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 [EVENT] Partie I. Avalon.

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Sam 21 Juin 2014, 13:53

Un éclat fugace passa furtivement dans le regard du strige qui, hochant l’échine en un imperceptible acquiescement, s’insurgea à la suite de la putschiste. Ils étaient cinq, deux hommes et deux femmes à ses côtés, à filer dans la nuit embrasée, tranchant les chairs qui passaient à leur portée sans trop s’attarder à vérifier si la mort s’en suivait, évitant avec l’agilité du lynx les traits de feu meurtriers qui tentaient d’entraver leur percée.
Dans le sillage des bourrasques que provoquaient leur meneuse, Lokys sautait le précipice formé par deux toits espacés au-dessus d’une artère  lorsqu’un sifflement à son oreille le fit se dévier de la trajectoire d’une flèche argentée. Et de cinq, ils ne furent plus que quatre à arriver face à la maisonnée providentielle. La toisant du haut de leur estrade pendant qu’Hannah leur expliquait le subterfuge, le vampire observait les environs d’un œil calculateur... Une désagréable impression le démangeait depuis leur entrée en ville... Ce passage ne devait certainement pas être inconnu des forces armées de la cité, et pourtant ni créature, ni garde n’en protégeait l’accès ? Terriblement silencieux, il considéra longuement la Déchue aux cheveux d’argent, mu par un doute intuitif dont il n’aurait su définir l’origine, mais ses vaticinations furent précocement interrompues par une soudaine pression sans pareille.

Resserrant sa poigne sur la garde de son arme, le ténébreux fit quelque part vers le rebord du toit, réduisant la distance qui le séparait du puissant éphèbe qui venait de leur apparaître pour mieux le dévisager d’un mélange de fascination et de démence. Le passage secret venait brusquement de gagner en crédibilité, la prestance et l’harnachement de cet hère ne laissant aucun doute quant à son importance.
« Si l’un d’entre vous décide de la suivre, c’est moi qui vous étête... » Proféra-t-il soudain d’un ton implacable, sans détourner le regard de son ennemi tandis que l’une des deux femmes qui l’avaient suivi venait de s’éclipser. Mais déjà, la seconde s’approchait à son tour du rebord, ses mèches rougeoyantes flirtant avec l’épaule de Lokys tandis qu’elle penchait la tête en observant le Damné, ce dernier demeurant curieusement muet, comme s’il attendait un signe. La main de la guerrière enserra soudain son bras, déversant en lui un flot d’émotions diverses, une confiance infinie, une insidieuse euphorie, une appétence meurtrière comme jamais l’avait conquis. « Bien... » Son sourire finit de convaincre la Bélua qui d’un regard, s’assura que son pouvoir s’était transmis aux deux autres hommes de leur petit escadron. Soudain, l’Archange provoqua le signe qu’il semblait attendre... Et Lokys perdit la vue, ourlant davantage son sourire dépourvu de joie. « Mauvaise pioche... » Le colosse se jeta au sol, évitant la tanche horizontale qui menaçait de mettre à exécution ses propres paroles mais sa chute ne fut pas infructueuse, et tandis qu’il atterrissait dans un élégant amorti, son bras tenait haut, Ragnarozica érigeant vers le ciel son fil carnassier orné de sang... et de plumes. Un hurlement déchirant ponctua le bruit lourd que provoqua la rencontre de l’aile amputée avec le sol maculé. Les plumes en nuance de gris soulevèrent des volutes de cendres dont les particules disparaissaient parmi la pluie de fine gouttelettes écarlates qui s’échappaient du moignon béant du chef des armées.
Toujours réduit à la cécité, il ne put malheureusement admirer celui qui poursuivit son œuvre en assénant une deuxième vive frappe à ce corps sculpté, mais une autre priorité tout aussi cossue survint soudain... Éventrant le mur de fumée, l’immense silhouette ondulante d’une bête reptilienne fondit sur lui. À son tour, il sentit une écrasante poigne dentée se refermer sur sa cuisse tandis qu’il cherchait à se soustraire à l’envahissante présente des multiple têtes. Un sifflement l’avertit alors de la venue impromptue d’un projectile, qui à dessein ou non, se trouva profondément fiché dans l’abdomen du monstre. Lokys put dégager sa jambe qui s’engourdissait significativement... Du poison... S’ils n’allaient pas être fatals, ses effets n’en étaient pas moins abrutissant mais le guerrier ne pouvait se permettre d’y succomber.

N’attendant pas de voir si la flèche avait percé le cœur, ses deux mains vinrent saisir son arme qui dessina les formes d’un élégant pentagramme dans le maelstrom indistinct des ramifications de têtes, délivrant un passage direct vers le poitrail dénudé du monstre au sein duquel Ragnarozica s’empala de moitié. Dans un dernier rugissement strident, la bête s’effondra en entraînant son assaillant au-dessus d’elle et le déviant avec une honteuse providence de la trajectoire d’une arme revancharde...
Se retournant avec souplesse, Lokys reprit une position plus digne tandis qu’il faisait ne nouveau face à l’Archange. Jamais il n’avait senti autant de haine irradier d’un être...
« On a perdu quelque chose ? » Susurra-t-il onctueusement, nourrissant l’ire du Déchu dont il se délectait âprement. Le vampire crut entendre son adversaire lui retourner le compliment avec une faiblesse perceptible dans la voix... il est vrai que tout amoché qu’il était, le puissant guerrier maintenait son sens entravé... Peut-être tentait-il même d’emmurer complètement sa perception du monde mais le peu d’énergie qui lui restait ne l’y autorisait probablement pas. L’être se trouvait à nouveau entre eux et leur objectif, et Lokys sentit encore la présence de l’Ombre et de l’un des deux hommes à l’opposé de leur adversaire, le privant de toute fuite.

Tout se passa très vite. La lame d'obsidienne dévora en un éclair la distance qui les séparait, scindant le versant interne de l'aile restante qui s'étendait, menaçante, et les deux épéïstes virent en un instant leur position interchangée.

Un bref rire ponctua l'enfilade. Portant sa main blafarde à ses lèvres, Lokys y perçut son sang pour mieux s'en délecter.
« Il s'en est fallu de peu... » La Bélua chancela dans son dos, sans qu'il ne lui daignât un regard, et s'effondra, transpercée par le coup du général qui devait normalement lui échouer.  

Quel admirable persévérance, quelle impétuosité... Lokys ne pouvait s’empêcher de trouver cet être... fascinant... Quel dommage qu’il faille priver le monde d’une telle perle de la guerre, il en aurait presque souhaité l’épargner...


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Mitsu
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Mitsu
Mar 24 Juin 2014, 12:19


[EVENT] Partie I. Avalon.  - Page 2 202069PNJHannah

Hannah observa l'homme qui était étendu au sol. Les déchus n'étaient plus ce qu'ils avaient été jadis. Pas qu'elle remettait en cause la puissance de leur groupement, simplement qu'un si haut dignitaire n'aurait sans doute pas pu trouver la mort ainsi des années en arrière. Pourquoi être venu ici seul, en plus de cela ? Il était le chef des armées. N'avait-il plus aucun homme à commander ? L'ange déchue se posait des questions, se demandant si la cité même méritait d'être sauvée. La gangrène semblait l'avoir trop atteint pour que l'on puisse reconstruire sans tout détruire. Peut-être était-ce cela la solution après tout ? Hannah fixa un instant Lokys avant d'enfoncer son épée dans l'archange déchu de façon à ce qu'elle soit sûre qu'il connaisse la mort. Elle connaissait trop les coups fourrés pour être encore capable d'en risquer un. Ne détournant pas les yeux du vampire pour autant, elle finit par dire doucement. « Je pense que cette ville n'a plus rien de bon. La plupart des déchus ont dû déjà partir... je parle de ceux qui soutenaient la précédente souveraine. Si je veux bâtir quelque chose d'intéressant, qui ne sera pas toucher par une épidémie de révolte, je dois le faire sur des bases solides. Jamais Avalon n'a été aussi instable. Détruisons la. ». C'était une décision complexe, mue par une réflexion précise. Mais il suffisait de faire le tour de la ville d'un regard pour se rendre compte qu'ils ne pourraient jamais gagner, ni eux, ni les déchus. Des créatures se trouvaient partout, il devait rester encore un archange en vie et les habitants n'en démordraient pas. Les deux parties étaient des plus puissantes et cela se trahirait par un échec des deux camps si l'objectif était de sauvegarder la ville. Alors que si le seul but était la destruction, leur force viserait les murs, les maisons, viseraient des objets sans se soucier des hommes. Et, bien sûr, dans chaque maison se trouvait des déchus qui fuiraient s'ils ne voulaient pas mourir enseveli sous les gravas. C'était une décision, sans doute la meilleure qui soit. Tant pis. La cité des elfes, Earudien, avait été détruite plusieurs fois sans que ces derniers jamais ne baissent les bras quant à la reconstruction du lieu. Elle ferait pareil, elle érigerait une nouvelle cité, débarrassée de sa vermine. En attendant, elle devait répandre sa décision dans ses rangs. Néanmoins, avant cela, elle affirma à Lokys : « Vous feriez un très bon chef des armées. Votre souverain doit être fier de vous compter parmi ses rangs. ». Puis, sans une parole de plus, elle tourna les talons afin de trouver la femme qui lui avait adressé la parole un peu plus tôt. Elle savait qui elle était et elle serait des plus utiles pour contribuer à la tâche qui serait la leur.

Hannah réussit à dévier la tête d'un serpent in extremis. Pour le moment, elle n'avait pas été blessée, ou quelques éraflures ici et là, mais cela restait léger. Une fois qu'elle aperçut Vanille, elle la rejoint. « Les plans ont changé, nous ne prenons plus la ville, nous la détruisons. Il me sera plus aisé de bâtir sur une base saine. Je sais qu'elle est votre force. Si vous souhaitez la mettre entièrement en œuvre, c'est le moment. ». S'attarder ici n'était sans doute pas une bonne idée. La déchue était sans doute sûre de ses hommes, mais jamais elle ne ferait confiance à la Dame des Abysses, jamais. Cela s'apparentait à souhaiter se suicider, purement et simplement. Aya avait dû croire en elle et en son amitié. Hannah ignorait ce qui avait bien pu se passer entre les deux femmes mais, aujourd'hui, il ne faisait aucun doute que les relations amicales avaient été oubliées. La déchue aurait d'ailleurs pu demander à Vanille de lui expliquer pourquoi elle était là aujourd'hui, ce qui avait motivé son geste, mais un bruit horrible se fit entendre, comme un craquement sinistre : le bruit d'une maison touchée en plein cœur par une magie trop puissante pour qu'un seul mur ne s'effondre. Non. Ce fut la demeure entière qui s'écroula. Dans le ciel se tenait à présent trois créatures au sourire affreux. Elles en souriaient pas, non, leur bouche était simplement taillée ainsi. Hannah en avait déjà entendu parler mais elle ne se rappelait plus réellement ce que l'on disait sur eux. Cela dit, dans son esprit, comme si ses plus anciens instincts remontaient, elle les visualisa comme un grand danger, danger qui se manifesta quand de la magie de couleur bleu s'abattit sur une personne qui disparut littéralement. « Hum... ». La zone devenait dangereuse...

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Mar 24 Juin 2014, 16:26


Vanille sourit. Les bras croisés, loin d'être préoccupée par tout ce qui se passait, elle paraissait calme et sereine. Muette, elle ne précisa pas à Hannah qu'elle n'avait jamais eu l'intention d'aider à la prise de la ville mais qu'elle comptait, depuis le début, répandre la destruction sur son passage. Au moins les gens avec qui elle se battait ne lui tiendraient pas rigueur de ces faits et gestes. Non pas que l'opinion des autres l'intéressait. Peut-être juste qu'on apprécierait son œuvre. « Des Rideres. » souffla la jeune femme en dévisageant les créatures qui venaient d’apparaître dans les décombres de ce qui fut autrefois une maison. « Ils semblent nous dire qu'il est venu l'heure de partir.» Il était inutile de jouer avec ces choses là. Elles avaient un sens de l'humour déplorable et avaient la fâcheuse manie de réduire en cendres ce qui se dressait face à elles, en plus de tuer tout ce qui passait. « Ma chère Hannah.» murmura la Sirène, toujours aussi souriante et tranquille. Pensive et rêveuse, elle était perdue dans la contemplation des environs. La ville était à feu et à sang. Le bois brûlait, les flammes crépitaient, les gens hurlaient. C'était magnifique et délicieux. « J'ai entendu vos interrogations silencieuses à mon sujet, dont vous n'êtes pas dupe.»  Ceux qui se prévalaient comme grands devaient connaître les visages importants. « Cette question est vieille comme le monde. Pourquoi. Pourquoi ai-je décidé de jeter aux orties une vieille amitié pour rejoindre le camp adverse ? Pourquoi suis-je là, à aider à la destruction de la Capitale d'une Reine qui fut mon amie ? Pourquoi pourquoi ? » Malgré son visage d'ange et son sourire avenant, il y avait quelque chose de froid et distant dans son attitude, pour ne pas dire glacial. Doucement, elle haussa les épaules. « Ma réponse est simple. Pourquoi pas ? » En amitié comme en amour, la Dame des Abysses demeurait libre. Elle faisait ce qu'elle voulait. Ces sentiments et ces attaches ne rimaient à rien. Certains diraient qu'il s'agissait de trahison. Pour Khæleesi, il n'en était rien. On ne pouvait duper ou tromper ce dont on se fichait. « Je suis d'humeur miséricordieuse alors voici un conseil : envolez-vous. Ou tout du moins, retenez votre respiration.»

Vanille s'envola en un battement de cils et s'élança haut dans les airs, jusqu'à se stabiliser. Elle surplombait ainsi Avalon et son architecture. Elle sourit davantage. Les personnes présentes risquaient de ne jamais oublier ce qui allait se passer. Celles qui survivraient, s'entend. La Reine ferma les yeux. Concentrée, elle rassembla toute sa puissance et sa folie destructrice dans les dons propres à son statut. Elle était la Dame des Abysses, maîtresse des eaux et des vents marins. La perle nichée au creux de sa gorge était d'un délicat blanc nacré, et grâce à elle, elle avait un lien privilégié avec les mers et les rivières. Elle était celle qui pouvait déchaîner l'élément aqueux et c'était bien ce qu'elle comptait faire en cette charmante soirée. « Qu'est-ce que … » bredouilla un Déchu. Interloqué et anxieux, il observait la rivière éternité. D'ordinaire si paisible, elle remuait et grondait au rythme des vagues incessantes et de plus en plus grandes qui la balayaient. « La rivière est en crue ? » s'étonna un autre. « Créatures stupides et ignorantes … » soupira Vanille qui entendait les paroles idiotes des habitants d'Avalon. Des bourrasques violentes et à la saveur de sel se mirent à souffler sur la ville, assez proche des côtes pour que l'Ondine fasse mouche. Elle amplifiait d'ailleurs la virulence des vents par son contrôle de l'air, tout en se protégeant dans une bulle impassible. L'onde de la rivière éternité se faisait toujours plus vive et démente. Puis les flots se soulevèrent, voile immense et impressionnant qui cachait même la lueur de la lune et des étoiles. Il y avait plusieurs vagues et toutes s'approchaient de la Cité des Déchus, sur qui elles finirent par s'abattre avec une hargne extrême. Durant un instant, on ne vit d'ailleurs plus rien d'Avalon, noyée sous les eaux de la rivière. Elles engloutirent quelques bâtiments, submergèrent les corps et emportèrent les débris et les dépouilles. Les vagues se formaient et s'écroulaient aussitôt, pour détruire toujours plus.

Cela dura trois ou quatre minutes, peut-être cinq.  Puis l'eau s'en alla doucement après avoir rempli sa triste besogne. Avalon ne ressemblait plus à grand chose. Le feu s'était évidemment éteint, à part quelques décombres de ci ou de là, qui se consumaient en silence. Vanille tomba au sol dans un rire. Accroupie, elle reprenait son souffle, même si elle ne parvenait pas à arrêter de rire, à cesser de se moquer. Elle avait vu ce qu'elle avait fait et cela l'amusait grandement. C'était bien la première fois qu'elle faisait quelque chose comme cela. Bien entendu, elle avait déjà laisser s'exprimer son indifférence pour la vie dans la colère des eaux. Seulement, cette fois-ci, elle avait modifier les paysages. Le nord du continent naturel avait été modifié par ces soins. La rivière éternité avait creusé son lit de l'autre côté d'Avalon et continuait sagement sa route, comme si de rien n'était. La Sirène laissa son regard vagabonder, à la recherche des Rideres. Elle ne les voyait pas, mais ils ne devaient pas être bien loin. Lentement, la jeune femme se releva. Tout était calme, même si la vie et l'agitation reprenaient de plus belle. Une fois n'est pas coutume, Vanille sourit. D'un pas félin et élégant, elle traversa les rues délabrées de la cité. Les cliquetis de ses talons résonnaient dans les allées vides et humides. L'eau ruisselait encore au sol.

Après tout … Tout acte de création est d'abord un acte de destruction. Vanille tourna les talons en entendant un gémissement. Des gens se remettaient doucement de l'attaque. La Sirène sourit. « Hum. Passez une agréable journée.» Elle pencha la tête sur le côté et rit tout bas, avant de s'en aller sans le moindre regret. Oui, elle s'était bien amusée.

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Mer 25 Juin 2014, 02:04

Mais l’homme si éloquent ploya face à son destin d’une bien peu élogieuse manière. Le silence avait ceint ses dernières paroles dans sa gorge, et sous la lame de la rebelle ailée, le fier général des armées exposa son ultime visage en une expression éternelle...

Lokys retrouva l’usage de la vue presque instantanément. L’écran d’ombre s’étiola sur la toile orangée des édifices enflammées, puis il put contempler son adversaire qu’il n’avait tout au plus qu’entraperçu. Longuement, il observa ce regard qu’il n’était pas prêt d’oublier, un mélange de désespoir et de résignation, une amère sérénité dans l’acceptation forcée de la défaite.
Les paroles de Hannah ne le tirèrent de sa contemplation que lorsqu’elle parla de destruction. Couvrant d’un regard circulaire les environs, le vampire ne put s’empêcher de songer que c’était peut-être également le dessein de leurs ennemis au vu de leur savante mais ravageuse préparation. Leur petite entreprise valait-elle l’engloutissement de la cité afin d’être enlisée ou bien l’orgueil des Déchus était tel qu’il ne les autorisait pas à se laisser conquérir, quitte à y perdre toutes leurs possessions... D’après l’unique damnée qu’il connaissait, ce n’était très sincèrement pas impossible...


« Cela va de soi... » Répliqua le ténébreux sans une hésitation aux mots dont le gratifia la putschiste. L’ombre d’un sourire passa sur son visage, maigre admonestation de reconnaissance dans l’effervescence de la bataille... Peut-être se reverraient-ils, mais pour l’heure, la guerrière le délaissa avec les deux derniers soldats qui n’avaient pas rencontré le fer du vaincu. « A trois, notre impact sera moindre. Vous allez parcourir les rues et répandre le message : la ville est perdue, tout doit brûler  avant l’aube. Allez ! »

Le bicentenaire observa les deux hères acquiescer et s’en retourner vivement, puis il rengaina Ragnarozica, s’apprêtant à partir à son tour quand il sentit soudain la morsure glacial du froid s’emparer de ses membres... Une sensation qu’il n’avait connu depuis un siècle. Quelle était la puissante magie qui pouvait asséner le froid à un vampire ? La réponse bondit d’elle-même à son visage, et le jeune homme se jeta de côté pour éviter le coup d'une espèce d’humanoïde effroyablement froide cherchant à... le dévorer ? En tout cas, c’est ce dont cette bouche euphorique et informe semblait l’informer... Une terreur sans nom s'empara de lui, à raison sans doute, et dans un sursaut de perspicacité fortuite, il se jeta à travers un brasier proche, puis détala dans la rue qui s'ouvrait.
« Ce que c’est laid... » L’écho involontaire de ces mots murmurés s’échappa dans les airs au gré d’un vent... marin.
Le parfum des embruns lui fit froncer les sourcils mais avant qu’il eût le temps de se demander ce qui se passait, à nouveau la réponse se présenta d’elle-même. L’eau lui arrivait déjà au-dessus des chevilles, ses bottes de cuir commençaient à s’en imprégner.
« Je ne saurais vous porter... Il y a un clocher non loin, hâtez-vous ! » La voix soucieuse qui venait de l’interpeler appartenait à un ersatz angélique qui s’envolait déjà pour observer l’immersion de la ville qu’elle avait aidé à couler... littéralement.

Lokys repéra en un instant le clocher et commença à s’y diriger lorsqu’une pensée le rappela vers une maisonnée proche... La blondie qui l’avait suivi après son enrôlement à la hâte... il l’avait vue entrer ici, mais pas ressortir. Pris d’un élan altruiste qui se devait sûrement à l’idée qu’il se faisait d’un bon général soucieux de ses fidèles, et qui n’avait rien à voir avec la féminité de la belle qu’il ne considérait pas, au demeurant, différemment des hommes, il s’insurgea à travers la fenêtre brisée et la trouva, étendue, empoisonnée, à la merci des eaux. Les autres habitants semblaient avoir déserté les lieux, peu soucieux de leur invitée clandestine.

Sans attendre de savoir si elle était réveillée ni d’entendre son avis, il l’emporta sur son épaule puis sortit vivement du guêpier, avant de s’élancer le plus vite que le lui permettait son bras libre et son chargement jusqu’à la base du clocher. L’eau montait bien plus haut que les toits, mais la tour offrait peu de prise. Le vampire finit par trouver de quoi escalader jusqu’à environ mi-hauteur, quand à son plus grand soulagement, la marée stagna... La provenance de ce terrible pouvoir resta un mystère pour lui, son « alliée » des marées lui étant hors de portée de vue...

Lokys descendit une fois la décrue terminée... C’était fini. Au bout de l’horizon, l’aurore commençait à percer, signe qu’il lui fallait épargner les lieux de sa présence.

Les rues étaient vides quand il les arpenta calmement, transportant une Erza qui n’avait remué un cil depuis leur fuite de la maison. Près de la grande porte où il s’était dirigé, il aperçut plusieurs des siens, l’un des deux hommes qui l’avait suivi et qui le salua allégrement, puis la silhouette élégante de Hannah qui semblait ravie par la tournure des événements... Un tressaillement inquiet vrilla son impassibilité lorsqu’il constata l’absence de son amant, mais son allié arrivait déjà vers lui et aida ses pensées à se recentrer sur la priorité.

Déposant l’inanimé contre un mur qui semblait stable, il banda grossièrement sa blessure et contempla un instant ce visage baveux... elle semblait étrangement paisible malgré le poison qui la parcourait mais visiblement, elle n’en mourrait pas, puis il se dirigea vers la sortie en faisant signe à l’homme de le suivre.
Avant de disparaître dans les dernières ténèbres de la nuit, il se tourna vers la Déchue.
« Bonne chance à la future souveraine, vous aurez tout mon soutien... »

Les deux hommes disparurent avant que l’aube ne s’élevât.


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Jeu 26 Juin 2014, 13:25

Le soleil était à son zénith lorsque les yeux de l'endormie s'ouvrirent, observée scrupuleusement par un chat qui avait trouvé place sur sa poitrine. Le matou était couché, ses pattes proches du cou de la jeune femme qui le contempla un instant, plutôt perdue. En réalité, elle n'était pas encore perdue, non, il lui fallait juste assez de temps pour émerger de ce qu'elle pensait avoir été une sieste. Les yeux verts de l'animal se reflétaient dans le rubis des siens et ce dernier finit par bailler en se levant, étirant ses membres avant de s'asseoir. « Roupoupou ? ». Ce chat ressemblait réellement à celui qui était venu lui piquer son poisson quand elle avait rencontré Eerah la dernière fois à Megido. Néanmoins, elle se demandait si c'était bien lui. Après tout, selon son sens de l'orientation, même si ce dernier avait tendance à être légèrement bancale, Megido et Avalon n'étaient pas des villes très proches. Bon, et puis, des chats dans ce style là, il y en avait un peu partout, en réalité. « Bon allez le chat, dégage ! J'ai des trucs à faire moi ! ». D'ailleurs, qu'avait-elle à faire ? Bonne question. Se redressant, le chat valsa sur ses genoux, tombant sur le dos, les quatre fers en l'air, la fixant avec ses grands yeux, la tête légèrement penchée sur le côté. La jeune femme le regarda un instant puis finit par soupirer devant sa propre faiblesse. « Bon mais arrête de me regarder comme ça roo ! J'vais aller te chercher du poisson ! ». Son ventre gargouilla alors. « Ouais... de toute façon, moi aussi j'ai faim ! ». Attrapant le chat, elle le souleva comme un sac de patate. Un coup de patte, du sang qui gicle. « Aïe mais ça va pas non ! Saleté ! ». Le chat miaula, à présent libre de ses mouvements, sur le sol. « Bon ben va te faire cuir un œuf hein ! ». Aussi, la jeune femme commença à marcher en direction de la ville, le chat collé à ses talons, avançant en chœur avec ses pas.

C'est alors qu'Erza se rappela de la situation dans laquelle elle était avant de s'endormir. Mince. Le combat ! La guerre ! Tout ça ! Elle se mit donc à courir pour entrer de nouveau dans Avalon. Curieusement, la ville semblait quelque peu mouillée. Pourquoi ? Il avait plu pendant qu'elle ronflait ? Se retournant, elle vit le chat, qui avançait en équilibre sur un petit muret. Mais quel pot de colle celui-là. En tout cas, elle espérait qu'il ne s'agissait pas de Roupoupou, car, sinon, elle n'allait pas tarder à entendre le groupe de folles se ramener. Non non. Des chats noirs, c'était courant. La réprouvée trouvait, en tout cas, que les déchus avaient une salle tête. Que s'était-il donc passé ici ? « Hey vous ! Qu'est ce que vous venez faire ici ? Vous venez vous rire de notre situation ? Pour qui vous prenez-vous ? ». Erza se gratta la tête. C'est vrai qu'à y regarder de plus près, la situation n'était pas des meilleures. Néanmoins, elle n'aimait pas trop qu'on lui parle sur ce ton. « Oh calme toi trou du cul. Dis moi plutôt ce qu'il s'est passé ici. Vous avez besoin d'aide ? J'ai faim... alors si vous me nourrissez, je veux bien faire un échange de bon procédé. ». Le déchu sembla quelque peu interdit voire carrément surpris par la façon dont la jeune femme s'exprimait. Néanmoins, il finit par lui dire : « Bon. Si vous venez pour nous aider, vous allez être ravie. Les eaux de la rivière éternité sont montées et notre cité a été engloutie pendant quelques minutes. Il y a des morts et des blessés, des murs entiers se sont écroulés. Sans parler de l'attaque que nous avons subi quelque temps auparavant... ». Plus il parlait, plus il semblait désespéré. Erza se dit que ce n'était sans doute pas le moment de lui avouer qu'elle avait participé à la prise de la ville. Mais bon, elle ne l'avait pas fait dans l'optique de détruire cette dernière ou de tuer les déchus. Elle l'avait plus fait pour s'amuser. « Et dis, tu peux écrire une lettre pour moi avant qu'on commence les travaux ? ». Non, Erza n'avait absolument pas la mauvaise manie de retourner sa veste, pas du tout !  Et puis, finalement, elle en écrirait deux, enfin, dicterait, parce qu'elle ne savait pas écrire de toute façon.

« Cher Eerah,
Je suis actuellement en train de reconstruire Avalon avec tes amis les déchus. Ils sont sympas et ils me nourrissent bien. Je crois que j'ai croisé Roupoupou mais je ne suis pas sûre. Fais des recherches de ton côté ! J'espère que tout va pour le mieux pour toi.
Cordialement, Erza. »


« Cher Lucain,
Je suis actuellement en train de reconstruire Avalon avec des déchus. Ils sont sympas. Je sais que les anges ne les aiment pas trop... à croire qu'ils n'aiment personne de toute façon... ».


« Euh... vous êtes sûre de vouloir écrire ça ? ». « Ben oui.. et puis le cordialement, j'en voulais pas j'te f'rais dire ! ». « Bien... »

« Mais je sais que toi tu n'es pas coincé de la pensée. En tout cas, je suis bien nourrie. Un jour, faudra qu'on se voit pour parler de ton fils qui est mon frère et mon beau-fils... enfin, tout ça quoi.
Cordialement, Erza. ».


« Mais tu me soûles avec ton cordialement. ». « Non mais attendez... son fils c'est vraiment votre frère et votre beau-fils ? ». « Ben et alors, t'as un soucis l'emplumé ? ».

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Sam 28 Juin 2014, 20:10

Quand nous combattons, nous utilisons nos cinq sens. Tous doivent travailler de concert afin de permettre la victoire. Chacun doit être ressenti, travaillé et amplifié, en tout temps. S'ils manquaient à l'appel le jour de votre affrontement, vous pouviez être sûr de votre défaite, douloureuse et humiliante. Mais dénombrons les maintenant:

De notre vue nous repérons l'adversaire et nous mettons en position.
De notre ouïe nous analysons notre espace, nous remettant aux bruits pour nous avertir.
De notre toucher nous tâtons l'acier comme la chair, certains de notre appui.
De notre odorat nous profitons des milles senteurs de la bataille.
De notre goût nous nous enivrons du sang de nos ennemis ou nous ressentons avec amertume celui de nos alliés.

Les plus grands combattants se passaient sans la moindre peine d'un des sens, voire de plusieurs, s'en remettant aux autres pour s'assurer une victoire sans faille. D'autres, n'usaient que de la vue, du toucher et parfois de l'ouïe, insensibles qu'ils étaient aux délicats parfums de la mort et du métal. Mélèze rentrait davantage dans la seconde catégorie et autant dire qu'un aveuglement, même temporaire l'avait plutôt dérangé pour ne pas dire terrifié.
Après avoir erré au hasard entre les quatre murs du rez-de-chaussée de la maison dans laquelle il avait pris place, échappé par pur hasard à trois tentative de morsure de la part d'une hydre, le magicien avait fini par s'assommer à moitié contre l'escalier. Autour de lui, à l'extérieur surtout, le vacarme continuait et les râles des mourants s'accouplaient aux cris victorieux des guerriers.

Quand il rouvrit les yeux, Mélèze eut l'agréable surprise de constater que sa vision lui revenait. Le monstre qui lui avait lancé avait-il été tué? Le sort aurait-il pu simplement se dissiper avec le temps et le léger sommeil dont il avait bénéficié? Avec la magie déclinante rien n'était impossible. Dans tous les cas le monde lui vrillait les yeux malgré l'obscurité relative de la baraque à moitié défoncée par les combats. Devant les fenêtres les étranges serpents tentaient encore de résister à l'armée hétéroclite venue envahir la cité. En un instant le magicien se demanda pourquoi le déchu l'ayant repéré sur le toit n'était pas venu l'achever, un autre mort à rajouter? Tant mieux, un adversaire de moins! Un regard vers la lumière nocturne lui indiqua qu'une silhouette à moitié carbonisée barrait en réalité la trappe menant au plus haut point de la maison, des ailes presque blanches, un air de terreur et un visage lui rappelant vaguement quelque chose... Aucun doute, son presqu'assaillant avait dû recevoir un sort de plein fouet et ne pas en réchapper.

Un cri déchirant attira son attention, la créature reptilienne qui gardait la rue venait de s'effondrer dans une mare de sang épée, les derniers spasmes de ses têtes produisant les derniers craquements répugnants de son chant du cygne. Un examen plus attentif lui appris que ses pattes prenaient place dans un charnier et que des morts ornaient encore ses bouches titanesques. Chaque mètre cédé avait dû être payé le prix fort et il était heureux qu'elle n'ait pas survécu. Ce genre d'abomination ne devait pas vivre.

La voie était désormais libre, temporairement les forces déchues étaient repoussées, nécessité était d'en profiter avant une contre-offensive. Prenant son courage à deux mains et espérant récupérer le reste de sa vision d'ici peu de temps, Mélèze se précipita dans la rue, soupirant de soulagement en retournant vers l'arrière, le temps de se remettre. Une douleur à la tête le lançait, celle de la rencontre avec un mur sans doute. Une belle bosse ornerait bientôt son front et il vaudrait bien la faire bander avant qu'elle ne devienne gênante. Le bruit des combats diminuaient, ou que les combattants se faisaient plus rares ou qu'il s'éloignait des points chauds. Aucune des deux solutions ne lui paru vraiment correcte, quelque chose d'autre arrivait. Sans se torturer davantage l'esprit, il décida d'accélérer le pas.
La déveine s'incrusta dans ce plan si bien huilé, trois silhouettes blanches, vaguement humanoïdes, s'étaient élevées sur une maison dont elles descendirent rapidement. Des traînées de lumière bleue apparaissaient dans un ordre inquiétant, sans doute le trajet de ces monstres.

Avec horreur, Mélèze s'aperçut que ces explosions se rapprochaient dangereusement de sa position. Avec panique il tourna la tête pour trouver un abri, n'étant pas le moins du monde impatient de comprendre la raison de cette magie qui lui était si sensiblement familière... Une bourrade malvenue le jeta à terre, le laissant percuter violemment le sol. Quand il se releva, il constata, apeuré, que le trio courait dans sa direction, poursuivant des malheureux qui disparaissaient en étant à peine touchés.
Un regard derrière lui suffit à lui faire comprendre que la rue était bouchée par le flot de fuyards. Alors, avec abandon, le magicien tira sa masse de sa ceinture -quand l'y avait-il rangé d'ailleurs?- et attendit qu'un de ces... Ridere, puisque ce ne pouvait être qu'eux, ne s'approche. Jamais plus il ne retournerait au Repère, jamais plus il ne reverrait Bakasu.

Il ferma les yeux quand les choses furent à moins d'un mètre, puis il frappa avec rage. Et la créature encaissant, fonçant... A côté de lui!

Aucun des monstres ne parut lui prêter la moindre attention! Ils continuèrent leur course vers les condamnées sans le toucher, le détruire ou que savait-il encore! Les lumières débutèrent dans son dos, il ne voulut pas se retourner pour voir l'horreur... Toutes ces questions qui se pressaient dans son crâne! Pourquoi pas lui? Pourquoi ne pas l'avoir attaqué?
Sa concentration fût brisée par quelques chose d'encore pire: un tsunami, une vague d'eau géante se dirigeait sur la ville, menaçant de l'engloutir.


-"Mais quelle est cette..."

Sans réfléchir il se précipita vers l'avant, rentrant au hasard dans une maison dont il ferma la porte. Tout était vide, ses occupants avaient dû partir. Dehors les flots se déchaînaient, la colère de la nature se déversait dans les rues, les hurlements des noyés emplissant l'air.
Quand Mélèze sortit, seuls les décombres et les cadavres restaient, une catastrophe absolue. Message des dieux, magie surpuissante... Quelque part il ne pouvait pas se plaindre que pour les autres races la force mystique disparaissait. Si c'était un ou plusieurs manipulateurs qui avaient causés un tel cataclysme, alors autant qu'ils ne puissent plus jamais le faire et que cette puissance reste entre les mains des véritables bienfaiteurs de ce monde: les magiciens.

Lentement, se tenant la tête d'une main et tentant de faire un récapitulatif de cette journée horrible, le magicien se dirigea vers l'entrée, soupirant son malheur. Les choses pouvaient-elle être pires? Que pouvait-il donner aux divinités pour qu'elle l'emmène loin de cet endroit maudit! Qu'un lieu de paix lui soit offert afin de bander ses blessures et d'oublier ses traumatismes, revoir sa marionnette adorée vivante, son fils... Qu'adviendrait-il de lui si son propriétaire mourrait maintenant? Se réveillerait-il un jour? Dormirait-il à jamais, rendu à l'état de tas de bois? S'en sortirait-il dans le monde sans Mélèze? C'était dément le nombre de problèmes qui pouvaient vous remonter à l'esprit d'un seul trait.

Le trajet lui paru une éternité. Partout où se posait son regard il n'apercevait que des cadavres boursouflés, des débris sanglants charriant les ordures de la guerre, déchus, humains, elfes, anges, tous étaient là, frères dans la mort. Mélèze n'aimait pas particulièrement les autres races, surtout les maléfiques, ennemis éternels de son peuple... Mais comment ne pas être gênés pour eux? Partout les derniers rescapés claudiquaient avec lui pour rejoindre les portes, toutes les haines étaient oubliées, chacun ne songeait qu'à sa survie. Parfois l'un d'entre eux tombait raide et les autres le laissaient sur le pavé, incapables de l'aider, ne s'en souciant guère pour tout dire.
Des rumeurs s'échangeaient, les plus croyants soutenaient que c'était un acte des dieux qui désiraient par leur geste purger la ville de toute sa corruption. Les plus terres à terres pensaient plutôt à un rituel lancé sur la ville par les déchus en tant qu'autodestruction. Les derniers restes d'une magie sur son lit de repos.

La plaine partiellement inondée devant la cité offrait un sinistre spectacle. Entre les portes et le campement une maigre file de blessés hagards tentait tant bien que mal d'avancer... Cette bataille était un désastre, du tout au tout! Personne n'avait prévu la résistance des déchus, personne n'avait prévu l'apparition des Ridere, personne n'avait prévu l'inondation! Toute cette histoire était un fiasco voire une fumisterie! La ville était détruite, la reine sans doute morte pour une raison ou une autre et la magie n'avait pas l'air de revenir à son état normal!
Et qui savait ce qu'il était advenu de ces monstres moqueurs blancs? S'ils n'attendaient que le rassemblement des survivants pour achever tout ce beau monde? Il n'y avait pas d'officier pour prévoir de telles situations.
La mort dans l'âme, le colérique avança encore vers les tentes, murmurant des injures... Il se ferait soigner et écouterait la suite des événements, il n'avait de toute façon pas d'autre choix.


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Dim 29 Juin 2014, 11:21


L'homme que j'avais entrainé dans ma chute n'était pas mort, en même temps lui aussi avait des ailes et était visiblement beaucoup mieux préparé au combat que moi. Je ne savais pas vraiment si c'était vraiment des militaires entrainé, mais en tout cas c'était bien quelque chose que je pouvais supposer. Je me préparais alors à en finir avec lui, mais je n'étais pas rassurée de me retrouver au sol, bien au contraire. C'est pourquoi je voulus forcer quelque peu sur mes ailes, juste pour me retrouver à quelque centimètre de hauteur au-dessus du sol. Je n'avais pas envie de finir tout simplement carbonisée comme. Par compte en finir avec lui comme ça me semblait une bonne chose.
Pendant que j'essayais de trouver une solution, j'entendis un homme prendre la parole. Enfin, disons plutôt le commandement. Il était vrai que nous n'avions rien préparé, mais en même temps on ne s’était pas attendue à devoir affronter un groupe qui lui l'était. Du coup un bref coup d'oeil autour de moi me faisait bien comprendre que nous étions complètement désorganisées. Quelque part, heureusement que quelqu'un voulait bien prendre les reines de cette bataille, mais malheureusement pour lui, j'allais un peu me la jouer solo pour le moment, pas que je ne voulais pas l'écoutée, mais disons plutôt que j'avais un autre problème a réglée actuellement. Il y avait ce déchu qui comptait bien se venger de la chute qu'il venait de faire.
Ne voulant pas perdre trop de temps je finis alors pour combattre ce dernier et je commençais à le charger pour en finir le plus rapidement possible. Utilisant mon fouet, j'essayais de l'attraper une nouvelle fois, mais ça ne semblait pas gagné, ce n'était pas par ce que ça avait marché une fois que ça remarcherait. Cependant, j'avais une autre idée pour le mettre hors d'état. En regardant autour de moi j'avais repéré une caisse, quand la dèche passait alors à l'attaque, je me concentrais quelque instant et j'utilisais la télékinésie sur elle pour lui envoyer la caisse au niveau de la tête. Le déchu se trouvait alors allonger sur le sol et avant qu'il n'ait eu le temps de se relever, je l'attrapais une bonne foi et le jeta dans les flammes.
Mais alors que je me préparais à m'envoler jusqu'au palais, quelque chose m'arriva et je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait. Je regardais autour de moi et je remarquais assez rapidement qu'aucun son je venais a mes oreilles. Un homme c'était approcher de moi, je le voyais bouger ses lèvres, mais rien. Qu'est ce qu'il se passait bon sang ? Ce n'était pas normal ce qui arrivait et surtout ça ne me rassurait pas. Surtout qu'à force je comprenais. Si mes souvenirs étaient bons, cette race était capable de nous priver d'un de nos sens, mais le pire, c'est que du coup celui qui l'avait lancé avait cedit sens beaucoup plus développer qu'à la moyenne.
Je commençais alors à regarder autour de moi, je ne savais pas qui était responsable, mais finalement je le vis, enfin disons plutôt que je les vis. Plusieurs personnes qui nous semblaient beaucoup plus puissantes étaient là. Je fronçais alors les sourcils, pas compliquer de savoir que c'était des hauts placer. Je n'aurais jamais cru qu'ils viendraient se mêler de ça, surtout avec tout ce qui s’était passé ces derniers temps, mais en même temps il était vrai que ça restait leur citer. J'allais devoir me débrouiller pour me faire a ma perdre d'audition. Autant dire que ça n'allait pas être simple. Je n'étais pas habituée à devoir me passer d'un sens et en plus l'ouïe entait à mon sens un des plus importants.
La preuve en fut quelque seconde aux parts âpres. Alors que je m'apprêtais à m'envoler pour avoir une meilleure vue à défaut d'entendre. Je sentis quelqu'un me saisissait et essayais de me bloquer les bras. Retournant la tête, je remarquais un déchu qui ne semblait pas vraiment forme, mais malheureusement assez de force pour réussir a me retenir. Je me concentrais alors pour lui faire connaitre la peur, pas une peur rationnelle, mais vraiment l'inverse, mon contrôle des émotions pouvait m'être parfaitement utile dans ce genre de situation. L'homme me lâcha alors et se mis en boule tout tremblant. Ne voulant pas perdre trop de temps, je fonçais dans une ruelle ou un groupe venait de tuer un de ces monstres et je m'appuyais sur le mur pour avoir une bonne vue sur ce qu'il se passait.
Soudainement, tout semblait être beaucoup plus mouvementé en ville. J'avais entendu quelque bruit de destruction, comme si des bâtiments étaient complètement détruits d'un seul mouvement. Ça ne me rassurait pas vraiment pour être honnête, mais bon, peu m'importait le sort de cette ville. Tout ce que je voulais ces que les coupables payent pour tout ce qu'ils avaient fait et surtout pour tout ce que j'avais subi depuis mon arriver ici. Quelque instant auparavant, j'avais vu la jeune femme qui puait l'alcool entré dans une maison, elle aussi avait combattu ces sortes de serpent et visiblement ce n'était pas simple. Moi par compte, je commençais a me dire que je devrais me faire oublier tant que je n'avais pas trouvé une solution pour mon ouïe.
Mais soudainement, je sentis que le vent était beaucoup plus fort, puis je sentis de l'eau au niveau de mes pieds, mon regard se posa sur la rivière qui n'était pas si loin de moi. Est-ce que les dèches comptaient s'aider de la rivière elle-même pour se débarrasser de nous ? Non je ne crois pas ça empirait de plus en plus et je commençais a me dire que si ça continuait comme ça, la ville allait être détruite, en regardant au-dessus, je remarquais la jeune femme charismatique de l'arriver. Visiblement, c'était elle qui était responsable de ce changement de temps. Son idée pouvait semblée bonne au départ, si ce n'est que le vent m'empêcherait de volée, déjà que je n'avais pas facile pour le moment, je n’avais pas besoin de ça.
Je regardais alors autour de moi et je compris rapidement que je devais me mettre en hauteur, enfin non, je devais vraiment m'en aller d'ici, en plus une fois que je serais assez éloignée je devrais réussir a entendre de nouveau, enfin ces ce que j'espérais en tout cas. Je courus alors vers une maison en ruines, elles me permettraient de grimper au sommet et j'espère me mettre à l'abri au moins du vent. Mais une fois que je me retrouvais au sommet, mon regard se posait au niveau de créature qui venait d'apparaitre. Qu'est ce que c'était ? Il ne me semblait pas vraiment connaitre ça ? Mais peu importe, car quand je les regardais, je voyais qu'ils aidaient certainement malgré eux les rebelles. Car ils étaient en train d'attaquer, que disais-je, de détruire complètement la ville ? Même si l'eau et le vent allaient certainement causer pas mal de dégât. Il fallait que je me dépêche, je n'étais pas en mesure de comprendre vraiment ce qu'il ce passait et a moins que je trouve quelqu'un qui serait capable de prendre le temps de me mimer ce que tout ça voulait dire exactement, ce que je doute, j'allais devoir me débrouiller tout seul.
Je sautais alors de toit en toit, utilisant le plus possible mes ailes quand je sentais que la brise de vent pourrait m'aider aux lieux qu'il ne soit qu'un obstacle. Quelque temps après, malgré les quelques difficultés que je trouvais encore sur mon chemin, je réussis à sortir de la ville. Je m'éloignais alors d'avantage, tout ce que je voulais c'était rentrée chez moi pour le coup, j'étais épuisée, blessée et mon ouïe venait seulement de revenir, m'étais je simplement assez éloignée, ou est ce que le déchu avait laissé tombée son contrôle ? Peu m'importait, l'important maintenant était de continuer mon chemin. Je me retournais alors pour regarder la ville. Il n'allait pas rester grand-chose quand tout serait fini, encore moins avec ces monstres qui avaient eu aussi attaqué. C'était peut-être ça qui m'inquiétait le plus. Je ne savais pas ce que c'était, ni même leur force, mais elle m'avait semblé être faible. J'avais vu un homme se faire désintégrée alors qu'il avait lui-même touché la créature. C'était a n'y rien comprendre, mais une chose était certaine, je ne voulais pas recroisée ces créatures près de chez moi, surtout pas maintenant alors que tout ce que je voulais c'était prendre une bonne semaine de repos, même si j'allais encore me taper des remarques de mes parents. Je m'éloignais alors davantage en continuant à penser à tout ce qui s’était passé aujourd'hui. Je ne pouvais toujours pas être certaine qu'ils étaient responsables, mais il était assez clair qu'ils avaient perdu beaucoup.

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