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 C'est folie d'entreprendre plus qu'on ne peut [Elias]

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Jeu 26 Juin 2014, 18:44


Cocoon regarda autour de lui. D'accord... Par acquis de conscience il tira le vélin de sa poche et le lu à nouveau. Ouais... C'était bien près des Ruines... « Mais qu'est ce qu'il est venu foutre ici ? » Dépassant un tas de pierres qui du, un jour, ressembler possiblement à un grand temple majestueux, il continua sur le même chemin. Les mains dans les poches, il avait tout de même juger bon de mettre sa dernière et ultime chemise, que des ongles acérés n'avaient pas déchirés. Si il y avait encore quelqu'un, qui détruisait cette chemise là, c'était terminé, il ne mettrait plus jamais de chemises de toute sa vie. Au bout d'un moment, fallait arrêter de se foutre de lui car une chemise bordel, c'est tellement inconfortable, serré, courant sur la peau des bras, des épaules -rien que d'y penser il frissonna d'être autant recouvert et étriqué dans ce tissu non extensible- que si à chaque fois, ça appelait à la réduction en lambeaux, et bien ten pis ! Il se rendra aux réceptions en haut sans manche, noir, en coton basique.
Finissant de s'irriter tout seul -plus pour faire passer le temps qu'autre chose...- sur le pourquoi du comment de mettre une chemise ou non, il finit par arriver effectivement à une lande un peu plus dégagée, où était disposé bien des choses. Un énorme buffet, une estrade avec des sièges et un arche en fleur, des plantes et des décorations telles que des rubans de soie de satin... Très aéré, très aérien, et ma foi, Cocoon était heureux de voir que ce n'était pas confiné dans une salle.

Comme d'habitude... Il n'était pas en avance. Largement pas en avance même. Arrivé là alors qu'il devait y avoir déjà une cinquantaine d'invités, il rajusta ses manches avant de présenter le vélins à un majordome, censé prendre son nom « Oh ! Monsieur est venu ? Madame sera ravis... », « Oui, Monsieur est venu, et Monsieur, ne connait pas Madame. Bonne soirée... » Un peu maussade, ça le dérageait vraiment d'être là. Il ne voyait pas le marié, qui était son ami, n'arrivait pas à distinguer des têtes qu'il connaissait, et son point de ralliement, comme toujours, était le buffet. Soupirant, il se massa la nuque d'un bras plié sur son torse, essayant de se détendre. La musique chantait, et des personnes dandinaient doucement la tête, tout en écoutant leurs partenaires parler. Des gens bien habillés étaient ici, bien que son ami ne soit clairement pas de la haute.
Le miracle survint peu de temps après que Cocoon récupéra un verre, qu'il remplit automatiquement de whisky : le marié se pointa. Il salua des gens, la famille pour certain, avant de voir Cocoon surplomber la foule. Avançant vers lui en souriant, la poignée de mains qu'ils s'échangèrent fut sincère et amicale « 'Tain mais sérieusement, qu'est ce que t'es venu chercher ici ? Y a rien ! T'étais pas bien à Mégido ? », « Non, c'était pas question de ça... Ma femme voulait le plein air. », « On a un square plutôt baleize tu sais... » Il bu une gorgée d'alcool avant que son ami lui dise « Sérieux Cocoon, arrête de boire de l'alcool partout où tu vas. Comment t'as trouvé ça ? Y en a pas sur le buffet. » L'Orisha jeta un coup d'oeil à la table, distinguant les formes de bouteilles. Finissant son verre, il le posa sur la table « Bha, t'inquiète il trainait par là. Alors, elle est où cette mariée ? Tu m'en avais jamais parlé. », « Ca fait un moment hein ! Mais depuis que t'es roi, on te voit plus. » Croisant les bras l'Orishala haussa un sourcil « Hum... », « Mais je suis content que tu sois venu. », « Ah bha enfin... Tu vois, je suis pas "si occupé" que ça, hein. » Son pote lui donna un coup de poing amical sur le bras, et Cocoon, sans vaciller, ricana « Elle arrive plus tard. Elle a un problème de robe. », « Ouais, un problème de femme quoi encore héhé. Y a des poulettes ici ? », « Non, tiens toi tranquille. Je ne t'ai pas invité pour que tu fasses du racolage. Je t'ai invité car tu es mon ami, compris ? », « Ouais... Héhé. Me regarde pas comme ça c'est bon, je vais me tenir... ! » Après une tape amicale sur l'épaule, le marié repartit.
Cocoon s'appuya à une colonne et attrapa un verre sur un plateau qui passait. Sentant ce qu'il y avait dedans, il renversa discrètement le contenu sur le sol avant de regarder son contenant vide. De nulle part, du whisky fit son apparition, pour régaler sa gorge qui en réclamait toujours plus.

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Ven 27 Juin 2014, 20:15


Distillant ses pas entre les invités, Elias était certaine que c’était le jour le plus invisible de sa vie, ou pour être plus précis, le jour où elle fut le plus invisible. Pas un invité n’avait daigné donner un regard, ou un merci, mais après tout, elle était là pour ça. Une demande, parmi quatre-vingt autres, avait attiré son attention au Sanctuaire où les annonces s’acheminaient, pour un mariage manquant de personnels. Au début, elle avait uniquement pensé que ce serait sympa pour revoir Megido, comme le destinateur provenait de là-bas. Mais il se trouva.. que le mariage avait lieu aux Ruines. Ils n’avaient pas peur que leurs invités ne se pomment en chemin…

« Hé. » Le ton peu amène d’un invité la ramena à la réalité, l’apercevant balancer une main qui trouvait manifestement que le plateau qu’elle portait n’était pas suffisamment proche. Autant il y avait des gens normaux, autant il y en avait des plus rébarbatifs. S’exécutant néanmoins, la jeune femme retourna ensuite vers l’un des bords du buffet, où justement Mayiel, la ‘maîtresse de table’, ou celle qui gérait le personnel en ce jour, l’attendait fermement. « Un problème avec un invité ? » « Non, aucun. » Evidemment, Mayiel n’était pas convaincu et garda un regard profondément sévère sur l’ancien ange, que cette dernière supporta tant bien que mal jusqu’à ce que sa supérieure du moment ne se décide à lui dire là où elle voulait en venir. « Il y a un invité important : l’Orishala. » Elle insista en pointant un nom sur son registre, bien que trop rapidement pour qu’Elias puisse en déchiffrer les lettres malgré son intérêt. « Lorsqu’il sera là, laisse-les plus confirmés s’en occuper. » Son ton ne laissait pas la moindre trace à la réplique. Mais comment voulait-elle qu’elle évite, ou ne serait-ce qu’approche, quelqu’un dont elle ignorait l’apparence ? Sans parler qu’elle ne savait même à quoi se référait le titre ‘Orishala’. Evidemment, le rapport avec les orishas ne faisait pas un pli…

« Les mariages concernant un orisha ne sont-ils pas plutôt rares ? » Demanda-t-elle finalement en détaillant les invités. Déjà replongée dans ses papiers, Mayiel releva à peine son visage vers elle. « Si. » Réponse succincte, elle avait compris : elle n’était pas là pour bavarder. Garnissant à nouveau le plateau de verres pleins, sa silhouette recouverte de la robe blanche et nacré des serveuses s’évada à nouveau parmi l’assemblée.

Ce serait définitivement une longue journée, mais bon, elle ne le faisait pas de mauvais cœur non plus. Si se promener indéfiniment entre les gens n’étaient pas si dérangeant que ça, on finissait par étouffer. Quinze minutes suffirent pour l’amener à regagner l’air bien moins vorace près du buffet – et aussi loin de Mayiel que possible. Ses orbes bleus aperçurent le marié au coin de sa vision, elle ne pouvait réellement se permettre d’observer les gens. Des éclats de sa discussion lui parvinrent, comme une dizaine innombrable d’autres depuis le début, alors qu’elle s’affairait à remettre de l’ordre entre les verres délaissées, les bouteilles et les toasts de la table. Il venait de retrouver un bon ami on dirait. Un mariage, des retrouvailles. Ça lui semblait si loin de tout ce qu’elle connaissait, c’était d’un quotidien tout à fait exquis qui lui rappelait le Sanctuaire. Roi. Attendez ? Ses bras s’étaient figés sur l’instant. Secouant péniblement ses cheveux, elle en chassa ses pensées, rêvasser une seconde fois n’était pas extraordinairement professionnelle. Plaçant soigneusement les nouvelles boissons, ses pas s’écartèrent.

Pour revenir un moment plus tard, quand un invité avait daigné lui accorder la parole, afin qu’elle lui apporte l’autre vin dont elle ignorait tout à fait le nom. Si trouver le vin en question ne fut guère compliquer, le retour fut.. désastreux. Dépassant rapidement une colonne pour ne pas traîner à rapporter la commande, son virage trop serré manqua de percuter l’un des invités. Perdant l’équilibre, ses yeux s’écarquillèrent sur la chemise que son regard rencontra où les huit verres qu’elle transportait ne tardèrent pas à .. fondre. Incapable d’empêcher la catastrophe, le bruit cristallin des verres qui se brisèrent entre eux en rencontrant le sol se répercuta. Mais Elias était bien trop occupé à fixer l’immense tâche rouge qui s’éparpillait désormais sur les vêtements de l’invité. « Je suis désolée. » Prononça-t-elle presque en une seule syllabe, brusquement tendue comme un ressort.

Celui qu’elle venait d’agresser étant bien plus grand qu’elle, la Déchue souleva silencieusement ses yeux vers les étonnants vairons de l’invité. Elle était en panne mental : que faire ? que faire ? que faire ? L’arrivée en catastrophe de Mayiel rompit cette réflexion. « Mais regarde ce que tu as fait !! » Le ton colérique de la maîtresse de table passa immédiatement à celui dès plus affable lorsqu’elle se tourna vers le souverain. « Je suis désolée, Orishala. Ce n’est qu’une recrue de dernier moment et je lui avais bien pourtant spécifié de ne pas vous importuner. Elle est vraiment malhabile, ça ne se reproduira plus. » C'était donc lui la fameuse personne à éviter.. On aurait dit que Mayiel était prête à s’agenouiller.. Il était si terrible que ça ? Malgré l'imposante stature de l'inconnu, elle eut du mal à en ressortir l'idée menaçante dont Mayiel s'inquiétait. N’ayant guère était perturbée par son affreuse supérieure, Elias déporta son regard sur le côté. Elle était volontaire, et nullement payée pour le service qu’elle rendait. Il ne fallait pas non plus exagérer.

Pendant ce temps, à quelques pas, des regards de certains invités – les plus bavards manifestement – contemplaient la scène au coin de leur discussion. Des chuchotements émettaient des « Oh non » ou des « C’est quand même l’Orishala. » Autant de bruits qui attira manifestement en plus l’attention du marié, pendant qu’Elias n’ouvrait plus la bouche, dépassée par Mayiel.

« Je n'avais pas vu que vous étiez arrivé, dans le cas contraire, je serai intervenue. Mais on va vous fournir une chemise propre. » Ça ne devait pas être le premier incident, la maîtresse de table termina en se retournant vers sa serveuse de fortune. « Et déblaies les verres brisées. »
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Sam 28 Juin 2014, 19:43


« ... » Il voulu parler, ouvrir la bouche, essayer de prononcer ne serait-ce qu'un son mais... En vain. Sa chemise. Sa dernière et unique p*tain de chemise venait de se teinter de bordeaux, petit à petit, comme une tâche de sang imbibant les tissu du vêtement. Les bras légèrement écarté, le corps courbé comme une supplique pour avoir tenté d'éviter le choc, la percussion, il regarda son torse. Ses yeux vairons se levèrent sur une femme. Une femme blonde. Une serveuse. A ses côté, une dame bien plus affirmée, se précipita pour faire des courbettes en s'excusant. Le Roi regarda à tour de rôle les deux dames. L'une gênée et l'autre hystérique. C'était le mariage d'un de ses potes, et il était venu dans le but de ne pas attirer l'attention sur lui... En mode incognito un peu... Bon ça avait été raté. Des visages comme le sien, y en avait pas trente-six, et des carrures identiques, il fallait aller chercher dans les Titans des Légendes pour essayer de dégoter la pareille. Alors évidemment, quand à cet énergumène, vous y collez le titre de "souverain", "roi", ou "Orishala", eh bien vous finissez par vous en souvenir. Et déjà, bien que ce ne soit que le début de la réception, certains convives, par respect, avaient saluer le Grand. Seulement là, en plus de ne pas passer pour un invité banal, ils attiraient carrément l'attention sur lui. Se raclant la gorge, il haussa un sourcil en attrapant le milieu du vêtement, pour le tirer vers l'avant. L'alcool tâcherait l'habit, mais ne mouillerait pas sa peau, c'était déjà ça « C'est bon. » Sa voix rauque et masculine résonna, comme un cor de guerre « Il ne... », « Cocoon ! Que s'est-il passé ? » Le marié était arrivé, alerté par le silence soudain et le bruit des verres en cristal, éclatés entre eux « Ca va, ça se passe... Ca aurait pu être pire.  » D'une voix moins feutrée il fit un signe de main à la foule derrière la blonde « Je vais bien, merci à tous ! Je vais aller me changer... », « Mademoiselle... » Le type était furieux, et l'intendante aussi. Seulement, Cocoon se dressa entre elle et lui « Ca va Khym. Vraiment. » Le bronzé ne souriait plus, et faisait de l'ombre à son ami, le sommant de se calmer « Va chercher ta femme, les invités s'impatientent. »

Se détournant il s'approcha de l'intendante « Je vais dans l'arrière salle, je vais essayer de trouver quelque chose mais j'en doute. Mes vêtements sont sur-mesure. Je l'emmène, essayez de trouver quelqu'un d'autre pour déblayer. » Faisant un signe de tête à la serveuse, il l'incita à le suivre jusqu'à une sorte d'antichambre aménagée pour l'occasion, pour le personnel. Une fois à l'intérieur des murs, il perdit son visage neutre et sa face de politicien pour grimacer et enlever, en un tour de bras, sa chemise « P*tain sa colle ! Quelle poisse... J'étais censé être ici ni vu ni connu. Raté. » Une fois départie de son vêtement il souffla et attrapa les mains de la jeune femme dans les siennes, grandes et chaudes, pour les observer « Tout le monde s'est inquiété pour moi, mais personne ne ta regardé, alors que tu es bien plus fragile. Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ? » La situation était étrange...
Cocoon était torse nu. Des années d'entrainement et de vie sauvage, plus sa vie politique, avait fait de lui un homme sculpté dans le roc, et pourtant sachant se montrer doux. La déchue qu'il avait en face, était normale, mais il aimait beaucoup la soie de ses cheveux blonds. En fait, Cocoon aimait beaucoup les blondes. Se retenant de les toucher, mais les observant outre mesure, il reporta ses mires vairons sur elle, avant de se redresser tenant toujours une de ses mains « Il n'y a pas de chemises ici... » Dès qu'il était en public, le mastodonte affichait un sang-froid et une attitude neutre, que tout déchu ou démon issu de la colère, aurait pu lui envier. Il était du genre ferme, distant, maitre de lui. Mais dès qu'ils étaient à deux, dans l'intimité, même avec une inconnue, il redevenait l'Orisha franc et brut qu'il avait toujours été. Un homme avec un fort caractère, des attitudes bien à lui, et des intentions fermes.

Faisant volte face, il chercha dans quelques endroits, des habits et prit un haut. Une chemise blanche, lorsqu'il la colla à son torse, elle n'en faisait même pas la largeur. La jetant sur une chaise, il fit pareil avec deux autres chemises. Soupirant, il finit par en attraper une, plus grande. Il l'essaya, la ferma... « Hey regarde ! » ...et la craqua « Bordel... »
Cocoon l'avait ouverte en deux, au niveau du dos, lorsqu'il s'était tourné pour la montrer à la serveuse « Je me réjouis de rentrer à moitié à poil au Palais... » Se frottant la nuque il jeta un coup d'oeil aux autres vêtements, mais bien trop petits pour lui.



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Lun 30 Juin 2014, 02:43


Etait-elle déjà passée à la trappe. Ce n’était pas vraiment comme si cela la dérangeait. Obtempérant, ses genoux dévoilés se plièrent soigneusement pour rejoindre le sol et atteindre les plus gros morceaux de verres. L’agitation était toute dirigée vers ‘l’Orishala’, et c’était sans compter la voix précipitée du marié qui fit déraper les doigts précautionneux de la jeune femme dans sa hâte de se relever. Elle devait son attention à son employeur, sa vue s’attardant ainsi une brève fraction sur l’écorchure à l’intérieur de son pouce que le morceau de cristal en glissant avait provoqué. Comprimant la fine blessure, son attention fut toute reportée sur le marié, l’invité et Mayiel qui formaient un tout très intéressant. Elias ne connaissait rien aux mondanités, elle nageait dans un aquarium en tentant de faire abstraction des nouveautés pour faire correctement son travail. Et si l’incident ne l’avait pas bouleversé, elle ne pouvait nier que c’était en parti dû à l’étonnant détachement de l’agressé, passé le choc. Mais là, lorsqu’elle crut que le marié allait l’incendier, ce fut le moment de vouloir s’enterrer. Mais que faisait-elle là ? En même temps, depuis le début, il avait semblé sympa..

Déstabilisée, Elias n’eut guère le temps d’ouvrir la bouche qu’une ombre imposante les sépara. S’il avait jusque-là été aisé de faire fi de l’Orishala, car elle n’avait eu que l’impression d’être de trop, son rythme cardiaque s’interrompit sous le changement ferme de son caractère. Ça ne lui était pas destiné, mais c’était tout comme au vu de l’exceptionnelle prestance. Mais ce fut le timbre autoritaire qui eut le don de la faire pour la première fois pleinement considérer celui qu’elle avait en face d’elle. Peut-être qu’elle comprenait d’un coup le respect qu’avait exagérément cherché Mayiel. Toutefois la tension se dissipa dès qu’il bougea, lui permettant de relâcher son souffle qu’elle avait inconsciemment bloqué. « Mais- » Mayiel interrompit vite sa réplique, et l’ange qui n’avait eu de cesse de suivre l’obligeant invité du regard prit une seconde à percuter l’incongrue demande. Ses pas se pressèrent néanmoins pour le rattraper, un peu indécise dans l’attitude à adopter.

Refermant sobrement la porte derrière eux, Elias eut tout juste la peine de se retourner pour apercevoir le déblaiement impromptu de la chemise fautive. Elle l’imaginait déjà l’envoyer par terre et s’était par pur réflexe tendue en avant, les bras prête à la rattraper.. mais non. Après tout, son rôle de cette journée se devait de faire attention aux invités mais là.. elle était dépassée. Son visage pâle écarquillé entre l’effarement et la politesse était resté finement bloqué dans sa position tant la situation la stupéfiait. L’Orisha avait radicalement changé, comme on écarte brusquement un masque pesant de rigidité. Et ses mots qui se déliaient maintenant si librement la frappèrent un peu plus, si bien qu’elle n’eut aucun mal à le laisser quérir ses mains. « Oui.. Oui- Je vais bien. Merci.. » Sa délicatesse l’avait marquée d’hésitation, ne sachant plus quel comportement vêtir. Ses muscles ne s’étaient pas détendus, et son visage avait au contraire dû se recouvrir de pivoine à l’envahissante proximité. Tant de considération soudaine de la part de cet inconnu qui.. la surplombait littéralement. Elias avait sa vision écarquillée la proéminence des muscles hâlés qui n’étaient à la portée que d’un regard. Et puis elle percuta qu’il fixait quelque chose.. Elle ? Non.. Ses pupilles tournèrent sur elles-mêmes comme pour atteindre l’objet désigné. Ses cheveux ? C’était.. définitivement déconcertant.

Libérant une de ses mains, Elias en profita pour faire disparaître dans son dos la main écorchée, dont son pouce sous pression n’avait pas encore fait des siennes, mais vaguement gênée d’être un peu blessée. Etonnamment, il suffit qu’il partit à la recherche de chemises pour l’apaiser. Il était.. rafraîchissant. Un petit sourire reconnaissait se dispersait déjà sur sa bouche. « Merci. » Formula-t-elle enfin, assez bas parmi les mots délacés de l’Orisha et ses gestes si.. volontaires. C'était le remerciement pour avoir pris sa défense. Le bout de ses doigts de sa dernière main enfin libérée vinrent glisser sur ses lèvres, sincèrement amusées du spectacle qu’il offrait parmi les chemises récalcitrantes. Elle ne savait vraiment plus trop à qui elle avait affaire, il était si familier. Un franc rire s’éparpilla finalement lors du dernier essai. Il était si.. ‘léger’. « Je vais vous aider. » L’interrompit-elle enfin, se dirigeant vers les étalages de tissu – dont certains appartenaient aux invités. Elle attrapa vite fait un petit bandage, l’enroulant tout aussi rapidement sur l’intérieur du pouce, avant de se mettre à fouiller. « Il y a forcément quelque chose pour vous, toute l’organisation savait que vous veniez. » Enfin, dut-elle surtout le supposer.

Cherchant rapidement, et de façon assez désordonné au vue des tissus qui finissaient par terre, sa voix vaqua à essayer d’occuper cet Orishala pendant ce temps. « Vous êtes.. » Il ne l’enverrait peut-être pas aussi bien bouler que Mayiel. « le souverain des Orishas ? » Evidemment, entre la déférence et le mot ‘Roi’, elle avait fini par se faire une petite idée du titre par lequel tous s’adressait à lui. Sauf son ami.. ‘Cocoon’. L’océan de son regard finit par recouvrir l’inespéré, une boîte ouvragée dès plus classiquement mais sur lequel avait été écrit en haut à droite, en petit mais avec beaucoup de soin ‘Orishala’. Rapidement, Elias découvrit le couvercle et en extirpa une chemise qui était d’une tout autre élégance exacerbée que celle portée initialement, soit beaucoup de fioritures. S’écoulant entre ses bras, sa mine indiqua cependant qu’elle n’était.. pas sûre que ça lui irait. Elle revint prudemment quelques pas en arrière, sans totalement la lui tendre. « Laissez-moi faire. » Proposa-t-elle d’un sourire encourageant. Après tout, elle était pertinemment là pour ça, ou elle avait toujours un doute sur ce qui l’avait amené ici. « Au pire, n’aviez-vous pas une veste en venant ? » Se débrouillant pour présenter la chemise d’une seule main, elle s’emmêla un peu sans que cela ne fut gênant, mais assez pour définitivement donner le temps de les interrompre. La porte venait de s’ouvrir dans un mouvement brusque.

« Oh, pardon. » Cria presque, alertée, une autre serveuse qui venait de rentrer, devenue complètement rouge. « J’étais- J’étais seulement venue vous prévenir qu’on requérait votre présence, Orishala. »

Sa mission accomplit, la serveuse eut tout à sa hâte l’envie de rapidement fermer la porte. Sa gêne avait eu le don de communiquer un bref malaise à la Déchue, qui ne pipa mot l’histoire de quelques secondes, tendant à la place la chemise pour le laisser s’en vêtir lui-même. S’écartant de quelques pas, Elias avait vu se rappeler la réalité de cette intrusion. « Et je suis désolée pour tout à l’heure. » C’est vrai qu’elle n’avait pas même pensé revenir dessus. Son timbre s’étirait sincèrement. « Je ne vous avais pas vu.. » Même si, elle se demandait désormais diablement comment elle avait fait. Hm, et maintenant ? Il allait devoir retourner parmi les invités, et elle-même devrait retrouver le service. Sans mauvaise pensée, ça serait un peu pesant trente-six regards noirs et chuchotements indus. Ah, si seulement elle ne s’était pas ramassée. Lui-aussi, il avait paru délivré de quitter la foule. Ce souverain.. Le mot en bouche était un peu irréel, comme si elle n’était pas sûre qu’elle puisse vraiment se retrouver avec une telle personne. Alors, d’une inquisition prévenante, elle gagna la porte où sa paume vint se presser contre la poignée.

« Voulez-vous y retourner ? »
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Lun 30 Juin 2014, 13:03

Cocoon grommela en déchirant une énième chemise. La belle blonde allait bien, et c'était tout ce qui comptait. Elle avait eu de la chance de ne pas se recevoir le plateau, remplit de cristal tranchant, sur le visage. L'Orisha n'était pas du genre à se soucier du ressentit de certaines personnes. Ne connaissant pas la serveuse, il ne prit pas le temps de comprendre comment elle le voyait et ce qu'elle pouvait penser de lui. Le fait qu'il soit à moitié nu, sa cicatrice sur le torse, son statut... Peut importait, ce serait une femme qu'il aurait croisé un jour, et peut être même ne la reverrait-il plus jamais. Aucun complexe. De plus, l'homme était différent en public, là où il était connu et reconnu, et en privé. Ainsi, le masque tomba mais ne se brisa pas, car c'était de son devoir de le remettre en temps voulu. Pendant sa pérégrination, à la recherche de la chemise introuvable, elle murmura certaines choses, assez inaudible. Peu soucieux, mais quand même attentionné, il vit sa gêne, son malaise, et sa bouche s'articuler pour dire un mot de remerciement. Il ne voyait pas de quoi. La regardant une instant de plus, il ne pu s'empêcher de regarder ses cheveux. Puis son rire retentit, franc, la décontractant un petit peu. Ses yeux vairons se transformèrent scrutant minutieusement, en coin, et par dessus ses cils clairs, la jolie femme s'affairer à lui chercher des affaires « Toute... ? Tu rigole ? Bordel, je lui avais dit de ne pas me signaler. Incognito. J'crois que certains comprennent pas vraiment le sens de ce mot. Je suis nul en magie, mais j'ai le don exceptionnel de me transformer en Vampire. Je viendrai comme ça la prochaine fois. » Non mais c'est vrai que niveau pouvoirs, notre homme n'était pas gâté « Quel cadeau j'vous jure... »

Il regarda la pièce du regard, sans grand intérêt. La serveuse, elle, farfouinait avec entrain et pleine d'espoir de trouver quelque chose. Au moment où il aurait voulu lui dire que chercher ne servait à rien, elle lui posa une question à la place « Ouais, faut croire... » Après tout ce rafut, dites lui que poser cette question n'était qu'une forme de politesse non ? Car si elle ne l'avait pas compris, il lui manquait certainement des facultés cognitives primordiales ! Cocoon ne fut pas désobligeant, haussant juste les épaules. L'endroit où ils se trouvaient était similaire à un cagibi, juste plus grand pour pouvoir entreposer des caisses et des affaires, mais l'Orisha du inspirer longuement pour ne pas paniquer. Il détestait les endroit clos et trop petit. Silencieusement, comptant plus sur son mental qu'autre chose, il prit sur lui lorsqu'il vit la blondinette trouver une boite. De là, elle en sortit plusieurs choses, dont une chemise « Ahahah... Je vais pas mettre ça. Tu plaisantes là ? » Cette immondice était recouverte de broderies, de nianiadirses et j'en passe. Se laissant faire, le Roi se tourna et tendit les bras en arrière, pour se voir enfiler le vêtement en soie « Bon sang... Avoue que tu avais prévu ton coup pour me faire porter cette chose ridicule... ? » Evidemment il plaisantait. Vu la gêne occasionnée, et le malaise dans lequel elle s'était retrouvé, cela n'aurait jamais pu être une mascarade « Non je n'ai pas de veste. J'ai déjà assez chaud comme ça en temps normal... Miséricorde. »

Au moment où il fit un geste brusque pour monter la chemise sur ses épaules, soupirant doucement, la porte s'ouvrit d'un coup. Le vent provoqué souffla ses cheveux blancs et la serveuse sursauta. Une autre était venu le chercher « Besoin de moi ? Je... M*eeeerde mais quel con ! Je suis le témoin ! » Boutonnant le vêtement rapidement il se tourna vers la blonde « Fini de boutonner... Les alliances !  » Se mettant en face d'elle, il tapa ses poches pour en sentir quelque chose, le temps que l'inconnue finisse son travail. S'il lui-même n'avait pas accroché lundi avec mardi, ce sera déjà pas mal...
Une fois tout bien, en une minute chrono, il fit un signe « On y va. Merci. » Bien qu'il n'avait pas tout à fait remis son masque, il était déjà moitié visage, et son ton s'en fit sentir. Derrière, malgré tout, de la gratitude se ressentit.
Sortant de là en trombe, il regagna la foule.

Dès que les premiers invités purent l'apercevoir, son visage se transforma. Il offrit un sourire à la foule, son plus beau sourire de souverain, avant de remonter l'allée, la tête haute, pour aller s'aligner avec l'autre témoin. Dès qu'il fut à hauteur des mariés il dit « Désolé. Je me fais autant désiré que la mariée héhé... » La belle princesse lui jeta un sourire ravis et gêné à la fois, et Cocoon sortit les alliances de sa poche. Les mariés s'échangèrent les serments, les témoins approuvèrent, et enfin tous se dirigèrent vers une grande lande, où, entre temps, fut installé d'autres buffets, composés d'autres mets et déjà plus chargés. Dès que la foule se dispersa, L'Orisha souffla discrètement, et suivit le cortège.
S'il avait su qu'un mariage serait une telle aventure...

A côté d'un groupe d'invités, il attendit que le couple se libère pour aller les voir. Cocoon su embrasser la mariée comme il se devait, et félicita son ami « Vous restez à Mégido ? », « Oui. Nous avons une bonne nouvelle, un... Nouvel arrivant. » Elle caressa son ventre plat et l'Orishala ne pu réprimer un sourire « Félicitation à vous deux. », « Merci. Nous avons souhaité déménager dans le quartier plus aisé que le quartier modeste. », « J'en suis ravis, vous verrez, vous serez bien là bas. », « Je l'espère... » Elle partie rejoindre une partie de sa famille qui l'appelait. Se départissent de leur sourire d'apparence, les deux hommes se reculèrent un peu. Le marié était assez agité « Ecoute... Je sais que c'est pas facile... Se marier en ces temps de troubles c'est... Risquer. Mais j'aime vraiment Mel' tu vois... » Cocoon croisa les bras, le regard dur « Où veux tu en venir ? », « J'ai perdu mon emploie, et on a besoin d'argent. », « Alors ne déménagez pas. », « Elle ne le sait pas. » L'homme se tut « Je ne peux pas lui dire ! », « Bon sang Khym ! » Cocoon le prit par l'épaule, le secouant un peu en se baissant à sa hauteur « Elle est enceinte ta femme, je sais pas si tu captes. Ton petit confort personnel elle s'en fout là, on s'en fout tous. Il faut que tu la mettes au parfum car c'est votre vie entière qui se joue. Si vous prenez un mauvais départ, vous allez aller dans le quartier riche et vous tomberez dans le quartier pauvre, sans même passer par le modeste. » Se redressant il dit « Je ne peux pas te donner l'argent du peuple, mais je peux essayer de te négocier quelques mois de loyer. Sérieusement, tu penses à quoi !? »
Les deux hommes se séparèrent, revenant en plein jour, devant chacun. Cocoon attrapa un verre, passant une main sur son visage pour se redonner du coffre et, au buffet, croisa la serveuse qui l'avait aidé à trouver une chemise « Je ne vais pas m'attarder. A l'occasion, passez à Mégido. Merci encore pour votre aide. »

Froid, dur, brut, comme la roche dans laquelle il fut fait. Les évènements l'irritaient, et l'attitude de son ami encore plus. Devant garder une contenance, il préféra s'éclipser tan qu'il en était encore temps que rester ici dans son coin.


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Mar 01 Juil 2014, 22:24


Son buste s’était un peu arqué en arrière face à la précipitation engendrée par le mouvement. Ce qu’on pouvait dire, c’est qu’il ne perdait pas de temps en tout cas. Et il avait merveilleusement fait l’impasse sur ses excuses, ne sachant complètement comment le prendre. Mais après tout, quelle importance cela venant d’un étranger ? Elias laissa à la place sa hâte l’amuser, se mordant la lèvre pour ne pas rire. Ce n’était pas comme si elle craignait d’offenser l’Orishala, mais simplement qu’elle allait avoir besoin de ses doigts stables pour boutonner la chemise. Jouant habilement des boutons, derrière lesquels disparaissaient peu à peu le derme hâlé, ses pensées dérivaient sur cette histoire de chemise. La sienne était désormais des plus cocasses et maintenant qu’elle y pensait, elle aurait pu… L’Orisha l’interrompit sans attendre en échappant rapidement au dernier bouton qu’elle nouait, s’arrachant presque de ses mains.

Ça ne semblait pas l’avoir marqué. Décidément… A la place, tempérance et calme remodelait son visage. Elias était.. étonnée, encore figée dans ses derniers mouvements alors qu’elle contemplait cet homme d’être et de devoirs. Pensive, un petit sourire ourla ses lèvres. Par les temps qui couraient, fut-elle heureuse qu’il y ait des gens ainsi. « Bon courage, Orishala. » Termina-t-elle d’un timbre gracieux mais étrangement concerné, en lui ouvrant la porte qu’il franchit comme un coup de vent. La Déchue l’observa un moment disparaître pour regagner le rôle qui lui était dévoué. En quelques morceaux de temps, sans le savoir, cet homme avait fait disparaître toutes les appréhensions futiles qui l’avaient étreint depuis qu’elle était ici, l’amenant à ne pas se sentir à sa place. Refermant soigneusement la porte, ses yeux parcoururent à nouveau les chemises. Il fallait qu’elle range, mais avant..

Sélectionnant avec soin deux chemises de la taille qui lui semblaient adapter, elle les posa sur ses genoux alors que ses jambes avaient glissé en tailleur. Ses doigts vinrent attraper le médaillon qui ornait son cou, frappé des huit éléments. L’ouvrant précautionneusement, un éclat en tomba jusque dans sa paume. Le Fragment des Terres Arides.. Faisons un essai. Renfermant l’objet dans le médaillon, ses mains s’approprièrent cette fois les deux chemises avant de se plonger sous le noir de ses paupières. Une pâle aura blanche semblable à celle que le Fragment irradiait lorsqu’elle l’avait trouvé envahit ses mains et se répandirent sur les fibres de tissu. Quelques secondes plus tard, ses yeux océans se rouvrirent sur.. Quelque chose qui ne ressemblait certainement pas à une chemise. Réprimant un soupir, qui passa pourtant certainement à moitié ses lèvres, elle recommença. Et recommença, jusque ce que s’eut la forme d’une che-mi-se. Peut-être un brin agacée par le temps que cela lui avait fallu, Elias effaça une mèche blonde qui avait recouvert son visage fatigué par la magie du Fragment et rangea la pièce.

A peine ressortie, la chemise au creux du bras, que Mayiel l’attrapa. La Déchue lui imposa ses yeux interrogateurs alors qu’elle l’entraînait vers la lande, lui expliquant les préparatifs suivant à opérer. Elias l’écouta d’une oreille distraite, tandis que ses yeux – non nécessaire au vu du guidage forcé de sa supérieure – obliquèrent vers la cérémonie, détaillant une dernière fois l’ombre solaire qui se tenait avec les mariés. « Allez ! » Termina, claquante, Mayiel alors qu’elle la laissait à son devoir.

Aidée du reste du personnel, les plats furent rapidement et efficacement installés, ne laissant guère le temps de s’appesantir. Lorsque les invités arrivèrent, la cérémonie probablement passée, la jeune femme n’arrangeait plus que les effets directement sur le buffet. Une voix plus ou moins familière l’interrompit. Redressant son regard clair, la jeune femme contempla quelques instants l’Orishala. « Vous êtes toujours comme ça ? » La remarque lui avait peut-être échappé plus vite qu’elle ne l’aurait dû. Malgré le constat qu’elle avait opéré un peu plus tôt, cette démarcation d’attitude ne lui était pas habituelle. Sans que son ton ne se fit terriblement déférent, elle ne l’avait pas vraiment voulu si prononcé.

Heureusement, c’est un gosse qui vint la sauver. Le gamin s’était discrètement approché des deux adultes et était apparu à côté des jambes d’Elias, pointant un doigt accusateur vers le souverain. « Elle est ridicule votre chemise ! » Du ton le plus innocent qui soit, et du plus sérieux du monde quand même. Très beau duo que les enfants avaient le don d’allier. Si tôt dit, il tira manifestement sur la robe courte de la serveuse. Amusée, Elias qui avait largement compris de quoi il retournait, attrapa l’enfant entre ses bras pour le laisser reposer sur l’un deux et lui permettre d’être un peu plus à la hauteur du géant. « Et vous êtes un vieux croûton en plus. » Ah l’enfant n’était pas content. « Il a l’air de bien vous aimer. » Rit la jeune femme, qui pouvait désormais regarder avec beaucoup moins de gêne les traits prolongés du visage de l’Orisha. D’accord, sans mauvaise hypocrisie, elle ne savait si c’était le teint hâlé qui jouait en plus, mais il était vraiment magnifique. Cela lui arracha un nouveau sourire, alors qu’elle laissait l’enfant repartir au sol.

D’ailleurs.. « Venez. » Lui proposa-t-elle. Il avait eu l’air pressé de partir, et puis avant ça, elle devait lui remettre quelque chose. Ne s’imaginant pas retourner le confiner dans l’arrière-salle, sa silhouette se départit lentement de la lande, glissant vers quelques escarpements rocheux qui s’éloignaient de la fête, et laissait plus de calme. Contournant une large pierre, la jeune femme s’y assit, observant le plongé rocheux en contrebas dans lequel il ne valait mieux pas tomber. « Tenez, c’est pour vous. » Déclara-t-elle enfin en lui tendant la chemise simple blanche, précédemment fabriquée, qui était restée sur son bras. Son visage vint ensuite s’accueillir dans le creux de ses mains, soutenues par ses coudes osseux sur ses genoux. Est-ce qu’il allait bien ? La petite question se taraudait dans sa tête depuis qu’il l’avait interrompu tout à l’heure.

« Elle vous ira. » Compléta-t-elle, gentiment concernée.
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Sam 27 Sep 2014, 22:17


Cocoon ne fit pas attention à la serveuse, se précipitant à l'extérieur de l'endroit où ils étaient, pour se rendre sur les lieux où les mariés l'attendaient. Il entendit à peine son encouragement, se dirigeant vers le lieux de cérémonie. Plus tard, ce fut un Roi bien plus serein qui remercia la jeune femme. Il était au buffet, vidant un verre par la même occasion, se contentant de lui annoncer que, pour lui, la soirée s'achevait. Seulement, elle lui lança quelque chose qui lui dit hausser les sourcils « Et vous ? » Il esquissa un sourire en coin, finissant son verre avant de le reposer. Pourquoi cette question ? Pourquoi ce genre de remarque ? Après tout, il était normal qu'il soit... Différent. Non ? Cocoon n'était pas du genre à se poser beaucoup de question sur lui-même lorsqu'il croisait les remarques des inconnus. Cette fille n'avait pas à le juger. Personne n'avait à le juger d'ailleurs. Quelques secondes plus tard, un gamin vint alors du côté de la jeune femme, insulter la médiocrité de sa chemise. Cocoon jeta un regard au gosse qui demanda à se faire porter par la serveuse « Eh bien, on peut dire qu'il y a des morveux ici... » Croisant les bras alors que le gamin essayait de lui faire face, il se mit à rire doucement de la situation absurde. L'Orishala vit le petit gamin s'exciter dans les bras de la belle blonde et celle ci ria gentiment, comme une jeune femme timide. Bien qu'elle ne fut pas d'une beauté extraordinaire pour l'homme, son petit rire lui fit un effet de fraicheur.
Alors que les adultes riaient des dires de ce gosse, ce dernier repartit sur le sol « Ca prouve qu'il faut vraiment que je change de chemise. » Il insista sur le mot 'vraiment' annonçant ainsi que même si les enfants le remarquaient, c'était qu'il fallait agir.

La jeune femme s'éloigna, lui intimant de la suivre. Cocoon n'était pas le genre d'homme à refuser ce genre de proposition, surtout venant d'une femme. Se mettant à sa hauteur, il marcha à ses côtés, décroisant les bras. Plus loin que le mariage, le paysage avaient plus de reliefs, et était plus humide. L'Orisha se tut, ne disant rien, alors qu'elle lui tendit quelque chose. La regardant, il balada ses yeux de sa main à elle avant de prendre le chiffon « Merci... » Devant la perplexité de l'homme, la jeune femme lui confirma qu'elle allait lui aller. Alors qu'elle s'était assise, le regardant de ses grands yeux, il descendit un peu les rochers escarpés pour se mettre presque en face d'elle. Déboutonnant silencieusement celle qu'il avait dessus en ce moment, il tourna la tête pour regarder les environs « Où avez-vous trouvé cette chemise ma chère ? Je pensais que la seule qui restait, était celle-ci... ? » Il ne savait pas comment elle avait fait. Enfin tan qu'il pouvait quitter ce chiffon ridicule, il ne s'en plaignait pas. Au moins, sa chemise blanche lui saillait bien mieux que ce vieux tissu trop orné pour lui. Laissant tomber cette dernière sur le sol, il n'eut aucun problème quant à l'exhibition de son torse, et de la cicatrice qui barrait ce dernier. Cette femme était une serveuse, une femme ordinaire, qui avait été particulièrement patiente et généreuse. Mais quoi d'autre ? L'Orishala ne disait rien, et enfila l'autre, boutonnant ce qu'il restait. Après tout, elle l'avait déjà vu à moitié dénudé tout à l'heure...
Il voulait rentrer à Mégido, et quitter ce mariage en plein air où son pote avait, en fait, fait n'importe quoi. Des affaires royales l'attendaient et il serait bien plus opérationnel dans son bureau qu'ici.
Ses yeux vairons se rivèrent sur elle « Je m'appelle Cocoon mais ça, je suppose que vous le savez. Et vous ? »

Au bout d'un moment il dit « Venez me rendre visite. Vous serez la bienvenue. Vous m'avez... Bien aidé, et je suis une personne reconnaissante. » Esquissant un léger sourire il finit par attraper sa main. Doucement, il se courba, ses lèvres effleurèrent la peau douce et blanche de la Déchue « Et si vous n'avez pas d'endroit où loger, je me ferai un plaisir de vous trouver un appartement dans ma ville... » Se redressant, il finit de caresser lentement, presque langoureusement ses petits doigts, avant de grimper sur les rocs. Une fois en hauteur, il se fit intercepter par la maitresse de cérémonie, qui le remercia de sa patience, en lui souhaitant un bon retour chez lui.
Laissant Elias derrière lui, il s'échappa en un clin d'oeil, dans la brume des ruines, pour retourner chez lui, laissant la blonde à son triste sort.


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C'est folie d'entreprendre plus qu'on ne peut [Elias]

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