-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Rencontre avec un bipolaire (pv Endromel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 24 Fév 2015, 21:14

« Je suis désolée mais si elle ne paye pas, mon père ne voudra plus vous fournir des vivres. ».

J'étais partie en direction de la maison des plaisirs sous les dernières paroles de Pierrot. Je ne pouvais pas revenir bredouille à l'orphelinat, pas après avoir promis à Ami de lui ramener une pomme. Ami adorait les pommes et j'aimais toujours lui en apporter. Elle se contentait de peu et, peu, justement, c'est ce que nous avions toutes. Une pomme faisait notre bonheur. Madame Rodolf nous aurait bien laissé mourir de faim si nous n'étions pas « ses investissements ». Car chacune des filles étaient vouées à finir prostituée à la maison des plaisirs. Nous n'étions que trois à avoir le « privilège » de ne pas y être partie, parce que nous ne correspondions pas à l'image de l'emploi. Célestine possédait une balafre sur le visage, Agathe ne pouvait pas se déplacer sans aide et moi, moi j'étais incapable de séduire qui que ce soit. J'étais trop timide sans doute. Madame Rodolf ne cessait de me dire que je ne pourrai même pas séduire un démon avec mon air de chien battu. Alors, pour ne pas être des investissements à perte, la gérante de l'orphelinat et de la maison des plaisirs nous avait trouvé une fonction qui lui évitait de mettre les mains dans la boue, comme elle disait : s'occuper des plus jeunes. Aujourd'hui, j'avais donc vaqué à une tâche que j'effectuais une fois tous les sept jours : aller chercher des provisions pour l'orphelinat. Le jour des courses était un jour de fête pour nous car, souvent, nous avions le droit à un peu de viande ou de poisson. Le reste du temps, nous ne mangions que du pain, des fruits et des légumes, ce qui était déjà bien. Mais comme dit précédemment, Madame Rodolf ne pouvait pas nous affamer énormément, sinon nous devenions trop maigres pour séduire. Mon cas était particulier, ainsi que celui de Célestine et Agathe. Comme la gérante ne voyait en nous aucunement de futures prostituées, nous avions des parts plus petites. Et comme nous dépensions beaucoup d'énergie pour nous occuper des enfants, nous étions toutes les trois plutôt maigres.

Ce n'était pas la première fois que Madame Rodolf oubliait de payer le père de Pierrot. La gérante ne manquait pas d'argent, bien entendu, elle était juste plus préoccupée par le bien-être des filles de la maison des plaisirs que celles de l'orphelinat. Elle avait dû oublier, encore. Dans ces cas là, je devais me faufiler à l'intérieur du lieu de charmes pour essayer de la trouver. Elle y était la plupart du temps. Quand elle venait à l'orphelinat, c'était souvent pour se défouler sur nous, plus moralement que physiquement, mais tout de même.

J'entrai donc dans cet endroit étrange. A chaque fois que je venais, je me sentais mal à l'aise. Une grande salle se tenait au rez-de-chaussé, dans laquelle toutes les filles disponibles étaient « exposées ». Elles vaquaient à leurs occupations, toujours habillées magnifiquement, lançant des regards aguicheurs aux clients qui pouvaient tâter la marchandise quelques minutes avant de faire leur choix. Malade Rodolf veillait particulièrement à ce que les clients ne puissent le faire plus de deux minutes. S'ils voulaient toucher, ils devaient payer. Aussi, une fois que le client avait choisi sa fille, elle le conduisait dans une chambre. Je n'y étais jamais allée et n'avais pas envie de m'y rendre en vérité. Je ne savais rien de ces choses là et, moi, j'étais là pour les provisions, de toute manière. Cela se voyait assez aisément à la différence d'accoutrement entre elles et moi. J'étais vêtue d'une simple robe de travail grise sur laquelle un petit tablier blanc était noué, serrant ma taille fine. Mes cheveux étaient attachés en queue de cheval pour m'assurer une bonne vue et pour éviter qu'ils ne se mêlent à mes occupations et me gênent. Je n'étais pas maquillée, j'étais naturelle. Rien à voir avec celles que j'avais connu jadis, mes aînées qui avaient été orphelines avant de travailler ici. J'avais l'impression que, pour certaines, c'était un honneur d'être prostituée. C'est vrai que la vie était meilleure qu'à l'orphelinat car chacune possédait une chambre à elle, des victuailles délicieuses. Mais à quel prix ?

« Excusez-moi, dame Rodolf. Pierrot me rapporte que son père n'a pas reçu la cotisation pour les aliments qu'il nous fournit. ».

La gérante allait grogner, comme à son habitude, mais généralement, elle me donnait de l'argent à lui remettre dans la minute qui suivait, vu que ma vue, soi-disant, faisait fuir les clients. Elle préférait ne pas m'avoir dans ses jambes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 24 Fév 2015, 22:39

Installé au comptoir d’un bar, je sirotais lentement la boisson alcoolisée qui remplissait mon verre. J’avais pris l’habitude de venir faire un saut ici lorsqu’au court de mes voyages je me retrouvais dans les rues de Sceptelinôst j’étais ce qu’on pourrait appeler un habitué. J’observais autour de moi, il n’y avait pratiquement que des bandits et des pirates aux tables et au comptoir, ils étaient aussi sale et crasseux que le bar lui-même qui était dans un état assez désastreux, c’est vrai que niveau hygiène Sceptelinôst est assez mal réputée et pour cause : règlements de compte entre gangs, prostitution, piraterie cette ville semblait attirer à elle tout ce qu’il y avait de pire au monde. Mais malgré ça j’aimais bien cette ville et tous ces problèmes, c’était l’un des rares endroits où je pouvais totalement me laisser aller sans me soucier de ma timidité ou de ma gentillesse que j’avais hérité de mon ange de père. Je redevenais un démon prêt à céder à tous ces plaisirs que la vie pouvait m’offrir. Je finis mon verre quand un homme totalement saoul s’agrippa à mon cou et commença à me parler « Eeeeh l’ami…on se connait non… ? Tu voudrais pas payer un coup à ton vieux pote… ? » J’attendis quelques secondes des fois qu’il se décide à aller emmerder quelqu’un d’autre mais non il me collait toujours et beaucoup trop à mon goût. Irrité je lui mis un coup de poing en plein dans le nez et l’homme se retrouva immédiatement au sol et dans les vapes. Mais tout le monde dans le bar m’observait désormais il était grand temps de mettre les voiles « Tenez, pour la boisson et un petit plus pour le dérangement » Le barman ne répondit pas et prit l’argent pendant que je quittais le bar.

Je me retrouvais dehors dans les rues de la ville, elles aussi étaient sales et malfamées, partout où l’on regardait il y avait de la saleté. Et c’était surement ça que j’adorais cette ville, elle me correspondait tellement dans les vices et les plaisirs qu’on y trouvait. En parlant de plaisir cela faisait longtemps que je n’avais pas goûté au plus grand des plaisirs. En temps normale je me serais contenté de la première personne qui semblait vendre ses charmes, hommes ou femmes, de toutes races et genre tous m’allais. Mais aujourd’hui n’était pas comme les autres jours, en effet je venais d’empocher pas mal d’argent pour la prime d’un bandit que j’avais éliminé, je pouvais donc me payer pour quelque chose de…meilleure qualité « Tiens, ça fait longtemps que je ne suis pas allé chez Radolf » Je connaissais assez peu cette femme nous n’étions pas amis et je n’aimais pas trop sa façon de faire. Ses services étaient souvent plutôt chers malgré que la qualité fût toujours au rendez-vous. La bourse remplie je me rendis donc à son établissement pour voir ce qu’elle avait à proposer. J’arrivai assez vite à son établissement en espérant qu’il y avait encore de belles filles en stock, oui dans ces lieux les prostituées sont considérées comme des marchandises. Je poussai la porte et entra dans ce lieu de plaisir charnel.

Je jetai un rapide coup d’œil dans la grande salle au rez-de-chaussée, il y avait encore de quoi passer de belles heures. Les filles étaient habillées, coiffées et maquillées de façon à attirer les clients. Certains aimaient tâter la marchandise avant de choisir, pour ma part un simple regard me suffisait amplement. J’aperçu Madame Radolf afférée avec l’une des filles, je lui fis un signe de la main et elle me reconnut aussitôt. Elle s’approcha de moi « Endromel, ça fait longtemps qu’on ne vous avait pas vu ici. Qu’est-ce que vous devenez ? » Je savais très bien qu’elle se moquait éperdument de ce que je devenais mais par « politesse » elle me posait tout de même la question. Question à laquelle je ne répondis pas. J’observais les filles encore disponibles mais aucune d’elles ne m’attirai. Puis mes yeux revinrent à la jeune fille que Madame Radolf avait sermonnée. Mon choix fut alors de suite fais, elle était non seulement plutôt mignonne mais surtout elle semblait parfaitement naturelle, ses habits et son allure étaient plutôt simples mais c’était justement cette simplicité que j’appréciais. Je la pointai du doigt « Je voudrais cette jeune fille là juste derrière vous » Radolf tourna la tête un instant puis revint à moi « Ce…celle-là ? Je suis désolé mais elle n’est pas…Excusez-moi une seconde… » La proxénète prit la jeune fille par la main et l’entraina un peu plus loin, elles discutèrent un moment puis Radolf me fis signe de me rapprocher « Bien…je…je crois que l’affaire est conclue. Je vous laisse avec cette demoiselle, elle va vous conduire à l’une de nos chambres »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 16 Mar 2015, 00:48

Lorsque j'entendis un homme inconnu dire qu'il me voulait, mon sang cessa de circuler dans mes veines. Avais-je bien entendu ? Ce n'était pas un sentiment de bonheur, bien au contraire. Cet homme était fou de vouloir de moi, fou et inconscient de la suite que pourrait vouloir donner Madame Rodolf à ma vie. Si l'un de ses clients avait ne serait-ce qu'un soupçon de désir pour moi, alors elle pourrait penser que d'autres étaient dans ce cas. J'étais horrifiée de savoir que, peut-être, elle prendrait la décision de me faire quitter l'orphelinat pour venir m'installer ici. Je ne le voulais pour rien au monde. Néanmoins, elle ne me donna pas le choix, me prenant la main pour m'entraîner un peu à l'écart.

« Ta tenue laisse à désirer mais puisque le client le veut, tu le serviras cette nuit. »

« Mais je... »

« Visiblement, c'est ton manque d'assurance qui lui plaît. Pauvre homme, il n'a pas de goût, mais le client est roi. Tu n'y connais rien en sexe ? Tant pis, tu apprendras sur le tas. Il te suffit d'écarter les cuisses. Même une idiote comme toi peut le faire. Rends toi utile pour une fois, sale gamine. »

Je n'étais pas d'accord et elle le vit, sans que je n'ai besoin d'ouvrir la bouche. Un rictus se dessina sur ses lèvres, un rictus mauvais, plein de haine et de satisfaction. Elle savait que je ferai ce qu'elle me demandait, elle avait les moyens de faire pression sur moi.

« Si tu n'accompagnes pas cet homme dans une chambre et que tu ne lui donnes pas ce qu'il veut, il se pourrait bien que ta précieuse Ami se retrouve avec bien d'autres problèmes que sa cécité. »

Elle n'oserait pas ? Une lueur de panique passa dans mon regard. Elle en était capable et elle mettrait ses menaces à exécution si je ne me comportais pas comme elle le souhaitait. Je ne pouvais pas faire ça à Ami. Je lui avais promis de la protéger, jamais je ne pourrai la laisser tomber de la sorte. Je lançai alors un bref regard vers l'homme. Il était effrayant. Je ne voulais pas qu'il me touche, mais avais-je le choix ? Si je refusais maintenant, Madame Rodolf s'en prendrait à Ami et également à moi. Peut-être qu'avec lui, j'aurai le moyen de discuter, de le supplier de ne rien me faire, de dire qu'il avait passé une nuit exquise à la gérante... Peut-être.

« D'accord. »

Nous retournâmes vers lui et après les dires de Madame Rodolf, je fis signe à l'homme de me suivre. Je n'avais aucune idée d'où se trouvaient les chambres exactement, surtout celles de libres, mais j'imaginais qu'il suffisait de se guider aux bruits pour savoir. M'arrêtant devant une, j'attendis un instant avant de faire coulisser la porte. Il n'y avait personne à l'horizon. Rassurée en partie de ne pas avoir vu ce que je ne devais pas voir, je rentrai pour découvrir un décor fourni en objets érotiques. Je n'avais aucune idée de comment me servir de ces choses et, à vrai dire, je n'avais pas envie de le savoir. Que devais-je faire à présent ? Supplier ? Me rebeller ? Obéir ? Je n'en avais aucune idée, confuse par toutes ces découvertes. Si je me rebellais contre cet homme, il irait trouver Madame Rodolf, et Ami subirait son courroux. Si je me laissais faire... je ne pouvais pas me laisser faire. J'avais peur, j'étais terrifiée, je ne savais pas ce qu'il se passerait. Et si je le suppliais, il pouvait se montrer compréhensif, mais s'il ne l'était pas, il irait trouver Madame Rodofl et Ami subirait de nouveau. Je ne pouvais pas prendre une décision, pas maintenant. Je finis par me dire que parler un peu serait peut-être une bonne chose.

« Euh... bonsoir, je m'appelle Saphir. Et vous ? »

C'était un bon début, même si je me doutais qu'il n'était pas ici pour parler. Je voulais tester son esprit, voir s'il était gentil ou non. Peut-être qu'il voudrait m'écouter, qu'il me croirait si je lui disais que je n'étais pas une prostituée, que je n'avais jamais fait ces choses...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 16 Mar 2015, 17:57

Les deux femmes revinrent vers moi après une courte discution à l'écart. Mme Rodolf ramena la jeune fille qui m'interessait et cette dernière me guida dans l'établissement. J'étais déjà venu en ces lieux plutôt sordides pour assouvir mes pulsions et ma frustration sexuelle. Nous montâmes à l'étage où se trouvaient les chambres. Je pouvais observer son dos pendant que je la suivais, elle était parfaitement à mon goût et j'avais hate de pouvoir lui faire tout ce que je désirais. Elle écoutait aux portes pour vérifier si les chambres étaient occupées et au bout de la troisième ce fut la bonne. La jeune femme hésita un petit moment avant d'ouvrir la porte. Je trouvais ça curieux, elle semblait presque découvrir les lieux. N'était-elle pas supposé travailler ici ? Enfin sur le moment je me dis que ce n'était qu'un détail sans importantce et qu'elle débutait tout simplement.La chambre était élégente bien qu'un peu sombre à mon goût. Le ton principal de la pièce était le rouge grenat, les draps, les murs le sol, tout était de cette couleur. Il y avait aussi de nombreux jouets sexuels afin de satisfaire les clients aux goûts particuliers. Pour ma part je n'était pas un mordu de ces pratiques bien qu'une petite paire de menottes pouvait donner lieux à des choses interessantes.

La jeune fille qui m'accompagnait semblait particulièrement tendue. Peut-être s'agissait-il de sa première fois en tant que prostituée. Mais alors pourquoi ne semblait-elle pas du tout en avoir envie ? Même les filles récalcitrantes savent qu'il faut se montrer radieuse et joyeuse avec les clients mais elle ne semblait apparement pas être au courant. Quelle fille étrange. Elle se présenta à moi sous le nom de Saphir et me demanda le miens. Je m'approcha d'elle et lui caressa doucement la joue « Je m'appele Endromel Laguieul. J'espère que tu seras une bonne compagnie pour cette soirée » lui dis-je en souriant. Je la pris doucement par la taille et l'embrassa avec douceur, c'était peut-être une p*te mais cela n'empêchait pas un peu de douceur.

Je remarqua alors une entrée donnant sur une autre pièce. Curieux, je m'y rendis et fit coulisser la porte qui donnais sur une somptueuse salle de bain. Une magnifique baignoire se trouvait au centre, je me dis alors qu'un bon bain ne serait pas de refus. Je fis couler l'eau chaude et retourna dans la pièce. Je pris Saphir par la main et l'invita à me suivre. Je commença à retirer mon haut laissant apparaître les multiples cicatrices de mon corps et nottement mon aile d'ange arrachée. Quand je remarqua l'air terrifié qu'elle arborait je ne sus pas quoi dire. Non, décidément, quelque chose clochait chez Saphir. Elle n'était pas dans son élément ici. Elle ne voulais pas le faire et ne s'en cachait presque pas ou alors très mal. Je coupa l'eau et poussa un long soupir. Puis je lui dis en souriant « Je ne vai pas te forcer si tu n'en as pas envie tu sais. J'en ai peut-être l'apparence mais je ne suis pas un monstre Tu peux sortir le temps que je me lave »

Je me retrouvais donc seul dans cette immense baignoire. J'avais fais couler l'eau s'aurait été dommage de ne pas en profiter bien que j'aurais préféré avoir que Saphir vienne avec moi. Tant pis. Au cas où elle changerait d'avis j'avais laissé la porte non-verrouillée. Mais je doutais très fortement de cette hypothèse. Je commença à frotter chaque partie de mon corps, j'aimais me relaxer dans la chaleur d'un bain chaud. Après plusieurs minutes, je me décida enfin à sortir mais laissa l'eau au cas où je voudrais revenir. Je me sêcha rapidemment et noua une serviette autour de ma taille.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 30 Mar 2015, 14:40

Tout s'était passé extrêmement vite, trop vite pour que je comprenne quelque chose. Seule dans la pièce pendant qu'Endromel prenait son bain, je pus faire un point sur ce qu'il venait de se passer. M'adossant contre un mur, je finis par poser l'un de mes doigts sur mes lèvres. M'avait-il embrassé ? Au fond de moi, un mélange de rage et de désespoir naquit. Comment avait-il pu ? Je devais partir d'ici mais mes pieds étaient incapables de bouger. Il s'était montré gentil mais ses actes ne l'étaient pas. En même temps, il me prenait pour une prostituée. Je n'étais à ses yeux que de la marchandise, une femme qui était sensée obéir à ses moindres désirs. Pourtant, il venait de me donner mon premier baiser. J'étais outrée. Dans les contes, cela ne se passait pas comme ça. Tout dépendait de l'histoire bien sûr mais ce que je voulais, moi, c'était tomber amoureuse d'un homme qui m'embrasserait pour me prouver son amour en retour, pas me faire embrasser par le premier inconnu venu qui l'aurait décidé. Je n'étais pas une marionnette. Il ne pouvait pas me traîner avec lui dans la salle de bain selon ses désirs. Choquée de ce baiser, je laissais mes pensées défiler. Je n'avais, non plus, jamais vu un homme nu de ma vie, ni même à moitié nu. J'avais voulu lui dire que je n'avais pas envie qu'il se déshabille mais j'étais restée muette et, heureusement, il m'avait autorisé à sortir. C'était tellement horrible. Rien que d'imaginer que ce futur attendrait la plupart des filles de l'orphelinat desquelles je prenais soin, j'avais envie de me précipiter là bas pour les délivrer. Certaines aimaient ce métier... du moins, c'était ce que j'avais toujours pensé. A moins que ce qu'elles aiment étaient leurs nouvelles conditions de vie, plus luxueuses qu'à l'orphelinat.

Finalement, je me décidai à bouger de contre mon mur, me dirigeant vers la porte. Je devais partir, c'était décidé. Seulement, après avoir actionné la poignée, quelque chose me rattrapa. Si je sortais maintenant, Madame Rodolf saurait qu'il ne s'était rien passé entre cet homme et moi. Elle mettrait ses menaces à exécution. Je lâchai alors ce que je tenais dans la main. Je ne pouvais pas faire ça à Ami. Cet homme me terrifiait mais il semblait gentil. Il comprendrait peut-être si je lui expliquais. Il m'aiderait peut-être à vendre des illusions à la gérante. Il faudrait qu'il se plaigne de moi. Qu'il dise que j'étais mauvaise même si j'avais coopéré pour l'acte. Comme ça, elle ne me laisserait pas dans la maison des plaisirs.

Je me retournai lorsqu'il revint. Il était à moitié dénudé, encore, et par réflexe, par pudeur, je détournai le regard. Je ne voulais pas voir quoi que ce soit. La situation inverse m'aurait autant gêné que celle-ci. Pourtant, je n'étais pas dupe. Les hommes venaient ici pour voir les femmes nues et leur faire des choses.

« Euh... Écoutez, je... je ne suis pas une prostituée. Enfin, Madame Rodolf a décidé que si aujourd'hui mais normalement je n'en suis pas une. Je suis une des filles de l'orphelinat d'à côté. ».

Pour essayer de me calmer, je pensai au bain qu'il venait de prendre. Il avait de la chance car à l'orphelinat, on se lavait qu'à l'aide de seaux d'eau, le plus souvent froide. La chaleur de l'eau qui avait coulé se répandait un peu dans la chambre. C'était agréable dans un sens.

« Je voulais partir mais si je sors maintenant, la gérante va me battre et battre les autres filles de l'orphelinat. S'il vous plaît, restez un peu avec moi pour faire semblant. Je sais que vous avez payé mais je pense que si vous vous plaignez un peu de moi, en disant que je ne suis pas douée, Madame Rodolf vous remboursera ou vous donnera une autre fille... ».

De toute façon, c'était le seul moyen de résoudre ce problème. Il fallait qu'il coopère, sinon je ne voyais pas comment j'allais faire. Fixant un coin par terre pour ne pas avoir à le regarder à cause de son torse nu, je ne bougeai pas, adossée contre la porte. S'il refusait, je sortirai. Je ne savais pas vraiment ce que je ferai après mais ce serait la seule solution. En plus de cela, ce que je redoutais, surtout, c'était que Madame Rodolf vienne écouter à la porte. Si elle nous entendait parler, les choses allaient mal se passer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Rencontre avec un bipolaire (pv Endromel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» La scierie infernale (Endromel)
» Le prix à payer (Endromel/Shawn )
» [Q.] Dansons avec le Feu
» La rencontre avec soi-même.
» Les braconniers //Avec Skiadram//
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés :: Sceptelinôst-