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 La délégation diplomatique [Test IV - Bélua]

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Lun 02 Fév 2015, 23:26




La panthère avait l’œil vif, tous ses sens étaient en éveil. Son adversaire était face à lui, bien trop proche pour être en sécurité. En un bond, le bélua allait pouvoir se mettre à portée et porter un coup décisif. Sans même y penser, Abel grogna de manière sourde, et sa patte fendit l’air en direction du corps de la banshee. L’espace d’un instant, il pensa que son coup allait porter car Saphir était restée immobile, mais au moment où il la toucha, un petit sourire apparut sur le visage du reflet qui s’estompa. Emporté par son élan, Abel eut seulement le temps d’apercevoir la position réelle de la créature quand il entendit un crépitement caractéristique. Ses instincts prirent le dessus et son totem le fit détaler sur plusieurs mètres avant même qu’il ne comprenne que le sceptre de la banshee venait d’envoyer un de ses projectiles vers lui. Un orbe d’énergie violacé vint s’écraser là où il se trouvait quelques secondes plus tôt, et une nouvelle fois l’esprit animal fut plus prompt à réagir qu’Abel, s’élançant droit vers Saphir. D’un rapide coup d’œil, le bélua s’assura que c’était bien elle cette fois ci, avant de bondir en projetant tout son poids vers l’avant. Dressé sur ses pattes arrière, la panthère avait autant d’aplomb que n’importe quel homme, et elle n’eut aucune difficulté à projeter ses deux pattes sur les épaules de Saphir, mais à sa grande surprise, son corps traversa littéralement le corps de la banshee sans le toucher. Tentant tous deux de faire volteface en se réceptionnant, Abel et son totem manquèrent de coordination et son corps répondit assez maladroitement alors qu’un nouveau crépitement retentit dans l’air. Cette fois-ci, le corps lourd de la panthère à plaques fut trop lent pour éviter le projectile qui fonçait déjà droit sur lui. Abel eut seulement le temps de se tourner vers Saphir avant de fermer les yeux en courbant légèrement son dos, prêt à encaisser l’impact, mais au moment de la toucher, l’orbe se contenta de disparaître, libérant son énergie dans l’air plutôt que de la concentrer vers le bélua. La banshee lui lança un regard satisfait, tandis que l’enfant de Phoebe s’en voulait légèrement de ne pas avoir laissé le soin à son totem de gérer sa réception. S’il avait fait ainsi, il y avait fort à parier qu’il aurait pu rebondir facilement et éviter le projectile de son amie.
« Alors, je fais des progrès ? demanda Saphir sur un ton faussement naïf. Il était évident qu’elle n’était pas peu fière d’elle sur ce coup. Montre-moi donc à quoi te servent ces griffes !
_ Si je les sors, un seul coup et c’en serait fini de toi…
_ Pour ça, il faudrait déjà que tu arrives à me toucher… »
La voix spectrale de la banshee n’obtint qu’un grondement agacé en guise de réponse. Au fond de lui, Abel était heureux de voir son amie progresser ainsi. Elle n’avait jamais voulu s’entraîner avec Amarel et son ami bélua auparavant, préférant laisser les fastes guerrières aux autres, mais depuis que les Ridere avaient déferlé sur le continent naturel, il semblait que sa position ait quelque peu évolué sur ce point. Aussi s’était-elle attelée à pratiquer le maniement de son arme, s’intéressant de plus en plus à ce qu’elle pouvait tirer de cet artefact qu’Aramis Baal lui avait offert. Il fallait bien avouer qu’elle faisait des progrès remarquables, et si aux premiers jours Abel parvenait à se défaire facilement d’elle, il devait aujourd’hui admettre que ses illusions faisaient d’elle une cible fuyante et impalpable, tandis que ses traits étaient de plus en plus précis et réactifs. Le fils de Phoebe n’était plus réellement sûr d’avoir le dessus sur elle, mais sa revanche allait devoir attendre.
« On y va ! cria une voix familière. »

Amarel était venue jusqu’à l’orée des bois. La caravane s’apprêtait à partir, et ils n’avaient pas de temps à perdre s’ils voulaient prendre leurs postes à l’avant du groupe. Comme convenu avec les gardiens de Phoebe, c’était à eux d’ouvrir la marche pour s’assurer de la sécurité des diplomates. Abel reprit forme humaine, ramassa ses effets et se dirigea avec Saphir vers la forêt, franchissant rapidement la distance qui les séparaient du convoi qui venait de se mettre en marche. Le bélua monta sur le cheval qu’on lui avait apprêté, tandis qu’Amarel et Saphir partageaient une monture. Alors qu’ils venaient se mettre en position, à une dizaine de mètres devant le reste de la troupe, le bélua regarda autour d’eux, un peu inquiet, mais fut rassuré lorsqu’il aperçut une ombre furtive passer entre deux fourrés. Alia était bien avec eux elle aussi. La tâche qu’ils avaient à accomplir était assez importante, et contrairement aux autres de ses affectations, la réussite ou l’échec de celle-ci pourrait avoir des conséquences assez importantes sur les relations diplomatiques entre les déchus et les béluas. Cette caravane devait traverser les forêts en direction de l’Ouest pour rencontrer la délégation déchue, et offrir à leur émissaire ce qu’on lui avait décrit comme une pierre précieuse de grande valeur, bien qu’il n’’y avait pas fait plus attention que cela. Lui n’était pas un diplomate, et devait bien avouer qu’il ne comprenait pas grand-chose à ce monde de codes et de formalités,  et aujourd’hui de toute manière ce n’était pas son rôle. Il était seulement là pour assurer la sécurité des diplomates, et veiller que la rencontre ait lieu dans de bonnes conditions.

La première partie du voyage se déroula sans encombre. Les forêts qui bordaient le rocher au clair de Lune, à l’intérieur du territoire bélua, étaient des endroits connus, où tous les enfants de Phoebe pouvaient se sentir en sécurité, mais plus ils poussaient vers les terres déchues, plus ils devaient s’éloigner de la sécurité assurée par les gardiens de Phoebe. Au-delà d’une certaine limite, les patrouilles se faisaient de plus en plus rares, et par conséquent les environs étaient bien plus propices à toutes sortes de sombres machinations, qui ne tardèrent pas à se mêler du voyage.
« Qu’est-ce que tu penses de ce traité ? demanda Amarel, sans doute plus pour faire la conversation que par réel intérêt.
_ Je ne sais pas… Les déchus sont dangereux. S’ils ont été chassés de leur peuple, ce n’est pas sans raison. Nous pouvons tous succomber au pêché, mais eux… certains vivent et se complaisent dans leur décadence. Je ne suis pas bien sûr de cautionner cela.
_ Il doit en exister qui cherchent le chemin de la rédemption, tous ne sont pas forcément comme cela, risqua Saphir en cherchant du soutien auprès de la dryade.
_ A ce que j’ai entendu, Avalon est ville de disgrâce. Les démons pervertissent le cœur des mortels et engendrent des monstres…
_ Et ils viennent appeler les béluas sauvages, laissa échapper Abel entre ses dents, avant de se détendre quelque peu. Mais après tout, on ne nous demande pas notre avis, nous sommes juste là pour les accompagner, pas pour approuver leurs décisions. »
Soudain, la monture du bélua s’arrêta net, bientôt immitée par celle de ses amies. Quelque chose avait bougé devant eux, sur les bords du sentier, et immédiatement après, un grondement avait retentit dans les fourrés. Alia s’était montrée, sans doute pour les prévenir de ce qu’elle avait vu, la même chose qu’Abel, bien que ce dernier ne puisse pas encore déterminer de quoi il pouvait s’agir… Voyant leur manège, le convoi situé à l’arrière s’arrêta, et quelques gardes sautèrent à terre pour venir à la hauteur du groupe de tête.
« Il y a quelque chose, là-bas… »
Abel eut tout juste le temps de pointer l’endroit où il avait vu quelqu’un bouger qu’une flèche siffla à ses oreilles. Son cheval se cabra, manquant de le désarçonner, mais le bélua tenta de maîtriser la monture tandis que sa besace faisait apparaître son arbalète dans ses mains, prête à tirer. Un carreau jaillit de son extrémité, se dirigeant droit vers l’endroit d’où était venue la flèche, mais Abel n’aurait pas pu dire s’il avait touché quelque chose. Amarel et Saphir sautèrent à terre, reculant légèrement vers la caravane en voyant une douzaine d’hommes faire irruption sur le sentier. La plupart arboraient des ailes noires caractéristiques, et Abel parvint à en abattre un alors qu’il tentait de prendre son envol. Un projectile du sceptre de Saphir vint s’écraser au milieu de leur groupe, projetant la moitié de leurs adversaires au sol. Alia en profita pour se jeter furtivement sur un archer isolé auquel elle ne laissa aucune chance. La bataille fut assez confuse, mais ayant gâché leur effet de surprise, les déchus ne purent pas grand-chose face aux gardes béluas. Ils n’eurent à déplorer qu’un mort et un blessé, tandis que leurs adversaires ne tardèrent pas à fuir devant la résistance inattendue qu’ils avaient rencontrée.
« Est-ce que tout le monde va bien ? »
Abel sauta à terre, tâchant d’envoyer des images apaisantes à l’esprit des chevaux pour les tenir tranquilles, et se dirigea en toute hâte vers les diplomates, suivi de près par Amarel. Les gardes avaient pris position autour des dignitaires, dont certains ne semblaient pas très rassurés par ce qui venait de se produire. La dryade scrutait les cieux, comme si elle s’attendait à voir les déchus revenir, mais ce n’est pas d’eux que vint le danger suivant. Alors qu’elle passait entre les chevaux, une flèche sur la corde de son arc, elle aperçut l’un des béluas qui semblait hésitant, paniqué. Tous étaient un petit peu choqués par ce qui venait d’arriver, mais lui lui inspira quelque chose de différent, comme si les choses ne s’étaient pas déroulées comme il s’y attendait. La dryade banda la corde de son arc, pointant une flèche vers le garde.
« Amarel ? appela Abel, se demandant ce qu’il lui prenait.
_ Fouille le. »
Le garde vit le bélua approcher de lui, un petit peu incrédule mais suivant l’intuition d’Amarel, mais il ne lui laissa pas l’occasion de l’atteindre. Sa tête se mit à changer soudain pour arborer les traits d’un serpent alors qu’il s’élançait vers le plus haut dignitaire bélua présent dans le convoi, qui était venu soutenir le garde blessé. Partiellement transformé, son cou de détendit et sa mâchoire s’ouvrit pour tenter de mordre le diplomate, mais il fut stoppé net par une flèche qui traversa son corps de part en part, repoussant son cadavre sur le bord du sentier.

Ne comprenant pas bien ce qu’il venait de se produire, Abel mit quelques secondes avant de se diriger vers le corps du bélua, fouillant sa veste pour y trouver quelques mots griffonnés sur un morceau de papier, et une bourse bien remplie.



L’émissaire est un bélua chouette répondant au nom de Varen, grand, cheveux noirs. Vous aurez la deuxième partie du paiement lorsque ce sera fait. Ne me décevez pas.
Le baron


© Jawilsia sur Never Utopia





Abel apporta la note à l’intéressé, visiblement assez peu surpris que l’on ait tenté d’attenter à sa vie. Il rendit la note au fils de Phoebe, se tournant vers la dryade.
« Merci, par deux fois vous m’avez sauvé la vie… Quelqu’un souhaite visiblement nous voir échouer… »


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