Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 L'évadé des profondeurs [Test IV - Extérieur]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 21 Mai 2014, 17:03




Abel était plutôt troublé depuis qu’il s’était rendu à cette réunion étrange qui avait été mise en place pour contrôler les rumeurs qui découlerait des évènements survenus lors du rituel, ou plutôt ceux qui n’était pas survenus justement. On avait eu beau lui dire que les plus éminent sages étaient au travail pour trouver une explication à l’absence de Phoebe, Abel était assez intelligent pour ne pas pouvoir s’empêcher de remarquer que cette convocation n’était rien d’autre qu’une tentative désespérée pour contrôler l’information autour d’un phénomène que personne ne maîtrisait dans l’entourage de la reine. Abel ne pouvait pas rester là-dessus, il avait envie de se rendre utile, bien qu’il doutait sérieusement qu’il pouvait changer quoi que ce soit, il était déterminer à mener des recherches de son côté, même si cela impliquait de ne pas tenir compte des « recommandations » données lors de la réunion. S’il restait oisif pendant que le peuple bélua se déchirait autour d’une telle question, il allait devenir fou. Son peuple méritait l’harmonie qui lui était promise, et il ne pouvait laisser des individus trop ambitieux profiter de ces évènements pour gagner de l’influence et des partisans.

Le bélua essaya d’entrer en contact avec les sages qui s’affairait dans les archives de son peuple, mais aucun d’eux ne semblait avoir du temps à lui accorder, jusqu’à ce qu’enfin, alors qu’il se faisait renvoyer sans ménagement par tous les penseurs à qui il essayait de parler de cette histoire, le bélua tomba sur le nom d’un des siens qui avait préféré s’exiler devant les obstacles qu’on lui opposait quand il posait justement ce genre de questions. Les registres de la ville, signifiant son expulsion de l’académie de Dhitys, lui permis de mettre la main sur un échange de lettres assez sulfureux entre lui et les dirigeants de l’académie. Abel décida alors de lui envoyer à son tour une lettre.

Il se passa plusieurs semaines, alors que la magie des courriers faisait d’ordinaire parvenir les lettres en bien moins de temps, avant qu’il ne reçoive enfin une répondre de son destinataire qu’il avait finit par croire mort, se résignant à observer, impuissant, les conflits qui commençaient à naître au sein de son peuple tout en contemplant l’incapacité des sages à trouver une explication valide.
La lettre était en partie incompréhensible, parfois remplie de mots qui ne semblaient rien avoir à faire ici, parfois écrite en diagonale ou sur les ports du papier, mais les quelques bribes intelligibles semblaient exprimer que le vieux sage en exil avait lui aussi remarqué quelque chose, et qu’il n’était pas étonné de l’échec du rituel. Au beau milieu de ses tentatives d’explications auxquelles Abel ne comprit pas grand-chose, le vieux sage lui demanda de venir le voir directement de manière à discuter de vive voix de cette affaire qui semblait les préoccuper autant l’un que l’autre. Le personnage était singulier, mais n’ayant pas beaucoup d’autres choix à sa disposition, le bélua décida d’accéder à sa demande et quelques jours plus tard, il se dirigea vers Utopia, la cité humaine.

En y réfléchissant bien, son exil avait du sens. Les humains, réputés pour ne pas être doués de capacités magiques, avaient en revanche développé d’étonnantes habiletés à contrer la magie et à réduire son effet. Ils faisaient par la même des alliés de choix lorsque l’on voulait étudier des endroits protégés par une magie ancienne. Abel espérait seulement que le bélua qu’il allait trouver aurait encore toute sa tête…

Abel prit la route en compagnie d’Amarel, Saphir et Alia pour se diriger vers la cité humaine. C’était la première fois que la dryade et la banshee voyageaient ensemble, mais pour l’instant elles avaient l’air de bien s’entendre, ce qui rassura quelque peu le bélua qui avait peur que leurs différences de caractère ne viennent troubler leur périple qui allait déjà être assez long comme ça.
Amarel était intéressée par la créature spectrale. C’était la première fois qu’elle voyait un membre de son espèce et elle était sensible à la souffrance de son existence dont leur ami commun l’avait libérée. De son côté, la banshee admirait la dryade et la vie qu’elle menait, semblable à celle qu’elle aurait voulu avoir.
« Vous pensez vraiment qu’il y a quelque chose sous la ville ? Ces ruines sont peut-être les vestiges d’une cité antique, mais je ne comprends pas bien comment elle pourrait être responsable de la disparition d’une déesse, ça n’a pas de sens… »
« D’après ce que disait le vieil homme dans ses lettres, une magie puissante sommeille en ces lieux, et le Totem a dit que les barrières qui l’empêchait de sortir de son antre s’étaient affaiblies… »
« Peut-être que la déesse a été effrayée par ce pouvoir… »
La voix spectrale de la banshee était plus douce que d’habitude, les différents tons qui la composaient s’alliant avec bien plus d’harmonie qu’à l’accoutumée, ce qui la rendait presque chantante, et, il fallait le dire, assez agréable. Elle semblait enfin s’habituer à sa nouvelle vie, et bien qu’Abel lui ait plusieurs fois signifiée qu’elle était à présent libre de faire ce qu’elle souhaitait, elle semblait décidée à rester à ses côtés, désireuse de rattraper le temps qu’elle avait perdu au service de son ancien maître.
« Peut-être est-elle affairée ailleurs. Après tout, nous voyons si peu de choses… Les coulisses du monde nous restent cachées. Peut-être qu’une affaire importante l’a attirée ailleurs durant quelques temps. »
« Il y a quelques mois j’ai été attaqué par des créatures étranges sur le continent des glaces. On les appelle des Ridere. Il se pourrait que… »
Au moment où Abel prononça le nom des créatures, le cristal bleu qui était incrusté dans son bras depuis les évènements étranges qui l’avaient amené une fois de plus sur le continent des glaces se mit à murmurer des phrases étranges, prononcées dans une langue que le bélua ne connaissait pas. Au vue des expressions d’Amarel et de Saphir, qui continuaient leur discussion comme si de rien était, Abel devait être le seul à l’entendre. Tout cela se passait dans sa tête… Et ce n’était pas la première fois que cela arrivait, même si en cet instant les murmures étaient particulièrement distincts et intelligibles. Le bélua aurait aimé comprendre ce qui lui était dit… Peut-être que cela l’aurait aidé à y voir plus clair. Mais malheureusement, alors qu’il cherchait à se concentrer sur les paroles qu’il entendait, le cristal cessa ses murmures et redevint silencieux.
« Abel, tout va bien ? »
Amarel s’était tournée vers lui. Elle avait dû remarquer son air étrange.
« Oui, je… Tout va bien, ce n’est rien »

Abel déjoua les doutes de ses compagnons avec sourire qu’il essaya de rendre naturel, ce qui sembla fonctionner, les renvoyant à leur débat sur l’origine probable des évènements récents. Mais il y en avait une qu’il ne pouvait pas tromper… Que ce soit parce qu’elle le connaissait depuis beaucoup plus longtemps que ses deux amies ou grâce à ce don qu’elle semblait avoir, Alia savait tout de suite quand quelque chose n’allait pas, et il était inutile d’essayer de le lui cacher. Non, les sourires et les faux semblants ne fonctionnaient pas sur elle… La jeune panthère à plaques, qui grandissait semaine après semaine, vint se coller à ses jambes alors qu’il marchait près d’elle. Le bélua répondit à ce geste d’affection en lui caressant la tête.
Ne t’en fais pas ma belle, c’est ce satané cristal. J’espère qu’il se détachera un jour…

Le groupe arriva dans le territoire humain sans encombre, voyageant lentement mais sûrement vers leur destination. Une fois à proximité de la ville, ils eurent quelque difficulté à se renseigner sur le vieux sage. En effet, les humains les dévisageaient souvent sur leur passage. La vue d’un homme marchant avec une panthère à plaques, une dryade et une banshee devait être assez inhabituelle ici… Cependant, le chef d’un des villages qu’ils traversèrent semblait bien connaître le vieil ermite, sujet de nombreuses plaisanteries si on en croyait la réaction des gens lorsqu’ils abordaient son sujet.
« Ah oui, le professeur ? Ce vieux fou habite dans une grotte plus au Nord. Suivez les falaises, il y a de fortes chances qu’il vienne à vous directement, mais un conseil, s’il commence à vous parler de ses recherches, mettez-y un coup sur la tête, ça vous économisera une sacrée migraine ! »
Pas de doute, c’était bien lui…

Comme le lui avait annoncé le chef du village, il n’eut aucun mal à trouver celui qu’il cherchait. A peine s’était-il mis en route vers le Nord qu’un renard d’une taille assez exceptionnelle sorti de derrière un rocher non loin de lui. Mais Abel, initié, reconnu tout de suite la marque de sa race. C’était un esprit animal qu’il avait devant lui, et il ne s’y trompa pas.
« Professeur ? »
L’intéressé glapit et reprit quasi instantanément sa forme humaine, observant son interlocuteur de haut en bas.
« Oh, vous devez être Abel ! Venez, vite, suivez-moi ! Nous n’avons pas de temps à perdre ! »
Le vieil homme s’élança à travers le désert avec une agilité déconcertante pour quelqu’un de son âge, à tel point qu’Abel et ses compagnons eurent bien du mal à le suivre jusqu’à la grotte qui lui servait de refuge. A peine entré dans l’alcove aménagée, le bélua fut saisi par l’odeur des vieilleries qui trainaient çà et là. Des livres et des parchemins anciens, sans doute dérobés à la bibliothèque de Dhitys avant son départ, étaient dispersés un peu partout sur les deux tables qui occupaient presque tout l’espace du renfoncement. Contre les murs, des étagères mal rangées venaient compléter le tableau en offrant un désordre tel qu’Abel se demanda comment il faisait pour s’y retrouver, peinant à marcher sans trébucher sur quelque chose.
« Oui, c’est bien ça, Dhitys, mais pas la Dhitys que vous connaissez, non ! La vieille, l’ancienne Dhitys, les ruines… Il y a quelque chose là-dessous. Les imbéciles de la capitale n’ont pas voulu le voir, mais vous le savez-vous, n’est-ce pas ? »
« Qu’y a-t-il sous la cité ? »
« Venez, approchez-vous… Regardez… »
Abel s’approcha d’un vieux livre à la couverture rongée par les années que lui indiquait le vieux bélua. A sa grande surprise, les images dessinées sur les pages se mirent à bouger à mesure que le sage racontait son histoire.
« Le sorcier, pas un de ce que vous connaissez non, le pire d’entre eux, un être maléfique, capturé par les béluas… Mais il ne pouvait être vaincu, sa magie était trop puissante, trop, trop puissante ! Son pouvoir se réincarnait systématiquement dans celui qui le tuait, il était immortel. Hulan du Loup, le Totem, il a trouvé la solution, regardez, c’est écrit là ! Hulan a tué le sorcier et a absorbé son pouvoir avant de se laisser enchaîner par des liens magiques. Emmuré pour l’éternité dans les cachots de la vieille Dhitys, mais aujourd’hui… Plus de chaînes, plus de murs. Il est libre et veut remonter vers la surface. Vous devez l’arrêter ! »
« Moi ? »
« Oui ! Qui d’autre ? Mais vous ne serez pas seul, il vous faut un expert, capable de neutraliser les barrières qui protègent le cœur des ruines… je connais exactement la personne qu’il vous faut : le roi Mikaïl ! »
Là c'était sûr, ce vieil homme était complètement fou.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
 

L'évadé des profondeurs [Test IV - Extérieur]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» A la santé des conspirateurs [Test IV - Extérieur]
» La Couronne des Profondeurs
» | Le Chant des Profondeurs
» Cours : Créatures des profondeurs
» Le souffle des profondeurs [PV Lucrezia ]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-