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 La vie est une musique [PV Younes]

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Mer 10 Déc 2014, 11:44

Depuis son épreuve à la coupe des nations, la jeune femme ne cessait de penser aux oiseaux ayant joué avec elle. Ce lieu respirait la magie et elle s'y sentait terriblement bien. Certains avaient vu leur monde se transformer en pur cauchemar mais elle.. Elle s'était vue devenir une véritable virtuose, une cheffe d'orchestre hors pair. Elle en rêvait souvent, de savoir jouer de tous les instruments, de s'amuser avec les notes, à secouer les tempos et à les altérer autant qu'elle le désirait. L'elfe se tournait et se retournait dans son lit et avait tendance à chantonner bien plus fréquemment que d'habitude, gratifiant ses compagnes de sa voix cristalline qui montait dans des aiguës presque inhumains. Sa voix, en elle même, possédait quelque chose de chaleureux. Comme une soirée d'hiver passée devant la cheminée, un chocolat chaud entre les mains autour d'une famille aimante. Le parfum boisé de la jeune fille rappelait la douceur de la nature et les effluves de miel dans ses cheveux ne faisaient qu'accentuer la tendresse qu'elle dégageait. Elle ressemblait en tout point à une jeune femme heureuse, prenant autant soin d'elle qu'elle prenait soin des autres et inspirait confiance à quiconque la croisait.

Le coeur bleu.. ce lieu l'inspirait de tant de manières qu'elle ne put s'empêcher de le retrouver une seconde fois. Ce jour là, elle se leva relativement tôt pour être sûre d'avoir toute sa journée pour jouer avec les oiseaux. La rouquine prit la décision de l'accompagner, ainsi que la Dullahan sous son apparence de succube. De longs cheveux noirs, un visage de poupée, un corps tout ce qu'il y a de plus souhaitable et de belles cornes surplombant son crâne. Elle balança sa crinière derrière elle, non sans une certaine nonchalance. « Tu rêves trop, Mircella.». La jeune femme ne répondit pas. Elle avait appris que répondre aux piques de la morte vivante ne faisait qu'accentuer son envie de les approfondir. Elle prepara méthodiquement son sac, sans oublier d'y plonger bien sûr son ocarina et s'echauffa la voix. La créature de la nuit donna un coup de coude dans la tête de l'être céleste qui habitait à ses côtés. « T'as pas voulu venir la dernière fois parce qu'on allait à Avalon après coup. T'as raté un sacré truc ma petite. ». Elle disait ça, mais elle n'avait pas porté grande attention à l'épreuve de l'elfe. Elle la savait forte et cela suffisait amplement à la satisfaire.

Les pas de la jeune fille la menèrent jusqu'au Coeur Bleu. Son sourire s'élargit alors qu'elle avançait sur le pont. Les souvenirs remontaient dans son esprit et elle respirait l'odeur de l'eau autour d'elle. Mircella posa son pied à côté de l'eau, ne désirant pas forcément s'y risquer. Elle admirait le paysage, elle le contemplait. Mais elle mourrait d'envie de créer a nouveau son propre monde et bientôt, elle attrapa les mains de ses compagnes et plongea dans le berceau interdit. Une fois arrivée, elle atterrit sur une herbe fraîche qui ressemblait vaguement à celle qu'elle avait créé autrefois. Elle haussa la voix, guillerette. « Je suis de retour! Voulez vous encore jouer? ». Elle ne reçut aucune réponse et se mit à rire bruyamment, sortant l'instrument de sa sacoche et plaçant manger devant elle. « Je ne vous intéresse plus, c'est ça? Je ne suis pas venue seule, cette fois, êtes vous devenus timides entre temps? Ce serait bien malheureux !». Enfin, un chant retentit mais il ne s'adressait visiblement pas à elle. Il venait de derrière elle et à y réfléchir, cela faisait un moment qu'elle sentait une présence dans son dos. Qu'est ce qui pouvait bien perturber les esprits du berceau à ce point?..
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Jeu 11 Déc 2014, 22:02

C'était la première fois que j'osais sortir seule. Sans escorte. Mais bon... Au final, je n'étais pas si seule, puisque mon cerf m'accompagnais. J'étais vêtue à la garçonne. Une tunique blanche, un pantalon en cuir, ainsi qu'une paire de bottes en cuir. Je filais sur le dos de ma bête, toujours plus vite. Lui et moi avions pris goût à toute cette liberté. Mes cheveux blancs tourbillonnaient dans l'air frai du matin. J'arrivais finalement à un grand lac. J'aimais cette solitude grisante... J'aimais la disparition du poids des chaînes que je portais. A cette heure si... J'aurais été dans la chambre d'un des Dahlias, en train de me faire rouer de coup, ou pire, les laisser profiter de moi. Car à la cour, c'était la survie, ou la mort, si on n'obéissait pas à leurs sombres envies. Aujourd'hui j'allais bien. Mes derniers bleus avaient disparut. Je descendis du dos de Sevah. Le laissant s'approcher du lac, marchant d'un pas tranquille sur le ponton, avant de se jeter du haut de ce même ponton. Je me précipitais jusqu'au bord, assez rapidement pour le voir se faire aspirer par une sorte de tourbillon. Je paniquais, soudainement, regardant tout autour de moi. Sevah... Sevah... Je regardais l'étendue d'eau qui, toute innocente, me renvoyais mon image. Je pris de l'élan, avant de sauter à pied joint dans l'eau. Tant pis, si la poudre argenté que j'avais mis sur ma peau disparaisse dans les flots de l'eau. Mais au final... Ce ne fut pas le cas. Je ne sentais pas l'eau sur ma peau, tout était sec... J'arrivais soudainement à un tout autre endroit. Je me retrouvais dans un lieu inconnu. Je touchais du bout des doigts l'herbe autour de moi. Avant de me décider à me lever.

« Sevah ! Sevah où es-tu ? »


Mais le cerf noir n'était nul part. J'allais devoir avancer. Encore et encore... Il était hors de question que je repartes sans lui. Puis... De toute façon j'ignorais comment repartir. Je finis par apercevoir une silhouette, je m'approchais, d'un pas pressée, avant de m'arrêter. Elle se retourna, mais ce que je ne compris pas... Ce fut les mots qui sortirent de ma bouche, au lieu de l'habituel « Bonjour ».
Je ne comprenais plus rien... Tout le décor autour de moi s'était désertifié. Des dunes de sables. Je chantais. Par chance... J'avais eu de nombreux cours de chants, en même temps que ma harpe. J'étais une harpiste de renoms à Drosera, mais ma carrière avait été obscurcie.

« Il m'a chassée, persécutée, abandonnée sans défense 
Quand je pense à ce qu’il m'a fait, j’ai quelques impatiences 
Mais je caresse ainsi vos rêves que mon cœur n’est pas trop lourd 
Songeant que son règne s’achève, je fais pattes de velours »

Je ne parvenais pas à cacher ma rancœur... Quel était ce maléfice ? Ce qui sortait de ma bouche n'était autre que mes pensées les plus profondes. Une femme au cœur empoisonné par l'ivresse de la vengeance. Le poison de la colère avait empoisonné mon cœur. Ma voix était forte, dure. Mon corps bougeait avec aisance parmi cette fournaise, comme si je la connaissais par cœur. Soudain, des lions sortirent de nul part. Tous s'assirent autour de moi.

« Simba qui se meurt dans la nuit 
Sa fille qui pleure entre mes griffes 
Son dernier soupir dans le noir 
C’est mon chant d’espoir »


Mes bras, tendus vers le ciel, un regard avec une lueur folle. Des grondements sortaient de ma gorge, des grognements bestiaux, plus proches de ceux d'un lion, que d'un humain. Tout autour de moi, les lions grognaient avec hargne.

« Pourtant, j’ai tenté d’oublier 
J’aurais pu lui pardonner 
Mais l’ennui, je sais, c’est petit 
Je ne supporte pas qu’il vive »


Les phrases s'enchaînaient avec une infinie facilité, tendis que certains des lions me répondaient. Une chanson sur la haine et la vengeance... C'était tellement loin de la gamine que j'avais été à une époque. A la fin de ma chanson, je faillis trébucher, les lions disparurent... Je ne pus m'empêcher de murmurer.

« Excusez moi... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris... »


J'avais les yeux écarquillés, mais très vite, je me repris, et mon masque serein, mielleux réapparu sur mon visage. Un peu dur de passer pour une gentille après la chanson que je venais de chanter.

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Mar 16 Déc 2014, 08:34

Mircella osa jeter un coup d'oeil derrière elle, quelque peu curieuse de rencontrer ce nouveau visiteur. Elle ne connaissait personne en ce lieu mis à part les oiseaux et l'idée de faire connaissance dans un lieu aussi saugrenu lui donnait envie de sauter de joie. Cependant, elle n'était pas au bout de ses surprises. Que ce soit un tour des oiseaux ou de la jeune femme qui se tenait devant elle, des dunes de sables venaient de sortir du sol. L'elfe recula, par peur de s'y enfoncer, et bientôt des lions vinrent s'ajouter à la parade. La petite ange, quant à elle, se mit à rire bruyamment. Elle adorait les animaux et ne les craignait pas, ainsi elle voulut s'en approcher pour en caresser la fourrure mais la main de la succube la retint. « Ne fais pas ça. Tu as beau aimer ces jolies petites bêtes, elles ne t'aiment peut-être pas tout autant, Héliana. ». La jeune ange recula en même temps que ses compagnes et écouta la voix de l'inconnue partir dans des sommets innommables. Simba? Qui était Simba? Mircella fronça les sourcils. Elle détestait rester dans le doute, surtout qu'il s'agissait d'une chanson contant un.. meurtre. Se trouvait-elle en face d'une tueuse en série? D'une folle, peut-être, car pour chanter son crime il fallait être sacrément timbrée ! Le spectacle prit fin assez rapidement et l'inconnue manqua de trébucher sur le sol. En éternelle gentille, la blonde des bois se précipita vers elle. Elle ne pensait pas qu'il s'agissait d'un piège, car personne ici ne pouvait se jouer des oiseaux. Ils contrôlaient tout et s'amusaient des rites habituels des terres du yin et du yang. Alors tout bouleverser leur ressemblait bien.

Elle posa ses mains sur ses épaules et l'aida doucement à se relever. L'elfe souriait faiblement, inquiète. Que pouvait-il bien se tramer dans ce monde étrange qui lui semblait pourtant si familier? « Ce n'est rien, voyons.. Je m'appelle.. ». Son regard se vida d'un coup d'un seul et ses cheveux poussèrent à vive allure, tandis qu'une robe violette apparaissait sur toute l'étendue de son corps. Elle attrapa la main de l'inconnue et se mit à danser avec elle sans retenue, dans une euphorie qu'elle-même ne comprenait pas. « Raiponce ! ». Son rire cristallin résonna dans le néant qui les entourait, une petite musique s'ajoutant derrière sa voix qui s'envolait dans les cieux. « Chut, écoute petite, n'écoute que moi ! N'écoute que moi, oui, écoute ta mère ! Nous sommes dans un monde amère ! N'écoute que moi, car de toutes les manières, partout le mal guette sur teeerrreeee ! ». Une chanson sur l'inquiétude que peut avoir une mère par rapport à ses enfants... La Dullahan, qui se trouvait derrière les deux jeunes femmes, ne put s'empêcher d'exploser de rire. « Ton subconscient prend le dessus, ma grande? ». Un radieux sourire vint habiller la frimousse de l'elfe qui attrapa les mains de son interlocutrice pour s'envoler avec elle dans le ciel. De ses mains jaillissaient des couleurs, colorant le ciel de multitudes de petites paillettes qui petit à petit s'épanouissaient dans la nature. Son regard se durcit brutalement, croisant celui de l'autre chanteuse. « Bandits, voleurs, poison, sables mouvants, cannibals, serpents ! ». Elle parut gênée. « Oh, la peste ! Ouais ! De grosses bestioles, l'homme aux dents pointues ! Cela suffit, tout cela me contrarie ! ». Sans lui laisser le choix elle la saisit dans ses bras et la serra fort contre elle, caressant ses cheveux d'une main douce. « Maman est là, maman te protégera. Voilà ce que je suggère : Evite le drame, reste avec moi, n'écoute que moi ! hahahaha ! ». La musique s'arrêta brutalement et Mircella manqua de lâcher son emprise sur l'inconnue et de la laisser tomber. Elle la laissa s'accrocher à elle et descendit lentement jusqu'au sol, vacillant sur le sol par perte d'équilibre.

Elle semblait tout aussi confuse que sa nouvelle rencontre. « P.. pardon.. Je m'appelle Mircella. ». Elle se frotta la tête. Que venait-elle de faire? Cette voix, cette chanson... Elle ne la connaissait pas, elle ne l'avait jamais chantée auparavant ! D'où les paroles avaient pu venir? De son fort intérieur? Ce qui était sûr par contre, c'est qu'une des compagnes de l'elfe mourrait de rire dans un coin. Julia en pleurait presque. « Tu te serais vue ! Et c'est quoi ces cheveux de trois kilomètres et cette robe de princesse ! Tu t'es crue ou ! ». C'est à cet instant précis que la jeune femme s'aperçut de son accoutrement. Elle prit dans ses mains quelques une de ses mèches de cheveux et voulut en arriver à la fin pour toucher les pointes mais elle n'y parvint pas. Ils étaient d'une longueur incroyable et traînaient sur le sol. Dans un sourire gêné, elle s'inclina devant la jeune femme. « Les présentations vont être difficiles à faire dans ce genre de circonstances, où j'ai peur de me remettre à divaguer à un moment ou à un autre, mais celle qui rit comme un singe se prénomme Julia et la petite ange à ses côtés Héliana. » Et l'on entendit encore les rires des oiseaux venir en écho à celui de Julia. Elles n'étaient pas au bout de leurs surprises.
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Ven 26 Déc 2014, 16:25



Après ma chute, j'avais mis un temps à imprimer que je venais de faire quelque chose d'extrêmement bizarre. Je jetais des regard piteux tout autour de moi. Avant que une des jeunes femmes qui se trouvait face à moi ne vienne à mon secours, pour m'aider à me relever, je lui exprimais ma gratitude d'un doux sourire, et d'un merci. J'étais troublée... Je ne comprenais pas comment cela se faisait. Je ne comprenais tout simplement pas mon comportement. Elle m'assura que ce n'était rien, et je la regardais avec gratitude. Elle allait se présenter, quand son attitude se changea complètement. Et comment ne pas parler de son physique ? Affublée d'une robe violette, ses cheveux poussaient sans raison apparente, comme si on avait accéléré le temps. Elle me saisit la main, m'appelant par un nom qui n'était pas le mien. Pourquoi pas ? Après tout je venais d'orchestrer le meurtre d'un dénommé Simba que je ne connaissais même pas hein... Et le début de sa chanson fit clignoter mes yeux, tendis que je la regardais bouche bée. Je me retournais vers la femme qui venait de parler. Avant d'être entraînée dans une danse dont, au fond, tout au fond de moi je connaissais les pas. J'ignorais d'où tout cela venait. En fait... Je pensais avoir compris l'exercice ! Il fallait tout simplement se laisser guider, il ne servait à rien de résister. Ce laisser guider, et attendre que ça passe. Elle disait être ma mère. Si elle connaissait ma figure maternelle, à moi... Elle en aurait des sueurs froides. Mais je me contentais de sourire, avec une touche d'amusement et de candeur. Elle me saisit les mains, avant de nous propulser dans le ciel. Je m'agrippais à elle, poussant un hurlement. Je n'avais jamais JAMAIS quitté le plancher des vaches. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, alors que je m'agrippais à la jeune femme qui continuait. Me parlant de tout ce qui se trouvait dehors. Soudain ma bouche marcha d'elle même, avec des « oui mère » en veux-tu en voilà. Sans que je puisse contrôler ma langue. À bien y réfléchir, si on se basait sur ce que mère disait... On ne sortait pas de la maison. Un trait d'inquiétude barra mon visage. Alors que je restais près d'elle. Je ressentais la peur. Une peur panique. Elle me serra contre elle, et je m'agrippais à elle, doucement.

« Je vous promet de ne plus chercher à sortir d'ici mère... Je vous aime. »

Puis toute musique s'arrêta, et le vide était toujours sous mes pieds. Je poussais un autre petit cri, avant de m'agripper à la jeune femme.

« Ne me lâchez pas, je vous en prie ! Je... J'ai peur ! »

Règle numéros un, que ma vraie mère m'avait rentré dans le crâne « ne montre à personne ta peur » zut... C'était rappé je crois ! Elle se présenta, ainsi que toutes ses compagnes. Je hochais doucement la tête, un sourire sur les lèvres.

« Je m'appelle Isaya, je... Je suis venue ici pour retrouver mon cerf, il est rentré dans le lac et a disparut... Je l'ai suivit et je me suis retrouvée ici. En tout cas... Je suis enchantée de vous rencontrer toutes les trois je pense que sans vous je me serais sentie bien seule. Mais quelle est cette étrange magie qui nous force à... »

Je sentais que cette magie était de nouveau à l'oeuvre. Avant qu'elle ne prenne possession de moi, j'eus le temps de pousser un soupir, et de marmonner un « pas encore ! »
Le tambours se mit à battre la mesure, tendis qu'une armure légère remplaçait ma robe de petite aristo. L'art de la guerre, je n'y connaissais pas grand chose. J'étais une stratège, pas une guerrière. Je n'avais jamais foulé un champ de bataille du pieds (en fait ma sortie de la cour de Drosera, ou plutôt mon évasion était toute neuve.) et me voilà dans le rôle d'un parfait instructeur. Des tentes poussaient comme des champignons. Je regardais mes trois recrues d'un regard dur.

« Vous êtes plus fragiles que des fillettes, mais jusqu'au bout, et coup par coup, je saurai faire de vrais hommes de vous ! »

Je me saisis de bâtons qui traînaient au sol, avant de leur lancer, j'en gardais un dans la main, pour exécuter des mouvements que jusqu'à présent je n'aurais pas su faire (je n'aurais même pas été capable de tenir ce fichu bout de bois... Franchement, elles allaient croire que je me moquais d'elles!).

« Comme la flèche qui vibre, et frappe en plein cœur en trouvant l'équilibre, vous serez vainqueurs. »

Je me baladais parmi elles, avant d'ouvrir une malle qui se trouvait non loin, contenant des armes. Je les invitaient alors à en choisir une, d'un signe de la main.

« Comme un homme, sois plus violent que le cours du torrent, comme un homme, sois plus puissant que les ouragans, comme un homme, sois plus ardent que le feu des volcans. Secret comme les nuits de lune de l'Orient ! »

Je n'avais jamais ressentis ça. Je ne m'étais jamais sentie aussi forte et sereine qu'aujourd'hui. Un sourire assuré s'affichait sur mon visage, tendis que je leur faisait une tape dans le dos, en signe d'encouragement. Moi... Mener une armée ? J'en doutais. Mon frère avait toujours été beaucoup plus talentueux que moi dans les arts de la guerre. Mais cette expérience, et mon ressentis me donna un instant envie, de me plonger corps et âme au dedans. Je revint à moi, et me plia, dans une attitude humble.

« Je pense que je vais m'excuser une bonne fois pour toute pour tout ce que j'ai fais, et ce que je vais faire, autrement... On y arrivera jamais ! Alors pardonnez moi, mais il semble que mon corps décide de faire un peu ce qu'il veut. »



HRP: Désolée du retard ! Et pas grave pour la musique XD Bon j'hésitais entre celle là et une chanson de méchant, mais on peut pas être tout le temps dans la peau d'un méchant bouahahaha ! (au passage, j'adore la chanson que tu as choisie ! La vie est une musique [PV Younes] 006 )
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Mar 30 Déc 2014, 17:31

Mircella ne savait plus où se mettre. Ces chansons l’embarrassaient, et alors qu’elle déposait la jeune fille dont elle ne connaissait que le nom au sol, ces dernières reprirent de plus belle. Et quelle ne fut pas sa surprise en réalisant qu’il s’agissait d’une chanson invitant à devenir plus fort pour se battre. Elle attrapa maladroitement un bâton et le regarda un instant, se demandant bien ce qu’elle pouvait en faire. « Vous… Qu’est-ce que je suis censée faire avec ça, moi ? Julia ! ». Elle lança un appel à l’aide à la Dullahan qui… s’amusait comme une folle. Elle courait après la petite rousse, un bâton dans la main, pour lui donner des coups sur la tronche. « Eh, cette nana je l’aime bien, qu’elle continue de me filer des armes parce que franchement je m’éclate ! ». La blonde des bois poussa un long soupir avant de se retrouver nez à nez avec Isaya.

Cette chanson n’avait rien de personnel, elle le savait. Enfin, elle tentait de se le faire comprendre. Car bien qu’elle affrontait avec un sourire la jeune femme qui ne lui avait rien fait en écoutant ses instructions comme si elle les connaissait par cœur, son esprit carburait. Elle haïssait la guerre et tout ce qui s’en rapprochait, pour de simples et bonnes raisons. Le carnage d’Earudien la terrorisait. Plus autant qu’avant, bien entendu. Et jamais elle ne pourrait l’oublier. C’est alors qu’elle prit les paroles dans une toute autre dimension. Devenir plus forte, devenir plus forte pour aider les siens. Pour ne plus jamais se retrouver démunie, pour ne plus se sentir impuissante. Son sourire s’élargit jusqu’à ce qu’elle se mette à rire, se plongeant dans une danse armée qui l’enchantait totalement. Bientôt, elle se mit à chanter avec l’inconnue, la rejoignant dans sa folie.

Quand elle s’arrêta, elle prit soin de s’excuser. « Je vous demande pardon pour vous avoir soulevé dans les airs. Je ne savais plus ce que je faisais, je n’avais pas le contrôle de mon corps, je pense que vous comprenez pourquoi. ». Elle s’inclina légèrement à son tour. « Je ne savais pas que cela pouvait vous faire peur et… ». C’est parti. « Tu crois que la Terre t’appartient toute entière. » Elle balança les bâtons et les armes précédemment données par la jeune femme, balançant ses cheveux qui devinrent noir et raccourcirent légèrement. « Pour toi, ce n’est qu’un tapis de poussière ! ». Le monde prit alors forme sous ses yeux, l’herbe poussa sous leurs pieds et un magnifique paysage se dessina au loin. Un sourire naquit sur le visage ravi de l’elfe qui dansait au milieu des fleurs. La morte vivante dut se retenir de rire. C’était si cliché. « Moi je sais que la pierre, l’oiseau et les fleurs ont une vie, ont un esprit et un cœur ! ».

Elle s’approcha d’Isaya pour lui prendre la main et l’approcher de petits oursons, la voix quelque peu triste mais entraînante. « Pour toi, l’étranger ne porte le nom d’Homme que s’il te ressemble et pense à ta façon.. ». Elle dépeignait le monde qui les entourait, les différences, le rejet. Elle se sentait si bien mais à la fois si mal. Elle parlait de choses si graves sans même les évoquer, et cela la touchait. « Mais en marchant dans ses pas, tu te questionnes… ». Elle posa alors ses mains sur les deux épaules frêles de son amie, plongeant son regard dans le sien. « Es-tu sûr, au fond de toi, d’avoir raison ? ». Cette chanson s’adressait à tous les combattants, et ce ne fut pas un hasard qu’elle arrive après celle après la guerre. C’est tout du moins ce que Mircella se disait intérieurement,tandis que son cœur se chargeait d’un amour incommensurable.

Elle haussa délicatement la voix, allant dans les aiguës. « Comprends-tu le chant d’espoir du loup qui meurt d’amour ? » . En écho à ses paroles, l’on entendit le hurlement de cette bête sauvage retentir plus loin, et son ombre sur la lune qui venait d’apparaître. « Les pleurs du chat sauvage au petit jour ? ». Ses yeux se dirigèrent alors vers la petite ange, pour une raison qui lui échappait. Peut-être voyait-elle une ressemblance. « Entends-tu chanter les esprits de la montagne ? ». Elle se plaça à côté d’Isaya et la rapprocha d’elle, posant une main sur son épaule, l’entourant ainsi de sa présence. Son sourire n’avait alors pas quitté une seule seconde son visage. Cette chanson lui ressemblait tant. « Peux-tu peindre en mille couleurs l’air du vent ? ». Ses doigts s’agitèrent alors dans les airs, peignant le ciel et les ruisseaux de différentes couleurs, comme dans un splendide arc-en-ciel. Cette expérience lui rappela son épreuve à la coupe des nations et elle s’agita un peu plus, réitérant sa question. « Peux-u peindre en mille couleurs l’air du vent ? ». Et la musique s’arrêta aussi brutalement qu’elle avait commencé.

Mais celle qui n’en pouvait plus se trouvait être la Dullahan qui mourrait de rire dans un coin. « Mais c’est tellement toi ma grande ! Tu peux pas imaginer ! Avec tes p’tites fleurs, tes p’tits arbres, mon dieu ! ». Elle riait aux éclats, et plutôt que de lui crier dessus, la blonde des bois relativisa. « Moi, j’ai besoin d’être sous l’emprise d’un sort pour être ridicule, pas toi. ». La jeune femme se tut alors, quelque peu vexée. « Nous allons devoir faire avec Isaya. Je ne vous mens pas en disant que je commence à y ressentir un certain plaisir. C’est plutôt amusant quand on y réfléchit ! ». Oui, plutôt amusant, mais elle ne voulait pas faire ça toute sa vie. Il n’y avait plus qu’à prier pour que les oiseaux finissent par se lasser…

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Jeu 04 Juin 2015, 16:43

Younes vivait chez deux fermiers Réprouvés, plutôt âgés. Grâce à eux, et même si cela lui avait pris du temps, il avait pu se faire accepter par tous les autres habitants de Bouton d'Or. Les deux races étaient déjà alliées de base mais, quoi qu'il en soit, les étrangers n'étaient jamais très bien vus nulle part. Les Réprouvés étaient fascinants de par leur manière de se comporter, effrayants également à bien des égards. Seulement, dès lors que le mur de glace était brisé, ils s'avéraient être très chaleureux. Néanmoins, personne ne pouvait réellement faire confiance à l'un des membres de ce peuple. Ils étaient trop instables. L'Orine avait donc décidé d'être sympathique, d'aimer ce peuple tout en restant méfiant dans un sens. Un Réprouvé qui révélerait sa partie démoniaque sous le coup d'une pulsion pourrait tuer tous ceux qui se trouveraient à côté de lui, même s'il s'agissait de ses amis. Et comme l'homme n'était pas spécialement habile au combat, bien qu'il s'améliore un peu, il préférait rester prudent. Néanmoins, les deux Réprouvés chez qui il vivait étaient assez puissants pour contrôler leurs pouvoirs. Ils le considéraient même comme leur fils et c'était pour eux qu'il venait aujourd'hui livrer du blé au Lac de la transparence à un homme du nom de Syurn qu'il devait rencontrer. Le voyage avait été long et Younes était fatigué. Seulement, à peine avait-il fait un pas sur les terres des Magiciens qu'il entendit parler d'un endroit nouveau qui s'appelait le Cœur Bleu. On le disait magique, très peu découvert, mystique. Il posa donc sa carriole pour en savoir un peu plus. Après tout, puisqu'il était ici, autant visiter un peu, même s'il remettrait les biens d'abord. Il ne pouvait pas se permettre de se faire voler sa cargaison. Il sourit, doutant de cette possibilité ici. Cependant, on ne savait jamais. Les Magiciens ne voleraient pas, mais il n'était pas le seul étranger de la région.

- « Excusez-mois ! Qu'est ce que le Cœur Bleu ? ». Il avait demandé à un groupe d'adolescentes qui ne tardèrent pas à se rire de lui. Quelques petits gloussements plus tard, l'une d'elles consentit tout de même à répondre. Ce n'était pas méchant, leur façon de se moquer, mais l'homme se dit qu'il devait vraiment être né de la dernière pluie pour ne pas savoir ce qui semblait évident à tout le monde.

- « Vous n'êtes pas d'ici vous hein ? Bon qu'importe. Le Cœur Bleu c'est par là bas ! ». Elle avait désigné un ponton qui s'avançait vers le lac, d'un bois étrangement bleu. « Il suffit de sauter dans l'eau. Le problème c'est qu'on ne sait pas trop ce qu'il se trouve dedans. Certains lieux sont dangereux même. ».

- « Vous y êtes allées ? ».

- « Non, mère ne veut pas. On pourrait se perdre... ». Son amie lui tapota l'épaule. « Ne t'inquiètes pas, on trouvera bien un moyen d'y aller. ». L'une semblait bien plus encline que l'autre à désobéir aux ordres parentaux. « Mais vous vous pouvez toujours vous y rendre. Vous nous raconterez ! » s'enquit la première, en rigolant de nouveau.

- « Je m'y engage dans ce cas » dit Younes après s'être baissé légèrement pour être à la hauteur des demoiselles. Celles-ci semblaient ravies de la nouvelle et finirent par partir en gloussant. Il sourit. Oui, il allait s'y rendre d'ici peu, après sa transaction.

Après avoir sauté du ponton, Younes se retrouva dans un étrange couloir qu'il commença à parcourir avant de trouver un embranchement qu'il prit. Il se dit qu'en tournant aussi rapidement, il ne pourrait pas se perdre. Malheureusement, sans qu'il ne le sache, il venait d'arriver dans le berceau interdit. Quelques chants vinrent à lui, ceux d'oiseaux qui semblaient être les maîtres de l'endroit. Ce fut à ce moment là qu'il fut transporté par une pulsion et qu'il se mit à chanter.

- « J'ai souvent rêvé, d'un lointain pays où tous les gens m'aimeraient comme le plus précieux des amis ! Mille échos de leur joie, montent à l'infini, et leur voix chantent en mois : tu es né pour cette vie. ». Au fur et à mesure des paroles, il avançait dans ce lieu étrange, découvrant. Il sentait monter en lui une étrange sensation : l'espoir d'une vie meilleure, d'un monde qui lui correspondrait parfaitement.

- « Quel que soit le sort, je tiendrais la distance, je braverai la mort, hardi, fier et fort » continua-t-il, à présent vêtu d'une toge qui révélait la moitié de son torse. Aussi, ses pas le conduire vers une groupe de femmes qui ne le génèrent pas pour finir.

- « Au bout du chemin, m'attend ma récompense, au pays des héros qui demain seraaaa le miiiieeennnn !! ». Là, il reprit ses esprits, fixant le petit groupe d'un air un peu perdu.

812 mots

Hercule – Le monde qui est le mien
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Ven 19 Juin 2015, 11:19

Mircella se tenait à côté de l'Alfar, un large sourire sur le visage. Ô,depuis combien de temps n'avait-elle pas pu se détendre de la sorte ? Le monde était en proie à des catastrophes, des désastres que nul n'aurait su contrôler ou arrêter, et elle ne pouvait s'en défaire. Voir les siens souffrir la poussait dans ses retranchements, la motivait à faire de son mieux pour les relever, mais en cet instant précis, elle n'y pensait plus. La magie de ces lieux venaient de l'enchanter, de la charmer, de la prendre dans ses filets dont elle n'imaginait plus se retirer. Elle voyait des robes se dessiner autour de ses hanches, descendant le long de ses jambes jusqu'à ses pieds à présent pourvus de talons sur lesquels, paradoxalement, elle se sentait merveilleusement bien pour n'en avoir jamais porté. Et plus que tout, elle s'amusait, prenait du plaisir à l'illusion qui la possédait. Il ne s'agissait pas d'horreurs comme elle avait pu en voir des centaines, ou elle se voyait massacrer ceux qu'elle aimait, non. Elle leva les yeux vers ce qu'elle interprétait comme le ciel de ce divin endroit, le remerciant d'un simple regard de lui offrir toutes les merveilles dont elle rêvait, priant pour que cet instant dure une éternité.

Elle laissa échapper un profond soupir de soulagement à l'idée de trouver cependant un bref repos dans cette course aux chants qui l'épuisait bien plus qu'elle ne le laissait paraître. « Je suis encore navrée. Cet endroit est.. ». Elle fit une pause, les yeux brillants. « Magnifique. ». Mais il ne fallut pas beaucoup plus de temps pour qu'une voix au loin lui réponde. Plus.. masculine, grave, et pourtant, gardant des tons mélodieux et symphoniques à la limite du féminin. Prise d'une curiosité certaine qu'elle ne put réfréner, elle lâcha la main d'Isaya pour s'avancer vers l'origine de cette chanson, dont les sous-tons l'impressionnaient, et ou l'on ressentait un besoin de reconnaissance, un espoir d'être un jour celui que l'on regarde non plus par pitié mais par fierté. Et elle connaissait ce sentiment par coeur, le vivait chaque jour. Cette évocation la fit frémir, avant qu'enfin le jeune homme ne s'arrête brutalement devant elle. L'Elfe le détailla de la tête aux pieds rapidement. Il était ce que l'on appelait communément un Don Juan, non pas par sa facilité à attirer les jeunes femmes dans ses bras, mais de par sa beauté surprenante, son physique des plus soignés. La toge qu'il portait appuyait sur cette impression de royauté qui l'entourait complètement.

Mais Mircella n'était pas sotte, et en l'ayant entendu chanter, se rendit bien vite compte qu'il ne s'agissait encore que d'un tour de ce lieu aux milles et unes merveilles. Elle se retourna vers Isaya pour qu'elle vienne s'installer à ses côtés mais ne reçut aucune réponse quant à son appel. « Isaya ? ». Ce fut le silence, et quand elle regarda autour d'elle, plus aucune trace de sa personne. L'avait-elle rêvé ? Elle priait que non, mais dans le doute, préférait ne pas s'en inquiéter au point d'en devenir malade. Et il fallait bien commencer par quelque chose avec celui qui se tenait devant elle, le regard perdu dans le vide, hébété par ses propres actes sur lesquels il n'avait aucun contrôle. Elle tendit sa main vers lui, tentant de lui inspirer confiance. « Bonjour. Vous avez une très belle voix. ». Elle ne tarissait de louanges sur personne, mais ne pouvait retenir ses compliments dés lors qu'ils s'inscrivaient dans une telle sincérité. « Je me nomme Mircella Rumblee. ». Puis elle parut gênée. « Ne soyez pas surpris. Ce lieu s'amuse à.. » Nous rendre fou ? Oh, non, le terme ne correspondait pas. « Nous faire chanter. Tout simplement. ». Son visage parut s'apaiser tandis qu'elle prenait sa main, mais un éclair la parcourut.


« Ouvrez les volets dans le salon, laissez entrer cet air il sent si bon, et mettez les petits plats dans les grands ! ». Un grand manoir parut se dessiner autour d'eux, et une dizaine de personnes en traversaient les couloirs, pressés par le temps, par les préparatifs qui n'en finissaient plus. Avant qu'elle ne s'en aperçoive, la belle Elfe aux longs cheveux blonds se retrouvait pourvue d'une robe aux teintes vertes et virevoltait dans la pièce, entraînant l'inconnu avec elle sans lui demander son avis. « J'étais seule dans ces longs couloirs, il n'y avait pas de bal le soir, enfin nous entrons dans l'air du temps ! ». Elle posa ensuite une main sur l'épaule de son interlocuteur, l'invitant directement à la suivre cette fois. « Les invités seront bien vivants, et tant pis si cela dérange ! ». Elle le lâcha, faisant un tour sur elle même. « Mais moi j'avais tellement hate que ça change ! ». Une lumière vint l'éblouir. « Je vais fêter ce renouveau, dans ma robe de satin ! Je vais fêter ce renouveau, en dansant jusqu'au matin ! ». Elle revint chercher la compagnie du jeune homme, l'amenant dans une danse, une valse dont elle connaissait tous les pas par coeur. « Enflammée, exaltée, surexcitée, ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent ! ». Son coeur se remplit d'une joie sans faille. « Je vais fêter ce renouveau ! ». Elle se surprit à se coller quelques secondes contre lui. « Je ne serais plus seule. ».

Une fois qu'elle reprit ses esprits, le décor autour d'elle disparut soudainement, et elle se recula. « Hem.. Qu'est-ce que je vous disais.. ». Elle s'observa quelques instants, époussetant sa robe. « Pardonnez-moi. Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de situations.. ». Elle s'arrêta pour réfléchir quelques secondes, puis reprit. « Même si j'ose me demander si quelqu'un peut vraiment en avoir l'habitude. ». Cet endroit était si.. magique. Il la transportait dans un autre monde. Retirant ses mains de ses épaules encore tremblantes, elle s'inclina. « J'ignore comment vous êtes arrivé ici, mais si vous désirez en sortir, il vous faudra vous armer de patience. ». Elle disait ça, mais n'avait pas encore tenté. « Cet endroit est régi par des oiseaux qui doivent rire de nous. Je présume que la seule manière de sortir est qu'ils en soient lassés. ». Et cela prendrait le temps que cela prendrait..
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Jeu 05 Nov 2015, 19:04

Younes était étonné, ne comprenant pas ce qu'il se passait. L'Orine fixa l'Elfe au nom de Mircella, écoutant ce qu'elle disait en se remettant de ses émotions. Il se sentait étrange, comme s'il avait été, l'espace d'un instant, la marionnette de quelqu'un. Ça ne lui plaisait pas du tout. Il n'était pas encore très puissant mais, jusqu'ici, il avait pu conduire sa vie comme il le souhaitait sans qu'une force obscure ne prenne le contrôle de son corps. L'homme n'était même pas certain de croire au destin ou à des choses comme ça alors penser que quelqu'un ou quelque chose venait de le manipuler le perturba. Il en ressentit même une certaine colère, prêt à en démordre avec le responsable. Seulement, avant qu'il n'ait pu demander des précisions sur le lieu en question, le décor changea et Mircella se mit à chanter, l'entraînant dans son délire. Il ne comprenait rien mais il décida de la suivre, essayant de marcher dans ses pas. Il avait grandi à Maëlith où les arts étaient à l'honneur mais il devait avouer que cela devait faire bien trop longtemps qu'il n'avait pas dansé en rythme ; surtout avec une femme.

- « Qu'est ce que vous... ».

La situation le gênait considérablement. Elle semblait si heureuse qu'il soit là qu'il sentit son cœur en rater un battement. Ce n'était qu'une illusion, il le voyait bien, comme ce qu'il avait chanté plus tôt mais... En réalité, il fut content quand elle arrêta. Il avait chaud et en homme raisonnable qu'il était, ses émotions le dérangeaient. Il avait des principes, comme de ne pas se coller à une femme ou lui sauter dessus sans vergogne, et il entendait bien les respecter, si le lieu le voulait. De nouveau en colère, il baissa tout de même les yeux pour écouter ce que son interlocutrice avait à lui dire.

- « Ce n'est pas grave... ». Pas grave, cela restait à démontrer. Younes était un homme, il savait que ceux de son espèce étaient assez faibles face aux femmes. Même s'il avait vécu entourée d'Orine jusqu'à sa dix-septième année, il avait passé trop de temps à Bouton d'Or pour que l'ambiance du lieu ne déteigne pas sur lui. Il était sans doute le seul homme à refuser toute avance lorsqu'il était ivre, le dernier cas apparaissant dans de très rares occasions. Pour ses camarades, il était coincé et devait relâcher un peu la pression. Les Réprouvés lui avaient bien dit que, de toute façon, les femmes préféraient les hommes sûrs d'eux qui savaient conquérir et prendre. Younes n'était donc pas un homme à femmes. Il avait des émotions cependant.

- « Des oiseaux ? » demanda-t-il en regardant autour de lui. Il ne voyait rien. Seulement, plus que cette révélation, ses sentiments le troublaient profondément.

Le décor changea, se transformant en celui d'une sorte de temple en l'honneur d'un divin sans doute. Une longue robe entoura l'Orine qui se sentit soudainement accablé par des sentiments qu'il n'avait jamais encore ressenti. Un désir de possession s'empara de lui, du genre si violent à rendre un homme totalement fou et avide. Il avait envie de dominer et sa culpabilité se trahissait sur son visage. Deux chemins différents, deux chemins contraires : le désir ardent qu'il ressentait pour Mircella et la chasteté et le dévouement que lui demandait son culte. Mais, plus que tout, plus que ce culte, il voulait la faire sienne.

- « Beata Maria, mon cœur a bien plus de droiture qu'une commune vulgaire foule de traîne-misère ! Mais pourquoi, Maria, quand elle danse l'insolente, ses yeux de feu m'embrasent et me hantent. ».

En disant ses mots, Younes s'était avancé vers Mircella, attrapant l'une de ses mèches de cheveux entre ses doigts.

- « Quelle brûlure, quelle torture, les flammes de sa chevelure, dévorent mon corps d'obscènes flétrissures ! ».

Il la voulait. Ce n'était pas qu'une question charnelle, c'était un tout. Il voulait la posséder, l'enchaîner, la garder uniquement pour lui de telle façon qu'aucun autre homme ne pourrait jamais poser les yeux sur elle. Il devrait être le seul qu'elle aimerait, le seul qu'elle désirerait et, par malheur, si ce n'était pas le cas, ce n'était pas si grave. Il la ferait plier, il la posséderait contre son grès. Elle serait sienne, avec le temps, elle apprendrait. Il voulait sentir son parfum, la toucher encore et encore. Elle devait devenir sa chose.

- « Infernale ! Bacchanale ! Diabolique sorcière ! Sois mienne ou ma passion, te mènera en Enfer ! ».

Le décor se fit d'ombres et de flammes, représentations contraires du cœur d'un homme tombé sous le charme d'une femme à laquelle il n'avait aucun droit de prétendre. Puis tout cessa, Younes se retrouvant de nouveau dans l'étrange lieu en compagnie de Mircella. Constatant ce qu'il venait de se passer, il fit un pas en arrière, légèrement paniqué.

- « Je suis désolé... Je ne voulais pas... ». Il commençait à se demander si le mieux ne serait pas que leurs chemins se séparent. Il n'avait pas envie d'arriver à d'autres extrémités. Peut-être que ce jeu, si tant est que c'en était un, pouvait se terminer très mal.

- « Je... Je m'appelle Younes. » dit-il comme si ça l'aiderait à se remettre de ses émotions. Ce n'était pas très viril mais la situation échappait à tout contrôle.

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Le bossu de notre dame - Infernale
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La vie est une musique [PV Younes]

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