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 Quand l'amour rend aveugle [PV Lysis]

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Jeu 09 Juil 2015, 22:32

La forêt des murmures était familière à l’Alfar et il se souvenait s’y être déjà souvent promené lorsqu’il voulait se retrouver loin de l’agitation de la ville, il avait même le souvenir s’y être rendu lorsqu’il n’était encore qu’un enfant en se faufilant hors de la cité. Et même si cette fois il ne faisait que la traverser pour s’éloigner de Drosera, il ne pouvait s’empêcher de l’apprécier. Il aimait la végétation, la nature, comme tout Alfar, et savait savourer la quiétude qui y régnait lorsque cette dernière n’était pas dérangée. Mais ce qui lui faisait aimer cette forêt par-dessus toutes les autres, c’était sa noirceur, les ténèbres qui y résidaient. Il savait que nombre d’étranger se sentait menacés lorsqu’ils y pénétraient, mais pas lui. Non, ici, c’était chez lui, comme Drosera.
 
Drosera… Il pensait justement à sa chère cité en se demandant quand il pourrait y retourner et comment il en était arrivé à devoir la fuir. Mais tout comme lui, sa mémoire était fuyante et il ne parvenait pas encore à rassembler tous les morceaux du puzzle. Petit à petit des choses lui revenaient par fragment mais tout restait flou et il ne pouvait qu’espérer finalement retrouver tous ces pans de vie qu’on lui avait arrachés en attentant à sa vie.
C’est donc perdu dans ses pensées qu’il se déplaçait entre les arbres, parmi cette végétation pour laquelle il avait de l’affection, qu’il entendit des cris. D'abord surpris, il supposa qu’un voyageur égaré devait avoir reçu sa juste punition pour avoir perturbé la tranquillité de ces lieux. Cependant les cris ne cessèrent pas, et de la surprise, il passa à l’irritation. Il tendit donc l’oreille et s’aperçu qu’ils ne s’agissaient pas tant de cris que d’appels. Il s’approcha dans la direction d’où lui parvenaient les sons et comprit bientôt que le couple, -puisqu’il entendait distinctement les voix d’une femme et d’un homme désormais- cherchait une personne en hélant son nom. Il entreprit de s’approcher des deux personnes le plus discrètement qu’il pu, intrigué par le fait qu’aucune créature des lieux ne se soit déjà occupé de leur cas.

Plus il approchait, plus leurs cris retentissaient plus fort à ses oreilles et plus son irritation augmentait, allant jusqu’à se transformer en colère. Ils étaient en train de perturber le calme qui faisait parti du charme de ce lieu et il ne pouvait le tolérer. Il s’approcha encore et se cacha derrière un arbre non loin d’eux. Il les observa un moment, subissant les assauts de leurs hurlements. Il ne savait pas qui était ce « Alexandre » qu’ils recherchaient mais il espérait qu’il était mort. C’est alors qu’une idée germa dans l’esprit de l’Alfar. Et s’il les tuait ? Si la forêt ne s’en occupait pas, pourquoi pas lui ? Il se mit à les contempler depuis le couvert de son arbre avec une lueur malsaine, meurtrière, s’imaginant transpercer frénétiquement leur corps de sa dague.

Puis soudain, il fut pris de tremblements qui le ramenèrent à la réalité et furent suivis de douleurs abdominales et de nausées. Il dut s’appuyer contre l’arbre pour ne pas tomber, paniqué et confus, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Puis des souvenirs lui revinrent. Il connaissait ces symptômes, c’étaient ceux du manque. Il inspira profondément, tentant de se calmer. Fermant les yeux, l’Alfar se laissa glisser contre le tronc, se retrouvant assis et adossé. En y réfléchissant, son comportement ne lui ressemblait pas non plus. Il avait beau avoir des trous de mémoire, il savait certaines choses, notamment qu’il n’était ni quelqu’un d’impulsif ni de colérique. Son irritabilité était probablement à imputer à son manque. Mais manque de quoi ? Il ne s’était jamais drogué à sa connaissance. Tout cela le déstabilisait, le dépassait même et il était évident qu’il ne trouverait pas les réponses à cet instant ni dans cet endroit. Il finit donc par se ressaisir et reporter son attention sur le couple d’indésirable responsable de la pollution sonore des lieux.
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Ven 10 Juil 2015, 04:38

L'air voyage sans jamais s'arrêter. Depuis quelque temps, j'avais beaucoup voyagé. La température était peu clémente pour les terres agricoles. Le temps était des plus sec et la demande de Miss Météo était de plus en plus fréquente. Mon surnom voyageait au gré du vent au travers des paroles des gens dans le besoin. J'avais eu une demande d'un petit éleveur de bétails. Il avait besoin de l'eau pour rafraichir sa terre devenue sèche et remplis son puits d'une eau pure et purifiée par la nature elle-même. C'est ainsi que je rendis chez le client. Le travail fut une tâche de nuit. J'ai donc passé la nuit à dormir sous la belle étoile en maintenant ma magie à un niveau stable. Bien que la tâche était loin d'être des plus simples, j'avais souvent eu besoin de travailler la nuit pour une bonne raison: il était beaucoup plus facile de travailler lorsqu'il n'y avait pas de pluie.

Après avoir rendu mon service et ramassé quelques pièces d'or, je décidais de marcher dans la forêt des murmures. Ce lieu me rappelait tellement de souvenirs agréables, mais qui me faisaient souffrir en même temps. C'était ici que j'avais rencontré Xiérel, un réprouvé qui ne me laissa pas indifférente. Depuis plusieurs mois maintenant, il avait été porté disparu. J'ignore s'il était encore en vie, même si au plus profond de moi j'avais la certitude que je ne le reverrais plus jamais. Après un long soupire, je décidai de contempler le ciel qui était en partie caché par les immenses branches couvertes d'immenses feuilles. L'air était assez rare à contrebas. On avait presque l'impression que ce n'était simplement causé par un effet de la nature elle-même. J'avais plutôt l'impression que cette forêt avait le besoin de faire angoisser les passants pour se nourrir de leur peur et de leur sueur. J'avais déjà connu cette sensation il y a un bon moment. Je n'étais plus aussi impressionné par ce lieu qui connait des cauchemars aux enfants.  

Bien que je profitais de l'endroit en marchant silencieusement dans ce lieu lugubre, il y avait quelque chose qui résonnait dans la forêt. J'avais l'impression que c'était des cris de détresse. Le son me semblait si loin dans la forêt. Je décidai de me diriger d'un pas rapide vers la source de ce bruit sonore. Plus je m'approchais et plus que j'avais la certitude que j'étais dans le bon chemin. En alternance, on pouvait entendre une voix d'un homme et d'une femme. Pour aller plus rapidement, je décidai de me propulser avec des petits coups d'air sous les pieds pour avancer rapidement. La tâche n'était pas des plus simples considérants que la forêt n'est pas une simple ligne droite. Je devais utiliser un peu d'agilité pour esquiver les branches qui me barraient le chemin. Pour éviter de me faire percevoir, je décidai de m'arrêter plus loin pour me rendre à eux à pied. Il s'agissait d'un vieux couple qui devait être dans la quarantaine qui criait le nom de Alexandre. Encapuchonné jusqu'au niveau de mes yeux, je pus être visible aux yeux des inconnus. Vêtue d'un accoutrement cachant l'ensemble de mon corps sauf le bas de mon visage, je pus percevoir qu'il y avait une certaine crainte envers ma personne. Comme je ne désirais pas me faire remarquer par ma magie, j'avais eu l'idée de cacher ma magie pour sembler qu'à une simple humaine de bas niveau. L'homme et la femme restèrent silencieux face à ma présence. Alors, je décidais de prendre la parole en premier et avec une voix très calme.

- Bonjour à vous! J'ai entendu vos cris et je n'ai pu résister à venir à votre rencontre. Vous chercher quelqu'un au nom de Alexandre si j'ai bien compris?

Bien qu'ils hésitaient de me répondre, l'homme décida de prendre les devants.

- Oui... Nous avons perdu notre fils... Plutôt, il est parti avec une femme que nous ne portons pas au fond de notre coeur. Nous avons l'impression qu'elle s'utilise de lui... Vous devez nous comprendre qu'il est notre seul fils et nous ne voulons que son bien...

- Je vois, dis-je d'une voix neutre.

Je n'étais pas très chaude à l'idée à la recherche de ce jeune homme dans cette forêt qui m'avait déjà joué des mauvais tours. Cependant, c'est pour la même raison que je m'inquiétais pour le jeune homme. Après quelques secondes de réflexion qui a dû paraître pour une éternité pour le vieux couple, je leur répondis sur le même timbre.

- Je vais aller à la recherche de votre fils. Cependant, je ne veux pas savoir que vous êtes dans cette forêt plus longtemps. C'est risqué de reste au sein de ce lieu. Si vous n'obtempérez pas à ma demande, je ne viendrai pas à votre aide...

Le père avait bien envie de réagir à ma demande, mais d'un simple regard de ma part sur l'homme qu'il se mit à frissonner sans trop savoir pourquoi. Ils décidèrent d'accepter en espérant que le mieux allait venir. Je les regardais partir d'un pas incertain vers la sortie de la forêt des murmures. Après leur départ, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose qui clochait. Je me sentais épiée et je me doutais bien que ce n'était pas causé par la forêt. Je décidai que j'allais faire ma petite enquête tout en ne faisant presque rien. Grâce aux particules d'air dans les environs, je me fis une image mentale en quelques secondes. Il y avait un endroit, derrière un arbre que l'air ne pouvait se rendre. Je pouvais percevoir une forme humaine. On dirait que je n'étais pas seul. Cependant, je ne voulais pas laissé paraître que j'avais brûlé sa couverture. Alors, je commençais à marcher vers le centre de la forêt en gardant un oeil sur l'air qui pouvait bouger par l'inconnu qui se cachait.
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Sam 11 Juil 2015, 02:13

Une âme charitable en ces lieux, c’était à vomir. En soi, quelqu’un de serviable qui aimait aider autrui n’était pas si répugnant, cela pouvait même être utile parfois, mais que cette personne vienne aider ceux qui troublaient la paix de la forêt, c’était cela qui donnait la nausée à l’Alfar. Ou bien peut-être était-ce encore le manque ? En tous cas, cela le dérangeait. Surtout qu’il avait fallu que cette étrangère arrive à cet instant. Le hasard faisait parfois bien mal les choses. Quoi qu’il en soit, il resta caché derrière son arbre tout le long de l’échange et fut heureux d’entendre que le couple allait partir. L’inconnue qui leur avait offert son aide allait chercher leur fils et eux allaient sortir de la forêt, il ne doutait pas qu’elle n’allait pas crier un prénom à tue-tête afin d’ameuter toutes les créatures environnantes et c’était un soulagement, bien que sa présence en ces lieux le dérangeait tout de même. Il pourrait la surveiller afin de vérifier qu’elle ne perturberait pas trop la vie alentours ou repartir de son côté et ne plus s’occuper de cette affaire. Il choisit la seconde option, préférant mettre cet incident derrière lui le plus vite possible et ainsi retourner à ses propres affaires.

Mais cela ne devait pas se terminer là. Instinct maternel ou bêtise humaine, l’Alfar n’aurait su le dire même si de son avis cela relevait plutôt de la deuxième option, toujours est-il que la femme du couple revint sur ses pas.

-Nous ne pouvons pas partir, je ne sortirai pas de cette forêt sans mon enfant, dussé-je y perdre la voix à force de crier!

Al Sa-Her réprima une envie de meurtre et sortit de derrière son arbre pour énoncer d’une voix calme :

-Cela ne vous sera pas permis. Si vous chercher à mettre fin à vos jours, il y a des moyens plus rapides et je serais ravis de vous conseiller sur le sujet. Sinon, je vous invite à vous taire et faire le moins de bruit possible. Les créatures résident ici n’aiment pas être dérangées.

Il marqua une pause, laissant à ses interlocuteurs le temps d’assimiler ses propos, puis repris avec un petit sourire.

-Si vous souhaiter récupérer votre enfant et sortir de cette forêt vivant, je vous conseille de nous suivre dans nos recherches et surtout, SURTOUT, de rester discrets.

-Comment osez-vous nous parler de cette manière ! Commença de s’enflammer l’homme avant que la mère ne pose doucement une main sur son bras afin qu’il se calme.

-Je vous parle comme ceci pour afin de vous faire comprendre que cet endroit n’aime pas les étrangers et que vous mettez votre vie ainsi que celle de votre fils en danger en agissant de la sorte. De plus je vous propose mon aide, vous devriez plutôt vous montrer reconnaissant.

-Comme si on pouvait croire un seul mot de quelqu’un de votre espèce !

-Cela suffit, Raymond ! Toute aide est bonne à prendre, il s’agit de notre fils. La femme se tourna vers l’Alfar. Bien, nous vous suivrons.

Il acquiesça puis se tourna légèrement vers l’inconnue qui avait proposé son aide et s’inclina pour s’excuser :

-J’espère que cela vous convient mademoiselle. Loin de moi était l’idée de vous voler la vedette dans cette histoire, mais je pense que mon aide pour retrouver cet enfant égaré ne sera pas superflue. Je pense, sans vouloir être présomptueux, que de nous quatre ici, je suis celui qui connait le mieux les lieux.

Il attendit la réaction de l’encapuchonnée, les yeux posés sur elle et le sourire aux lèvres. Voilà, là, à cet instant, il s’agissait du vrai lui. Cacher ses réelles motivations derrières de belles paroles et une attitude avenante tout en conduisant ceux que l’on pouvait appeler ses victimes à faire ce qu’il attendait d’eux. Il se réjouissait de n’avoir pas totalement perdu la main, même s’il allait devoir continuer à travailler son jeu d’acteur. Il n’avait plus qu’à espérer qu’une crise de manque ne vienne tout gâcher…
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Mar 14 Juil 2015, 05:11

Ma marche fut relativement courte. À peine j'avais réussi à m'éloigner de mon point initial que les parents revinrent à la course en avouant leur faiblesse par la même occasion. Je pouvais en quelque sorte les comprendre. Ils ne me connaissaient guère et laisser leur fils unique dans les mains d'une femme qui leur est complètement inconnue. Par contre, le fait d'avoir le couple dans mes jambes me dérangeait. J'étais plutôt une femme solitaire. Amené autant de monde avec moi, je trouvais juste la situation des plus agaçantes. Ils allaient simplement me ralentir dans la recherche. Avant même que j'eusse l'idée d'ouvrir la bouche pour répondre à la femme apeurée, l'inconnu sortit de sa cachette comme un lapin qui sortait de son terrier. Il semblait être tendu avec son entrée précipitée. Une discussion s'enchaînait entre les trois individus que je ne connaissais guère. J'avais bien l'impression que mon opinion n'avait aucune importance en ce moment. Alors, je portai mon regard discrètement à l'inconnu qui me surveillait. Au premier abord, son apparence me faisait penser à celui des Elfes ou des Alfars grâce à ses oreilles légèrement pointues. J'avais un penchant à dire qu'il s'agissait d'un Alfar par son attitude, mais je ne pouvais pas le confirmer avec certitude pour l'instant. Puis, l'inconnu a finalement décidé de prendre en compte de ma présence. Le fait de me faire suivre par ses trois individus ne me convenait plus ou moins. Même s'il avait possiblement plus de connaissance que moi sur cette forêt, il risquait d'être un poids comme les deux autres. Ma réaction fut des plus silencieuses. Il n'y avait aucun signe clair qui se distinguait sur mon visage. Je tournais la tête vers les parents de la personne disparue et je décidais de rompre le silence.

- Bien, qu'il en soit ainsi. Cependant, nous n'avons pas de temps à perdre. Comme il l'a dit, si votre fils est ici depuis longtemps, il est possiblement en danger présentement. Alors, je vous conseillerais de rester silencieux. S'il s'est enfui, il risque plutôt de s'éloigner de nous au lieu de se rapprocher...

Cela mis au clair, les parents ont signalé leur accord avec un petit signe de la tête. Quant à moi, je me retournai pour reprendre ma marche que je comptais faire en solitaire désormais en groupe. Je marchais d'un pas régulier vers l'inconnu. Puis, je réalisais que je n'avais aucune idée de quoi la personne disparue ressemblait. J'avais simplement un nom en tête. Le fait que les parents étaient là allait peut-être avoir son utilité. Je tournai légèrement la tête vers la mère de l'enfant.

- Dis-moi, à quoi ressemble votre fils, Alexandre?

- Il est un grand jeune homme. Il s'approche de la vingtaine. Il a les yeux bleus comme l'océan avec des cheveux blonds comme l'orge. Il a de longs cheveux qui vaguent comme la fin des récoltes sous un doux vent d'été...

La dame parlait de son fils avec assez de poésies. Pour ma part, je gardais simplement en tête la base de son information. Je n'étais pas venu pour admirer ce jeune homme après tout. Je regardai devant moi par la suite pour éviter de me faire avoir à nouveau par cette forêt si imprévisible. J'avais vécu une drôle d'aventure en ce lieu dans le passé et j'aimerais bien éviter de me faire attaquer par un arbre à nouveau. L'homme aux oreilles pointues était non loin de moi. J'ignorais la raison de sa bienfaisance. Il n'y avait rien à gagner après tout. Il aurait très bien pu partir en me laissant la tâche sur les épaules.

- Vous avez grand coeur, Monsieur, pour venir en aide à des purs inconnus. Comme le chemin risque d'être long, il serait préférable que nous puissions nous connaître moindrement. Je me nomme Lysis. Je passais dans le coin et j'ai entendu le cri du couple qui m'a interpelé au travers de cette forêt des plus mystérieuses. Et vous, quel est votre nom et la raison de venir en aide à ce couple?

Je ne m'étais guère adressé aux couples derrière moi, car je me doutais qu'il allait le faire possiblement naturellement. J'avais davantage de réserve pour l'homme aux oreilles pointues. J'avais l'impression qui allait être plus dure à discerner que ce couple prêt à tout pour revoir leur fils. Par ailleurs, j'aurais peut-être une réponse au fait qu'il se cachait derrière cet arbre lorsque je vins au couple. Est-ce qu'il voulait les voler et j'ai contré son projet? Je l'ignore. J'allais voir cela au fil du temps. Pendant que je marchais, un doux vent parcourrait la forêt. Un vent qui ne présageait rien de bon à vrai dire. J'avais l'impression qu'il était plutôt un signe de la part de la forêt. Un signe pour qui? Je restais en alerte. Je m'attendais au pire, car j'avais à nouveau l'impression que l'on se faisait observer par les yeux de la forêt. Un regard qui pouvait fragiliser les plus fiers combattants de ce monde.
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Jeu 16 Juil 2015, 19:21

Tout le monde avait l'air partant pour une petite balade en forêt. Cela n'amusait pas vraiment l'Alfar qui avait simplement hâte que tous ces gens s’en aillent mais justement, résoudre au plus vite leur problème semblait la solution la plus rapide, d’autant plus que tuer le couple n’était plus une option. La jeune femme qui souhaitait les aider ne le laisserait certainement pas faire et affronter trois personnes, dans son état, était totalement exclu. D’ailleurs, pour une obscure raison, l’encapuchonnée ne semblait pas l’apprécier. Peut-être le trouvait-elle dérangeant ? Si c’était le cas, elle n’imaginait pas à quel point, lui, les trouvait tous dérangeant.  
Pendant que les étrangers discutaient, notamment de l’apparence du jeune homme recherché, il réfléchissait à la piste qu’il pouvait bien suivre.  Pour l’heure, il ne voyait qu’une personne susceptible d’attirer de jeunes hommes dans la forêt. Il n’avait pas vraiment envie de s’y frotter, mais au moins il s’agissait de quelqu’un avec qui il pouvait parler, éventuellement négocier et non d’un être inaccessible à la raison.
Alors qu’il marchait non loin de la jeune femme, celle-ci s’adressa à lui et il ne put réprimer un sourire lorsqu’elle lui dit qu’il devait avoir bon cœur. Il l’écouta jusqu’au bout, gardant son sourire affiché, avant de lui répondre.

-Je pourrais dire la même chose de vous. Il me semble d’ailleurs que vous êtes la première à leur avoir proposé votre aide. Peut-être ai-je bon cœur en effet. J’ai, comme vous, été attiré par leurs cris. Vous pouvez m’appeler Al Sa-Her, enchanté dame Lysis.

Il n’avait aucune raison de dévoiler ses véritables motivations, pas plus que de ne pas être courtois avec celle qui engageait la conversation, d’autant plus qu’elle se présentait d’elle-même. De plus, les raisons qui l’amenait à aider le couple ne changeait rien au fait qu’il les aidait vraiment, il était donc d’autant plus facile de jouer le jeu sans même avoir à mentir. Et puisqu’il avait choisi de leur venir en aide, il était temps de prendre les choses en mains.
-J’ai une petite idée de l’endroit où peut être votre fils, mais je vous préviens, cela risque d’être dangereux, je vous prierai donc de contenir vos élans d’émotions. Il serait même probablement mieux que vous restiez en retrait lorsque l’on s’approchera.

-Nous ferons comme vous le demandez, monsieur, si cela nous permet de retrouver notre cher enfant.

Il attendit de voir si son message était bien passé et ne reprit la route, guidant le groupe, que lorsque le mari eut acquiescé d’un signe de tête. Il fit quelque mètre avant qu’une main se pose sur son épaule -ce qui l’agaça profondément bien qu’il ne le montra pas- et que l’homme se plaça à côté de lui pour lui parler.

-Il s’agit de notre fils unique, nous donnerions nos vies pour lui. Je vous en prie, faite en sorte qu’il nous revienne sain et sauf!

Le regard de l’homme était empli de désespoir et l’Alfar eu presque pitié de lui. Il n’avait aucune idée de ce que c’était d’avoir un enfant, et encore moins de risquer de le perdre. Mais il avait toujours trouvé toutes sortes d’amour nuisibles. Il était, selon lui, pathétique de se perdre dans ce genre de sentiment jusqu’à en oublier sa propre volonté, ses propres désirs et objectifs. Il hocha donc la tête en un geste faussement compréhensif puis l’homme rejoignit sa femme. Le groupe reprit donc sa progression à travers la forêt.
Il savait où il allait, et plus il s’en rapprochait, plus le malaise le gagnait. Pour autant qu’il en sache, la personne qu’ils allaient rencontrer pouvait bien tous les tuer sur le pas de sa porte. C’est avec ses pensées en tête qu’il arriva, suivit des trois autres, en vue d’une cabane d’où sortait une faible lueur dorée.  Une idée lui vint alors, mais pour qu’elle fonctionne, il devait se débarrasser d’une gêne. Il se tourna alors vers le couple.

-Restez ici. Allez plus loin vous exposerait à un risque inutile. Attendez simplement notre retour. Nous vous ramènerons votre fils.

Il se détourna ensuite, espérant qu’ils suivraient ses directives, et se mis en route vers l’habitation. Alors qu’il marchait, un frisson, le parcourut,  comme une désagréable sensation de s’enfoncer dans la gueule du loup. Et il s’agissait d’ailleurs bien de cela, puisqu’il se retrouva rapidement encerclé par toute une meute de loup. La sueur se mit à perler sur son front. Non mais qui s’était-il prit pour avoir cru pouvoir se rendre tranquillement dans la demeure d’une sorcière de la forêt des murmures?
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Dim 19 Juil 2015, 07:32

Bien que nous marchions, ma présentation ne passa pas dans le vent. Le jeune homme avait eu la gentillesse de m'adresser un sourire avant de me parler. Ce sourire devait désigner sa flatterie par rapport à mes propos. Il était bon de voir qu'il y avait un peu de bonnes personnes dans ce monde. Il avait tellement de morts d'innocents sur notre monde sans qu'ils puissent savoir la cause de leur mort prématurée. Le jeune homme m'a renvoyé le compliment. Il est vrai que j'étais venue en première, mais, en montant dans les rangs supérieurs de ma race, j'ai appris à venir en aide à l'orphelin et faire régner la justice pour les coupables. Autant il m'était évident que venir à leur aide était la seule solution au problème que d'autres situations où les coupables sont les victimes auraient été bien différentes. Je tournais la tête vers le jeune homme quand il m'a informé de son nom ou plutôt d'un surnom selon sa façon de se présenter.

- Il en est de même pour moi, cher Al Sa-Her. Votre nom m'est des plus uniques. Jamais je n'avais entendu ce nom auparavant, dis-je avec un petit sourire avant de retourner mon regard sur le chemin que nous prenions. Pour le fait de venir à leur aide, il en est, en quelque sorte, un devoir pour moi. Il ne semble pas être les fautifs du départ prématuré de leur fils, alors pourquoi pas leur venir en aide.

Après notre brève discussion, le jeune homme parla à nouveau aux parents terrifiés. Il ne fallait pas être un grand savant en ce moment pour remarquer à quel point l'inquiétude et la peur rongeaient leurs entrailles. Il semblait qu'il avait une idée de la personne que nous recherchions. Cela était une bonne nouvelle en quelque sorte. On évitait de perdre trop de temps à tourner en rond dans cette forêt souvent maudite par les passants. Lorsque les parents acceptèrent la proposition, on avançait dans les profondeurs de la forêt. On pouvait sentir l'atmosphère de plus en plus lourde. Le père s'était approché d'Al, mais j'avais d'autres préoccupations. Bien qu'il était normal de sentir une tension dans ce lieu, il y avait quelque chose qui me dérangeait. J'avais la forte impression que quelque chose nous regardait. Quelque chose que mon regard ne pouvait pas apercevoir. Cette chose avait l'avantage sur moi, car il était sûrement dans sa zone de confort. Moi, cette forêt me faisait revivre plusieurs sentiments au plus profonds de mon être. Autant des bons que des mauvais sentiments se frôlaient dans mon esprit. Je devais trouver la source de mon inquiétude avant qu'il soit trop tard. Je décidai de faire une rotation de l'air qui se trouvait en suspension dans la forêt. J'espérais trouvé quelque chose, infime soit-il qui pourrait me pister vers le danger qui nous entoure. Silencieusement, je suivais l'homme qui semblait connaître le chemin comme s'il le faisait tous les jours. Rendu devant une habitation qui portait peu confiance, j'eus les informations que je cherchais. Je sentais l'odeur de bêtes sauvages. Une odeur qui s'approchait énormément d'un chien étant resté sous la pluie. Il y avait aussi une odeur de mort qui devait sortir de la bouche des bêtes en question. Avant de m'éloigner des parents, je préférais les mettre en sécurité. Je ne voulais pas avoir plus de morts inutiles sur ma confiance. Alors, je formai une bulle d'air autour d'eux. Elle était invisible et allait fournir une barrière en cas d'attaque. Par la suite, nous avons avancé vers la demeure qui émettait une poussière dorée. Je n'avais pas vu un tel phénomène pendant ma courte existence. Nous nous rendîmes devant le cadre de porte que la menace prit enfin forme. Comme je me doutais, il s'agissait d'une horde de loups qui semblait avoir la rage au coeur. En sentant leur regard plus intense sur nous, je ne pouvais que sourire.

- Je crois qu'on nous attendait. Cela ne m'étonnerait pas que ce lieu soit vide. Si elle a entendu les cris des parents ou informés de notre approche par ses loups, la femme avait dû déguerpir avec le jeune homme.

Je me retournai en faisant naturellement lever ma cape sous l'effet du vent. Nous étions effectivement entourées par une horde de loups d'où la salive était sécrétée abondamment. Nous avions peu d'options devant nous. Il fallait avoir des informations sur la femme et de l'endroit de sa possible fuite. Qui sait, elle était peut-être là, enfermée dans sa demeure en espérant que les loups les retiennent. Je fis un sourire en coin.

- Comme nous n'avons pas le temps de discuter, je propose que vous ayez à l'intérieur de la demeure pour trouver des informations sur le couple. Moi, je m'occupe des loups!

Je devais avouer que je ne lui avais pas laissé beaucoup d'options. Les loups n'étaient pas du genre à patienter calmement dans leur coin. Dès que j'avais fini de parler, les loups se mirent à charger sur nous. Le plaisir allait commencer. Je ne voulais pas les tuer, mais ils risquaient ne pas me donner le choix. D'un simple coup de pied au sol, une vague de vent fit son apparition soudainement en direction des loups. Ces derniers, n'ayant rien vu puisque l'air est invisible, s'envolèrent dans les airs pendant quelques secondes. Il s'agissait d'un avertissement. S'ils désiraient mourir, il en avait été minimalement averti. En faisant ce geste, je pouvais voir les loups arriver un à la suite de l'autre vers moi. Il allait être plus facile de les neutraliser de la sorte. Le premier qui arrivait de la gauche fut projeté dans un arbre lorsque je fis un coup de poing renforcé par la magie. Un autre loup s'approchait derrière mon dos en espérant m'avoir par surprise. Je balançais mon corps par en avant pour lui donner un coup de pied sous la gueule avec toujours l'aide du vent. La mâchoire du loup avait cédé sous l'impact laissant pendre sa mâchoire inférieure ainsi que sa langue. Après ma pirouette, je retournais sur mes pieds et j'avais l'impression que les loups me craignaient davantage. Ils hésitaient avant d'entamer la bataille, mais une force supérieure à eux les forçait à agir malgré leur instinct d'animal. Deux loups fonçaient vers moi. Avec un simple petit geste du doigt et les deux animaux furent projetés contre un arbre. Le geste fut tellement puissant que les loups avaient réussi à casser un arbre chacun. Il n'avait probablement pu d'avenir pour ses quatre pauvres bêtes qui avaient l'audace de m'attaquer. Bien que j'étais prête à la suite du combat, je vis les loups s'éloigner. On dirait bien qu'ils furent rappelés.
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Mar 04 Aoû 2015, 16:43

Lysis avait l’air de pensé que c’était la sorcière qui habitait la cabane qui était responsable de l’enlèvement de jeune homme qu’ils recherchaient. Al Sa-Her ne comprenait pas cette déduction mais ce n’était pas vraiment le moment idéal pour en discuter, son attention étant principalement focalisée sur les loups qui les entouraient. Si la jeune femme parvenait à sourire, l’alfar ne savait comment, dans cette situation,  ce n’était pas son cas. Elle était probablement folle, il s’agissait certainement de cela, sinon comment pouvait-elle ne pas ressentir, tout comme lui, cette peur qui étreignait ses entrailles ? Al Sa-Her avait appris à respecter autant qu’à craindre les loups, et il en allait de même pour toutes les créatures vivants dans ce lieu. Pourtant l’inconnu ne semblait ni craintive ni respectueuse, ce qui l’aurait agacé s’ils n’avaient pas été tous deux dans une telle situation.

A peine la jeune femme avait-elle fini de parler que les loups passèrent à l’assaut et que le chaos s’empara de la scène. L’alfar était tétanisé par un mélange d’horreur et d’incompréhension. Son esprit n’arrivait pas à intégrer les informations que ses sens et surtout sa vue lui faisait parvenir. L’agression des loups étaient improbable. D’ordinaire ces animaux ne s’en prenaient à ceux qui marchaient sur deux pattes que lorsqu’ils se sentaient menacés. Mais l’attaque avait été soudaine, sans que personne n’ait esquissé le moindre geste agressif. Avaient-ils senti quelque chose qui les avait inquiétés au point de passer à l’offensive ?

Si l’attaque l’avait  surpris, ce n’était rien en comparaison de la contre attaque menée par la jeune femme. Les pauvres bêtes furent projetés en tous sens tels des fétus de paille par une force invisible, heurtant les arbres avec une telle violence qu’os et bois se fendirent. Son cœur rata un battement comme il comprenait, au travers de sa torpeur, que certaines de ces bêtes ne se relèveraient plus jamais.

Lorsque les loups restants se retirèrent, le calme revenant autour de la jeune femme et de l’alfar, il ne bougea toujours pas, essayant de reprendre ses esprits, de se libérer de cette crainte nouvellement en née en lui. Il ne redoutait plus seulement la sorcière avec qui il avait voulu négocier des informations et qui ne manquerait pas d’être en colère, mais également cette femme qui semblait posséder une puissance phénoménale. Il commençait à peine à se ressaisir lorsqu’une fois féminine et vibrante de colère s’éleva dans son dos.

-Il suffit ! Vous ne ferez pas davantage de mal à mes loups, étrangère !

Al Sa-Her tressaillit. Il n’y avait aucun doute sur l’identité de la personne qui venait de sortir de la cabane. Il n’avait donc pas besoin de se retourner pour lui faire face. Cependant continuer de lui tourner le dos semblait une bien mauvaise idée. Manquer de respect à une sorcière n’était pas très judicieux et restait rarement impuni. Il se tourna donc après un instant d’hésitation et inclina légèrement la tête en signe de salut. La sorcière le vit mais l’ignora superbement, son regard, empli d’une colère froide, fixé sur Lysis.

-Que vient donc faire une élémentale de votre rang sur ces terres ? Et pourquoi attaquer mes loups de la sorte ? Quand bien même vous aurez-t-ils effrayés, aviez vous besoin de faire étalage de tant de puissance face à des pauvres bêtes qui ne pouvaient à l’évidence rien contre vous ? Et dire que les étrangers se croient meilleurs que nous. Vous n’êtes pourtant que des barbares, je devrais vous infliger mille tourments pour ce que vous venez de faire.

L’alfar n’attendit pas que Lysis réagit, tout ce discours lui ayant permis de reprendre le contrôle de lui-même, il lui fallait désormais agir rapidement afin de désamorcer le conflit. Il se jeta à genou devant la sorcière au capuchon rouge tout en restant à bonne distance.

-Veuillez nous pardonner noble dame ! Nous n’étions venus que pour des informations. Rien de tout ceci n’aurait du arriver. Et la faute m’en incombe. Si je n’avais pas été aussi faible, dame Lysis n’aurait pas eu à réagir si violemment face à ces nobles créatures. Je vous prie de bien vouloir nous accorder votre pardon.

Plaider en la faveur de l’élémentale et excuser son comportement lui donnait la nausée. En réalité il aurait donné cher pour qu’elle soit sévèrement punie. Cependant, il ne souhaitait pas se retrouver au milieu d’une bataille entre les deux femmes. Et, au-delà de sa propre sécurité, ne voulait pas voir la forêt être ravagée. Des arbres et des bêtes venaient déjà eu à souffrir, il voulait faire en sorte que cela s’arrête là.
La sorcière s’approcha de lui et prit son menton entre deux doigts, lui faisant redresser la tête pour le regarder dans les yeux.

-Alors c’est donc toi que je devrais punir.

C’est à ce moment précis, qu’une nouvelle crise assailli l’alfar qui se mit à trembler comme une feuille. Cela aurait pu passer pour une attaque de la sorcière mais elle n’esquissa pas le moindre mouvement et la crise s’estompa un instant plus tard. La femme éclata d’un rire cristallin qui aurait pu paraitre chaleureux s’il n’avait pas laissé paraître toute sa cruauté. Elle lui lâcha ensuite le menton.

-Je n’aurais aucun plaisir à punir quelqu’un dans ton état. J’aime briser les hommes qui se croient forts, mais toi tu es déjà brisé. Une prochaine fois peut-être, lorsque tu seras rétabli.

Elle partit d’un nouveau rire exprimant une joie cruelle puis s’interrompit avant de demander.

-Quelles informations souhaitaient vous que je vous fournisse ? Faites attention à votre réponse, c’est d’elle dont dépendra votre survie.

Al Sa-her déglutit péniblement et décida de répondre.  Il ne laissait pas vraiment le temps à l’étrangère de se mêler de la conversation, mais si elle était aussi diplomate avec la sorcière qu’elle l’avait été avec les loups, ils courraient droit à la catastrophe.

-Nous recherchons un jeune homme qui a été enlevé par une créature de cette forêt. Cela ne vous concernerait normalement en rien, j’en suis bien conscient, et je n’en aurais eu moi-même  pas fait grand cas, si le jeune homme n’avait pas fait partie d’une famille noble déterminé à le récupérer par tous les moyens, y compris brûler la forêt toute entière ! Ce qui serait une tragédie, vous en conviendrez.

La sorcière fit mine de réfléchir. Elle savait tout à fait qu’elle créature était à l’origine de la disparition du jeune homme. Cependant, elle n’était pas sorcière pour rien. Toisant l’élémentale avec un regard mesquin, elle répondit.

-Je vais vous donner cette information. Mais  à seule condition ! Je veux que celle qui a blessé mes loups me présentent des excuses.

Al Sa-Her eut une sueur froide, et pria silencieusement  pour que Lysis mette son orgueil de côté car il ne voulait pas qu’un combat éclate. Il n’était pas encore prêt à mourir.

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Mar 25 Aoû 2015, 04:24

Le duel fut relativement simplement pour ma part. J'aurais préféré ne pas blesser ces pauvres bêtes, mais, malgré mes nombreux avertissements, ils ont persisté à m'affronter. Je me doutais bien que l'Alfar n'allait guère apprécier mon agissement, mais je n'allais pas simplement me faire manger par ses bêtes qui sont contrôlées par une sorcière assez redoutable. Peu de temps après le départ des loups, une voix des plus désagréable résonnait dans mes oreilles. Il ne pouvait s'agir que de cette sorcière qui avait eu la lâcheté de mettre ses loups au premier plan. Je me tournai pour regarder Al ainsi que la sorcière. La sorcière ne me quittait pas des yeux. À vrai dire, je voulais qu'elle reste dans mon regard blanc pour qu'elle s'y perde. Elle pleurnichait pour l'état de ses loups. Je fis un sourire en coin. Je n'avais rien contre les loups. J'ai naturellement tendance à apprécier les voir au loin et ne pas les agresser. Cependant, je n'appréciais pas l'idée d'être leur repas. La façon dont elle parlait me faisait rire intérieurement. J'aurais simplement dû ne rien faire. Quelle bonne idée! Je les repousse éternellement pourquoi pas. Cela ne changerait pas de mon quotidien! Je trouvais la situation plus que pitoyable pour cette sorcière. Elle voulait que j'aille pitié et c'était loin de cette idée qui me venait en tête. Lorsque j'allais ouvrir ma bouche pour lancer une pointe à la sorcière, Al prit la parole. J'allais pouvoir admirer les capacités de persuasion de cet Alfar.

En ne bougeant pas mon regard de celui de la sorcière, j'écoutais les paroles apeurées d'Al. Il prenait tout le blâme. Que dire? Ce n’était pas des plus judicieux. La réponse de la sorcière était très évidente. Ses êtres n'avaient aucune pitié pour la majorité. Tuer parce qu'un loup est mort aurait été un bon prétexte. Bien que la sorcière leva la main pour le mettre sous le menton de l'Alfar, je ne bougeais point. Bouger aurait pu paraître comme un signe d'inquiétude et la sorcière aurait bien trop apprécié cela. Elle relâchait le menton de l'Alfar qu'elle décrivait comme une poupée de porcelaine déjà cassée. Puis, elle vint à la fameuse question qui était la raison de notre venue. Même si elle semblait coopérer, je n'avais aucune confiance à ces vermines de la société. Après l'explication d'Al, la sorcière demandait des excuses. J'avais juste envie d'éclater de rire. M'excuser à mes ravisseurs était ridicule comme si une femme violée allait pardonner aussi facilement à son agresseur. Je devais réfléchir rapidement. En regardant rapidement Al, je pouvais percevoir la peur qui émanait de son corps. Il était très près de la sorcière et il pouvait y rester si je faisais un mauvais pas. Je ne pouvais envisager de m'excuser à elle et donner un bien trop grand plaisir. J'eut une idée en arrière de la tête, mais je risquais beaucoup. J'étais cependant prête à tirer Al vers moi avec l'air qui l'entoure. Je fis un grand sourire.

- Je m'excuse... pour la nature qui n'était nullement fautif dans cette situation ainsi que les loups qui ont été poussés subit de graves blessures et même la mort. Voilà je me suis excusez envers les êtres concernés.

La colère de la sorcière fut immense. Je vis la soif de sang dans ses yeux. Au moment où elle levait la main pour attraper le cou d'Al, un geste rapide de la main propulsa l'Alfar vers ma personne. Il était maintenant à l'abri auprès de moi et loin de cette créature sans pitié. D.un air satisfaite, je fis un sourire.

- Maintenant que je me suis excusée, veuillez tenir votre parole et nous informer de ce que nous recherchons!

La sorcière avait sous-estimé ma force magique et ma rapidité d'esprit.

- Bien! Mais je ne veux plus jamais vous revoir, sale déchet sans âme! Les plantes ont davantage de dignité que vous!

J'ignorais ce qu'elle voulait faire exactement, mais venant de sa personne, j'en étais presque flattée. J'avais dépassé l'étape de me voir comme une erreur depuis longtemps maintenant. Elle se retournait pour rentrer chez elle et tournait simplement la tête.

- Vous cherchez une vampire qui s'amuse à charmer les jeunes hommes trop naïfs pour percevoir sa perfidie. Elle a une habitation plus loin dans la forêt. Cherchez et vous la trouverez peut-être...

Elle fermait la porte violemment derrière elle. L'information qu'elle me donnait ne valait même pas la peine au finale. J'aurais simplement dû partir sans lui adresser la parole. Après que tout cela fut terminé, je regardai Al.

- Vous avez démontré une certaine bravoure, mais vous avez risqué gros. Vous auriez pu en perdre la vie. Les sorciers ne sont pas des êtres très commodes à côtoyer et surtout pas accompagnés d'une élémental. Bon, maintenant que nous savons que ce n'est pas elle, il faut reprendre la route. Retrouvons le couple qui doit être mort de terreur.

Je me tournais pour être dos à la maison et me diriger vers la famille qui attendait patiemment. Il n'avait rien vu de la scène, mais ils avaient tout attendu du combat avec les loups. C'est avec un regard terrifié que le couple nous accueillait.

- Ça va? Nous avons entendu un combat et nous avons eu peur pour vous!

- Nous allons bien, mais nous devons continuer à pénétrer dans la forêt.

Le couple était déçu de l'information, mais il gardait espoir que nous nous rapprochions de leur fils chéri. Ainsi, nous marchions un peu plus profondément dans cette forêt pouvant causer des cauchemars à n'importe quel être de ce monde.

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Quand l'amour rend aveugle [PV Lysis]

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