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 Sur le chemin de la grâce. (Pv Lily Lune)

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Mer 14 Aoû 2013, 22:33


Au pied des montagnes de Malkavian, progressait une silhouette à l’allure gracile et frêle, vêtue de vert et de blanc. C'était une elfe, l'une des résidentes des murs de la forteresse, et qui, pour la première fois depuis un mois, quittais l'enceinte si rassurante du haut lieu des vampires.

Il était curieux, d'ailleurs, que ce lieu soit celui où Ritournelle avait élu domicile. Un endroit géré par des êtres maléfiques, alors qu'elle représentait la bonté.

L'elfe, la veille, avait été mise en garde contre les hommes par un étrange ami, avec le quel elle était différente en tout points, dans le fond. Et pour cause, c'était un Jun, l'un de ceux qui possédaient une âme grise, et des mains couvertes de sang. Que ce soit lui, qui ait eu cette attention envers elle, prouvait que quelque part en lui sommeillait une part de lumière. Elle y songeait, sérieusement, et avait décidé de suivre sa recommandation, par respect et pour lui faire plaisir.

Malgré son niveau de vie encore très modeste,elle s'éloignait de son nid. Un voyage vers le nord du continent lui serai certainement bénéfique... L'elfe souhaitait voir le monde, autrement qu'à travers ses livres. La réalité était tellement plus belle, les paysages paraissaient si vivants, regorgeant de fraîcheur et de parfums.

Bien que cette excursion arrive à l'improviste, son contenu, lui, semblait avoir été fixé au millimètre. L'objectif de la sortie était de refaire ses stocks d'ingrédients, et de progresser en langage commun, et enfin, si elle y arrivait, essayer de pénétrer à Maëlith pour se rendre compte par elle même, des vertus soi disant fabuleuses de l'eau-qui-coule-des-cascades-de-lumière. Cette eau, peut être pouvait l'aider à progresser dans l'art des potions.

Mais ce n'était pas l'art d'une cuisine magique, où l'elfe était la plus compétente. On pouvait même dire que niveau magie, cette elfe était une réelle catastrophe. Son tallent à elle, c'était de chanter, et merveilleusement bien. Malheureusement, elle maîtrisait trop mal la langue commune pour diffuser ses chants, et n'utilisais que sa langue natale, qui, pourtant très agréable, ne touchait pas autant les gens. Elle savait aussi jouer de la musique, avec une harpe. Cinq décennies avaient été consacrées à la musique, avant que l'elfe n'ouvre sa boutique. Depuis, Elle avait cessé de chanter, et sa harpe avant été laissée à Mille clochettes, au pied d'un chêne centenaire, ou presque.  C'était l'arbre que les elfes avaient planté à sa naissance, et duquel elle s'était occupé. Lui intimant une certaine forme, une certaine grâce en lui chantant des poèmes, l'Elfe avait réussi à faire de ce végétal un être à son image.

Il fallait savoir que cet arbre était un chêne, puisqu'il était recouvert de fleurs mauves et bleues, les arêtes des feuilles étaient rouge bordeaux, et un peu roses, les branches, avaient poussé de manière à donner à l'arbre, l'allure d'une femme en train de danser. Cet arbre était soigné, et cachait un secret. Le plus précieux de cette jeune fille.

L'elfe n'avait jamais appris à danser, même si elle y prenait plaisir les rares fois où elle enchaînait les petits pas. Elle se souvenait si bien le jour où, à l'université de magie, Elle avait dansé avec un ami, et à quel point ça lui avait plu. Il se passait tant de choses, durant ces quelques minutes. C'était tellement plus facile de s'exprimer avec les gestes qu'avec des mots, qu'elle maîtrisait si mal.

L'elfe arrivait à l'orée des terres d'émeraude. Ce lieu qui à ses yeux représentait la splendeur et l'harmonie. Tellement mieux qu'en livres...  Elle avançait sur l'herbe verte, se réjouissant de la sensation agréable que cette dernière provoquait.  Doux, humide, moelleux.
A deux lieux de là, une tâche jaune au milieu de l'océan de verdure se dessinait.  Ce terrain était agréable, l'air frais sentait l'herbe verte, les fleurs et la forêt. Elle redécouvrait la nature, cette entité qu'elle appréciait tant depuis son adolescence.

Contrairement à la plupart des elfes, elle, préférait les étendues sauvages, n'ayant subi aucune magie ni aucune intervention des peuples de ces terres. Cette petite anarchie, représentait l'harmonie de ce monde à ses yeux. L'endroit où bien et mal cessaient de s'affronter et s'unissaient pour créer un magnifique environnement, surprenant, où le hasard était sur un piédestal. Le hasard... C'était surement ce qu'elle appréciait le plus dans la nature, le fait que tout puisse arriver, et que des petites choses futiles puissent être à l'origine de tout un éco système riche, et fragile.

Elle appréciait sa journée, et mit environ trois heures à arriver à Bouton d'or. En chemin, elle avait déjà récolté trois sortes d'herbes différentes, des fruits pour son repas, ainsi que de l'écorce de saule.

C'est à bouton d'Or, qu'elle rencontra Annelia, une marchande Orine.  Elle vendait des bijoux, de la belle joaillerie avec des pierres éclatantes, et de délicates couleurs. Elle s'arrêta un instant devant l'étale, juste pour regarder. C'était si beau, mais tellement inaccessible. Comment aurait elle pu se payer un bijoux dont le prix était équivalent à trois mois de travail ? L'envie était un défaut que l'elfe s'efforçait de ne pas avoir, mais cette fois ci, c'était loupé. Elle ne se fit cependant pas d'illusions, elle n'avait pas assez sur elle pour se payer une telle folie. Cependant , elle fut assez curieuse de savoir où on trouvait de si belles pierres. C'est là qu'Annelia lui révéla que c'était à Maelith, à la cascade lumineuse.

Hasard ? Non, s'aurait été impossible. Il fallut trente bonnes minutes à l'elfe pour convaincre -dans un langage approximatif-, l'Orine de la conduire à Maëlith, en expliquant bien ce qu'elle comptait faire de l'eau de la source : vérifier ses éventuelles propriétés et s'en servir pour composer des médicaments.

Annelia proposa à l'elfe de la retrouver au coucher du soleil, elle en profita donc pour recueillir d'autres végétaux : des boutons d'Or. Le planning de son excursion semblait respecté.

A la tombée de la nuit, elle prit la route avec Annelia, avec la quelle elle conversa un moment. Elles parlèrent des bijoux, des cosmétiques, l'elfe lui chanta un poème Elfe, celui pour implorer la floraison d'un arbre. Suite à ça, l'Orine lui parla des Geishas, un long moment.

L'elfe trouvait cela fascinant, des femmes, qui vouaient leur vie à la grâce, et l'art. Bien que Ritournelle ne se considère pas comme une artiste, elle appréciait beaucoup l'art en général. Il faisait partie de la beauté de ce monde, et elle prenait plaisir à rendre le monde un peu plus beau. Elle aimait prendre les simples choses, et en faire ressortir le plus beau. C'était sa mentalité.  Faire abstraction de la laideur, pour trouver la beauté partout, et faire en sorte de la rendre visible de tous.

C'est sous un ciel étoilé que l'elfe arriva à Maëlith, une ville coquette et riche en architecture. Variée, mais harmonieuse. La nature avait également sa place dans la ville, et resplendissait.

Maëlith, était une ville faîte pour l'elfe, bien plus qu'Earudien, qui même avant sa destruction partielle, laissait trop peu de place à la verdure.

Elle remercia chaleureusement Annnelia, et la laissa rentrer chez elle. L'elfe ne savait où dormir, mais n'avait osé abuser de la générosité de l'Orine. elle parcourut un moment les rues à la recherche d'un lit. Arrivée devant un manoir, elle pensa trouver un gîte, ou un hôtel.  Alors elle s'avança, et agita le carillon à l'entrée en espérant trouver un lit pour la nuit.

C'était en fait, un des bâtiments appartenant aux Geishas.
Hrp:
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Mer 09 Oct 2013, 19:42


L'Astre de la Nuit brillait haut dans les cieux et sa douce lueur se rependait avec délicatesse sur les plaines de Maëlith. Les étoiles scintillaient avec force, soulignant la splendeur de la voie lactée. L'air était des plus purs à la Cité des Orines. Son panorama offrait bien des merveilles. Malgré l'heure tardive, le temps était relativement clément. C'était une des bizarreries qui régissaient ces lieux et les Terres d’Émeraude, ce climat doux et agréable quelque soit la saison. Et cela offrait maintes occasions à ne pas rater pour Risa. La petite princesse semblait frôler les cinq ans. Adorable enfant à la peau plus pâle que du lait, les joues toujours rosies, elle ne manquait ni d'imagination ni d'énergie. Les environs étaient sûrs, elle n'avait rien à craindre, et pouvait s'amuser à l'infini sur son territoire. Vêtue d'une petite robe claire aux couleurs acidulés, elle courrait. Ses longs cheveux sombres étaient lâchés et encadrait sa bouille à croquer.  Les boucles rebondissaient lentement le long de son dos. Et soudainement, au détour d'une grande bâtisse, elle s'arrêta. Ezio, qui la suivait avec plus ou moins de mal sur ses talons, fonça sur elle et tomba à la renverse. Le petit dragon secoua la tête et toussota, crachant quelques flammèches. « Chut.» lui intima Risa avec une certaine autorité en posant son index sur sa bouche. « Maman va nous trouver.» se plaignit-elle de sa petite voix claire après que la bête ait éternué du feu. Avec une grande précaution, elle posa ses mains sur le mur et pencha doucement la tête pour scruter les parages. « Oh ? Mais ce n'est pas maman ! Viens Ezio.» Ses intonations paraissaient cependant quelque peu déçus. Et elle sortit de sa cachette improvisée pour se diriger d'un petit pas léger auprès de la jeune inconnue aux oreilles pointues qui sonnait le carillon. Elle la scruta brièvement de ses grands yeux miel à l’éclat curieux, avant de jeter un coup d’œil à la majestueuse demeure face à elle.

« Bonjour.» Sa maman lui avait appris qu'il fallait toujours être polie et prendre le temps de saluer les gens comme il se doit. Risa n'était pas sûre de tout comprendre, mais elle appliquait à la lettre les principes que lui inculpait sa mère. Parce que c'était la plus belle et la plus parfaite des femmes et des mamans. Elle pencha la tête sur le côté en contemplant l'étrangère qu'elle ne connaissait pas. Elle ne devait pas être une Orine, ou alors, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas venue ici. « Dis, tu es perdue ?» Elle regarda à nouveau le manoir. « Les gens n'ont pas le droit d'entrer dedans. C'est interdit. C'est une maison spéciale. Alors elles ne vont pas te répondre. Elles ne peuvent pas.» Elle ne savait pas vraiment ce qu'étaient les Geishas. Mais elle savait que sa mère en faisait partie et qu'elle était très belle et élégante, et qu'elle était un professeur pour les autres jolies dames. « Si tu veux, je peux t'emmener voir ma maman. Elle est près de la cascade, avec mon frère. Et si je ne rentre pas bientôt elle va s'inquiéter ou se fâcher et venir me chercher. Je suis sûre que ma maman pourra t'aider. Tout le monde vient toujours la voir ma maman.» Les explications plus que floues de la fillette allaient-elles transcender l'esprit de son interlocutrice ? Il n'était pas forcément aisé de comprendre, à travers le dialogue de la petite, que sa mère n'était autre que la Vénus. Dans un charmant sourire empli d'innocence, Risa prit la main de Ritournelle et l'entraîna à travers la nature sauvage et si délicate de Maëlith, sans réellement demander l'avis de la demoiselle. Mais tout cela partait d'un bon sentiment. Sous son autre bras, la petite Rehla tenait fermement le dragon qui trouvait ce nouveau jeu de toute évidence très amusant et balançait gaiement la tête.

Risa mena la jeune femme près d'une magnifique cascade. L'eau scintillait comme une pluie de diamant, illuminé d'un drôle d'éclat bleu. Une douce symphonie semblait résonner dans un ailleurs et parvenait fébrilement aux oreilles attentives. L'herbe semblait d'autant plus douce, et les fleurs closes avaient l'air d'attendre le petit jour, prête à s'ouvrir, elles gonflaient comme des poumons. Une ambiance apaisante régnait dans les environs. Au loin se détachait une silhouette fine et cambrée. « Risa ...» soupira une voix suave et mélodieuse. « Ne t'avais-je pas demander de rester dans les environs ? Va jouer avec ton frère.» Risa tourna la tête vers celle qu'elle avait décrété comme étant sa nouvelle amie et lui lâcha la main pour partir en sautillant vers un petit garçon à peine plus grand qu'elle. « C'est qui ?» demanda-t-il d'ailleurs d'une petite voix timide. Caliel ne pouvait nier sa parenté avec le Génie Bleu tant il lui ressemblait. Même tout jeune, il abordait des traits semblables, des mires bleus et des cheveux couleur océan. C'était un mini Naram. Ou un mini Jun, selon les points de vue.

Lily-Lune se releva lentement, avec l'élégance naturelle qui lui était propre, curieuse et intriguée par la nouvelle venue dont elle n'avait pas prévu l'arrivée. « Bonsoir. Puis-je vous aider ?» Voix claire et douce qui ne brisait pas la quiétude du lieu. Du bout de ses longs doigts pâles, elle écarta les quelques mèches sombres, échappées de sa si belle coiffure, qui tombaient sur son visage nacré. Prudemment, elle contempla ce petit bout de femme qui lui faisait face, sans toutefois dépassé les limites de la politesse et créé un malaise. C'était une charmante demoiselle. Qu'elle n'avait cependant jamais vu durant les années de son existence. Mais il n'était pas rare que des étrangères arrivent dans les parages. Les frontières de Maëlith s'ouvraient naturellement aux jeunes femmes en détresse, à moins que quelqu'un l'ait mené jusqu'ici. Dans quel but ? Depuis qu'elle était mère, Lily-Lune avait tendance à se montrer plus réservée. Malgré l'apparence de ses enfants, cela faisait très peu de temps qu'ils étaient nés.
 

HRP - J'espère que ça te conviendra, c'est un petit début tout bête pour passer aux choses sérieuses ^^
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Lun 04 Nov 2013, 23:19

Je contemplais cette immense porte qui ne daignais s'ouvrir, je commençais à avoir froid, mes mains s'étaient même déjà glacées. Le climat n'y était pourtant pour rien j'avais souvent froid quand je ne me sentais pas en sécurité, seule, observée, jugée et toutes ces simples choses.  Les rues étaient si calmes, où donc étaient les orines ? Dormaient elles déjà toutes... Je sentais que j'allais une fois de plus passer une nuit à la belle étoile dans un lit en coton.

"Bonjour".


Je ne l'avais pas vue ni entendue arriver, je ne m'étais à vrai dire pas concentré sur autre chose que cette porte, dans l'espoir qu'elle s'ouvre. Elle était si petite, et déjà belle comme une fleur tout juste éclose.

"Bonsoir, belle enfant".


Elle me demanda si j'étais perdue, et m'expliqua qu'il ne me servait à rien d'attendre ici. Les habitants n'avaient pas le droit d'ouvrir, mais que sa maman, elle pourrai l'aider.

"Je veux bien connaître ta maman alors.  Je m'appelle Ritournelle, et toi, qui es tu ?"


Elle ne me dit rien, me prenant par la main. Je devais me baisser un peu, même si j'étais petite, pour la suivre. Son compagnon, un petit dragon, gargouillait joyeusement, et moi, je me demandais à quel genre de femme pouvait appartenir une enfant si délicieuse et si bien éduquée, elle finit par me faire sortir de la ville, du moins j'en eu l'impression. Sa petite main toute chaude me tirait, elle avait l'air si timide... Et n'osai pas me parler. Était elle une Orine ? Peut être était elle encore trop jeune pour y prétendre.
La végétation se faisait plus présente, et j’entendis une voix douce, qui visiblement s'adressait à la petite.  Elle me lâcha la main et rejoint un garçon tout aussi jeune qu'elle, dont l'apparence me troublait. Jun ? Encore lui... J'avais l'impression de délirer mais son visage, ses yeux, ses cheveux...  Il me regarda, je me demandais si il avait un quelconque lien avec mon ami... Il demanda qui j'étais.

Bonsoir.  Mon nom est Ritournelle, Je suis la parmacienne de Malkavian.

Nul doute quand à mon origine dans mes paroles, mon accent indiquait clairement que j'étais une elfe, une elfe probablement fort mal instruite en langue humaine, car on ne pouvait penser l'inexactitude des mots comme des soucis de prononciation.

L'observation de ce lieu était agréable, l'eau s'écoulait contre une paroi lisse, lumineuse, ayant l'éclat d'une pierre précieuse. Ceci semblait être l'endroit que je recherchais en prenant ma route ce matin.

La femme finit par m'adresser la parole, ce qui me permit enfin de la regarder sans paraître intrusive ou mal élevée. Elle était d'une beauté idyllique, bien coiffée, bien habillée, discrètement maquillée. j'avais l'impression de contempler une peinture das un musée tant sa peau était blanche et lisse. Elle me rappelait de loin une autre connaissance, qui s'était révélé bien moins charmante qu'il n'y paraissait.

Oui... Peut être bien, J'ai cherché la cascade lumineuse, j'avais besoin d'eau, pour essayer de faire des médicaments.
 L'explication était loin d'être claire, mais l'elfe n'aurait été capable de mieux s'exprimer.
Je cherches également un endroit où passer la nuit, je viens de loin, et ne peut repartir par la hâte.

Je tus le fait que j'avais marché toute la journée, que mes pieds faisaient souffrir et que mon dos réclamait que je m'assois. Ce n'était pourtant pas visible à ma posture, droite et digne, pourtant, si on s'attardait à regarder mes pieds, on voyais bien qu'ils étaient nus, et couverts d'entailles et de poussière. Car je ne portait presque jamais, de chaussures.

Avec votre autorisation... Je peux prendre de l'eau ?




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Dim 10 Nov 2013, 14:34


Lily-Lune laissa un léger sourire étirer le rouge ensanglanté de ses lèvres. Nul doute que la jeune étrangère était une Elfe. Elle parlait lentement dans la langue commune, tâchant de faire de son mieux, mais des hésitations se ressentaient aisément sur certaines syllabes, d'ailleurs ponctuées d'un charmant accent elfique. Elle ne paraissait guère animée de mauvaises intentions. Auquel cas, Maëlith aurait très certainement refusé de se dévoiler à elle, car si les Elfes étaient toujours les bienvenus dans les parages, les maléfiques avaient bien du mal à arriver jusque là. Dame Nature ainsi que les Grands Protecteurs se faisaient une joie de chasser les intrus. « Enchantée, Ritournelle, et bienvenue au village des Orines. Je suis Lily-Lune Araé.» Ce n'était guère dans ses habitudes de préciser son rang. La plupart du temps, elle se retrouvait face à des personnes qui savaient qui elle était sans qu'elle ne le dise, ou des curieux qui posaient simplement la question, à laquelle elle répondait tout bonnement. Risa, curieuse et intriguée, fit quelques pas pour se rapprocher de la jeune inconnue qu'elle dévisageait avec un petit sourire. Son frère, quant à lui, préférait rester auprès de sa mère, les doigts accrochés à sa jupe. Timide, il penchait juste un peu la tête pour jeter un coup d’œil à l'Elfe, d'autant plus gêné car il s'était senti scruté et avait vu le trouble dans le regard. « Nǎrute shìse shinai kirikae'tel ?» demanda-t-il d'une petite voix en soufflant sur une mèche bleue qui tombait sur son petit nez. - « Nǐ shuōhuà'nii shinai jug niseis. Tà shinai fukume'heo hitsuzen.» - « Oh. Oui, d'accord maman.» se reprit-il en langue commune. Mal à l'aise, il bafouilla. « Quelque … quelque chose ne vas pas ?» - « Mais non petit frère ! Elle doit juste avoir froid. Elle attendait devant l'Académie.» Lily-Lune hocha doucement la tête, sans se préoccuper de ses enfants, bien qu'elle caresse du bout des doigts les cheveux de son fils. «  On raconte beaucoup d'histoires à propos de cette cascades et de ses vertus. Je vous en prie, prenez donc une fiole ou deux.» L'Orine qui tenait la boutique s'offusquerait très certainement. Mais la jeune Reine ne comptait pas faire payer une jeune pharmacienne égarée qui voulait tester de nouveaux remèdes.

Lily-Lune enchaîna de sa voix claire et douce. «  Il se fait tard, je crains que tout Maëlith soit endormi ou tout du moins, en train de vaquer tranquillement à ses occupations du soir. Je ne veux déranger quelqu'un.» Elle fit une brève pause. « Mais bien évidemment que les Orines vous offrent le gîte et le couvert.» Observatrice, la jeune femme avait déjà remarquer, depuis l'arrivée de Ritournelle, que la petite avait les pieds nus et abîmés d'avoir trop marché. « Ainsi, je vous propose tout simplement de venir dans ma demeure. C'est encore le plus simple.» - « Ouais ! On va avoir une invité !» s’enthousiasma Risa qu'un rien ravissait. Une fois que Ritournelle eut pris un peu d'eau, Lily-Lune tourna les talons pour regagner son manoir. « Ce n'est pas très loin.» précisa-t-elle. Mais cela demandait tout de même un léger effort. Au bout de quelques minutes de marche, l'air se fit encore plus doux, et un délicieux parfum de cerisiers en fleurs flottait. Les alentours étaient calmes et paisibles. On n'était bien loin du cœur de Maëlith. Et dans les arbres et près d'un petit ruisseau s'érigeait une majestueuse maison aux allures de palais, d'un style délicat et tout à fait en accord avec l'âme du village.

Risa, en quelques petits pas, se précipita vers la porte et se mit sur la pointe des pieds pour saisir la poignée et ouvrir. Caliel restait toujours près de sa mère et ne semblait pas vouloir la quitter. « Avez-vous manger, Ritournelle ?» s'enquit l'Orine. « Viens viens.» disait Risa en tenant la main de l'Elfe pour l'entraîner dans le salon où était déjà Lily. « Ma chérie, laisse la tranquille.» Dans un coin de la grande pièce, une étrange créature aux écailles bleus dormait, roulée en boule. C'était un dragon légendaire, dont le corps fin et long était parsemé de tâches lumineuses. Il leva la tête pour scruter la nouvelle arrivée. « Et peut-être voulez-vous vous changer pour des vêtements plus propres et confortables ? Caliel, tu montreras la chambre d'amis ?» Le petit garçon rougit jusqu'aux oreilles. Mais il secoua tout de même frénétiquement la tête pour acquiescer.  Un homme tout vêtu de noir apparut. Il était grand et élégant, et portait un uniforme. De toute évidence, c'était le majordome. « Je m'occupe déjà d'Orines, d'une Bélua, d'un Génie, d'une Mord'th et d'une Rehla, et voilà que vous ramenez une Elfe. Essayez-vous de faire un rassemblement inter-racial ?» D'une exquise politesse dans son cynisme. « Sébastian !» Risa lui sauta dessus, et avec l'aisance que confère l'habitude, il rattrapa la petite. Une vraie boule d'énergie, vive et inépuisable. Une bien jolie petite princesse. Lily-Lune était assise sur un grand canapé pourpre en face d'une petite table basse en verre, entourée de fauteuil. Et en quelques gestes élégants et d'un naturel déconcertant, elle servit un peu de thé. « C'est bientôt l'heure d'aller vous coucher, mes amours.» - « Je veux rester avec Ritournelle !» protesta tout bas Risa pour qui cette nouvelle personne autre qu'une Orine était un mystère.
 

* Quelque chose ne va pas ?
* Ne parle pas en Niseis. Elle ne comprendra pas forcément.
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Lun 18 Nov 2013, 01:37

Cette dame au visage de poupée était d'une grande gentillesse à mes yeux, elle avait le don de me mettre à l'aise par ses paroles douces. Ainsi j'étais la bienvenue, rien que de savoir ça suffit à me réchauffer le cœur, et à me soulager de l'appréhension qui m'avait gagné l’orque j'avais quitté l'orine marchande de bijoux.

Je suis Lily-lune Araé.

Je ne m'attendais pas réellement à ça. J'avais beau ne pas savoir lire, du moins pas le langage commun utilisé pour rédiger les journaux courants, j'étais assez instruite en ce qui concernait les chefs de race. Lily lune, La vénus, chef de race des orines, et Araé... Un rang, sans doute, d'une hiérarchie dont j'ignorais l'existence. En tout cas, rien que le fait de me trouver face à une chef de race suffisait à ce que je me tiennes de manière exemplaire. Et pourtant, il n'était pas dans mon habitude de me montrer mal élevée, ni désagréable. J'étais simplement un peu gênée de me présenter comme ça devant une femme si influante, j'avais honte de moi.

Je reposais mon regard sur l'enfant, le garçon qui ressemblait à Jun. Avait il eu une descendance avec elle ? Encore un des secrêts de Jun, rien de surprenant puisqu'il était le plus grand mytrère que j'avais la joie de connaître. Il sembla demander quelque chose dans une langue inconnue. ça ressemblait à du né... Quel était le nom de cette langue déjà ? Je ne l'avais plus en tête. Comme quoi, même les elfes étaient encore capables d'oublier. "Quelque chose ne va pas ?".

Je joignis les mains devant moi, les serrant l'une contre l'autre en croisant les doigts qui étaient toujours gelés.

Que lui dire, c'était gênant. Heureusement, Risa prit la parole, me sortant de cette situation inconfortable. Quel manque d'éducation je faisais preuve, je m'en voulais tant à ne pas arriver à dissimuler ma curiosité. Je n'en parlais jamais, je ne posais jamais les questions... Et pourtant, mes yeux eux semblaient les crier haut et fort. J'étais incapable de contrôler cela.

Après autorisation, je m'approchais de la source pour recueillir deux bouteilles d'eau, espérant de tout cœur réussir à créer un remède de plus grâce à cet ingrédient. J'en profitais pour tremper le bout de mes pieds, ce qui me fit un bien fou. L'eau était fraîche, et apaisa la sensation douloureuse qui me lacérais la plante des pieds, atténua les brûlures des entailles. J'avais bien envie de rester quelques minutes ici, les pieds au bord de l'eau

La femme reprit la parole, je me tournais pour voir son visage souriant et rassurant. Elle était si belle, quelle chance de posséder un sourire doux et des traits si fins. Contrairement à moi, elle faisait femme, peut être dû à la forme de ses yeux, les miens étaient en amande, plutôt grands, me donnant un air enfantin. En fait, en me regardant, on pouvait utiliser bien des adjectifs. "Mignonne, adorable, jolie". mais certainement pas "belle, séduisante, attirante".

Elle m'invita à la suivre, proposant de m'offrir un repas et un endroit où dormir. J'étais ravie, mais elle précisa que c'était chez elle. j'eus un moment d'hésitation, puis me dit que de toute façon elle me l'avait proposé et qu'il était impoli de refuser, je la suivit donc pendant une poignée de minutes. On finit par arriver dans un endroit magnifique avec un jardin splendide, regroupant une grande variété d'espèces végétales. Ca sentait les fleurs de cerisier, de pêcher, la pivoine, la camélia, la patchouli, le cèdre et le saule. Et je trouvais ça agréable.

"Vous avez un très joli jardin, madame."

Venant d'une elfe, il était difficile d'obtenir meilleur compliment. Le soin apporté à la nature étant leur préoccupation la plus courante.

"J'ai hâte de le revoir le lendemain quand le soleil sera debout."

On finit par entrer, je restais sur le pas de la porte, regardant mes pieds. Encore un peu sales malgré le petit bain que je leur avais donné. Je n'allais quand même pas salir sa maison, c'était impoli... Et pourtant Risa m'agrippa la main, me sommant de la suivre. Tant pis pour le parquet ciré, je tirais un peu sur ma robe pour la baisser et cacher mes pieds.

"Avez vous mangé, Ritournelle ?"


"Non, pas encore, mais ne vous dérangez pas, vous m'offrez déjà assez en me prêtant votre toit."

Devais-je lui préciser que nourrir une elfe était chose compliquée ? Je ne me permis pas... Priant pour ne pas voir arriver une cuisse de poulet ou tout autre plat dégoutant au quel je ne souhaitais pas goûter. Au pire, je filerai discrètement dans la nuit par la fenêtre faire un tour dans le jardin, je chanterai pour un arbre en échange de quelques fruits... et reviendrai lair de rien.

j’aperçus  par terre sur un joli tapis une créature bleu, couverte d'écailles. Charmante bestiole, un autre dragon ? Il était très joli. Je relevais le regard sur Lily, et sur son fils qui semblait mal à l'aise par ma présence. Je lui sourit.

Elle me demanda ensuite si je souhaitais me changer, et demanda à son fils de me conduire à une chambre d'amis. Il rougit, je le vis. Quelle sotte avais-je fait, je souhaitais tout, sauf mettre mal à l'aise cet enfant.

Je m'occupe déjà d'Orines, d'une Bélua, d'un Génie, d'une Mord'th et d'une Rehda, et voilà que vous ramenez une Elfe. Essayez-vous de faire un rassemblement inter-racial ?

je ne m'attendais pas à voir débarquer un major d'homme, ou du moins, du personnel. Il avait l'air gentil, et pourtant, j'avais l'impression qu'il essayait de me faire comprendre que j'étais de trop... Tout comme j'avais l'impression que la vénus me reprochait d'être débraillée... Moi et mon esprit, je me sentais si insignifiante, n'ayant absolument pas mérité l'hospitalité d'une personne si influante. Où donc étais-je tombée.

j'apprécierai de pouvoir me changer en effet, merci de l'attention que vous portez à mon bien être.


Cette impression étrange d'avoir rencontré son double... J'aurais agi exactement de la même manière que cette femme si nos rôles avaient été inversés, à défaut que moi, j'étais moins fournie en personnel, en chambres d'amis...

Risa revint à la charge.

"Je veux rester avec Ritournelle"

Je sourit à la petite fille, elle était gentille, mais je ne souhaitais pas être un prétexte pour saper l'autorité de sa mère, je lui adressait donc d'une voix douce "Il est tard, petite fleur, ta mère a raison, il faut dormir. Si tu veux... Demain matin, avant que je partes, tu pourras me faire visiter le jardin, comme ça, tu pourras passer un temps avec moi. Enfin, si vous voulez bien ?, dis-je en adressant un regard à Lily, presque certaine que cette simple chose ne dérangerai pas. mais il fallait être polie, et demander la permission, était une règle de base de la politesse, selon moi.

Le garçon me conduit à une chambre, assez spacieuse. je posais mon sac sur une chaise, et avant que j’aie le temps de le remercier, il avait disparu. je soupirais, mal à l'aise de cette situation. Il fallait que j’arrive à lui parler, qu'il cesses d'avoir peur de moi. je sortis de mon sac une robe verte, plus courte que l'actuelle. La nouvelle m'arrivait aux genoux, plissée, dans un tissus légèrement brillant. Le col était tout proche de mon cou, me couvrant bien la gorge, et les manches descendaient aux poignets.

Je revint dans le petit salon, je n'avais pas mis plus de deux minutes... L'habitude. J'étais maintenant bien plus présentable, sans ma cape de voyage, les cheveux noués.Je sourit à Lily, je me sentais bien plus présentable ainsi.

Excusez moi... mais vous m'avez dit être, Araé. Pouvez vous me dire ce que signifie ce titre ?
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Lun 02 Déc 2013, 18:32

« Prenez place, Ritournelle, je vous en prie.» Un léger sourire aux lèvres, Lily-Lune indiqua à son invité la table parfaitement dressée par Sébastian pendant qu'elle se changeait. Ce Génie était un majordome parfait, d'une efficacité redoutable, silencieux de surcroît. Risa s'empressa de s'installer sur sa chaise. Elle n'avait pas tarder à comprendre qu'elle devait être sage si elle espérait passer la matinée prochaine en compagnie de l'Elfe. Caliel, quant à lui, demeurait effacé et silencieux, et préférait attendre que sa mère prenne place pour se mettre à ses côtés. La Vénus, encore assise sur le canapé, parcourrait rapidement de ses grands yeux sombres une lettre qu'elle tenait entre ses longs doigts pâles. « C'est de la part de Loreleï.» précisa-t-elle à l'attention de ses enfants. « Votre sœur revient bientôt.» La petite avait émis le souhait de faire un tour dans la Capital de sa Race, et s'est accompagnée d'une amie de Lily qu'elle s'y rendit. La jeune Reine finit par poser la papier sur la table basse avant de regagner la table, Caliel sur ses talons. À peine tout le monde fut installé que Sébastian jaillit, un grand saladier dans une main. « Ce soir, je préconise un repas léger, un met unique en guise d'entrée et de plat de résistance. Salade de nos contrées. Végétarienne, puisque personne ne mange de viande autour de cette table.» Ritournelle remarquerait-elle que Caliel n'avait pas d'assiette ? Le petit ne mangeait pas. Il n'y prenait aucun plaisir. Son espèce n'avait besoin ni de se nourrir ni même de respirer.

Risa mangeait en silence, les yeux rivés sur Ritournelle qu'elle dévisageait toujours avec curiosité, au contraire de son frère qui avait le regard bas. Lily-Lune n'avala pas plus de quelques bouchées. Elle avait déjà terminer son repas, pour sa part. Appétit d'oiseau était encore un qualificatif trop important pour la demoiselle, qui, toujours souriante, entreprit de répondre aux questions de sa convive. « Araé n'est pas un titre, mais simplement mon nom de famille. Oh, bien entendu, tout cela est très factice. Il est très rare de croiser de longues lignées d'Orines, car nous n'avons pas réellement de nom.» Elle ne précisa pas que c'était d'ailleurs son cas, qu'elle descendait d'une prestigieuse famille. C'était d'une prétention sans pareille qu'elle ne s'autoriserait pas. «Une Orine prend souvent le nom de famille du maître de sa mère pour sien. C'est plus une coutume, une vieille tradition, dans une volonté d'intégration au monde. Mais certaines ne possèdent que des prénoms. Elles demeurent toutefois libres de s'inventer un nom, à leur guise, si elles en ressentent le besoin.» Elle fit une brève pause. Elle ne tenait pas particulièrement à étouffer l'Elfe de renseignements inutiles. Mais elle ajouta toutefois : « Si l'on tenait à être précis et pompeux, mon nom et titre complet serait plutôt : Sa Majesté la Vénus Lily-Lune Haruna Sayuri Araé, Mère Protectrice et Grande Ran.» Elle rit. « A cela, il faudrait encore accoler le nom secret que reçoit toute demoiselle de mon peuple.» Et évidemment, elle ne pouvait le dévoiler. « Lily-Lune me convient bien mieux.» Pensive, la demoiselle se perdit quelques instants dans son esprit.

Sebastian avait ajouté au centre de la table une grande coupe de fruits. Risa se jeta presque sur les poires, tandis que sa mère préféra quelques raisins. « La Cité est belle de jour. N'hésitez pas à la visiter avant de partir.» On n'avait pas ériger Maëlith en Capitale des Arts et des Beautés pour rien. « Je vous ferais faire avec plaisir un petit tour dans les allées.» - « Si je puis me permettre, ma Dame.» intervint Sébastian de sa voix grave et douce. « N'oubliez pas que vous êtes attendue en fin de matinée à l’Académie, pour donner cours aux apprentis Geishas.» - « Je n'oublie pas. » - « Un jour moi aussi je pourrais étudier là-bas maman ?» - « Nous verrons quand tu auras l'âge, ma princesse.» - « Tu étais devant l'Académie, tout à l'heure, Ritournelle. Tu devrais voir les novices et les Geishas ! Elles sont magnifiques. Mais c'est maman la plus belle.» La petite se pencha sur le côté pour entourée Lily de ses bras. La jeune Reine sourit, en passant ses doigts dans les cheveux de sa fille. Le repas touchait à sa fin. Caliel, qui n'était à table que pour rester avec sa famille, sortit discrètement. « Va te coucher, maintenant, Risa.» La petite fille fit la moue. Mais elle obtempéra, distribuant un bisou sur la joue de chaque personne présente. Caliel, lui, alla choisir un livre dans la grande bibliothèque qui occupait un mur entier du salon, et s'allongea près de la cheminée pour le feuilleter.
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Mar 13 Mai 2014, 19:42

Lily lune était une hôtesse parfaite, et malgré tout le luxe qui s'offrait à moi, j'arrivais à me sentir bien. Je n'avais pas l'habitude des grandes bâtisses, du personnel servant, des grandes chambres... C'était peut être même un peu trop pour moi, car d'ordinaire, je me satisfaisait d'un petit hamac, et cuisinais assez rarement, faute de temps, me contentant de crudités diverses et variées. Je m'installais à table, souriant à Risa qui semblait lutter contre elle même pour rester en place. D'après les paroles du major d'homme, c'était la Redha, et le garçon, lui, devait être le génie. il regardait la nappe, bien décidé à éviter d'avoir à me parler. Je n'allais pas insister, et rangeais dans un coin de ma tête me doutes sur l'identité du garçon. J'écoutais lily me parler des traditions sur les orines sans rien dire, n'osant lui dire que je savais déjà ces choses là, en ayant parlé longtemps avec la demoiselle qui m'avait amené jusqu'ici. Elle m'avait aussi parlé des devinettes, de l'importance de bien choisir son maître, de l'importance de maintenir la cité secrète... "Avec plaisir, je vous accompagnerai pour voir cette ville de jour, on m'a dit grand bien à propos de sa beauté et de son architecture."

Niveau nourriture, j'étais gâtée, pas de viande, et la salade était très bonne. Je me forçais même un peu pour ne pas en laisser trop dans l'assiette, car le majordome avait un peu forcé sur la dose. Contrairement à Lily lune, je ne touchais pas à la corbeille de fruits, déjà rassasiée, le voyage avait eu beau être long, m’empiffrer n'aurait en rien arrangé les choses. Le sommeil, seul, serais déjà salvateur.

Madame, sans vouloir abuser de votre gentillesse, pourriez vous s'il vous plait m'en apprendre plus sur votre école. Une demoiselle m'en a parlé avec des vagues et je dois avouer qu'elle a attiré ma curiosité. Je sais bien que je ne maîtrise pas assez la langue commune, mais, si vous me le permettez, demain, j'aimerai vous montrer mes talents pour la musique.

La synatxe qui fâche, je n'étais capable de rien d'autre et ne loupais pas une occasion pour écorcher les expressions au point de leur faire perdre leur sens. Pourtant, des progrès étaient là. Je faisais tout ce que je pouvais, même si je savais qu'atteindre dans cette langue mon niveau elfique demanderai encore des années de pratique. En fait, ca me gênait de toutes les manières qui soient. Je ne pouvais composer de mélodie vocale en langage commun sans qu'elles ne me paraissent fades, je ne comprenais pas certaines sortes d'humour, qui reposaient sur ces mots. Et j'avais tendance à réciter des formules de politesse toutes faîtes apprises par coeur dans un livre.  Intercaler ça entre deux phrases quasi censées étaient censé faire de moi "une femme bien instruite" mais ce n'était là que poudre aux yeux et loin d'être suffisant. Peut être même, cette charmante femme, avait déjà remarqué mes lacunes et s'en effarait.

Risa me sourit et adopte un visage rayonnant, comme si dans sa tête, sa mère dirait tout de suite oui, lui garantissant de me revoir plus souvent.  Bien que j'apprécie déjà cette enfant, j'étais bien moins certaine de pouvoir la revoir un autre jour que demain. Car je n'étais pas certaine d'avoir une place dans cette ville, et encore moins dans son école de Geishas.

J'essaie de ne pas sourire pour ne pas être prétentieuse mais le regard que risa me porte m'empêche de le faire. Car je me dis que le contraste entre elle et son frère est si frappant que les savoir sorti du même moule en fait une des grandes ironies de la vie. Le petit refuse même de manger en ma présence, comme pour montrer sa supériorité. A moins que la nourriture pour un génie soit si affreuse que cela ? Non, je n'ose pas penser que qui que ce soit puisse ignorer le goût des pommes ou des fraises des bois. Ce serait une abominable torture, et cette idée éveille en moi une certaine compassion.


Je relève les yeux vers mon hôtesse, que je ne peux, une fois de plus, m'empêcher d'admirer. Qu'elle est bien habillée, comme elle se tient bien et comme elle a l'air sage...
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Sur le chemin de la grâce. (Pv Lily Lune)

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