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 [EVENT] Partie I. Le phare abandonné.

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Ven 20 Juin 2014, 06:01





La rouquine avait prit appui dos au mur l'espace d'un instant, toujours dans l'attente de la réponse du déchu qui venait pas. Profitant d'un bref instant de quiétude, elle ferma les yeux et songea à des moments plus agréable que celui dans lequel elle se trouvait présentement. Se rappelant une journée sur la plage de sable fin, visite paisible où elle en avait profiter pour améliorer le hâlé de son teint et ainsi mieux s'agencer avec sa chevelure. L'image semblait si réelle, pouvant sentir une chaleur qui accentuait peu à peu, allongée sur le ventre en une simple tenue. Plus elle rêvasser, plus elle percevait une hausse de la température. Maléna ouvrit les yeux en sursaut, comprenant que cela ne pouvait être possible, il faisant vraiment de plus en plus chaud !

Une voix se fit entendre, le cri d'Eleona qui annonçait le repli, non pas vers l'entrée disparue mais vers les étages supérieurs. Trouver un escalier, voilà la consigne. Au bout du couloir d'où elle était arrivé, le tracé des flammes qui lèchent les murs, progressant lentement sur ses parois pour les envahir, les recouvrir de son appétit destructeur. Une fumée emplissait le plafond, précédent l'élément de feu, avertissement maigre que la mort rôdait non loin. Elle ne put s'empêcher de soupirer, sachant trop bien que sommeil en son être le pouvoir de contrôler cette chose... si seulement elle avait pu apprendre avant ce jour, elle aurait pu le repousser et l'étouffer pour sauver sa vie et accessoirement celle des autres. La rouquine secoua la tête, ne devant pas s’apitoyer sur son sort mais bien foncer vers l'avant pour trouver la sortie.

Se redressant, elle se mit à courir dans le couloir, frappant du manche de son arbalète toute chose sans-âme qui se mettaient en travers de sa route. Certes elle ne les tuaient pas mais les mettaient hors d'état de nuire l'espace d'un instant suffisamment grand pour s'enfuir. Trouvant au détour d'un couloir un escalier qui montait à l'étage, débutant l'ascension des marches trois à trois. Mais soudain elle se sentir légère comme jamais, impression de flotter, d'aller encore plus vite. Maléna s'arrêta et se retourna pour voir si aucun ennemi n'était à ses trousses. Constatant avec effroi que derrière elle se trouvait son propre corps ! Elle hurlait tel une damnée, du moins l'envie était là mais l'élémentaliste ne percevait aucun sons. «Rendez... Moi... Mon... Corps !» Elle fonça aussi vite qu'elle pu, tel un train lancé en trombe vers un obstacle pour ne jamais freiner. Mais aucun impact, même pas un ralentissement, elle avait passé sans mal à travers elle pour se retrouver de l'autre côté, se voyant faire demi-tour pour redescendre avec l'arbalète chargée en main. Position de garde, prête à tirer sur tout ce qui bougerai devant. «Ah non... si tu penses que je vais te laisser faire griller mon corps ou tuer ceux qui viennent pour les mêmes raisons que moi... »

Visiblement en colère, Maléna marcha d'un pas ferme vers l'imposteur, se concentrant au possible pour rétablir le lien qui l'unie à sa chair. Bandant sa volonté et bousculant son corps, empoignant l'esprit malsain pour le projeter avec le plus de force qu'elle put. Véritable combat en elle, son corps s'accrochant comme il pouvait  pour rester debout alors que la lutte avait lieu en sa chair.

Maléna parvint à l'emporter, à reprendre seule la possession de Son corps. Épuisé de cette lutte, elle monta péniblement les escaliers pour atteindre l'étage supérieur pour y découvrir un spectacle auquel elle aurait préféré ne pas faire face. Ne pouvant s'empêcher de vomir le peu qu'elle avait dans l'estomac. Scène atroce, cruelle, horrifiante. La demoiselle essaya de regarder la scène par petit coup d'oeil, essayant de percevoir quelconque utilité à tout cela. Voyant seulement de l'autre côté de la pièce la silhouette d'un homme aux cheveux blancs mais sans pourtant l'air être aussi maladroit qu'un ado de cet âge.

- Hey toi !

Le temps n'était pas forcément aux présentations et encore moins aux mondanités, Ces deux choses accrochés là dans cette position ne pouvait qu'être un signe, un avertissement de ce qui pouvait leurs arriver plus haut à l'intérieur du phare.

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Ven 20 Juin 2014, 13:12


Je fixe l'étrange pièce, observant le mur assombri jusqu'à ce que celui-ci s'éclaire. Parfait, je voulais pouvoir le contempler en long, en large et en travers. Je suis certain qu' « ils » me surveillent, qu'il y a un trou quelque part, un trou donnant sur un œil qui admire mon désarroi. Alors je regarde le mur, chaque pierre, chaque rainure, comme si j'allais y trouver un véritable trésor. Mais ce que je veux trouver, en réalité, c'est cet œil, cet œil que je me ferai un plaisir de trouer, encore et encore. J'ai envie d'enfoncer l'un de mes doigts dans cet œil, de l'arracher pour qu'il arrête de me regarder, pour qu'il disparaisse. Je ne veux plus être suivi, je veux qu' « ils » disparaissent pour de bon, qu' « ils » complotent contre quelqu'un d'autre. Après tout, pourquoi moi ? Je n'étais pas si important que cela.

Mes yeux s'écarquillèrent ! Mais oui, c'était ça ! Je n'étais pas le seul qu'ils surveillaient ! Je comprenais leur ambition, celle de monter sur les sommets. Si ça se trouvait, ils avaient pour but de régner en maîtres sur toutes les races existantes ! Oh non ! Je devais les empêcher de faire ça ! Il fallait absolument que je prévienne des gens compétents, des personnes de confiance qui pourraient les arrêter une bonne fois pour toute. Seulement, à qui donner cette confiance ? Non, j'étais seul, seul au monde. Donc, je devais trouver cet œil, il n'y avait plus que moi, le seul être de ces terres capable de se retourner contre eux et de les combattre.

« Il était brun, le teint basané, le regard timide... les mains toutes abîmées ! »

A ce moment de ma chanson, je posai une de mes mains sur le mur, le parcourant de mes doigts comme pour y sentir la chose qui m'indiquerait la présence de l’œil. A chaque bosse, à chaque creux, j'approchais ma tête afin de vérifier qu'il ne s'agissait que d'un défaut de fabrication. Quelqu'un parlait en fond et ça commençait à m'énerver. La voix discutait-elle seule ou s'adressait à des gens ? Peut-être à moi ? Je n'entendis que des morceaux de son discours. Elle parlait de labyrinthes, d'ancêtres et d'espionnage... d'espionnage ! Mais qui était cette femme, qui l'avait envoyé ? Était-elle là pour me perturber ou me donner des indices ? Je finis par me décrocher de mon mur, tournant mon regard vers le son où était précédemment situé sa voix. Seulement, il n'y avait que le vide à sa place. Un maléfice ? Un sortilège ? Qu'était-elle ? Je ne voyais pas vraiment les autres. Ils ne m'indifféraient pas, juste que dans mes délires, il n'y avait aucune place pour leurs existences. Comme cette mystérieuse femme jusqu'à ce qu'elle prononce les mots magiques. Me détournant, je me repositionnai devant mon mur, en pleine réflexion.

Ma concentration était telle que je doutais sincèrement que l'on puisse me tirer de cette dernière. J'étais comme hypnotisé par ce mur, le longeant doucement, petit à petit. « Ils » étaient bien cachés. J'avais été naïf de croire que j'aurai pu « les » trouver. Pourtant, j'étais quelqu'un de plutôt têtu à mes heures perdues, parcourant l'édifice sans rien dégoter mais gardant tout de même un brin d'espoir. Je songeais à ce qu'il s'était passé il y a peu. A cette perte de souveraineté. Je n'avais pas très bien compris la situation dans laquelle se trouvait notre monde. Pour moi, il s'agissait avant tout de l’œuvre maléfique de ceux qui n'avaient d'autres noms dans mon esprit que « Eux ». Cela rejoignait mon hypothèse principale. Les peuples s'accusaient entre eux mais peut-être que c'était à cause de l'omniprésence de ces personnes de l'ombre qui avaient su prendre le commandement, se hisser aux sommets. J'avais appris le décès de ma reine, son suicide.

« Vous êtes faussement heureux, vous troquez vos valeurs ! »

Je n'y croyais pas un seul instant ! J'étais sûr et certain que c'était « Eux ». Elle les gênait, elle les dérangeait, elle les irritait. « Ils » avaient voulu prendre les choses en main, l'éliminer pour qu'elle cesse de se mettre sur leur chemin. Je savais que si je devenais trop important, le même sort m'attendrait. Pourtant, loin d'être un lâche, je m'étais mis en tête de les trouver avant qu'ils ne me trouvent. Je m'étais mis en tête de les faire disparaître pour de bon. Je leur en voulais pour la mort de ma reine même si je ne connaissais même pas son nom. C'était simplement symbolique ! Et, peut-être qu'un jour, moi-aussi, je serai ce symbole de mon peuple. Mais, avant tout, je devais les trouver ! Je savais qu'il était trop tard pour avoir une chance d'apercevoir l’œil. « Ils » m'avaient repéré avant que je ne puisse le faire. Tant pis. Ce n'était que partie remise.

Pris soudainement d'une folie encore plus folle que celle qui m'atteignait déjà, je me mis à danser, quittant mon mur pour tourner sur moi-même, les bras écartés autour de mon corps, sentant l'air se déplacer en même temps que moi. C'était terriblement amusant. Néanmoins, dans ma course folle contre le nombre de tours par minute que ma silhouette pouvait supporter, je finis par heurter quelque chose, une chose qui n'émit qu'une sorte de grognement. Dis donc, c'était pas la politesse qui l'étouffait celui-là ! Enfin, contre la mauvaise humeur, il y avait une solution après tout ! Je saisis ses « mains » avant de me lancer avec lui dans une valse folle, chantant en cœur et avec une force dans la voix que je ne me connaissais auparavant pas.

« Tourner dans le vide ! Tourner dans le vide ! Il me fait tourner dans le vide ! Il me fait tourner dans le vide ! Tourner dans le vide ! »

Ma valse folle était des plus irrégulière en réalité, simplement parce que mon cavalier essayait, désespérément, de me faire des bisous. Mais je n'en voulais pas, moi. Pour qui se prenait-il ? Nous venions à peine de nous rencontrer ! Je n'étais pas un alfar couche toi là moi ! Pourtant, quelque chose de fantastique se passa pour honorer notre danse : du feu fut allumé un peu partout, brûlant magnifiquement des silhouettes en papier mâché, probablement, qui couraient ici et là dans un spectacle féerique. Mon petit cœur s'embrasa, au second degré, alors que mon pied fit de même, au premier. C'était chaud ! Tellement que je finis par lâcher mon ou ma partenaire pour continuer seul, plus rapidement, afin de pouvoir éteindre le feu qui avait sauvagement attaqué mon pantalon ! Pour une soirée romantique, c'était raté ! En réalité, même si je ne m'en apercevais pas, la pièce était entièrement remplie de zombies qui me couraient après, sans pouvoir me rattraper. Dans ma folie, j'étais plutôt des plus qualifié pour contourner et éviter chaque obstacle qui s'imposait à moi.

D'ailleurs, je ne tardai pas à me retrouver dans un tas de couloirs, dont un qui me mena à un escalier étrange que j'hésitai à monter, notamment parce qu'il y avait des fous qui essayaient de tuer d'autres fous, les premiers réussissant d'ailleurs plutôt bien. Je me sentis d'ailleurs quitter mon corps quelques temps, jusqu'à ce que mon cavalier, probablement, me rattrape et me plante ses crocs acérés dans le bras. Le processus s'inversa. Moi qui avait trouvé ça amusant de planer dans les airs, je finis par regagner la dure réalité, me sentant étrangement attiré par les senteurs de la chair. S'étaient-ils donc tous mis du parfum pour me faire un tel effet ? J'avais envie de les croquer. Néanmoins, je gardai tout de même toute ma tête, du moins, pour le moment. Je finis donc par monter les escaliers à cloche pied, continuant de chanter.

« Seul je crie son nom quand il n'est plus làààà !! »

Arrivé en haut, je fus étonné de l'étrange atmosphère qui régnait ici. Ben quoi ? Qu'est ce qu'ils avaient eux ? Je m'approchai des deux corps torturés avant que mes yeux ne jettent leur dévolu sur les poumons, tous frais et sortis de leur cage de côtes. Peut-être était-ce une offrande pour moi ? J'étais des plus heureux, comme si l'on venait de me faire le plus beau cadeau du monde. Ma transformation était lente mais bien visible. J'avais faim de chair, comme jamais je n'avais pu le ressentir auparavant. A dire vrai, j'étais même végétarien, n'aimant pas la viande car je me méfiais de ce qu' « ils » pouvaient mettre dedans.

« Merci bien, c'est très gentil ! ».

J'avais dit cela au cadavre, comme s'il avait été vivant. Puis, je me saisis d'un poumon, le portant à mes lèvres simplement. Cela dit, je n'étais sans doute pas près à manger de la viande cru, non encore assez zombie. Le premier morceau que je croquai finit donc par terre après que je l'ai craché, une immonde grimace sur le visage. C'était dégoûtant !

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Ven 20 Juin 2014, 17:20


Des fois il y avait vraiment des personnes complètement stupides. Et ce qu'il venait de faire me montrait bien que Kain n'avait pas beaucoup évolué. Non, mais franchement utiliser du feu dans un endroit pareil ? Mais à quoi pensait-il ? Il risquait juste de tous nous faire tuer avec sa con*erie. Mais bon je voulais continuer mon chemin le plus rapidement possible en continuant a tuée le plus de monde possible. Hors de question que je perds plus de temps ici à cause de certaines personnes qui ne prenaient pas la peine d'utiliser leur cerveau. Kiata me suivait, tous deux avec la ferme résolution de tuer tout ce qui était zombis et ceux qui venaient de se faire mordre, même si rien ne s’était encore passé pour eux.
Je suivis alors l'elfe et quand on arriva près de la cage d'escalier, je du faire rapidement un bond sur la cotée pour réussir a évitée de me prendre un coup de sa part. bon sang qu'est-ce qui pouvait bien se passée là ? Franchement je ne comprenais pas grand-chose. Je croyais a un moment qu'elle m'avait confondue avec un sans âme, peut probable, mais en même temps j'avais envie de dire pourquoi pas. Cependant je remarquais vite que je n'étais pas la seule a me prendre ses coups, d'autres personnes furent vise, certaine blessée, dont quelques une mortellement. Je reculais alors pour juger correctement la situation en demandant à Kiata de se montrer prudente.
Rapidement j'avais regardé autour de moi, je du alors tuer un de ceux qui était a mes cotée, car il venait lui aussi de tenter de m'attaquer, mais il n'était plus permis de douter, il n'y avait plus d'alliée, mon regard se posait sur certaine personne qui tuait les « alliées » sans aucune pitié, sans aucune distinction entre ami et ennemi. Il était clair que je n'y comprenais rien, je ne voyais pas pourquoi ça tournait ainsi. Je me plaquais alors sur un mur. *Kiata, tourne le dos a personne tu m'entends.* une recommandation que je trouvais totalement justifier. Bon il fallait rester prudent, mais il fallait agir malheureusement, je ne savais pas vraiment comment, car je n'arrivais pas a comprendre.
Cependant au moment où je me disais tant pis, même s'ils ne semblaient plus eux-mêmes, ils mourraient s'ils m'empêchaient de continuer, je vis la scène d'un tout autre point de vue. Je me sentis comme éjecter de mon propre corps et c'est avec stupeur que je le regardais agir comme un pantin pour tuer les autres qui se trouvait autour de moi, Kiata la première. C'était donc ça qui se passait depuis tout à l'heure ? Des personnes ou esprits prenaient possession de nos corps pour les retourner contre nous même. -Espéce de sale petite enflure, je te jure que je te le ferais payer ! Je savais que ça ne servait à rien, personne ne devait m'entendre, quoique, si j'étais sous forme d'esprit, les shamans devaient en être capable et ils devaient bien s'amuser.
Je réfléchis alors à une solution, visiblement ça allait être un duel d'esprits. Je n'étais pas habituer a cette forme, mais ça ne devait pas vraiment être compliqué, enfin ces ce que je pouvais espérée en tout cas. S’il fallait opposer nos volontés, j'étais certaine d'avoir une bonne chance d'y arriver, j'avais la rage pour moi, le désir de continuer à vivre pour enfin accomplir mon but. Je fonçais alors vers mon corps pendant que Kiata essayait de m'immobiliser, je supposais qu'elle essayait de communiquer avec moi, quoi que, mais bien évidement, rien ne marchait, vu que je n'étais plus vraiment là. Au premier choc, je sentis comme une barrière, destabiliser par ma tentative, Kiata réussi à plaquer mon corps au sol.
Je continuais alors je ne voulais pas laisser les choses comme ça, je voulais y arriver et avant que je voie que mon corps allait se prendre un coup, un énième assaut réussit. Je pus alors le parer avant de me relever un peu difficilement, mais bon à cause de ce parasite, il y avait des coups que je n'avais pas pu esquiver. C'était vraiment une saloperie. Je préviens alors Kiata que tout était redevenu normal, lui expliquant en quelques mots ce qu'il c'était passé et que maintenant il fallait se dépêcher a continué notre chemin. La cage d'escalier semblait être un peu plus libre avec tout ce merdier, ça m'arrangeait. Je m'élançais alors dans l'escalier, content bien faire payer a l'investigateur de cette farce de mauvais gout ce qu'il venait de me faire. Plus la journée passait, plus ma rage augmentait. À un tel point que je ne faisais plus vraiment attention à tout ce qu'il se passait autour de moi.

Spoiler:
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Dim 22 Juin 2014, 21:47


[EVENT] Partie I. Le phare abandonné.  - Page 2 580412PNJEleona

Eleona s'appuya contre le mur de la cage d'escalier, l'elfe ayant réussi à récupérer son corps sans savoir comment. Peut-être que la rage qui l'habitait à cet instant était bien plus grande que la volonté de l'esprit parasite de s'emparer de son corps. Et puis, elle était puissante, sans doute trop pour lui, même si ces derniers étaient souvent les fantômes d'anciennes personnes importantes. Malgré tout, elle était épuisée de la lutte qu'elle avait mené. Essoufflée, elle attendit quelques secondes malgré les flammes et les mort-vivants qui n'avaient pas tous été réduits à néant. Puis, son regard se porta sur le haut de la cage d'escalier qu'elle gravit en courant presque, rejoignant une poignée de ceux qui l'avaient suivi dans cette mission. Où étaient les autres ? Étaient-ils tous morts ? Les yeux de l'elfe s'écarquillèrent d'ailleurs quand elle se rendit compte du spectacle qui s'imposait à elle. Quelques années plus tôt, elle aurait sans doute vomi mais elle avait passé ce cap. Elle était devenue forte à la suite de la précédente catastrophe. A présent, il semblait que rien ne pouvait l'étonner, surtout pas le constat de ce dont les Hommes étaient capables envers d'autres Hommes. Aussi, elle comprit bien vite que cela faisait sans doute partie intégrante des us et coutumes de la race chamanique. Aucune trace de lutte n'apparaissait sur les corps mutilés. En revanche, Eleona eut bien plus peur de l'homme qui se tenait à côté de l'un d'eux, mangeant un bout de son poumon d'un air dégoûté. Il se transformait en zombie. Non... Elle ne pouvait pas laisser cela se faire. Heureusement, elle était la sœur de celles qui s'étaient sacrifiées jadis afin de créer l'antidote. Heureusement, elle avait été suffisamment traumatisée par l'ère du fléaux des maudits pour garder plusieurs antidotes toujours sur elle. Heureusement, elle faisait partie des êtres que l'on pouvait appeler bénéfiques. Heureusement, elle n'avait rien contre les alfars. Aussi, elle finit par s'approcher, l'attrapant par le menton avant de verser le liquide d'une fiole au préalable dévissée dans sa gorge. Puis, observant les cadavres, elle s'aperçut que l'un d'eux avait un papier dans la bouche, comme l'autre avant qu'un homme ne le lui retire. Eleona le prit et lu à haute voix :

« Félicitation, vous êtes arrivés jusqu'au sommet. Je vous applaudirai bien mais, malheureusement, au moment où vous lirez ces lignes, il ne fera plus bon de rester à l'intérieur du phare. ». Les yeux de l'elfe fixèrent la missive alors qu'elle se demandait si elle devait continuer la lecture. Néanmoins, elle voulait savoir, savoir si celui qui avait écrit avouait son crime. Elle était bien trop curieuse, trop désespérée aussi sans doute. Elle souhaitait la vérité mais, malheureusement, elle n'aurait que pure infirmation sur ce qu'elle pensait. « Le problème provient sans doute du fait que vous n'êtes que des orgueilleux vous prenant pour des dieux. Pour vous donner une réponse claire et nette, puisque cette dernière sera sans doute la dernière information que vous aurez de votre vivant, je ne suis pour rien dans ce qu'il se passe, les chamans encore moins. Néanmoins, il fut intéressant de vous voir œuvrer sur mon territoire, vos petits tours étaient amusants. Malheureusement, votre folie des grandeurs n'est pas à la hauteur, vous n'êtes que des amateurs. Mais passons à présent au plus amusant. Vous êtes actuellement en haut d'un phare ne possédant aucune autre ouverture que celle par laquelle vous êtes entrés, ouverture bouchée par un feu des plus tenaces mais qui ne sera bientôt plus que de l'histoire ancienne puisque le bâtiment va se remplir d'eau progressivement. Cela dit, je serai vous, je m'activerai bien vite parce que le gaz toxique que vous respirez depuis un certain temps maintenant aura rapidement raison de vous. Oh et... merci de m'avoir aidé à dépeupler le phare de ses habitants non désirés. Jun.

PS : Bisous. ».


A peine eut-elle fini de lire la missive qu'Eleona prit conscience du léger bruit qui sortait des murs, un bruit d'air. Elle se mit à tousser, lâchant la lettre tout en essayant de se reprendre. Elle voulait parler pour clarifier la situation mais, à quoi bon ? Elle finit donc par hurler : « Sortez tous ! ». Mais comment sortir de ce dédale ? Les esprits parasites étaient toujours là, quelques zombies également et puis, même en se retenant de respirer, ils ne pourraient jamais tenir jusqu'en bas... le bas... brûlant ou sous l'eau... La panique gagna la jeune femme qui se mit à respirer plus fortement et, finalement, s'écroula sur le sol, suffoquant.

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Lun 23 Juin 2014, 23:24


Furibond et bien remonté, le mercenaire s’était immédiatement précipité vers les escaliers qui menaient au sommet de l’édifice, avec dans l’optique d’y retrouver leur cible principale et, pourquoi pas, se battre contre elle. Le chef des Chaman. Ce ne devait pas être rien, certainement plus que la horde de non-morts qu’il avait put affronter quelques étages plus bas.
Grimpant les marches quatre à quatre, l’homme eut tôt fait d’arriver tout en haut du phare. Mais ce qu’il allait y découvrir ne lui plaira certainement pas.
Une fois rendu à destination, l’épée au claire celle-ci posée sur son épaule, l’Elémental observa les environs en faisant un tour complet sur lui même. Aucun ennemi, rien, personne à part les rares survivants du massacre qu’il venait de subir. D’ailleurs, ceux-ci étaient quasiment tous regroupés autour de deux corps affreusement mutilés, leurs côtes étant exposées au grand jour pour le plus grand plaisir des estomacs de chacun ici présent. D’ailleurs, Kain remarqua rapidement son compagnon parmi les individus attroupé près des cadavres. Quand avait-il rejoint le sommet ? le mercenaire ne l’avait pas vu arriver, à moins que le dragon ne soit arrivée ici avant lui.
S’approchant alors de son camarade, il ne put s’empêcher de lâcher un commentaire désobligeant à l’égard de ce dernier, toujours sur les nerfs de ne pas avoir d’adversaire à combattre.


Toujours vivant toi ?

L’intéressé se retourna alors, d’un air surprit tout d’abord, avant de lui sourire d’un air provocateur tel qu’il en avait le secret.

Ouais ! Les esprits on eut une drôle de surprise en essayant de prendre le contrôle de mon corps. C’est que je n’ai pas l’esprit d’un humain moi, mais d’un dragon.
Ca leur a fait tout drôle. Ah ! Ils l’ont sentit passée.
Et toi t’es pas un peu à la traine là ?


Un « t’as gueule » bien placé marqua la fin de la discussion entre les deux compères, laissant alors la place à l’elfe qui avait mener l’action de départ contre le phare. Celle-ci lisant à haute voix une lettre qui avait été coincée entre les deux de l’un des corps déchirés.
A l’écoute des mots prononcées par la jeune femme, Kain comprit que le dénommé Jun n’était en aucun cas présent dans le bâtiment, celui-ci devant certainement être très loin d’ici. L’homme serra ses poings, se sentant de nouveau bouillir, tous cela pour rien, mais le pire était encore à venir à la suite de la lettre.

L’endroit était apparemment piégé, depuis le début le chef des Chamans avait prévu son coup, préparant chaque élément de son traquenard avec minutie. L’Elémental pesta fortement. Ils étaient fait comme des rats et aucun moyen de s’en sortir, du moins il n’en voyait aucun pour lui.
La panique comment ça alors à s’emparer des vivants, certains commençait déjà à tousser à cause des fameux gaz toxique, une chance qu’il soit résistant au poison, cela lui donnait déjà une chance ne plus de survivre.
Et alors que certains s’écroulaient sur le sol, faisaient déjà marche arrière ou disparaissant tout simplement, Kain, lui observa un instant la vue depuis le sommet du phare. Calmement, il posa une main sur le mur qui le séparait de l’air libre, celui-ci pouvait être facilement brisé, mais la chut risquait d’être rude, à moins de trouver un moyen de voler. Or le mercenaire n’en avait aucun.


Accroupît et du bout de ses doigts, Hakan secouait le corps inerte d’Eleona tout en lui parlant quelque peu sur un ton emplit de sarcasme.

Hey ! Vous allez quand même pas clamecer ici ? Vous avez réussi à réunir un paquet de monde pour finalement les mener quasiment tous à la mort, c’est un talent rare qu’on ne devrait pas gâcher.
Aller quoi ! Bougez vous.
Que... Aah !! Lâcher moi !!


On le tira soudainement en arrière, une poigne de fer agrippé sur son vêtement, avant que cette dernière ne le soulève sans soucis afin qu’il puisse se tenir debout.

Allez ! Bouge ton cul !

L’emprise s’était relâchée sur son col, et il se retourna pour voir que le responsable n’était autre que Kain. Ce dernier semblait légèrement pressé d’ailleurs, là ou lui était des plus calme malgré la situation. Le dragon, surprit, lui demanda alors quel était le soucis. Ce à quoi le mercenaire s’empressa de répondre.

T’es un dragon non ? Alors on va se tirer d’ici par la voie des airs, après avoir pété le mur.


Se grattant la joue, le rouquin le regarda comme s’il ne comprenait pas se qu’il se passait.

Bouge toi !!

Sans attendre, l’homme lui fila quelques coups dans l’arrière train pour le forcer à arrêter de jouer avec lui.
Ils cassèrent alors le mur, ce sans grand soucis au vu de leur force respective. Hakan prit alors sa forme naturelle et l’Elémental grimpa sur son dos.
S’échappant finalement de ce lieu maudit, le dragon ne pouvait encore voler avec efficacité de par son jeune âge, mais grâces à ses ailes il pouvait toujours planer.

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Mar 24 Juin 2014, 19:25






Peu à peu d'autres se rendirent sur le même étage où Maléna se trouvait, en compagnie des vestiges des deux corps mutilés. Scène dégoutante, loin de l'accueil chaleureux que l'on espère en visitant un bâtiment. Y joignant la déception de ne pas y trouver la cible tant attendue... La rouquine fut soulagée de voir que l'elfe qui les avaient réunis et amener peu à peu jusqu'au quasi sommet du phare était encore en vie. Les étages en dessous restant un véritable enfer, tant par les sans-âmes qui y grouille encore que par le feu qui doit assurément continuer de détruire tout ce qui est en mesure d'être rongé par les flammes.

Eleona s'appropria alors le fameux parchemin qui était entre les dents d'un des deux cadavres. Elle le déroula avec soins pour en faire la lecture à voix haute. Causant assurément surprise, colère, déception et anéantissement au sein de la cohorte qui avait bravé les épreuves du vieux phare avec pour seul but de faire face à Jun... sans succès. Ils apprenaient ainsi que depuis le début, ils étaient sur la mauvaises voie, que le mal qui ronge les terres du yin et du yang n'est pas l'origine des chamans. Le chef de ceux-ci avait pourtant cerné qu'il serait la cible de quelconque rassemblement, lui offrant par la même occasion le soutien nécessaire à l'élimination de la vermine des lieux mais aussi de ceux-là même qui avait fait ce ménage. Punition de leur erreur, d'avoir suivi cette elfe qui avait pourtant de nombreux arguments mais qui au final était basés sur une haine sans borne face au chef des chamans dû à ses actes passés.

La jeune élémentaliste bouillait de rage de s’être ainsi embobinée comme une gamine à qui l'on offre une sucette. Elle ferma les yeux, essayant de réfléchir à une solution pour sortir de ce merdier dans lequel elle était prisonnière. Nul porte au-dessus, strictement celle du bas... mais comment se rendre et réussir à repasser tout ce qui bloque l'accès ? Attendre que l'eau monte pour éteindre le feu, noie les sans-âmes, en espérant que ça coule ces trucs là. D'ici là le gaz toxique aurait eu largement le temps d'avoir atteint son stade d'assimilation critique voir mortel. Que faire ?

Un escalier semblait monter vers le sommet du phare tout en longeant la paroi mais ne donnait pas sur une porte. Tout au bout une simple meurtrière pour y glisser tout au plus une main, réduisant à zéro tout chance de sortie de ce côté. Maléna était donc assise à regarder l'extérieur et réfléchir quand soudain deux des membres du groupe qui semblaient se connaître se mirent à frapper le mur. Les parois résonnait sous les coups qui à force d'impact permirent de créer une ouverture béante. De l'air frais ! Véritable réjouissance et chance de salut. La rouquine dévala les marches sans attendre, sautant pour combler ceux ayant été emporté dans a destruction. Elle aurait bien voulu remercier les deux bienfaiteurs mais l'un d'eux devint dragon et le second le chevaucha sans attendre pour fuir loin des lieux.

Elle regarda l'ouverture, la bête qui planait au loin, les autres qui pour certains allaient de plus en plus mal. Eleona s'étant écroulé au sol, plus aucun ordre ou consigne n'avait été énoncé. Chacun pour soi devenait maître mot suite à son "Sortez tous !". Maléna approcha de l'ouverture salvatrice, y prenant de grandes respiration pour épurer ses poumons et son corps de ce gaz toxique. Sachant bien que le nettoyage n'était pas instantané mais cela ne pouvait faire plus de tort. En contrebas, l'étendu d'eau qui encercle en quasi totalité l'endroit.

«Plonge.. plonge pas.. » La hauteur était tout de même très impressionnante et un plongeon raté pourrait être lourd de conséquence. Elle jugeait la distance entre la zone d'eau sécuritaire et les récifs pour s'assurer de prendre le bon élan. Plusieurs avaient aussi regardé par le trou en quête de fuite mais hésitaient en voyant la hauteur qui s'offrait à`eux. Prenant son courage à deux mains, elle recula le plus loin qu'elle put. Geste de salut à ceux qui avait encore la force de se lever et affronter pour atteindre le rebord. Servant d'exemple pour les plus téméraire.

Pas de courses, vitesse qui augmente, elle pose le pied une dernière fois dans l'enceinte de ce phare maudit, impulsion finale qui la mène le plus loin possible de la structure. Gracieux saut de l'ange alors qu'elle chute à grande vitesse, se déplaçant dans l'air pour atteindre l'eau comme il se doit. Main devant en pointe, formant une ligne avec tout son corps, s'enfonçant sans trop d'éclaboussures sous la surface pour y nager tout en s'éloignant. La rouquine prit une grandes respiration lorsqu'elle sortir enfin la tête de l'eau. «Je suis en vie...» Elle n'attendit pas son reste, quittant comme elle était venu, touchant la terre ferme pour y marcher à sens contraire. Le soleil séchant sa tenue au gré de ses pas...

877 mots
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Jeu 26 Juin 2014, 00:00

Lèvres pincées, Eerah avait suivi quelques temps la jeune femme, surtout pour ne pas avoir l’air davantage suspect. Suspect de quoi, ça restait à débattre ; mais d’une manière ou d’une autre, il devait se débarrasser d’elle. Toujours sans parler, il trottait derrière elle, ralentissant quand elle ralentissait, se préparant à attaquer si elle venait à tomber, mais visiblement, elle avait plus d’aisance que lui à se débarrasser des choses qui emplissaient le phare. En d’autres circonstances, peut-être aurait-il été heureux de l’avoir avec lui, ne serais-ce que pour s’assurer que les créatures aient quelque chose à dévorer avant de s’intéresser à lui, cependant cette fois-ci, il était là pour tout autre chose, et au diable les rois Chamans. Il n’avait jamais eu l’intention de se voir confronté à Jun ; tous ceux qui semblaient se battre avec cette idée en tête étaient probablement fous ou attardés. Non, dès qu’il aurait trouvé quelque chose pouvant l’impliquer de près ou de loin, la moindre information confidentielle qu’il pouvait s’approprier en guise de garantie future, alors il s’éclipserait sans remords. C’était leur choix s’ils voulaient mourir déchiquetés vivants, lui avait des plans autrement plus agréables ; conquérir un royaume, tout ça. Problème était qu’il ne pourrait pas se soustraire à ses questions éternellement, il faisait déjà le muet depuis quelques minutes maintenant. Tout ce dont il avait besoin, c’était d’une occasion. Et elle vint. Alors que la jeune femme poursuivait plus avant en attendant une hypothétique réponse, il s’assura qu’elle ne puisse l’entendre partir, et il fila dans un couloir adjacent. Une bonne chose de faite.

De nouveau seul au milieu des allées froides et désertes, le Déchu commençait presque à regretter la voix de l’inconnue pour meubler le silence pesant. Il reprit sa propre route vers le cœur du bâtiment, s’approchant sans grande conviction du sommet du phare et de son éventuel gardien. Jun ne devait pas être là, cependant. Il n’aurait pas attendu qu’il avance d’avantage. Toute la structure en elle-même n’était qu’une nasse, à la manière d’un piège pour poisson des fonds. Le pire était qu’ils s’y étaient tous engagés sans la moindre hésitation et en sachant parfaitement que le moindre éboulement les obligerait à prolonger leur séjour bien plus longtemps que prévu. Mais ils l’avaient fait. Il était rare qu’Eerah se sente stupide, d’une manière générale, il faisait tout pour réfléchir à ses actions et à leur conséquences, établissait des probabilités et envisageait la plupart des échecs possibles, les risques et les menaces. Pourtant, de temps à autre, sa logique empruntait des sentiers détournés, son propre égo essayait de lui faire croire qu’il faisait le bon choix, puis se laissait finalement rattraper par l’indicible vérité. Il était stupide. Qui, au monde et même dans ceux qu’on n’envisageait pas encore, pouvait se vanter d’être un tant soit peu intelligent, et malgré cela, foncer tête la première et la fleur à la main dans ce qui était certainement le bâtiment le plus glauque et le moins attirant au monde. Le Phare Abandonné. Ce n’était pourtant pas bien compliqué ; les cartographes des terres du Yin et du Yang n’avaient pas beaucoup d’imagination – leur code était des plus basique. Si un lieu, une ville ou un endroit était gratifié d’un « abandonné », « meurtrier », « du danger », « horrible », ce n’était pas pour rien. À quel moment avait-il donc trouvé logique de prendre l’entrée – sous-marine au passage, on notera qu’un bâtiment qui vise à accueillir un public se muni en général d’une porte en bois – d’un des seuls endroits au monde qui offrait à ses visiteurs la chance d’être prévenus sur son hostilité latente.

À force de se maudire intérieurement en avançant au hasard des couloirs, les quelques murmures s’échappant encore de la salle principale finirent par s’éteindre, le silence se fit total, écrasant. L’air avait perdu de sa pestilence, pour retrouver des fragrances plus anciennes, où se distillaient la pierre humide, la mousse et le bois pourri. Personne n’était venu ici depuis de très nombreuses années, pas même les Sans-âmes. Il s’arrêtait machinalement devant chaque pièce pour la sonder, sans grand résultat. Le plus surprenant sans doute était de voir que l’endroit avait été abandonné en état. Dans certaines salles, des restes de plans de travail, attendant toujours de voir leur propriétaire revenir, dans d’autre, on avait sorti le nécessaire pour diner, mais toute forme de nourriture organique s’était décomposée depuis longtemps. Il avançait dans un monde figé, qui découvrait de nouveau ce qu’était un son avec le bruit de ses pas sur les dalles de pierre. Sentiment à la fois vertigineux et angoissant, Eerah ne pouvait s’empêcher d’imaginer les jours, les mois et les décennies défiler, sans que rien ne change, sans que le moindre grain de poussière ne soit troublé par une présence vivante. Puis lui. Les murs n’était plus habitués à accueillir une ombre, l’air se laissait difficilement pousser quand il avançait, comme si le lieu lui-même était retissant à se laisser explorer, comme si souhaitait conserver son immobilité parfaite. Troublé, le Déchu se stoppa, et l’espace de quelques secondes, cessa de respirer. Il pouvait avoir une Ouïe divine, la seule et unique chose qui résonnait, c’était son propre cœur. Tout le reste n’était que mort, une mort sensorielle. Le noir, le silence, un organisme statique et fermé. Un long frisson le parcouru. Personne n’était le bienvenu en ces lieux, et la Faucheuse elle-même s’y était lassée. Alors qu’il faisait demi-tour, tournant les talons aux dernières pièces du fond, les murs expirèrent en cœur, retournant d’un bloc le cœur de l’Aveugle, qui en tituba. « Que.. ! ». Son nez fut plus rapide que la réponse à cette question ; du gaz, et pas des plus inoffensifs. Il n’en fallait pas plus pour le convaincre, Eerah se mit à courir vers les régions plus peuplées du Phare. La seule sortie était là-bas.

L’odeur se faisait plus présente, plus suffocante, sa course n’arrangeant en rien l’état de sa respiration déjà archaïque. Il n’allait pas le faire. C’était encore trop loin, il n’avait plus le temps, et il lui fallait une solution de repli immédiate. En ralentissant, le Déchu se força à réfléchir plus clairement. Du gaz ; l’air était l’ennemi, et le seul endroit où on ne trouvait d’air, c’était l’eau. Une cavité. Il fallait qu’il trouve une cavité. En pressant le pas, il rejoint un des escaliers, le premier étage était déjà partiellement inondé. S’il parvenait à plonger et à trouver une poche d’air, il y avait de fortes chances pour que le poison n’ait pas eu l’occasion d’y parvenir. Inspirant un peu d’oxygène vicié, il sauta à l’eau. Et s’il ne trouvait pas de cavité, ou qu’elle était emplie de poison ? Ce n’était pas comme s’il avait le choix. Dans un milieu aquatique, il devenait soudain l’infirme qu’il s’efforçait de combattre ; plus de son à écouter, plus d’odeur à déchiffrer, seulement les vibrations sans fin du liquide sur sa peau. En quelques mouvements de bras, il franchi la cage de l’escalier. Et maintenant ? Pendant une seconde, il s’astreint à ne pas céder à la panique. Des clapotis, donc de l’air. Sans attendre, il fila dans la direction que lui indiquaient ses sens. Ses poumons le brûlaient, il hurlait sans bruit, pleurait sans larmes, alors que l’idée s’imposait petit à petit à lui. Il allait mourir. Finalement, sa stupidité aurait eu raison de lui. Sans conviction, il donna quelques coups de bras désespérés, un faible battement de jambe. C’était tellement… Pitoyable.

Sa tête creva la surface, et ses poumons le forcèrent à avaler plusieurs litres d’air. Si le poison était parvenu jusque-là, c’était l’heure de sa mort, différée de quelques secondes. Il haleta longtemps, faiblement, tâchant de retrouver une respiration normale, et aucun effet secondaire, pas de toux, pas de vomissement de sang, pas de poumons en feu. Non, il allait bien. Il avait plus de mal à croire qu’il allait s’en sortir qu’il n’en avait eu à accepter sa mort. Quoique, s’en sortir était encore un bien grand mot. Pour autant qu’il sache, la cavité en question ne lui fournirait assez d’air que pour quelques heures encore, et il n’avait même pas d’endroit pour reprendre pied. Si ce n’était pas la fatigue qui l’entrainait au fond, ce serait le dioxygène de carbone. Non, finalement, songea-t-il avec un sourire sarcastique, il allait bien mourir. Tant mieux, ça ne changerais pas trop ses plans initiaux, puisqu’il avait délibérément signé son arrêt de mort en entrant dans le Phare. « Meilleure idée de ta vie, Eerah, c’est le cas de le dire. Oh, ouais, on se serait marré à Avalon, mais non, pourquoi on crèverait pas un coup sur la route, histoire d’essayer ? Bah ouais, c’est plus drôle Eerah, t’as raison, faisons-ça. Mais quel con, c’est pas vrai ! ». Pour ne pas céder à l’énervement et à la panique, le Déchu essayait de se concentrer sur ses possibilités de survie. Retrouver la sortie ? Non, trop loin, il serait à bout de souffle avant d’y arriver. Le gaz ne resterait pas indéfiniment. Il était plus lourd que l’air, donc il allait se tasser dans les étages inférieurs ; s’il brisait le plafond et retrouvait le pallier du dessus, le poison allait se déverser dans la cavité. En supposant qu’il retienne sa respiration le temps de grimper les marches jusqu’au sommet, et en supposant que le sommet soit alors libéré du gaz… C’était beaucoup de suppositions. Mais encore une fois, avait-il vraiment le choix ? Il inspira profondément, et posa sa main sur les pierres. « Ça m’apprendra à être trop con. ».

1602 mots.


[EVENT] Partie I. Le phare abandonné.  - Page 2 GqzDWY

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Jeu 26 Juin 2014, 15:33


J'étais arrivée en haut sans grande difficulté une fois que tout était enfin nettoyé, toujours en train de rager sur ce fichu parasite qui avait pris le contrôle de mon corps. Une fois au sommet, je regardais les deux corps, je n'étais pas vraiment écœurée par ce que je voyais. Pour étés tout à fait honnêtes, je devais même avouer que je trouvais que ça avait un certain charme. Mais je crois qu'il valait mieux que je garde ça pour moi pour le moment. Mais après tout on me referait pas n'est-ce pas, sur le coup je pouvais me dire que même si c'était un imbécile finit, il avait quand même un certain charme dans ses actions le petit shamanou.
Je voulais alors prendre le parchemin que je venais de voir dans les mains d'un des cadavres, mais la jeune femme finie par prendre les devants et il prit a son tour. Je m'étais alors approché d'elle pour lire par dessus de ses épaules et ce que je lis mis fis monter une nouvelle rage encore plus grande que les précédents, non seulement il n'était plus ici, mais l'avait il seulement été a un moment ? Mais la suite de la missive n'était qu'insulte à mes yeux. Non seulement il prétendait une nouvelle fois y être pour rien, mais en plus, il disait que nous n'étions rien... J’un je te jure qu'un jour je te ferais regretter tes paroles. Mais je n'avais pas le temps de penser à tous ça, car si on lisait le reste de la lettre, on comprenait qu'il ne fallait absolument pas rester dans les environs.
Non seulement il parlait de gaz toxique, mais en plus il expliquait que l'eau était en train de monter. Quand au dernier mot de sa lettre... oui il allait payer. L'elfe tomba sur le sol, je l'enjambais alors pendant que je voyais que quelqu'un allait jusqu'à elle pour s'en occuper, moi je m'en foutais largement qu'elle crève ici, après tout, comme le dragon lui disait, elles nous avaient tous envoyer a la mort, alors autant qu'elle crève ici elle aussi.

*Dit Gaia, est-ce que tu as une idée de comment on va sortir d'ici, par ce que je tiens a te rappeler que visiblement ça presse vu tout le mouvement qu'il y a.*

C'est vrai que ça commençait a être la panique, tout le monde commençait a sortir, enfin a essayé, d'autre se demandait comment faire. Les deux idiots eux commençaient a cassée le mur, je souris d'ailleurs en remarquant ça, comme quoi il y avait quelque chose dans sa petite tête.

*en gros il faut se dépêcher a sortir si on ne veut pas crever noyer, intoxiquer, bouffer ou que sais je encore, au moins il nous laisse l'embarras du choix. Le seul truc ces que nous on va en profiter, une fois qu'ils auront cassé le mur, on en profitera pour s'y engouffrer a notre tour et foutre le camp.*

Et à peine j'eu fini ma phrase que j'entendis le mur céder, je m'avançais alors vers le bord et remarquais les ronces qui étaient toujours là. Il faudrait quand même que je fasse attention en prenant cette voie, car j'avais vu ce qu'elles étaient capables de faire quelque instant auparavant.
Je pris alors Kiata en m'aidant de ma super force, puis je plongeais dans le vide en déployant mes ailes et me dirigeais vers le sol. Ce ne fut pas totalement aisé, Kiata n'était pas léger. Une fois posée, je regardais alors le phare, repensant à tout ce qui s’était passé. Je n’en revenais pas que l'on c'était faire avoir aussi facilement. Non seulement j'avais de plus en plus l'impression qu'il n'avait jamais été là, mais en plus, il s’était servi de nous pour le débarrasser de ces morts-vivants. Pour au final bien se moquer de nous avec sa petite lettre. Il avait beau dire qu'il était innocent, avec ce que je venais de voir, j'y croyais encore moins. Mais pour le moment j'avais besoin de rentrer et de me reposer. Je crois que j'étais quand même bien tentée de mettre ce lieu en mille morceaux, mais Kiata me dit qu'il était temps de rentrée, elle n'avait pas totalement tord.
Je commençais a prendre le chemin des enfers, quelque peu inquiète quand même, ma magie semblait avoir diminué, je ne l'avais pas vraiment remarqué au début, car je n'avais pas vraiment eu a l'utilise, mais cette fois-ci c'était clair que je ne serais pas non plus épargnée.

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Ven 27 Juin 2014, 21:18



Courir. Je ne sus jamais comment cette idée me vint, entre la folle dingue qui me donna quelque chose à manger et les autres qui fuyaient comme des lapins. Je semblais avoir retrouvé un brin de lucidité mais ce n'était toujours pas réellement ça. En fait, ce que moi j'appelais être lucide n'avait sans doute même rien à voir avec les conceptions que pouvaient se faire les autres de ce mot. Au moins, je valsais dans mon propre monde, j'étais le seul maître à bord. Aussi, je commençai à tournoyer sur moi-même, n'ayant que faire des silhouettes qui s'étaient écroulées ou même de la suite de la lettre que l'inconnue lisait. Qu'importe, je me devais d'exécuter ce qui me semblait être ma voie, la seule, l'unique voie. J'entendais cette musique dans mon esprit, cette mélodie folle mais qui me donnait des ailes, semblait-il.

Descendant les escaliers à toute vitesse, je passai les esprits parasites sans m'en rendre compte, eux-mêmes ne semblant pas le moins du monde intéressés par moi. Peut-être était-ce parce que j'étais si particulier ? Comme quoi, être un peu fou pouvait aider. Mais qu'importe. A la moindre occasion, je me saisis de deux bouts de bois, probablement rongés par les mites. Je ne les voyais pas comme tel, je ne faisais pas la différence entre ce que mon imagination me dictait de voir et ce que la réalité m'ordonnait de faire entrer dans ma conscience. Pour moi, ces bouts de bois n'étaient autre que les baguettes d'un chef d'orchestre, chef d'orchestre qui n'était nul autre que moi. Moi et moi seul. J'entendais le gaz s'échappant des murs comme des cordes et des vents. J'entendais l'eau remplissant la pièce où je me trouvais comme des cuivres, de puissantes trompettes résonnant dans mon esprit. Mon monde était magique, magnifique, merveilleux, et je me mis à entonner à haute voix la mélodie.

« TA TA ! TA TA TA ! TA TA ! ».

Mes bras battaient l'air, frénétiquement. N'importe quelle personne dans l'assistance aurait pu croire que je ne faisais que des mouvements absurdes et trop rapides, comme en pleine crise d'épilepsie mais, moi, je savais que ce que j'entreprenais était de l'art ! Mes musiciens étaient des plus motivés, des plus grands que ce monde connaissait. J'étais sur ma scène, tournant le dos aux spectateurs, m'agitant. N'importe qui aurait eu mal aux bras, mais pas moi. Mon professionnalisme était à toute épreuve. Des années et des années d'entraînement dans ce but ultime, entonner une symphonie avec tout un orchestre symphonique à mes côtés. J'étais tellement excité que mes poumons commençaient à manquer légèrement d'air. La folie des grandes réceptions.

L'eau battait mes jambes, montant, impitoyable, mais je la voyais comme le son des cors d'harmonie et des trombones qui augmentaient petit à petit alors que s'amorçait la partie la plus majestueuse de la mélodie. Je me sentais fort, invulnérable, et même si la pluie et le tonnerre s'abattaient sur nous, le bruit de la musique les couvrirait sans difficulté. C'était Beau, c'était Grandiose, de l'Art à l'état le plus pur, si bien que les Aetheri eux-même devaient tous l'écouter. Oui ! Ils étaient jaloux, tous autant qu'ils étaient ! Jaloux de mon talent, et c'était pour cela qu'ils m'aveuglaient au fur et à mesure que les notes se développaient, atteignant leur apogée le plus complet. Les dieux m'éblouissaient, ils voulaient que je commette une erreur, une erreur de mortel ! Mais jamais ! Jamais je ne faillirai ! Plutôt mourir !

En réalité, mon corps était en train de couler sous la marée montante, celle qui nettoyait le phare comme le roi des chamans nous l'avait dit. Seulement, mon esprit résistait encore, un peu, perdu dans son délire. Ce délire avait décidé de me bercer jusqu'à la mort mais, après tout, quel plus grand hommage pour un artiste tel que moi de mourir en plein éclat, en pleine gloire ? J'étais Alexei Saburov, Alfar, le plus grand de tous les chefs d'orchestre et compositeurs de tous les temps ! Et je rendis mon dernier souffle lorsque la mélodie s'acheva, à la manière dont ma vie se termina, toutes les deux en chœur du début à la fin.

Quelques jours plus tard, lorsque le phare fut débarrassé de l'eau qui l'encombrait jusqu'ici, ma silhouette se releva, prête à affronter de nouveau la vie. Néanmoins, ce n'était plus moi qui était aux commandes, pour mon plus grand déplaisir, même si je n'avais pas l'honneur d'en avoir conscience à ce moment précis. Mais Alexei le grand chef d'orchestre reviendrait ! Je revenais toujours ! « TA TA TA ! »

769

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