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 Grâce à Phoebe ! [Test niveau III]

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Sam 25 Jan 2014, 18:57


Alia gambadait joyeusement dans la forêt, quelques mètres devant son compagnon. Elle était heureuse de retrouver sa terre natale, et Abel devait bien reconnaître que lui aussi. Cette délicieuse fraîcheur, ces arbres immenses, cette douce sérénité portée par le chant mélodieux des oiseaux. Tout était là, à sa place, comme dans ses souvenirs. Bienvenue chez toi…
Le bélua était rentré en toute hâte lorsqu’il avait reçu une missive des plus importantes provenant des gardiens de Phoebe. Mais cette fois-ci, au lieu de l’envoyer aux quatre coins du monde pour protéger la nature, c’était au rocher au clair de lune qu’ils l’avaient rappelé, le sommant de se rendre aussi vite que possible en territoire bélua pour aider à préparer la célébration de la nouvelle lune. D’aucuns auraient pu y voir un travail ingrat, mais Abel était de ceux qui chérissaient la Lune, qui aimaient à se retrouver à la belle étoile à la nuit tombée pour pouvoir profiter de sa pâle lueur et de sa beauté discrète. Aussi considérait-il cette requête comme un honneur. En sa qualité de simple bélua, il n’avait pas le droit de prendre part aux cérémonies rendant hommage à Phoebe, du moins pas de manière active, et cette occasion qui lui était offerte de participer au culte de sa déesse avait de quoi le mettre en grande joie. Ces nuits de fête et de communion avec la nature étaient tellement belles… Tout devait être absolument parfait pour que les Totems et les gardiens de Phoebe puissent accomplir les rituels dans les meilleures conditions possibles, et Abel était prêt à travailler sans relâche pour que la déesse soit fière de son peuple.

Arrivé aux abords du rocher au clair de lune, le bélua n’eut pas une seconde de répit alors que déjà une belle dryade aux cheveux bruns s’approcha de lui d’un pas léger. La créature était entièrement dévêtue, n’utilisant que quelques feuilles et quelques lianes pour couvrir son intimité, mais cela ne semblait pas la déranger outre mesure. Elle marchait pieds nus à travers les ronces, les épines et les branchages qui semblaient s’écarter pour la laisser passer, se contentant d’effleurer délicatement la peau de ses cuisses. Ces créatures avaient toujours fasciné Abel, sans doute parce qu’elles étaient les seules femmes qu’il avait côtoyé pendant longtemps. Attachées à la nature, elles étaient toutes au moins aussi zélées que lui lorsqu’il s’agissait de la défendre, et bien que nombre d’entre elles ne se laissaient pas approcher si facilement, les plus accessibles s’étaient toujours révélées bienveillantes et aimables à son égard. Celle-ci ne semblait pas différente. Elle faisait certainement partie de celles qui venaient régulièrement proposer leur aide aux béluas pour organiser leurs cérémonies. Les deux peuples avaient des croyances fortement liées à la faune et la flore, se complétant comme deux parties d’un tout, défendant à leur manière les miracles de Phoebe.
Abel ne put s’empêcher de sourire à la belle créature qui se présentait à lui.
« Je peux vous aider ? »
L’intéressée s’inclina légèrement devant le bélua.
« On me nomme Amarel, du peuple des forêts, et danseuse en ce jour de fête. »
C’était donc cela. Les dryades étaient connues pour produire des spectacles magnifiques. Abel n’avait encore jamais eu la chance de pouvoir le voir de ses propres yeux, mais on disait qu’elles pouvaient danser avec les arbres, qui se mouvaient avec elles en des ballets somptueux.
Le bélua s’inclina à son tour.
« Je suis Abel, du peuple de Phoebe. On m’a dit que les préparatifs de la fête avaient pris un peu de retard, et qu’un petit peu d’aide ne serait pas de refus. »
« C’est bien aimable de votre part, les bras nous manquent et le crépuscule approche. Il faut nous dépêcher si nous voulons plaire à la nature. »
La dryade le pris par le bras et l’entraîna derrière elle à travers les différentes places qui avaient été préparées pour accueillir les rituels, les danseuses, les musiciens. Mais il ne s’agissait ici pas d’estrades et de promontoires de bois comme ceux que l’on pouvait voir dans les autres civilisations. Ici, tout était façonné à même le bois, et on avait parfois l’impression que les arbres eux même tendaient leurs racines pour surélever les scènes et servir de table, sans doute sous l’effet d’une puissante magie.

« Est-ce que vous m’aideriez à attacher ces bandes bleues autour de notre estrade ? »
Abel acquiesça et commença à grimper sur le promontoire avec les bras chargés d’étoffes. Cà et là, des béluas s’affairaient, tâchant de suivre au mieux les directives des dryades et des gardiens de Phoebe qui prenaient eux aussi part aux travaux, donnant à l’entreprise une ambiance joviale. Le rocher au clair de lune lui avait vraiment manqué…
Alia, quant à elle, grattait le sol au hasard, tentant de déterrer on ne savait trop quoi, s’amusant à courir entre les béluas et les dryades qui traversaient l’endroit de part en part, portant tantôt nourriture, étoffes ou autres accessoires indispensables à la fête. Elle n’avait rien de bien spécial à faire, car elle était encore trop petite pour porter quoi que ce soit, mais elle n’était pas le seul animal présent avec eux. Partout des renards, des cerfeuils ou autre pashas se montraient de temps à autres à travers les fougères, comme s’ils surveillaient l’évolution des préparatifs.
Abel sauta sur le sol et tourna les yeux vers la dryade. Celle-ci l’entraîna à nouveau à sa suite à travers la forêt, s’éloignant peu à peu de la fête. Il n’aurait pas su dire pourquoi, mais le bélua apprécia tout de suite cette dryade. Ce n’avait rien à voir avec l’amour, bien que son visage et son corps ne lui apparaissaient comme magnifique, mais la force de ses convictions, et son aisance à se mouvoir au sein d’une race qui n’était pas la sienne étaient tout à fait admirable. Elle semblait droite et protectrice, un peu comme il voudrait l’être un jour. Il aurait tellement de choses à apprendre d’un être comme elle…
« Vous semblez pensif, mon ami. »
Abel s’aperçu trop tard que la créature le fixait avec un air interrogateur. Elle semblait curieuse et avenante, contrairement à beaucoup des autres représentants de son peuple. Le bélua devait bien reconnaître que c’était un trait qu’il appréciait chez un peuple aussi renfermé.
« J’étais en train de me questionner sur les motivations de votre peuple. Nous ne sommes pas si différents, c’est sans doute pour ça que nous nous entendons si bien. Mais… je me demandais juste pourquoi les vôtres restaient toujours dans ces forêts. Les miracles de Phoebe sont partout dans le monde, et ses ennemis aussi… »
Le visage de bélua se ferma légèrement et une lueur de tristesse brilla dans son regard. Il avait rencontré des créatures assez peu recommandables ces derniers temps, et même s’il avait vécu des aventures intéressantes, il commençait à se demander si la nature n’était destinée à périr sous les coups de ces êtres maléfiques. Il était encore si faible par rapport aux autres représentants de sa race, par rapport à la reine Ophalee, par rapport à n’importe qui. Il n’était jamais armé, ne savait même pas se battre, et quand bien même il aurait su, Abel n’était pas sûr d’avoir envie de combattre.
Amarel s’approcha de lui bien plus qu’une bélua ne se le serait permise, et porta une main sur sa joue. Une liane qui parcourait le bras de la dryade sembla s’allonger pour venir passer autour du cou d’Abel, formant un collier de feuilles pour le moins original.
« Les miracles de Phoebe sont partout autour de nous, la plupart de mes semblables s’en contentent… »
Le bélua ne put s’empêcher de remarquer que le ton qu’elle employait était soudain moins assuré, comme si elle n’était elle-même pas tout à fait convaincue par ce qu’elle disait. Peut-être accepterait-elle de le suivre dans ses aventures ? Ils pourraient apprendre beaucoup l’un de l’autre, et la compagnie d’une dryade ne pouvait qu’être utile. On les disait maîtresse dans l’art de commander à la nature, tant cette dernière semblait obéir de bon cœur à leurs souhaits. Amarel en avait déjà fait la démonstration.

Il leur fallu quelques minutes de plus pour atteindre la route qui sortait de la forêt, où divers chariot étaient entreposés, chargés de vivres, de teintures et de lin. La nouvelle des célébrations de la nouvelle lune n’était pas un secret, et s’était répandue aux alentours, poussant les marchands à venir proposer leurs services aux abords des territoires béluas qu’ils avaient l’habitude d’ignorer. Il était vrai qu’il n’était pas dans les habitudes du peuple de Phoebe d’afficher tant de richesses, même lorsqu’ils les possédaient, et les joailliers, tanneurs ou tisserands préféraient faire affaire avec d’autres peuples plutôt que de se perdre dans les forêts à la recherche d’êtres qui n’étaient le plus souvent pas très intéressés par ce qu’ils vendaient. Mais en période de fête, tout était différent, et rien n’était trop beau pour la déesse.
Abel et Amarel approchèrent d’un chariot qui avait été apporté et se chargèrent d’étranges bandes de tissus bleues et blanches tressées ensemble qui formaient une guirlande assez  improbable mais du plus bel effet.
Alia trottinait joyeusement aux côtés de son compagnon, tournant de temps en temps autour d’Amarel en posant sur elle des yeux intéressés. Ce n’était pas tous les jours qu’elle avait l’occasion de voir une dryade, et la nature même de ce peuple semblait lui inspirer confiance. Le peuple des forêts était bon envers les dons de Phoebe, ce fut donc tout naturellement qu’Alia se sentit tout de suite en sécurité aux côtés de la créature.

De retour au lieu des festivités, Abel participa çà et là aux ultimes ajustements nécessaires au bon déroulement de la cérémonie. En quelques heures, à mesure que la lumière faiblissait, ce petit coin de forêt fut transformé en un véritable autel en plein air d’où les béluas pourraient crier leur amour à la déesse.
La fête fut absolument féérique, telle qu’Abel l’avait imaginée. Il n’avait jusqu’alors jamais participé à une de ces réunions, puisqu’il était souvent sur les routes et qu’il n’avait pas accès aux sphères où se décidaient les choses parmi son peuple, n’étant encore qu’un simple bélua. Mais cette fois ci, en sa qualité de participant à l’organisation des festivités, il avait été autorisé à rester. Les chants, les prières et les danses émerveillèrent ses yeux durant toute la nuit. La prestation d’Amarel fut somptueuse. C’était comme si elle entrait en parfaite symbiose avec la forêt, se mouvant avec elle à mesure que les liages qui couvraient son corps dansaient avec elle.
Au cours de la fête, lorsque tous les béluas se réunirent en petit groupe pour conter aux autres les aventures qu’ils avaient vécues depuis la dernière cérémonie, Abel alla trouver la dryade d’un pas déterminé. Après tout, il n’avait rien à perdre… Il la trouva adossée à un arbre centenaire, des feuilles couvrant la presque totalité de son corps.
« Amarel… Est-ce que vous accepteriez de m’accompagner dans mes voyages ? Nous pourrions apprendre beaucoup ensemble.”
L’intéressée leva vers lui des yeux intéressés.
“Mmh… Ce serait un reel plaisir.”

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