pièce, mais jamais je ne posai mes yeux sur son visage, étant d’où je viens, un grand manque de respect qui nous valait une punition.

La tension, pour ma part, montait d’un cran. J’étais venu chercher des réponses, mais je restais là, figé comme un enfant, bloqué dans un système de hiérarchie que je n’arrivais pas encore à surmonter. Je ne savais pas comment me comporter avec une Reine, et si en public cela ne me gênait guère, cette situation plus que privé me laissait à la merci de mes réflexes les plus enfantins, ceux que l’on m’avait inculqués. Le lit était rempli de gros livres, et je me sentis bête de m’être incrusté dans ses appartements, imaginons que je sois arrivé lors d’une tout autre scène ? Je soufflais, reprenant mon calme : « Écoutez, je ne veux pas vous ennuyer, nous nous sommes vus à Drosera, j’ai fait un long voyage vers vous pour… » Pour quoi déjà ? Je me raclai une nouvelle fois la gorge : « Pour pouvoir faire taire cette angoisse quant à Adril. » La relation que nous entretenions était certes celle d’un maître et son élève, mais je n’oubliai pas cette attirance que j’avais eu envers lui à plusieurs reprise : « Je me rappelle de vos dires, Adril est votre maître d’armes, tout comme il est pour moi, si je n’ai aucune nouvelle de lui, peut-être vous en aurez-vous ? » Mes yeux arpentaient les lieux, évitant maladroitement mon interlocutrice.

Devais-je d’ailleurs m’excuser d’être entré ici ? Je pris une bouffé d’air, lâchant : « Et je suis désolé d’être entré par effraction, je ne savais pas comment m’adresser à vous autrement, et que tout cela reste bien privé » je souris : « La prochaine fois, pensez à fermer la fenêtre… ». La plaisanterie était-elle autorisée envers la royauté ? Je n’en savais strictement rien, mais mon ton se détendit, laissant maintenant apparaitre un léger sourire sur mon visage.  De toute évidence, je n’arrivais pas à maîtriser la situation, je ne m’en laisser non plus pas le temps, déballant tout sans même réfléchir aux conséquences. J’avais pourtant entendu certaines choses sur la Reine qui la rendait moins effrayante, mais j’avais vu de quoi elle était capable à Drosera, hotter la magie à tout être n’était pas faisable par tous, et en un sens, sa puissance, voilà ce qui la rendait terrifiante.  

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Mar 09 Juin 2015, 15:31

Si, au début, Edwina n'y avait pas songé à cause de la surprise, elle finit par se rendre réellement compte de la situation : elle était en robe de chambre et elle avait enlevé les bandages qui écrasaient sa poitrine pour la faire paraître plus menue. Cela aurait pu paraître ridicule, totalement ridicule et insignifiant, mais la Magicienne avait tellement honte de son corps qu'à peine avait-elle pensé à la chose qu'elle ne put la chasser de son esprit. Au début, elle tenta tant bien que mal de placer ses bras devant elle de façon à ce que jamais l'homme ne puisse poser ses yeux sur son buste puis, finalement, elle attrapa son oreiller, ne quittant pas pour autant l'Alfar des yeux. Le plaçant contre elle, comme si la chose avait l'air plus naturelle que ses bras, elle put enfin se détendre un peu et l'écouter. Il ne la regardait pas, c'est ce qu'elle constata rapidement. Peut-être avait-il vu ce qu'elle essayait de cacher ? Et, à présent, peut-être la trouvait-il trop laide pour que son regard puisse encore se poser sur elle ? Elle baissa les yeux à son tour, fixant le sol, ne sachant quoi faire. Néanmoins, lorsque l'étranger prononça le nom d'Adril, elle releva le regard, observant vraiment, pour la première fois de la soirée, celui qui s'était introduit dans sa chambre. C'était... lui, l'homme qu'elle avait tenté d'embrasser sans aucune raison. Troublée, elle fit tous les efforts du monde pour ne pas y penser, ayant entre temps rougi de la tête aux pieds. Stressée, elle tordait machinalement les bords de son oreiller entre ses doigts. « La fenêtre ? » demanda-t-elle, trop perdue pour comprendre la plaisanterie. « Ah... oui... oui... Enfin, je ne pensais pas que vous viendriez... ». Se rendant compte que ceci pouvait être mal interprété elle continua, se reprenant. « Enfin... je ne veux pas dire que je n'ai pas envie de vous voir... non... enfin, si... Enfin non. Je suis juste étonnée que vous soyez monté par la fenêtre vu la... hauteur. ». Jamais elle n'aurait cru une telle chose possible en réalité.

Edwina finit par pincer ses lèvres, ayant presque oublié la raison de la venue de l'Alfar. « Je n'ai pas de nouvelles d'Adril en réalité. » finit-elle par articuler. « Mais... je pense que cela ne sert à rien de s'inquiéter. ». Elle qui donnait ce conseil était d'autant plus inquiète après les révélations d'Aëran. Seulement, il lui avait bien dit qu'il avait des choses à faire. « Vous... vous le savez sûrement mais Adril est un... enfin, est considéré comme un traître pour votre peuple et... ». Elle ne savait pas si elle avait le droit d'en parler. « Il a l'intention de fonder de nouveau son groupe... ». Elle baissa les yeux. « Alors... peut-être qu'il est occupé avec ça... Même s'il n'est pas venu à notre rendez-vous la dernière fois. ». En réfléchissant, ses yeux tombèrent de nouveau sur les oreilles de l'homme. « Vous... vous ne lui avez pas dit pour le... ». Non elle ne pouvait pas décemment dire ce mot. « Pour notre première rencontre... ». Elle faisait référence au baiser, ou ce qui ressemblait vaguement à une tentative de baiser. Non, en fait, elle préférait ne pas savoir.

La Reine finit par se décoller du mur, faisant quelques pas avant de s'arrêter. Que devait-elle faire de cet homme à présent? « Euh... Est-ce que vous avez faim... ou soif ? Peut-être avez-vous envie d'autre chose ? ». Elle ne pouvait pas lui proposer de dormir là. Pourtant il faisait nuit et elle ne pouvait le conduire à une chambre destinée aux invités, vu qu'il y avait le garde. Il n'allait pas repasser par la fenêtre... C'était dangereux. Et puis, il venait juste d'arriver. Pourtant, elle ne le connaissait pas vraiment, elle ne savait pas quoi lui dire. « Je... je suis désolée de ne pas pouvoir vous aider. » finit-elle par articuler sans attendre la réponse à ses précédentes questions. Si un Archimage rentrait, il crierait au scandale. « C'est à dire que... je n'aimerai pas qu'on vous voit là... Je dois me marier et... on pourrait doute de euh... de... de notre relation. ». Oui voilà, elle allait dire ça comme ça. Edwina changea de nouveau de sujet, manifestement pas très douée pour aborder tout ce qui touchait au corps et à la proximité. « Je n'avais jamais entendu parler de vous avant de la part d'Adril... Je... vous le connaissez depuis longtemps ? ». Peut-être pourrait-elle en savoir plus. Cela dit, elle avait probablement l'air totalement ridicule en tenant son oreiller contre elle de cette manière.
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Dim 14 Juin 2015, 19:25


La situation aurait été cocasse si je n’avais pas fait partie de celle-ci, si je n’avais été que simple observateur. Finalement, je me découvrais encore sous l’emprise de mon passé, des lois qui avaient dirigé mon enfance, et cette peur du pouvoir à ne pas réussir à poser les yeux sur une Reine. Je me sentais oppressé, ma poitrine refusant même de se lever pour respirer. Pourtant, elle ne semblait pas plus allaise, cachant son corps, tordant son oreiller, rougissant certaine fois… je n’avais pas besoin de la regarder pour la voir, pas besoin de me focaliser sur elle pour comprendre que nous étions tous les deux dans une position délicate. Je souris tout de même, j’étais étonné de voir qu’une femme de rang ne tirait pas avantage de la situation.

Ses paroles étaient emplies de gêne, de contradictions, et je me mis naturellement à rire : « Je serai passé par la porte si j’avais pu ». Je n’avais eu d’autre choix, surtout que l’entreprise était risquée, et qu’au fond… surement la curiosité ainsi que la provocation m’avaient poussé à agir. Défier une autorité, défier les plus grands, une revanche sur mon passé. Malheureusement, il semblerait que ma venue ici ne soit qu’une grossière erreur, sans doute voulais-je croire qu’il ne m’aurait pas laissé, sans doute suis-je encore ce petit garçon perdu, ayant grand besoin d’une figure paternelle. Comment avais-je pu croire que je pouvais compter pour lui ? Que peut-être cela ne s‘arrêtait pas à une relation maître-élève, mais que cela allait plus loin… pour moi ça avait été le cas. Soufflant, je commençais à croire qu’il était parti avec son fameux groupe. « Je ne savais rien de cela… vous semblez d’ailleurs bien proche de lui pour pouvoir en savoir autant. » Son inquiétude quant à leur rencontre me fit froncer des sourcils, croisant maintenant les bras, contrariés par tout ce qu’elle venait de lâcher. Mes yeux croisèrent enfin les siens : « Vous êtes proche de lui n’est-ce pas ? Sans parler de son passé, je dirai que le fait que vous vous apeurez de ce baiser manqué en révèle énormément… » Je soufflais, la regardant un instant, surement l’une des premières fois depuis mon arrivé: « Non je ne lui en ai pas parlé, même si j’avais pu, je ne l’aurai pas fait…je connais votre position, je ne me serais pas permis. » Je ne l’avais pas revu depuis trop longtemps, puis nous ne parlions pas de nos vies privées. Cela ne devenait pas pour autant plus clair, son geste aurait éclaté en scandale et je ne comprenais toujours pas celui-ci… Posant l’épaule contre le mur, je restai silencieux. Leurs rendez-vous n’avaient rien d’innocent, et je te tenais quelques choses de dangereux pour elle.

L’écoutant, je me mis une nouvelle fois à sourire : « Je ne pensais pas qu’Adril prendrait autant de risque pour une femme… surtout une qui n’est pas de sa race » je ne le connaissais pas beaucoup, certes, mais c’est de lui que je tenais les principes de ma race, et l’amour des étrangers ou des femmes n’en faisait pas partie. « Je ne veux rien, merci » fis-je simplement, pensant à comment j’allais maintenant partir. Ses mots vinrent pourtant taper mes tympans, ramenant mon attention vers elle : « Vous ne voulez pas qu’on nous voie… vous sembliez moins vous en soucier à Avalon… » En réalité, j’aurais voulu en dire plus, lui dire que si c’était le cas, si vraiment elle ne voulait pas avoir de problèmes, elle n’aurait pas une relation ambigüe avec l’un des miens. Malheureusement, un air de mandoline perça la nuit, alarmant surement les gardes aux alentours. Une voix vint alors à nous, et un rapide coup d’œil me fit comprendre que le troubadour de tantôt avait aussi prévu son coup. Me glissant sous le lit avant que quiconque me voie, j’entendis les premières rimes :

« ♪ Ça, c’est une Reine, une Reine comme je les aime  
Son parfum m'enivre, il me livre au blasphème,
Oh que je souhaite passer par cette fenêtre,
Et que dans ses bras, je souhaiterai renaître ! ♪ © »


Je posais ma main sur ma bouche, essayant de ne laisser échapper aucun son. Cette situation allait vraiment dégénérer.

chanson d'amour ♪:
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Dim 21 Juin 2015, 17:12

« Proches... non enfin... c'est juste qu'il doit me surveiller alors... ». Elle avait sorti tout ceci à une vitesse assez élevée. « Enfin... pas me surveiller mais me protéger. Alors nous sommes souvent ensembles et puis... ». Ce qu'elle était sur le point d'avouer ne ferait sans doute pas plaisir à l'Alfar. « En fait... S'il a accepté de devenir mon garde du corps, c'est uniquement parce que je le protège de la colère éventuelle de ses ennemis. ». Soit les Amarantes et sans doute quelques semblables d'Aëran. D'ailleurs, un peu plus tôt, ils avaient été arrêtés par des soldats qui, visiblement, souhaitaient ramener l'homme à Drosera. Ils avaient dû les combattre. « Je pense qu'il... il aurait été trop fier pour servir une femme qui, en plus, n'est pas de son espèce. ». A y réfléchir, Adril ne lui avait jamais épargné des commentaires désagréables. Pourtant, il y avait quelque chose en lui qui lui plaisait. Elle finit par soupirer, ne sachant que dire d'autre. La situation était compliquée. Cet homme dans sa chambre... ce n'était pas... ce n'était pas permis. « Je le sais mais je n'ai pas fait exprès à Avalon. Je... je n'ai pas pu m'en empêcher. Ce sont vos oreilles. ». Le mystère restait entier mais Edwina se sentait toute chose quand elle observait des oreilles elfiques. Cela le faisait avec les Elfes, les Faes et les Alfars et la chose était plus que perturbante. « Elles sont vraiment... ». A les regarder de nouveau, l'attirance reprit. C'était plus fort qu'elle, comme si elle avait été maudite dans sa jeunesse. Heureusement, ou si on peut dire cela ainsi, une voix s'éleva depuis la fenêtre. Edwina se figea aux premières paroles qu'elle comprit. Qui était ce fou qui chantait ce genre de choses ? Rougissant de la tête aux pieds, elle s'avança vers l'ouverture pour regarder en bas.

« Salut ! » chuchota un homme couché sous le lit à côté d'Aëran. Cocain se tenait là, fixant l'Alfar en lui faisant signe de ne pas parler. Il n'y avait rien chez lui qui pouvait laisser penser qu'il s'apprêtait à attaquer le visiteur nocturne – et puis, en réalité, il en était un aussi. Edwina ne savait pas qu'il était là. Il l'espionnait, tout le temps ou presque. Le problème qui venait se poser à lui à présent, c'était la curiosité de cet homme par rapport à Adril. Cocain savait ce qu'il en était véritablement mais il s'était promis de faire en sorte que la reine n'en sache jamais rien. Il fixa l'Alfar, murmurant doucement mais distinctement pour qu'il comprenne le message. « Adril ne reviendra jamais. ». Sur le ventre, Cocain avait le menton posé sur ses mains jointes. C'était la triste vérité, enfin... pour Aëran et Edwina sans doute, puisque lui se fichait bien du défunt. La chose qui l'ennuyait, néanmoins, serait la réaction de l'Ultimage si elle venait à l'apprendre. Il continua. « Ne lui dîtes pas. Ni que je suis ici. Je vais repartir pour vous laisser tranquille... même si je vous conseille de ne pas rester ici. Les règles sont strictes chez les Magiciens et si l'on vous trouve, vous risquez de finir en prison. Quant à elle, elle risque de passer un mauvais quart d'heure. Les Archimages sont sévères et... certains sont corrompus. Mais ne dîtes rien... ». Il sourit. Il avait déjà son idée sur la question. Pour le moment, Cocain se devait d'être discret car il n'était pas sûr de détenir tous les noms des traîtres. Mais une fois que ce serait fait, il veillerait personnellement à les faire taire  à jamais. Il avait été lâche à l'époque, fuyant son statut d'Archimage pour finir ermite dans une grotte, loin de la politique. Mais, à présent qu'il connaissait la reine, il ne pouvait laisser le mouton, qu'elle représentait à ses yeux, entouré de loups.

Pendant ce temps, Edwina s'était penchée à la fenêtre, observant avec des yeux ronds un homme chanter à sa gloire. Le garde à la porte, entendant les chants, finit par frapper de nouveau. « Majesté, que se passe-t-il ? ». L'Ultimage fit des gestes au troubadour afin de le convaincre de partir mais l'apparition de la jeune femme éveilla en lui une motivation d'autant plus grande, si bien qu'il continua à clamer de plus belle ses vers. « Rien, un homme chante en bas du château... ». « Voulez-vous que nous l'interceptions ? ». « Non... il va partir. Ce n'est pas grave. ». Enfin...

« Tel le maître de vos nuits
Je viendrais hanter vos rêves
Pour qu'à jamais de trêves
Vous ne connaissiez d'ennuis

Tel l'homme qui a escaladé
Votre tour cette nuit
J'aimerai vous posséder
dans le silence, amie. »


Edwina blêmit, ne sachant que faire face à cet homme qui refusait de partir et qui, en plus de cela, bloquait totalement l'accès à la seule sortie qui s'offrait à Aëran. « Ne dîtes pas qu'un homme a escaladé ma tour voyons ! » souffla-t-elle dans la nuit. Il allait finir par ameuter des gens ou, au moins, des gardes s'il continuait.
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Ven 03 Juil 2015, 14:35


Mes doigts s’étaient accroché aux lattes du lit, je n’osais même pas imaginer ce qui se passerait si quelqu’un me trouvait sous la couche de l’Ultimage, à toutes les rumeurs qui se mettraient à arpenter son peuple comme une trainer de poudre. Je n’avais pas oublié ses paroles en me glissant la dessous, et je ne comprenais pas vraiment en quoi mes oreilles, et celle de mes semblables l’attiraient autant. C’était pour le moins étrange. Je ne pouvais d’ailleurs pas imaginer Adril la laisser lui toucher ne serait-ce qu’une seule des siennes… sans exploser de rire. La moindre pensée de cette situation me faisait sourire. Avant que l’homme ne chante, elle n’avait pas fini sa phrase, mais je n’avais qu’une envie, c’était de la compléter… mes oreilles étaient longues ? Pointue ? Je mis ma main sur ma bouche pour ne pas rire. Les oreilles rondes, quelle que soit leur race, m’étonneront toujours.

Le problème restait néanmoins toujours devant la fenêtre, blablatant des paroles qui me faisait saigner les oreilles, tant elles étaient emplies d’un romantisme à vomir. La Reine devait avoir des admirateurs aux quatre coins du monde, comme tous les seigneurs… je le présumais du moins, et intérieurement, je me demandais si ceux de ma race en avaient aussi… des gens aveugles à ne pas voir qui est assis sur le trône. J’avais eu de la chance de ne pas être bercé par les règnes des anciens et nouveaux souverains, pour la bonne raison que je pouvais déceler certaines choses, tandis que beaucoup en avait pris l’habitude et ne les voyait plus.

Ma tête se cogna brutalement contre les lattes, lorsqu’une voix à côté de moi me parvint. Un homme… il y avait un homme sous le lit de la Reine ! Il avait l’air très serein, comme s’il en avait l’habitude. Je restais à le fixer sans bouger, et ses murmures me brisèrent en un rien. Je soufflais en murmurant à mon tour : « Je m’en doutais un peu à dire vrai… » Je réagissais comme s’il était parfaitement normal de parler sous un lit, comme si sa présence était légitime, et n’était pas du tout étrange. En réalité, je gardais un œil sur lui, et je me demandais bien comment il était arrivé là… mais surtout… comment un si gros gabarit avait réussi à se glisser ici ! Je ressemblais à une petite sardine à côté de ce géant.  Il continuait à parler, et je l’écoutais avant de reporter mon regard sur lui : « Je ne lui dirais rien » finis-je par dire. Je pouvais comprendre, au vu de tout ce qui s’était passé, que lui dire qu’Adril ne reviendra jamais, qu’elle ne le reverrait plus pouvait affreusement lui faire mal. Par ailleurs, son attitude pouvait montrer une certaine fragilité, et je ne souhaitais pas la voir s’effondrer par ma faute, les Magiciens avaient besoin de leur Reine. Ce n’était d’ailleurs pas mes affaires, j’avais eu mes réponses, même si elles ne m’avaient pas été données par la personne que j’étais venu voir. Je souris tout de même à ses derniers mots… lorsque l’on touche le haut d’une hiérarchie, il est sans doute difficile de ne pas se laisser aller à la corruption.

L’homme venait tout juste de chanter sur ma venue ici, et je sentis le stress s’emparer de mon corps. Il était temps de partir. Quelques instants passèrent, puis je décider de me téléporter. J’arrivais en bas de la tour, devant les yeux du troubadour, et avant que les gardes n’arrivent, je me téléportai loin d’eux, avant de disparaitre. La nuit avait été mouvementée, et c’est secoué que je pris le premier bateau pour rentrer.

« Là ! Regardez ! Il est l… » Mon visage ne lui avait pas été étranger, et il continuait : « Un Alfar, c’est un Alfar ! Je l’ai vu ! » Il levait les yeux au ciel : « Ne vous en fait guère ma Reine, je reviendrai ! Attendez-moi ! » Fuyant dans la nuit, il laissait tomber son Luth.
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Ven 10 Juil 2015, 13:29

Edwina ouvrit de grands yeux lorsqu'elle aperçut son hôte en bas de sa tour. « Comment... ». Lui avait-il menti lorsqu'il avait dit avoir escaladé le mur ? Elle était étonnée, étonnée et soulagée car elle n'aurait pas à rester avec lui plus longtemps dans sa chambre. La reine soupira, se disant que les choses avaient finalement réussi à se résoudre d'elles-mêmes. Tant mieux. Pourtant, les dires du troubadour eurent le don de crisper la Magicienne un peu plus. Le garde qui était devant sa porte ne prit même pas la peine de demander avant d'entrer. « Majesté ! Que se passe-t-il ? Est-ce que tout va bien ? ». Edwina le fixa un moment de ses grands yeux, apercevant chez le veilleur une gêne augmenter petit à petit. Pour une fois qu'un individu était plus troublé qu'elle, c'était une expérience nouvelle. « Ce n'est rien, je vous assure. Un simple troubadour qui invente des vers très éloignés de la vérité. ». « Mais, enfin, un Alfar... tout de même. Cette race n'est pas notre alliée... Êtes vous sûre que tout va bien ? » demanda-t-il de nouveau. Ni ennemis ni alliés, en réalité. Les Magiciens se méfiaient pourtant des Elfes Noirs. La confiance ne régnait pas entre les deux peuples. « Puisque je vous le dis. Voyez-vous quelqu'un d'autre ici à part moi ? ». Il dut admettre que non. « Bien, je retourne à mon poste. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, je suis là. ». Elle sourit. « Je pense que tout ce dont j'ai besoin c'est de repos. Veillez à ce que personne ne me dérange, même pas vous. ». Ce n'était pas dit méchamment, au contraire. « A vos ordres. ». Il se retira avant de fermer la porte derrière lui.

La Reine retourna à la fenêtre, constatant que les gardes s'étaient déployés. Cherchaient-ils le troubadour ou bien l'Alfar ? Elle espérait qu'Aëran ne se fasse pas prendre, bien que cela puisse être amusant dans un certain sens. Enfin, c'était étrange : à chaque fois qu'ils se rencontraient, les choses n'étaient jamais réellement normales. Il se passait toujours un événement hors normes. Que penser de lui ? Il était sans doute la seule personne qui connaissait Adril autant qu'elle. Ils étaient liés d'une certaine façon.

Edwina marcha jusqu'à sa coiffeuse, laissant les lumières nocturnes éclairer ses pas. Là, elle pris le miroir d'Asmodé, un miroir à main en argent. Elle ne pensait pas posséder le véritable, juste une pâle copie qui avait été créé pour empêcher au vrai de tomber entre de mauvaises mains. C'était drôle, parfois, quand elle regardait à l'intérieur de celui-ci, il lui semblait voir autre chose que son reflet. De temps en temps, elle avait l'impression d'y voir le regard d'Adril ou celui de son père, voir des événements de son passé. Pourtant, cela ne durait qu'une seconde, si bien qu'elle ne pouvait en être sûre. Peut-être était-ce simplement le manque qui provoquait ces visions. Le miroir y était sans doute pour rien. Depuis quand lui appartenait-elle ? Elle n'aurait su le dire. Enfin, là n'était pas la question. Il était tard et elle devait dormir. Alors, doucement, elle se glissa dans son lit, se mettant à songer de nouveau à Aëran et ses oreilles. Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Elle espérait pouvoir le revoir un jour. Elle s'endormit sans demander son reste.

Dans les appartements de la reine, une douce lueur émana du miroir qu'elle avait reposé sur la coiffeuse. Sur la chaise, une forme apparut, une forme qui se précisa petit à petit. Un homme étrangement féminin, aux longs cheveux verts semblent briller de mille feux. Sans bruit, il regarda la reine dormir. Bientôt sonnerait l'heure pour lui de se révéler.
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Effraction au sein de la royauté [Pv: Edwina]

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