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 Les aléas de la science [Mission niveau III]

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 06/12/2015
Siruu Belhades
Lun 15 Aoû 2016, 23:00


Siruu
Belhades
Les aléas de la science
Mission niveau III
Assis au bar d’une taverne, Siruu était pensif. Que faire de cette mission ? Certes, il était obligé de l'accomplir, mais avait-il les compétences requises ? Ce manque de confiance en soi était caractéristique du sorcier. Il devait croire ses supérieurs, mais il ne pouvait s’empêcher de douter.
J’imagine que vous vous demandez de quoi je parle, je vais donc tout vous expliquer : le disciple crépusculaire venait de recevoir une missive de sorciers plus hauts gradés que lui, et il avait pour tâche de devoir les aider à faire quelque chose dans l’antre des marais. Selon cette lettre du gouvernement sorcier, des mages noirs expérimentaient sur ordre du souverain dans l’Antre des Marais. En effet, depuis l’attaque de la Khæleesi qui détruisit la prison, les sorciers avaient beaucoup à faire, que ce soit pour contrer ces fleurs au pollen qui rendait fou ou pour se venger de l’ancienne Dame des Abysses et de ses congénères qui avaient mis à mal et ridiculisés les mages noirs.
Malheureusement, le sol gorgé d’acides, de poisons et d’autres substances à cause des expériences trop nombreuses se retourna contre les lanceurs de sort. Les émissaires ont donc perdu en effectif et un groupe de quatre mages du sang, dont Siruu, a été détaché pour trouver une solution à ce problème, et en même temps faire leur preuve. Aussi, l’adepte des poisons avait reçu, avec la missive, une petite liste des symptômes et observations rapportées par le premier groupe : cela commence avec des nausées accompagnées de sueurs froides, puis la personne est sujette à des vertiges et autres étourdissements jusqu’à ce qu’elle succombe peu à peu à la folie. Ensuite, la peau du contaminé subit des changements drastiques : elle commence à brûler et les victimes se plaignent, souvent violemment, de démangeaisons, puis elle se durcit, jusqu’à ce que l’écorce qu’elle forme s’abîme et se fissure. C’en est alors fini du malchanceux qui verra cette infection très douloureuse se répandre peu à peau jusqu’à recouvrir son corps jusqu’à ce qu’il meure.
C’était très intéressant pour le masqué, mais cela lui donnait aussi froid dans le dos : et s’il finissait, lui aussi, contaminé ? Il allait donc devoir redoubler d’efforts et coopérer avec ses camarades s’il voulait mettre un terme à ce fléau. Peut-être pourrait-il même en trouver la souche, et apprendre à recréer la maladie. Ou alors pourrait-il au moins découvrir de nouvelles curiosités qui tarauderaient son esprit des jours durant. Quoi qu’il en soit, l’homme aux yeux dorés allait apprendre de ce voyage s’il n’y périssait pas, et, pour ce faire, il devait contenir sa curiosité maladive.
Il faut tout de même noter qu’il n’allait pas agir par bonté d’âme, mais Siruu faisait contre mauvaise fortune bon cœur : il était obligé d’obéir, alors autant en profiter pour apprendre de nouvelles choses. Ce n’était pas une mission de la plus haute importance, certes, mais il y avait sûrement des notes d’études encore sur place, et il pourrait les analyser.
Le sorcier rêvassait bien trop en pensant à tout ce savoir qui lui échappait encore et qu’il rêvait d’atteindre, mais il restait tout de même assez lucide pour voir qu’il était temps pour lui de prendre un navire en partance pour l’antre des marais. Arrivé sur place, il retrouverait ses coéquipiers sorciers pour tenter de résoudre cette affaire. C’est donc dans cette optique que le disciple crépusculaire s’approchait du port où il paya un capitaine pour qu’il puisse embarquer dans son navire marchand.
Je vous épargnerais les détails du trajet pour en venir au fait. Le masqué arriva au point de rendez-vous et il attendit patiemment le reste de ses compagnons avec des mages noirs qu’il salua brièvement. Pour tuer le temps, lui et l’un de ses congénères, Sem, partirent en quête de notes pour avoir plus d’informations sur la menace qui pesait ici. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour trouver une caisse remplie d’appareils près d’un campement de fortune. Une majeure partie des observations écrites ici avaient été récupérées dans la hâte, mais, en cherchant plus minutieusement, ils purent trouver un carnet ayant appartenu à un chercheur dénommé Desphel. Il étudiait un poison qui, inhalé, causait l’assoupissement de la cible. « C’est intriguant... Que devrait-on faire ? » Questionna Siruu, tandis qu’il tenait le journal dans ses mains. « Ne tardons pas. Si les scientifiques ont été décimés c’est qu’ils traînaient dans les zones de test, et nous sommes à leur camp, donc potentiellement proche, si ce n’est à l’intérieur du danger », annonça le mage aux yeux émeraudes, tandis qu’il regardait l’encapuchonné qui tonna alors « Bien. Rapportons ça au groupe alors, peut-être pourrons-nous tirer au clair clair cette affaire ».
De retour au point de rassemblement où le groupe était désormais au complet, les deux compagnons d’infortune exhibèrent leur découverte, et une sorcière ne se gêna pas pour en analyser le contenu et en tirer une conclusion pour le moins intéressante : selon elle, mélanger les composantes de ce poison soporifique à d’autres permettrait d’obtenir certains des symptômes décrits par les survivants. Le disciple crépusculaire se souvint alors des techniques que lui apprenait Lurdi, son maître empoisonneur. Deux composantes aux effets bien différents peuvent s’annuler ou créer un résultat totalement différent. Il n’était malheureusement pas assez bon en botanique pour deviner les substances utilisées avec ces seules indications, mais il avait aussi appris récemment qu’il était possible de les retrouver en utilisant un antidistilleur, qui, comme son nom l’indique, est une invention magique permettant d’annuler la distillation essentielle à la fabrication de poisons gazeux provenant d’ingrédients solides ou liquides. Peut-être que, parmi les nombreux appareils qu’ils eurent observés, l’un d’eux était celui que recherchaient les cinq mages du sang.
Les deux premiers éclaireurs ayant une meilleure connaissance du terrain, ils escortèrent un sorcier qui disait avoir les compétences nécessaires pour se servir correctement de cette machine. Il leur fallait donc s’enfoncer plus profondément dans l’antre des marais après avoir récupéré l’antidistilleur et, si la première étape se révéla plutôt aisée, une certaine appréhension s’empara du trio choisi pour effectuer la tâche. Siruu argua qu’il était peu probable que les symptômes soient foudroyants, mais il n’était guère convaincant et, inquiet, Sem s’en alla, prétextant qu’il avait rempli sa part du travail. Ce départ soudain ne fit qu’alourdir la charge incombée aux deux sorciers restants, qui continuaient quand même leur traversée.
Arrivés assez profondément dans la zone où le sol était dangereux, ils posèrent l’engin sur le sol et, tandis que le masqué scrutait les alentours, son allié se plaignait de nausées, et il savait ce que cela signifiait. Mais il avait obtenu des résultats qu’ils auraient tout le loisir d’étudier une fois en sécurité. Pour le moment, il leur fallait déguerpir s’ils ne voulaient pas encore plus ressentir les effets néfastes de la terre, et le duo se dépêcha pour atteindre ses congénères.
Ceux-ci n’avaient d’ailleurs pas chômé pendant leur absence, car les émissaires avaient pu assassiner Sem, qui n’avait pas escorté jusqu’au bout ses deux alliés. Après tout, cela leur faisait un concurrent en moins et ils avaient un motif valable, ils n’allaient pas faire preuve de pitié. En plus d’avoir éliminé la gêne, les mages noirs avaient avancé dans leurs observations : cet étrange effet changeant la peau en écorce ne provenait d’aucune substance, son origine était magique. Les chercheurs de l’antre des marais auraient donc mêlé magie noire à poison, et là était la clé du problème. S’ils trouvaient un antidote, les bribes d’arts occultes accrochées aux acides et autres venins quitteraient le sol, et l’antre des marais serait guéri. Il n’était pas dit que les scientifiques qui allaient prendre la suite des expériences n’allaient pas faire des erreurs similaires, mais ce problème-là avait trouvé sa solution.
Les mages du sang analysèrent donc les substances données par l’antidistilleur et, de là, ils se mirent à réfléchir à un antidote. « Vous êtes bien drôles vous, mais, même si l’on trouve la recette idéale, rien ne dit qu’on aura les ingrédients à disposition, ou même si l’on saura bien préparer la mixture », fit remarquer Alkar, un des membres du groupe, méprisant. « Je sais me téléporter. Si l’un de vous connaît un bon herboriste, je pourrais m’y rendre et vous ramener ce qu’il vous faut. Si ce n’est pas trop loin, bien sûr ! Je n’ai pas envie de finir en morceaux aux quatre coins du monde. » rétorqua la sorcière qui avait plus tôt analysé les notes d’un des chercheurs. « J’ai un contact doué pour ça qui se trouve actuellement sur le continent dévasté, mais il n’a peut-être pas ce qu’il vous faut. » Siruu pensait, en disant cela, à Lurdi, son maître empoisonneur. Il n’avait plus l’entièreté de son stock étant donné que son magasin se trouvait sur le continent du matin calme, aujourd’hui ravagé, mais le bougre possédait toujours ses connaissances en botanique, alors il pourrait aiguiller les émissaires. « Je préfèrerais une valeur sûre… Quelqu’un d’autre ? » Un court moment de silence précéda un long soupir de la part de la jeune femme. « Eh bien… À défaut, j’accepte de me rendre là-bas, mais au moins, est-ce que tu sais où il se trouve ? » « À ce que je sais, il est à Sceptelinost et, étant donné qu’il n’est que de passage, je te préconise de chercher dans des auberges. Il se nomme Lurdi, a les cheveux châtains, une légère barbe et porte souvent un manteau rapiécé. » La sorcière acquiesça alors, ne cachant pas ses doutes quant à sa réussite, avant de se désagréger lentement. Elle n’était plus là.
Les minutes passèrent sans qu’aucune nouvelle ne parvienne au groupe qui s’impatientait et dont les membres étaient pris de légers vertiges, signe que très peu rassurant. Le voyage d’allée avait dû être harassant pour la sorcière, si tant est qu’elle ait réussi à atteindre la ville portuaire, et il était possible qu’elle n’ait plus assez d’énergie pour se permettre de retourner à l’antre des marais, mais les émissaires ne pouvaient se permettre d’attendre trop longtemps, sous peine de se faire réprimander par leurs supérieurs ou, pire, de se voir mourir eux aussi.
Fort heureusement pour tous, la mage noire finit par réapparaître, une sacoche de cuir à la main. « Désolé pour le retard, j’ai du faire des escales par-ci par-là pour récupérer ce qu’il nous fallait. On n’a pas tout ce qu’il nous faut, mais les derniers ingrédients se trouvent ici. J’ai bien peur que le véritable défi ne soit de reconnaître les bonnes plantes parmi cette végétation pour le moins… dense. » lâcha-t-elle avant même que ses alliés ne puissent commenter son retour ? Le groupe entier acquiesça avant de s’exécuter. Il fallait agir vite et efficacement, alors tous se séparèrent pour espérer trouver les trois éléments nécessaires à la préparation complète de l’antidote.
Une heure plus tard, les sorciers se retrouvaient à leur point de rendez-vous et tous avaient pu trouver en quantité suffisante au moins l’un des éléments voulus. La préparation du remède se fit soigneusement, conformément aux instructions de Lurdi, et les émissaires obtinrent une fiole d’un étrange liquide pourpre. Versé sur le sol, il absorberait les substances versées par les sorciers et la magie noire qui y était ancrée s’évaporerait.
Bien sûr, ils n’allaient pas compter sur leur quantité risible d’antidote pour mettre un terme à l’infection, et le groupe n’allait que se charger de donner la recette au gouvernement qui, lui, avait les moyens nécessaires pour reproduire le remède et sustenter tout la zone infectée avec.
Le plus important était fait : les trois – Sem étant mort — avaient accompli leur mission avec brio et malgré les dangers de l’exposition aux poisons. Ils allaient, après être allés voir un guérisseur pour se débarrasser de la maladie qu’ils avaient contractée, annoncer la nouvelle à leur supérieur. Peut-être allaient-ils recevoir une récompense pour cela, mais ce n’était pas ce que désirait Siruu qui, lui, était déjà comblé : il avait pu apprendre des choses, c’était tout ce qui lui importait.

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