Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 

 # Let the spirits guide you on the tracks of chaos # [ EVENT / Partie 1 ] Pv Luka C.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 04 Juin 2014, 22:57


“ Comme vous le savez sans doute tous,
d'étranges créatures nommées les Ridere se font de plus en plus nombreuses.
Aussi dangereuses soient-elles, nous vous demandons à vous,
détenteurs de ces missives de nous venir en aide.
Nous avons besoin de détruire ces créatures dont le mal naissant terrifie nos populations. „


Kohei le sentait, les nations du monde entier étaient devenues instables. Elles connaissaient les querelles, les plaintes du peuple... Cela en devenait chaotique. A qui la faute ? Aux Ridere. Ils inspiraient de nombreuses craintes, les peuples étaient effrayés par ces nombreuses créatures au physique repoussant, et forcement, c'étaient eux la cause de tant de troubles. Le monde changeait, petit à petit, une grande menace semblait planer au dessus de lui et pourtant... Si les Ridere n'avaient pas été là, la faute aurait été rejetée sur d'autres races, ou d'autres minorités.

Kohei, lui, il ne savait que penser de cela. Il n'avait jamais été témoins de leurs agissements. Et il ne connaissait personne de tel. Alors comment pouvait-il porter son jugement ? Bon... En effet, l'on avait vu les Ridere se promener tranquillement dans le continent de glace tâchés de ce sang arraché au corps des mortels... Mais pour Kohei, ils ne présentaient pas encore un danger bien terrible. Après tout, d'autres gens ou groupes de gens pouvaient causer d'avantage de problèmes. Kohei lui-même avait tant de fois ôté la vie. Alors les Ridere... C'était une menace parmi tant d'autres. Et bien sûr même si ce ne furent que suppositions, la possibilité qu'ils ne tuent que pour leur survie était à bien considérer. C'est la loi animale.

Et il avait cette missive dans les mains depuis plusieurs minutes maintenant. Peut-être même plusieurs heures sans qu'il ne s'en rende compte. Il l'avait lue, il en avait pris connaissance et c'était précisément ce qui le bloquait. L'alfar ne savait pas quoi en faire. Bien sûr qu'il devait agir. Il s'en sentait bien obligé... On avait surement quémandé à tant d'autres personnes que lui d'en faire de même... Beaucoup de volontaires se présenteraient surement et Kohei ne manquerait pas. Aussi impuissant qu'il pouvait être encore... Mais vous le savez bien, c'est les pulsions humaines qui le veulent. Oui, Kohei ressent ce besoin d'agir. Un besoin dont lui-même n'en connait pas la source. Et s'il n'arrivait pas à l'extérioriser sur les lieux, son autre lui s'en chargerait avec plaisir. L'alfar voulait agir. Il le voulait. Pour les Ridere.

C'était aux côtés des Ridere qu'il voulait se battre. Mais oui, il hésitait. Il ne savait pas si c'était une bonne chose. S'il allait s'attirer des ennuis conséquents. Tant pis, il allait essayer. Il fallait qu'il se bougeât. Il fallait qu'il agît pour ce qu'il croyait bon. De toute évidence, ces créatures étaient pour lui une race comme une autre. Des créatures bien vivante, marquant leur existence à travers un moyen certes peu... Commun ? Mais toutes les races ne vivaient pas dans un rythme de vie commun aux autre de toute façon. Et par ailleurs... Celles-ci, malgré leur côté effrayant, avait vraiment fasciné l'alfar. Ou tout du moins, son autre part de lui. Mais après tout, ses deux versants étaient liés, non ?

Il était prêt. Il était motivé. Il allait y retourner sur le continent de glace. Pour protéger ces êtres dont on voulait l'extermination. Et l'extermination, ce n'est jamais une bonne chose. Ce qu'on leur voulait au Ridere, c'était leur faire ce qu'on nous faisait. Terriblement inutile n'est-ce pas ? Et si Kohei sentait qu'il fallait prendre parti pour eux, et non cette population effrayée, il ne serait peut-être pas le seul à engager cette lutte.

Le bateau. Évidemment un bateau ! Comment vouliez-vous qu'il voyage autrement ? Shi ne l'avait pas accompagné. Pas pour cette fois, non. La raison ? Bien sûr qu'elle en fut prévisible. C'était trop dangereux. Qui sait dans quel état le blond reviendrait ? Qui sait comment Shi aurait survécu aux Ridere, ou même aux personnes qu'ils allaient choisir comme ennemis ? Kohei s'apprêtait à défendre nombre d'êtres suffisamment dangereux pour peut-être être lui-même pris pour cible par ceux qu'il voulait protéger. Qu'il était idiot. Vraiment. Être aussi stupide que lui, c'était déjà un exploit en soit. Qui aurait cru qu'un être aussi impassible, et calme que lui se révèle aussi irréfléchi ? Soit. Il avait fait son choix. C'était trop tard à présent. Espérons simplement qu'au fil de cette aventure il ne vive pas des événements traumatisant.

Les lieux. Chaotiques... Eh bien oui, c'était prévisible. La foule semblait en effervescence, mais c'était bien une effroyablement négative ambiance. Des sons qui explosaient les oreilles de l'alfar, une vue agressée par le côté chaotique de ce tableau, une odeur de foule en colère, et des bousculades... N'en parlons pas. Il fallair vraiment croire que tout le monde se retournait contre mes Ridere. Qu'ils allaient engager le combat. Mais Kohei voulait empêcher cela. Pour la protection de tous. Pour éviter le bain de sang. Il allait tous les contenir. Et il fallait qu'il gardât son sang froid. Et ce, même malgré son cristal qui se remettait encore à murmurer des choses que Kohei s'efforcer à ignorer. Elles le rendait malade.

852 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Juin 2014, 13:57


Luka, perplexe, sans mot à dire sur le courrier qui gisait à moitié décacheté sur la surface plane de son bureau, réfugia son front au sein de ses paumes pales, plongé dans une intense réflexion. Il soupira longuement n'ayant pas idée du rôle qu'il avait à jouer dans cette succession de fatalités à la teneur excessivement macabre. Le mal préparait ses armes, s'armait d'une force surhumaine et se postait à leur porte. L'apparition du continent des glaces, qu'il avait frôlé avec les premières équipes d'experts chargées de tâter le terrain, lui avait procuré un sentiment de malaise, comme s'il effleurait de ses membres ''mortels'' un domaine sacré que l'on ne devait jamais forcer hors de son sommeil. Un air lourd, fatal que celui qui pénétra dans ses poumons une fois sur place et les effroyables secrets qu'on y découvrit. Ce sentiment, d'incertitude et d'incompréhension, n'avait certes pas fait long feu. Il ne songeait plus aucunement à son existence éphémère, loin de se douter que les épreuves qu'il avait traversé là-bas, cette torture intérieure qu'on lui avait fait subir et qu'il avait accepté de son gré, seraient un jour celles à lui assurer sa survie dans un combat à première vue perdu d'avance.

Les hommes, exterminés par la froideur environnante, emprisonnés - par l'élément déchaîné - dans un corps de pierre bleutée, n'avaient pas la moindre chance d'y survivre et pourtant ils cherchaient à exploiter ces nouveaux territoires, avides comme toujours. ''Sots''. Que pouvait-on bien dire de plus sur un peuple qui va à l'encontre des frontières qu'on leur fixa, qui se révolte à la révélation d'un mal majeur contre ses semblables et ses souverains réfutant par ailleurs la faute sur le premier venu tant que leur vengeance est accomplie ? Comment décrire autrement que par l'absurdité et la négligence les émeutes qui arpentent les rues, les discours de haine et de destruction qu'on cri sur tous les toits, les idées de mutilation et génocide qui s'installent dans les esprits embrumés par leur sens de danger et de survie ? Les hommes étaient irrécupérables en somme et il leur était impossible, une fois la rébellion lancée, de la faire capituler autrement que par la force, car il n'est de meilleur moyen de faire taire les obstinés que par l'intimidation face à un être supérieur. Naturel qu'on ait perdu espoir en leur force et en leur innocence, car il n'est pas d'homme, ni de femme, qui le soit resté bien longtemps.

Se frottant les yeux pour chasser une fatigue de plusieurs jours, il laissa son corps frêle choir sur la chaise à moitié rabatte vers l'arrière avec laquelle il jouait dans une vaine tentative de distraction. Kyle, d'un air inquiet, s'approcha de lui, arquant ses bras autour du cou du vampire pour l'envelopper, la crinière bleutée de ce dernier appuyée sur les épaules du petit être. « Luka.. Tout va bien ? Tu m'as l'air bien agité dernièrement.. C'est cette lettre qui t'a mis dans cet état .. ? Je peux.. ? » demanda l'orine avec milles attentions superflues auxquelles le vampire répliqua d'un seul hochement de tête, se redressant adroitement pour esquiver le contact du jeune homme trop paisible en vue du désarroi qui avait peu à peu raison de lui. Détournant son regard de la missive qui était pour lui repoussante, exaspéré de son contenu mais aussi de ses intentions, il s'approcha des fenêtres de verre recouvertes d'une buée blanchâtre, causée par l'équilibre rompu entre les températures extérieures et celle de son logis. Il en effleura la surface de ses doigts de porcelaine, y inscrit quelques symboles aléatoires avant de laisser sa tête éponger les milliers de perles de pluie qui en parcouraient la surface. Le jeune homme prit un ton grave, se permit quelques dizaines de minutes pour lire la lettre avec grande attention, incrédule face aux nouvelles que celle-ci leur transmettait.

« Confrères des Terres du Yin et du Yang,
notre existence est menacée ! Les nouvelles courent mais la vérité est plus épouvantable encore que les idées que vous pouvez vous en faire. On cherche à nous massacrer, on cherche à nous faire du mal. On nous envahi, on nous tue.. Leur nom résonne avec terreur et pitié : les Ridere. Il nous est interdit de rester de marbre et se voiler la face au vu de telles menaces, imminentes. Nous nous devons de détruire ces créatures, arrêter ce fléau impertinent. Nous espérons alors que bon nombre de volontaires se joindrons à nous dans l'espoir de faire préserver la justice et d'empêcher un massacre de survenir. C'est votre droit, mais aussi votre devoir de participer à l'avancée du monde et au salut de ce dernier. »
lut l'orine pour achever la lettre qui avait de toute évidence été envoyée à l'intention d'une majorité, de tout homme capable de se battre, de déchirer la chair ou de la perforer en conséquence. Ils cherchaient des sortes de mercenaires innocents, le genre d'hommes qui tueraient sans comprendre et sans chercher le moindre renseignement, les piochaient parmi le peuple et ce qui pouvait bien rester de ses bonnes intentions.

Luka semblait hanté par leur présence, horrifié par l'influence qu'ils avaient sur lui en leur absence, même à des lieues de distance. Une voix de pierre, ancestrale. Une marne recouverte de la glace la plus aiguisée dangereusement parsemée des bourrasques les plus violentes, des terres qui lui étaient venues en rêve et qui lui avait suggéré une vision utopique de ce qu'il soupçonnait d'être le futur. Un lieu maudit qui réveille en les hommes leurs traits tortionnaires, leurs façades détestables mais qui regorgeait également de ces entités magiques qu'il ne pouvait se résoudre à haïr... Il n'était pas de leurs alliés, loin de lui l'idée de trahir les siens, ni de leurs ennemis.. Il ne se voyait pas commettre les mêmes atrocités, pourtant ignorant des crimes que ces monstres perpétraient arbitrairement.. Il ne les croyait pas instigateurs du mal, mais bien des ''victimes'' du chaos révolutionnaire qui planait sur ces terres, destruction dont on ne savait pas encore les origines ni les raisons..

C'était lui le ''sot'' à ne pas vouloir leur extermination totale malgré tout ce dont ils étaient capables et leur force effroyable dont au final il n'avait pas conscience.. Les hommes étaient tombés bien bas pensait-il sûrement, tombés tout autant dans les mauvaises grâces du vampire, ayant perdu son estime et cette illusion de l'espèce humaine humble et prospère. « Tu comptes t'y rendre ? Tu as l'intention de.. les ''exterminer'' ? » Le vampire tressaillit, eut un mouvement de recul à l'écoute de ses paroles qui se voulaient méprisantes avec un air de déception. Luka qualifia cet acte d'un seul mot : ''impensable'' alors qu'il écrasait sa tête contre le verre translucide.

Aussi, incapable de comprendre leurs gestes, leur langue, leurs manières, leurs objectifs après des milliers d'années d'inactivité, la raison même de leur existence, il se contentait de ce souvenir, cette vision de l'horreur future qui le pourchassait : une marre de sang dans laquelle il baignait corps et âme, un enfant gisant entre ses bras froids et sans vie, l'illusion dans ses yeux, le chagrin dans son cœur. « Sois prudent.. Je t'en supplie » bafouilla Kyle en s'agrippant de toutes ses forces à l'accoutrement du Haut-Vampire, cherchant peut-être d'un certain côté à l'empêcher d'embarquer dans cette quête périlleuse. Le vampire gémit silencieusement. Une nouvelle détermination surgit.

Le navire réagit aux oscillations marines, s'arqua, s'élança contre les flots de vagues s'écrasant et envahissant le pont. Les matelots, se protégeant de la tempête glacée à l'intérieur de certaines cabines prévues à cet effet, doublaient de précautions, se couvraient d'habits chauds aux longs pelages et fabriqués de tissus plus hermétiques. Grand nombre de passagers montèrent à bord au port le plus proche avec pour seul arrêt ce continent isolé du reste du monde, continent dont on essayait de dompter les ressources naturelles. Ils courraient tous à une mort certaine et pourtant nul ne se plaint, nul n'essaya d'échapper à son destin car en leurs cœurs résonnait une mélodie majeure, un rôle capital qu'ils devaient jouer dans cet orchestre démesuré dont ils étaient les seuls à pouvoir harmoniser le renouveau. La marche des condamnés prenait place sur la plage, sur les rives de cette mer gelée et éternelle au bord desquelles s'étaient installés plusieurs amas de population en quête d'un vent nouveau, un vent du changement, ou par pur caprice.

Il croisa une tête blonde familière et n'eut crainte de l'interpeller en déposant sur son épaule une poigne de fer et un souffle de désespoir qu'il lâcha inexorablement. « Je savais te trouver ici. Du moins, je t'avoue l'avoir grandement espéré. » commença Luka dans un ton solennel dont on pouvait discerner une certaine tristesse tout en assistant à un affligeant spectacle aux côtés de l'alfar, l'exemple même d'une guerre qui réveillait chez les hommes la brutalité et la méchanceté gratuite. Même au sein des volontaires venus affronter les Ridere par choix et non par obligation, se créaient des tensions inutiles, de ces conflits pouvant leur coûter la victoire ou les affecter dans la défaite, l'échec cuisant d'un sombre avenir. « Ils se trahissent, s'injurient. Ils se menacent, risquent de s’entre tuer si l'on ne garde pas un œil sur eux. Ils créent la haine, ils la propagent. Quel bien peut-il advenir d'un tel combat ? » argumenta-t-il, altruiste qu'il était.

~ 1561 mots ~

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Juin 2014, 16:26



« Ha ! Vous êtes enfin arrivés vous tous ! »
Tel fut l’une des premières acclamations à laquelle les embarqués eurent le droit. Pourtant, contre toute attente, l’ambiance ne tourna pas en de chaleureux accueils ou remerciements de la part des uns et des autres. Kohei ignora cela. Ce n’était pas son problème, lui, il n’était pas là pour les mêmes raisons que toute cette masse. Et d’ailleurs, il ignorait comment opérer seul face à toute une foule… En colère. Il valait mieux qu’il se fasse discret, et pour cela, il avait tous ses moyens derrière lui. Mais il faudrait bien qu’il agisse à un moment donné. Et prendre son temps pour y réfléchir, dans tout ce raffut, ce n’était pas chose aisé.

Un autre fait vint le frapper au regard. Dans la neige, le gris du ciel, il remarqua le bleu brillant des cheveux de Luka. Évidemment qu’ils devaient se rencontrer là… C’était tellement… Prévisible. Et Kohei en fut fort heureux. « Je dois t’avouer avoir aussi espéré te voir ici. Je ne suis pas venu ici pour me battre à leurs côtés. Je ne sais pas si tu pourrais être choqué de ce que je vais te dire, mais… Je suis contre l’extermination des Rideres. » Acheva-t-il en guise de bienvenue au vampire. Bien sûr que Kohei allait très directement lui faire part de ses ambitions. Non pas qu’il comptait faire de Luka un ennemi, loin de là cette idée ! Comment pourrait-on y penser ? Mais c’était bien pour montrer à son ami à quel point il avait ses propres idées, et qu’il était prêt à les défendre.

« Pour tout te dire, lors de ma première visite du continent de glace, j’ai eu à faire face à ces créatures, et… Elles ne m’ont jamais inspiré cette crainte qui prend tout le monde ici. Je les trouvais fascinantes… Et puis, je ne vois pas pourquoi nous devrions agir comme tel. Ces gens veulent leur faire subir ce qu’ils craignent de subir eux-mêmes. C’est… Absurde. Non ?» Termina-il en jetant un regard vers son interlocuteur. Kohei s’était installé sur l’un des nombreux rochers enneigés se trouvant sur les lieux, ne sachant absolument pas ce qu’il était supposé faire en cet instant précis. Et d’ailleurs, l’alfar ignora comment, mais la discussion entre les arrivants et les habitants des lieux avait pris une tout autre tournure… Assez… Désastreuse d’ailleurs.

« Soyez plutôt heureux qu’on soit venu non ? Mais si vous râlez hein, on peut très bien se casser et vous laisser vous démerder. Et puis de toute façon, on fait ce qu’on veut, on est des volontaires ! » Enchaînait l’un d’entre eux visiblement bien sur les nerfs. « Mais vous êtes complétement idiot tous autant que vous êtes ! Si on vous avait pas prévenus hein ? Comment vous auriez survécus ensuite ? Si tout notre continent avait été dévasté et qu’ils auraient eu le temps de venir jusqu’à vous ?Alors là vous me faites bien rire ! Vous admettez enfin que sans nous ici, vous êtes foutus hein ? Et ce n’était là qu’un petit échantillon des conflits que les deux pouvaient entendre, mais le brouhaha et les querelles s’élevaient bien plus hautes que cela.

Et qu’ils étaient idiots. Comment pouvaient-ils se battre alors que pour eux, il s’agissait d’un enjeu vraiment important ? C’était sans doute leurs peurs. Leurs frayeurs. Leurs irritations qui voulaient rejaillir de leurs êtres tant la situation semblait critique. Ils étaient supposés s’unir contre une force quasi indestructible, et ils s’entredéchiraient entre eux comme de simples gamins. Et Kohei, lui, de là où il était posté il observait toute cette scène d’un air presque… Hautain. « Je n’ai rien avoir avec eux. Je ne veux pas me mêler à leur débat. Et même toi je suppose que tu préfères te tenir en retrait. Je suis loin d’être aussi fort que la plus part des gens présents là-bas, m mais je n’ai pas l’intention d’engager leur lutte. Je pourrais essayer de les contenir. De les empêcher de faire tout ça, mais comment ? Et puis toi surtout Luka… Que comptes-tu faire ? »

Il s’arrêta de parler, prenant du recule sur tout ce qu’il avait pu dire. Parce qu’à bien y réfléchir, il se lançait dans une lutte où la mort était une option bien prenante. Qui sait si les Ridere s’attaqueraient à lui ? Enfin… Si. L’on en est sûr. Kohei se ferait tuer à coup sûr s’il rejoignait leur rang. Il était l’équivalant d’un insecte à leurs yeux… Ou plutôt instinct. Il était stupide de se battre pour un partit qui l’ignorerait presque… Violemment. Et pourtant il réfléchissait encore. A un moyen d’engager une lutte détournée. Sans effusion de sang. Et là tout de suite, il se connaissait une personne à qui cela ne plairait pas de rester passif. Mais là, il n’avait pas le choix. Son but premier était de protéger les Rideres. Jamais de la vie il ne lui viendrait à l’idée d’assassiner les siens. Kohei se releva, et enchaîna : « Je sais bien que je me lance dans la gueule du loup. Mais si je ne fais pas ce qu’il me plait pour une raison aussi stupide, quand est-ce que je m’affirmerais en tant que « moi-même » ? »

883 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 12 Juin 2014, 10:23


« Pourquoi le serai-je ? Tu sais bien que je ne suis pas sceptique, et que je ne renie aucunement l'opinion d'autrui car elle est toujours justifiée. Cela dit, je suis de ''leur côté'' également donc il me serait difficile de garder une complète objectivité.. Je vois la trahison dans mes actes mais je ne peux juste pas.. » intervint-il en croisant les bras, l'air indigné, furieux contre lui-même, une certaine culpabilité à la clé visiblement. Ses raisons étaient obscures, incompréhensibles, aussi bien à la vue d'étrangers qu'à la sienne. Pour d'autres, les Ridere n'étaient rien d'autre que des monstres assoiffés de sang qui sans choisir leurs victimes – ce qui instaurait enfin une certaine égalité dans ce monde disparate – se contentaient d'un massacre plus ou moins évident. Mais, Luka, crédule mais surtout ignorant de certaines de leurs actions, les voyait simplement comme des êtres qu'on appréhende, comme on craint l'inconnu, ce qui nous superpose par la force et qu'on ne peut combattre. Chacun agissait comme le croyait bon son esprit, sa conscience, mais ici, par dessus les conflits civiles qui déchiraient déjà les terres, ils prônaient l'extermination totale, l’éradication et Luka, même en ne prenant guère part pour les Ridere, ne pouvait se résoudre à les regarder faire sans se manifester. Il voulait les sauver d'eux-mêmes.

Resté calme, toutefois, et se gardant de trop s'en approcher, il écoutait attentivement leurs échanges enflammés, se faisant une bonne idée des bougres qui s'étaient réunis ici et en quoi cette histoire déboucherait-elle de suite. « Tu ne les juges pas, tu te contentes de faire ce que tu penses être juste, sans blesser les autres par dessus tout. Je dirais ta pensée louable mais il est vrai que très peu la partagent. Elle n'est pas des plus communes après tout.. » articula-t-il, s'installant à son tour contre un des nombreux rochers qui longeaient les rives de glace et que dessinaient les vents de givre.

Planait alors un silence de mort entre les deux amis, portés sur les échanges de plus en plus vifs entre la populace de la lande glacée et ceux ayant fait le voyage pour supposément les sauver. L'homme était faible, et il refusait de l'avouer. Certains meurent dans les rues, d'autres en pleine bataille avec une rude réputation derrière eux qui les suit jusque dans la tombe. Mais ont-ils seulement jamais avoué leurs faiblesses ? Ces hommes pour qui les enjeux étaient une affaire de vie ou de mort.. Pourquoi ne voyaient-ils pas que la peur les domptait ? Qu'elle se jouait d'eux et de leurs nerfs les exposant au mal, au danger, au risque de disparition pour enfin les faire réagir.. Mais même là, les Hommes refusaient de lâcher prise et continuaient de se croire supérieurs, de se croire forts dans ce monde de petitesse où ils n'étaient ni rois ni esclaves. Juste des insectes insignifiants pour ceux d'en haut. Luka gardait en lui de bien ténébreuses pensées mais il avait acquit un certain recul et avec un certain esprit critique, il se permettait de telles remarques insensées... « Ils sont centrés sur les apparences, il ne faut pas leur en vouloir. Ils sont bornés, fermés d'esprit et refusent de s'ouvrir à toutes les possibilités qui leur sont offertes. » résuma le vampire avant de comprendre qu'il devait ajouter à ses idées un tableau, une image concrète pour représenter les circonstances, les faits qu'il étalait dans son récit. Il était question de Kohei ici, et il savait que le jeune homme comprenait son point de vue maintenant qu'il le lui avait divulgué de son propre chef.

« Ils rejettent tout homme qui n'est pas des leurs, appréhendent l'inconnu, craignent le changement. Peut-être ont-ils raison, possiblement ont-ils tort. Mais ils n'essaient pas de peser les pour et les contres de leur situation. Juste un présage restreint, la vision des choses qu'on leur a inculqué et de laquelle ils ne divergent pas. » expliqua-t-il en songeant parallèlement à ces hommes qu'il trouvait égoïstes, cupides, violents, un être de péché s'il se laisse emporter sans broncher. Restés en retrait par rapport au reste de la populace pour le moins exaltée, la panique prenait l'alfar, le faisait douter de ses compétences, faisait sa détermination chavirer irrémédiablement face à l'adversité. Un héros ne se mesure pas à sa bravoure, il se prouve par ses actes mais visiblement il était loin de le savoir lui-même.

« Chuuut. Écoute. Attentivement. » abrégea Luka simplement, répugné, sans sourciller. « Mais vous allez vous taire à la fin ? » cria le premier de sa chevelure crasseuse et cette montagne d'habits qui cherchait probablement à le garder des pluies de neige et des flocons aqueux. «  Depuis quand on a des comptes à vous rendre ? Si on n'était pas venus ici, les Ridere se seraient prêtés à leurs méfaits sans personne pour les en empêcher ! Et vous hein ? Qui vous aurait sauvé ? HEIN ? » enchaîna le deuxième, l'air intellectuel, dans un timbre plus arrogant qu'on lui reprocherait certainement. « Et si z'aviez pas l'intention d'nous être reconnaissants, pourquoi vous nous avez appelé ? On a qu'à les tuer et c'est ce qu'on a l'intention de faire ! Alors arrêtez, histoire qu'on continue ! » « Vous avez un plan j'espère. Quand on parle d'arrogance, faut bien montrer ce qu'on a dans le ventre. » fit un autre à part d'un sourire carnassier comme s'il venait de le prendre à son propre piège. Quel abruti. L'autre homme n'attendait que ça pour mouvoir la foule. « Avons-nous vraiment besoin d'une stratégie ? Nous sommes des hommes, eux, ce sont des monstres. On est en plus grand nombre et nous pouvons leur tendre une embuscade. Nous avons subsisté à plusieurs catastrophes, avons beaucoup trop supporté pour tomber maintenant et face à EUX ! Leur fin est arrivée et ils pourriront ici-même en cadavres gelés, sous nos pieds et ceux de nos semblables qui y ont succombé ! »

« Voilà. » articula-t-il d'un rictus étrange prônant sa victoire pour ainsi dire, car l'information est mère de pouvoir, surtout si ces dernières portent sur ceux à l'assaut ignorant l'existence même de ceux à leur contre. « Viens, on se casse »

Quelques centaines de lieues plus loin à partir de leur position initiale, un groupe de Ridere. Le froid ne les atteignait pas, les perles de glace, les souffles de neige les traversaient tout bonnement comme une caresse - assez violente - qu'on leur prête. Le seul qu'ils eurent croisé en ces dernières lieues traversées à contre courant, les seuls monstres qui devraient se trouver à proximité, assez pour qu'ils ne risquent pas leur vie à essayer de les chasser. Une peau bleutée mais de nuances très claires, une bouche déformée, une présence meurtrière que le sang tâchant leurs corps témoignait. Sortant sa pierre, la dévoilant aux lueurs bleutées du désert, il la regarda le submerger, les paroles anciennes affluer alors qu'il s'approchait de ces bêtes d'apparat. Sans excès. Sans arriver à une distance qui pourrait se révéler périlleuse pour lui. Il regarda le blondin, du coin de l’œil. « Plus je les regarde, plus je me dis qu'ils n'agissent peut-être que par instinct... J'ai l'impression qu'ils ont comme un rôle à jouer.. Je veux dire... Oh, je sais que c'est très tiré par les cheveux, mais c'est comme une machine qu'on met en marche lorsqu'elle doit accomplir son dû.. Pourquoi sont-ils apparus que maintenant ? Pourquoi attaquent-ils le genre humain QUE maintenant ? »

~ 1252 mots ~

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 23 Juin 2014, 19:51



Toutes ces questions que se posait Luka, elles prenaient parfaitement leurs sens. Et même si Kohei les écoutait, aussi attentifs qu’il était, il n’y répondit pas. Évidemment, il n’en avait pas la réponse. Mais si aucun son ne sortait de sa bouche, c’était peut-être aussi parce qu’il n’avait pas envie de parler. Actuellement, le spectacle du groupe de Ridere suffisait amplement à lui couper le souffle, et même si il était à l’écoute, il était devenu muet. Il s’approcha de ce groupe lentement, comme pour protéger ses propre pas du danger. Ces monstre physique le fascinaient à tel point qu’il en oublia sa peur de tantôt. Il voulait les toucher. En dehors de la glace qui les recouvraient cette fois. Et il y comptait bien. Et naturellement, il avait oublié à quel point ces créatures étaient dangereuses. À quel point elles risquaient de s’attaquer à l’alfar à tout moment…

Mais pourquoi restaient-elles calmes et indifférentes ? Pourquoi ignoraient-elles l’alfar ? Et Luka ? Alors il approcha sa main. Celle dans laquelle le cristal avait élu domicile. Et celui-ci se mit à chuchoter de nouveau. Comme par hasard. Bruyamment. Il se teint la tête, visiblement étourdit, et regarda Luka. « Tu crois que… ? » Lança-t-il avant d’être coupé par des bruits plus lointains, ceux de personnes bien humanoïdes.

« He ! Vous là-bas ! Comment vous en avez trouvé ? Qu’est-ce que vous faites éloignés des autres ? Allez ! Éloignez-vous de ça ! C’est dangereux, plus on sera ensemble, mieux o arrivera à les vaincre ! » Mais Kohei ne répondit ni ne bougea. Il se contentait d’observer Luka, comme si il attendait une solution de sa part. Ce qui en revanche lui paraissait évident, c’est que les combats allaient éclater d’une minute à l’autre. « Alors ? On vous a dit de nous rejoindre ! Vous faites pas buter !Mais…. Qu’est-ce que vous faites ? »

Les Ridere n’avaient attaqué aucun des deux amis. Alors, sans peur, l’alfar se le permit. Montrer qu’il allait vraiment protéger ces êtres. Il se dressa devant le groupe, le regard noir porté vers leurs assaillants. La discussion, elle était inutile. Il le savait, lui et sa conviction, contre une foule en colère, c’était inutile. Alors il ne parla pas. Rien de rien. Et se contenta de leurs barrer à tous la route. Personne ne réagit. Personne ne compris. Et la seule chose qui brisa la glace fut les Rideres qui entrèrent en action. Comme l’aurait suggéré Kohei s’il n’avait pas été coupé, c’était très certainement le cristal qui les protégeait. Mais eux là-bas… En étaient-ils tous munis ?

Et c'est ce qu'ils purent étudier. Le groupe de Ridere, comme stimuler par cette nouvelle présence se mit à réagir. Et à réagir d'une manière... Agressive. Ils s'élancèrent sur le groupe, poussé par l'instinct meurtrier que craignaient tant tous ces hommes, et les plus courageux, ne flanchant pas, restèrent sur place et furent les premiers dont la vie s'arracha. Ils tombaient un à un simplement déchiquetés sur place, puis ignorés. Certain, par contre, peureux comme courageux furent épargnés pour on ne sait quelle raison qui poussa d'autre à oublier leur humanité et à hurler à l'injustice. Dans cette foule en panique, dans ses cris assourdissant de parvenaient à entendre les deux autres restés en retrait, seuls des cris déchirant de mort et de haine se firent entendre, et je ne vous le dis même pas à quel point ces cris de haines ne faisaient pas forcément cible aux créatures de glace.

Protéger les Ridere hein... Quelle inutilité, clairement, ils se débrouillaient très bien. Tandis que les boyaux et le sang fumant des hommes parcourait la neige, celui des Ridere - s'ils en avaient, dans le cas contraire il s'agit d'une image. - continuait de circuler leur fournissant une énergie telle que rien ne leur résistait. Pas un était mort. Pas un était blessé. Au finale, même si l'on voulait défendre les Ridere, qu'y avait-il à faire ? Tous étaient impuissant, tous n'avaient plus rien à faire ici. « FUYEZ » Hurla l'alfar en leur direction. Il avait tantôt décidé de ne pas s'occuper d'eux pour la simple et bonne raison qu'ils n'entendraient rien de toutes manières, mais là, il le faisait, cette expérience ayant dût les faire faiblir tant physiquement que psychologie. La scène devenait ridicule. C'était juste... Des humains, des enfants qui plus est, s'amusant à tuer quelques fourmis. De loin, c'était la pitié qu'on ressentait. Il fallait aider ces hommes, contre eux même. Il fallait les réveiller. Et leurs dire de se casser une bonne fois pour toute. Et Kohei qu’on n’attaquait pas se mêla à cette foule tentant d'arracher à une mort certaine tous ces idiots.

782 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 24 Juin 2014, 22:56

Le vampire restait figé. Il les observait, calmement, attentivement, comme un étranger qui découvre des landes qu'il n'a jamais visité. Il les contemplait, essayait de discerner dans leurs agissements quelque part l'humanité, le vivant. Rien il n'y voyait, rien il n'apprendrait de ces êtres dont le mystère restait entier. L'alfar osa s'en approcher. Luka n'esquissa pas le moindre geste pour le faire céder à une si audacieuse entreprise. Il était maître de lui-même, en rien il ne servait de l'arrêter si tel était son choix. Il l'avait prévenu des supposées intentions de ces êtres qu'on nommait Ridere et hormis ces préventions, ces paroles sages mais probablement absurdes, il ne pouvait rien d'autre. Les bras longeant son buste froid, des membres de givre dénués de vie ou de chaleur, il écoutait le joyau parler, l'inonder de paroles qui lui étaient inconnues. Kohei se retourna, essaya d'appeler le regard du vampire mais celui-ci se voyait déjà longuement emprunt d'une autre vision, celle d'hommes surgissant à l'horizon de derrière les écrans de fumée glacée, des sols comme des cieux déchaînés par le gel. Ce continent semblait représenter la colère et en son sein se livrait alors le châtiment, le jugement dernier des accusés qui avaient échappé à leur peine et qu'il était temps de punir. Luka cherchait seulement à les freiner, à les empêcher d'une mort certaine ou d'un acte tortionnaire parfaitement ignoble.

L'homme parla et Luka se redressa au vu de ces paroles. Il le regarda dans les yeux, dans lever la voix, sans bouger d'un pouce. Il n'avait pas l'intention de faillir à ses convictions quitte à livrer bataille contre ses propres frères d'armes. « Vous devriez partir. Ce qui vous attend ici n'est que mort, ruine, dévastation. Soyez raisonnables ! » En vain. Ils étaient bien trop aveuglés par la peur pour réagir à ses propos avisés, se plier à ses demandes qui leur semblaient blasphématoires. Leurs regards se changèrent en dévisages plus ou moins prononcés, à des yeux les lorgnant tous deux pleins de dédain et de représailles. Personne n'osait donner le premier pas, personne n'osait trahir son prochain dans un attentat que l'autre aurait pu ne pas approuver.

Mitigés, ils stagnaient. Que resterait-il dans un champ de bataille une fois celle-ci achevée ? Dépourvue de sa mission première ? Marres de sang, cris de douleur étouffés, désolation extrême volée aux feu soldats. Leurs espérances, leurs croyances, leurs noms, l'on oublie tout. Plus rien ne reste de ceux qui abandonnèrent un jour leurs proches, de ces hommes courageux qui un jour combattirent aux côtés des nôtres. Ils le savaient pourtant, que personne ne les remercierait ni leur attribuerait ce qui leur est dû. Ils savaient que jamais leurs actes héroïques de ce jour-là ne seraient chantés comme tant d'autres malgré leur échec cuisant et final. Ils comprenaient, que leur vie s'achèverait ici-bas et peut-être espéraient-ils une deuxième chance, une qui leur sourit cette fois contrairement aux précédentes.

D'un côté deux hommes, fruits d'une jeunesse guerrière mais qui sait trop entreprenante, d'un autre des paysans, des marchands dont le but était de mettre fin – l'espéraient-ils – à la mort de leurs enfants, au massacre de leur peuple. Ils étaient les mêmes et pourtant une paroi invisible les séparait.   « Tu te prends pour qui ? T'es pas immortel mon vieux alors dégage de là si tu veux pas cr*ver ! » vociféra l'un voyant les bêtes approcher de plus en plus près pour finalement s'élancer dans la contre-attaque. L'assaut commença alors, en toute splendeur dans l'horreur et la torpeur des victimes, la puissance et la force de ces monstres.

Le premier s'abattit sur la troupe, celle-ci se propagea. Des petits groupes se formèrent alors de par et d'autre du périmètre tentant probablement de les cerner, contrer l'attaque, les piéger. L'épée dégainée, Luka n'attendit que le début des hostilités pour se lancer à son tour à leur trousses laissant le blondinet se charger de ses propres affaires de l'autre côté. Il n'asséna pas un seul coup mortel mais son épée effleura bien des corps, déchira en lambeaux tissus comme chairs humaines, ne différenciant pas les deux. Les Ridere, de leur anatomies supérieures, ne semblaient pas craindre les attaques. Ils se lançaient sur les ennemis prêts à s'embrocher dans leurs épées et écus immuables pour en sortir néanmoins victorieux, baignés du sang des adversaires. Leur peau intacte restait et leurs griffes sur le corps des hommes se dessinaient. Ils tombaient, certains plus vite que d'autres mais toute une amalgame d'insectes volants qui, une fois privés de leurs ailes qu'on leur aurait arraché, n'ont plus rien pour se défendre. C'était ensuite facile de les tuer, suffisait d'un coup bien placé et en plein cœur. Les humains sont des êtres faibles, pieux pensaient-ils certainement si jamais ils étaient dotés d'une mentalité logique.

Ils étaient implacables. D'une force herculéenne, ils chassaient quiconque oserait les approcher. Ils n'étaient pas plus de trois sur le terrain et pourtant une armée ne suffirait pas à les arrêter. Sans peur, sans connaître l'hésitation, ils se frayèrent un chemin parmi les soldats d'improvisation déstabilisés. Leur force n'était plus à faire, Luka se permit quelques secondes d'arrêt pour les observer. Qui croyaient-ils défendre alors qu'ils étaient capables à leur tour de les anéantir comme de simples mouches, une poussière sur leur chemin ? Ils n'épargnaient personne à première vue, mais comme on dit les plus valeureux détails sont les plus difficiles à trouver. Parmi eux, certains mouraient dépourvus de ce cristal qui leur permettait une certaine immunisation contre ces êtres bestiaux, d'autres les touchaient sans crier gare et partageaient ainsi l'avenir de leurs compatriotes au lieu de s'en préserver.

Kohei sonna la retraite pour le soulagement général et nombreux furent ceux à le suivre dès les premières secondes de rassemblement. Deux dizaines tout au plus s’enfuyaient à ses côtés, le noyaient dans la populace terrifiée se hâtant de quitter ce génocide ambulant : une défaite par ceux qui étaient censés périr de leurs mains, l'extinction était proche et ils voyaient maintenant à quel point ils avaient tort de s'y prendre ainsi. La foule se déplaçait lentement, essayant de se frayer un chemin sur les sentiers froids et délimités par les grottes ou rochers de dimensions colossales. Ils savaient ce qui les attendait s'ils faisaient demi-tour. Luka se trouvait à l'autre bout du petit groupe, les encourageant par des paroles tantôt solennelles tantôt féroces, rattrapant ceux qui chutaient, ceux à qui les forces manquaient. La confusion, l'embarras, la peur. Ils étaient pétrifiés. Un dernier, dissimulé de la vue de tous les autres, surgit derrière la bande. Un homme à terre criait, se déchirait les poumons dans une dernière demande désespérée, un homme à la fleur de l'âge, apeuré, sans défense, suppliant de ses yeux larmoyants la pitié et le pardon.

La main impitoyable s'échoua sur son corps plié sous les convulsions des sanglots prête à l'achever. Mais il ne sentit pas la douleur, celle-ci ne semblait pas ne serais-ce que l'avoir effleuré. Une lame l'avait empêché remarqua-t-il en rouvrant ses yeux tels des sources d'espoir naissant. Une lame noire d'ébène, une lame que l'homme à l'autre bout manipulait avec difficulté  étant donné la force dont étaient dotés les Ridere. « Bouge !! » cria-t-il. L'homme se leva brusquement, vint se poster derrière Luka en essayant de fuir, de foutre le camp. Voyant l'insistance de la bête, un rictus carnassier vint déchirer son visage. Un rire éclata. Il courait maintenant en direction des siens, courait , riait à plein poumons voyant à terre le jeune homme qui lui avait sauvé la vie se débattre contre la bête qui avait faillit lui enlever la sienne. Il l'avait poussé et s'en était réjoui. Il allait mourir à sa place quoi de mieux que cela ? ''C'est la guerre'' se disait-il. ''Je n'ai pas à me reprocher'' sûrement aussi. Piètres excuses pour une âme folle pour se payer de ses propres crimes, se racheter en surface.

Le vampire se débattait du mieux qu'il pouvait. De sa bouche, jamais le nom de son ami ne sortit. Il ne pouvait pas se permettre de lui faire risquer sa vie pour sauver la sienne. Il n'était pas une de ces saletés de crapules comme l'homme qui venait de le quitter. Il le haïssait, lui reprochait sa situation actuelle mais ne lui gardait pas rancune. Il comprenait sa position au milieu d'un tel écart de puissance, pauvre petit être altruiste. Son poing s'écrasa sur le sol, effleurant de très près les boucles bleutées du petit vampire et sa nuque fragile qui sentit l'air frais et le choc puissant. Ses jambes parvinrent à le détacher de son corps mais le monstre revint à la charge le plaquant au mur de toutes ses forces, lui cassant quelques côtes au passage.

Portant ses mains à celles qui le serraient, il le chassa de nouveau, tombant à même le sol. Une pluie de flèches provenant de toute évidence du groupe qui s'était devancé, fendit l'air,s'écrasa tout autour de lui. Peut-être une tentative de Kohei pour le sauver qui sait, mais incapable de bouger, il en vit une se loger dans son bras gauche, l'autre au niveau de son tibia dans la jambe gauche. Le monstre, aucunement concerné par les projectiles acérés, se contenta de regarder Luka, écrasant sa trachée fine et majestueuse pour le priver d'air à tout jamais. L'homme gisait là alors, avec l'orisha pour dernière pensée, ces regrets emplissant son esprit. La lame ne l'affligeait pas, mais son esprit lui torturé par les souvenirs, croulait doucement mais sûrement. Il aurait voulu le revoir une dernière fois, mais là, sans pour autant s'avouer vaincu, il voyait bien qu'il était incapable d'échapper à cette faucheuse ignoble et sans miséricorde. Les larmes auraient pu couler si le coup ne s'était pas avéré fatal, mortel. Une mort brève et sans douleur dans le silence et la peur.

~ 1646 mots ~

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 25 Juin 2014, 13:10



La foule qui se voulait tantôt être une armée s’enfuyait, et fort heureusement qu’ils le faisaient. Cette bande d’idiots qui avait attendue qu’on les assassine en masse avant de réagir. Croyaient-ils vraiment qu’ils auraient une chance ? Et tandis que Kohei tentait comme il le pouvait de les mener à la vie, il se retournait pour voir dans quel état était le reste. Bien évidemment, ce qui le préoccupa plus qu’autre chose fut le sort de Luka. Il ne le voyait plus parmi la foule. Le bleu contrastant dont il était muni ne le distinguait pas. Il s’arrêta alors, amassant au passage des jurons pour l’attribut encombrant qu’il avait acquis et observait partout autour de lui. Rien. Il ne voyait rien à part les Ridere qui s’approchaient bien plus vite que le groupe considérablement réduit ne s’enfuyait.

Il se retrouva confronté à un cas de conscience. Il ne voulait pas se battre contre les Ridere. Il voulait les défendre. Ou du moins défendre leur cause. Parce que oui, physiquement, c’était inutile. Pas la peine de le préciser. Et là, ce que voulait Kohei, c’était retrouver Luka. Forcément, leur force était minable face au Ridere. Alors les attaquer ne leur ferait rien. Et Là, Kohei agissait de manière purement égoïste. Alors il le fit, il prit cette décision qu’il ne pensait jamais prendre. Il  s’empara de son arc, et demanda aux autres d’en faire de même. « Tirez ! Ils sont trop rapides ! Ralentissez-les ! »

Ce qu’il espérait, c’est que cela fonctionnât. Mais non. C’était pire qu’inutile. Ils avaient simplement avancé le moment de leurs morts. S’arrêter pour tirer sur des Ridere dont la vitesse ne changea pas. C’était frustrant hein ? Certains s’abandonnèrent sur place ne trouvant plus la force de lutter à garder la vie, d’autre continuaient leur fuite, mais peu importe lesquels d’entre ces hommes, les Ridere les attaquait tous. Sans distinction. Kohei s’en fichait. Ses yeux s’écarquillèrent. Parce qu’il ne voyait toujours pas Luka. Naturellement, la seule idée insensée qui lui vint en tête fut de rebrousser chemin. Et évidemment, pour le retrouver, c’était bel et bien la meilleure idée. Et étrangement, la première chose qu'il vit fut un de ses homme visiblement troublé psychologiquement qui tenta de rejoindre le reste du groupe.

Un corps gisait au sol, le liquide écarlate que Kohei avait l’habitude d’aimer l’enveloppant comme une chaleureuse couverture. Il restait sur place. Observait Luka. Seulement lui. Rien que lui. À un point tel que le décor entier disparut. Le visage de l’alfar fut d’un impassible déstabilisant. Il n’y avait que lui, et que Luka. Et un intrus. Tremblotant. D’une manière totalement ridicule. Kohei  lâcha son arc. Il continuait de regarder Luka. Toujours aussi impassible. Mais ses mots en furent le contraste. Un contraste d’une puissance telle qu’il eut du mal à garder son calme.

« Tu l’as tué. Hein ? » Il se mettait à hurler, Il espérait que cet homme l'entendait. Mais ais-je vraiment besoin de le préciser ? « VOUS L’AVEZ TOUS TUE ! BANDE DE C*N ! VOUS VOUS RENDEZ COMPTE COMME VOUS ÊTES TÊTUS ? COMME VOUS AVEZ VOULU VOUS ATTAQUER A PLUS FORT QUE VOUS ? Des gens comme vous. Ça ne mérite pas de vivre. » Il s’arma de sa lame, et continuait de regarder son ami. Il ne pouvait pas s’arrêter de le faire. Il ne s’arrêterait plus de le faire. Alors il garda l’œil froid. Un œil froid qui ne regarderait plus qu’une chose. « Mourrez. Mourez tous. J’en ai rien à faire de vos caprices contre les Ridere. J’en ai rien à faire de votre sort. Vous m’insupportez. Vous et votre façon de foncer sans réfléchir. Vous causez des morts inutiles. » Finalement, il se détacha du bleuté. Pour certainement quelques minutes, mais il le fit. Il souriait. Il exposait toutes ses dents. Et continuait de l’ouvrir dans un discourt infini.

« Non, non, attendez ! J’en ai pas rien à faire de votre sort ! » Des rires déformés lui échappèrent. Des rires, et des pleurs. Il continua. « Me diriez-vous… Le vampire n’aurait pas vu voulu ça ? Il n’aurait pas voulu que je gâche les raisons pour lesquelles il s’est sacrifié ? Mais vous croyez que j’en ai quelque chose à cirer ? Vraiment ? » Il souriait, tandis que les larmes devinrent incontrôlables. Il courrait, vers tout ce groupe, sa lame ensanglantée à la main, et l’ébène qu’elle arborait tranchant tout sur son passage, brisant des vies de la manière la plus douloureuse qu’il soit. Il se vengeait, et s’y plaisait. Pourtant il redevint le Kohei que tous connaissaient, ce Kohei impassible que rien ne déstabilisait, celui qui laissait sa folie enfouie tout au fond de lui. C’était sa volonté propre qui agissait. Il était calme. Ou du moins c’est ce qu’il essayait de faire paraître. Mais en réalité, il continuait de répéter inlassablement le « Mourrez ! Mourrez ! Mourrez ! » qu’il avait adopté depuis sa crise de folie.

Il en plaquait un au sol, celui qu'il avait croisé tantôt pour être plus exacte, celui qui vivait encore à cause du sacrifice de Luka, et le regard d’acier que l’alfar lança à cet homme le fit hurler. Les autres tentèrent de l’extirper de là, mais le corps de Kohei se livra à d’infâmes actes de barbaries. Naturellement, simplement le tuer, ça n’aurait pas assouvi ses désirs. Ce n’était pas la folie qui parlait pourtant. C’était vraiment lui. Tout son corps entier le réclamait. Le meurtre. Il lui lacéra la peau, lui arracha les yeux. On l’arrêtait, comme on le pouvait. Mais il balayait tout le monde de ses flammes noires avant d’asséner le coup de grâce. Il se lança sur les autres, la bête déchaînée qu’il était devenu.

C’était insensé. Ils voulaient aider les Ridere, sauver les hommes d’eux même, mais au final, c’était Luka que Kohei tentait de venger. Et ce n’était même pas en les Ridere, cause directe de la mort de vampire, qu’il y voyait les réparations. C’était ces hommes, pour qui Kohei voua une détermination sans faille à réclamer vengeance. Il était fou d’agir ainsi. Mais la mort de Luka… Il ne l’avait pas rêvée… Il l’avait bien vu dans la neige, le corps ensanglanté. Il ne se trompait pas… Et il s’agissait peut-être du plus grand ami qu’il ne pourrait jamais avoir. Personne ne devait le lui arracher. Personne ne devait les séparer. Personne ne devait leur faire subir une telle torture. Il ne pourrait plus s’en séparer. Il n’aurait plus qu’à… « … Mourir avec… toi… Je resterais toujours là. Je mourrais ici, juste en restant là… Je… Pourquoi tu meurs là comme ça espèce d’abruti ? Hein ?! »

Il ne pleurait plus. Mais une chose était sûre, c’en était finit de lui. À moins qu’un miracle ne se produise, Kohei aussi était voué à finir ici. A tout abandonner derrière lui. Shi… Mircella… Tout ceux qu’il aimait, pour le peu qu’ils étaient, allaient tous voir Kohei disparaître, mais lui, il l’assumerait. Parce que pour le peu de gens qu’il aimait, en voir un disparaître l’insupportait. À tel point que toute sa vie, il l’abandonnerait lâchement, alors que jusque maintenant, il s’était accroché à une existence qu’il jugeait fébrile et instable, pour laquelle il avait pris la ferme résolution de la mener à bien et d’en faire quelque chose qu’il aimerait vivre. Et il l’abandonnait. Pour une mort. Car il le savait, s’il abandonnait un être aussi cher que Luka, il deviendrait fou, et très certainement, son versant stable n’en reprendrait plus jamais le dessus.

Il s’était posté auprès de lui, laissant les derniers survivants mourir sous les mains des Ridere, parce que lui, il s’en fichait éperdument. Et tandis qu’il observait le visage vide du vampire, de ses yeux empreint de haine, il baissait les yeux, frappé par un autre élément pour le moins étrange. Il ne comprenait vraiment pas. Kohei croyait rêver. Une lumière dorée embaumait la poitrine de Luka, une lumière totalement invraisemblable venue d’absolument nulle part. Naturellement, l’alfar réagit de la manière la plus machinale qui soit. Il lui arracha les vêtements, libérant ainsi son torse, et constatant de la manière la plus interrogatrice qui soit ce qui arrivait. Ce fut à la manière d’une lueur d’espoir que Kohei observait ce fait. Il ne put s’empêcher de sourire et de retenir ses larmes, même s’il savait au fond de lui que tout ce qu’il espérait n’était que fort improbable.


1407 mots ~

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 25 Juin 2014, 15:27


Des cris. Des hurlements, des aboiements nerveux, des hululements douloureux, des poussées de rage et de passion. Mais d'où provenaient-ils au juste ces accès de douleur qui se manifestaient par les sons les plus primitifs et des pleurs silencieux ? Qui pouvait aller jusqu'à de tels excès ? Cette petite voix juvénile lui était familière, il la reconnaissait vaguement mais ses souvenirs entravés l'empêchaient d'y voir plus clair. Il ne sentait rien. Il ne contrôlait plus rien sous le joug d'une force supérieure, était comme une poupée qui observe un monde de noirceur à travers ses yeux vitrés. Ses membres de glace ne lui obéissaient plus et il se sentait crouler sous l'impuissance, sous un esprit endormi, des torpeurs prononcées qui effaçaient peu à peu sa conscience. Il disparaissait en silence, une parmi tant d'autre victimes. Qu'advenait-il de son corps ? Il mourait à petit feu, se consumait de l'intérieur. Un froid mordant lui traversa l'échine brûlante, la douleur s'acharnait sur lui terriblement mais langoureusement comme pour le faire s'éteindre dans d'atroces souffrances. Puis soudainement, un silence de mort dans cette dimension qu'il soupçonnait être son lui intérieur.

Noyé dans l'obscurité, dans une marne de désespoir et de pleurs aux nuances les plus sombres, il peinait à respirer même si dans ses souvenirs il n'en avait jamais été capable. Il stagnait dans ces profondeurs, les yeux fermés, inertes et sans vie. Ce souffle qui l'avait déjà quitté une fois auparavant venait de le délaisser de nouveau. Combien de chances lui seraient encore permises avant d'être emporté définitivement ? Combien lui restait-il de temps à vivre cette vie qu'il n'avait croqué et entrepris qu'à moitié ? Il lui restait tant à faire, à vivre, à souffrir, et malgré tous les regrets, remords et autres démons passés qui le faisaient douter de son existence ici-bas, il ne pouvait pas tout abandonner ainsi. Le monde semblait réagir à ses pensées, à son désir de perdition dans un monde accablant de tentations mais aussi de ces petits plaisirs et d'un sourire chaleureux qui pouvait tout changer. Il y avait du bon mais aussi du mauvais bien entendu.

On l'appelait et il devait répondre à cet sollicitation décrétée qui l'empêchait d'en détourner les yeux. Une silhouette surgit comme pour répondre à ses prêches incessants, à cet appel d'une momie vivante qu'il représentait. Elle était grande, bien taillée, rassurante. Elle lui tendait sa main et semblait attendre qu'il la saisisse à son tour. Luka voulait l'atteindre, la toucher. Ce petit grain d'espoir germait, surgissait sous forme humaine devant lui et il était de son devoir de profiter de cette chance qui lui était offerte. Dépassant de loin les limites d'une simple mentalité mortelle, il défia de son pouvoir les lois de la mort, des commandements qu'il n'oserait plus jamais braver, implorant le pardon pour cette fois.

Kohei le drapait de ses bras fins, pleurait à grosses gouttes devant le cadavre inanimé. Il n'avait pas moyen de savoir pour les pouvoirs du vampire ni pour cet effort inhumain qu'il essayait d'accomplir, de mener à bien. Il ne pouvait que contempler la carcasse de son ami, dans un bain de sang s'imaginant les pires horreurs. Il déchira la chemise de Luka certes et délivra ainsi le pouvoir resté enfoui. Sur sa poitrine, sous la forme de pétales dorées, se dessinaient des formes, des ailes qui se détachaient de sa peau pour montrer forme. Dans un premier temps, un bourgeon minuscule qui quittait sa poitrine comme prêt à la quitter, en second lieu une fleur somptueuse naissant d'un espoir mort et d'une volonté vivante, s'épanouissant de toute sa splendeur, ouvrant ses mailles emplumés aux traces écarlates. Un phénix. La renaissance. Une lumière puissante, aveuglante, s'en dégagea et sous les traits d'un enfant il refit surface. Petite taille, tignasse bleutée, des orbes azurs profonds, un sourire resplendissant.

Il était revenu. Enfin, il était de nouveau dans le commun des mortels, agenouillé devant l'alfar ahuri, interdit. Il leva sa main, non sans mal et sans une certaine appréhension de voir celle-ci traverser le visage du blondin pour se rendre compte du rêve auquel il serait en train d'assister simplement, mais réalisa avec bonheur qu'il n'en était pas un. Il en essuya de ses petits doigts et petites mains les éclaboussures de sang que l'autre n'avait pas eu la tête à effacer, et d'un visage torturé, de ses yeux larmoyants, il fit : « Tu n'aurais pas dû, idiot. » Une certaine affection s'y faisait sentir malgré tout. Il lui était reconnaissant. Il pleurait maintenant à son tour tout en souriant bêtement. « Dépêchons-nous de partir avant qu'ils reviennent. Mais.. euh.. tu peux me porter ? Je vais avoir beaucoup de mal sinon.. » demanda-t-il avec beaucoup d'hésitation avant de voir l'homme le saisir de ses deux bras et le serrer contre lui dans ce début de marche hâtée. Il s'agrippa à sa chemise de ses deux poings serrés, attendant simplement de rejoindre les plages de givre pour prendre le cap. Il devait aller voir l'orisha, sans plus tarder. Vite. Qu'il le veuille ou non, il devait le retrouver. Effacer la peur et les regrets. Il fallait que ce mal cesse..

~ 860 mots ~
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

# Let the spirits guide you on the tracks of chaos # [ EVENT / Partie 1 ] Pv Luka C.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Event - Partie IV - Mission 7] Encore un soupçon de Chaos [PV Emivia]
» ¤ Event Partie I : Groupe III ¤
» [EVENT] Partie II. Stenfek
» [EVENT] Partie III. Eorishaze
» [EVENT] Partie IV. Mégido
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent des glaces-