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 [EVENT] Partie II. Le continent des glaces

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Mitsu
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Mitsu
Sam 05 Juil 2014, 18:26


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces 501774PNJEventII3

« Kallen... ». Cette voix venait depuis de longs moments déjà troubler mes songes. Dès que je trouvais le repos, elle s'immisçait dans mon esprit, telles les douces paroles que pouvaient parfois m'adresser les fleurs qui couvraient encore mon jardin. « Kallen... ». Elle m'appelait, dans les méandres de mon esprit, dans les méandres de mon inconscient, à chercher une solution, à la chercher et, surtout, à la trouver. J'avais tout de suite mis cette voix sur le compte des étranges et terribles événements qui se déroulaient en ce moment même sur les terres du Yin et du Yang. Je me sentais perturbé et apeuré. Après ce qu'il s'était passé à l'avènement du printemps des montagnes de l'Edelweiss enneigée, certaines fées n'avaient pu voir leur jardin fleurir à nouveau. Le conseil des chefs avaient eu son lot de surprises, notamment la destitution de notre souveraine. Cela faisait beaucoup. Caelina avait été le premier exemple. Myrialuna la suivait. Ce n'était point ainsi que les souverains de mon peuple disparaissaient en temps normal. Mais y avait-il eu, durant ces dernières années, ces derniers siècles, quelque chose d'ordinaire concernant la royauté de mon peuple ? Madame Mimme s'était faite tuer par Orion Shidori après tout. Non. Ce n'était point ainsi que les souverains de mon peuple devaient disparaître. J'avais peur pour l'avenir des nôtres, pour l'avenir de la nature. Personne ne régissait ma race, du moins, pas à ma connaissance. Je n'étais qu'un simple Illuminae, puissant, certes, mais qui avait fait le choix de ne pas s'élever dans la hiérarchie. Je m'occupais simplement de mes fleurs, en prenant soin car tel était mon devoir. Beaucoup d'individus ne comprennent pas le lien qui unit les fées aux fleurs, mais il suffit de replacer les choses dans leur contexte. Chaque être est normalement lié à sa mère qui l'enfante. Les fées naissant dans les fleurs, le même lien existe. Un lien ne pouvant être brisé, un lien d'amour véritable, de respect et d'acceptation commune. Voilà pourquoi je pensais que la voix qui venait de mes rêves n'étaient que le reflet de mes peurs. Pourtant, une nuit, tout fut différent.

« Kallen... ». Comme je l'ai dit, cette voix me hantait, toutes les nuits, mais jamais elle ne disait plus que mon prénom, jamais je n'avais pu identifier celle qui cherchait à me guider. Je ne pu jamais y apposer un visage d'ailleurs, mais celle-ci m'avoua enfin ce qu'elle souhaitait que je fasse. « Kallen. Tu fais partie de ceux qui ont vu les Ridere, qui ont parcouru le continent des glaces, qui savent où se trouve la mystérieuse stèle. Jadis, quand elle fut découverte, ce n'était pas le bon moment. Mais depuis, je t'observe, je lis en toi et je sais que tu es celui que je cherche, celui qui mènera les élus jusqu'à elle et à qui le secret sera révélé. ». J'en étais stupéfait. « Kallen. Il ne s'agit plus de clivages entre le bien et le mal. Il s'agit du sort de l'Humanité, d'une nécessité. L'un de mes messagers se rendra sur place pour vous guider. Ses enfants guideront les élus pour qu'ils atteignent le continent des glaces. ». C'est ainsi que mon rêve s'acheva. Malgré la nature onirique de mon aventure, le lendemain, j'étais persuadé de devoir me rendre sur le continent de glace, un endroit que je détestais particulièrement car aucune végétation n'y poussait. C'était étrange, comme si, à chaque fois que je foulais le sol du lieu, je perdais une partie de mon essence féerique, comme si je sentais un vide se créer en mon cœur, un manque à combler. Mais je savais que je devais m'y rendre.

En attendant les élus dont la voix m'avait parlé, je me rendis au village qui avait été bâti sur les rives du désert de glace. Comme le cristal bleu s'était niché dans ma peau, je ne sentais pas le froid qui régnait ici. Bien entendu, il ne faisait pas chaud mais une simple veste de fourrure suffisait à garder ma température corporelle optimale. J'espérai que les individus seraient tous munis de cet objet, sinon, ils risquaient de souffrir à bien des égards. Seulement, je savais que la voix savait ce qu'elle faisait. C'était une certitude. Je n'étais là que pour répondre à un besoin qui me dépassait, à un vœu formulé sans doute par les Ætheri eux-mêmes. Cependant, si, à mon échelle, je pouvais aider, alors je le ferai. Je restai donc quelques jours, jusqu'à ce qu'un matin, le messager m'apparaisse, un oiseau au plumage d'une blancheur immaculée. C'était lui qui nous guiderait, j'en étais certain. Il ne manquait plus que ceux qui avaient été appelés, ceux dont les actes resteraient sans doute à jamais gravés dans l'histoire.

789 mots

Explications:
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
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Aaliah Z'Odra
Lun 07 Juil 2014, 14:11



Lisseth s’ennuyait à rester au château les bras croisés. Elle aurait aimé faire quelque chose pour aider ceux qui luttaient contre l’étrange phénomène qui s’abattait sur les Terres du Yin et du Yang. On la disait trop jeune, trop faible ; elle était mieux ici, à l’abri, loin de tout. Pourtant, elle avait tout de même survécu à l’attaque du Royaume des Abîmes. Certes, elle avait désobéi et avait eu très peur, mais elle s’en était sortie… Avec l’aide de sa mère et de son dragon. La fillette soupira, les journées lui semblaient extrêmement longues et répétitives. Elle ne pouvait qu’angoisser à l’idée d’une mauvaise nouvelle, craignant de voir un jour une Ombre lui annoncer que sa mère ne reviendrait pas. Il fallait qu’elle s’occupât l’esprit pour penser à autre chose pour chasser les cauchemars qui reviendront la hanter dès qu’elle sombrerait dans le sommeil. Depuis quelque temps, les nuits de la jeune Lisseth étaient plutôt agitées. Elle pouvait heureusement compter sur ses dragons, Loth et Leonith, pour s’approcher de son lit et apaiser ses angoisses. La jeune élémental passa une main sur leurs écailles rassurantes et tenta de retrouver le sommeil. Cependant, ce ne fut ni du visage de sa mère, ni de celui de ses parents, ni même de celui horrible d’un zombie qu’elle rêvait, mais bien d’un horizon gelé et d’une voix mystérieuse qui l’appelait. La fillette ne chercha pas à chercher l’origine de la voix. Elle l’écouta simplement, étonnée par ses propos. La voix l’invita à rejoindre un dénommé Kallen sur le continent des glaces. Pour ce faire, elle devait suivre des oiseaux qui lui montreraient le chemin et des majestueux volatiles apparurent devant elle avant de disparaitre derrière l’horizon…

Lorsqu’elle se leva le matin, elle avait encore la voix qui raisonnait dans sa tête. Devenait-elle folle à force de ne rien faire de ses journées ? L’inquiétude pour sa mère et l’envie de se rendre utile lui jouaient certainement des tours. Elle commençait à le penser lorsqu’elle croisa un étrange oiseau en plein milieu d’un couloir. Elle s’arrêta net, puis se frotta les yeux. C’était la même créature majestueuse et divine qu’elle avait vu en rêve. Était-ce donc réellement un rêve ? Elle s’approcha doucement de lui pour ne pas l’effrayer et tendit la main pour le caresser. Cependant, au lieu de toucher un doux plumage, elle ne croisa que le vide. L’oiseau s’envola alors un peu plus loin, mais pas pour s’enfuir. Il lui montrait le chemin à suivre… comme la voix le lui avait dit. Lisseth hésita un instant, mais sa conscience ne gagnait pas. Elle retourna derechef dans sa chambre et plia bagage sous le regard interrogateur des deux dragons. L’élémental tentait de se rappeler ce dont elle avait besoin pour un tel voyage. De la nourriture, c’était certains. Des vêtements chauds, assurément. Déjà que les nuits étaient fraiche, elle n’osait même pas imaginer la froideur qui pouvait régner dans un continent que l’on nommait : des glaces… De quoi se défendre, peut-être ? Après avoir vécue une bataille de près, elle préférait avoir quelque chose, n’importe quoi, pour lui permettre d’éviter un coup d’épée mal placé. Lorsqu’elle contempla ses valises, elle réalisa qu’elle n’avait pas d’arme à porter et surtout que son bagage était bien lourd ! Leonith secoua la tête et montra son dos. Lisseth sourit, rassurer de voir que ses amis reptiles n’avaient pas l’attention de l’empêcher de partir et qu’ils étaient même prêts à l’aider. Elle attacha le tout sur Leonith solidement, non sans avoir offert à ses compagnons d’aventure deux manteaux de fourrures spécialement conçu pour les dragons, qu’elle avait volé dans la chambre d’une Ombre. Elle les lui rendait plus tard, bien évidement. Elle n’était pas une vilaine fille, mais elle ne pouvait décemment pas demander l’autorisation. Sans cela, on l’empêcherait sur le champ de partir ! Elle prit également au passage un poignard et une épée qui trainait sur un meuble. L’épée était un peu longue pour être maniable vu sa petite taille, mais posséder une arme d’adulte à sa ceinture la rassurait.

Chevauchant Loth et accompagnée par Leonith, Lisseth suivit les petits oiseaux qui la guiderait vers le dénommé Kallen. Peut-être que cela n’avait aucun sens, après tout qui ferait confiance à une voix et à des oiseaux qui n’étaient pas réel ? Une fillette, assurément. Elle traversa bien des chemins, embarqua clandestinement à bord des bateaux et atterrit finalement sur un continent au paysage glacé. Elle réalisa à ce moment que ce n’était peut-être pas une bonne idée, mais il était trop tard pour faire demi-tour. Emmitouflée dans un épais manteau en fourrure qui doublait sa carrure, elle replaça son écharpe sur son nez pour protéger son visage et enfonça un peu plus sa tête dans son capuchon. Ainsi vêtue, elle pouvait presque passer pour un adulte que la nature avait peu gâté en centimètre. Il ne faisait vraiment pas chaud et elle frissonna, un peu à cause du froid et de l’angoisse. Il n’y avait pas grande âme qui vive dans le petit village dans lequel elle venait de se perdre et les oiseaux avaient, semblait-il, disparu. Loth grogna et Lisseth plissa les yeux pour regarder au loin. Une silhouette se dessinait à l’horizon ; était-elle arrivée à destination ? La fillette invita ses dragons à prendre cette direction et s’approcha de l’inconnu. Au moins, n’était-elle plus seule et la présence d’un adulte la rassurait quelque peu. Elle espérait juste ne pas avoir affaire à un méchant…


Mots et résumé:



[EVENT] Partie II. Le continent des glaces CLDAsI2

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Mer 09 Juil 2014, 01:14

« Donc... vous croyez que je devrais suivre la petite voix dans ma tête ? Je m'attendais à des avis plus éclairés de votre part... »

« Arrête d'être si cynique, veux-tu ?», lui répondit Jig. « Je suis certain que tu ne devrais pas ignorer cette voix. Et puis, tu as quoi à y perdre ? »

« Celui qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il le croit », acheva Hangoulin.

Hayina grogna en portant sa pinte de bière aux lèvres. Le continent des glaces... l'orisha haïssait les lieux froids ou dévastés, alors pour rien au monde elle aurait voulu y aller. Elle était très bien à Megido, et elle ne comptait pas partir. Il y avait beaucoup à faire ici, pour aider à rétablir l'ordre... d'ailleurs, ces deux oiseaux qu'elle avait rencontré commençaient à lui taper sur les nerfs, que ce soit Jig, ce jeune elfe qui croyait tout savoir, ou Hangoulin, ce vieux magicien qui se croyait intelligent, à citer ses proverbes tirés par les cheveux.

En fait, tout attisait la colère de la vendeuse depuis leur défaite cuisante à la prison... et surtout depuis la mort de Shigra. Les choses empiraient partout dans le monde : alors que la magie s'en échappait un peu plus chaque jour, les foules devenaient folles, laissant leurs peurs et leur rage prendre le dessus sur la raison. Megido, sa ville adorée, se vidait de ses habitants ou se faisait piller. Sans oublier que maintenant, on murmurait que des géants de glace invincibles s'étaient réveillés et détruisaient tout sur leur passage... et enfin, il y avait cette voix. Depuis deux jours, l'orisha était appelée par une force inconnue qu'elle avait d'abord cru être celle de l'alcool. Hélas, cela semblait être autre chose, et à mesure qu'elle en parlait à ses deux acolytes, cela lui paraissait de plus en plus réel. Selon eux, Hayina devait l'écouter et suivre son ordre : celui d'aller au continent des glaces. Elle avait envie de se voiler la face, de l'ignorer...


« Oh mon... que fiche un oiseau chez moi ?! Dégage de là, toi ! »

Hayina se leva aussitôt et se précipita vers l'oiseau blanc qu'elle venait de remarquer. Pourquoi sa louve n'avait-elle pas réagi face à cet intrus ? Comment était-il entré alors que ses fenêtres étaient toutes fermées ? En la voyant venir vers lui, l'animal recula, mais l'orisha fut plus rapide, et alors qu'elle pensait lui donner un coup sur l'aile, sa main traversa tout bonnement la créature, qui continua à avancer jusqu'au pas de sa porte où elle s'arrêta, comme si elle n'avait rien senti. L'orisha se stoppa net et regarda sa main avec incrédulité.

« Que... »

« Hayina ! Mais de quel oiseau tu parles ?! »

« Ben... de ce truc, là ! Il vient de se poser sur le paillasson ! »

« Tu es la seule à le voir, Hayina. »

Hangoulin avait dit ça sur son ton éternellement calme, mais cela lui provoqua des frissons dans le dos. Alors voilà qu'en plus d'entendre une voix, elle avait des hallucinations. Cet oiseau l'attendait au pas de sa porte. Il attendait qu'elle aille jusqu'à lui. Cette fois, tout cela allait trop loin : Hayina ne savait pas si elle déraillait à cause de tout ce qu'il se passait ou si quelqu'un voulait vraiment lui transmettre un message, mais... elle devait le suivre. Elle devait au moins être sûre.

Cette soirée fut la dernière que l'orisha passa à Megido : Jig et Hangoulin l'encouragèrent à partir, en lui assurant qu'ils veilleraient sur la ville en son absence. Cela la fit doucement rire, mais elle ne le montra pas et se contenta de leur dire ses adieux. Après avoir fait le plein d'habits chauds et de provisions, elle se dirigea vers la côte sud du continent avec sa louve, puis alla prendre un bateau jusqu'au continent des glaces.

Finalement, Hayina put poser le pied sur le sol glacé en un seul morceau, et elle ne manqua pas de donner un bonus au capitaine pour la qualité de son voyage. L'orisha admirait toujours autant ces voyageurs marins, qu'elle assimilait encore à ses sauveurs passés, ces pirates qui l'avaient délivrée de son maître.
*Ne pense pas à tout ça, Hayina. Pas maintenant. Il est temps de te laisser guider par... tes hallucinations. Espérons que cette folie ne disparaîtra pas en chemin...* pensa-t-elle. Puis l'orisha entama son chemin à travers le continent des glaces.

Au bout d'une longue marche, après avoir traversé des villages et la toundra désertique, Hayina s'aperçut que ses mystérieux guides s'étaient arrêtés. Elle marcha jusqu'à arriver à leur niveau, mais soudain, ils s'envolèrent tous, et il n'en resta plus qu'un au sol, un qui était bien plus gros que les autres.


« Je suis arrivée à destination, c'est ça ? Et maintenant, je fais quoi, hein ? Je me plante ici jusqu'à ce que tu te décides à me montrer un signe ? »

Evidemment, la créature ne réagit pas. Hayina devrait se débrouiller seule pour rendre toute cette expédition utile. Cette dernière se décida à observer les alentours. Elle ne remarqua rien d'étrange, alors son regard se redirigea vers la créature inconnue. L'orisha avait envie de lui crier dessus, de lui demander ce qu'elle devait faire... puis, elle se rendit compte que l'animal avait le regard fixé en direction d'une silhouette immobile, à moitié masquée par la neige. *J'imagine que je dois aller par là... de toute façon, il faut bien que je demande de l'aide à quelqu'un, dans un coin si paumé...* En resserrant son manteau, Hayina fit signe à sa louve de la suivre. Elle sourit en voyant l'animal avancer fièrement : au moins, il y en avait une qui appréciait le voyage.

Mots: 987

Résumé:
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Jeu 10 Juil 2014, 15:45

Mitsuko marchait doucement dans la grande salle du manoir Taiji, ses serviteurs plongés dans des piles de livres qui semblaient aussi anciens que l'était ce monde. La traîne de sa robe caressait le parquet lentement, silencieusement. « Alors ?! ». Le ton était sans appel. Elle ne les payait pas pour qu'ils s'adonnent à une quelconque forme de fainéantise. « Rien Dame Taiji. ». « Rien non plus. ». « C'est impossible ! Je suis certaine d'avoir possédé jadis un livre parlant de ce continent. ». La jeune femme n'était pas folle, elle avait parcouru chaque page de chaque ouvrage de cette maison. Et puisque le manoir recelait de pièces recherchées tant elles étaient rares, il devait forcément contenir la clef de l'énigme. « Hum. Bien. Continuez. Je me retire. ».

Dans les sombres couloirs, la démone se déplaçait. Ses pas la guidaient vers un endroit qu'elle avait gardé secret durant des siècles. Sa silhouette se baissa pour traverser le mur derrière la cheminée avant qu'elle n'arpente le couloir jusqu'à tourner à droite pour aboutir dans une pièce dans laquelle de la magie bleue brillait. Au centre se trouvait un Ridere, immobile. L'anecdote était des plus amusantes en réalité. Alors qu'elle se battait contre l'une de ses choses, ne réussissant nullement à la toucher d'une quelconque manière, un magicien avait créé une barrière protectrice, incluant à l'intérieur de celle-ci, par erreur, le monstre. Après avoir éliminé tous les individus non magiciens, hormis elle, il s'était alors immobilisé, ses bras revenant se placer le long de son corps, comme si... Mitsuko ignorait d'où venait cet étrange phénomène mais elle avait payé le mage pour l'aider à transporter la chose au cœur de son manoir, dans cette salle où était maintenue constante la magie bleue. Oui, elle, Mitsuko Taiji, première du nom, elle pouvait se targuer de posséder l'une de ses choses. Néanmoins, elle ne comprenait pas pourquoi cette dernière n'essayait pas de l'éliminer. Elle avait fait venir Utrillo dans cette salle, son Orine lui étant des plus dévouées, assez pour garder un secret, et le Ridere avait tout de suite reprit du service avec comme souhait d'éliminer l'homme. Seulement, une fois derrière la magie bleue, le monstre ne l'avait plus détecté.

La Dame en rouge s'approcha de la silhouette immobile, caressant l'une de ses joues doucement. « Qui es-tu ? Et, surtout, que veux-tu ? ». Il ne bougea pas et, pourtant, le cristal bleu qui se trouvait incrusté dans la peau de la démone, lui, chuchota avec bien plus d'intensité. Elle ne le comprenait pas, comme si ce langage était si ancien que nul être n'aurait pu le connaître. A moins qu'il provienne d'un autre monde ? Comment savoir ? La jeune femme souligna doucement les lèvres du monstre, fixant cet infâme sourire qu'il possédait avec fascination. Cette créature était étrange, comme esclave de quelque chose. Elle n'aurait su le dire, elle n'aurait su la comprendre, mais il semblait que dans ses yeux, auparavant glacés, se muait un brin d'humanité. Elle finit par soupirer. Elle détestait ne pas comprendre quelque chose mais elle devait se rendre à l'évidence, elle n'était plus aussi performante que par le passé. L'argent qu'elle possédait comblait ses faiblesses mais elle devait impérativement retrouver sa puissance d'antan.

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La nuit de la Dame fut agitée. Par le passé, elle faisait de nombreux rêves prémonitoires mais depuis qu'elle avait perdu la capacité d'en avoir, elle n'avait plus assisté à pareille chose. Tout semblait si véridique. Pire que tout, la voix qui résonna dans son esprit lui était des plus connues. Soit. Les divins, après tout, n'avaient pas à agir de manière subjective. Si son destin était de se rendre au continent des glaces, alors elle irait, surtout qu'elle aimait particulièrement cet endroit de désolation. Ces terres, jamais elle ne les avait foulé par le passé. Pourtant, elles lui semblaient familières, comme si elle les avait déjà vu auparavant. Mais où, quand et comment, elle ne pouvait donner aucune réponse. Néanmoins, le matin, elle décida de partir pour le territoire glacé, laissant son Ridere dans la pièce secrète, entouré de magie bleue. Après tout, si quelqu'un un jour trouvait le moyen de les détruire, elle aurait en sa possession le dernier fragment de l'espèce. Enfin, si elle réussissait à l'apprivoiser et à le multiplier, elle pourrait, ainsi, créer une panique digne de ce nom sur les terres du Yin et du Yang, une panique qui se disperserait à l'image d'une épidémie.

« Regarde Mickey. Le continent des glaces s'offre à nous. ». La démone sourit, la fourrure blanche qui couvrait son corps entièrement cachant sa tenue noire. Elle se trouvait sur le pont d'un navire, fixant telle une conquérante la terre. Peu importe sa perte de magie, de puissance, ce monde lui avait appartenu et lui appartiendrait de nouveau un jour, elle en était convaincue. Toutefois, elle n'était pas idiote, ce n'était guère le moment de le crier sur tous les toits.

Débarquant, elle suivit l'oiseau gracieux qui avait guidé sa route depuis le continent dévasté. Néanmoins, le chemin, elle le connaissait. Elle avait juste pris plaisir à observer l'illusion immaculée se mouvoir. Après tout, peut-être était-elle une démone mais elle n'était pas dénuée de goût. Ses pas dans la neige la menèrent vers un homme dont elle avait vu le visage en rêve, l'oiseau guide disparaissant dès qu'elle le vit. Elle soupira, n'aimant pas particulièrement la configuration qui s'imposait à eux. Cependant, elle n'y pouvait rien. Elle murmura tout bas. « Interdiction de manger qui que ce soit. Du moins... pour le moment. ».

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Jeu 10 Juil 2014, 20:59

Mickey ne comprenait rien du tout. À une exception près, certes ; il comprenait parfaitement qu’il avait froid. Et c’était à n’en pas douter un euphémisme, l’enfant manquait simplement de mots pour décrire la violence et la fourberie avec laquelle le vent et l’air cisaillait chaque morceau de sa peau, perçait les fourrures et le cuir pour le glacer jusqu’à l’os, comme si chaque partie de son corps se voyait plongée directement dans la neige. Pourtant, il s’était équipé. Sur les conseils de sa maitresse, il avait enfilé les manteaux les plus chauds, les bottes les plus isolantes, et gardait en permanence la tête enfoncée dans une sorte de casque de fer rembourré de laine épaisse. Quand elle lui avait parlé du froid qui sévissait sur ce continent, il s’était attendu à beaucoup de choses ; comme à l’hiver de Stenfek, ou aux nuits de Sceptelinôst, quand le vent de la mer balayait les ruelles. Mais ce qu’il avait affronté en arrivant sur ces terres n’avait rien de comparable avec ce qu’il considérait désormais comme un petit air frais, tout au plus. On ne parlait pas de saison sur le continent des glaçes, on ne parlait pas de période fraiche ou de soirées frissonnantes, non. Tout, et en permanence, à n’importe quelle heure et partout sur cette terre, que ce soit la plus haute montagne ou les plages glacées, tout essayait de vous congeler, et de vous laisser sur place, statue de gel exposée aux monstres qu’on entendait rugir la nuit. Si le jeune Démon pouvait se vanter de ne pas être exigeant sur beaucoup de choses – du moment qu’il avait à manger – il venait de bannir le continent de ses éventuels futurs lieux de vacance.

Le fait demeurait cependant ; il savait qu’il avait froid, il savait qu’il détestait ça, mais du reste, il de comprenait rien. Un rêve étrange, insensé, avec une voix étrange lui confiant des choses étranges, dont il n’avait rien retenu, mais qui, d’après la Dame en Rouge, était important. Le départ avait été précipité, personne n’avait daigné lui expliquer ce qu’ils étaient sur le point de faire, et jusqu’à preuve du contraire, ils ne faisaient justement pas grand-chose. Secoué d’un spasme violent, le garçon éternua sans retenue, se faisant sursauter lui-même. Il renifla pour la vingtième fois depuis qu’ils avaient débarqué, moins d’une minute plus tôt. Non vraiment, il n’aimait pas cet endroit. Du bout de ses larges moufles, il remonta son écharpe sur son nez, ne laissant plus apparaitre que ses yeux violets, plissés par la réverbération du soleil sur la neige, et rougi par le rhume. « Beuh… ». Il risqua un regard vers sa préceptrice, obligé de se contorsionné pour l’entr’apercevoir. Pas de surprise, elle semblait bien moins touchée que les autres par le froid mordant. Ca n’étonna pas le Démon – ce n’était qu’un détail pour quelqu’un de la puissance de la Dame, il était même presque sûr qu’elle n’avait enfilé son manteau de fourrure que pour ne pas humilier les marins frigorifiés. Croisant les bras pour se donner contenance, il avait suivi la jeune femme sur le quai, tentant d’ignorer les grognements affamés de son estomac. Impossible de manger qui que ce soit sur le bateau, on lui avait bien expliqué que tout le monde était indispensable au fonctionnement du navire, et même s’il n’avait pas bien compris ce que ça voulait dire, Mitsuko le lui avait de toute façon défendu, il n’aurait jamais osé braver un de ses interdits.

Ce qui lui plaisait bien moins, en revanche, c’était la nouvelle interdiction qu’elle lui soumettait, à peine arrivés. Il mourrait littéralement de faim ; on ne lui avait apporté qu’un demi-mouton, et encore, il avait fallu qu’il fasse un scandale après l’espèce de gruau infâme qu’on lui avait tout d’abord proposé. Alors attendre encore… Mais il ne fit aucun commentaire. Elle avait surement ses raisons, ça devait faire partie du plan. Et puis elle avait dit pour l’instant ; ce qui signifiait qu’elle lui donnerait bientôt l’autorisation. Il n’avait qu’à attendre. Quelques temps. Un peu. Au bout de quelques secondes à peines, il se dandinait d’un pied sur l’autre en posant son regard carnassier sur l’homme qui les attendait. Et s’il était là pour lui ? Peut-être qu’on avait prévenu quelqu’un sur le « Continent des Glaces » que les héros de la Prison étaient arrivés, que Mitsuko et Mickey étaient là, et qu’ils avaient faim. Oui, c’était surement pour ça qu’il était là, la Dame en Rouge ne faisait qu’attendre un peu plus longtemps. Pour la sauce, surement.

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Sam 12 Juil 2014, 18:27

Zuvassin ouvrit les yeux sur un ciel étoilé ponctué de petits nuages blancs dont certains semblaient se déchirer, fuyant la lumière de la lune. Il apprécia un instant cette vision enchanteresse avant de se redresser et de passer une main sur son visage puis dans ses cheveux. Arella et Krayn le regardaient avec un air grave. Ils savaient.  Le chaman ne doutait que les esprits puissent rêver, ils ne dormaient pas alors cela semblait improbable. Pourtant, il ne doutait pas de leur connaissance de son propre rêve, sans pour autant qu'il sache l'expliquer.

-Tu dois y aller.

-En effet, tu le dois.

Pour une fois les esprits étaient d'accord. Mais non seulement ils étaient du même avis mais en plus ils arboraient tous deux une solennité qui , si elle allait comme un gant à l'ange, n'allait pas du tout à l'ancien humain, lui donnant quelque chose d'angoissant. Mais cette impression était peut-être due à l'étrangeté du rêve qu'il venait de faire. Était-ce seulement un rêve?  La réaction des esprits le mena à la conclusion que ce n'était pas seulement ça.
Cette intuition fut confirmé par l'apparition d'un étrange oiseau qui lui rappela étonnamment l'animal divin qui l'avait transformé en chaman, changeant sa vie à jamais.  Il se leva donc et se mit à le suivre. Pas besoin de plus de paroles, pas un mot ne franchit ses lèvres, il se contenta d'un dernier regard vers la lune avant de reporter son attention sur le volatile qui semblait être son guide. Il pensa à prévenir Abélia et Cyrion de son départ mais il n'en fit rien. Ils les avaient quittés pendant un temps afin de pouvoir être seul et s'il les prévenait, il était certain qu'au moins Abélia voudrait l'accompagner et s'il le lui avait interdit elle aurait trouvé une façon de le suivre. Selon lui, il valait mieux qu'elle n'en sache rien.  Bien sûr, il ne serait pas vraiment seul, ses esprits l'accompagnant toujours, mais au moins, il n'avait pas à craindre pour leur vie.


***

Le froid était mordant,  le chaman pouvait le sentir à travers son manteau de fourrure. Il suivait toujours l'oiseau, confiant malgré la désolation qui l'entourait et qui aurait pu faire croire qu'on l'emmenait vers une mort certaine avec la glace pour tombeau. Pourquoi tant de confiance? Pour l'unique raison qu'il croyait dur comme fer que l'oiseau qui le guidait était un envoyé des dieux et il ne devait pas se dérober à la tâche qui l'attendait.
Il marchait avec confiance mais non sans prudence, il ne connaissait pas les lieux mais à peine avait-il mis un pied sur le sol gelé que ses instincts primaires s'étaient rebellés. Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls car Arella et Krayn avaient marqué un temps d'arrêt et le chaman était persuadé que s'il n'avait pas été là, ils auraient rebroussé chemin. C'était comme si le continent entier était hostile à leur présence. Pourtant, la suite du voyage avait été relativement paisible, contrairement à ses attentes. Le plus grand danger avait été le froid, mais les vêtements chauds qu'il avait eu la présence d'esprit d'acquérir l'aidaient à le supporter. Pour ce qui était de se sustenter, là encore il aurait pu être ne difficulté puisque rien ne semblait vivre ici, ni animal ni végétal, mais habitué à de long voyage le chaman avait depuis longtemps appris à faire des provisions. Il se demandait simplement combien de temps le voyage allait durer, car ces dites provisions n'étaient pas non plus illimitées.
Soudain, l'étrange animal s'arrêta pour la première fois. Zuvassin se demanda pourquoi, ne distinguant rien aux alentours dans un premier temps. Mais son guide ne voulant plus bouger il supposa qu'il était arrivé à destination ou qu'il devrait poursuivre seul. Il remercia d'un hochement de tête l'oiseau bien que sachant qu'il devait s'agir d'une certaine forme d'illusion, qui disparut ensuite, puis scruta l'environnement à la recherche d'un quelconque indice. Il finit par apercevoir  quelques silhouettes au loin et s'y dirigea. Amis ou ennemis, il le découvrirait le moment venu, pour l'instant il n'avait pas d'autres pistes.
Lorsqu'il fut assez proche pour les voir, il se félicita d'être à ce point couvert que l'on ne voyait que ses yeux. Avec un peu de chance, la démone ne le reconnaîtrait pas. Bien qu'en réalité, il y avait peu de chance, il lui suffirait d'un regard...   Il fut étonné de voir qu'elle semblait accompagné par un...enfant. Zuvassin commençait à connaître ses goûts particuliers mais l'idée qu'elle puisse embarqué un enfant là dedans le dérangeait.  Il se retint pourtant de tout commentaire et se contenta de regarder les autres tour à tour. Il ne les connaissait pas ou alors ne s'en souvenait pas, ce qui aurait été plus étrange mais pouvait toutefois être possible. Un homme était à part et il imagina qu'il devait être celui que lui-même devait rencontrer. Ainsi il n'était pas le seul élu? Son égo s'en remettrait aisément tant qu'il obtenait des réponses. Il s'abstint pourtant de poser des questions, tout le monde semblait attendre quelque chose et il se mit donc à faire de même, surtout que ne rien dire augmentait ses chances de ne pas être découvert par Mitsuko. La démone était toujours aussi agréable à regarder, pourtant le désir habituel qu'il ressentait et qui le hantait même parfois n'était pas présent et il s'en félicitait car cela lui permettrait de rester concentré sur des choses plus importantes. Cependant, il ne voulait prendre aucun risque et contait bien se tenir le plus loin d'elle possible, ce n'était pas le moment pour être obsédé par une femme.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 13 Juil 2014, 15:42


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces 501774PNJEventII3

Ainsi donc ce rêve ne m'avait-il pas trompé ! Je n'en revenais pas en réalité, tous ces êtres autour de moi, comme s'ils attendaient que je les guide. Serai-je seulement à la hauteur ? D'un côté, j'en doutais. Néanmoins, je pouvais au moins me raccrocher à la pensée que j'avais été choisi par un Æther, du moins, quelque chose de puissant, assez pour s'infiltrer dans mes rêves et guider tous ces êtres vers le continent des glaces. Que devais-je leur dire ? Je n'avais pas l'intention de mentir, je n'avais pas non plus celle de me présenter comme un élu des divins. Je ne savais pas réellement qui m'avait envoyé, je ne savais pas réellement si je réussirai à tous les guider. Ce continent était de loin le plus hostile de ce monde et sans végétation, j'étais moi-même légèrement perdu. Cette pensée seule suffisait à me faire avoir le mal du pays. Je souhaitais retrouver mes fleurs au plus tôt mais je savais que cela serait impossible si le déclin de la magie continuait. La nature en pâtissait et avec elle mon peuple entier. Aussi, je pris mon courage à deux mains afin d'expliquer la situation aux individus qui se trouvaient devant moi. « Bonjour à tous. Écoutez, cela va sans doute vous paraître étrange mais je ne suis ni fort ni vaillant. Je m'appelle Kallen, Fé de mon état et je ne sais pas pourquoi mais quelque chose a décidé de m'appeler pour que je vous guide à travers le continent des glaces. Je le connais pour y être déjà allé plusieurs fois. Pourtant, ce n'est pas l'endroit le plus sûr. Beaucoup sont morts en souhaitant s'y aventurer. Morts de froid ou d'une autre manière. Certains cadavres ont été retrouvés en bien piteux état sans que personne ne trouvent une explication logique  à leur décès. Alors dans d'autres circonstances, je vous aurai conseillé de fuir, de retourner sur nos chères terres, celles que nous connaissons. Pourtant... j'ai bien peur que vous et moi n'ayons pas le choix. ». Je souris comme je pus, essayant de me montrer rassurant. « Nous venons tous d'horizons très différents... ». J'avais depuis de nombreuses années la faculté de deviner la race de chaque être que je rencontrais, don plutôt pratique. « Une élémentale, deux démons, un chaman, une orisha, sans compter vos compagnons. Notre groupe est fort de son hétérogénéité. Je pense que nous pourrons arriver à faire ce pour quoi nous avons été appelé. ». Je continuai afin de conclure. « L'on m'a appris qu'un secret était destiné à nous être révélé. Mais, pour cela, nous devons trouver la stèle mystérieuse qui se trouve en haut des montagnes de glace. Et pour les atteindre, il nous faudra traverser le désert de glace et passer au sein de la grotte maudite. A vrai dire, peu d'individus ont réussi cet exploit. Mais ne pensons pas à cela, mettons-nous plutôt en route... ». Je me demandais si les Ætheri étaient sensés parfois, surtout quand je voyais les deux enfants qui composaient notre groupe. Néanmoins, dans ce monde, il était difficile de juger de l'âge véritable des individus. Les fées naissaient déjà sous leur forme définitive et les elfes avaient souvent bien plus que ce qu'ils paraissaient. Les démons de même.

Loin de moi l'idée de forcer qui que ce soit à me suivre, je commençai tout de même à marcher, me laissant guider par l'oiseau immaculé. Le chemin serait long et la morsure du froid ne tarderait pas à nous glacer le sang. Il était si facile de se croire mort ici. Il arrivait même un moment où il était impossible de sentir son propre corps, où seul l'esprit demeurait actif... et encore. Sombrer dans la mort était si simple finalement. Heureusement, je possédais cette drôle de pierre bleue qui me permettrait de survivre et, surtout, d'aider ceux qui seraient en difficulté. « N'hésitez pas à parler, cela vous permettra de penser à autre chose qu'au froid. ». Au fur et à mesure que nos pas nous menaient au cœur du continent, le paysage se faisait de plus en plus lugubre. Pas que la nuit tombait, non, simplement que des statues de glace nous accompagnaient dans notre avancée, les corps de ceux qui avaient, comme nous, essayé de se risquer à la traversée nous rappelant quel Destin nous attendait si nous nous égarions, si nous baissions notre garde. Ici et là, des Ridere encore emprisonné dans la glace semblaient nous fixer de toute leur hauteur, mais ils étaient inoffensifs, pour l'instant, pas comme ceux qui avaient repris vie et étaient arrivés sur les quatre autres continents.

Tout se passait plutôt bien en réalité, jusqu'à ce qu'un bruit étrange, effrayant, sorte d'une longue et large crevasse à notre droite. Curieusement, nulle envie de discuter me tirailla encore, juste celle de comprendre ce qu'était que cette chose. Seulement, quand je pris conscience qu'elle s'élevait vers nous, mon idée changea. Non, en fait, je ne souhaitais plus du tout savoir de quoi il s'agissait. Seulement, c'était trop tard et un énorme dragon glacé sortit du gouffre, haut de plusieurs mètres. Dépliant ses énormes ailes, il produit un bruit qui sembla résonner sur tout le continent, un bruit horrible qui me donna la chair de poule. Que faire ? Il fallait lutter contre cette chose ou fuir, mais la deuxième solution était impossible. Nous devions réussir notre mission...

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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Lun 14 Juil 2014, 01:36



Lisseth n’était pas la seule à être venue se perdre dans ce lieu glacial. Elle put observer la venue d’autre personne, deux femmes, un enfant et un homme. Cependant, leur visage n’était pas vraiment rassurant pour une fillette habitué à vivre dans le sillage de sa mère. Lisseth ne savait pas si elle pouvait leur faire réellement confiance. A part peut-être l’enfant dont la présence la rassurait quelque peu. Au moins, n’était-elle pas la seule à avoir un visage enfantin. Encore que, à vivre chez les Ombres, elle savait que beaucoup de gens ne faisait pas leur âge. L’esprit de la Mort en était d’ailleurs un très bon exemple. N’étant pas bavarde de nature, la jeune Elémentale ne chercha pas à faire plus ample connaissance, s’interrogeant plutôt sur ce qu’elle était venu faire dans ce lieu glacial. Même emmitoufler dans son épais manteau, elle sentait le froid et avait hâte de bouger un peu. Elle tapota ses mains chaudement gantées pour se réchauffer et releva la tête lorsqu’elle entendit le jeune homme qui était déjà présent avant elle prendre la parole.

C’était un Fé, un mot que la fillette apprécia. Les fés, par définition, c’était gentil et elle pourrait donc en théorie lui faire confiance. Enfin, cela, c’était sa pensée avant qu’il ne continuât sur sa lancé en parlant de mort. Même si elle était habitué à vivre avec les morts, prendre conscience que des gens avant elle était mort de froid… Ce n’était guère réjouissant. Elle n’avait pas spécialement envie de mourir, là, sur ce continent glacial, d’autant plus qu’en ayant une mère Ombre, elle n’appréciait guère de voir son âme passé. Lisseth déglutit difficilement, pas vraiment rassuré par le discours du Fée. La seule chose qui lui permettait de ne pas faire demi-tour, c’était la perspective de percer un secret. Aussi, elle suivit le dénommé Kallen. Enfin, elle le suivit principalement parce qu’elle ne souhaitait pas se retrouver seul dans l’immédiat et parce que son rêve lui avait dit de le rejoindre. Par contre, elle ne savait toujours pas comment elle expliquerait cela à sa mère…

Le Fé les invita à poser des questions, notamment pour éviter de penser au froid. Lisseth se permit toutefois de douter de l’efficacité d’une telle idée. Le froid l’empêchait de penser à autre chose, alors de là à trouver une question… Et puis, elle n’était pas bavarde de nature. Sans compter que le paysage lugubre ne l’aidait pas à dénouer sa gorge. L’Elementale posa son regard sur les corps gelés ci et là, non sans se remémorer le chaos mortel provoqué par les zombies qui avaient emporté sa famille. Un frison de peur s’insinua dans sa colonne vertébrale et fit trembler son dos. Et si elle finissait comme eux ?

« Monsieur… héla-t-elle le Fé d’une voix grelottante. Si je finis comme eux, vous voudriez bien aider mes amis dragons à partir d’ici ? »

Elle connaissait assez le jeune Loth pour savoir qu’il serait capable de rester près de son corps sans vie. Mais s’il venait à mourir en sa compagnie, elle n’osait même pas imaginer la colère qui s’emparait de sa mère. Aussi, elle préférait être sûre qu’une personne penserait à ramener ses dragons sur des terres plus chaleureuses. Pour la petite, il ne faisait aucun doute qu’elle avait plus de changer de mourir en premier. Les dragons, c’était bien plus résistant qu’une fillette de neuf ans qui avait fait le mur pour suivre des oiseaux invisibles apparut en rêve.

Lisseth sursauta en entendant un bruit étrange tandis que ses dragons se mirent à grogner. Elle savait que cela n’était pas bon signe, mais elle ne s’attendait toutefois pas à ça : un dragon de glace immense qui dépliait ses ailes. Elle aimait peut-être ses animaux, mais Loth et Leonith avait un petit quelque chose de plus sympathique. Le dragon qui lui faisait face n’avait pas l’air gentil. D’ailleurs, il semblait la regarder avec une étrange de lueur gelée dans les yeux… Terrifié par cette apparition, Lisseth ne bougea ni un muscle pour guider Loth, ni une lèvre pour émettre un cri. Ce fut Leonith qui sauva la situation en mordant la queue de son ami dragon pour le forcer à faire un saut sur le côté et éviter l’attaque. L’Elemental glissa sur le sol et tenta d’agir en grande en attrapant l’épée qui se trouva à sa ceinture. Elle l’agita un instant avant que la lame ne lui échappa des mains. Une épée longue ce n’était guère aisé à manipuler avec des gants renforcés en peau de mouton. Cela lui permettait de conserver ses doigts au chaud, mais ne faisait pas d’elle une épéiste hors pair. D’ailleurs, elle n’avait jamais su se servir d’une arme. En voyant le dragon charger une seconde fois, elle opta pour la meilleure des solutions : la fuite !

Elle se carapata d’abord à quatre patte avant de se redresser sur ses deux jambes et de se cacher derrière un rocher. Du moins, elle pensait avoir affaire à un rocher. En se cachant derrière, elle réalisa qu’il s’agissait d’un homme recouvert de glace au visage effrayant. Ce n’était pas humain ! Apeuré, elle recula, chopa sur un caillou et termina les fesses à terre. Elle se mit à pleurer en se demandant pourquoi elle avait fait une telle bêtise. Cependant, ses larmes n’eurent pas le temps de finir leur course, qu’elles gelèrent sur ses joues rougies par le froid. Qu’avait-elle fait ? Non seulement, elle avait désobéi à sa mère, mais en plus, elle venait d’abandonner le Fé et la troupe. Et si le dragon les mangeait ? Elle se retrouvait seule et elle mourrait certainement de froid. Elle pensa également à Loth et Leonith qui ne l’avaient pas suivie et qui devaient probablement essayer de lutter contre leur congénère peu sympathique. Elle avait voulu jouer à la grande et elle se retrouvait toute seule comme à l’époque où elle s’était abritée dans un arbre…

« Maman » murmura-t-elle dans un sanglot.



Mots et résumé:



[EVENT] Partie II. Le continent des glaces CLDAsI2

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Mar 15 Juil 2014, 12:03

Mitsuko se serait bien occupée de la délicieuse présence qu'elle sentait non loin d'elle si le moment avait été différent. Et puis, le lien n'était plus aussi fort, c'était une certitude. La baisse de magie en était certainement la cause, ce qui l'arrangeait, à vrai dire. Si ce dernier venait pleinement à disparaître, peut-être essaierait-elle même de le tuer. Après tout, même si elle n'avait pas revu Zuvassin depuis la dernière fois, elle avait parfaitement conscience des ravages que le lien pouvait faire. Elle en avait fait l'expérience avec Enzel. Néanmoins, il représentait également un défi, un moyen de tester sa résistance, de juger de sa force. Plus sa puissance reviendrait, plus elle pourrait s'y soustraire, même s'il ne disparaîtrait jamais totalement. Mais, en attendant, elle avait bien d'autres choses à penser, notamment l'éducation de l'enfant qui l'accompagnait, qui primait largement sur ses activités charnelles. Beaucoup de choses primaient à vrai dire, même si elle préférait que l'on pense le contraire. Elle s'y employait d'ailleurs souvent.

La démone fixait l'Illuminae depuis quelques secondes, l'écoutant parler d'un air déjà las. Ne pouvait-il pas accélérer la cadence ? Si réellement un secret devait leur être révélé aujourd'hui et si réellement l'avenir de ce monde était en jeu, il aurait sans doute été préférable de se dépêcher. Mais non, l'homme se voulait rassurant, tout en prenant bien garde de ne pas l'être trop non plus. Il n'était ni fort ni courageux. Voilà une information des plus stupides, surtout énoncée à haute voix. Pauvre homme, s'il continuait, il allait finir par croire à ses paroles et se refermer sur lui-même en pensant ne point être à la hauteur. Ce n'était pas ainsi qu'il fallait affronter la vie. Cette dernière s'affrontait debout, la tête haute. Un miracle devait avoir lieu, bien, ils réussiraient et il n'y avait pas d'autres alternatives. Baissant les yeux sur Mickey, elle finit par chuchoter. « Lui, tu auras le droit de le manger lorsque nous serons arrivés. Tu vois Mickey, les êtres maléfiques sont ainsi, parfois lâches au point de cacher leurs qualités. Ils te chuchotent qu'ils sont faibles et peureux, mais c'est pour dissimuler la vérité et, surtout, pour se trouver des excuses si jamais ils échouent. Nous, nous savons ce que nous vallons et nous ne devons jamais en douter. C'est ainsi que l'on réussit. ». Et c'est sur ces paroles que la Dame commença à marcher, suivant malgré tout le Fé. Mitsuko n'avait pas particulièrement froid. Bien entendu, elle n'avait pas chaud, mais le cristal bleu qu'elle possédait la protégeait de la morsure glaciale de cette substance qu'aucun Elémental de l'élément dont il était question ne pouvait contrôler. Les Hommes avaient appelé cela de la glace, mais comment en être sûr ? Interrogation qui ne connaîtrait sans doute jamais une réponse car à peine la Dame se l'était-elle posée que le premier son produit par le dragon retentit. Un énorme dragon.

Par réflexe, Mitsuko fit un pas en avant pour être plus proche de la bête que Mickey. Si elle attaquait, elle la combattrait. Et c'est ce que le dragon fit après avoir effrayé la deuxième enfant qui les accompagnait, celle qui avait posé une question énigmatique durant le trajet. Ses larges ailes ouvertes, elle commença à foncer vers le duo. La Dame attrapa alors le petit démon par le poignet pour le mettre derrière elle d'un geste sec et sans appel, faisant tomber le fourreau de sa canne épée pour le brandir devant elle. Le dragon freina, s'arrêtant à quelques centimètres d'elle, ses yeux fixant les siens, son souffle glacial caressant son visage. Après quelques instants, la démone sourit et le dragon trouva une nouvelle cible, plus attrayante sans doute. Le cristal bleu. Il n'y avait que cela qui pouvait expliquer un tel comportement de la part du monstre. Tout comme les Ridere, il ne l'attaquait pas.

La Dame finit par tourner les yeux vers la direction où s'était dirigée la fillette. Elle n'aimait pas les enfants, c'était un fait, seulement, elle était résolue, quitte à s'en occuper, de le faire correctement. Faisant un signe de la tête en direction de Mickey pour l'autoriser à la suivre s'il le souhaitait, elle avança vers la statue de glace derrière laquelle se tenait l'enfant pleurnicharde. La regardant de toute sa hauteur, elle lui murmura sèchement : « Tes larmes vont l'attirer et il va te manger, toi et tes chers dragons. Alors si tu ne veux pas que cela arrive, jeune fille, je te conseillerai de te taire. Sache que, dans ce monde, seuls les plus forts survivent et que tu es très loin d'être forte. ». Elle était sans pitié, même si elle savait parfaitement que sans Naram, elle n'aurait sans doute pas survécu petite quand la maladie l'avait frappé. Il l'avait soigné et, plus tard, il l'avait instruite pour la délivrer du reste de poigne qu'avaient encore sur elle ses conseillers. C'est ce qu'elle ferait avec l'Ultimage. En attendant, elle n'avait pas l'intention d'aider qui que ce soit d'autre, si tant est qu'elle ait aidé cette pauvre petite fille.

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Mer 16 Juil 2014, 19:55

Mickey plissait froidement les yeux, intrigué – interloqué – par la lenteur et la mollesse avec laquelle les lèvres de l’homme bougeaient. C’en était presque hypnotique, tant il prenait son temps. Et s’il y avait bien une chose que le jeune Démon détestait, c’était attendre. Il parlait, parlait, parlait encore et si d’autres semblaient plus ou moins intéressés par ses forfanteries, aussi désuètes qu’incompréhensibles pour le garçon, il notait bien que sa maitresse, elle, partageait son agacement. Quand elle finit par s’adresser à nouveau à lui, il n’eut que la confirmation de ses pires craintes. C’était un de ses êtres maléfiques, immonde extrémiste à la botte des Anges et de leur morale décadente. Bien sûr, il avait gagné le droit de le dévorer, mais c’était la première fois qu’il était réellement en présence d’un de ces monstres, et qu’il était obligé de se retenir. Mais comment faisait-elle ? Mitsuko avait percé à jour sa nature délétère, et il savait qu’en son cœur bouillait la même rage de rendre ce monde meilleur. On ne pouvait pas se priver d’un suppôt du mal en moins ; non, si elle se retenait, c’était surement, encore une fois, pour une raison supérieure, un dénouement stratégique dont il n’avait pas encore idée. Elle était si intelligente. Il se raisonna donc, affichant par avance un sourire carnassier, dissimulé sous sa lourde écharpe. Ce soir, il mangerait chaud.

Mais le destin n’avait pas encore fini de mettre son estomac à l’épreuve. Un peu de marche et quelques mètres plus loin, le plus gros goûter vivant qui lui ait été donné de voir atterrit devant eux, laissant deviner à ses plis de chair la quantité astronomique de viande qu’il était à même de fournir. Suffisante en tout cas – au moins – pour un en-cas digne de ce nom. La bave aux lèvres et le regard empli d’étoiles, Mickey avança vers son déjeuner, mais sa démarche chaloupée fut rapidement interrompue par la Dame qui se glissait entre lui et la bête à écailles. Le rappel à l’ordre fut sans équivoque ; le garçon se figea et alla se ranger sagement derrière elle. On ne discutait pas les commandements de la Dame. Peut-être qu’elle voulait le tuer elle-même, ce qu’il comprenait parfaitement : On ne pouvait pas prétendre à tous les gibiers, après tout. D’autant plus qu’il n’avait pas l’air très consentant. Si même sa maitresse préférait s’en occuper, c’était qu’il n’était pas prêt à plaisanter. Pourtant elle ne combattit pas, et le reptile ne l’attaqua pas plus. Rapidement, il se détourna d’elle pour s’intéresser au reste de la troupe apeuré. Une fois de plus, il n’avait que la preuve de l’aura phénoménale de sa protectrice. En quelques seconde, le courant était passé ; peut-être même que ce « Dragon » était de leur côté, puisqu’il semblait en tout point similaire au Démon. À quelques détails près. Quelques menus détails. Certes, il n’avait pas sa stature – ce n’était qu’une question de temps, on n’arrêtait pas de lui dire qu’il finirait par devenir grand et fort – et ses crocs étaient un peu moins développés. Et il y avait les écailles, les ailes, le feu, tout ça. Mais ils avaient tous les deux faim, ça c’était une certitude. Au fond de lui, il respectait ça. Se retournant en sautant, les bras levé en signe de victoire, il clama : « Wouah ! Trop fort, monsieur Dragon ! ». Avant de rire aux éclats, ravi.

Quand il se tourna de nouveau vers la Démone, elle s’était approchée de l’autre fillette. Sa réaction ne faisait qu’écho avec ce que lui avait confié la Dame un peu plus tôt. Pleurer pour se cacher, trouver des excuses minables pour ne pas affronter la réalité ; c’était pitoyable. À peine Mitsuko avait-elle terminé son serment qu’il en rajoutait une couche. « Ha ha ha ! Si tu continues tu vas devenir une Ange ! Bouh ! ». Très loin de se douter de l’étrangeté de sa pseudo insulte, il se mit à suivre fièrement sa maitresse, gonflant la poitrine de contentement. Les vrais Héros n’avaient pas peur des Dragons. Non, les vrais Héros, comme la Dame en rouge et lui, les vrais Héros, eux, les Dragons, ils les mangeaient. Il pivota la tête vers les petits spécimens qui accompagnaient l’autre enfant. Voilà qui ferait de quoi grignoter sur la route.

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Ven 18 Juil 2014, 18:31

-Eh bien c'est un discours très engageant!

La réplique avait franchi les lèvres du chaman avant qu'il ne puisse la retenir. Avec un peu de chance, Mitsuko ne reconnaîtrait pas sa voix. Avec beaucoup de chance...  Non en réalité il n'y avait aucune chance pour que ce soit le cas, elle avait peut-être d'ailleurs déjà remarqué qui il était mais faisait elle aussi passé le but de cette expéditions avant le reste.  Dans tous les cas, ce qui était fait était fait et il n'allait pas resté bloqué sur cette pensée. «Advienne que pourra», comme on dit.
Le Fé se mit en route et Zuvassin le suivit. Il n'était pas question de rebrousser chemin, peu importait les compagnons de route, il était là pour une raison et il comptait bien découvrir laquelle et si mission il y avait, la mener à bien. L'apparition et l'augmentation progressive des corps gelés n'ébranlèrent pas non plus la volonté du chaman. Les Ridere emprisonnés dans la glaces l'affectèrent un peu plus. Toujours pas assez pour lui donner envie de repartir mais assez pour qu'il devienne plus méfiant.  Sa main droite glissa jusqu'à son arme, plus par réflexe que par utilité puisqu'il savait très bien qu'elle ne lui serait d'aucun secours contre ces infâmes créatures.  Au moins, s'il devait mourir, cela ne serait pas sans combattre.

Mais ce ne fut pas un Ridere qui se manifesta. Ce fut quelque chose de beaucoup plus familier pour le chaman, quelque chose qui pouvait paraitre effrayante pour beaucoup mais dont il n'avait plus peur depuis longtemps bien qu'il sache très bien à quel point ces créatures pouvaient être dangereuses. Le dragon s'en prit d'abord à une fillette faisant partie du groupe qui prit la fuite. Mitsuko s'interposa alors mais le dragon sembla s'en désintéresser pour porter son attention sur le reste du groupe. C'est alors que Zuvassin assuma son rôle. Bien sûr il n'était pas avec les Covus mais si ce groupe avait été formé, il devait y avoir une bonne raison et il ne pouvait se permettre de les laisser mourir. Il fit donc ce qu'il aurait fait en temps normal lors d'une chasse avec ses compagnons d'armes et essaya d'attiser la colère de l'animal, de la focaliser sur lui faisant appel à sa propre bestialité, adoptant une posture agressive, lâchant même pas moment des grognements menaçants.
La bête commença par regarder le chaman de ses yeux glacés avant de commencer à s'approcher, tête haute comme si elle prenait de haut cet être minuscule qui osait la défier. Le voyant comme une proie mais désormais également comme un défi, la tentation fut trop forte, il n'en fallait pas plus pour attiser l'instinct du prédateur. Le dragon chargea et le chaman esquiva, prenant bien soin de prendre une direction qui l'éloignerait du groupe.  Si la technique fonctionnait, elle n'en était pas moins risquée car il s'agissait désormais de ne pas mourir stupidement. D'une part car Zuvassin n'était pas vraiment pressé de mourir et d'autre part car s'il mourait trop rapidement son action n'aurait servie à rien puisque le dragon aurait tôt fait de retrouver le groupe. Il lui fallait donc essayer de survivre tout en donnant le plus de temps à la petite compagnie pour qu'elle puisse s'enfuir.
Le chasseur de monstre avait beau être habitué à combattre, affronter seul un dragon relevait bien souvent du suicide, c'est pourquoi en temps normal, lorsque les Corvus devaient s'en occuper ils y allaient en groupe. De plus, ce dragon avait quelque chose de particulier et l'instinct de Zuvassin lui commandait de se méfier encore plus qu'à l'accoutumée. Autant de raisons de ne pas tenter de vaincre cet adversaire ni même le blesser.  Il devait se contenter d'essayer de retenir son attention tout en pensant à sa propre survie. La suite? Il ne l'avait pas encore envisagée, faisant simplement ce qui lui semblait devoir être fait sur le moment. Il pouvait très bien passé pour un altruiste se sacrifiant pour les autres, ou pour un imbécile, cela lui importait vraiment  très peu et il n'y pensait même pas, tout son être simplement concentré sur l'affrontement, le combat qu'il menait pour sa survie.  La vraie raison était certainement un mélange d'habitude et un certain sens du devoir, un devoir envers les Ætheri.

Il n'avait pas prononcé un mot envers les autres, les jugeant assez intelligent pour comprendre sa manœuvre, bien qu'il m'aimait pas compter sur des personnes qu'il ne connaissait pas,  et si ce n'était pas le cas, c'était tant pis, il ne pouvait pas non plus tout faire, si cela avait été le cas, il aurait été le seul à avoir été choisi.


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Mitsu
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Mitsu
Lun 21 Juil 2014, 22:46


[EVENT] Partie II. Le continent des glaces 501774PNJEventII3

Je regardai un instant la petite fille quand elle me posa une question dont le sens m'échappa quelque peu. Qui étaient « eux » ? Les enfants. Je la trouvais mignonne et, de toute façon, même si ça n'avait guère était le cas, je ne lui aurai pas répondu autrement que ce que je fis. « Bien sûr. Ne t'inquiètes pas. Et puis, tu ne finiras pas comme eux. ». Enfin. Si je l'avais légèrement pensé à la base, lorsque le dragon arriva, ce fut différent. Comment lutter face à une telle créature ? Je souhaitais bien entendu croire les Ætheri, leur obéir mais s'ils s'étaient trompés ? Si nous étions trop faibles ? Pire que tout, et si nous échouions ? Je ne devais pas penser ainsi mais cet endroit était de loin le plus terrible, bien plus mortel que l'Enfer ou les terres arides. Lorsque je vis la femme à la chevelure rougeoyante arrêter la bête sans rien faire, je crus un instant que nous étions sauvés. Mais non. Cette dernière se contenta de partir à la recherche de l'enfant, sans plus de cérémonie. J'en restai abasourdi, plus encore quand le Chaman provoqua l'immense dragon afin de l'éloigner de notre groupe. L'entreprise était risquée, dangereuse. Et s'il se faisait tuer ? Y avait-il songé ? Non. Cela ne pouvait guère finir ainsi. L'oiseau blanc était toujours à mes côtés, me fixant d'un regard étrange comme si la solution se trouvait en moi. Qu'avais-je raté ? Qu'est ce que je n'avais pas vu ? Entendu ? Mes yeux s'écarquillèrent légèrement alors que je prenais conscience des murmures qui émanait du cristal bleu, celui-là même qui était ancré au plus profond de ma chair depuis déjà quelques temps. Je ne les comprenais pas et, pourtant, j'avais l'impression qu'ils souhaitaient me dire quelque chose avec insistance. Mais quoi ? Je fus pris d'une sorte de pulsion, aussi parce que je ne souhaitais pas voir le chaman se faire tuer. Je courrai alors pour le rattraper, arrivant près de lui juste au moment où une sphère de magie bleue se créait dans la gueule ouverte de la créature géante. Je me plaçai devant lui, fermant les yeux par instinct. J'allais mourir, c'était sûr. Pourtant, le temps passa, inlassablement, et quand j'osai regarder de nouveau, la bête semblait dénuée de toute volonté d'attaque. Elle était là, nous fixant étrangement, presque inerte, attendant quelque chose. Le cristal me chuchotait toujours des paroles incompréhensibles et je me mis à réfléchir activement à la situation. Les Ridere ne semblaient pas souhaiter exterminer ceux qui possédaient ce cristal. Le continent des glaces lui-même était moins hostiles envers ceux qui l'avaient. Cette créature n'avançait plus. Se pourrait-il que je puisse... ? Me comprenait-elle seulement ? Je pensais à l'utiliser pour nous emmener à la stèle mystérieuse. Si ce dragon pouvait être domestiqué, ou quelque chose comme ça, nous irions beaucoup plus vite. Cependant, l'idée même me semblait insensée, comme impossible à réaliser. Et pourtant... Pourtant, à peine avait-elle germé dans mon esprit que le dragon s'inclina, s'affaissant sur le sol et tendant l'une de ses ailes, comme une autorisation à monter sur son dos. L'aventure semblait risquée car nous ne pouvions pas nous asseoir sur lui à la manière dont nous l'aurions fait s'il s'était agit d'un cheval. Il était bien trop gros. Le seul moyen serait de s'accrocher à ses écailles, de s'agripper à la moindre surface praticable. Néanmoins, l'espoir était revenu en mon cœur. Nous y arriverons. Nous devions y arriver. « Hé ! Venez tous ! Je sais que ça a l'air dingue... ». Ça l'était. « … mais je pense qu'il peut nous conduire à la stèle ! ».

Et en effet, quelques minutes plus tard, après un voyage sans secousses, le dragon se posa sur un espèce de plateau au cœur des montagnes. En son centre se trouvait une stèle au dessus de laquelle un socle trônait fièrement, semblant vouloir accueillir en son sein un trésor. Je m'approchai, descendant du dragon, l'esprit légèrement ailleurs. C'était... étrange. J'étais captivé par ce socle, par cette stèle. Était-elle là pour commémorer la mort d'un individu ? Qu'est ce que cela signifiait ? J'eus ma réponse quand le reste du groupe me rejoignit, notre environnement s'entourant d'une lumière bleue, tout comme nos corps, semblant doués d'une magie alors inconnue. Je me sentais plus puissant, plus sûr de moi, comme si je savais que j'étais l'un des élus, l'un de ceux qui sauverait le monde. Ce lieu semblait attendre depuis longtemps que les bonnes personnes s'y rendent, celles qui pourraient lui donner ce qu'il lui manquait depuis des siècles et des siècles. Le cristal qui était jusqu'ici fiché dans ma chair en sortit sans que je ne sente aucune douleur. Il lévita jusqu'au socle dans lequel il se plaça et les murmures incompréhensibles qu'il émettait avant devinrent des mots, des mots appartenant à la langue commune. « Mortels, il y a longtemps, les Ætheri ont osé se livrer à une guerre de pouvoir contre le créateur de ce monde. Aujourd'hui, seul ce dernier peut encore le sauver. La magie se meurt, la nature se meurt, et jour après jour, la fin de l'Humanité se rapproche. Les Dieux sont impuissants, les Maîtres du temps sont impuissants, vous êtes tous impuissants. Seuls lui pourra rétablir l'équilibre détruit. Les explications viendront, je vous le promet, mais le temps presse. Il vous faut trouver le plus ancien des Ridere, une créature au visage ridé par les millénaires, reposant quelque part au creux de ces montagnes. Déposez le cristal en son sein et il vivra pour accomplir le premier acte qui sauvera votre monde. Sinon, vos prières seront à jamais vaines et vous disparaîtrez jusqu'aux derniers. ».

954 mots

Explications =3:
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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Aaliah Z'Odra
Ven 25 Juil 2014, 23:57



Lisseth n’était pas très fière de sa couardise, mais le dragon était tout de même imposant et impressionnant. D’habitude, sa mère n’était jamais très loin pour intervenir et elle se sentait bien plus en sécurité. Ici, elle était seule… ou presque. La fillette n’osa pas lever les yeux pour regarder ce qui se passait de peur d’attirer l’attention du vilain dragon. Des bruits de pas humains la firent toutefois stoppés ses pleurs et elle tenta un redressement de tête pour voir qui s’approchait. Ses yeux rougis par les larmes purent contempler une femme aux jolis minois, mais à l’air peu sympathique. Le ton employé pour lui adresser la parole fut d’ailleurs aussi aride que le continent était glacial. Lisseth émit un couinement terrifié lorsque l’inconnu lui fit remarquer que ses pleurs risquaient d’attirer le dragon et qu’elle se ferait manger. Toutefois, la menace s’avéra efficace car la fillette fit l’effort de contenir ses dernières larmes. Seuls les plus forts survivaient paraissait-il et effectivement, elle n’avait pas encore acquis la force nécessaire pour affronter de puissants ennemi. Elle apprendra et elle en acquerra. Oui, un jour elle deviendrait forte, mais pas maintenant. Parce que là, elle n’avait pas encore beaucoup de muscle et elle ne possédait pas le secret pour devenir forte d’un claquement de doigt. Faisant fi de l’étrange remarque du jeune garçon ─ dont elle ignorait s’il s’agissait d’un compliment ou non ─ elle se redressa sur ses jambes et quitta sa cachette. Elle resta toutefois timide dans ses gestes, s’assurant d’abord que le dragon était assez éloigné d’elle pour ne plus revenir à la charge et récupéra discrètement son épée pour se défendre si nécessaire.

Lisseth assista à une scène incroyable où elle ne comprit pas tout à cause de la complexité apparente de la bataille entre les deux adultes et l’animal. Cependant, force était de constater que le dénommé Kallen semblait être capable d’exercer une certaine emprise sur ce dernier. La fillette frotta ses yeux, chassant la glace que ses larmes avaient formée pour mieux contemplé le phénomène ; consternée. Le dragon ne semblait plus avoir envie de les manger, même s’il restait impressionnant et effrayant. Kallen leur proposa une idée dingue… et encore, le mot était bien faible en vue de ce qu’il avait en tête ! Un tour en dragon pour rejoindre la stèle. Elle resta béate un instant. Il était sérieux, réellement ? L’idée était folle, mais Lisseth n’avait pas vraiment le choix que de suivre le mouvement. L’idée de restait en solitaire lui semblait bien plus fou encore. La fillette s’accrocha aux écailles comme une moule à un rocher, sans élégance apparente mais avec efficacité, même si elle ne put contenir quelques cris d’angoisse à chaque respiration du dragon. Les siens n’étaient pas plus à l’aise, transporter dans les pattes de leur monture qui quelque instant auparavant, avait tenté de les boulotter.

Aussi, Lisseth fut soulagée lorsque les pattes du dragon touchèrent une espèce de plateforme et que ses amis délestés un peu plus tôt la rejoignirent. Elle avait des crampes aux mains à s’être tenue aussi fermement à la peau du reptile ailé et tapa ses gants l’un contre l’autre pour tenter de faire circuler le sang à nouveau dans ses veines gelées et douloureuses. Elle vu le fé observer l’étrange stèle qui trônait au centre de tout et surtout le mystérieux socle auquel il semblait manquer quelque chose. Intriguant était le mot qui convenait. Elle suivit le pas du groupe et rejoignit Kallen provoquant aussitôt une étrange lumière bleuté. C’était joli, mais pas vraiment rassurant, encore que, cela ne semblait pas les affecter. Elle leva un regard interrogateur au meneur de la troupe afin d’obtenir une réponse sur ce qui se passait autour d’eux. Elle étouffa un cri terrifié entre ses gants qu’elle plaqua sur ses lèvres gercées lorsqu’elle vit un cristal bleu s’arracher de la peau du fé pour venir se loger dans le socle. Elle n’eut pas le temps de lui demander s’il cela était douloureux qu’une étrange voix s’éleva. Ils devaient retrouver une créature au monstrueux visage, le plus ancien apparemment et le faire vivre à l’aide de la bleue. Et bien sûr, plutôt que de leur indiquer la direction de son repos, la voix les invita à chercher aux creux des montagnes. Pratique !

Malgré cela, elle se mit à chercher après le repaire de la créature, avec attention d’abord, plus avec moins d’espoir. Les montagnes étaient grandes et le froid ne l’aidait pas à se concentrer. Fatiguée, elle s’adossa une paroi enneigée pour se reposer un instant avant de reprendre les recherches. Lisseth ne restait guère longtemps dans cette position car elle se retrouva rapidement sur les fesses, passant à travers ce qui s’avérait être un simple rideau formée par la neige et le vent. Elle regarda les murs rocailleux autour d’elle, s’interrogeant alors si elle était dans la bonne grotte ou pas. Tremblotante, elle fit quelques pas, fronçant les sourcils pour mieux distinguer le fond. Elle put heureusement compter sur la dragonne Leonith pour éclairer la grotte d’un coup d’éclair grondant qui ricocha contre les parois en faisant voler des éclats de pierres. La lumière fut brève, mais suffisante pour identifier le visage défiguré de l’une de ses horribles créatures.

« J’ai trouvé un Ri… une créature toute moche ! » héla-t-elle la troupe en sortant de la grotte aussi vite qu’elle n’y était rentrée. L’idée de rester seule plus longuement avec le monstre ne lui plaisait guère. Si c’était le bon, il ne pourrait revenir à la vie sans le cristal de Kallen, mais elle préférait éviter de prendre des risques inutiles...


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[EVENT] Partie II. Le continent des glaces CLDAsI2

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Sam 26 Juil 2014, 02:34

Une fois arrivée, Hayina observa les personnes qui l'avaient rejointe tour à tour, se réunissant autour d'un homme qui semblait être le seul à savoir ce qu'ils faisaient tous ici. Elle attendit qu'une dernière personne arrive jusqu'à eux —un homme qui avait l'air assez puissant et qui ressemblait à un humain, puis la personne qui les réunissait prit enfin la parole.

Il leur expliqua que, tout comme eux, il avait été guidé jusqu'au continent des glaces, mais qu'il avait un rôle plus important qu'eux tous, puisqu'il devait leur servir de guide à tous. Le fait de mettre son sort entre les mains d'un inconnu n'enchantait guère Hayina. Mais elle s'inquiéta encore plus quand il commença à parler du lieu que leur groupe devrait atteindre; à l'entendre, c'était presque peine perdue. Pour retrouver un peu d'optimisme, l'orisha jeta un regard à sa louve : elle observait tous les membres du groupe, tous les sens en alerte, comme si elle s'attendait à ce que l'un d'eux s'attaque à son amie. Mais elle semblait être dans son élément : elle accueillait le vent lourd de neige avec joie, lui semblait-il.


-Eh bien c'est un discours très engageant!

*Oh, quelqu'un qui a du répondant…* Hayina eut un sourire en regardant la personne qui avait été le seul à répondre. Mais le temps n'était plus à l'écoute : le fé dénommé Kallen se mit en route sans les attendre, comme s'il se fichait de savoir si l'on allait le suivre ou non. Plusieurs personnes se mirent aussitôt à le suivre; Hayina leur emboîta le pas et jeta un regard à une femme qui ne semblait pas enchantée par ce voyage : elle restait immobile, et bientôt, elle fit demi-tour et s'éloigna d'eux tous. L'orisha, quant à elle, était allée trop loin pour reculer. De plus, la perspective de percer un secret qui avait l'air important l'intéressait grandement. Elle espérait juste qu'il vaudrait la peine qu'ils se donneraient pour le trouver…

Hayina se retourna ensuite vers le groupe. Elle regarda avec curiosité les deux personnes qui avaient un visage enfantin. Etaient-ils réellement jeunes ? Elle espérait que non.
*Au moins, il y a cet homme qui est rassurant*, pensa-t-elle en se tournant vers le chaman. Il avait vraiment l'air d'être quelqu'un d'important. D'ailleurs, la démone semblait également avoir une grande confiance en elle, mais Hayina préférait rester à son écart : les races maléfiques ne lui inspiraient pas confiance.

Le groupe marcha en silence pendant un moment. Hayina les suivait en grelottant, accélérant la marche un maximum. Elle avait juste hâte d'être arrivée. Et si le secret serait la clé pour arrêter la disparition de la magie ? Pourrait-il renverser les choses ? L'orisha sentait qu'il s'agissait de quelque chose d'important, mais elle se demandait à quel point.
*Quel fichu pays, quand même… qui pourrait vivre dans un lieu aussi hors…oh, c'est un dragon, ça.* L'orisha leva les yeux sur la créature qui venait d'alerter tout le groupe.

Il s'agissait d'un énorme dragon de glace. Il se dirigeait vers eux, semblant vouloir en découdre. Nymeria grogna, attendant de suivre l'orisha, et celle-ci dégaina son fléau. Mais le dragon ne reporta pas son attention sur elle : il se dirigea vers l'enfant qui fuit, puis vers les deux démons… qu'il ne jugea pas bon d'attaquer. Pourquoi ? C'était une chose inexplicable. Quoiqu'il en soit, le dragon, détournant son attention d'eux comme s'ils venaient de devenir invisible, il se tourna plutôt vers le chaman, qui se précipita pour l'emmener à l'écart du groupe. Comptait-il réellement le vaincre tout seul ?

D'instinct, l'orisha courut vers le chaman pour l'aider. Ce dragon avait l'air redoutable, mais ils étaient assez nombreux pour détourner son attention et en tirer profit. Kallen et Nymeria coururent vers lui en même temps qu'elle, prêts à en découdre. Hayina réfléchissait à toute allure pour savoir où frapper; elle n'avait aucune idée des faiblesses physiques des dragons, à part leurs yeux, peut-être. Elle ne savait pas où frapper. Mais elle n'aurait pas de choix à faire : soudain, le dragon se tourna vers le fé et s'affaissa vers le sol, comme s'il s'avouait vaincu. L'orisha crut d'abord qu'il voulait prendre son élan pour s'envoler, mais la créature restait immobile.


« Hé ! Venez tous ! Je sais que ça a l'air dingue… mais je pense qu'il peut nous conduire à la stèle ! »

D'abord surprise par ce qu'il disait, Hayina décida de ne pas se poser plus de questions et lui fit confiance. Elle le suivit jusqu'au dragon et l'imita quand il… monta dessus. Cela lui paraissait fou, mais le dragon ne bougeait toujours pas : il était évident qu'il était sous contrôle. La question restait de savoir par quoi, ou par qui. Mais l'important était d'abord d'arriver à leur destination.

Nymeria eut bien plus de mal à monter, et à tenir. Néanmoins, elle tint bon pendant tout le voyage, et elle sauta la première sur le sol quand le dragon atterrit dans ce qu'il semblait être leur destination. Il s'agissait d'un large plateau en plein milieu des montagnes enneigées, au milieu duquel trônait une stèle. Hayina n'eût pas le temps de tergiverser pour deviner son utilité : quand le groupe arriva près d'elle, ce fut comme si elle s'activait, et Hayina se sentit curieusement renforcée. Mais il y eut plus impressionnant; soudain, elle remarqua que, de trois personnes, un cristal sortait. Ils s'éloignèrent tous de leur poitrine et lévitèrent jusqu'au vieux socle. C'était curieux et inquiétant, mais l'orisha était tellement bouche bée devant ce spectacle qu'elle abaissa sa garde.
*C'est certainement grâce à ces cristaux que le dragon ne les a pas attaqués… mais pourquoi ces gens l'avaient-ils, contrairement à nous…?*

Soudain, Hayina sursauta en entendant une voix provenant du socle. En résumé, il fut dit que seul le Créateur du monde pouvait tout arrêter, et qu'il s'agissait d'une apocalypse. En gros. Et pour finir, il déclara la seule chose concrète aux yeux de Hayina : il leur fallait trouver le plus vieux des Ridere et le réveiller pour qu'il accomplisse un acte pour empêcher la fin de la magie. L'orisha avait déjà entendu parler des Ridere, mais seulement en des termes de destruction. Désorientée à l'idée que ces créatures invincibles pouvaient aussi faire le bien, Hayina se dit qu'ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Il faudrait qu'ils trouvent le bon Ridere, et ce ne serait pas forcément une chose simple. Décidée à enfin prendre les choses en main, ne pouvant supporter qu'un homme à l'air frêle les dirigeait tous, Hayina réfléchit à la meilleure façon de procéder, puis elle déclara :

« Ecoutez. Je propose qu'on se sépare en groupe de deux pour trouv… »

Mais l'orisha ne termina jamais sa phrase : alors même qu'elle avait commencé à parler, l'enfant —qui avait de plus en plus l'air d'être réellement jeune, partit seule pour rechercher des Rideres. Enervée par le fait de ne pas avoir pu s'imposer correctement, Hayina s'éloigna à son tour du groupe en grommelant, accompagnée par Nymeria, dans la direction opposée à l'enfant. Elle évita de trop s'éloigner du groupe et se mit à inspecter tous les rochers qu'elle voyait. Néanmoins, rien n'y faisait : plus l'orisha marchait, moins elle avait l'espoir de trouver le Ridere et plus elle s'énervait. Elle avait froid, elle était fatiguée et elle ne savait toujours pas si sa venue dans le continent s'avérait vraiment utile.

« J'aurais mieux fait de rester à Megido… je suis certaine que la ville tourne moins bien sans moi… »

Alors qu'Hayina se plaignait en tournant autour d'un rocher, elle entendit soudain quelqu'un crier quelque chose. Elle ne comprit pas ce que la femme avait dit, mais elle devina qu'il fallait la rejoindre. Satisfaite à l'idée d'arrêter un moment ses recherches inutiles, la jeune femme fit demi-tour et courut jusqu'à l'origine de la voix. La toundra estompait toutes les silhouettes à seulement des dizaines de mètres; elle s'aperçut soudain qu'elle s'était trop éloignée, et si cette personne n'avait pas parlé, cet éloignement aurait pu s'avérer très fâcheux pour Hayina… l'odorat de la louve avait ses limites, surtout dans un climat aussi chaotique. L'orisha finit par atteindre le lieu : c'était l'enfant qui avait parlé. Apparemment, elle avait trouvé une grotte, avec, certainement, un Ridere endormi à l'intérieur. Peut-être celui qu'ils cherchaient… ou peut-être pas, auquel cas leur situation pourrait devenir très vite critique. En se tenant devant l'entrée, l'orisha s'arrêta et déclara :

« C'est drôle : à chaque fois que je suis allée dans une grotte, j'ai rencontré une plaie qui voulait m'empêcher de sortir. Si j'y entre la première, je vais vous porter malchance, je le sens. »

Car à chaque fois qu'elle devait aller dans une grotte, elle les détestait un peu plus. Déjà, sa claustrophobie la rattrapait; mais elle savait aussi d'expérience qu'il n'y avait rien de bon qui se terrait là-dedans. Néanmoins, elle savait qu'elle devrait y entrer avec les autres pour juger de l'ancienneté du Ridere, mais il lui fallait un peu de temps pour digérer l'information…

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Mer 30 Juil 2014, 09:12

« Woo ! ». Mickey était ravi, transi, fasciné, et par-dessus tout, il avait froid. Mais on n’aurait pu trouver plus content que l’enfant en cet instant ; perché sur le dos d’un Dragon des Glaces, les bras dressés en l’air, et les larmes arrachées par le vent glacial formant un filet gelé sur ses joues. Son cœur battait la chamade alors que ses yeux filaient d’un endroit à un autre sans réussir à s’accrocher. Voler, il connaissait, mais jamais à cette hauteur, jamais à cette vitesse, et pas par un temps aussi violent. De là où ils se trouvaient, ils dominaient la tempête, jugeaient de haut les terres givrées du Continent. Pourtant, avant de partir, le Démon avait froncé les sourcils. Le reptile légendaire, qu’il croyait aussi indomptable et imprévisible que sa maitresse, avait courbé l’échine devant son futur déjeuner. Ca n’avait aucun sens, vraiment. Même si ça prouvait une fois de plus que personne ne pouvait simplement égaler Mitsuko, il ne pouvait qu’être déçu de la grande bête. Peut-être que c’était une technique, mais il en doutait fortement. Il n’y avait que la Dame en Rouge pour concevoir des plans aussi machiavéliques. Au début, donc, il avait suivi sa maitresse sans poser de question, en jetant un regard chargé de reproches au Dragon qui acceptait des amis d’Anges sur son dos. Mais dès qu’ils avaient décollé, ce sentiment s’était rapidement dissipé, balayé par les bourrasques violentes que produisaient les ailes membraneuses du titan. C’était si fantastique et si nouveau qu’on ne pouvait qu’oublier un instant son rôle de Héros, de sauveur du monde connu, pour ne conserver que son éternelle âme d’enfant. Il riait à chaque fois que le reptile tressautait sur un courant ascendant, poussait de petits cris satisfaits à chaque virage trop prononcé. À peine une minute s’était écoulée qu’il avait pris sa décision : Plus tard, il aurait un dragon à lui pour aller de ville en ville. À moins qu’il ne le mange avant. Peu importe, ça n’avait pas d’importance, l’un comme l’autre paraissaient prometteurs.

Lorsque la titanesque créature se posa, il ne put s’empêcher de laisser s'échapper un soupir de déception. C’était ainsi, se consolait-il, avant le plaisir passait le devoir, et jusqu’à preuve du contraire, il était encore en croisade contre le mal. Gonflant la poitrine, il jura de ne plus se laisser corrompre par l’amusement. Du moins, presque jamais. Rarement. Une fois par jour, maximum. Il haussa les épaules. Après tout, il verrait bien sur le moment. Après une glissade plus ou moins contrôlée sur la surface membraneuse des ailes du Dragon, il se retrouvait de nouveau les pieds sur terre, enfoncés d’une bonne vingtaine de centimètres dans la neige glacée. Si ses bottes le protégeaient efficacement de l’humidité et des engelures, il avait tout de même les orteils gelés. Tâchant de paraitre aussi masculin et viril qu’il le pouvait, il se mit à sautiller sur lui-même pour faire circuler le sang et réchauffer comme il pouvait la plante de ses pieds. Un regard en coin vers la Dame en Rouge le ramena cependant rapidement à l’ordre. Elle n’avait pas froid, elle. Et c’était surement parce qu’elle refusait à la neige le droit de l’importuner. Usant de sa concentration, il entreprit de faire pareil. Sans rencontrer un franc succès, il arrêta tout de même de se dandiner. Au même moment, un cristal se détachait de son repas pour aller s’adresser au groupe. Mickey du se faire force pour réprimer un rire moqueur. Mitsuko, impuissante ? Ha, ce caillou n’y connaissait décidément rien. Comme le reste du groupe, d’ailleurs. Qui allait écouter un morceau de roche mal dégrossi ?

Quelques minutes plus tard, et parce que visiblement, le cristal en question en savait long sur leur mission – qu’il n’avait lui-même pas vraiment saisi – il donnait un coup de pied dans la neige en grommelant. Il ne comprenait pas pourquoi ils n’étaient pas tous repartis à dos de Dragon ; non, à la place, il avait fallu que chacun parte de son côté en cherchant quelque chose. Tout ce qu’il attendait, c’était le moment où le guide finirait par exaspérer suffisamment sa maitresse pour qu’elle le laisse s’en occuper. Tout ce qu’il fallait, c’était trouver ce « Ridere », peu importe ce que ça pouvait être. Un éclair de génie traversa le garçon. Peut-être que c’était mangeable. Non ! C’était forcément mangeable ! Que pouvait-on chercher dans une tempête de neige si ce n’est des provisions pour tenir le coup ? Ses yeux brillèrent d’une lueur retrouvée. Il fallait qu’il le trouve en premier. Soudain animé d’une motivation hors-norme, il se mit à étudier chaque grotte aux alentours, tricotant de ses petites jambes pour aller de l’une à l’autre. Mais malgré ses efforts, la découverte fut faite par la petite fille dont il s’était moqué un peu plus tôt. Hors de question qu’un ami des Anges profite du succès de l’opération. Haletant, transpirant, Mickey donna le meilleur de lui-même pour parvenir à la grotte avant les autres, et s’y engouffra en bousculant presque la gamine. « Je vais l’avoir ! Je vais l’avoir ! ». En découvrant la créature et son sourire macabre, il ralentit cependant, et finit par s’arrêter à quelques pouces de son visage, en l’étudiant avec méfiance. On aurait dit un humain trop mur, ou pourri. Sans nul doute, c’était impropre à la consommation. L’air dévasté, il reparti dans la direction inverse, et en passant de nouveau à côté de la jeune fille, lui confia, dépité : « C’est pas la peine… On pourra pas le manger. ».

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[EVENT] Partie II. Le continent des glaces

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