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 Unagi [Quête PV Zuvassin]

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Dim 23 Fév 2014, 19:30


La montagne noire crachait dans le lointain des volutes de fumée noire et de la lave coulait vers la mer en de longues bandes rougeâtres. Le spectacle aurait presque pu paraître beau s’il n’avait pas été en même temps aussi effrayant. On disait que ce volcan était actif depuis des décennies et qu’il ne s’arrêtait pas de cracher ses langues de feu qui semblaient venir des enfers eux même. Ces terres avaient quelque chose d’à la fois dangereux et fascinant, comme si les dangers qu’elles comportaient étaient le prix à payer pour pouvoir admirer leur splendeur. Mais si Abel était là aujourd’hui, ce n’était pas pour s’extasier devant la colère de la terre. Non pas qu’il était insensible à tout cela, mais il préférait voir en la nature une force plus calme et plus paisible, de celle qu’on pouvait ressentir lorsqu’on se promenait au rocher au clair de Lune. S’il était là aujourd’hui, c’était pour rencontrer un maître forgeron des plus particuliers qu’il avait contacté récemment. Si les armes des hommes, pâles clones d’une idée impie, lui donnaient envie de massacrer leurs porteurs, il était dit que Takias maîtrisait un artisanat différent, à travers lequel elle savait insuffler vie et respect dans chacune de ses créations, et c’était justement ce que recherchait le bélua. Il ne pouvait se résoudre à manier les outils de mort qu’il avait vu jusqu’ici causer tant de souffrance, mais ses griffes et ses crocs n’étaient pas toujours suffisants pour protéger sa nature qu’il aimait tant. Parfois, il fallait accepter à contre cœur de se salir les mains, et face à des hommes armés Abel n’aurait pas pu faire grand-chose…

C’était son passage au temple des esprits qui lui avait ouvert les yeux sur la nécessité de toute cette violence. La haine était leur fardeau, et elle ne pouvait être combattue que par une haine similaire. Le bélua l’avait compris, s’il voulait protéger ce qui lui était cher, il n’aurait pas d’autre choix que de tuer ceux qui menaçaient les siens, et pour tuer il lui faudrait une arme. Abel s’était rendu compte plus d’une fois de l’utilité de celle qu’il avait obtenue au temple, mais à présent il recherchait quelque chose de plus facile à dissimuler, et qui pourrait l’aider en combat rapproché. Il avait encore un petit peu de mal avec les mécanismes de son arbalète, et il ne pouvait pas se permettre de se retrouver démuni, ce qui avait manqué d’arriver lorsqu’il avait retrouvé une vieille connaissance il y avait de cela quelques semaines à peine.

Après un long voyage qui l’avait amené jusque sur le continent dévasté, il y était enfin. Le palais de Takias… Il avait l’air d’un château lugubre trônant au milieu de la lave et le bélua se demanda s’il avait bien fait de venir en voyant le seul pont qui permettait de passer au-dessus de la roche en fusion. En s’approchant, il constate heureusement que le métal était froid et permettait le passage. Amarel, qui était restée silencieuse depuis qu’elle avait aperçu la montagne en feu, n’avait pas l’air très rassurée.
« Ces lieux sont effrayants, je me demande bien qui peut avoir envie de vivre ici. Tout est dévasté… »
Elle n’avait pas tort, et Alia appuya sa remarque d’un petit miaulement plaintif, mais plus ils s’approchèrent, plus la majesté des lieux apparaissait. On aurait dit que cet endroit avait été sculpté à même la lave, et qu’une étrange magie le protégeait des effets destructeurs du feu. Le tout était assez impressionnant et dégageait un sentiment de puissance.

Lorsqu’ils arrivèrent dans le hall après la traversée qui dura plusieurs minutes et durant laquelle aucun des trois voyageurs n’osa regarder en bas, Abel entendit un grognement qui n’était pas sans lui rappeler la créature qui accompagnait Myrialuna. Y avait-il des dragons en ces lieux ?
« Ne vous en faites pas, ce sont les défenseurs du palais. Ils ne feront aucun mal à nos invités. »
Un homme d’âge mur s’était approché d’eux, semblant devancer chacune de leurs pensées.
« Je suis Loki, le maître de ces lieux en l’absence de ma souveraine. Elle m’avait averti de votre arrivée. L’aile des visiteurs est dans la partie gauche du palais, si vous voulez bien me suivre. »
Amarel, Alia et Abel emboitèrent le pas de l’homme qui avait l’air d’être plus qu’un simple domestique. Ses manières et ses vêtements laissaient entrevoir quelqu’un d’instruit et sage, ce qui mit Abel en confiance.
« Voici vos appartements. J’espère que vous y serez à l’aise, si vous aviez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas à m’en parler. »
« Merci pour votre accueil. Quand pourrons-nous rencontrer l’impératrice ? »
« Dès demain ! Je vous ferais visiter la forge et vous présenterait à la maîtresse des lieux. Je suis sûr que vous trouverez ce que vous êtes venu chercher. En attendant, vous devez être épuisés après un si long voyage. Profitez de la soirée pour vous reposer, l’impératrice n’est pas qu’une simple marchande d’armes. Elle voudra constater que vous êtes dignes de ses créations avant de nous laisser repartir avec l’une de ses œuvres. »
Loki s’inclina légèrement et s’éloigna alors que les voyageurs entraient dans la suite qui leur avait été réservée. Le sage ne s’y était pas trompé, une bonne nuit de sommeil leur ferait le plus grand bien. Abel voulait être sûr d’être dans ses meilleures dispositions pour rencontrer la souveraine des élémentals, et pour débuter son apprentissage du maniement de ces choses qu’il avait toujours détestées…
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Mer 26 Fév 2014, 15:22

Une envie avait guidé le chaman. Une curiosité dévorante pour tout ce qui touchait à la fabrication des armes l’avait envahit. Vendant lui-même des armes, il avait été aisé de glaner quelques informations sur les personnes pratiquant le même métier ou presque que lui. C’est de cette manière qu’il prit connaissance de Takias, forgeron de renom et qui n’était autre que celle que l’on nommait Impératrice du Tout. Aussi impressionnant que fut ce titre, cela de découragea pas Zuvassin, pas plus que le fait qu’elle habite un volcan. Motivé par la curiosité, il s’aventurait donc sur le Volcan Ardent en compagnie de ses deux esprits compagnons et de la ravissante Abélia. Ravissante, certes, mais encombrante, si on peut le dire ainsi. En effet, le chaman n’avait d’autre choix que de lui donner son sang pour la sustenter et il devait aussi la retenir afin qu’elle ne saute pas à la gorge du premier venu. L’avantage avec les volcans, c’est qu’en général, les foules ne s’y pressent pas, ce qui limitait les risques de rencontre.

La spiritualiste avait nourri le vampire un peu plus tôt dans la journée et s’était bien remis de la faiblesse occasionnée. Il avait d’ailleurs profité du repos qu’il s’était octroyé pour sortir de son corps et explorer les environs sous forme spectrale. Il n’était pas encore très habitué mais il s’entraînait, cette faculté se révélant très utile pour éviter les ennuis. Il rentabilisait généralement ces repos forcés en pratiquant cette séparation de l’esprit. Abélia ayant bu du sang, elle était à même de veiller sur son corps le temps de son escapade. Son vagabondage sur ces terres lui avait procuré maintes informations sur sa destination et la route à suivre. Il savait donc parfaitement où aller lorsqu’il revint à son corps et conduisit le petit groupe. Cependant, s’il avait trouvé le paysage à son goût, à la fois chaotique et étrangement ordonné, façonné par les coulées de lave, il lui fallut un certain temps pour s’habituer à la chaleur. En tant qu’esprit il pouvait voir et entendre mais il ne pouvait pas sentir ou ressentir les phénomènes physiques. Cette température élevée engendrait une déshydratation rapide d’autant plus gênante que, si Zuvassin pouvait boire de l’eau pour la contrer, Abélia avait plus rapidement soif de sang. C’est donc d’un pas prudent mais avec un rythme soutenu qu’ils avancèrent, espérant rejoindre le palais de l’impératrice le plus rapidement possible. Abélia n’apprécia pas la balade, cet endroit l’indisposait trop pour qu’elle puisse apprécier sa beauté si particulière, elle devait tellement se concentrer pour refouler son envie de mordre le chaman qu’elle ne regardait pas vraiment les alentours, prenant simplement garde à ne pas tomber stupidement.

Ils passèrent le mont métallique avec une certaine appréhension. Un pont en métal au dessus de la lave n’avait rien de rassurant et les deux voyageurs s’attendaient presque à voir leur bottes s’embraser à chaque pas. Mais la structure semblait indifférente aux lois de la physique et n’était pas aussi chaude que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Une fois de l’autre côté du pont, le spiritualiste s’attendait à se faire accueillir mais personne ne vint à sa rencontre. Il avait pourtant vu que les lieux étaient occupés lorsqu’il avait joué les éclaireurs fantomatiques. Soudain lui et le vampire entendirent un grognement peu rassurant suivit d’une ombre qui passa sur le sol. L’instant d’après, le temps pour eux de relever la tête, un dragon se posait devant eux, bloquant le passage. Zuvassin se prépara à combattre, jugeant le comportement de la créature agressif.

-Fidelis, il suffit ! Excusez-le. Un seul invité était attendu aujourd’hui. Qui êtes-vous et quelles affaires vous amènent ici ?

Le chaman se détendit un peu mais il sentait bien que ce stress supplémentaire mettait le contrôle du vampire sur ses instincts primaires en péril. Il décida donc de jouer cartes sur table avec l’inconnu et d’aller droit au but.

-Je me nomme Zuvassin et voici Abélia. J’aimerais rencontrer le forgeron Takias. Etant moi-même facteur d’armes, j’espérais la rencontrer afin de parler de notre passion commune et pourquoi pas échanger avec elle quelques idées.

-En général il vaut mieux demander une audience. Mais nous avons un invité actuellement alors je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous restiez. Nous verrons si l’Impératrice du Tout a du temps à vous consacrer une fois qu’elle sera là. Mais j’en oublie mes manières ! Je me nomme Loki et ce fidèle gardien Fidélis. Venez, je vais vous conduire dans l’aile des invités.

-S’agit-il d’un dragon ?

-C’est exact. L’un des nombreux dragons vivants ici.

-C’est la première fois que j’en vois un de mes propres yeux.

Il ne dit rien de plus mais quiconque le voyait aurait vu qu’il était impressionné par l’animal. Il suivit son ôte qui les informa tous deux que la maîtresse des lieux n’arriverait que le lendemain avant de leur montrer leur chambre, mitoyenne de la chambre de l’autre invité. Loki les laissa pour retourner à ses affaires et Zuvassin s’apprêta à entrer dans la pièce lorsqu’Abélia perdit le contrôle et ouvrit la porte de l’autre chambre à la volée, cherchant une proie, les yeux fous. Le chaman la suivit, faisant également irruption dans la suite occupée par un petit groupe de personnes auxquelles il ne prêta aucune attention. Il attrapa le vampire par un bras et par la nuque, l’empêchant de commettre l’irréparable. Il força dans le même mouvement l’être désorienté à plaquer sa bouche sur son avant bras et sentit dans la seconde suivante les crocs pénétrer sa chair et son fluide vital s’écouler puis se mit à lui caresser les cheveux, cherchant à l’apaiser. Le spiritualiste n’avait pas agit pour sauver des vies, comme on aurait pu le croire, mais pour éviter ce qu’on pourrait appeler un incident diplomatique. Il se doutait que l’Impératrice du Tout ne serait pas ravie qu’il ait tué ou, laissé l’un de ses compagnons tuer, un de ses invités. Et il ne comptait pas se mettre à dos une personne aussi importante avant même de l’avoir rencontré. Une fois le vampire repus, le chaman voulu regagner ses appartements mais il n’en fut pas capable. Il s’adossa à un mur avant de s’y laisser glisser jusqu’au sol.

-Pardon.

Abélia se sentait coupable. L’atmosphère qui régnait autour du volcan, le stress de la rencontre avec le dragon et d’une manière générale tout ce qui s’était passé lors des dernières heures l’avait rendu plus assoiffée qu’à l’accoutumé et elle avait bu plus qu’elle ne l’avait voulu, affaiblissant grandement Zuvassin.

-Ce n’est rien, il me faut juste un peu de repos…

Ses paroles n’avaient été qu’un murmure. Il voulu demander qu’on le conduise jusqu’à sa chambre mais prononcer le moindre mot devenait un effort qu’il n’était plus en mesure de réaliser. Il avait même du mal à respirer et il finit par sombrer dans l’inconscience, Abélia près de lui, affligée par la culpabilité, ne se préoccupant même pas des autres personnes présentes. Krayn et Arella, visibles par tous, restaient près de l’homme, plongés dans un profond mutisme, craignant pour la vie du chaman auquel ils étaient liés.
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Ven 28 Fév 2014, 18:13


Abel n’avait pas vraiment l’habitude d’être reçu dans un tel confort. Lui qui était habitué à voyager était souvent obligé de dormir dans des auberges sommaires ou même à la belle étoile lorsque le climat s’y prêtait. Le velours et l’argent lui présentaient un monde si différent du sien qu’il se demandait s’il était toujours sur le continent dévasté. Jamais il n’aurait pensé pouvoir trouver tant de luxe et de raffinement au beau milieu d’une contrée ravagée par un volcan en éruption. Alia, curieuse, explorait soigneusement la chambre en laissant de petites empreintes de patte partout où elle passait au plus grand dam du bélua qui se voyait déjà obligé de tout nettoyer avant de quitter les lieux. La dryade, quand à elle, semblait pensive, le regard perdu dans le reflet que lui renvoyait un grand miroir adossé à un mur. Il arrivait à Amarel de prendre cette expression insondable qu’Abel avait du mal à comprendre, mais qui renvoyait souvent, d’une manière ou d’une autre, à son attachement à sa forêt natale et à son arbre. Le bélua s’approcha derrière elle et passa sa main sur une des lianes lui servant de vêtement et qui semblaient danser dans les airs quelques centimètres autour d’elle, arrachant son amie à ses rêveries.
« Nous sommes bien loin de chez nous… »
Abel ne put s’empêcher de noter une pointe de mélancolie dans sa voix, confirmée par cette petite lueur qui faisait briller son regard. Parfois le bélua se sentait coupable de l’avoir entraînée aussi loin du rocher au clair de lune, bien qu’elle ne le lui ait jamais reproché, et, remarquant l’air fautif qui commençait à apparaître sur le visage de son compagnon, la dryade se tourna entièrement vers lui. Une liane vint se placer en dessous du menton d’Abel et, d’une légère pression, l’obligea à relever la tête et abandonner son air penaud. Le regard d’Amarel semblait avoir abandonné cette once de tristesse, ce qui lui réchauffa quelque peu le cœur.
« Ne prend pas cet air là. Si je suis ici c’est que je le veux bien. Je ne fais que suivre les volontés de la Lune, tout comme toi. »
Le bélua répondit par un petit sourire avant de fermer les yeux et fouiller dans ses souvenirs pour façonner entre ses mains la pousse d’un minuscule charme d’à peine quelques centimètres de haut qu’il tendit à la dryade.
« Nous irons le revoir dès que nous en aurons fini d’avec cette affaire. »
Reconnaissant la réplique de l’arbre qui l’avait vu naître, Amarel prit la pousse qu’elle intégra aux petites fleurs qui parsemaient déjà son corps en posant sur Abel un regard bienveillant.

Le bélua avait hâte de retrouver le rocher au clair de lune. Cela faisait bien trop longtemps qu’ils arpentaient les chemins. Cela en valait certes la peine, mais chacun avait droit à un petit peu de repos, et il allait être temps pour lui de retourner parmi les siens quelques temps. Les rumeurs qu’il avait entendues ça et là évoquaient même la possibilité d’une ascension parmi les gardiens de Phoebe. Ces murmures qui couraient dans la cité de Dythis pouvaient-ils parler de lui ? Abel n’osait pas l’imaginer, de peur d’être déçu, mais cela avait toujours été son rêve d’intégrer la garde mythique du rocher au clair de Lune. Leurs aventures avaient mené les trois compagnons au bout du monde pour la gloire de la Lune et de son peuple, mais les rêves du bélua étaient à jamais tournés vers le royaume du peuple animal.

A l’extérieur de la pièce, on pouvait entendre des mouvements dans le couloir, mais cela n’inquiéta pas Abel outre mesure, du moins pas avant de constater la réaction d’Alia. La petite panthère à plaques, jusqu’alors occupée à essayer de grimper maladroitement sur une chaise, bondit soudain sur le sol et poussa un feulement menaçant en direction de la porte. Le bélua ne comprit d’abord pas ce qu’elle avait senti. Elle semblait sur la défensive, le poil hérissé Abel ne savait pas quels sentiments agressifs ou malsains elle avait pu déceler parmi le personnel de ce palais qui semblait aimable et accueillant. Même les dragons, malgré leur côté quelque peu effrayant, n’étaient que les majestueux défenseurs de la terre de leur souveraine et n’auraient certainement pas attaqué sans raison. Mais ce ne fut pas l’un des sujets de Takias qui fit irruption dans la chambre.

La créature qui venait de rentrer dans la pièce avait le teint pâle, presque blafard et des yeux d’un rouge rappelant le sang. Bien qu’elle soit la première représentante de sa race qu’Abel croisait, il ne mit pas longtemps à reconnaître une vampire. L’expression de son visage ne laissait aucun doute possible, elle semblait décidée à s’en prendre à eux et Abel fit donc le choix de faire tomber brutalement les défenses qui barraient la route à son totem. Peut-être trop brutalement…
Alors qu’Amarel s’était placée entre la vampire et son compagnon, le bélua l’écarta sans ménagement pour s’approcher de la créature de la nuit. Un grognement puissant s’échappa de la bouche du bélua dans un cri de colère qui n’avait rien d’humain et en lieu et place de ses mains apparurent deux pattes serties de griffes couvertes d’un pelage d’un noir de jais qui commença à remonter le long de ses avant-bras. Abel du déployer des trésors d’énergie et de volonté pour arrêter là la transformation, se maudissant intérieurement d’avoir cédé si vite à son totem, et ce fut certainement la seule chose qui l’empêcha de bondir vers la vampire. Sa respiration était haletante et ses griffes lui faisaient mal, partageant l’expression de son visage entre la douleur et la colère au moment où un deuxième personnage entra dans la pièce.
Le bélua, certainement quelque peu aveuglé par sa colère et par la vision de la panthère qui cherchait à remplacer la sienne, ne comprit pas bien la scène qui se déroula sous ses yeux. Il mit plusieurs secondes avant de réaliser que la créature de la nuit était en train de mordre le bras du deuxième intrus. Il emblait même qu’il l’ait forcée à le faire.

Deux lianes se saisirent soudain des épaules du bélua et l’attirèrent en arrière, s’enroulant progressivement autour de ses bras. En reculant, le bélua se sentit bloqué contre le corps de la dryade et il entendit sa voix lui murmurer quelques mots à l’oreille.
« Calme-toi Abel… »
L’intéressé se débattit un instant, mais il ne savait que trop bien qu’une fois qu’elle s’était saisie de lui de cette manière, il était tout à fait inutile d’essayer de lui échapper. Sa respiration se calma peu à peu et ses griffes furent moins douloureuses, se rétractant lentement. Le pelage noir qui avait presque atteint ses coudes disparu à son tour jusqu’à ce que ses mains reprennent une forme humaine.
Amarel attendit un instant d’être sûre que le bélua était calmé et desserra ses liens avant de s’approcher des deux intrus, mais contrairement à son compagnon, elle n’avait aucune colère dans le regard. Seule une certaine détermination brillait dans ses yeux alors qu’elle marchait vers le chaman. D’autres lianes qui enveloppaient son corps se séparèrent, la laissant pratiquement nue, et se dirigèrent vers la vampire comme pour venir créer un espace de protection entre elle et l’homme qui était maintenant au sol. La dryade s’accroupit à ses côtés et examina sa blessure.

Abel attrapa alors l’arbalète qu’il avait laissée sur un meuble et la pointa vers la vampire. A présent qu’il était calmé il ne voulait pas tirer, mais simplement signifier à la créature qu’elle n’avait pas intérêt à tenter de s’en prendre à la dryade, ou à l’homme qui semblait déjà assez mal en point. La ronce qui se tenait en lieu et place de la corde de l’arme se tendait un peu plus à chaque seconde et les petites fleurs qui parsemaient l’arbalète se tournèrent toutes vers la vampire alors que le bélua faisait quelque pas vers elle.
« Ne bouge plus… Comment va-t-il ? »
La dernière phrase était destinée à Amarel qui semblait quelque peu inquiète.
« Je ne comprends pas, elle n’a pas bu tant de sang mais c’est comme s’il en avait déjà perdu, il est très faible. Crée quelques branches de thym et de plantain, et apporte-moi du tissu. Il faut s’occuper de cette blessure au plus vite et… »
La dryade venait de remarquer plusieurs marques similaires sur le bras de l’homme en remontant sa manche et comprit bien plus rapidement qu’Abel ce qu’il se passait.
« Baisse ton arme, je crois qu’ils voyagent ensemble. »
Abel ne comprenait pas bien ce que venait de dire Amarel, mais il s’exécuta avant de joindre ses mains pour tenter de produire quelques brins d’herbes médicinales corrects, mais alors qu’une petite branche émergeait lentement de ses mains, Loki entra dans la pièce. Derrière lui, deux dragons apparurent dans l’encadrement de la porte. Ils semblaient prêts à attaquer.


« Mais que se passe-il ici ? L’impératrice va être furieuse ! Laissez-moi voir cette plaie. »
L’élémental s’accroupit à son tour près du blessé alors que les lianes se retiraient et relaya la dryade en posant sa main sur la blessure. Une lueur brillante apparu sous sa main, et Abel fut quelque peu soulagé en constatant que le sage maîtrisait la magie blanche. Elle serait certainement plus utile que la médecine qu’il connaissait dans ce cas précis. Il fallu quelques minutes à Loki pour refermer la plaie et tâcher de redonner des forces au compagnon de la vampire. L'élémental finit par se relever au bout de quelques instants, poussant un long soupir avant de posant tour à tour sur chacun un regard lourd de sens.
« Est-ce que quelqu’un va enfin se décider à m’expliquer ce que signifie ce désastre ? »
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Mer 05 Mar 2014, 11:56

Le chaman errait dans une semi conscience. Il n’avait pas la force de bouger pas plus que celle d’ouvrir les yeux ou de parler. Tout ce qu’il pouvait faire était d’écouter. La tension d’Abélia était palpable et elle grimpa encore d’un cran sans qu’il put comprendre pourquoi dans un premier temps.

-Libérez-moi ! Ne le touchez-pas !

La voix habituellement suave de la créature de la nuit à l’apparence de jeune femme s’était changée en une voix qui ressemblait plus au grognement d’un félin. Elle s’inquiétait pour lui, pourtant, si l’intervention était relativement hostile envers le vampire, elle ne l’était pas envers le spiritualiste, de ce qu’il captait en tous cas. Abélia voulait s’échapper et persista malgré la menace de l’homme avant de finalement se calmer lorsque les intentions de la dryade devinrent claires.

-Excusez-moi…je pensais que vous lui vouliez du mal. Et pardonnez-moi également pour cette intrusion, ce n’était pas vraiment volontaire…

S’excuser ainsi devant des inconnus ne lui ressemblait pas  mais elle se sentait fautive envers Zuvassin et voulait faire son possible pour ne pas envenimer les choses. L’homme baissa finalement son arme sous les conseils de la dryade et Abélia se précipita aux côtés du chaman, souhaitant s’assurer qu’il se remettait. Puis Loki fit irruption dans la pièce, visiblement contrarié et le vampire se recroquevilla sur elle-même tout en restant proche du spiritualiste, une main sur son épaule. La magie de l’élémental fit son office et il retrouva des couleurs, ouvrant à nouveau les yeux par la même occasion. Il se releva en s’adossant au mur, encore un peu faible et regarda l’homme qui les avait accueillit.

-Veuillez me pardonner. Il s’agit la d’une négligence de ma part. Je pensais avoir le temps de m’installer dans la chambre pour la nourrir, mais les conditions climatiques l’ont plus éprouvée que ce que je pensais. Cela ne se reproduira plus.

-Un vampire n’est pas un animal de compagnie ! Je devrais vous renvoyer tous les deux pour votre inconscience !

-Je ne considère pas Abélia comme un animal ! C’est ma partenaire !

Zuvassin avait explosé sous l’insulte. Personne ne comparait Abélia à un animal ou à un monstre devant lui, il ne l’acceptait pas. Mais se rendant compte à qui il avait affaire, il reprit un ton plus bas.

-C’était une journée épuisante, mais puisque je suis le seul à avoir été blessé et que je puis vous assurer que ce genre d’incident ne se reproduira plus, puis-je regagner ma chambre pour prendre un peu de repos ? Nous n’importunerons plus ces gens de quelques manières que ce soit, je peux vous le promettre.

L’élémental toisa le chaman un instant et sembla comprendre la situation. Et puis qu’elle semblait déjà compliquée pour le chaman, il décida de ne pas alourdir son fardeau.

-Très bien, je vous laisse une chance de me prouver vos dires. Mais à la première incartade, je vous chasse d’ici !

Puis il tourna les talons, retournant probablement à ses affaires. Dans son mécontentement il en avait complètement oublié les autres invités. Le spiritualiste décida qu’avant de s’en aller, il leur devait au moins des excuses, les ignorer n’aurait rien apporté de bon.

-Je vous prie de nous excusez pour tout ceci. Croyez bien qu’il n’était nullement dans mon intention, ni dans celle du vampire de vous causer du tord. Peut-être pourrions-nous repartir sur des bases plus saines ? Je me nomme Zuvassin et voici Abélia.

Il ne savait pas comment allaient réagir les invités de l’impératrice mais il comptait bien faire amende honorable. S’attirer les foudres de ses ôtes ou des invités de ses ôtes nuirait grandement à son objectif. Abélia se tenait en retrait mais reprenait peu à peu contenance et sa dégaine habituelle bien qu’avec son accoutrement pour la protéger du soleil, elle ne pouvait pas vraiment se la jouer façon aguicheuse.
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Jeu 06 Mar 2014, 17:57


Comme souvent, Abel était partagé entre 2 sentiments bien distincts. Amarel avait le mérite de parvenir à calmer le bélua, et bien qu’il ne comprenne pas tout à fait ce qu’elle lui avait dit, toute cette histoire ne semblait être qu’un malentendu. D’un autre côté, son totem lui envoyait des pulsions violentes, qui l’auraient poussé à protéger la dryade. La voir si près de cette vampire qui avait manqué de l’agresser ne le rassurait pas, bien au contraire et malgré l’intervention de Loki, il était décidé à ne pas lâcher son arbalète avant d’être absolument certain que tout danger était écarté. La créature de la nuit sembla d’abord agressive lorsqu’Amarel s’approcha de l’homme qui l’accompagnait, mais elle sa ravisa en constatant qu’elle essayait de l’aider.
Le bélua ne savait pas grand-chose des vampires, si ce n’était qu’ils n’aimaient pas la lumière du jour et qu’ils se nourrissaient de sang. C’était la première fois qu’il en voyait un, et la première fois qu’il entendait parler d’une de ces créatures qui accompagnerait une autre espèce. En posant son regard sur l’homme blessé, il remarqua deux présences étranges qui le regardaient avec inquiétude et qui n’étaient pas sans lui rappeler la description qu’on faisait des esprits. Cet homme devait être de ceux qui communiquaient avec l’autre monde, et cela rassura quelque peu le bélua, car il se souvenait que l’on parlait souvent d’eux comme des créatures paisibles, en communion avec les esprits du passé qui leur apportaient force et sagesse.
Abel fut d’autant plus curieux de savoir ce qui l’avait poussé à se lier d’amitié avec une sombre créature comme cette vampire. Peut-être que ce que l’on racontait de cette race n’était pas très représentatif, ou alors que celle-ci en particulier était meilleure que ses semblables. Tout cela rendait le fils de Phoebe assez curieux, lui qui ne se lassait pas de découvrir d’autres races et d’autres cultures.

A présent que Loki était arrivé, la situation semblait plus serreine. La magie de l’élémental sembla faire effet rapidement, et le bélua ne put s’empêcher de remarquer une fois de plus à quel point il avait du mal à maîtriser cet art ancestral, lui ne parvenant qu’à créer de petites fleurs et de petites branches alors que d’autres pouvaient accomplir de réels miracles en quelques secondes.
Amarel se releva et s’éloigna quelque peu du chaman lorsqu’il se releva, encore affaibli par la quantité de sang qu’il avait perdu. Les deux individus semblaient quelque peu honteux d’avoir causé tant d’agitation et, commençant enfin à prendre du recul par rapport à la situation, le bélua accepta de déposer son arme sur un fauteuil avant de regarder Loki.
« Tout ceci est un malentendu, ils n’ont causé aucun mal et je suis sûr que leurs intentions n’étaient pas de manquer de respect à l’impératrice. Ce palais reste très accueillant et nous sommes heureux d’être ici. Oublions cela, voulez vous ? »
Après tout, il était inutile d’en vouloir aux deux compagnons pour ce qui venait de se produire. Ils semblaient en outre plutôt humbles et respectueux…

Abel s’approcha de la dryade qui posa sur lui un regard rassurant. Ses yeux félins détaillèrent la vampire sans pouvoir cacher un petit peu de méfiance, mais il tenta de la relativiser en souriant.
« Je suis Abel, du peuple de Phoebe, et voici Amarel, et Alia. Nous sommes ici pour rencontrer l’impératrice. Ne vous en faites pas pour ce qui s’est produit. Certaines créatures ont parfois des pulsions difficiles à contrôler, je ne connais cela que trop bien. »
Amarel ne bougea pas, mais les lianes qui entouraient son corps se délièrent et balayèrent l'air en mimant une révérence.
L’éclat orangé des yeux du bélua s’estompait peu à peu à mesure que son totem abandonnait le combat qui l’opposait à son réceptacle, retournant se tapir au plus profond de son cœur.
Abel tourna son regard vers Zuvassin. Ce n’était peut-être pas très approprié, mais il était curieux d’en apprendre plus sur ces deux compagnons.
«  On dit que l’impératrice est une forgeronne d’exception. C’est pour cela que vous êtes ici vous aussi ? Un chaman et une vampire… Je dois avouer que vous formez un couple assez insolite ! »
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Mar 25 Mar 2014, 11:51

Abélia faillit s’étouffer lorsque l’homme aux étranges yeux utilisa le terme « créature » pour la désigner. Mais il n’y avait rien de péjoratif dans sa manière de le dire aussi n’émit-elle aucun commentaire. Ce qui choquait bien plus le chaman fut que l’homme avait prit leur défense et il avait du mal à comprendre pourquoi. Après tout ils avaient été dérangés et avaient failli être agressés par un vampire, d’aucuns auraient crié au scandale et auraient certainement demandé un dédommagement ou qu’ils s’en aillent. Le spiritualiste se demanda s’il devait les remercier mais choisi de ne pas le faire et se contenta de répondre aux banales politesses que débitait l’inconnu, bien qu’il n’était pas vraiment d’humeur à faire la conversation.

-Je me nomme Zuvassin et voici Abélia. Je crois que sa nature n’est déjà plus un mystère pour vous. Quant à moi, je suis un chaman comme vous l’avez deviné, et je vous présente donc, bien que vous ne puissiez les entendre, Arella et Krayn, mes esprits compagnons.

Il avait délibérément ignoré la dernière remarque car il n’avait aucune envie d’expliquer à cet inconnu le lien qui l’unissait au vampire. En réalité, il n’avait que l’envie d’aller se reposer. La journée avait été éprouvante pour le chaman et sa compagne, et il aurait volontiers envoyé le bélua sur les roses s’il ne devait pas éviter de faire des vagues.

-Je suis ici pour constater ses talents justement. Etant moi-même facteur d’armes de jet, le travail d’un forgeron d’arme attise ma curiosité.

La fatigue le submergea et il tituba avant de lâcher un grognement de frustration et de se reprendre. Il détestait paraître faible devant d’autres personnes et encore plus face à des inconnus.

-Je crois qu’il est temps que nous prenions congé, nous avons fait un long voyage.

Zuvassin se dirigea vers la porte, suivi de près par Abélia qui semblait avoir du mal à détacher son regard du bélua.

-J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir demain, bel animal !

Elle lui adressa un regard mutin et un sourire aguicheur avant de passer la porte. Elle avait déjà des idées en tête pour le lendemain, elle n’avait pas souvent l’occasion d’avoir de beaux mâles sous la main pour s’amuser et elle comptait bien en profiter.

-Quand vas-tu donc cesser de nous attirer des ennuis, vile créature ?! Je n’arrive pas à comprendre comme tu peux rester en permanence avec elle, chaman.

-Surtout qu’il ne la touche même pas, il s’accommode des inconvénients mais ne profite d’aucun avantage, je commence sincèrement à douter de son bon sens !

Zuvassin ne répondit pas aux remarques des esprits, trop épuisé pour se quereller avec eux. Il ne savait d’ailleurs que répondre puisque depuis le premier instant il n’avait pas su mettre de mots sur le lien qui s’était tissé avec le vampire. Il pénétra dans la chambre et alla s’allonger sur le lit, laissant Abélia fermer la porte derrière lui et venir se blottir contre lui ensuite. Ils s’endormirent tous deux quelques instants plus tard, terrassés par la fatigue.
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Ven 02 Mai 2014, 21:50


Lorsque Zuvassin et Abélia franchirent la porte de la chambre, la tension retomba d’un seul coup et Abel laissa échapper un soupir de soulagement. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber dans une telle situation, et le destin plaçait parfois des êtres bien peu recommandables sur le chemin même des plus prudents. Les derniers mots de la vampire et le regard qu’elle lui avait lancé n’étaient pas vraiment ce à quoi il s’attendait de la part d’une des créatures de la nuit, mais après tout, il connaissait encore bien peu ce peuple. La vue d’Alia qui repris son exploration de la pièce comme si de rien était et du regard d’Amarel eurent pour effet de calmer un petit peu le fils de Phoebe, rendant les assauts de son totem contre les barrières qu’il avait dressés dans son esprit moins violents et plus facilement contrôlables. La présence de celui qu’il apparentait tour à tour à un puissant allié et à un adversaire redoutable rendait ses humeurs instables, et il réalisait avec peine qu’il venait une fois de plus de frôler la catastrophe. Loki et ses dragons auraient certainement traité avec moins de diplomatie que la dryade une panthère à plaques déchaînée qui se serait sentie agressée et acculée par les deux personnes qu’ils avaient rencontrés et le personnel du château qui aurait tenté de s’interposer.
« C’est fini maintenant, viens te reposer. La journée a été longue, pour tout le monde. »
Abel ferma les yeux une seconde, achevant d’apaiser la bête qui retourna se tapir en lui. Cela faisait si longtemps depuis la première fois qu’il s’était transformé, lui révélant le pouvoir des béluas et la nature de son esprit animal, et à ce jour il ne parvenait toujours pas à le contrôler, ni même à lui parler. Accepterait-il un jour de l’écouter ? L’enfant de Phoebe était fasciné par la créature, mais horrifié par ce qu’elle pouvait faire. Elle avait déjà tué. Ou était-ce lui ? Abel avait déjà senti ses crocs se refermer sur la gorge d’un homme. Il avait senti le sang chaud couler dans sa bouche, et il avait aimé ça. Etait-il si différent de la créature impulsive qui avait manqué de s’en prendre à eux ?
« Eh. »
Le bélua ouvrit les yeux pour voir Amarel allongée sur le grand lit qui trônait au fond de la pièce. Les yeux d’Abel se promenèrent dans la pièce avant qu’il ne réalise qu’il n’y avait qu’un seul lit. Il s’approcha alors du couchage en enlevant son haut. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’ils dormaient côte à côte… Alia gratta le sol quelques instants. Le bélua l’entendit quelques minutes fureter dans la pièce avant de s’installer en boule sur un tapis. Les mains d’Abel passèrent machinalement sur une des cicatrices qui parsemaient son bras. Des traces de luttes qui remontaient à une époque où le fils de Phoebe ne se souvenait pas de ce qu’il lui arrivait lors de ses transformations. Peut-être son totem avait-il été provoqué une créature un peu trop forte pour lui… Après quelques minutes, le bélua trouva enfin le sommeil au moment où une liane s’enroula légèrement autour de son bras.

Le lendemain matin, la lumière du soleil qui perçait à travers les rideaux de la fenêtre tirèrent Abel de son sommeil. En s’approchant de la lucarne, le bélua aperçu les reflets rougeâtres de la lave qui coulait tour autour du volcan ardent, et il regretta l’espace d’un instant de ne pas découvrir les vertes forêts du rocher au clair de lune. Amarel se leva immédiatement, comme si elle avait attendu qu’il se réveille depuis un moment déjà.
Le fils de Phoebe fit un signe de tête reconnaissant à la dryade avant de se diriger vers la porte. Il eut à peine le temps de l’entrouvrir qu’Alia s’élança dans le couloir, dévalant les marches qui menaient au hall principal. Elle avait sans doute envie de se dégourdir les pattes après tout ce temps passé enfermée… Il ne fallut qu’une minute au groupe pour tomber nez à nez avec Loki qui les salua d’une révérence à laquelle Abel répondit de manière maladroite.
« Nos invités ont-ils bien dormi ? Je vais de ce pas avisé l’impératrice de votre présence. »  
Abel remercia leur hôte et attendit avec une légère appréhension la venue de Takias. Il avait beau être un de ses clients et non un de ses sujets, il était assez étranger aux us et coutumes de la noblesse de ce monde, et il ne voulait pas offenser la reine des élémentaux après les évènements de la veille, qui lui avait certainement été rapportés.

Une dizaine de minutes s’écoula avant que l’impératrice n’apparaisse dans le hall, précédée de son serviteur qui lui désigna le groupe de la main avant de s’écarter. Abel s’inclina devant la reine et fixa le sol devant lui sans bouger, attendant qu’elle lui adresse la parole. Amarel l’imita mais garda son regard fixé sur l’impératrice. Les parures qu’elle arborait l’intriguaient et elle eut bien du mal à cacher sa curiosité, qui sembla heureusement ne pas offusquer Takias qui posa les yeux sur eux, les détaillant du regard pendant plusieurs secondes avant de leur adresser la parole.
« Redressez-vous. Vous êtes les bienvenus dans cette demeure et dans le royaume de mon peuple. Si vous apportez, et uniquement la paix, vous serez traités avec le respect qui est du à chacun. Suis-je claire ? »
Abel sentit un frisson lui parcourir l’échine. Loki n’avait visiblement pas manqué de lui rapporter les évènements de la veille… Amarel se redressa la première et écarta les lianes qui couvraient son corps dans un mouvements gracieux.
« C’est un véritable honneur d’être invités dans un si somptueux palais. Tout ici semble évoquer la magie… C’est magnifique. Quant à notre rencontre avec ce chaman et son amie vampire, nous vous assurons du bien fondé de nos intentions envers eux. Nous ne voulions pas causer de soucis, tout ceci fut un malentendu certes regrettable mais sans conséquence. »
Le bélua ne dit pas un mot, surpris que la dryade se débrouille aussi bien.
« Très bien, dans ce cas suivez-moi. Je vais vous faire visiter les forges de Vulcain. »
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