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 Janvier/Février - La Sphère de Spyrix

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Jeu 09 Jan 2014, 18:41


Mégido - La Sphère de Spyrix

Janvier/Février - La Sphère de Spyrix 780121sphredespyrix
Lorsque vous vous trouvez dans les régions adjacentes, Mégido est grande, belle, simple et à la fois colorée. Une ville qui vous accueille, un lieu qui serait prêt à partager avec vous ses mille et un secrets. A travers certains hauts bâtiments, vous distinguez même la structure de l'Eorishaze, le centre des affaires de la cité, et lieu de résidence de son souverain.
Devant un tel spectacle citadin, vous n'avez aucune excuse pour vous rendre en ville et constater la beauté des choses. Ainsi, vous commencez votre trajet.
Le temps de regarder ailleurs, voila que se profile devant vous les portes de la ville, entourée d'une sorte de muraille, le tout quasiment en ruine, et rempli de végétation. Vous ne voyez pas les éternels gardes devant l'entrée et pire encore, lorsque vous passez les portes : la ville est à feu et à sang. Les maisons sont détruites, en ruine, des cadavres gisent dans les rues, vous marchez tantôt sur leur carcasse, tantôt sur des animaux ayant subit le même triste sort. La ville a perdu toute ses couleurs, ses plus beaux vitraux sont brisés en mille morceaux, des enfants crient et appellent leur mère, alors que celle-ci a déjà passé l'arme à gauche.
Plus vous avancez dans la ville, plus vous ne croisez que quelques Orishas -morts ou vivants... Mais plus mort que vivant-, et une autre race. Même sans le vouloir, vous y prêtez attention, constatant la disparité entre ces deux races, le niveau social qui apparait devant vous comme un ravin séparant deux continents. Pourquoi ?

Arrivé au coeur de la ville, la place d'Antarès n'est plus, les sculptures de la déesse ont toutes été détruites, le Palais est rasé, et des pierres n'arrêtent pas de tomber, en permanence, constatant la chute d'une nation. La chute d'un Empire.
Les Orishas que vous croisez sont des esclaves, dans leur propre citée, sous l'emprise de la seconde race qui vous ait de plus en plus familière, et qui eux, n'ont aucun mal à vivre ici, en soumettant les plus faibles.
Un vieil homme à la peau basanée, aux traits tirés et aux yeux vairons passe devant vous, en vous fixant et en murmurant trois mots en Orisha Ancien. Tout à coup, un mal de tête vous assaille et vous remarquez que vous êtes doté d'un sixième sens. Quelque chose dans l'environnement à changé mais vous ne savez pas quoi. Vous sentez seulement que ça vous guide, et vous suivez cette ligne verte tracée à même le sol, pour savoir où elle menait.
Dans un bâtiment reculé, en ruine, dans la cave de cette maison, vous voyez la fin de la ligne. Votre clairvoyance s'achève et vous vous retrouvez en face d'un artefact des plus étranges. Une boule grosse comme un pamplemousse, est scindée en deux devant vous, sur l'horizontale, et lévite. Les deux parties distinctes sont gravées de runes dans une langue inconnue, et tournent dans le sens contraire l'une de l'autre. Vous êtes attiré par cette Pomme. Dès que vous la touchez, le temps ralentit et sans pouvoir bouger, vous voyez tout au tour de vous disparaitre complètement. Tout prend fin, les murs s'éffritent et comme un élastique lâché, tout revint d'un coup. Vous vous heurtez à la réalité.
L'artefact est dans votre main, les deux morceaux collés et la noirceur de sa robe fait simplement pensé à un cailloux un peu trop bien poli. Les Runes ne brillent plus et vous êtes dans un endroit chaud construit...
Lorsque vous sortez de la maison, vous vous retrouvez dans un Mégido grouillant de monde et de vie. L'Eorishaze est grand et puissant.


Explications

Alors on va mettre tout ça au clair.
  • La ville est entourée d'un étrange dôme, apparut de nulle part, à cause de la Sphère de Spyrix. On ne sait pas qui la posé ici, ni d'où elle vient (c'est un début d'Event, faut quand même un peu de suspense !) Dès que vous entrez dans le dôme qui recouvre la ville, vous êtes dans une sorte de représentation future de ce que va devenir Mégio, mais futur assez proche.
    La sphère contient l'illusion en fait, et c'est elle qui a créé ce dôme autour de la ville. Elle a été programmée pour, et activée.
    Attention : Ceux qui ont plus de 14 en INTELLIGENCE ont une sensation de malaise et remarque que quelque chose ne va pas, dès qu'ils traversent le dôme. Seulement, ils ne le voient pas et ne savent pas exactement ce qu'il se passe.
    Personne ne peut voir ou connaitre le dôme, avant de toucher la Sphère


  • Vu que vous n'avez rien vu ni entendu vis à vis de la ville, vous voulez savoir ce qu'il s'est passé, où est passé le Roi, comment les évènements ont-ils pu dégénérer de la sorte ? N'hésitez pas à essayer de questionner les gens autour de vous (bien qu'ils ne vous répondrons pas)


  • Lorsque le vieux passe à côté de vous, en fait il vous voit un peu comme l'élu, et vous donne le pouvoir de vision d'aigle (cf. fiche de race Orisha), et grâce a cette clairvoyance, comme un sixième sens, vous voyez un chemin tracé dans nulle part, qui vous mène aux ruines d'une bâtisse où il y a la sphère.


  • Ce Lieu du mois est lié avec le prochain, où la sphère sera utilisée, et où vous en apprendrez plus dessus.


  • Ceux ayant le pouvoir de reconnaitre les races (parce que oui c'est un pouvoir, on n'a pas tous un néon sur notre front xD) pourront aisément reconnaitre la race qui soumet les Orishas : Ces bons vieux Sorciers, comme on n'en fait plus.


  • Que vous soyez donc Sorcier, ou Orisha : vous êtes extérieur à tout cela donc vous ne vous transformez pas en tyran ou en soumis. En revanche les Sorciers vous êtes anormalement satisfait de ce qu'il se passe ici, et les Orishas... Mais vous pétez les plombs mes enfants xD
    Les Orishas muni de la vision d'aigle : vous ne croisez pas le vieux, le tracé apparait dès que vous atteignez le Palais.


  • Attention : Impossible de se croiser soi-même, ou de croiser le Roi.


  • Nota Bene : Pour nos amis les aveugles : Mégido vous attire tout à coup donc vous vous débrouillez pour y aller. Dès que vous passez la bulle, vous vous sentez mal à l'aise mais vous continuez d'avancer. Autour de vous vous entendez des cris d'agonies et vous trébuchez sur des cadavres. Dès que vous touchez les bâtiments ils sont sales, en ruines, et une odeur de mort flotte dans l'air. Au loin, vous entendez des coups de fouet, tout est malsain. Puis lorsque le vieux arrive vous entendez tout à coup des murmures dans votre oreille et une flux magique étrange vous envahit. Vous vous sentez attiré dans un lieu particulier, tout comme vous avez été attiré dans Mégido, la même attirance obsessionnelle. Une fois devant la sphère, elle n'hésitera pas à vous chanter des mots doux que seul vous entendez, et vous la prenez en main.



Une question, un doute : Me MP


Nombre de mots : 1000
Gain(s)

La Sphère de Spyrix + 1 point d'intelligence
Récapitulatif des Gains

FAIT Céles / Fiche
FAIT Opalyne / Fiche
FAIT Eerah / Fiche
FAIT Yulenka / Fiche
FAIT Maelstrom / Fiche
FAIT Anwen / Fiche
FAIT Nydelia / Fiche
FAIT Alexie / Fiche
FAIT Takias / Fiche
FAIT Emivia / Fiche
FAIT Jake S. Kennedy / Fiche
FAIT Malys / Fiche
FAIT Ethan / Fiche
FAIT Zuvassin / Fiche
FAIT Shiro / Fiche
FAIT Cocoon / Fiche
FAIT Masha / Fiche
FAIT Vanillette / Fiche
FAIT Enzel Taiji / Fiche
FAIT Absynthe / Fiche
FAIT Abel / Fiche
FAIT Dyö / Fiche
FAIL Toble Rone / -en cours-
FAIT Lukaaaa / Fiche
FAIT Hayina / Fiche
FAIT Amelia / Fiche
FAIT Hell / Fiche
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Jeu 09 Jan 2014, 23:14

Mégido, une ville si merveilleuse et si incroyable. J'y vivais depuis quelque temps déjà avec mon maître, l'Orishala. Je dois avouer que j'étais heureuse qu'il aille accepter d'être mon maître. Il avait déjà à ses côtés une orine au nom de Viktorya. Il aurait pu considérer qu'une seule orine était suffisante pour lui, mais il a bien voulu de moi. Je dois dire que cela m'avait fait chaud au coeur. Cependant, j'espère que ces paroles n'étaient pas que des paroles, qu'il y croyait vraiment. Pour l'instant, je ne le connais pas assez pour dire qu'il m'avait menti. Revenons à nos moutons, je n'étais pas là pour penser à mon nouveau maître, mais à ma mission. Je devais simplement aller chercher du thé dans le village voisin. Ce n'était pas compliqué. De plus, je commençais à être doué à trouver les meilleures feuilles dans leur inventaire pour créer un thé dont l'arôme réveillait tous les sens. Ma tâche n'allait pas prendre plus d'une demi-journée, alors j'allais pouvoir revenir et finir mes emplettes dans la ville par la suite.

Rendus dans le village voisin, tous me saluèrent de la main. Je venais au moins une fois par semaine et des fois deux. Ils commençaient à me connaître. J'avais même des enfants qui venaient me donner des câlins avant de repartir jouer à cache-cache. Je me rendis à l'établissement de thé et je pris mon temps pour choisir. Je profitai même pour prendre une nouvelle théière. La mienne avait brisé la veille au niveau du manche. Je n'avais pas envie d'ébouillanter quelqu'un avec mon thé. Je marchais d'un pas joyeux sachant que la journée était plus que belle. J'étais aussi très heureuse de ma nouvelle acquisition. J'avais hâte de l'essayer. Cependant, la suite des choses ne fut pas aussi merveilleuse que prévu...

Arrivez assez proche pour voir l'Eorishaze s'élever dans le ciel, je remarquai que quelque chose clochait dans le décor. Pourquoi l'Eorishaze ne brillait plus comme avant? Je ne devais pas paniquer, j'ai sûrement mal vu, mais je ne pus m'empêcher d'augmenter ma cadence. Par contre, quand je vis des flammes qui s'élevèrent de la ville, mon corps arrêta de bouger. Je venais de partir... Qu'est-ce qui s’est produit? Comment la ville a pu tomber aussi rapidement? Est-ce que nous étions infiltrés et les gardes n'ont rien vu venir? Par les émotions, je laissai tomber mon sac en entendant un grand fracas de céramique qui venait de se casser.

- Non, c'est impossible... COCOON!!!

Automatiquement, je me suis mise à courir avec la rage dans le coeur. L'arme que j'étais autre vois se réveilla et le symbole de VI refit surface sur la joue. Je me dois de le retrouver pour le protéger. Je ne pouvais supporter de l'avoir perdu. Mon médaillon se colla à ma peau s'enracinant sur ce dernier et fit apparaître deux gigantesques poings en métal sur mes mains. J'étais prête à tout pour le retrouver. Rendue à proximité de la ville, la catastrophe était bien plus grande que je ne l'avais imaginé. Je ne pouvais pas croire que tout cela est arrivé aussi rapidement! Je rentrai dans l'endroit qui était un vrai carnage. Il y avait tellement de corps qui gisaient au sol. Des enfants, des mères, des hommes et tout ce que l'on pouvait retrouver comme type d'animaux se trouvaient morts dans les rues de Mégido qui était en train de devenir un souvenir. Puis, je repensai à une parole de Cocoon qu'il était un souvenir. Est-ce qu'il savait ce qu'il allait se produire? Non, je ne pouvais pas croire.

- COCOON!

Je voulais l'entendre me parler. Je voulais entendre sa voix, mais rien. Je n'entendais que des cris de personnes qui agonisaient. Je ne devais pas céder à la peur. Je devais tout simplement le retrouver. Je me suis mise à réfléchir. S'il n'était pas dans la rue, il devait protéger sa fille qui se trouvait à l'Eorishaze avant mon départ. Oui, je me suis mise à sauter au-dessus des cadavres qui sentaient drôlement fort. J'avais l'impression qu'ils étaient en décomposition. Bref, je n’ai pas le temps à penser à cela. J'allais du plus vite que je pouvais en évitant les morceaux de bâtiments qui tombent et parfois en les pulvérisant pour aller plus vite. La beauté de Mégido n'était que tu passé désormais. Si on devait le reconstruire, je le ferai, mais pour l'instant j'avais qu'un but: retrouver mon maître. Rendu devant l'Eorishaze, je fus profondément touché. Cet endroit qui était si magnifique le matin était devenu un tas de ruines. Je montai les marches à coup de deux pour aller plus vite, mais lorsque je fus arrivé devant la porte, le mur principal commença à s'écouler. Je n'eus comme réflexe de reculer pour éviter de me faire enfouir. L'entrée de l'Eorishaze était désormais complètement bloquée.

-Non... COCOON!!!!

Je devais le retrouver, mais j'entendis quelqu'un s'approcher de moi. Je me retournai rapidement et je l'attrapai par le collet. J'étais prête à lui pulvériser la tête, mais l'homme aux yeux vairons semblait inoffensif et même vouloir me dire quelque chose.

- Ne me faites pas de mal, nous avons besoin de vous. Vous êtes l'élue!...

De quoi parlait-il, j'étais simplement l'Orine de sa majesté. Puis, il se mit à dire des paroles que je ne comprenais pas. Soudainement, une douleur vive vint à mon cerveau. Je relâchai l'homme avant de tomber un genou à terre. Qu'est-ce qu'il m'avait fait?

- Suis le chemin!

Quand j'ouvris les yeux pour demander des explications, il n'était plus là. Cependant, ma vision était bien différente. Je voyais d'une façon différente. En regardant mes mains, je vis qu'il y avait une ligne au sol. Une ligne verte qui parcourait la route. Est-ce de cela qu'il parle? S'il était un Orisha, il voulait sûrement le bien de son roi. C'était possiblement le chemin pour le retrouver. Je décidai de suivre le chemin sans prendre compte des individus qui se trouvaient dans la ville. Si ce n'était pas Cocoon, il n'avait aucune importance pour mes yeux en ce moment fatidique. Je me suis mise à courir en regardant le sol. J'arrivais à pousser des étrangers contre des murs et, sans le vouloir, je les assommais par la force que j'utilisais. Le chemin se rendit jusqu'à un vieux bâtiment qui tombait en ruine. Je rentrai sans cogner, et descendis au sous-sol. Puis, ma vision se troubla à nouveau pour redevenir normale. Je n'ai rien compris de ce qui s’était produit au final, mais le résultat était que j'arrivai devant une sphère étrange. Je n'avais jamais vu un tel objet avant. Je m'approchais de l'objet en question en doutant un peu si je devais le prendre ou non. Cependant, je n'étais pas venu ici pour rien. Alors, avec mes deux gants, je l'attrapai et quelque chose d'étrange se produisit. J'avais l'impression que le temps ralentissait pour finalement ne plus bouger. J'avais un peu peur et surtout lorsque je ne pus bouger et que le décor éclata. Sans rien comprendre, l'environnement redevint normal et l'objet était encore entre mes gants. Cette pierre qui était plutôt brillante était devenue mât... Je devrais peut-être en parler avec Cocoon... COCOON! Je commençais à nouveau à courir vers la sortie pour voir que la ville était redevenue comme avant. Je n'y comprenais plus rien. Qu'est-ce qui s’était passé? Mes gants disparurent en voyant que le danger était écarté et ma marque aussi. Je regardais à nouveau la pierre dans mes mains avant de la mettre dans mes bourses. Mon but maintenant était de parler de tout cela avec Cocoon qui devait être à nouveau dans l'Eorishaze.

Mots:
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Invité
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Ven 10 Jan 2014, 11:29

La cité des Orishas, je ne sais pas bien ce qui me pousse à aller la voir, peut-être leur rêve stupide de liberté, oui, personne n'est libre, ont est toujours prisonniers d'autres êtres, prisonniers de responsabilités, ou prisonnier de soi-même. néanmoins je doit avouer que la vielle que je vois au loin semble accueillante, je me demande tout de même si ce n'est pas la un piège de ce peuple, ou alors cette race inférieur est plus stupide encore que je ne le pense. Je sais bien toutefois qu'une fois la bas, il sera plus prudent pour moi de taire mes pensées, cette villes n'est pas réputés pour apprécier les gens qui pensent comme moi, que la liberté n'existe pas totalement, jamais. Mais cette belle cité doit bien avoirs quelques petites choses que je voudrai faire mienne après tout, je suis un démon de l'envie, une Disciple du grand Léviathan.
Cependant, je remarque en approchant que quelques choses ne vas pas, et plus surprenant encore, je n'avais rien remarqué de tel avant d'être assez proche pour ne pas dire, avant d'être devant les portes de la ville. Mille an aurait il passé sans que je ne le vois ? L'état de ruine avancer me laisse penser que oui, mais c'est impossible que mille ans est pu passés comme ça en quelques minutes seulement. Et à vrai dire, je ne comprends rien à ce qu'il se passe, c'est comme si je venais de prendre un gros coups sur la tête mais que je ne ressens aucune douleur. C'est franchement troublant et je regrette déjà d'être venu ici. Cette ville est de toute évidence soumise au chaos le plus totale, mais de loin, je n'avais pas remarquer à quel point c'est grave.

- Ils ont subit une attaque éclair ou quoi ?
- Je ne sais pas Opalyne, mais regarde, il y a de la fumée la bas, et mon museau plus sensibles est agresser par une odeur putride. J'aimerai bien comprendre tout comme toi.
- On va voir.

Je décide de rentrer dans la ville, ignorant parfaitement ce qui s'y trame, en bref, je suis folle de m'exposer ainsi à un potentiel danger, mais je suis un démon, il ne faut pas l'oublier. Et je comprends vite quel est cette odeur qu'Azazel a eu le malheur de sentir avant moi, celle de la chair brûler ou e décomposition, ça et là traine des corps, certains mutilés, d'autre purement et simplement grillé. Un spectacle digne des enfers, mais je le saurai si ma race ne était à l'origine, enfin normalement. Ce qui me laisse à penser que quelques choses ici ne tourne véritablement pas rond. Plus loin un gamin hurle en secouant un corps, celui de sa mère visiblement. J'étire un faible sourire, l'attachement est la première cause de faiblesse. Bon certes, moi j'ai mon renard, mais il est assez grand pour se débrouiller, et moi aussi. Je croise deux personnes, bien différente l'une de l'autre, mais je les ignore, approchant plutôt du gamin qui chouine.

- Et toi, dit moi ce qu'il se passe ici !

Il m'ignore, je sens une colère sourdre naître mais je préfère aller voir plus loin, je peux bien trouver sans l'aide d'un mioche. Finalement, alors que j'avance dans la ville, tel un fantôme au milieu de ses décombres, je découvre ce qu'il c'est réellement passé, ou presque car je ne reconnais pas les êtres qui ont asservis les Orishas, des sorciers ? Des Vampires ? Pas des Alfars en tout cas. Je soupir de lassitude pourtant, quand comprendront ils que la véritable race maléfique n'est pas la leurs ? Je préfère ne rien dire, tant que je ne suis rien pour eux, tant mieux, j'ai pas la folie nécessaire pour m'attaquer seule à autant de personnes et leurs remettre les pendules à l’heure, et puis, le bruit des pierres chutant du haut des bâtiments en ruine est assez déstabilisant pour que je préfère aller plus loin. En un sens, cette déchéances des Orishas et al preuve que leur grand roi n'est rien. Et la question de savoir comment tout cela a pu arriver si vite est déjà bien loin. Un vieil Orisha approche soudainement, mais avant que je n'ai le temps de le détailler, il prononce trois mots et je tombe à genoux, la tête comme prête à exploser. Azazel se plante devant moi, et de la même manière que cette douleur a surgit, elle disparaît, mais quelques choses à changé. Pas en ville, non, en moi.

- Ça va ?
- Oui Azazel ... je crois.

Je rive sur mon compagnon un regard incertain avant de remarqué une étrange ligne verte au sol, et visiblement je suis la seule à la voir car mon renard regarde autour de lui en essayant de comprendre ce que je fixe. Bien décidé à comprendre aussi, je suis la dite ligne, ignorant les bâtiments en ruine ou les corps qui traine ça et la et que je survole d'un battement d'aile. La ligne s'enfonce soudain dans le sol, au niveau d'une trappe, je jette un coup d’œil autour de moi mais personne ne semble prêter la moindre attention à ma petite personnes, à vrai dire, cette dites lignes semble m'avoir entraîner dans un coin des plus reculé de cette ville. A condition de pouvoir appeler les ruine de Megido une ville. Je dégage un bloc de pierre en remerciant le pouvoir de superforce innée à tout démon. un pouvoir que j'utilise bien peu, vu ma force, mais qui sait être la quand j'en est besoin. La pierre roule juste sur une autre face mais la trappe est accessible et je l'ouvre avec bien moins de prudence. Derrière moi, mon renard a six queues semble moins confiant, mais je ne lui accorde pas l'ombre d'un regard.
Une sphère étrange et coupé en deux m'attends dans le sous-sol, et je la regarde tourner, cet objet et étrange mais loin de m'effrayer, il m'attire. Je réalise d'ailleurs que la dites ligne à cette fois purement et simplement disparu, mais je ne suis pas démone à s'attacher à ce genre de détail. Doucement mes mains approche les deux moitiés de cet étrange objet, mais au moment ou je les touches du bout des doigts, tout change autour de moi et j'ai une violente nausée. J'attends plusieurs minutes avant de réalisé que je tiens une sphère noir et lisse dans mes mains, et que la ruine autour de moi n'est plus.

- Qu'est ce que ...
- Opalyne, ressort voir ! C'est incroyable !

En ressortant, je découvre la ville tel qu'elle était quand je l'ai vu de loin, je range la sphère dans mon sac avant d'attraper Azazel et de battre des ailes, dans le seul but de m'éloigner de cet endroit car ce qui viens de se passer m'effraie et je juge plus prudent de quitter les lieux aussi vite que possible. Je n'ai de toute évidence pas les connaissance nécessaire pour comprendre.

HRP:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 10 Jan 2014, 22:41

Eerah marchait. Il marchait doucement, à son rythme, et il marchait sans s’arrêter. Il était parti tôt dans la matinée, l’aube se levait à peine, et il avait laissé ses bottes dans son sac. D’ordinaire, il préférait voler, profiter de la sensation de liberté qu’il en retirait, mais certain jours, certaines journées froides comme celle-ci, il lui arrivait de ranger ses ailes, pour éprouver le contact de la terre contre la plante de ses pieds. Cela l’obligeait à éviter les routes pour leur préférer les prés et champs, mais c’était loin de déplaire au Déchu. Loin en dessous de la surface, il sentait les sourdes vibrations du continent, glissant avec une lenteur extrême. D’un côté, il plaignait les personnes qui n’étaient pas capable de sentir ce cœur titanesque ; il y trouvait du réconfort, et une forme de plénitude que rien d’autre ne pouvait lui apporter. Il était initialement censé rejoindre Sonenzio, dans son temple au cœur des Montagnes de l'Edelweiss ; mais il prenait si peu de plaisir à s'entretenir avec l'ermite qu'il ne voyait aucune raison de se presser. En ces saisons printanières, une journée de marche lui faisait l'effet d'une année de calme et de repos, et surtout, l'éloignait un peu des tracas qui faisaient son quotidien. Eerah se rembrunit à cette pensée.

Quelque part en Avalon, Tim s'occupait de Sean. Il avait accepté d'en prendre soin le temps que l'aveugle trouve une solution plus durable, mais l'idée de laisser seul le jeune Rehla était très loin de lui plaire ; aussi grande était sa confiance en Tim, tant que Luka ne donnerais pas de nouvelle de lui, le garçon était sous sa responsabilité, et il prenait ça très au sérieux. Il se maudit silencieusement. Une fois de plus, il s'était laissé entrainer dans ses sombres réflexions. En inspirant profondément, il s'obligea à libérer ses pensées. Progressivement, ses sens s'accrochèrent à ce qui l'entourait, décryptèrent les sons, les odeurs, l'atmosphère des plaines. L'air était saturé des vrombissements d'insectes, des crissements matinaux, du murmure d'un ruisseau lointain, du souffle discret du vent entre les fourrés. Il y percevait le chanvre, l'herbe encore humide de rosée, les feuilles mortes qui entraient progressivement en décomposition, et cette fraicheur typique qui rendait chaque inspiration purifiante. Et loin, un peu plus loin, des épices, des senteurs fruitées, l'odeur de la pierre, de la chaux, la senteur délicieuse du pain. Megido. La ville des Orishas, le réceptacle de son joyau, l'Eorishaze.

Chaque fois qu'il passait au loin de la cité, le sentiment de vie et joie qui en pulsait lui mettait le baume au cœur, et pourtant, elle n'avait jamais semblée aussi belle qu'en ce jour. Il arrivait presque à capter les rires, à sentir les fleurs fraichement écloses sur le bord des fenêtres. Un sourire s'étira sur son visage, et il modifia légèrement sa direction. Une courte visite ne pourrait pas lui faire de mal ; au contraire. En une heure, il parcouru les quelques kilomètres qui le séparaient de la cité, foulant du pied les champs de blé, d'orge et de houblon. Plus il approchait plus se détonnaient les effluves doucereuses que rependaient les murs accueillants de la ville. Juste avant d'arriver sur le début du chemin pavé, il se stoppa, un sourcil levé. Même pour une aussi belle ville, approcher à ce point de son idéal sensoriel était étonnant. Pas la moindre odeur d'égout ne venait le chatouiller, pas le moindre cri, la moindre colère dans le murmure de la foule. Avec un rictus sarcastique, il reprit la marche ; il aurait été stupide de s'en priver par ce qu'elle était trop parfaite. Et c'aurait été contre sa nature profonde de Déchu. Le pas léger et l'esprit ouvert, il franchi finalement les grandes portes de chêne, sentant peser sur lui les regards interrogateurs des gardes. Devant lui s'ouvrait un véritable paradis des sens. Oreilles et narines aux aguets, il s'apprêta à poser ses pieds sur les pavés chauds.

Et manqua de tomber, quand, du talon, il brisa un objet sphérique qui éclata dans un craquement sinistre. Etouffant un juron, il se baissa, et saisit ce qu'il en restait. Du bout du doigt, il parcouru la surface du fragment, et se figea. De l'os. À peine décomposé, encore couvert çà et là de lambeaux de chair. Dans un geste de dégout, il lâcha le crâne. Tout sourire disparu de son visage ; c'était un ossement humain, et d'après la taille, celui d'un enfant. Comment était-il possible que personne ne l'ait vu ? Il releva la tête, et failli trébucher de saisissement. Tout avait disparu. Les rires, chants, les aboiements joyeux, les piaillements chantants. L'odeur du pain, l'odeur du marché, l'odeur de vie. Tout avait cédé la place à d'âpres sensations, qu'il ne connaissait que trop bien. Le sang, la mort, la pourriture. Les corbeaux, les rats, les charognards. Les murailles enchanteresses dissimulaient un véritable charnier, un enfer de souffrance et d'horreur. Plus loin en avant résonnaient les fouets et les cris, il entendait des pleurs, percevait le bruit caractéristique de la chair en train de brûler. Il se précipita vers l'avenue la plus proche, hélant à la volée les quelques Orishas qui y trainaient encore, marquant les ruelles de leurs toux éraillées, de leurs gémissements désemparés. Personne ne vint lui répondre, s'échappant en murmures affolés, avant de se barricader derrière des portes marquées de sang. Eerah s'immobilisa entre les déchets et les cadavres empilés qui jonchaient les rues.

-« Bordel, mais qu'est-ce qui se passe ici ?! »

Tout son être restait muet devant ce qui l’entourait, sans comprendre comment et pourquoi il en était ainsi. Quelque chose n’allait pas. Ces morts n’auraient pas dû être là ; il aurait dû les sentir. Mais d’extérieur, tout semblait normal, parfait, même. Trop parfait. Il aurait dû écouter son intuition. Maudissant son optimisme forcené, il tambourina à la porte d’une des habitations qui longeait la rue. La porte était poisseuse, recouverte d’innombrables fluides, humains ou non.

-« Ouvrez ! Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Au troisième et dernier coup, le bois céda simplement sous son poing, complètement pourri. Derrière, un concert de cri effrayé s’éleva, et une voix frêle l’apostropha au-dessus de la masse :

-« Laissez-nous tranquilles ! Laissez-nous en paix, partez ! »

L’odeur seule aurait suffi à l’empêcher d’aller plus loin. Il fronça les narines et s’éloigna brusquement. Il devait bien il y avoir une personne dans cette ville capable de le renseigner. D’un pas peu assuré, il s’enfonça dans les ruelles parallèles, en quête d’un survivant à interroger ; sans résultat. À peine apparaissait-il que les rares Orishas encore vivants s’enfermaient à double tour. Plus loin, vers les quartiers de l’Eorishaze, les claquements de fouets et les cris inarticulés s’accentuaient, de minutes en minutes. Après une énième tentative ratée de s’adresser à quelqu’un, il décida de filer vers le centre. S’il fallait qu’il s’approche du danger pour le comprendre, alors soit. Quand il franchi le premier périmètre du quartier résidentiel, un long murmure lui fit tourner la tête. Dissimulé derrière un pan de mur, une voix effacée chantonnait des paroles incompréhensibles. Même avec le vacarme ambiant, elles parvenaient sans heurt jusqu’à ses tympans, le faisant ralentir, jusqu’à s’arrêter. Ce n’était pas désagréable, ni agréable, mais d’une façon ou d’une autre, il ne pouvait rien faire à part écouter. Quand le chant cessa, il demeura une seconde sans rien dire, sans bouger, avant de revenir à lui. Entre temps, l’homme avait disparu parmi les décombres, sans la moindre trace.

-« Qu’est-ce que c’est que c't'embrouille… »

Eerah patienta quelques instants, à l’affut d’un signe que ce qui venait de se passer n’était pas un rêve, sans succès. Est-ce que ce qu’il vivait était seulement réel ? Les sensations, les émotions ; tout lui paraissait réel, aussi réel que cela pouvait l’être, et pourtant, toute la situation en elle-même était saugrenue, improbable. Il n’avait d’ailleurs plus envie d’aller plus en avant. Il n’aspirait qu’à un endroit calme et serein. Au moment où cette pensée traversa son esprit, une perla pointa parmi les cendres, un simple son, doux et chaleureux, diamétralement opposé à tout ce qui résonnait dans la cité. Inconsciemment, il se mit à courir vers ce havre de paix. S’il subsistait un endroit dans Megido, qui n’était pas empreint de folie et de mort, alors il devait s’y rendre. D’une façon ou d’une autre, la solution se trouvait là-bas.

Comme un enfant suivant un papillon, il tournait, filait et se glissait entre les maisons, guidé par la simple intuition que quelque part en avant se situait la fin du cauchemar. Il enjambait les cadavres, marquait de ses pieds nus le sol couvert de cendre, effritait de sa paume les murs branlants qui semblaient se rapprocher sans cesse, à mesure que lui approchait de son but. Enfin, émergeant des vapeurs étouffantes de souffre et de corps en déposition surgit une bâtisse épargnée par le carnage. Il poussa le panneau qui la maintenait fermée, et se précipita à l’intérieur. À peine la porte se refermait que le monde extérieur disparaissait, bruits et odeurs. Au cœur de la maison régnait un silence étrange, oscillant entre calme et angoisse. Tout semblait venir, pulser d’une même source, une source qui résidait au centre de la pièce principale. Le Déchu avança d’un pas timoré, et lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques centimètres de l’épicentre de cette clarté, tendit la main. Lorsque ses doigts se posèrent sur la sphère, il sentit un monde rétrécir et se recroqueviller en son sein ; elle aspirait goulument chaque goutte de douleur, de noirceur, jusqu’à évider complètement l’atmosphère du moindre sentiment négatif. Sceptique, un masque d’incompréhension gravé sur le visage, il effleura la surface de l’objet, sans comprendre ce qu’il pouvait être. À en juger l’absence de la moindre aspérité, on ne pouvait lier l’orbe qu’à la magie. Pris d’un doute, il marcha en direction de la porte, la sphère à la main. Sa main se posa sur la poignée, et, en déglutissant, il la fit pivoter.

Derrière, on entendait enfants, oiseaux et animaux de compagnies s’agiter en une joyeuse fanfare, couvrant presque l’agitation de la ville, de ses marchés, de ses habitants. Megido était ce qu’elle n’avait jamais cessé d’être : en vie.

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Janvier/Février - La Sphère de Spyrix GqzDWY

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Sam 11 Jan 2014, 00:42

Cela faisait longtemps que Yuli n’avait pas eu de nouvelles de Cocoon. Trop longtemps…. Et la jeune fille commençait à s’ennuyer ferme de son ami le plus fidèle et le plus dévoué ! Elle en venait presque à regretter leur aventure dans la grotte de Caelcer, ou encore leur vilaine petite plaisanterie qu’ils avaient fait à Kahel. Cela lui manquait leurs aventures un peu folles, souvent délurées et un poil dangereuses… Mais ils étaient chacun roi et reine, et tous deux avaient des obligations et d’importantes affaires d’état à régler quotidiennement. D’ailleurs, elle-même n’avait-elle pas du prétendre que le lien qu’elle avait entre elle et l’orisha lui réclamait d’être nourris de la présence de ce dernier. Ce qui n’était peut-être pas tout à fait faux, même si les 99 % de l’envie de base n’avaient rien à voir avec ledit lien. Mais l’excuse était imparable, et Yclipt ne pouvait que s’y résigner. Après tout, la jeune vampiresse prenait le soin de ne jamais utiliser trop fréquemment cette excuse pour qu’elle puisse y faire appel  régulièrement. Un plan qui jusqu’ici c’était avéré payant et fructueux. Elle était donc en route pour Megido, Baal’Iag fendant les airs de son vol majestueux et silencieux. Il lui semblait que cela faisait une éternité qu’elle n’était pas venue ici, et il lui tardait de pouvoir s’accaparer pour quelques précieux instant son frère de cœur.

De ses souvenirs qui ne dataient pas de si vieux, elle se souvenait d’une ville foisonnante de vie et d’activités, à la splendeur qui n’avait rien à envier aux autres grandes cités et au climat agréable. Elle comptait bien trainer son gros panda dans une taverne, ou n’importe quel autre coin se situant loin du palais, pour boire un verre avant de faire elle ne savait quelle sortie improvisée dont ils avaient le secret. Du moment que c’était drôle, c’était la seule chose qui était important dans leurs escapades ! Comme il lui tardait d’y être ! Un peu de bon temps et de simplicité dans cette vie de fous qu’ils avaient tous les deux. Mais voila, il était bien connu que les choses les plus simples et innocentes ne se passaient jamais comme on l’espérait ! Et ainsi, lorsque la jeune fille arriva aux abords de la ville…. Elle crut dans un premier temps s’être trompée d’endroit ! Des ruines, une atmosphère austère, que diable se passait-il ? Ils avaient été victime d’une catastrophe naturelle ? Inquiète, elle descendit de Baal’Iag et se hâta rapidement à l’intérieur de la ville. Et brusquement tout fut différent.

Elle ne savait pas pourquoi mais à partir du moment où elle avait pénétré dans l’enceinte, quelque chose clocha immédiatement. Elle ne parvenait pas à expliquer quoi, mais c’est là, présent, oppressant. Quelque chose d’étrange…. Quoique la vision qui s’offrit à elle avait tout pour expliquer cela ! Un paysage de ruines et de désolation, un champ de cadavres et de débris…. Deux ou trois malheureux orishas survivants qui se trainaient à droite à gauche…. Et des autres, visiblement plus aguerris et plus à propos qui évoluait parmi ce paysage désolant comme des poissons dans l’eau. Non mais là, ce n’était plus tolérable ! Megido avait été victime d’une attaque, pire, d’une invasion ! Cela ne pouvait pas être ainsi, c’était inacceptable ! Elle allait botter le cul de tous les responsables de ce désastre et faire du châtiment de leur audace un exemple pour le monde entier ! On ne touchait pas au peuple de Cocoon et définitivement pas à Cocoon sinon elle leur exploserait la tronche dans la cruauté et l’horreur la plus éloquente et marquante ! Et voilà, elle était déjà remontée avant même que cela ne commence, prête à massacrer à tour de bras et commettre des génocides si besoin était. D’ailleurs il y eut ce qui s’avéra être un sorcier qui eu droit à un joli vol plané pour avoir maltraité un orisha sous ses yeux. Dans son état de nerf, il ne fallait pas faire chier ! Elle pestait et vociférait son visage se durcissant au dur et à mesure qu’elle avançait à la recherche de Cocoon jusqu’à ce qu’un doute affreux ne la saisisse au point qu’elle s’arrêta sur place.

Cocoon n’aurait jamais laissé cela se produire sans réagir…. Et s’il n’y avait pas des têtes  qui pleuvaient  sous les coups rageurs de son ami…. Par le sang qu’était-il arrivé à Cocoon ?!!! La jeune Impératrice sentit son estomac se nouer sous la peur d’un drame. Non…. Pas lui…. Pas Cocoon…. Elle avait déjà vu trop des siens mourir, pas cette fois, pas encore, pas son gros panda !!! Elle se calma et se ressaisit. Ce n’était pas le moment de paniquer. S’il lui était arrivé quelque chose, le lien lui aurait déjà arraché les trippes et le cœur de douleur, il devait donc y avoir une autre explication ! Et puis elle avait toujours cette étrange sensation qui ne faisait que grandir davantage en elle. Mais à quoi rimait tout ce cirque à la fin…. Elle reprit sa route, fébrile et les sens en alerte, cherchant désespérément à trouver le monarque Orisha. Elle avait beau y mettre toute la bonne volonté du monde elle ne parvenait à rien ce qui augmentait son état de frustration et sa mauvaise humeur. Elle avait le feu sombre qui la démangeait et sa patience s’envolait. Elle croisa ce qui lui semblait être un vieil orisha et décida d’aller le questionner. Mais elle n’avait même pas eu le temps de lui poser une question que ce dernier  posant son regard sur elle, lâcha quelques mots à peine compréhensibles avant qu’elle ne se mette à avoir un épouvantable mal de crâne. Et lorsqu’elle rouvrit les yeux, le vieil homme avait disparu, et seule une mystérieuse traînée blanche apparaissait sous les yeux de la jeune vampiresse. Serait-elle entrain de rêver ? Cela expliquerait beaucoup de chose en tout cas. N’ayant pas d’autres pistes, elle suivit ce curieux chemin blanc, espérant qu’il la mènerait à la clef de tous les mystères. En un sens, son souhait allait être exaucé….

Car voilà qu’elle déboula dans une….. cave ? Une cave avec une espèce de… Pomme lumineuse. Allons bon qu’est-ce c’était que ce truc encore ? Et son Cocoon, il était où d’abord hein ?! Qu’est-ce qu’elle en avait à péter de cette pomme bizarre même pas comestible ? Définitivement bizarre d’ailleurs…. Elle s’approcha de cette curieuse sphère pour s’en emparer cette dernière, et l’étudier plus en détail. Sauf que…. Au moment où elle la saisit, tout s’estompa comme un mauvais rêve. Non mais là c’était trop fort quoi…. C’était quoi encore ce bordel ?! La pomme semblait s’être flétrie, il ne restait plus qu’une sphère noire entre ses mains. Et lorsqu’elle sortit de la bâtisse, c’était comme si rien n’avait jamais existé. Un rêve ? Non… la sphère qu’elle avait entre les mains en était la preuve. Qu’est-ce que tout cela signifiait encore…. Elle s’occuperait de tout cela plus tard. Pour l’heure il devenait juste vitale qu’elle voit Cocoon, ne serait-ce que pour s’assurer qu’il allait bien et se rassurer par la même occasion. Elle se jetterait surement sur lui pour le serrer contre elle, sans qu’il ne puisse rien y comprendre, mais tant pis. Elle trouverait bien le temps de tout lui expliquer par la suite. Elle rangea la sphère bien soigneusement dans son sac et s’élança en direction du palais.


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Sam 11 Jan 2014, 16:52



C'était un bel après-midi, un de ces après-midis qui semblaient durer éternellement. Sur mon chemin boisé, le soleil faisait danser les ombres des arbres, et sa lumière réchauffait mon bois fatigué. J'étais à la fin d'un long trajet : je venais d'arriver sur le continent dévasté par le vieux phare, et voilà que nous nous dirigions vers Megido, une ville dont j'avais beaucoup entendu parler sans rien connaître d'elle. Oh, je ne venais pas sur ce continent pour la ville, non... je détestais la ville. Trop de monde. Trop de bruit. Trop de gens qui vous ennuient.

D'ailleurs, Monsieur Vautour était du même avis que moi, là-dessus, et je le comprenais : le gibier était pitoyable, en ville. Mais enfin, j'étais fatiguée, et il n'y avait qu'un moyen de me reposer dignement : trouver une auberge. Oh, j'avais bien essayé de vivre sous des abris naturels, mais depuis la sortie de mon cimetière, je m'apercevais qu'il était difficile de se faire une place pour la nuit, dans la nature. Et puis, j'avais besoin de gagner mon pain, parce qu'il y avait malheureusement beaucoup de choses que ne je pouvais me procurer que grâce à l'argent. Première chose de ma liste : polir ma faux, qui était à moitié rouillée.

Bref, au bout d'une heure, voilà qu'en compagnie d'autres voyageurs, nous arrivions devant la cité. Néanmoins, je sus que quelque chose clochais quand je vis que l'entrée était abandonnée et fermée; et apparemment, je n'étais pas la seule. Les personnes qui connaissaient déjà la ville étaient aussi intriguées par la muraille de la ville qui était en ruines. Curieuse, comme les autres, et un peu apeurée, il fallait que je l'avoue, je me dirigeai vers l'entrée en les suivant. Les orishas, qui semblaient carrément angoissés par ces choses qui clochaient, ouvrirent en premier l'énorme porte de la ville, et je reculai d'instinct à la vue de l'intérieur de la cité.

C'était un carnage. Tous les bâtiments étaient en feu; on entendait des explosions partout dans la ville, et surtout, des pleurs. Une femme la bouscula en se précipitant dehors. Un homme à l'agonie, près d'elle, tendait le bras vers tout ce qui bougeait en prononçant des paroles incompréhensibles, mais je savais ce qu'il demandait : de l'aide.

Je ne savais pas ce que je devais faire au milieu de tout ça : partir ? Aller au palais pour me rendre utile ? Ou aider des habitants comme lui ? Et puis comment je pouvais les aider, d'abord ? Je finis par me décider à aller voir l'homme. En me voyant, il sembla avoir encore plus peur et demanda de l'aide à d'autres personnes. Eh ! Ce n'était pas parce que je ressemblais à un arbre que j'étais méchante... eh bien, qu'il crève comme ça, celui-là. Je commençai à partir, vexée, mais je me retournai et la vision que j'eus de lui me fit pitié. Il fallait que je l'aide.

Alors, sans lui demander son avis, je soulevai l'homme en me saisissant de son bras. Monsieur Vautour, intelligent comme il était, se fourra sous son autre bras et m'aida à le transporter, en tentant de rester à mon niveau. Je me dirigeai vers le centre de la ville dans l'espoir de trouver quelqu'un qui pourrait soigner ses plaies : l'homme était à moitié défiguré, du sang coulant encore sur sa figure, et avait le bas des jambes écrasées. Ce n'était pas beau à voir, mais ce n'était pas le genre de choses qui me dégoûtait. En voyant un passant qui avait l'air à peu près disponible, je lui demandai :

« Où je peux emmener le blessé ? Vous pouvez le soigner ? Eh ! Revenez ! ...espèce d'abruti ! » lançais-je alors que le passant s'en allait après m'avoir ri au nez. Heureusement, ce ne fut pas inutile, car quelqu'un s'arrêta en m'entendant :

« Monsieur ! Ah... pardon... mademoiselle, je sais où nous pouvons l'emmener... suivez-moi ! » me dit la vieille dame. D'autres personnes qui soutenaient des blessés, comme moi, la suivaient déjà.

Sur le chemin, elle croisa d'autres blessés, et bientôt, nous étions une trentaine à nous enfouir dans le sous-sol d'une grande infirmerie... ou plutôt, ce qu'il en restait. Arrivés là-dedans, l'odeur qui m'assaillit était presque insupportable. Il y avait tellement de blessés dans la pièce, que je ne savais pas où je pouvais poser le mien. Heureusement encore, la vieille dame me montra un coin empoussiéré, et je m'empressai de le poser. Alors que j'allais repartir, l'homme me frôla le bras. Je me retournai et compris qu'il voulait dire quelque chose. « Ma... fille... » me chuchota-t-il. Et il sortit de sa poche intérieure un dessin, avant de perdre connaissance.

Rapidement, je sortis de la pièce à l'odeur nauséabonde et je dépliai le dessin. Evidemment, il s'agissait d'un portrait de sa fille, qui avait les yeux vairons, comme son père (ou son grand-père, je n'en savais rien). Je m'imprégnai de son visage pour tenter de le retenir, mais je dus me rendre à l'évidence : je ne pourrais jamais la reconnaître. Au milieu des ruines de l'infirmerie, au milieu des cris, des pleurs et du feu, je commençai à me poser des questions sur ce qu'il se passait. S'agissait-il d'une nouvelle guerre ? Ou bien d'une catastrophe ? Et alors que je réfléchissais, je me mis à vagabonder dans les rues, sans presque me rendre compte de ce qui m'entourait. Mais soudain, je me tournai vers un vieil orisha qui me bousculait à moitié. Il me fixa avec un regard qui me mit plus que mal à l'aise, en murmurant je-ne-sus-quoi, et reprit son chemin. Mais tout à coup, je me tins la tête, une migraine m'envahissant. Souffrante, je m'appuyai sur la roue d'une calèche en essayant de ne pas tomber, puis soudain, la migraine disparut.

Mais il y avait autre chose, maintenant. Une sensation, un instinct que je ne pouvais ignorer : j'avais la sensation que je devais aller quelque part, et cet endroit, j'avais l'impression que je le voyais très clairement, alors que je devais être à un kilomètre de là... oh, il fallait que j'y aille. Non, vraiment, il le fallait. Je me remis à marcher et me dirigeai vers le curieux endroit, sachant exactement par où je devais passer, comme si une ligne était tracée devant moi. Et puis, je l'atteignis : la maison. La cave. Sans plus attendre, je m'y engouffrai et fus stupéfiée par ce que j'y découvris.

Au milieu de la pièce, il y avait une boule lumineuse qui était séparée en deux, avec des runes gravées dessus. Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'elles pouvaient signifier. Tout ce que je savais, c'était que ce machin dégageait une puissance énorme. Comme hypnotisée, je m'en approchai et lentement, mes mains s'apprêtèrent à la prendre.

« CRÔA ! » fit Monsieur Vautour en me donnant un coup de bec.

« Chut ! Si vous n'aimez pas ça, allez attendre dehors ! » lui lançai-je, hargneuse.

Mais Monsieur Vautour fit sa mauvaise tête et s'en alla, sans manquer de me donner des coups d'ailes au passage. Pfeuh ! Il avait presque un caractère aussi insupportable que le mien. L'oubliant vite, je me reconcentrai sur l'espèce d'artefact... et posai mes mains dessus. A ce moment, j'eus l'impression que le temps ralentit : même mes mouvements et ma respiration l'étaient. Ensuite, j'eus l'impression de progressivement perdre tous mes sens... et alors que tout avait disparu autour de moi, je fus reprojetée dans la réalité.

Ne comprenant toujours rien, je ne lâchai pas l'artefact, qui ressemblait maintenant à une pierre banale, et sortis de la maison en courant, essoufflée. Quand je sortis, je fus aveuglée par la lumière; et quand mes yeux s'adaptèrent, je vis que les passants me regardaient comme si j'étais folle. Ils étaient tranquilles, heureux et en bonne santé, des immeubles en parfait état les surplombant. Alors que mes oreilles sifflaient encore à cause du carnage, j'avais l'impression qu'il n'y avait plus de bruit. Je regardai Monsieur Vautour, incrédule : il s'était roulé en boule parterre. Alors, non. Je n'étais pas folle. J'avais vu ce que j'avais vu, et cela n'envisageait rien de bon. Dans tous les cas, il fallait que je trouve des réponses.


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Dim 12 Jan 2014, 18:43

Alors que je sortais d'une entrevue avec le nouveau roi des Orishas, Cocoon, depuis quelques jours, je n'aimais pas aimé la manière dont cela s'était fini notre discussion. Cela ne m’avait pas plus du tout, mais alors vraiment pas du tout. Je ne savais pas quoi faire pour qu’on revienne ami comme avant. Donc, je fis rapidement demi-tour, alors que j’étais bientôt arrivée à Aeden pour prendre mes fonctions en tant qu’esprit élémentaire de la glace. Takias m’avait offert des vacances avant d’attaquer la politique. J’avais entendu dire que mon amie, Lysis, était devenue, elle aussi, un esprit élémentaire de l’air. Enfin, bref, j’étais en train de revenir à Megido pour reparler au jeune homme. Alors que j’avais voyagé au moins deux journées pour revenir dans ce lieu, la cité était toujours aussi belle qu’avant, rien n’avait jamais et jamais rien ne changera !

C’était merveilleux, j’aimais beaucoup l’architecture des maisons, leur couleur, mes yeux brillèrent en regardant ce paysage. Je faillis verser une larme, mais je la retenais. C’était une cité très vieille, les coutumes étaient des traditions très respectées dans ce coin des Terres du Yin&Yang. Les gens de cette ville étaient tous très gentils avec les étrangers, ils acceptèrent tout le monde dans leur ville et personne ne se gênait de venir ici et d’habiter avec les Orishas. Tout le monde était heureux de vivre dans une ville en paix, et avec le nouveau roi, ce fut encore plus en paix qu’auparavant. L’ancienne Orishala savait très régner sur son peuple aussi ! Alors que j’étais devant les portes de Megido, je ne me sentis pas très bien, peut-être à cause d’une faim intense. Je repris mes esprits et mon loup Blanc, Emndel, me poussait pour rentrer dans la ville ancienne.

Soudain, lorsque je passais ces grandes portes de marbres et de pierres grises, je ne vis que la mort sur mon chemin. Les maisons que j’admirais tant leur architecture, fut détruite comme si c’était des boulets de canon qui avaient fait tous ces dégâts. J’avançais dans ce paysage détruit, figés dans le temps. Que se passait-il au juste ? Les mûrs étaient recouverts de sang, mais le sang de qui ? Et pourquoi ? Il y avait au moins 200 cadavres sur le sol, d’autres personnes essayaient de survivre en restant assis sur des rochers, ou contre un mur. La nature avait repris sa place dans ce monde. Emndel fut figés, il était resté devant les grandes portes, il ne voulait pas s’approcher de cela, mais au bout de quelques secondes d’hésitation, il revint vers moi en courant … Même Emndel ne sentait pas bien, il avait peur et cela se voyait dans son regard. J’avais envie de vomir en voyant tout cela autour de moi. Plus j’avançais dans la ville, plus je voyais des corps morts, j’avais dû à marcher correctement, je devais les sauter pour ne pas les écraser.

Tous ces pauvres gens étaient morts pour une raison inconnue. Étais-je réellement dans le présent ? N’était-ce pas une illusion ou juste une cruelle vision d’un cauchemar ? Mes yeux devenaient flous, des larmes montaient aux yeux, je ne pus résister à cette vision cauchemardes… Je continuais quand même d’avancer dans ce chemin rempli de morts. Puis, j’arrivais enfin à la place d’Antares. Le palais royal n’était plus qu’un gravât de pierre, les statues anciennes n’étaient plus que des rochers mal taillées. Oh non, Cocoon… Avait-il réussi à partir de cette catastrophe ? S’était-il battu contre ces personnes mystérieuses ? Etait-il blessé ? Il y avait trop de questions et je n’avais aucune réponse pour l’instant.

Je continuais de marcher dans cette ville qui m’était devenue une ville poussière et détruite. Les gens ne savaient plus quoi faire, ils étaient esclaves d’une autre race ou bien un problème d’environnement. Que devais-je faire pour aider toutes ces personnes qui étaient perdues dans ce monde qui était inconnue pour moi ? Je ne savais pas où était ma place dans ce « nouveau » monde. Soudain, je vis un vieil homme qui était quand même bien âgé, il passait devant moi rapidement et murmurant des mots que je ne comprenais pas. Puis, il continua son chemin comme si cela n’était rien, comme s’il ne m’avait jamais approché. Qui était-il réellement ?? Je tournais la tête pour suivre du regard cette personne. Il marchait un peu lentement, il avait une canne de couleur noir et ses cheveux étaient de couleur blanc ou gris.

Soudain, je me retrouvais à terre, enfin, un genou contre la terre. J’avais un violent mal de tête, mes mains étaient contre mes tempes, je n’arrivais pas à respirer tellement que cela me faisait mal ! Mes yeux me picotaient, scintillaient. Le monde n’avait pas spécialement changé, mais je savais que dans mon cerveau, quelque chose venait de se produire. Je vis une ligne verte se dessiner, elle me montrait un chemin. Mais pourquoi ? Qu’avait-il au bout de ce chemin sans fin ? Puis, je décidais de suivre cette ligne verte et elle m’emmena dans un lieu à un plus sombre. Un endroit où il n’y avait personne, mais je vis juste une maison en ruine, comme toutes les autres. La ligne continua encore, il fallait que je descende dans la cave de cette maison, pourquoi ? Qu’avait-il dans cette cave si sombre et si humide ?

Alors, je descendis et je remarquais que ma ligne verte avait disparu. Ou étais-je maintenant ? Soudain, une grosse boule éclaira la pièce, mais cette boule était scindée en deux. Je m’approche de cette boule pour recoller les deux morceaux, mais était-ce une bonne idée de faire cela ? Peut-être que je déclencherais un autre cataclysme dans ce monde. J’hésitais de toucher cette rune, puis, je remarquais qu’un langage était écrit dessus, mais je ne connaissais pas du tout. Pourtant, j’avais lu beaucoup de livres pour connaitre beaucoup de langages et d’histoires dans toutes les terres du Yin&Yang. Mmmmhhh …. C’était bizarre tout cette histoire ! Puis, je pris la décision de toucher cette boule, et je sentis quelque chose se passait. Le temps ralentissait doucement, les murs, autour de moi, s’effritaient. Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais pas fuir avec à cause de cette rune.

Soudain, je revins dans la réalité. Entre mes mains, j’avais cette rune qui était scellée. Sa couleur me faisait peur, elle était noire comme les ténèbres. Qu’allais-je faire de cela ? Je le mis dans ma poche, puis, je remarquais que j’étais toujours dans la maison, il faisait chaud, je me sentais bien dans cette endroit. Mais, Je me dépêchais de sortir de cette maison, et je vis que tout allait bien, que le palais était toujours debout, que dans les rues, les gens marchaient tranquillement. Rien n’avait changé ! Je soufflais un peu, je me sentais mieux. Donc, ce que j’avais vu, était donc le futur proche de nos terres ? Non, pas encore une fois, je ne voulais pas que cela recommence. Je m’étais déjà battu contre des zombies, il y a au moins un an. Maintenant, il y aura encore un autre cataclysme ! Il fallait que je prenne Cocoon pour lui dire tout cela. Donc, je courrais dans la ville pour prévenir les hautes autorités des Orishas de ce qu’il se passait. Et il faudra que j’en parle à Takias au prochain conseil des élementales.


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Lun 13 Jan 2014, 08:16


Je voulais en avoir le coeur net, j'en pouvais plus de devoir attendre indéfiniment d'obtenir les réponses que j'attendais depuis trop longtemps. J'avais commercé à reprendre du poil de la bête et maintenant je savais ce que je voulais. Mais si je voulais réellement continuer est allée de l'avant, il fallait alors que je peux avoir toutes les armes qui me serait nécessaires.

-Mais est ce que tu es certaine que c'est ce qu'il y a de mieux à faire ? La dernière fois ça a failli assez mal finir. Enfin, je veux dire regarde ce qu'il c'est passé... Et si elle était encore là ?
— Et alors ? Écoute je comprends ton inquiétude, mais de toute manier, qu'elle soit là ou non, j'ai besoin de savoir si je peux encore espérée ou si ce serait en vain. Je ne veux pas m'agglutiner à lui, mais j'ai besoin de comprendre. De toute manier....

Je m'étais dirigée dans la ville en volant, mais une fois à proximité, je m'étais posée au niveau du sol, regardant la muraille d'un oeil plus que surpris. Elle était en ruine, il ne restait plus rien de ce qu'elle était dans la passée. Il n'y avait même personne pour surveiller les fameuses portes. J'avançais donc prudemment, faisant attention au moindre son. Au loin, des cris des pleurs me semblaient me parvenir. J'entrais alors dans la ville pour y découvrir un spectacle d'horreur.
Des corps que ce soit d'homme, de femme, d'enfant ou d'animaux se trouvait sur le sol, je m'appuyais alors sur un mur pour me soutenir devant cette vision d'horreur, mais ce dernier n'était plus très solide et je dus rapidement m'écartée pour ne pas me ramasser une brique sur le crâne.

— qu’est ce qu'il a bien pu ce passée ici, est-ce qu'il...

Non, je ne pouvais pas croire qu'il était devenu maléfique à ce point, pourtant jamais je n'aurais cru qu'il lève la main sur moi. Mais de là à détruire sa ville ? Je devais le retrouver rapidement, je devais lui parler pour en avoir le coeur net. Mais encore fallait-il que je le retrouve.
La première idée était de me diriger vers le palais, en continuant mon chemin, je constatais avec horreur que les derniers Orisha encore en vie n'est plus libres d'eux même, ils étaient chez eux, mais réduit a leur ancien statut. Ce n'était vraiment pas acceptable pour eux. Et puis c'était qui ces autres personnes qui semblaient les dirigés ? Ils semblaient tous se connaitre, voir s'apprécier, on pouvait donc en conclure qu'ils appartenaient à la même race, dommage que je n'avais pas mon parchemin avec moi, il m'aurait bien été utile cette fois-ci.
J'avais pensé demander des renseignements à ceux qui se trouvaient autour de moi, mais j'avais comme l'impression que c'était inutile. Tout comme j'avais une étrange impression depuis que j'étais arrivée ici, c'était vraiment étrange et tout cela me faisait froid dans le dos, je n'arrivais pas a comprendre ce qu'il avait bien pu ce a passée, j'avais limite envie de pleurée, enfin disons que c'était sans doute le choque et certainement l'envie de ne pas y croire qui faisait que je ne m'en étais pas encore mise a pleurée devant un spectacle aussi désolant.
Âpres quelque instant supplémentaire de marche, j'arrivais enfin sur la place d'Antarés, elle qui était autrefois aussi vivante et surtout magnifique, elle était aujourd'hui en ruine, il ne reste rien des statues, rien de ce qu'elle a été autre fois. Je restais une nouvelle fois immobile, ne comprenant vraiment pas ce qui était arrivé. Franchement, pourquoi est ce que tout était comme ça maintenant ? Pourquoi est-ce que je ne reconnaissais plus cette ville et surtout, on aurait dit qu'elle avait été abandonner il y a des ans, alors que je ne l'avais plus vue que depuis quelque semaine. Bon d'accord le temps s'écoulait différemment, mais là...
Mais en faisant demi-tour, j'aperçu quelqu'un qui me regardait, voyant qu'il me fixait même, je fis un pas vers lui pour lui parler, au moment ou le l'entendit prononcée une drôle de phrase, je sentis une étrange douleur au niveau du crâne, quand celle-ci s'en alla, l'homme n'était plus là non plus, mais à la place, une étrange ligne verte. Surprise, je la regardais quelque instant et puis sans vraiment me soucier de rien, je commençais à la suivre.

-Nydelia, le palais c'est de l'autre cotée.
— je sais, mais j'ai quelque chose a vérifié, attend moi là si tu veux.

Je continuais alors a suivre la ligne, essayant de ne plus m'occuper de ce qui y avais autour, pourtant je ne pouvais ignorée les cris et ça me faisait vraiment du mal de voir un tel spectacle. Je finis alors par tombée sur une maison qui doit encore tenir debout grâce à un miracle. Hésitante, je ne sais pas vraiment s'il est bon de rentrée ou non, je doute à un piège, mais quand même. Prudente, je commençais a descendre les escaliers qui allait au sous-sol, là ou la ligne continuais a me guider, puis elle disparu, m’arrêtant devant un étrange objet, je m'en approchais pour le regarder vraiment surprise, je tendis alors la main pour m'en saisir, d'accord, ce n'était peut être pas le geste le plus intelligent a faire, mais bon. Quand je la touchais, tout autour de moins deviens étrange, c'était comme si la maison se détruisait beaucoup trop rapidement, mais ensuite, les murs furent de nouveau normal, comme si rien de tout cela ne c'était passé. J'étais vraiment surprise et je n'osais pas bouger. Puis Ielenia me demandait ce que je faisais et reprenant mes esprits je sortis. C'est alors que je pus constater que les bruits et ce que je voyais avaient changé. Tout était revenu comme avant. Je mis alors la sphère dans mon sac et je m'envolais, il allait que j'en parle aux autres rapidement et surtout que je prends bien le temps de réfléchir a ce que j'avais vu pour examinais cet objet. Ielenia m'avait demandé pourquoi je ne le remettais pas aux autorités Orisha, mais je ne voyais pas pourquoi je le ferais, ce n'était pas contre eux, mais dans la ville, personne ne semblait s'être rendu compte de ce qui s’était passé.

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Dim 19 Jan 2014, 01:23


Alexie avait longtemps entendu parlé de Megido, la ville des Orishas, la ville des êtres libres. Elle qui s'était toujours battue pour la liberté, qui la défendait, et la chérissait plus que tout au monde, elle devait forcément y aller. Lorsque l'on se fait emprisonnée puis traité comme un simple cobaye pendant des années, la liberté était soudain la chose qui manquait le plus, et qu'on ne voulait plus lâcher une fois retrouver, même si l'idée de ''posséder'' la liberté, était en réalité totalement impossible, et seul les idiots pensaient ce genre de choses. Enfin, pour le moment, elle voulait voir à quoi ressemblait cette ville qui semblait si réputée, que se soit pour sa pègre très active, ou encore pour accepter toutes les races. Heureusement pour elle, la Bélua avait l'habitude d'aller dans des endroits peu fréquentables, et les préféraient aux quartiers bourgeois.

Bref, elle était enfin arrivée à la ville, ou plutôt dans les rues adjacentes qui était sortie des murailles. Les rues étaient pleines de personnes, tentant d'emmener la jeune femme pour suivre le mouvement, mais elle se glissait entre les gens, n'essayant même pas de jouer des coudes. Elle s'effaçait devant les personnes, et slalomait entre eux. Son aisance se ressentait, malgré le fait qu'elle n'aimait pas particulièrement les bains de foules, et préférait être seule sur les toits, par exemple. Mais au moins, elle pouvait se faire rapidement de l'argent ici. Personne ne surveillait réellement sa bourse, et elle les déchirait sans problème, récupérant à chaque fois quelques pièces sans problème. En même temps de voler, elle observait le palais de l'Eorishaze, qu'elle pouvait apercevoir au fond. Elle ne comptait pas le voler, elle n'était pas complètement folle, enfin, peut-être qu'elle essaierait un jour, mais pour le moment, elle était juste curieuse de voir à quoi il ressemblait.

Elle était presque arrivée aux murailles de la ville. Elle détourna la tête quelques secondes, distraite par une dispute d'ivrogne, qui venait juste d'éclater. Lorsqu'elle revint, elle vit une vision d'horreur. Les portes de la ville, entourées d'une muraille, étaient quasiment en ruine. Elle écarquilla les yeux, surprise. Puis elle courut vers les portes, les dépassant, et fut encore plus surprise, tellement qu'elle se stoppa net. La ville était à feu et à sang. Elle balaya l'endroit du regard, observant les corps mutilés. Ils avaient, pour la plupart, les yeux vairons, et la peau basanée, typique des Orishas. Comment se faisait-il qu'ils soient tous mort dans leur propre ville? Elle finit par se remettre de sa surprise, et avancer, comme si de rien était, comme si c'était normal qu'elle soit là. Elle espérait juste que personne ne ferait attention à ses émotions ou pensées. Elle croisa quelqu'un en train de frapper un Orishas à terre, encore vivant, et y prendre un certain plaisir. Une flamme de colère s'alluma dans ses yeux, et elle dut se retenir de le cramer. Elle prit une rapide inspiration, et passa sans rien dire, détournant les yeux. Le même genre de scène se reflétait plusieurs fois, la Bélua se posant de plus en plus de questions.

Elle était arrivée au cœur de la ville, pas loin d'une place, dont les sculptures étaient effondrées au sol, et où était censé se trouver le palais. Mais rien... Est-ce que les Maîtres du temps avaient encore mit leur grain de sel dans sa propre histoire et voulait qu'elle aide à nouveau à changer l'avenir du monde? Ils voulaient quoi au juste? Qu'elle ne fasse plus que des cauchemars sur un avenir horrible? Décidément, elle en avait vraiment assez de ces pauvres types, qui ne cessaient de la harceler. Elle avait déjà bien assez vue le futur, même si elle avait vu qu'il avait changé ensuite. Sauf qu'elle savait désormais que le futur n'était pas fixé, et que ce qu'elle avait vu, pouvait parfaitement se produire. Même, une chose pire pourrait se produire. Mais elle se rappela soudain qu'elle avait accepté d'être un apprentie Maître du temps, ce qui signifiait qu'ils pouvaient parfaitement lui montrer le passé, ou le futur. Mais le feraient-ils pour une simple apprentie ?

La jeune femme était tellement absorbée par ce qu'elle voyait, qu'elle ne vit pas tout de suite un homme approché. Lorsqu'il fut juste à coté d'elle, elle finit par le regarder. Il murmura trois mots, qu'elle ne comprit pas, et un soudain mal de tête la prit. Elle serra les dents, et encaissa, mais elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle voulut interroger l'homme, mais il était déjà parti. A ce moment, un chemin se présenta aux yeux de la Bélua. Sans trop savoir pourquoi, peut-être son instinct qui lui disait que cette ligne n'était pas une mauvaise chose, elle suivit cette dernière, ses pas la guidant. Ses yeux ne quittaient pas cette ligne, ne réussissant pas à retenir le chemin qu'elle prenait, simplement guidé par cette ligne et son instinct.

Après quelques minutes à voyager dans ces rues complètements détruites, et jonchées de ces corps meurtris, Alexie finit par arriver dans un bâtiment reculé, qui, miraculeusement, avait échappé aux destructions. Elle n'hésita pas une seconde à pousser la porte de cette maison, mais réussit  échapper quelques secondes à l'influence de ce chemin, pour balayer la salle du regard, vérifiant que personne ne se trouvait ici, planquer pour l'attaquer. Après vérification, elle suivit à nouveau le chemin, pour ouvrir une seconde porte, et se retrouver devant un escalier. Elle créa une petite flamme juste au dessus de sa main, et les descendit. Arrivée en bas, elle vit une sorte de boule, aussi grosse qu'un pamplemousse, scindée en deux en deux parties distinctes, chacune gravées de runes dans une langue qu'elle ne savait déchiffrée. La flamme s'éteignit, tandis qu'elle tendait la main, et avançait vers cette boule, attirée par l'étrange objet. Elle le toucha, et soudainement, elle eut cette étrange impression que le temps se stoppa, avant de faire demi-tour. Ce n'était pas la même impression que de voyager d'une époque à une autre, mais elle savait que c'était quelque chose en rapport avec le temps.

Tout commençait à s'effriter, et, après quelques secondes, tout sembla s'étirer, avant de revenir brusquement à la réalité. Alexie reprit le contrôle de ses mouvements, et regarda autour d'elle. Elle était toujours dans cette cave, mais cette dernière était beaucoup plus chaleureuse que lorsqu'elle était entrée. La Bélua remonta les escaliers, et sortit en trombe. Elle se stoppa net et écarquilla à nouveau les yeux. La ville était redevenue bruyante, mais non de cris d'agonies, mais de vie et de monde, l'Eorishaze à sa place, grand, puissant. Tout ce qu'elle avait vu n'était donc qu'un rêve? Non. Ca n'en était pas un. La sphère noire qu'elle tenait dans ses mains démontraient le contraire. Tout ce qu'elle venait de voir était bien réel. La jeune femme savait que c'était le futur. Mais était-ce un futur proche, ou lointain ? Avait-il une chance d'être évité, comme elle l'avait déjà fait, ou était-ce inévitable, car trop proche pour être changé?

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Dim 19 Jan 2014, 13:47

    "Mais pourquoi Megido?"

    Takias lui jeta un sourire presque enfantin avant de tourner vers le lion ses yeux d'un rouge explosif:

    "Parce que je le veux, c'est tout! Ne sais-tu pas que les statues en hommage à Antarès sont magnifiques?"

    Le lion renifla avec dédain en continuant sa marcher vers la ville des Orishas. Puis, soudainement, il se souvint et il laissa tomber ses yeux sur la jeune femme qui marchait à ses côtés:

    "Attends...! Ne me dis pas que c'est à cause de ce livre qui décrit la ville que...?"

    "Si! Exactement! Si tu l'avais lu tu aurais autant envie que moi de découvrir cette ville qui m'a l'air magnifique. Je n'y suis encore jamais allé, et c'est dommage pour une Reine de ne pas visiter une telle capitale tu ne crois pas?"

    Kolio ne répondit rien, de toutes façons, quant l'Elémentale du Feu avait une idée en tête, il ne servait à rien d'essayer de lui en enlver, c'était tout bonnement impossible. Aussi le lion préféra lever les yeux au ciel en accélérant un peu son pas de félin. Takias quant à elle rayonnait en relisant quelques passage d'un vieux livre marron dont les fins dessins faits à l'encre représentaient une multitude de chaînes aux maillons argentés. La jeune Reine était encore très curieuse et si la sagesse qu'elle avait acquis au fil de se aventures semblait l'avoir quitté, elle aimait à se dire que la curiosité n'était pas uniquement un défaut. Après tout, si l'on est pas curieux, on ne peut être avide de savoir comme elle l'était. Et elle considérait cela plutôt comme une qualité. La jeune femme décida donc d'accélérer le pas elle aussi pour rester au niveau de son compagnon et ami, tout en observant avec bonheur l'horizon de la ville se rapprocher petit à petit. Le Soleil redescendait doucement dans le ciel lorsqu'ils arrivèrent à proximité de la ville. La jeune femme dévorait déjà des yeux la magnificence des édifices qui s'élevaient devant elle. Elle posait ses yeux de feu sur chaque recoin de l'architecture des remparts et de la porte aux deux battants fièrement gardée. Oui, cela allait être une grande expérience, mais pas au sens que Takias entendait. Car lorsque les deux compagnons se retrouvèrent devant l'immense ville, l'impression que celle ci renvoyait changea du tout au tout. Takias avait entendu des cris d'enfants et de nombreux bruits d'une ville en action, toute cette ambiance vivante et chaleureuse avait disparut. Le sourire apparent de la jeune femme disparut en même temps que Kolio ralentissait sa marche et scrutait les alentours d'un air méfiant. Devant le changement inconcevable, aucun des deux compagnons n'avaient pensé à pousser l'un des battants fracassés de la ville. Pourtant, après quelques secondes d'hésitations, Kolio se décida à donner une brute secousse dans la porte de la ville qui s'ouvrit dans un grincement sinistre. Le tableau qui se peignit sous leurs yeux résonna tel un choc violent dans la tête des deux amis. La bouche de Takias s'entrouvrit de stupeur sans pour autant laisser sortir un son. Le poil soyeux et généreux de Kolio se hérissa en une dangereuse collerette tandis que sa crinière semblait se gonfler sur son torse et son cou. Les yeux ouverts et le corps pétrifié, Takias voyait devant elle le massacre de toute une ville. La première pensée qui lui vint, aussi étrange soit-elle était que le livre avait menti, bien qu'elle sache pertinemment que la ville n'était pas dans son état normal. Elle laissa tomber au sol le livre aux couvertures brunes et osa un pas dans ce chantier de corps et de pleurs. Des hommes se trainaient dans les décombres de bâtiments effondrés, des cris d'enfants résonnaient dans les oreilles de la jeune Reine dans une profonde litanie de souffrance et de douleur. Sur le sol, le sang et la poussière s'incrustaient dans les pavés brisés de la ville des Orishas. Et marchant sur ces derniers, la Reine des Elémentals pénétraient dans le royaume de la mort lui semblait-il. Elle reconnaissait dans les ruines des habitations des parties déchirées et arrachées de corps qui semblaient presque encore vivant mais dont la forme et l'apparence laissait à penser que la souffrance de la mort n'était pas moindre. Les pas lourds mais irréguliers de la jeune femme et de son lion résonnaient dans le silence prenant de cette ville en ruine. La jeune femme reconnaissait les yeux vairons et ouverts des morts de la cité. La gorge serrée, elle se déplaça ainsi dans les décombres des bâtiments sans croiser âme qui vive. Pourtant, il lui sembla apercevoir un homme encore vivant sous une colonnade imposante. Elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait le sauver mais elle se rua quand même sur celui ci:

    "Vous êtes vivant? Que se passe-t-il? Tenez bon je suis là!"

    Mais les yeux vitreux, l'un brun et l'autre vert du jeune Orisha fixait l'immensité bleu au dessus d'eux et semblait ne porter aucune attention à la jeune. Suffoquant, il finit par rendre son dernier souffle comme un bon nombre de ses semblables. Takias croisa beaucoup d'autres personne, et le plus choquant fut un effet en pleine agonie. Les membres disloqués par un jet dont les pierre étaient trop lourdes pour son ossature encore fragile, il tenait dans ses mains un petit soldat de bois brisé. Takias jeta un regard empli de haine autour d'elle. Mais que s'était-il passé? Pourquoi la vie était-elle si cruelle avec les innocents? Qu'avait fait ce petit être pour mériter pareille traitement? Un boule au fonde la gorge et le regard vibrant de colère, elle reprit sa marche dans les dédales de la cité. Elle remarqua des cadavres de chiens et d'animaux de compagnie qui lui fendirent le coeur. Qui était donc cet ennemi qui n'avait de pitié pour personne et qui bafouait les règles même de la nature en osant tuer des créatures animales? Que respectait-il puisqu'ils avaient piétinés la vie elle même? Un autre homme agonisant s'annonça à elle et elle essaya encore en un ultime espoir d'obtenir des renseignements, au moins pour venger ces innocents. Mais lorsqu'elle approcha, l'aura qui se révéla à elle la fit frissonner. L'homme qui mourrait sous ses yeux étaient un Sorcier sans aucun doute. L'aura perfide des contrôleurs de la Magie Noire était reconnaissable entre toutes pour Takias. Et en se concentrant un peu plus, elle remarqua qu'ils étaient nombreux dans cette ville, moins que les Orishas mais ils étaient sans nul doute les responsables de ce massacre. Le visage de la jeune reine se déforma sous la colère et elle abattit son poing sur le sol poussiéreux avec violence. C'était de leur faute, comme toujours! Ces satanés mage noirs qui ne prenaient plaisir qu'à tuer ou à transformer en monstre. Elle les tuerait tous! La colère envahissait son corps et son esprit et elle sentit le poison de la vengeance se répandre dans ses veines. Pourtant, elle reprit une fois de plus son chemin, d'un pas plus rapide et plus ferme. Elle ne s'abaisserait pas à mutiler un cadavre ou un agonisant, ils n'avaient qu'à crever en souffrant en revanche si elle en croisait un vivant, la question ne se posait même pas, elle s'occuperait de son cas! Elle ralentit pourtant sa marche à la vue d'un vieil Orisha sur le point de mourir. Son regard colérique s'adoucit par la compassion et la pitié des sentiments que devaient ressentir cet homme: mourir en voyant sa cité, sa famille, ses amis, sa race toute entière exterminée. La jeune femme s'approcha de lui en sachant très bien qu'il l'éviterait autant que les autres. Mais elle le faisait quand même, c'était la moindre des choses. Pourtant, il lui semblait que les deux yeux de teintes différentes de l'homme la fixat intensément et lorsque celui poussa son dernier soupir elle se découvrit un drôle de don inconnu qui la poussait à rebrousser chemin en direction d'une sorte de bâtisse quasiment détruite. La jeune femme n'arrivait pas à partir dans une autre direction, celle ci semblait l'appeler irrésistiblement. Ne cherchant pas à comprendre, elle passa sur les débris de la ville, étant même obligé de fouler de ses pieds quelques cadavres malgré elle pour suivre la ligne verte qui semblait s'illuminer sur le sol. Elle atteint alors une sorte de cave dans laquelle elle descendit. Devant elle brillait deux demi sphère d'un noir de jais profond et lisse qui lévitait sans plus de raison. C'est aussi pour une raison inconnue qui avait peut-être à voir avec son dernier don que Takias se sentit le besoin irrésistible de rejoindre les deux morceaux de la sphère pour n'en former qu'une seule. Kolio à ses côtés eut un léger hochement de tête qui laissa à penser à Takias que c'était ce qu'il fallait faire. La jeune femme approcha donc ses mains de l'étrange artefact et les rejoignit en même temps. Un mal de tête puissant la saisit et tout tourna autour d'elle à une allure folle. Elle plaqua ses deux mains gantées sur son crâne et se sentit aspirée dans une sorte de tourbillon multicolore. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se trouvait aux portes d'une ville active et dont les rires d'enfants n'avaient plus rien à voir avec les lamentations qu'elle entendait encore quelques instants auparavant. A côté de Kolio la jeune femme laissa son regard vagabonder sur les bâtisses aux mille couleurs de la ville chatoyante des Orishas. Un enfant aux yeux brillants, l'un vert et l'autre jaune s'abaissa devant la jeune femme et lui tendit un livre marron dont les maillons des chaînes peintes sur sa couverture étaient brisés:

    "Tenez m'dame, vous l'avez fait tomber!"

    Sans plus de cérémonie, il repartit en courant dans la foule qui se déplaçait à force de bavardage dans les rues actives de Megido.
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Dim 19 Jan 2014, 22:53



Emivia rentrait de sa visite au château des cavaliers sans tête en compagnie de Ryan, Poupi et Hiei. Elle sourit en apercevant la magnifique ville de Megido, contente d’y rejoindre son chéri. Elle se posa à l’extérieur, un peu à l’écart, comme à son habitude puis mit pieds à terre. Hiei prit sa taille miniature et se faufila jusqu’à sa nuque, bien caché sous sa longue chevelure. Quand à Poupi, il prit place sur son épaule droite, se mettant en boule pour prendre un repos bien mérité. Ryan arrangeait ses vêtements afin de paraitre plus présentable. La demoiselle en profita pour le taquiner.
- Aurais-tu un rencard pour te faire si beau ?
- Nan… Mais je n’aime pas quand ils sont tout froissés…
La sorcière se mit à rire en avançant vers les portes de la ville.  Le jeune vampire marcha lentement derrière elle prit s’arrêta au moment où la jeune femme posait ses mains sur la lourde porte.
- Emi ! Stop ! N’entre pas !
La demoiselle marqua un arrêt et tourna sa tête vers lui en souriant tandis qu’il reniflait l’air.
- Qu’est ce qui t’arrive d’un seul coup ?
- Ne franchit pas la porte.
Elle haussa un sourcil.
- Et pourquoi donc, je te pris ?
- Quelque chose cloche.
Elle se tourna doucement vers lui, le visage marqué par un léger énervement.
- Arrête tes conneries. Ethan nous attend.
- Regarde autour de toi ! Les gardes sont absents… Et…
- Et quoi ?! Les gardes ont peut être étaient appelés ailleurs…
- ça sent… ça sent le sang, Emi…
La brunette perdit patience.
- Cesse de divaguer !  Ça ne sent rien du tout !
- Emi ! Non ! Ne fait pas ça !
Elle fit volte face et poussa la lourde porte avant d’écarquiller les yeux de surprise. Poupi mit ses oreilles en arrière. Une vision d’horreur se présenta alors devant elle. Des cadavres et des débris jonchaient le sol. La sorcière sentit son cœur se déchirer en milles morceaux tant qu’un petit sourire venait se figer à ses lèvres. Son esprit semblait un tantinet satisfait. Elle se laissa tomber à genoux, n’en croyant pas ses yeux. Cette magnifique ville venait d’être détruite en l’espace de quelques minutes seulement. Elle secoua la tête, ferma les yeux en priant que tout ceci ne soit pas réel puis les rouvrit, redécouvrant ce paysage totalement ruiné. Elle murmura doucement.
- Dit moi que ce n’est pas vrai… Ryan… Dit moi que c’est impossible…
- Je… Je vois la même chose que toi Emi.

« Ethan… ». Elle se releva rapidement et courut comme une forcenée, suivi de près par le jeune vampire. Passant devant des gens sans même les regarder, la jeune femme arriva devant l’auberge dévastée. « Oh non, pas encore… J’ai modifié le passé ! C’est impossible ! Pas ça… Pitié… ». Elle tourna subitement la tête et remarqua l’étrangeté des lieux ou plutôt, l’agissement bizarre des habitants. Certains paraissaient esclaves d’autres. Elle s’approcha de l’un d’eux, les larmes aux yeux.
- Excusez-moi…
L’homme continua de marcher sans s’arrêter.
- Hey, Monsieur ?! Arrêtez-vous !
Aucune réponse, aucune réaction de sa part. Elle tenta alors avec une jeune femme, pareil. Elle se planta devant une troisième personne. Celle-ci la contourna sans un mot. Elle finit par poser son regard sur Ryan.
- Mais qu’est ce qu’ils ont tous là ?
- Je… Je n’en sais rien… C’est étrange… On dirait… On dirait que les Orishas sont redevenus des esclaves… C’est… flippant.
Emivia fit alors marcher ses méninges, observant les diverses scènes qui se déroulaient devant elle. « C’est impossible… Il y a un truc qui cloche… Jamais l’Orishala n’aurait pu tolérer cela… Serait-il… Mort ?... Non, c'est impossible... Je ne peux pas croire cela! » . Un vieil homme s’approcha alors d’elle. Elle leva les yeux sur lui tandis qu’il prononçait des mots qu’elle ne comprit pas.
- Pardon ? Que dites-vous ?
Le vieillard sourit puis ferma les yeux et fit une espèce d’incantation. La seconde d’après, la demoiselle fronça les sourcils, prise d’un mal tête annonciateur d’une migraine.
- Hey que m’avez-vous…
Un chemin tracé apparut devant elle, coupant nette sa phrase. Elle secoua la tête en fermant les paupières mais lorsqu’elle les rouvrit, il était encore là. Elle venait de gagner le pouvoir de vision d’aigle. Quel étrange pouvoir. Une route se dessinait devant ses yeux ébahis, une voix à suivre. Ryan posa une main sur son épaule en signe de réconfort. Elle plongea ses yeux emprunt d’un mélange de tristesse et de rage dans le sien.
- Suis-moi…
- Heu…

Elle n’attendit aucune réponse de sa part et se mit à courir. Elle avança ainsi plusieurs longues minutes, faisant à présent abstraction des horreurs alentours, se concentrant uniquement sur la voix à suivre. Après avoir franchi des ruines, contourné des cadavres, humain comme animal, zigzagué entre les gravats, elle s’arrêta devant ce qui semblait être les restes d’une maison. Le chemin semblait vouloir continuer sous de nombreux débris. Il allait falloir déblayer. « Il doit y avoir un sous sol là-dessous ».
- Il nous faut virer ses cailloux…
- Emi, tu m’expliques ?
- Il y a quelque chose là-dessous… Le vieux m’a montré la voix…
Elle rencontra le regard perplexe du vampire qui haussa alors les épaules puis s’approcha des restes de la maison afin de commencer le déblaiement. Elle fit un léger sourire avant d’ajouter.
- Tu devrais t’écarter…
Il la regarda alors avec étonnement puis recula un peu. Elle sourit et leva ses mains et ferma ses yeux. « Après tout, personne ne fait attention à moi ici… ». Par la force de son esprit, elle souleva les débris et les fit voler plus loin, réitérant l’opération plusieurs fois jusqu’à faire apparaitre une petite porte à même le sol. A cet instant précis, elle ouvrit ses paupières, satisfaite.
- Je descends, surveille l’entrée.
- Mais…
Elle s’avança et ouvrit l’accès à ce qui semblait être une cave sans attendre, au vue de l’odeur de renfermé qui chatouilla ses narines. Elle grimaça puis descendit les marches lentement. Elle aperçut alors un objet bizarrement brillant qui lévitait. Comme hypnotisée par celui-ci, elle marcha en sa direction puis, une fois toute proche, approcha ses doigts doucement. Elle entendit un cri derrière elle.
- Emi ! Non ! N’y touche pas !
Sa main frôla la pierre puis elle posa sa paume en dessous de l’artefact. Ryan était effrayé et avait courut jusqu’à la demoiselle. Le paysage se mit alors à tournoyer autour d’eux, les murs s’effritèrent tandis que le cœur de la brunette tambourinait. « Qu’est ce que j’ai fait ?... ». En un battement de cils, tout redevint normal. Emivia soupira de soulagement et scruta l’objet dans sa main, une jolie pierre noire polie. Son regard se posa un peu partout dans la cave. Tout y était bien rangé. Le jeune vampire n’en croyait pas ses yeux.
- Viens. Allons voir dehors…
Elle rangea la sphère précieusement dans son sac tandis qu’il hocha simplement de la tête et lorsqu’ils sortirent, tout deux restaient ébahi. La maison était intacte. Les rues bondées et animées de Megido étaient de retour. Emivia fit un beau sourire et eut un énorme soulagement. Cependant, il fallait en parler.
- Il faut trouver Ethan. Il faut lui dire ce qu’il s’est passé là...
Cette ville appartenait à son peuple, il devrait donc être en mesure de prévenir qui de droit si cela lui semblait nécessaire. Après tout, cette pierre ne lui avait peut être offert que des divagations mais elle ne comptait pas prendre ce risque. Elle l’aimait trop pour cela.


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Lun 20 Jan 2014, 01:41


  • “ Oh non... Sérieusement j'ai mal partout quoi... ” Lou glissa sur mon corps dénudé, allongé sur le lit d'une auberge sale et peu chère, pour venir couiner près de mes côtes “ M*rde ! D'où ça vient ça ? ” Mon corps était couvert de bleues et de contusions plutôt douloureux. Depuis que j'étais sortis de ce qui m'avait semblé un rêve, j'avais perdu mon essence de vampire, pour n'être qu'un type lambda. Un Humain faible et pathétique. Il m'était dur d'accepter ma condition, d'accepter le fait d'être devenu une proie et d'avoir abandonné ma position de prédateur. Je n'étais plus le vampire qui aimait se repaitre de jeune vierge, dans une ruelle sombre. Je n'étais plus ce meurtrier. Maintenant, j'étais sensiblement la jeune vierge, qu'on assassinait dans cette fameuse ruelle. Je devais faire attention à moi et à mon corps. Ce dernier s'habituait aussi bien que mon psycho, c'est à dire : mal. Dès que je bougeai, que j'essayai de m'assouplir, je me cognais, je me blessais, et je devais me réparer seul. Je n'avais plus cette régénération innée, qui me permettait de survivre à n'importe quelle épreuve. Bien que ce corps me posait des problèmes notamment au niveau de ma beauté naturelle, il était tout de même bien plus utile que l'ancien. Je redécouvrais enfin le soleil. Je ne m'étais jamais rendu compte combien ce joli astre m'avait manqué. J'aimais la Lune, j'étais devenu l'un de ses fils, mais le Soleil, son collègue et proche compagnon, me fascinait. Il avait été un ennemi mortel pour moi pendant des années et, maintenant, je me sentais si protégé par lui. Le fait de sortir quand il faisait jour, et de me barricader le soir venu... Moi aussi je sortais la nuit... Alors pourquoi en avais-je tout à coup peur ? Un instinct surement...

    Me levant de ma couche, je me dirigeai sous la douche, alors que Lou partait grignoter ce qu'elle trouvait “ Bouffe pas d'la mort aux rats Lou, j'pourrais pu rien faire pour toi quoi ! ” J'entendis couiner, puis je m'aspergeai d'eau tiède. J'avais un coeur qui battait, du sang qui coulait et une peau chaude. Je n'étais plus le bloc de marbre blanc, si beau et pourtant si similaire à un cadavre... Je détestais ça. Et je ne m'en étais encore jamais rendu compte. Comme pour le soleil. Je n'avais jamais réellement calculé combien mon apparence était quelque chose que je ne supportais pas. Mais maintenant je ressentais une certaine liberté, à laquelle j'avais hâte de prendre goût.
    Fermant le robinet, je me séchais correctement puis me glissais, mal à l'aise, dans mes vêtements. Raaah ! J'ai trop mal bon sang ! ” Lou revint sur mon épaule assez rapidement, alors que je regardai mes cernes. Elles n'avaient réduites, et cette nuit fut aussi ignobles que les autres. En revanche, de ce côté là, ma condition n'avait pas changé mes cauchemars, et ce fut avec désespoir que je constatai cela... “ Aller, il va être midi, on y va. ” Lorsque je descendit au rez-de-chaussé pour sortir de l'auberge, je ne vis personne. Plus étrange, le comptoir, les tables et les meubles étaient poussiéreux, fissurés, et certaines boiseries étaient même complètement retournées. Ralentissant ma descente, je regardai attentivement autour de moi, n'entendant réellement aucun bruit. Que se passait-il ? Dans mes cheveux blancs, Lou ne bougeait pas d'un poil. Elle n'osa même pas humer l'air, rien. L'ambiance était pesante et je commençais à avoir peur. Mon ventre se noua et grogna, m'annonçant qu'il avait parfaitement reçu ce sentiment. Sortant avec précaution de l'établissement, j'atterris directement sur le pas de rue.

    La ville n'avait rien à voir avec ce que j'en avais vu la veille à la même heure.

    Une brume étrange trônait dans un ciel voilé, les bâtiments étaient sales, remplis de lierres, et laissé à l'abandon. Certains s'étaient même effondrés. Lorsque je baissais les yeux, je vis bien plus de la saleté, bien plus que la pire des horreurs. Des cadavres jonchaient la voie pavée, et me rendant compte tout à coup de l'infamie, des odeurs, et de ce qu'il se passait, je me tournai pour vider le contenu -vide- de mon estomac. La bile arracha ma gorge pour en sortir. Les effluves étaient insupportables, même Lou n'alla pas curiosé. Il était dur pour moi de me heurter à un tel massacre. Bien que je fus meurtrier dans une vie maintenant antérieure, c'était la dure réalité en cet instant, et j'étais encore bien trop fragile pour l'accepter. Mon cerveau dénué de protection, n'arriva pas à tenir le coup. M'éloignant de là en courant, je trébuchai lamentablement, à cause de mes membres endoloris, sur un corps inerte. Il n'y avait que des Orishas. Des bronzés aux yeux vairons, devenus vitreux à cause de la Mort. Personne ne pouvait-il arrêter ce massacre ?
    Au loin, le Palais se dessinait. Les ruines du Palais et ses fondations étaient là, mais plus rien ne représentait son immensité. “ Ils avaient pas un Roi ceux-là ? Il est où lui aussi ? Sérieux quels incompétents ces politiques... ” Lorsque je baissai les yeux à nouveau pour sortir les portes de la ville, et m'enfuir comme le couard que j'étais, je vis un vieil homme en face de moi. Il avait des chaînes aux poignets et aux pieds et, pourtant, je ne l'ai même pas entendu arrivé. Regardant la ruelle adjacente puis derrière moi, j'allai lui poser des questions, quand je vis en me retournant, qu'il avait disparut. A la place trônait une bague, neuve et éclatante. C'était quoi ce délire encore ? Sérieusement... ?
    Comme un inconscient je ne me pris absolument pas la tête, et ramassa le bijoux pour m'en parer. Immédiatement, un mal de crâne du Diable me prit, et je serrai les dents, appuyant sur ma tempe droite. Lorsque je regardais le sol ou les airs, je vis une ligne verte se dessiner à travers la ville, à travers les rues. Qu'était-ce ? “ Lou ? Tu vois ça ? ” J'entendis une négation. Bon visiblement, je vais devoir me débrouiller seul.

    Je suivis au pas de course cette ligne, faisant attention de ne tomber sur rien de malencontreux. Je remarquai que les Orishas étaient devenus esclaves, et qu'une race les asservissait comme jamais, les tuant à la tâche et à l'ouvrage. Enchainer ces gens était pour moi un crime, comme torturer des animaux. C'était un état dans lequel d'autres osaient nous mettre, osaient LES mettre, pour asseoir leur suprématie. Le tout par cupidité pure et dure. Je détestais réellement cela.
    Une fois que j'eu traversé la moitié de la ville sale, morte, et en ruine, j'entrai dans une maison au porche détruit. En voyant que la ligne continuait dans la cave, je priais tous les Atheris de me venir en aide et de me donner le courage d'aller droit dans le feu. Descendre. Dans. Une. Cave.
    J'étais HUMAIN.
    J'avais grave les j'tons.
    Mes pieds finirent par prendre la décision, seul, d'aller en bas. Je transpirait à grosses gouttes, n'osant pas respirer. Je n'aimais pas ça... Oh non...
    Dans le vaste sous-sol je vis des tonneaux et des caisses vides, ainsi que des étagères poussiéreuses et, au centre de la pièce, un piédestal où trônait un petit bijoux.
    Une sphère, belle, ronde, lumineuse et si mystérieuse, m'attirait inlassablement. Je n'avais plus peur, je n'étais plus le Jake froussard de tout à l'heure. Je voulais juste la toucher. La prendre dans ma main et sentir sa surface. Même en m'approchant d'elle, je n'entendis pas Lou couiner comme une éreintée. Rien.
    Je touchai la sphère, et le monde s'arrêta autour de moi. Mon corps et l'espace-temps se figea, alors que mes yeux bougeaient encore.
    Je vis les murs se déformer, se dilater pour se rétrécir, et elle aspira le décor, comme s'il n'avait été qu'un vaste drap sur lequel on avait peint dessus, pour me laisser dans une pièce colorée, pleine d'un garde manger à garder au frais, et de vins en train de vieillir.

    L'artefact resta dans ma main, et moi-même j'eu retrouvé ma motricité. Planté devant ce qui n'était plus un piédestal mais un sceau retourné, je regardai le bijoux se désactiver. Il ne brillait plus, mais chantait une petite mélodie. Il me susurrait des mots doux, que j'avais même du mal à entendre. C'était difficile pour moi de croire en ce qu'il s'était passé. Seulement j'entendis du bruit à l'étage, et rangea rapidement l'objet, pour me précipiter en haut. La maison était vide et, en sortant, je vis Mégido rayonnante et vivant, sous un soleil merveilleux et un vent qui chantait gracieusement.
    Bon sang, c'était quoi encore ce merdier... ?


    1446 mots

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Mar 21 Jan 2014, 18:10


Megido. J’avais tant entendu parler de la cité libre que je ne pouvais m’empêcher de ressentir l’excitation des jeunes enfants à l’idée de découvrir un nouveau trésor. Ses rues colorées avaient bien souvent peuplé mon imagination et je brûlais d’envie de les voir réellement, de me faire ma propre idée de la ville. J’arrivais plus tôt que je ne l’escomptais, suite à une longue marche assez pénible. Les quelques âmes que je croisais aux abords de la ville étaient affables et souriantes, et quoique certaines silhouettes ne m’inspiraient pas confiance, je marchais sans crainte et le cœur léger. J’arrivais enfin aux portes de la ville. Le ciel, si bleu jusqu’alors, s’était couvert d’un voile blafard et triste. Je ne m’en formalisais pas mais alors que mes yeux redescendaient vers le sol, je sursautais.

Tout n’était que cendres.

Des pans de murs entiers manquaient, et de grosses pierres bloquaient le chemin, détachées des murs par une violence que je n’osais soupçonner. Je blêmis –autant que je le pouvais du moins- mais plutôt que de prendre mes jambes à mon cou, j’avançais prudemment vers les portes de Megido. Aucun garde n’était en vue, je ne voyais en fait aucune silhouette à l’extérieur des murailles détruites. Quel fléau pouvait avoir causé cela en si peu de temps ? Car il ne faisait aucun doute que les êtres que j’avais croisé précédemment ignoraient tout de ce cataclysme, certains n’étaient que d’honnêtes marchands qui rentraient chez eux après avoir vendu tout leur stock… Les pauvres ne devaient rien soupçonner.

Je décidais d’entrer, mais restais sur mes gardes, si la ville avait été détruite récemment, il se pouvait que ce qui l’avait mis dans cet état soit toujours sur place, et je ne tenais pas à me faire repérer par quelque chose –ou quelqu’un- qui faisait preuve d’une si grande puissance dévastatrice.


Je m’approchais, et poussais un hoquet de dégoût en contemplant l’horrible spectacle qui m’était offert. La puanteur de la mort avait envahi les rues, et des effluves morbides flottaient çà et là dans l’air, comme si des cadavres pourrissaient déjà non loin. Je cherchais des yeux des corps parmi les décombres, me couvrant le nez et la bouches de mes mains, mais lorsque j’aperçus un bras livide parmi les débris, j’eus un haut-le-cœur, et je dus fermer les yeux pour ne pas recracher les restes de mon dernier déjeuner. J’étais habituée à la mort, la mort naturelle, douce, cependant il n’y avait rien de tout cela ici. La ville entière n’était qu’une immense plaie, et la vision chaotique dégageait des relents malfaisants. Je ne connaissais ni n’aimais la guerre, et j’aurai souhaité ne jamais avoir à la rencontrer.
Non loin de moi, un enfant pleurait. Je voulus m’en approcher pour lui demander ce qu’il se passait et ce qui lui causait cette peine (bien que je craignais la réponse), mais je vis un homme le tirer par le bras pour l’amener plus loin. On ne me lança pas un regard. Les combats semblaient avoir cessé, et en continuant mon parcours, je remarquais d’autres corps abandonnés sur le côté. Certains d’entre eux avaient les paupières ouvertes, dévoilant deux globes vitreux aux couleurs différentes, des yeux morts d’orishas.

Plus loin, je remarquais une femme assise à terre, elle tenait ses genoux entre ses bras et restait immobile, sauf pour cligner parfois des yeux. Je marchais dans sa direction, et arrivée à son niveau, je posais timidement une main sur son épaule. Elle ne réagit pas. Je m’accroupis à côté d’elle, et demandais d’une voix basse :

- Comment vous sentez vous ? Que s’est-il passé ?

Ma question s’envola dans l’air comme un murmure. Je gardais le silence en attendant une réponse, mais l’orisha resta muette. J’affichais un air compatissant, et tapotant sur son épaule, je chuchotais autant pour elle que pour moi-même des paroles de réconfort. Puis, comme elle paraissant rester prisonnière de son esprit, je me relevais souplement et repartis en direction du centre de la ville.


La désolation continuait : le palais lui-même n’était plus. Une fine couche de poussière flottait dans l’air vicié, j’avais le souffle coupé et je dus m’arrêter pour reprendre ma respiration et m’apaiser. Mon corps tremblait. Je fermais les yeux un instant, mais un poids restait posé sur mon estomac, et un malaise grandissant m’accablait. Quand j’ouvris les paupières, je vis qu’un homme au regard singulier m’observait. Il marchait dans ma direction, lentement. Son pas était assuré malgré son âge apparent, et ses yeux étaient vairons… Ainsi il appartenait à la race des vaincus ? Il m’apportait peut-être des réponses. Je m’avançais vers lui, mais il m’atteignit plus rapidement que je ne pensais. Il lâcha quelques mots que je ne compris pas et continua son chemin comme si de rien n’était.

Je voulus me retourner pour le rattraper, mais je fus foudroyée par une douleur à la tête inattendue. Durant quelques instants, ma vision fut altérée, mais je récupérais bien vite mes sens. Je me sentais soudain alerte, comme si j’avais conscience de quelque chose d’étrange. Cela n’avait rien à voir avec la sensation familière des voix qui me soufflaient des récits, c’était autre chose, une intuition d’un autre domaine. Sans prendre le temps de regarder où mes pieds me conduisaient, je me fiais à mon instinct jusqu’à rejoindre la porte éventrée d’une maison écartée.
J’entrais sans hésitation, et je me dirigeais vers les escaliers menant à la cave. La respiration saccadée, je descendis les marches avant de retrouver un semblant de paix intérieur. Le silence surplombait désormais mes sens me grisait, et je posais les yeux sur l’objet énigmatique qui était sûrement la cause de ma présence en ce lieu. Deux petites sphères flottaient dans l’air, et je fus immédiatement fascinée par leur aspect intriguant. J’approchais ma main de la pierre noire, et lorsque je la refermais dessus, un frisson parcourut mon échine. Tout était à la fois arrêté et accéléré, je voyais trouble, et je crus plusieurs fois défaillir, quant au dernier moment, dans un claquement visuel, je retournais dans un décor plus commun.


J’étais dans une pièce fermée, une douce chaleur réchauffait l’atmosphère. Au creux de ma main, je sentais l’artefact poli qui s’était refermé, soudant les deux hémisphères entre elles. Je le scrutais d’un air curieux, mais impossible d’en tirer quoi que ce soit. Remontant dans l’escalier, j’entendis la rumeur de la vie provenant de l’extérieur, et j’ouvris la porte de la maison pour me retrouver dans une rue animée et colorée. Quel était le sens de tout ceci ?



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Jeu 23 Jan 2014, 05:23



Le rendez-vous  avait été donné à Mégido, des affaires importantes tant pour lui que pour sa chérie avait forcé quelques jours de distance entre eux. Moment qu'il détestait plus que tout et chaque retrouvaille devenait moment de fête. Ethan marchait sur la route menant à la cité de son peuple, puissance et beauté resplendissait à l'horizon alors que se dessinait de plus en plus les structures de la ville. Le jeune homme se disant parfois qu'il serait bien d'y trouver un domicile fixe, une petite maison pour lui et sa tendre compagne.

Il atteignit les portes de Mégido de façon distraite, perdu dans ses pensées et ses projets d'avenir. Mais lorsqu'il porta son attention devant lui, il constata avec effroi que les grandes portes n'avaient plus rien de leurs stature comme si elles avaient été enfoncées. L'absence des gardes était tout aussi étrange et faisait naître chez Ethan un réel inconfort, une crainte d'une guerre quelconque qui ravageait le continent. Il passa les restes de la muraille, vision d'horreur que la multitude de corps qui jonchent le sol ou encore les giclées de sang.

La rage au coeur, il avance peu à peu, constatant toute la désolation autour de lui, quasi toutes les maisons sont en ruines, les monuments ne sont que vestiges du passé glorieux de Mégido. Des cris d'enfant en pleurs, des gémissements de personnes laissées pour mortes, il a beau regarder partout il ne trouve personne encore apte à se tenir debout. «Mais comment est-ce possible... La ville brillait de toute sa splendeur quand je m'approchai...» L'idée de se rendre à la place d'Antarès lui traversa l'esprit, lieux qui grouillait de vie et de populace en tout temps. S'y dirigeant au pas de course pour constater avec effroi la décrépitude des lieux, tombant à genoux sur le pavé alors que devant lui le palais n'existait plus. Un amas de fumée et de pierre fort loin de l'architecture majestueuse qu'on lui connait.

Ethan était en état de choc, pleurant ce désastre un long moment alors que peu à peu il perçu des pas, certains lents d'autre plus réguliers. Il ouvrit les yeux, y voyant des orishas avec des chaînes aux pieds et aux poings, rongé par la honte d'être soumis à des maîtres, se pliant aux ordres pour ne pas mourir comme leurs frères et soeurs.  L'homme essaya de leurs parler, ne recevant que des grognements ou le silence pour réponse, pourtant il était l'un deux... Il porta son attention sur ceux qui semblaient se plaire dans cette anarchie, cette soumission d'un peuple. Il se releva lentement et répara l'un d'eux pour s'en approcher, son regard croisant le sien à l'instant où la distance entre eux se résumait à moins d'un mètre. L'homme qui tenait à la main un espèce de bâton avec une pierre encastré n'eut pas le temps de réagir, recevant une formidable droite qui le coucha au sol.

- C'est quoi ce bordel hein ?

Aucune réaction... une main se leva

- Je te frapperai jusqu'à ce que tu parles...
- Non, je n'ai rien à redire sur ce petit paradis.
- Paradis ? Tu es donc l'un des responsable de cela ?
- Oui tout comme de nombreux de ma race...

Le geste accompagna la parole, Ethan élimina sa rage sur l'inconnu, le martelant de coup de poings jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, que le coeur de ce dernier cesse de résonner...  Cette colère qui aveuglait tout de ces pensées lui fit grand bien, se rappelant aussitôt les raisons de sa venue. « Emivia !!» Il courut à en perdre haleine, risquant de nombreuses fois d'embrasser le sol alors que ses pieds percutaient un corps au sol. Arrivant face à l'auberge où il devait la retrouver, n'y trouvant qu'un immense amas de débris, les yeux remplis de larmes sous cette possibilité. Ethan secoua la tête «Elle n'est pas morte, je l'aurais senti...»  Reprenant le courage de se relever avec cette idée en tête, il eut soudain l'impression qu'il devait se rendre quelque part.

Comme si quelque chose l'attirait, un tracé qu'il suivait pas à pas jusqu'à une petite maison en très mauvais état mais dont les murs semblent encore tenir debout. Ethan y entra, convaincu de cette nécessité. Passant à travers les pièces pour atteindre ce qui devait être la cuisine, marchant vers une trappe dans le plancher où il passa lentement, descendant l'échelle qui y avait été posé. Son regard est aussitôt attiré par une sphère qui lévite au fond de cette cave, avançant lentement  pour mieux la voir. Divisée en deux hémisphères qui tourne en sens contraire l'un de l'autre, brillance à sa surface qui ressemblait à d'étranges glyphes ou peut-être des runes quelconque tout à fait illisible. «J'en parlerai à Emivia, peut-être connait-elle cet objet...»

Ethan tendit les mains vers l'objet, l'une dessous, l'autre au dessus, refermant peu à peu les mains jusqu'à la tenir fermement entre ses doigts. C'est alors que tout devint flou, tourbillon rapide des murs, du plafond, du sol... L'orisha ferma les yeux pour ne pas en vomir d'étourdissement, attendant un moment avant d'ouvrir un oeil pour constater les dégâts. À sa grande surprise, tout était d'une propreté exemplaire, cette cave était devenu un immense salon de lecture merveilleusement aménagé. Une douce odeur de nourriture titillant son odorat tandis qu'il constatait que la sphère ne bougeait plus et ne faisait plus qu'une seule pièce. Nul brillance, elle ressemblait maintenant à un vulgaire caillou poli, la rangeant dans son sac avant de remonter au rez-de-chaussée.

N'y trouvant personne, il en profita pour quitter sans bruit, percevant de l'extérieur une magnifique demeure aux charmes sans équivoque. Le genre de maison qui ferait bien son plaisir... Ethan retourna à la rue, grouillante de vie comme à l'habitude, la splendeur de Mégido et son architecture en parfait état. L'orisha ne comprenait pas vraiment tout ce qui c'était passé mais assurément cette allure de la ville ne lui avait pas du tout plu. Il poursuivit sa visite, atteignant de nouveau l'auberge qui devait être le point de rencontre avec son amour. Il entra pour réserver leur chambre préféré et s'y rendit pour se reposer dans sa dans l'attente de celle-ci. S'allongeant dans le confort des draps douillets, sourire au visage en pensant à celle qu'il aime.

Spoiler:

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Ven 24 Jan 2014, 18:44

Le moine avait entendu parler de Medigo, la cité des Orishas. Il ne connaissait presque rien sur ce peuple et il s’était dit qu’en faisant un détour par la cité, il ferait d’une pierre de coup. Il pourrait visiter la ville tout en collectant des informations sur ce peuple. De plus, il avait besoin de repos et d’argent. Il comptait donc trouver un travail qui lui permettrait de s’offrir une chambre et de reconstituer un petit pécule. De loin, le paysage lui avait parut charmant. La cité n’avait pas la finesse architecturale d’Avalon mais les choses simples pouvaient parfois avoir plus de charme que n’importe quelle beauté compliquée. Tout en contemplant les bâtiments qu’il voyait de loin, il s’était approché de l’entrée et fut surpris de ne pas se faire arrêter par des gardes, comme il en avait fait la désagréable expérience aux portes de la capitale des Déchus. Mais ce qui l’étonna encore plus, ce fut ce qu’il vit lorsqu’il posa ses yeux autour de lui. De loin, il n’aurait jamais pu croire que la ville était dans un tel état. Il continua cependant son trajet, oubliant ses désirs de repos et de repas chaud, emporté par sa curiosité. Rien, sur sa route, n’avait laissé présagé que la ville avait subit une attaque ou quelque chose de ce type. Pourtant, il y avait des morts, des morts et des orphelins en larmes appelant leurs parents, certains serrant contre eux les cadavres de ces derniers. Les points du chaman se crispèrent devant le spectacle désolant qu’il avait sous les yeux et qui lui rappelait trop l’attaque contre son village.

Cependant, il nota bien vite que les problèmes de cet endroit étaient tout autres. En réalité, tout cela ne semblait pas du à une attaque de bandits. S’il reconnaissait les Orishas à leurs yeux vairons, il y avait certains êtres présents, et qui semblaient hostiles, qu’il ne sut identifier. Ces personnes semblaient opprimer les habitants et il devint vite clair que ce qui se passait dans cette cité était leur fait. Il arriva finalement sur la place d’Antarès devenu un paysage de désolation où l’on pouvait clairement voir des hommes et femmes d’il ne savait quelle race asservir des Orishas alors que des cadavres de leurs semblables jonchaient le sol. C’est alors qu’une idée le frappa. Avec tant de mort, où se trouvaient donc les esprits ? Il devait forcément y en avoir, ne serait-ce que ceux des parents des orphelins par exemple.

-Krayn, tu vois d’autres esprits ? Je n’en vois aucun, tu ne trouves pas ça étrange ?

Aucune réponse. Le moine se retourna pour regarder son esprit compagnon et comprendre pourquoi il ne répondait pas et quelle ne fut pas sa surprise quand il constata que lui non plus, il ne le voyait pas.

-Krayn ? Krayn ! Ce n’est pas drôle !...

Effectivement, ce n’était pas drôle. Mais ce n’était visiblement pas une plaisanterie de l’esprit. Il n’était vraiment plus là. Perturbé et se demandant s’il ne rêvait pas ou s’il devenait simplement fou, le jeune homme aux cheveux sombres continua sa route en tentant tant bien que mal à comprendre la situation. Ses réflexions furent interrompues après quelques temps par un vieil Orsiha qui marmonna quelque chose d’incompréhensible pour le chaman. Comment aurait-il pu savoir qu’il s’agissait de l’Orisha ancien alors qu’il ne connaissait même pas l’existence de ce langage ? Il l’ignora donc et repris sa route. Sauf que quelques secondes plus tard il fut assailli d’un affreux mal de tête lui donnant le tournis. Il se ressaisit juste avant de s’étaler sur le sol avec l’impression dérangeante que quelque chose clochait mais sans savoir avec précision ce que c’était. Puis regardant devant lui il remarqua une étrange ligne verte. Poussé par il ne savait quel instinct ou quelle force invisible, il la suivit, comme spectateur de la scène, comme si son corps se dirigeait tout seul. C’était pour lui étrange et légèrement effrayant et pourtant il n’avait aucune envie de lutter. Il aurait été bien incapable de dire combien de temps il avait marché au travers de cette scène qui n’évoquait en lui que la ruine. Puis il arriva devant une étrange sphère scindée en deux et dont les mouvements semblaient l’hypnotiser. Plus aucune force ne le dirigeait comme s’il était arrivé à destination. Il n’osait cependant détourner le regard de l’insolite artefact et se surprit même à tendre la main vers lui. Le chaman n’eut même pas l’impression de l’avoir touché alors que la réalité volait en éclat autour de lui. Le décor changeant agressa ses sens et il fut contraint de fermer les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, le bâtiment en ruine dans lequel il avait pénétré en suivant la ligne verte avait laissé place à une pièce en parfait état.

Tout d’abord désorienté, il n’entendit pas qu’on prononçait son nom.  Sortant un peu de sa torpeur il regarda autour de lui et retrouva l’usage de tous ses sens, comme s’il venait de se réveiller, il émergeait d’une sorte de léthargie. Il eut un sursaut en se retournant lorsqu’il se retrouva nez à nez avec Krayn qui hurlait son nom.

-Oh ! Pas si fort !

-Cela fait des heures que je crie ton nom pour attirer ton attention ! Tu avais une attitude bizarre, mais le pire, c’est quand tu t’es mis à agir comme un automate, à suivre je ne sais quoi pour enfin arriver ici et attraper ce cailloux. Enfin, on dirait que tu es revenu à toi, je suppose que c’est le principal.

-Le principal oui…

Murmura le chaman. Comprenant peu à peu qu’il avait été victime d’une illusion, les yeux rivés sur la pierre tout en se dirigeant vers la sortie. Une fois dehors, il ne reconnut pas la ville qu’il venait pourtant de traverser.

-Alors c’est ça, Médigo. Impressionnant.

Il rangea la pierre dans ses affaires avec des gestes empreints de respect, puis se mit en quête d’un endroit où passer la nuit, songeant sans trop savoir pourquoi qu’il n’était pas au bout de ses surprises dans cette cité.

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