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 Drejtësi Zgjodh Zbulim [Mitsuko T.S]

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Lun 26 Mai 2014, 07:21


« Peut-être devrais-tu la servir. »

Les paroles que Doc avaient prononcé en Okaeli raisonnaient dans sa tête depuis que ses pas s’abandonnaient seuls dans le désert. Le lesovik lui avait annoncé l’attendre à Utopia, car elle devrait seule atteindre le Temple de l’Aether de la justice. Le Temple de Drejtësi. Le nom sonnait à la fois familier et étranger. Elle ne se souvenait pas l’avoir déjà entendu par le passé, mais ses pas qui l’y conduisaient lui donnaient déjà un écho. Un peu comme lorsqu’on veut éviter à tout prix quelque chose, il semble alors arriver bien vite. Enroulée dans un épais châle des habitués du désert, la jeune femme avait progressé lentement vers le Temple, les yeux sans cesse épris des grains qui courraient à ses pieds. Heureusement, le corps d’un ange – même déchu – était endurant. Le vent soufflait, et elle ne savait pas si elle préférait ça à la chaleur suffocante quand il n’y en avait pas. Redressant le regard, elle put « admirer » l’édifice de l’Aether qui s’élevait une petite centaine de mètres plus loin.

Servir quelqu’un pour se servir soi-même, était un peu la doctrine qui voulait être ici enseigné. Pourquoi était-ce si dur, alors que cela avait coulé si naturellement dans sa vie d’ange ? Doc lui avait annoncé que la première épreuve serait de convaincre l’Aether de la choisir. La convaincre ? Ce seul petit mot tordait son ventre, elle savait maintenant ce qui s’était : son orgueil. Pourquoi irait-elle convaincre une Aether dont elle se défiait complètement ? C’était à cette Aether de prouver, de la convaincre, qu’elle n’était pas complètement centrée sur elle-même. Mais elle ne pouvait décemment pas arriver là-bas et se mettre à penser ce genre de choses. Elias doutait malheureusement que cela soit du plus bel effet que d’arriver pour devenir une élue en commençant par claquer à la figure de l’Aether à quel point ils étaient égoïstes, cruels, superficiels et il ne valait mieux pas qu’elle se mette à se concentrer sur tout ce qu’elle leur reprochait.

Laissant un faible soupir lui échapper face aux premières marches qui se dessinaient désormais sous ses yeux, Elias laissa ses yeux se porter toujours plus haut en les suivant. Quand elle aura posé le pied sur la première, elle serait définitivement entrée dans le domaine de l’Aether où, en clair, ça passera ou ça cassera. Les battements de son cœur oblitéraient complètement tout autre son, et se répercutaient aussi fort qu’une minute pouvait passer. Elle ne pouvait pas hésiter comme ça, elle ne pouvait pas. Poussée par l’impulsion, sa jambe fit le premier mouvement, et comme lorsqu’on ne peut de toute manière pas revenir en arrière, le reste suivie tout seul.

Les premières minutes, son esprit resta entièrement vide, entièrement dénué de la moindre pensée, car incapable de formuler quoique ce soit en pensant que tout pourrait parvenir à l’Aether. Mais à mesure que les marches défilaient, la tension s’apaisa et le fil naturel reprit son cours. Ces marchent se ressemblaient définitivement toutes, ça donnait presque l’impression de faire du surplace. Ce n’était pas vraiment agréable, et un petit coup d’œil vers le sommet lui apprit qu’elle n’était pas prête d’être arrivée. Ciel, mais quelle idée de mettre autant de marches, déplora-t-elle en laissant une vague de lassitude passer sur ses traits. Il lui fallait se concentrer sur autre chose.

« Quand tu seras au Temple, il faudra la convaincre de ta vision de la justice. »

Les paroles de Doc, cette fois un peu avant de se quitter, lui revenaient encore en tête. Comment pouvait-il savoir tout ça lui ? C’était peut-être juste évident, en fait. La convaincre de sa vision de la justice .. C’était bien tout le problème dans le fond. A nouveau s’attendait-elle presque à ce que ce soit l’Aether qui doivent l’en convaincre – et cette fois, ça n’avait rien à avoir avec elle, mais seulement parce .. qu’Elias ne savait plus à quoi se référer. Devait-elle se prendre elle-même en exemple ? ou ce qu’elle avait observé quand elle était ange ? Aucune réponse ne lui convenait, et la fatigue la gagnait doucement. Sa respiration était étrangement plus erratique, pourquoi avait-elle l’impression de se fatiguer plus vite que d’ordinaire ? Un coup d’œil au sommet des marches la glaça, stoppant net sa montée. Elle n’avait pas progressé d’un seul mètre. Et pourtant .. Un coup d’œil derrière elle lui apprit que la descente apparaissait tout aussi interminable. La glace se répandit dans tous ses membres pendant que l’information prenait forme. L’Aether avait piégé ses escaliers pour qu’ils soient interminables ? Une intense irritation attaque le cerveau d’Elias, et elle dut se faire violence pour ne pas définitivement insulter l’Aether mentalement. Non, ce n’était vraiment pas la chose à faire, mais son énervement l’étouffait quand même, et était loin d’arranger la chaleur déjà ambiante.

Bien. Alors il y avait un autre moyen de rentrer, ou alors il fallait juste que la déesse se décide à arrêter la mascarade, ou alors cela signifiait qu’elle n’était pas digne de rentrer dedans. Parfait. La tension dans ses membres ne s’apaisait définitivement pas. De quel droit cet Aether- Elle allait monter ses marches, et elle allait la laisser passer, voilà tout. Avec un peu moins d’orgueil, et ce serait bon. Reprenant sa montée, décidée qu’elle montrerait en haut – elle n’allait certainement pas redescendre toutes ses marches sans être sûre qu’il y avait effectivement une autre entrée, et puis même, elle était pique dans son – stupide – orgueil, et allait ainsi montée ces fichues marches. Il fallait au moins croire que l’adrénaline lui avait redonné de l’énergie.

Une énergie qui s’atténua aussi vite que la rancœur de ses pensées, qui s’envolait elle-même en même temps que ses forces acquises. Quel étrange cercle vicieux .. Mais peu importe, elle monterait quand même. Quand même bien même le soleil était en train de faire tourner sa tête, et que ses sentiments rendaient le tout incohérent. Qu’avait-elle au fond contre ces Aetheri ? Elle leur avait accordé encore un peu de crédits même quand ils avaient à nouveau berné les hommes avec leur Temple, mais qui leur avait au moins rendu de la foi et de l’espoir .. Qu’avait-elle de moins qu’avant ? La pensée déchirait son cœur, mais elle n’allait certainement pas pleurer ici, sur le Temple d’une Aether, elle ne lui donnerait certainement pas cette satisfaction. Elle ne lui donnerait pas le loisir de la voir se laisser se lamenter. Reprenant son souffle, la mécanique de ses pas continuait, interrompue.

« Hmf. » D’accord, la respiration allait véritablement lui manquer. Elle allait s’évanouir ? Il ne valait mieux pas .. Alors que ses pensées un peu extravagantes voguaient dans sa tête, façon voilier en perdition avec le capitaine qui coule avec son navire, .. le pallier apparut enfin. Etait-ce un mirage ? Evidemment que non, quand bien même elle arrivait à peine à y croire. Malgré la fatigue, Elias ne permit pas à son corps de s’affaisser et continua au contraire, imperturbable, sa marche, qui la menait cette fois vers l’ombre du Temple. Et qu’elle était agréable cette ombre. Les épaules de la jeune femme s’arquèrent en arrière afin d’en profiter, mais son attention avait déjà été absorbée par l’intérieur du Temple.

Les fresques avaient quelque chose de magnifique. Non, pas magnifique. De si éloquent qu’on était autant attiré par elles que si elles répondaient vraiment à la définition de « belle ». Elias n’avait pas eu le loisir d’en voir ses représentations. A bien y réfléchir, elle ne connaissait même pas l’existence de l’Aether avant il y a peu. Son regard fut irrémédiablement attiré par ce bandeau qui couvrait ses yeux. Le plus niais ou le plus remonté pourrait en dire : c’est le signe que la justice est aveugle, qu’elle marche mal. Mais au final, n’importe qui de censé savait que c’était plus le signe de son impartialité. Son impartialité ? Peut-être qu’une Aether pouvait se targuer d’être impartiale, effectivement, mais elle ne voyait définitivement pas comme eux, peuples terrestres, pouvaient l’être. Du moins, préférait-elle penser ça que chercher à comprendre comment avait-ce été faire preuve de justice que ce que les anges lui avaient infligé. Un pauvre sourire étira ses lèvres alors que son regard parcourait toujours les fresques, voilà qu’elle était bien : elle se permettait de descendre une Aether alors qu’elle-même se voilait la face. Son être était encore bien trop atteint par la rancœur pour avoir une vision ne serait-ce .. qu’impartiale. Alors comment allait-elle prétendre disserter sur la justice .. Elle l’avait éprouvée, et s’en retrouvait à haïr son jugement, en sachant pertinemment avoir tort de le faire. Voilà ce qu’il y avait à en dire.

Elle ne voyait plus la justice, tout en continuant à y croire.

Malgré qu’ils lui raclèrent fortement la gorge, Elias réussit à sortir ces mots qui – bien que ne lui plaisant pas – étaient une mise de côté de son orgueil au profit du mot justice qui brillait de ce lieu. « Pouvez-vous m’éclairer ? » La demande, prononcée à mi-mots dans le silence du Temple, était une simple preuve d’humilité, qu’elle voulait faire, qu’elle devait faire. Quand bien même l’esprit n’y était pas, le cœur avait bien dû au moins y participer. C’était presque humiliant de se rabaisser ainsi face à des Aetheri, qui rares étaient ceux à ne pas mépriser cette attitude. Mais qu’importe, elle était là et il fallait avancer. Sa gorge resta nouée, et brusquement elle sentit que le calme du Temple allait lui paraître assourdissant.
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Mitsu
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Mitsu
Mar 03 Juin 2014, 23:22

Les pas de Mitsuko résonnèrent dans le temple, la jeune femme fixant la nouvelle venue un instant, vêtue des habits de son culte. La déesse aimait se faire passer pour une mortelle au sein même de l'endroit qui était sien, testant ceux qui venaient s'y ressourcer ou qui arrivaient par le plus grand des hasards. Y avait-il seulement un hasard ? Le jeu était complexe, le destin aussi. L'Aether s'arrêta un instant sur le portrait qui représentait une femme de dos, sur la robe de laquelle des navires voguaient difficilement, un petit sourire naissant sur ses lèvres. Cette toile était une révélation, un secret que nul être, sauf peut-être son prince des rêves, ne pourrait percer à jour. Mais la vie était bien monotone sans mystère à élucider. C'était sans doute la raison pour laquelle elle avait fait le choix de n'être Immortelle que dans ses lieux de culte. Un choix improbable, un choix critiqué mais elle sentait au fond d'elle qu'elle n'était pas faite pour être Aether. Ce n'était pas son dessein, ce n'était pas son destin. Néanmoins, il s'agissait d'une étape nécessaire, une étape qui la pousserait bien plus loin, qui permettrait au monde de voir se dessiner de nouvelles perspectives. Les révélations de l'Ultimage lors du conseil des chefs l'avaient fait réfléchir sur les manipulations de ses semblables, la confrontant à des faits qu'elle ne pouvait en aucun cas appuyer, des faits qu'elle trouvait abjectes. Aussi, son statut d'Immortelle et de Mortelle lui permettait de réfléchir sur certains points. Mitsuko jouait sur les deux tableaux, voyant les intérêts qui étaient les siens en tant que déesse et ceux qui l'étaient en tant qu'ondine et, donc, représentante du peuple des terres du Yin et du Yang. Les dieux n'avaient aucune frontières, aucune limites. Ils étaient les seuls à décider et cela enfreignait les règles fondamentales de ce monde selon elle. L'équilibre ne tenait qu'à la seule volonté des divins qui, s'ils souhaitaient tout détruire, pouvaient le faire sans que barrières ne soient levées contre eux. Car l'omniscience était une arme que les mortels ne pouvaient malheureusement pas contrer. Il n'y avait qu'à observer avec quelle facilité elle avait drogué la plupart de ses fidèles pour s'apercevoir que l'esprit mortel n'était pas si fort que cela. Pourtant, ce que la jeune femme trouvait de fascinant chez eux, c'était les rêves qui continuaient d'être nourris en leur esprit, les rêves et les espoirs, conduits par une motivation telle qu'elle la trouvait émouvante. Les mortels tiraient leur force de cela, là où les dieux n'avaient plus grand chose à attendre. Et Mitsuko voulait être aussi puissante que les dieux tout en ayant toujours des objectifs dont la connaissance sur la réussite ou non à terme lui échapperait. C'était incroyablement paradoxal et, sans doute, impossible, d'arriver à un tel résultat. Mais, une femme qui avait créé une centaine d'enfants de par sa seule volonté, usant de la science et de la magie, pouvait sans doute encore faire des miracles.

Néanmoins, il lui semblait qu'aujourd'hui elle devrait oublier des grandeurs trop lointaines pour s'intéresser à une mortelle, qui, visiblement, était tiraillée entre plusieurs sentiments. « Il me semble que les dieux n'éclairent que ceux qui désirent être éclairés. ». Entièrement vêtue de blanc, la déesse s'était avancée vers la déchue, rien dans sa silhouette ne pouvant laisser présager sa toute puissance.  Oh bien sûr, si cette dernière l'attaquait, elle serait probablement étonnée, mais, en attendant, la question n'était pas à une quelconque joute physique. « Vous semblez être venue chercher quelque chose en ces lieux. Je vous ai vu monter inlassablement l'escalier. Il faut beaucoup de courage et de détermination pour y arriver. ». Elle sourit. « Quoi que. Depuis que je suis ici, certains y sont arrivés probablement à cause de la chaleur qui a finit par les rendre fous... ». Elle laissa s'installer un petit silence, faisant quelques pas vers l'un des piliers pour y poser une main, à plat. « Mais qu'importe. La déesse ne semble écouter que ceux qui l'intéressent. Peut-être est-elle en train de vous surveiller à l'heure actuelle, bien que le monde connaisse un grand nombre de désagréments. Certains divins ne répondent plus à l'appel de leurs fidèles paraît-il, comme la déesse Phoebe, mère de la nature. Alors, je ne sais pas si vous trouverez ici ce que vous êtes venu chercher, quoi que cela soit. ». Elle rit. « Certains fous prétendent que la justice n'est que bonté. Les... anges, par exemple. Pas plus tard qu'hier un homme est arrivé pour servir notre Aether. Mais elle n'est jamais apparue devant lui. Car la justice est multiple. Elle ne répond pas qu'à la loi des cieux, elle répond à celles de l'enfer également et régit les relations entre les différents peuples en cas de silence de la loi. ». Elle fixa ses yeux dans ceux d'Elias avant de lui murmurer : « Du moins, ceci est ma version. Mais je serai curieuse de connaître la votre. ».
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Jeu 12 Juin 2014, 01:56


Le vide de ses pensées martelé par les peintures du lieu fut interrompu par une voix étonnamment claire. Détournant son regard un brin surpris pour constater son interlocutrice, Elias eut un instant d’hésitation. Elle n’avait pas ainsi imaginé se faire aborder dans un Temple, un endroit si tranquille et de recueillement solitaire. Les quelques formes qu’elle y voyait étaient disparates dans son enceinte. Mais elle semblait avenante, si ce n’est les quelques premiers mots qu’elle prononça, finissant de faire temporiser la jeune femme. « Vous avez entendu ce que j’ai dit ? » Elle ne pouvait croire que son interlocutrice avait repris ses propres mots que par pur hasard. L’inconnue était-elle là depuis un moment ? Sans qu’elle ne l’est elle-même remarquée ? Après tout, elle n’avait pas les moyens de répondre à cette question, et ici, dans ce Temple d’Aether, ses certitudes s’effritaient vite.

Sa prudence l’amena à laisser la jeune femme s’exprimer, mais ses hypothèses faites, il ne lui avait resté que son regard pour constater l’évidence : c’était probablement une prêtresse du culte de l’Aether au vu de ses atours. Cela calma quelque peu la Déchue qui consentit enfin à ouvrir la bouche, un petit sourire de soulagement l’en accompagnant. « Ou beaucoup d’orgueil. » Elias l’avait répondu plus machinalement qu’autre chose, sans amour pour ce péché qui était le sien mais avec l’ironie et l’amusement qui convenaient parfaitement à décrire ce qui lui avait permis d’aboutir aux portes du Temple. « Je crois que je le placerai plutôt du côté de la folie. » Sa propre raillerie – plus tendre que méchante – pas forcément habituel à son caractère devait autant être dû à la fatigue de l’ascension qu’à l’atmosphère détendue que lui inspirait la prêtresse.

Profitant de son silence pour l’observer un peu mieux, elle réalisa qu’elle se fondait particulièrement bien dans le décor. Elle était certes prêtresse mais une proximité douce entre elle et l’aspérité physique du Temple était remarquable. Si elle était prêtresse, c’est qu’elle croyait très certainement en son Aether. Voilà qui laissait Elias sans trop savoir quoi en penser. Elle ne pouvait nier demeurer indécise sur son attitude à avoir envers eux, même si ça ne ternissait en rien la gentillesse qu’elle paraissait arborer. Ses propos ne laissaient en tout cas certainement pas imaginer qu’elle idéalisait son Aether.

« Je ne m’attendais pas spécialement à ce qu’elle daigne s’en intéresser. » L’aveu lui sembla un peu trop franc pour être laissé ainsi vaquant. Mentir ne lui serait d’aucune utilité ici, mais elle pouvait s’exprimer avec un soin tout aussi sincère que la vérité. « Je ne porte pas les Aetheri dans mon cœur. Enfin, je ne leur fais pas confiance. Ils sont illusoires et trompeurs. » Ses derniers mots se terminèrent en un faible murmure, probablement plus destinés à elle-même – nonobstant le rire de l’inconnue. Elle semblait bien s’accommoder des va et viens de son Aether, ça l’agaça sensiblement sans qu’elle ne le laissa paraître. Elle n’avait pas à en juger la prêtresse au vu hé bien.. de ce qu’indiquait justement ce patronyme. D’autant plus que son élocution suivante sur la justice intéressa grandement l’esprit de la Déchue, qui en délaissa immédiatement ses précédentes considérations. Ses pupilles cillèrent au nom de la race qui l’avait déchue.

« La justice n’est pas ma plus grande vertu. » Commença-t-elle d’un murmure bien vague, faisant une analogie fort peu à propos avec les qualités angéliques. « Mais de croire qu’elle n’est que bonté... » Non, ça c’était vraiment dur. Le dire- Elle pouvait le dire désormais. « La justice des anges m’a déchu. Je suppose que vous pouvez comprendre en quoi, si je ne peux pas exprimer une opinion absolue dessus, je ne peux en tout cas pas la prendre comme .. acte de bonté. » Croire qu’un ange était venue pour clamer la bonté de la justice lui restait entre les côtes, malgré les efforts qu’elle faisait pour essayer de ne pas les juger. Mais elle n’était pas certaine que c’était là où voulait véritablement en venir la prêtresse. « Mais vous parliez peut-être plutôt de dire que la justice n’est pas toujours un acte .. agréable. Je crois que je l’ai suffisamment expérimenté. » Termina-t-elle en un bref rire, une main glissant dans son dos à l’écho du souvenir de l’arrachement de ses ailes. Qu’avait-elle à en dire ? « Si vous me demandiez si je considère que cette justice a été juste .. Je ne saurais quoi vous répondre. Je suppose que mes émotions clameraient le « non » et mon entendement le « oui » quand bien même je n’y vois pas toutes les raisons. » Après tout, elle n’avait rien de remarquable.

« Je comprends ce que vous voulez dire quand vous déclarez qu’elle appartient différemment à tous les peuples. Pourtant vous servez une Aether de la justice, non ? Un être qui, s’il ne s’érige pas en justice absolu, les regroupe au moins toutes. Et se permet de juger de la même manière certains représentants de différentes races à cause d'un même évènement ? Le  « multiple » en prend un coup. Mais vous me direz, je ne prétends pas deviner les dessins des Aetheri... » Non, loin de là, elle préférait même ne pas chercher à les deviner.

« En fait, je n’ai même pas la prétention de critiquer la justice que vous attribuez à votre Aether, vu que je suis bien loin de pouvoir en fournir une version convaincante... » Un faible silence mit en ordre ses pensées. « La seule chose qu’il m’est pour l’instant permis de penser est qu’elle nous échappe. Je ne pense pas que nous soyons – mortels – toujours apte à la comprendre. Après tout, combien de personne chaque jour entendez-vous dire « C’est injuste » ? » Elle-même l’avait souvent entendu d’entre ses lèvres. « Il faut un regard terriblement extérieur pour discerner la justice. Si extérieur que c’est peut-être la seule chose qui me pousse aujourd’hui auprès d’un Aether – être en qui je n’ai habituellement si peu confiance – mais qui a sûrement ce recul. » Et ça n’avait pas changé pour l’instant. « Ils n'appartiennent pas à la même sphère que nous... » Un petit sourire glissa sur ses lèvres. « Par contre, il serait assez amusant de se demander qui aurait du regard assez de recul pour les juger eux. »

Mais elle déballait tout ça à cette inconnue et ses prunelles un peu trop profondes qui la fixaient depuis tout à l’heure commençaient à l’interpeller. « Mais vous, vous êtes bien mystérieuse. »
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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 18 Juil 2014, 13:14

Mystérieuse ? Ah oui ? Mitsuko sourit, ignorant le commentaire pour le moment. Il y avait bien plus intéressant sujet que les mystères qui planaient autour de sa personne. Si cette femme, déchue, s'en montrait digne, peut-être que ce dernier disparaîtrait bien vite. « Les Ætheri ne vous inspirent pas confiance. C'est une pensée intéressante. ». En réalité, pas tant que cela car beaucoup de Mortels refusaient de croire aux divins ou étaient très mal informés sur le processus d'acquisition de cette Immortalité, d'où cette absence de confiance qui en résultait. Seulement, la jeune femme ne pouvait pas juger son interlocutrice. Mortelle, elle n'accordait que très peu de crédit à ce monde fait de Dieux. Elle n'avait compté que sur elle-même toute son existence durant et seuls les Ætheri du temple des esprits avaient su éveiller sa curiosité au point qu'elle en devienne l'une des disciples. Seulement, si ces derniers se montraient aux Mortels qui ne pouvaient, de ce fait, nullement les ignorer, les autres étaient bien plus discrets. A présent, elle savait que les chemins qu'elle avait parcouru n'étaient guère dû qu'à sa seule volonté. Le Destin, bien qu'alternatif chez beaucoup d'individus, était sans doute le fait des Ætheri, le fait même de la vie. Mais qui donnait la vie si ce n'était un Dieu ? Non élevée, elle aurait eu beaucoup de mal à l'accepter. Néanmoins, à présent, bien que ses dons divins ne soient pas si développés que cela, elle commençait à concevoir que, finalement, beaucoup de choses étaient écrites, décidées. « Saviez-vous, même si ce n'est qu'une théorie, que les Ætheri ne sont pas nés divins ? Bien sûr, certains auraient été créés ainsi mais les autres auraient été mortels avant de connaître l'élévation vers un statut sortant des clivages raciaux. Les cultures sont différentes et le Dieu doit s'y conformer s'il veut survivre. Après tout, ne dit-on pas qu'un Æther sans fidèles est voué à disparaître ? La mort ne les atteint pas, certes, mais vivre en s'oubliant soi-même, tomber dans les limbes d'une existence non consciente, est sans doute bien pire que de mourir. ». C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la jeune femme avait choisi de n'être une déesse qu'à temps partiel. Il y en avait bien d'autres mais, à vrai dire, celle-ci lui évitait bien des tourments, et la reposait des voix incessantes qui clamaient à l'injustice dans son esprit. L'injustice. « Et pour en revenir à la Justice sur laquelle nous discutons, certes, elle réunit les particularités de chacun pour en faire une globalité. Seulement, c'est le cas lorsque la loi est muette, quand il n'existe nul proclamation du souverain ou quand l'affaire concerne plusieurs peuples. Comment savoir qui a tord ou qui a raison ? Vous parliez de recul, hé bien, un Æther en possède sans doute suffisamment. Mais peut-être que cela est à discuter. L'objectivité n'est que la subjectivité du plus grand nombre disait un homme de sciences. Peut-être que la Justice est impartiale quand elle est prévue par avance. Malheureusement, les Mortels ont tendance à abuser de cette dernière en truquant les procès et en mentant délibérément. Un Æther, lui, connaît la vérité et nul ne peut la lui cacher. Après, à savoir si la Justice des divins est juste, tout dépend de l'interprétation des Mortels. Certains diront que oui, d'autres que non. Personne ne peut vérifier, il faut une confiance aveugle. ». Elle marqua une pause avant de reprendre. « Vous savez, un Mortel peut échouer à s'élever, s'il ne croit pas suffisamment à son domaine, s'il est jugé incompétent. C'est un risque. L'échec signifie une retombée de puissance frôlant le néant, si ce n'est la disparition pure et simple. Je conçois que la Justice échappe à beaucoup d'individus, mais d'autres Dieux, ayant un domaine moins soumis aux débats, comme Phoebe, la déesse de la nature, vénérée par les Béluas, ont plus de facilité à attirer la confiance des individus. Jamais elle ne commettra d'actes portant atteinte au domaine qu'elle a choisi. De ce fait, l'on peut espérer que tous les Ætheri agissent de la même façon. Peut-être sont-ils tous neutres, pourtant, les Mortels ne les voient pas tous ainsi. Un Dieu de la mort paraîtra maléfique au plus grand nombre. Seulement, cette dernière est essentielle et ne peut être régie par des Hommes qui en abuseraient pour satisfaire leurs propres idéaux. Un Dieu ne connaît nul besoin, il possède tout ce qu'il désire et, de ce fait, transgresser les lois de son statut, car lois il y a, ne lui apporterait rien. ». Malheureusement, il y avait parfois des dérives. La seule chose qui pouvait effrayer les Ætheri était tout ce qui concernait leur disparition. Un Mortel pouvait, à force de débats et de rébellions, faire disparaître un Dieu, soit en convainquant ses fidèles qu'il n'existait pas, soit en les tuant.

« La Justice est dénuée de toute émotion. La rationalité doit être de mise. Mais les Mortels façonnent la Justice qu'ils désirent. A une époque, les anges amenés à être déchus se faisaient couper les ailes. Un ange en avait décidé ainsi et le Dieu devait faire respecter cette loi. Plus tard, la règle a été abolie au profil des ailes noires et, de ce fait, l'Æther s'y est conformé par respect pour les us et coutumes de chaque peuple. Un démon tuera en toute impunité, un magicien risque d'écoper d'une peine. ». Elle sourit. La diversité la fascinait depuis toujours. « Et puis, un Æther n'agit jamais seul. Quelques Mortels se voient offrir la possibilité de représenter, à leur tour, le domaine que le Dieu protège et illustre s'ils en sont dignes. Mais pour cela, peut-être faut-il faire fi de sa propre culture dans certains moments afin de répondre aux exigences d'une bonne Justice. C'est difficile mais cela représente un défi de taille pour qui aime les relever. ». Elle rit. « Quant au fait que je sois mystérieuse, sachez que cela fait partie de ma fonction. Si je vous révélais tout de ma personne, je ne posséderai plus de vous qu'un intérêt diminué. Seulement, je relève que vous êtes vous aussi des plus énigmatiques. Vous venez dans ce temple sans faire confiance aux Ætheri et je ne connais même pas votre nom. ».
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Dim 19 Oct 2014, 16:19

Pensée intéressante ? où était la beauté de l’intérêt quand elle songeait à son passé. Se méfier d’eux était tout sauf digne d’intérêt, elle ne rêvait que de les plonger le plus lointainement dans les abîmes de sa mémoire pour ne plus avoir à s’en préoccuper. Et pourtant, c’était constellé par les colonnes d’un Temple de l’une d’entre elle que l’ange se retrouvait. Pratiquement à mendier sa considération que son caractère ne pouvait plus s’accorder à donner de bonne foi, si ce n’était pas pitoyable. Forte de sa propre faiblesse, Elias inclina son menton, sous ses paupières closes presque dans un signe de respect, si ce n’avait pas été simplement une brève humilité dû à la prêtresse qu’elle désirait simplement écouter. Et ces propos trouvèrent très joliment échos à sa curiosité. « Non, je l’ignorai. » Répondit-elle plein d’un pragmatisme qui avait remplacé depuis longtemps les effusions sentimentales, et ce quand bien même le sujet prenait racine dans les terres fragiles. « Lorsque je suis née, les Aetheri avaient déjà toute suprématie sur les terres. Il ne nous serait jamais venu à l’esprit de les remettre en question. » Ses orbes azurés s’échappèrent sur la périphérie de leur vision, témoins d’un jour où elle ne désirait pas qu’on puisse en lire les reflets. « Peut-être qu’ils récoltent juste ce qu’ils ont semé. » Tant d’amertume dans un si petit corps. Les plaindre ne lui viendrait pas à l’esprit – était-ce sûrement trop, ou peut-être cela ne viendrait-il jamais, et cela même si Elias ne put faire abstraction de cette façon si intime de considérer les Aetheri.

« ‘Un Aether connait la vérité’. » Une légère morgue avait dépassé ses pensées. « Mais en fera-t-il cependant profiter les hommes assujettis à sa justice ? Je suppose qu’à tout prendre, nous n’avons pas le choix de finir par croire à quelque chose, sinon, à tout douter, il  ne reste plus grand-chose. Je ne suis plus très douée pour les confiances aveugles, et le faire revête pour moi plus du défi que de la croyance. Mais le choix de croire par raison, plutôt que de cœur .. demeure ‘croire’. » Conclut-elle simplement, en écho des réflexions de la prêtresse sans véritable désir d’opposition, juste à façon d’y mettre un point final. Après tout, comme elle l’avait si bien énoncé, il fallait décider par se fier à quelque chose. Et si on commettait une erreur de jugements, il faudrait sans doute revenir dessus. Et ce qui l’inquiétait particulièrement fut justement que cela soit un cercle sans fin. Seulement là n’était pas tout à fait les propos du jour, et son orgueil à vouloir l’égarer dans ces amers troubles ne devait obstruer l’étrange repentance qu’elle était venue quérir. « La justice prévue par avance… Je dois avouer que déclaré ainsi, cela semblerait idéal. Mais n’est-ce pas déjà ce que nous faisons de toute manière en déployant des lois ? Finalement, quand les lois sont juste suivis à la lettre, c’est presque invariablement dans ces cas-là que l’on entend surgir le mot ‘injustice’, parce quelques concours de circonstances auraient dû changer la donne mais non prévu par la loi ? Faire preuve d’impartialité est sans aucun doute particulièrement difficile.. Je ne suis pas non plus convaincu qu’un Aether puisse comprendre un homme aussi bien qu’un autre l’aurait fait, cela leur apporte sans aucun doute un avantage, mais l’inconvénient doit aussi pouvoir se discuter, non ? » La diatribe qui en suivit sur les dieux lui apparut étonnamment erroné de ce qu’il lui apparaissait avoir vu, mais une prêtresse .. ne se devait-elle d’être informé sur ce qu’elle vénérait ? ou n’était-elle qu’un pantin de plus ? Elias préférât croire que ces paroles source d’une vérité qui lui était certainement propre avait une conséquence aussi douce que les vérités qui pouvaient plus généralement régir le monde, et quant à elle, son histoire. « Pensez-vous véritablement que les Aetheri n’ont jamais cherché à servir des idéaux ? leur propre pouvoir ? S’ils sont nés mortels, alors la condition de leur être se mêlerait très bien à de tels finalités… Un Homme s’il avait la possibilité de faire reculer la mort, le ferait probablement. Un Aether n’a plus besoin, si ce n’est, celui d’une survie qui pourrait lui être arraché. Je présuppose qu’un dieu ne vit pas sans quelques agissements. Certains ne doivent pas avoir choisi les meilleurs… » A vrai dire, cette hypothèse concorderait merveilleusement avec l’histoire de celle de sa naissance, éclaircissant l’obscurité croissante qui s’y était mêlé jusque dans les confins des derniers conflits. La peine ardue qui se mêla à son cœur la coupa momentanément de la voix si enchantée de la prêtresse.

« Ce n’est pas parce que j’aurais aimé les Aetheri que je me présente ici. Je crois que vous avez dû comprendre que je ne les portais vraiment pas dans mon cœur maintenant. » Un petit sourire s’arracha sur ses lèvres plus amusés que n’aurait certainement dû le permettre la décence, sans qu’il n’y eut spécialement d’irrespect. Seulement un débat qui l’avait ouvert beaucoup plus profondément qu’elle ne l’avait fait depuis son réveil. « Si je devais écouter les relents de mes émotions, je m’élèverai probablement contre ce que vous venez de dire. » Revoilà l’amertume qui faisait surface, face à la trop grande conviction de la prêtresse à séparer ainsi us et races. « La mort n’est plus apprécié par un magicien que par un démon, elle provoque la même souffrance et devrait être tout autant condamnable. Après tout, le concept des races bonnes ou mauvaises ne fait désormais plus loi, non ? On s’attache à l’alignement profond qui gère les êtres.. simplifiant le concept de races, nous réunissant en un tout plus complet, probablement plus aisé à juger. Alors je ne comprends pas tout à fait, partant de là, pourquoi l’un serait jugé plus sévèrement que l’autre. Sûrement nos êtres ne sont-il pas inscrits de la même façon… Accepte-t-on la folie meurtrière des démons, la démence expérimentale d’un sorcier parce que … Peut-être que là n’est pas véritablement la question finalement. Justice existe-t-elle pour les accusés, ou pour les victimes ? Probablement ces considérations viennent de ma propre ‘culture’. » Son rire doux détendit la froideur douce du Temple qui les entourait. « Mes ailes ont été coupés par les Anges. Je ne me souviens plus de cet instant, mais je suis pratiquement que ce sont eux-mêmes qui m’ont jugé. Ce qui me paraît.. acceptable. Pourquoi un Aether se serait mêlé d’une.. affaire aussi nette ? Je ne peux pas les pardonner, mais il ne me viendrait pas à l’esprit l’idée ‘de réclamer justice’. »

« N’avez-vous nul pouvoir qui vous permis de lire dans les pensées ? Je m’appelle Elias… » Il fallait reconnaître qu’elle n’avait plus jamais offert son nom de famille depuis une époque mémorable. Le cours de son ton se fit plus dur, comme puisant plus profondément dans des aspects que l’on ne cautionnait mais qu’on supportait parce que force était qu’un chemin s’arpentait pas toujours facilement. « J’ignorai l’existence de cette Aether. Je ne l’ai appris que depuis peu, en Okaeli… Son domaine, je crois ? Pendant plusieurs décennies, on ne peut réellement dire que j’ai compté, j’ai passé ma vie à errer bêtement … Perdue dans l’affliction d’une peine que je ne devais manifestement ne devoir qu’à moi-même pour n’avoir pas été suffisamment .. parfaite. » L’envie de cracher sur cette considération angélique la prit malgré toute la raison qui la dévorait encore de vouloir toujours en faire partie. « Mon chemin ne me reconduira ni vers eux, ni vers une pente plus profonde. » Ce n’était pas une destinée, simplement un fait que son horreur et son amour pour ce peuple créait. « Justice est vertu des anges, vous n’êtes pas sans l’ignorer, n’est-ce pas ? C’est une façon de rachats, non pas envers le peuple qui m’a évincé, mais peut-être la vertu que j’ai délaissé au prix de victimes bien plus nombreuses. Oublier de rendre justice à au peuple d’un monde qui a tant vu, tant souffert, mais que j’ai jugé désespéré, plus digne du moindre espoir. » Tous autant qu’ils étaient avaient eu droit au même jugement. Anges, hommes, Aetheri, Démons… « Ma question de confiance n’a pas réellement d’importance, ce n’est pas tant en votre Aether que je choisis de me plier, mais en ce qu’elle chérie. Par association, si probablement .. elle aussi. Mais sans nom mais parfaitement étranger, alors peut-être que j’attends aussi de voir d’elle ce qu’elle donnera. » Présomptueuse l’ange, mais sa déchéance n’était pas née dans le vide, et les tortures des Aetheri avaient suffisamment eu cours sous ses yeux pâles d’adolescente pour qu’elle se permette cette prévoyance. « Si quelque part, il y a un espoir… aussi infime soit-il, qu’on puisse encore rendre justice à ce monde, probablement faut-il la saisir. Je préfère croire en ce qui ne m’inspire pas confiance, que sombrer au fond du gouffre de la décrépitude. Sans ferveur, et sans haine, c’est peut-être parce que je n’ai nulle pensée sur cette justice que je suis venue ici pour m’y plier. Même si je ne suis pas certaine que votre Aether se complaise de ma défiance… » Pour clore le ballet de ses mots, Elias engouffra son regard dans celui de la jeune femme de voiles blancs arborées, y fouillant la réponse ou la source d’un rejet qu’elle imaginait déjà fort bien.
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Drejtësi Zgjodh Zbulim [Mitsuko T.S]

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