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 L'orine et le chasseur [PV Céles]

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Sam 15 Fév 2014, 19:04


Le soleil brillait déjà haut dans le ciel et ses rayons éblouissants diffusaient une douce chaleur sur les berges du lac de la transparence. Le bleu azur du ciel et ses petits nuages blancs dérivant tels de petites pièces de coton se reflétaient sur la surface calme de l’eau claire tandis qu’Abel contemplait son reflet. En cet instant, comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il devait parcourir de longues distances, il avait revêtu le pelage noir de sa forme animale et ses yeux félins étaient plongés dans ces pupilles rondes et cet iris orangé que le lac lui renvoyait. Etait-ce vraiment lui ? Le bélua avait parfois encore du mal à se reconnaître dans les traits de cette panthère qui l’habitait. Ses relations avec son totem s’étaient nettement améliorées depuis la première fois où il s’était manifesté, mais il continuait d’être un mystère pour lui, restant pour la plupart du temps tapis au plus profond de lui comme une bête endormie, insondable et dont les émotions ne lui apparaissaient qu’en de rares occasions, parvenant parfois à prendre le contrôle de son corps. Telle était cette étrange dualité qui faisait de lui ce qu’il était : un bélua, un homme et un chasseur silencieux enfermés dans un même corps semblable à une cage trop petite pour deux, se cherchant, se chassant, cohabitant tant bien que mal en cherchant à s’apprivoiser l’un l’autre.
Et pourtant il était bien là, le fixant comme il le fixait, sondant son esprit et son âme. Qui es-tu panthère, que veux-tu, qu’attends-tu de ton réceptacle ? As-tu un but, as-tu des rêves ? Laisse-moi voir, regarde-moi, je suis comme toi. Abel fixait son reflet comme s’il s’attendait à le voir soudain prendre vie pour lui répondre, mais seule la légère brise qui soufflait aux abords du lac faisait écho à ses pensées.

L’onde se brouilla soudain lorsqu’Alia sauta dans le lac, tirant Abel de ses pensées. La petite créature sembla vite changer d’avis en sentant à quel point l’eau était fraîche et regagna la berge en toute hâte pour s’ébrouer en envoyant de petites gouttes d’eau sur son compagnon qui la regarda avec un air amusé. Elle semblait si insouciante. Sa présence était comme un phare au milieu de la nuit, guidant ses pas vers un avenir qu’il espérait plus beau, plus sûr. Suivant l’appel de la Louve, les siens étaient sortis de leur torpeur et s’organisaient, mais il restait tant de menaces, tantôt lointaines et diffuses, tantôt palpables, bien trop réelles… Abel était heureux de pouvoir se souvenir, à chaque fois qu’il croisait les yeux d’Alia, des raisons qui l’avaient poussé à quitter sa forêt qui bordait le rocher au clair de lune pour venir arpenter les chemins à la poursuite d’une cause perdue. Cette nature qu’il aimait tant serait-elle un jour en paix ? Le bélua l’espérait, ou alors il mourait en tentant de la lui apporter.

Alors qu’Alia repartait vers le la forêt qui entourait le lac, un mouvement au loin attira son attention. Ses yeux perçants n’eurent besoin que d’une seconde pour localiser cette perturbation infime qui venait de trahir la présence de quelqu’un. La bête endormie en lui se réveilla et fit remonter dans son cœur ses instincts de chasseur, auquel le bélua décida de ne pas résister, laissant l’animal contrôler ses mouvements. La panthère s’abaissa jusqu’à être presque couchée sur le sol et avança furtivement vers le couvert de la forêt. Il ne lui fallut qu’une minute pour longer agilement la lisière des bois, tâchant de rester silencieux, et arriver jusqu’à celle qu’il avait repérée. Des pensées étranges envahissaient son esprit. Le vent soufflait en sa direction, son odeur était donc masquée. Le terrain était dégagé, il était plus rapide que la jeune femme. Sa gorge n’était pas protégée…
Le bélua réprima un grondement et tâcha d’enfouir ce qu’il ressentait, dressant des barrières mentales entre son totem et lui. Il ne connaissait même pas cette jeune femme, autant tenter d’en savoir plus avant d’avoir de telles idées…

La panthère s’approcha doucement de la lisière des bois, avançant vers Céles. Maintenant qu’Abel avait repris le contrôle, il était tout de suite beaucoup moins agile et discret qu’il ne l’avait été une minute plus tôt, tâchant d’imiter le comportement du totem sans toutefois égaler l’agilité d’un chasseur né. La jeune femme pouvait-elle le voir ? Le totem l’aurait su tout de suite, mais le bélua n’en savait rien, incapable d’évaluer la qualité de son approche. Il resta donc tapi sur le sol, attendant de voir la réaction de la jeune femme.
Qui es-tu, belle inconnue ?
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Dim 16 Fév 2014, 02:18

Habit de Céles (Les gants ne sont pas présent au début et mes cheveux sont comme sur mon avatar):

Quelle idée que j'avais eue de tournée à gauche au lieu d'à droite... Voilà ma pensée en cette magnifique journée qui était encore jeune. Malgré le Soleil qui réchauffait les voyageurs, moi ma tête était ailleurs. Il y a quelques jours de cela, j'ai fait un tour dans un bâtiment qui semblait abandonné. Je n'ai jamais su le nom de ce lieu, mais une dame m'avait demandé de l'aide. Ayant un grand coeur, je n'avais pas pu refuser de lui donner un coup de main. Par contre, je fus dépassé lorsque trois créatures vinrent m'attaquer. Suite à une blessure au flanc gauche, j'ai dû fuir par la forêt. Ma blessure était assez profonde, mais j'avais l'impression que cela allait guérir par lui-même. Alors, je fis une halte dans un petit village pour m'acheter du bandage médical pour panser ma blessure. Depuis ce jour, je vis avec une douleur presque accablante. Je devais changer fréquemment mes pansements pour éviter que la plaie s'infecte. La seule avantage que je trouvais de ma blessure était qu'elle était bien située. J'avais fait l'achat d'une ceinture large qui me permettait de le camoufler et voyager sans me faire regarder étrangement.

Depuis un moment je marchais dans un seul but: trouver une source d'eau. J'avais besoin de m'hydrater et soigner ma blessure à nouveau. Je ne connaissais pas beaucoup ce monde, mais, en m'informant, j'ai su qu'il y avait un lac non loin. Alors, je pris la direction qu'un voyageur m'avait offerte un peu plus tôt. Malgré la belle température, je n'étais que très peu concentrer sur mon entourage. La chaleur faisait en sorte que je suffoquais dans mon armure de métal et la douleur de ma blessure qui ne s'améliorait en rien me faisait perdre toute ma concentration. Je marchais dans un chemin déjà créer par les voyageurs par la force de leurs pieds. J'attendais des sons d'eau au loin. Je ne pus que faire un petit sourire en entendant des éclaboussements. J'ignorais ce qui causait cela, mais ce son me permettait de me dire que j'étais sur la bonne route. Je marchais d'un pas lent et légèrement instable. Je me frottais le visage d'une main pour essayer de remettre mes yeux en place. Cependant, en fermant les yeux, je ne pus remarquer la branche qui se trouvait sur mon chemin. J'accrochai mon pied, mais j'ai pu retrouver mon équilibre avec mon autre jambe. Ça n'allait pas, mais je ne voulais pas montrer mon erreur à mon maître. De plus, je n'étais pas partie pour rien. Je voulais évoluer psychologiquement et en retournant auprès de mon maître, cela prouverait ma faiblesse. J'allais surmonter cela comme j'ai surmonté mon année de torture sans me plaindre.

Lorsque l'éclat de l'eau sous le Soleil brûlant se fit voir, je ne pus que fais un plus grand sourire. Enfin, j'allais pouvoir boire un peu. Je m'approchai et tombai à genou en ne me souciant de rien. Je pris mes deux mains et les utilisa comme une louche. J'approchai l'eau jusqu'à ma bouche pour le faire glisser lentement à l'intérieur de ma gorge. Un bien fou se fit sentir immédiatement. Je refis le geste une seconde fois et quand j'allais le faire une troisième fois, j'entendis un bruit derrière moi. Je ne voulais pas subir d'autres blessures. Alors, je me suis mise en position de défense le plus rapidement possible. Je levai une jambe pour me lever et me tourner par la même occasion pour faire un 90 degrés. En même temps, ma marque sur ma joue se créa libérant ma super-force et mon médaillon s'accrocha à ma peau pour me faire apparaître mes deux gigantesques poings. Je fermai mes mains et le mis en position de combat en cas d'attaque surprise. Malgré la douleur, j'étais prête à me battre coûte que coûte.


- Qui est là? Montrez-vous!

Ma voix était forte et brute. Ce n'était pas du tout mon genre en tant qu'Orine, mais en tant qu'esclave qui fut torturé pour devenir une arme de guerre, oui. Je regardais à gauche et à droite d'un regard furtif. Le bruit ressemblait à du feuillage, alors cela ne pouvait provenir du lac qui se trouvait derrière moi maintenant. Je ne risquais pas de me faire attaquer de dos. Cependant, j'ignorais dans quelle direction cela pouvait venir. J'espérais en quelque sorte que ce n'était qu'un simple animal qui passait. Je pourrais me battre, mais je ne garantissais pas du résultat. Malgré qu'on pouvait l'imaginer, je n'avais pas peur. Je m'étais déjà battu avec des membres cassés et j'avais survécu. J'espérais juste ne pas mourir pour décevoir mon nouveau maître. Bref, j'attendais de voir si quelque chose allait se présenter à moi ou si j'allais devoir partir à la recherche.
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Dim 16 Fév 2014, 16:02


A présent qu’il était un peu plus près de la jeune femme, il commençait à distinguer ses traits, et notamment les étranges vêtements qu’elle portait. Ce qu’il avait tout d’abord pris pour les vêtements d’une personne à forte carrure se révélaient en fait être une armure étrange faite de métal épousant étonnamment bien le corps de celle qui la revêtait. Des plaques amples venaient la renforcer en certains endroits, tandis que les articulations étaient relativement libres, offrant à la jeune femme une certaine liberté de mouvement. Même si ces prisons de métal que les hommes forgeaient lui répugnaient, Abel devait bien reconnaître que celui qui avait conçu cette pièce était doué. Finalement, il avait bien fait de tempérer les ardeurs de son totem, car il ne savait pas si ses griffes auraient pu pénétrer l’acier dont elle était faite.
Son totem fit remonter une vague de pensées qui traversèrent l’esprit du bélua sans qu’il ne puisse rien y faire, lui prouvant que son contrôle était tout relatif. Ce n’était pas l’armure qu’il devait viser. Et sa proie était blessée.
Abel écarquilla les yeux en se rendant compte de la présence de cette odeur si caractéristique. Comment avait-il pu passer à côté ? L’odeur du sang était partout autour de lui et il ne l’avait même pas remarquée sans l’impulsion de son totem. Quel piètre chasseur il faisait…

Soudain, la jeune femme se tourna vers l’endroit où il se trouvait. Venait-il de trahir sa présence ? Une marque sembla brilla sur la joue de la jeune femme alors qu’elle se retournait agilement pour faire face à l’endroit où il se trouvait. Elle venait donc bien de le repérer, et ses mots ne laissaient aucun doute. Encore une brillante démonstration de sa discrétion.
Au bout des bras de la jeune femme apparurent deux immenses poings de métal qu’elle leva en position de combat. C’était la première fois que le bélua voyait une telle chose, et au vue du poids que devaient peser ces armes, elles devaient être actionnées par un genre de dispositif mécanique, ou alors la jeune femme était douée d’une force surhumaine, aidée par quelque magie dont il avait déjà fait les frais par le passé. La folie des hommes n’avait donc aucune limite ? Mais il avait devoir se méfier de ces choses… Les coups fracassants qu’elle pouvait donner si elle était capable d’être assez rapide pour atteindre sa cible avaient de quoi faire peur et le bélua ne préférait pas faire l’expérience de la puissance d’un seul coup de poing, sans quoi il se retrouverait dans une fâcheuse posture…

Mais l’heure n’était pas à la violence, et malgré les artefacts de métal que la jeune femme arborait, cela ne constituait pas une raison suffisante d’attenter à sa vie. Et maintenant qu’il était découvert, son principal atout venait de s’envoler. Le bélua repris donc sa forme humaine, restant quelques secondes au sol pour s’habituer à ses nouvelles perceptions, avant de se lever lentement et de se diriger vers la jeune femme d’un pas lent.
« Pardon, je ne voulais pas vous effrayer. Vous n’avez rien à craindre de moi, je ne suis qu’un voyageur. Je ne vous veux aucun mal. »
Abel écarta ses bras pour montrer à l’intéressée qu’il ne portait aucune arme, excepté l’arbalète attachée dans son dos mais dont il espérait qu’elle passerait inaperçue, du moins jusqu’à ce qu’il décide s’il devait s’en servir ou non. Pour l’instant, il n’avait l’intention que d’aider cette jeune femme et d’en apprendre plus sur elle. Les pas du bélua étaient volontairement lents et sa démarche posée, s’approchant du lac à quelques mètres tout en se gardant bien de poser des yeux trop insistants sur celle qu’il venait de rencontrer. Il voulait tout faire pour ne pas paraître menaçant et la forcer à baisser sa vigilance. Cela ne pouvait que lui être bénéfique. Si elle était pacifique et bienveillante, leurs relations ne seraient que meilleures, et si elle se révélait être maléfique, peut-être l’effet de surprise pourrait-il à nouveau pencher en sa faveur.

Arrivé sur les berges du lac, le bélua s’accroupi près de l’eau et sortit de sous sa cape ce qui ressemblait à un petit bol en bois dans lequel il recueillit un fond d’eau. Posant sa main sur le sol, Abel ferma les yeux quelques secondes et de petites fleurs se mirent à pousser, émergeant de la terre et grandissant à vue d’œil pour former deux plants distincts, l’un composé de petits bourgeons qui laissaient apparaître de petites feuilles rouges-orangées tandis que l’autre était formé de grandes tiges allongées. Le bélua en cueillit quelque une et plaça leurs feuilles dans son récipient de fortune, attrapant au passage un galet avec lequel il commença à broyer les plantes pour les mélanger à l’eau et former une pâte humide.
Abel leva les yeux vers la jeune femme, qui semblait toujours méfiante, et lui tendis sa préparation.
« J’ai cru sentir que vous étiez blessée. Ces quelques fleurs pourront peut-être vous soulager. Elles combattront le mal et atténueront votre douleur. La nature peut tout guérir. »
Même s’il se gardait bien de le montrer, le bélua restait extrêmement attentif aux mouvements de ses bras, prêt à bondir en arrière si elle faisait mine de lever un de ses énormes poings de métal. Les secondes qui allaient suivre l’aideraient certainement à se faire une première idée de la jeune femme, et de savoir quel comportement adopter, mais pour l’instant rien ne lui prouvait qu’elle n’allait pas tout simplement tenter de le tuer, pour une raison ou pour un autre.
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Dim 16 Fév 2014, 23:04

Un homme? Je fus surprise de voir que le son que j'avais entendu provenait d'un homme. J'avais eu l'impression qu'il s'agissait d'un bruit d'animal il y a quelques secondes. Malgré qui semblait être relativement serein, je craignais une attaque-surprise de sa part. J'avais encore de la misère à avoir confiance aux hommes. Je savais ce qu'il était capable de faire et ce qu'il cachait sous leur jolie apparence. J'avais vu trop souvent mon ravisseur faire le doux et le gentils pour avoir des faveurs et si je refusais, il prenait ce qu'il désirait pas la force. Est-ce que l'homme devant moi était comme mes ravisseurs? Je n'y crois pas, mais son arrivée me contrariait. Pour une raison que je ne me rappelais guère, le fait de me faire surprendre en forêt avait fait une réaction en chaîne dans mon corps. Mon coeur battait plus vite et je sentais l'envie de fuir comme si ma vie en dépendait. Cependant, avec ma blessure, ce n'était que peine perdue. Alors, je restai juste en défense. Il me montra qu'il n'avait aucune arme visible sur lui, mais j'ai pu apercevoir une partie d'un objet dans son dos qui ressemblait à une arbalète. Malgré cela, je le laissais s'approchai, mais je me tassai de lui quand il s'approchait en glissant mes pieds à l'opposé de lui. Je gardais une distance de plus de un mètre entre lui et moi. C'était juste assez loin pour que je puisse réagir s'il décidait de m'attaquer en mode surprise. Puis, il sortit un bol de sous sa cape. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait au départ. Il voulait peut-être boire, mais la réaction était plutôt curieuse. Il fit ensuite un tour de magie. Deux plantes se mirent à pousser après qu'il aille retirer sa main du sol. Les plantes ne m'étaient guère familières. En restant sous emprisonner sous terre, il est difficile d'apprendre sur la végétation. Pendant qu'il s'occupait à mélanger les plants et l'eau dans son bol, je restai sous mes gardes. Je le regardais faire par dessus mes gants. J'avais toujours l'impression qu'il en voulait à ma vie, mais je n’avais rien qui prouvait cette pensée... Cela était sûrement lié à mon passé que j'ai oublié.

Il me présenta ensuite le bol qui contenait toute sorte de choses et m'expliqua tout. J'ignorais s'il y avait quelque chose à l'intérieur qui pourrait être nuisible pour ma personne, mais l'homme semblait si calme et si doux. Je décidai de baisser mes gardes. Je descendis mes bras du long de mon corps et mes gants se dématérialisèrent pour laisser place à mes mains. Ensuite, ma marque disparaissait tranquillement ce qui signifiait que ma super-force n'était plus en action. J'étais rendu vulnérable, mais je prenais un risque. Je levai mes mains et pris délicatement le bol avant de m'asseoir au sol tout en restant assez long. J'ignorais comment il avait su pour ma blessure, mais je n'avais pas la tête à la réflexion. Si je pouvais au moins diminuer la douleur que cela me faisait, j'accepterais tout presque. Je lui répondis d'une voix beaucoup plus calme et douce qu'à la dernière fois que je lui avais adressé la parole.

- Je suis désolée d'avoir paru si méfiante. Je ne vous ai pas entendu et vous m'avez surprise. J'ai pris peur comme on pourrait dire.

Je fis un petit sourire avant de regarder la mixture qui n’était pas très appétissante à première vue. Je décidai de me risquer et boire la substance. Le goût était assez amer et très caractéristique à la nature. Je ne pouvais expliquer le goût, mais cela me faisait presque penser à la nourriture que je mangeais lorsque j'étais esclave. En remarquant le goût désagréable, je décidai de tout boire d'un coup. J'espérais vraiment que l'homme qui était à mes côtés n'avait rien mis à l'intérieur qui pourrait altérer mes sens. Je descendis le bol et remarquait qu'il y avait simplement quelques graines à l'intérieur du bol. Je le passai dans l'eau qui était derrière moi et lui redonnai par la suite.

- Merci pour votre mélange! Je me nomme Céles et vous? Quel est votre nom?

J'ignorais de tout de lui, mais je pouvais facilement voir qu'il y avait deux longues cicatrices dans son visage. Avait-il été blessé dans le passé par une créature sauvage? Puis, lentement, la douleur vive devint plus supportable. J'allais pouvoir retirer mes pansements pour les changer.

- Comment avez-vous su que j'étais blessé? J'avais réussi à le cacher et pourtant, vous l'avez deviné aussi aisément.

Il avait peut-être un second sens que j'ignorais et que je n'avais pas... Bref, pendant que je lui parlais, je retirer la certain qui camouflait un pansement blanc dont une partie était rouge sang. La créature qui m'avait attaqué avait sûrement quelques choses dans les griffes, car mon corps était incapable de guérir la blessure malgré tout ce temps. Je détachai le pansement pour ensuite commencer à le dérouler. Lorsque le pansement fut complètement retiré, on pouvait voir une longue plaie d'un rouge vif sur le flanc gauche. Ce n'était pas très joli à voir.

- Je crois que je vais devoir me trouver un guérisseur si ça continue comme ça. Désolé de vous faire voir cela, mais votre médication fonctionne alors j'en profite pour changer mon pansement.

Je lui fis un grand sourire pour ne pas l'alarmer et je pris une serviette dans mon sac pour le tremper dans l'eau et nettoyer ensuite ma plaie. Définitivement, je n’aurais pas dû prendre le mauvais chemin ce jour-là. Je laissai la serviette sur la plaie pendant un temps et profitai du repos qui m'était accordé.
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Lun 17 Fév 2014, 22:54


Abel affichait un visage calme et serein parcouru d’un petit sourire innocent. Ses efforts pour que la jeune femme baisse sa garde semblèrent payer au bout de quelques instants, et le bélua vit les immenses poings de métal qu’elle portait disparaître comme ils étaient apparus. C’était là une bien étrange magie, mais il ne put s’empêcher de remarquer un mouvement imperceptible d’un collier qu’elle portait, ainsi que la disparition de la marque qu’elle avait sur la joue. Tout ça était sans doute lié… Au moment où ses pouvoirs se désactivèrent, elle sembla de nouveau souffrir un petit peu dans son armure et le bélua ressentit un mélange de compassion et de satisfaction. Sa partie humaine avait envie de guérir cette pauvre femme qui avait croisé sa route, mais son totem, lui, y voyait une cible facile donc les défenses mettraient du temps à réapparaître, qui était vulnérable…

Abel tenta de chasser ces pensées odieuses de son esprit. Elles n’étaient pas dignes de ses principes, et parfois il devait bien se rendre à l’évidence, la bête qui sommeillait en lui avait des envies bien étranges. Sauraient-ils un jour s’accorder ? Le bélua ne pourrait pas vivre en voyant chaque inconnu comme une proie potentielle. Il aurait voulu être capable d’empathie, d’amour, mais il devait d’abord contrer les instincts de son esprit animal, ce qui se révélait parfois être une véritable épreuve.

La jeune femme but sa préparation sans rechigner. Abel était loin d’être un expert, il était bien moins doué que les elfes et leurs druides lorsqu’il s’agissait de trouver des plantes, mais puisqu’il avait cet étrange pouvoir lui permettant de créer à sa guise les plantes de son choix, pourquoi s’en priver ? Son mentor lui avait appris à en reconnaître quelque unes, celles qui servaient le plus. Il avait été surpris de constater à quel point le pouvoir des plantes était grand quand on savait laquelle utiliser. Leurs propriétés étaient fascinantes et pouvaient faire la différence entre une plaie cicatrisée et une mort lente et affreuse. Si Abel pouvait faire cette différence pour elle, au moins les enseignements de son mentor ne seraient-ils pas vains.
Le bélua récupéra son bol et le rangea dans une des poches de sa cape avant de lancer le caillou dans le lac, contemplant une seconde l’onde qui déformait le reflet du ciel avant de revenir à la jeune femme.
« Ravi de vous connaître. Je suis Abel, du peuple de Phoebe. »
Lorsqu’elle parla de sa blessure, il ressentit un grondement silencieux dans son cœur. Etait-il bien nécessaire de lui parler du totem ? Après tout, il n’avait pas des idées vraiment généreuses et altruistes envers elle à cet instant… Mais maintenant qu’elle avait demandé, il allait bien devoir trouver quelque chose.
« Je ne voudrais pas vous effrayer, mais… disons que j’ai des instincts de chasseur, qui me font sentir ce genre de choses. C’était bien malgré moi et je n’ai aucune envie d’en tirer profit, sinon je n’essaierais pas de vous soigner, mais un être blessé a une odeur bien particulière. »

Céles commença alors à relever son chandail pour venir défaire les bandages qu’elle avait appliqué sur sa plaie. Ne sachant pas bien s’il devait l’aider ou détourner les yeux, Abel resta là, tentant de réprimer les idées que son totem s’était remis à lui envoyer. Lorsqu’il aperçut sa blessure, il ne put s’empêcher de penser à celle qu’il avait reçue lors de son voyage dans le continent mystérieux. La marque des Rideres… Abel ressentait en écho la blessure glaciale qu’ils lui avaient infligée. Heureusement que Myrialuna était passée par là ce jour-là, sans quoi le bélua n’aurait pas été là pour aider cette jeune femme. Ainsi, ils avaient fait une autre victime…
Abel posa au sol le paquet qu’il portait sur le dos, ainsi que son arbalète qu’il plaça au sol d’un mouvement lent en lançant un regard rassurant à la jeune femme. De toute façon, elle avait dû la voir, et maintenant qu’elle était au sol, elle pourrait être sûre qu’il ne l’attaquerait pas, ou du moins pas avec cette arme. S’agenouillant près de ses affaires, Abel sortit quelques étoffes de lin du sac et fit apparaître quelques branches de thym qu’il frotta au tissu. Sa vision se brouilla l’espace d’un instant. Là où certains des siens pouvaient faire apparaître des arbres immenses, lui s’épuisait rien qu’à créer trois ridicules petites plantes. Un brin de déception passa dans son regard. Il avait encore beaucoup à apprendre…
Les feuilles de thym s’accrochèrent çà et là dans le lin pour venir parsemer sa surface de petits brins à peine visibles. Le bélua tendit l’étoffe à Céles avec un petit sourire.
« La plupart de vos guérisseurs ne pourront rien de plus que cela malheureusement. Appliquez le contre vos plaies. Ca risque de piquer un petit peu, mais ça vous aidera. J’espère que votre corps saura faire le reste… »

Au loin, une petite forme noire se déplaça furtivement dans les fourrés, posant de petits yeux ronds sur Abel et Céles, tentant de s’approcher sans être vue en laissant apparaître une petite rangée de crocs acérés. Jusque-là cela avait fonctionné, et elle n’était plus qu’à quelques mètres d’eux…

HRP:
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Dim 23 Fév 2014, 23:15

Je l'écoutai lorsqu'il prononça son nom. Jamais je n'avais croisé d'homme ayant un tel nom. C'est bien joli! Je ne crois pas avoir de difficulté à me souvenir de son nom. Avec ma mémoire, j'avais beaucoup de place pour ce genre d'information. Puis, il me révéla sa nature de chasseur. Je connaissais un peu sur le peuple de Phoebe. Il s'agit d'être lié à un totem qui leur est propre. Il y avait autant de Béluas différents qu'il y avait d'animaux dans ce monde. J'avais très peu de connaissance au niveau raciale, mais cette race m'avait toujours fasciné. Avant de partir de Mégido, j'ai pris plaisir à lire quelques livres qui avait dans la bibliothèque. J'avais pu un peu mieux connaître ce peuple qui m'était encore inconnu jusqu'à ce jour. Je restai silencieuse lorsqu'il parla de sa nature chasseresse. Je ricanai à la fin pour le réconforter.

- Je n'ai pas peur de vous en soi. Je suis juste craintive par une expérience du passé...

Il n'avait pas besoin d'en savoir plus. De plus, je n'étais pas là pour me faire réconforter par un homme que je venais juste de rencontrer. En soulevant mon gilet, j'ai pu remarquer que mon pansement était couvert de sang. Il était bien le temps que je l'enlève. Après l'avoir retiré mon pansement, je vis Abel mettre son arbalète à terre et un paquet. S'il avait gagné ma confiance, il semblerait que j'avais gagné la sienne. Nous étions maintenant inoffensifs tous les deux. En nettoyant ma plaie, je le vis faire pousser quelques pousses. Pour ma part, je trouvais son pouvoir si merveilleux. Des plantes se mirent à pousser en tige. Il était loin d'être grand, mais je trouvais ce pouvoir ces petites plantes si charmantes. Cependant, je pus voir dans son regard un petit quelque chose qui semblait le rendre si triste. Il m'offrit l'étoffe en m'expliquant que cela allait m'aider. Je ne pus que sourire en échange.

- Merci beaucoup Abel! Je vous dois une fière chandelle...

Je déposai l'étoffe sur la blessure ce qui piqua légèrement sur le coup, mais rien de bien grave. Pour faire tenir l'étoffe, je pris le restant de mon bandage pour l'entourer autour de moi. Lorsque cela fut fait, je redescendis mon gilet pour profiter un peu plus de la compagnie d'Abel.

- Dis-moi, pourquoi sembliez-vous si triste lorsque vous avez fait pousser cette plante? Vous avez fait quelque chose que si merveilleux et magique. Une tout nouveau vit avait pris naissance sous tes mains. Alors, voyez votre geste comme un miracle et non comme une déception...

Je fis un beau sourire avant de me tourner pour être face à l'eau. Je pouvais voir mon reflet à l'intérieur. Une femme au cheveu rose et au regard d'un bleu éclatant. Pendant un moment, je me revoyais sous mon ancienne apparence. Une femme amaigrit aux cheveux sales et au teint pâle. Je fis un petit sourire en disant d'une voix calme:

- Peuple de Phoebe, ceux en harmonie avec la nature plus que quiconque. Vous êtes une race si magnifique dans ce monde pouvant être si brutal. Je suis désolé, j'ai oublié de présenter convenablement. Je me nomme Céles, je suis du peuple des Orines.

Je tournai ma tête avec un beau sourire. Qui aurait dit qu'une femme en armure et prête pour se battre était de la race la plus obéissante de ce monde et la plus en beauté. Je devais être l'exception de ma race encore à ce jour. Mon corps n'avait pas encore totalement guéri. J'avais certaines marques dans mon dos qui était visible. On pouvait voir qu'il s'agissait des coups de fouet et d'autres que c'était des lames qui avaient pénétré dans ma peau dans le passé. J'avais encore du chemin pour être la beauté que Cocoon désirait. Je glissai ma main gauche dans mes cheveux pour monter quelques mèches qui dérangeaient à ma vision. Puis, je repensai au début de notre rencontre.

- Je viens de penser à cela, je dois vous déranger en ce moment... Vous étiez sûrement en train de faire quelque chose... Je suis vraiment désolé de vous prendre votre temps! Vous pouvez partir faire vos affaires, je vais mieux, mais je vais me reposer un peu.

Je fis un beau sourire en le regardant. Je n'allais pas l'empêcher de faire ce qu'il devait faire. De plus, elle n’imaginait pas être menacée en ce moment même...
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Mer 26 Fév 2014, 00:10


Le vent soufflait dans les cheveux du bélua, transportant jusqu’à lui des embruns d’eau et de terre mouillée. La situation était nettement plus agréable pour lui maintenant qu’il s’était rendu compte que Céles, bien qu’armée, était inoffensive, et il recommençait à profiter du calme des lieux. Il valait toujours mieux être prudent lorsqu’on abordait quelqu’un en ces lieux, et même si le lac de la transparence était relativement éloigné des zones prisées par les bandits de grand chemin, on ne savait jamais réellement sur qui on pouvait tomber au détour d’un sentier, mais il semblait bien que cette fois ci il soit bien tombé.
Tandis que la jeune femme changeait son bandage, Abel ne put s’empêcher de remarquer à quel point son corps était marqué par des cicatrices de lacérations et sa méfiance lui apparut soudain plus logique. Une expérience du passé… Qui avait bien pu être assez cruel pour lui faire une chose pareille ? Ou aurait dit qu’elle s’était battue toute sa vie, ou qu’elle avait été torturée… Quelle horreur de faire ça à une pauvre créature comme elle.
« De toute manière je ne pourrais pas vous faire de mal même si je l’avais voulu. Voyez, je suis désarmé, et à vrai dire je ne sais même pas bien faire marcher cette chose. »
Le bélua désigna l’arbalète de la tête en riant. D’une certaine manière, c’était vrai, même s’il avait bien omit de parler des crocs et des griffes de son esprit animal. Après tout, il était inutile d’aborder le sujet avec des inconnus, et moins elle le trouverait dangereux, plus elle serait en confiance.
« Si je peux me permettre… Qui vous a fait ça ? »
Le ton d’Abel était devenu un petit peu plus sec, montrant bien le mépris qu’il avait pour des êtres capable d’une telle cruauté. Bien sûr, Céles penserait certainement qu’elle parlait de la blessure qu’elle pansait, mais en observant sa réaction il espérait bien en apprendre davantage sur les blessures plus anciennes qu’elle laissait percevoir.

Le bélua ne put s’empêcher de sourire en l’entendant parler de son pouvoir. Il était vrai que le pouvoir de créer la vie était merveilleux, et c’était pour cela qu’il était si pressé de pouvoir s’améliorer dans ce domaine.
« Vous voyez ces arbres, ces buissons, ces forêts qui nous entourent ? Certains des miens sont capables de créer de telles merveilles en quelques minutes seulement. J’ai déjà vu mon mentor faire naître et grandir un chêne qui n’avait rien à envier aux arbres centenaires qui peuplent les forêts qui bordent notre rocher. La nature est si belle et complexe qu’elle est parfois dure à imiter, et même si  mes créations cherchent à la copier, elles n’atteignent souvent pas la beauté d’origine de ces fleurs qui sont partout autour de nous. C’est pour cela que je cherche à m’entrainer. »
Abel plaça ses deux mains l’une contre l’autre et ferma les yeux un instant, tâchant de se rappeler de l’imagine d’un arbuste plein de couleurs qu’il avait aperçu non loin de là. Tâchant d’en saisir l’essence, il fit en sorte de représenter du mieux qu’il put l’une de ses fleurs qui sembla grandir dans ses mains jusqu’à faire plusieurs bons centimètres. En ouvrant les yeux, son visage s’éclaira alors qu’il tendait sa création à Céles.
« Tenez, celle-ci n’est pas trop mal. Une belle fleur pour une belle orine. Cela vous fera un souvenir de notre rencontre ! »

L’âme d’Abel était liée à celle de la souveraine des fées depuis qu’il l’avait rencontrée, aussi ne pourrait-il jamais s’imaginer faire des avances à une autre femme, mais rien ne l’empêchait d’essayer de se montrer aimable, surtout lorsqu’il avait affaire à une représentante d’un peuple aussi paisible que celui des orines. Le bélua ne pouvait se résoudre à imaginer une vie entière uniquement dévouée au service d’un maître, et penser à l’existence de ces créatures qui se retrouvaient à servir des êtres malfaisants le rendait triste. Il espérait du fond du cœur que le maître de Céles était aimable avec elle, car c’était la moindre des choses qu’on pouvait offrir à quelqu’un qui éprouvait tant de loyauté.

Dans les fourrés, quelque chose bougea et une petite panthère à plaques s’élança pour venir s’arrêter juste devant Céles en poussant un petit miaulement en constatant que l’armure qu’elle portait était bien trop résistante pour qu’elle n’espère pouvoir y planter ses petits crocs.
Abel s’apprêtait à prendre congé de l’orine quand il aperçut la petite créature qui l’arracha à ses pensées.
« Céles, je te présente Alia. Elle voyage avec moi, et je pense qu’elle a bien compris qu’elle n’était pas de taille face à toi ! »
La petite créature fit un petit bond en arrière en voyant Céles bouger et vint se réfugier derrière le bélua, détaillant la jeune femme vêtue de métal de ses petits yeux rond sans réellement comprendre à quoi elle avait affaire.
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Ven 07 Mar 2014, 03:04

Pendant que je bandais ma blessure, je me sentais observé. Je crois que je n'ai pas été assez discrète pour éviter qu'il voie les cicatrices qui me restaient dans le dos. Je ne suis guère fière de ses blessures. Tant de fois, je me suis demandé ce que je faisais en ce lieu, à me faire torturer au moindre geste. Cependant, quand la peur nous guide et que la survie est nécessaire, il faut parfois faire des compromis et cela fut mon physique et mon psychologique. J'ignore si en me rebellant plus tôt si j'allais survivre. J'ai préféré me perfectionner dans l'art de me battre pour m'assurer une victoire assurée. Il m'informa qu'il ne savait pas bien manipuler son arme. Je ne pus que lui faire un petit sourire. J'avoue que cette arme pouvait fuir les trouillards, alors c'était brillant pour éviter avoir des ennuis. De plus, il pouvait toujours être utilisé pour chasser en cas de survie. Puis, la question que j'attendais comme si cela était écrit dans le ciel, il me demanda qui m'avait fait ces marques. Je pourrais faire ma naïve et parler de ma blessure récente qui était simplement une erreur de ma part, mais je n'avais pas envie de tourner autour du pot.

- Des fois, chaque individu fait des mauvais choix qui amènent à regretter notre geste longtemps après. Cela fut mon cas, je crois, bien. Je fus emprisonné pendant plus d'un an auprès de trois êtres plus malsains les uns que les autres. Mais bon, cela n'est que du passé désormais. Ils ne pourront plus faire de mal à personne...

J'avais gardé le regard bien bas pour éviter de regarder les yeux de celui qui était à mes côtés. Je n'étais pas de nature méchante, mais j'ai dû le devenir pour survivre. Pour vivre, j'ai dû tuer ceux qui m'ont appris à devenir méchante. Est-ce que j'étais moins méchante en les éliminant et en risquant ainsi de sauver d'autres femmes du martyr? Je ne crois pas, mais il me fallait faire un choix et j'avais pris celui le plus dramatique. Lorsque j'eus terminé de me bander comme il faut, je descendis mon gilet pour camoufler ma faiblesse à ceux qui ne pouvaient sentir le sang.

Il me répondit à ma question avec une grande franchise et avec une passion dans l'âme. Il prenait la nature à sa juste valeur. Je ne pus m'empêcher de regarder autour de moi et regarder cette beauté qui ne cessait de grandir et m’embellir avec le temps. Il est vrai que cela ne doit pas être facile d'imiter une telle nature aussi vivante et fleurissante. Il avait une belle ambition devant lui. Avant même que je pus dire quoi que ce soit, il fit un tour de magie juste à côté de moi. Je ne pus que tourner la tête et admirer ce qu'il faisait. Il créa une jolie fleur d'un bleu magnifique. Je trouvais que la couleur ressemblait beaucoup à ceux de mes yeux. Je ne pus que faire un grand sourire.


- Je vous remercie énormément. Cette fleur est plus que magnifique. Je vais la mettre à l'endroit qui la mettra le plus en valeur.

Je pris délicatement la fleur pour ne pas la brusquer et je glissai la tige derrière mon oreille droite pour que les pétales de la fleur effleuraient ma chevelure rosée. Je mettais ainsi davantage de beauté à mon apparence rustre. Lorsqu'elle fut bien installée. Je ne pus que lui faire un grand sourire et mettre mon visage face au sien.

- Est-ce qu'elle me va bien?

Je ne pus que me regarder, par la suite dans l'eau, et je vis toute la beauté de la fleur dans sa plus grande splendeur. Je n'avais pas reçu de cadeau depuis fort longtemps d'une autre personne que celui de mon maître.

Puis, un son me sortit de mes pensées et un grand félin sauta de la végétation. Je n'avais pas le temps de sortir mes gants à nouveau, alors le premier réflexe fut de lever un bras pour cacher mon visage d'une éventuelle attaque. Cependant, ce qui suivit n'était pas prévu à l'horaire. La bête se mit à miauler. Je descendis mon bras pour apercevoir que la bête semblait être encore relativement jeune. Il était peut-être qu'un enfant. Par le geste de défense, la jeune panthère vint se cacher derrière Abel. Je ne pus que tourner la tête pour voir la bête apeurer.


- Je suis désolé si je l'ai effrayé. Je ne voulais pas lui faire peur, mais elle m'a surprise.

Je fis un doux sourire. Je ne savais pas si je devais approcher ma main ou non. Même si la bête semblait jeune et inoffensive, elle restait un prédateur avant tout.

- Vous avez une magnifique bête. Vous me faites rappeler que j'avais moi aussi un compagnon dans le passé, mais on me l'a cruellement éloigné de moi...

Que de mauvais souvenirs me revenaient à l'esprit. Mon regard bleuté descendait à nouveau vers le sol. Paco était un brave oiseau, mais si cruellement tuer... Il n'aurait jamais dû me suivre... Puis, je pensai que je n'étais pas seule en ce moment, alors je chassai le dernier moment où j'avais vu mon compagnon vivant pour revenir au moment présent. Je remontai mon regard sur Abel avec un léger sourire sur mes lèvres légèrement rosées.

- Votre panthère semble beaucoup vous apprécier. Vous l'avez retrouvée jeune?

Ce n'est pas que je ne voulais pas parler de Paco avec lui, mais j'aimais mieux me concentrer sur lui. De plus, je ne veux pas me faire prendre par pitié. Mon passé m'était sûrement destiné pour quelque chose. Me prendre par pitié ne me permettrait pas à progresser face à mes propres fantômes du passé.
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Ven 14 Mar 2014, 17:24


Abel fit quelques pas vers le lac alors qu’il écoutait la réponse de Céles. Elle semblait avoir vécu des choses horribles, et ces cicatrices qu’elle avait partout sur le corps témoignaient d’une brutalité qu’il avait peine à imaginer. Aussi ne préféra-t-il pas être trop insistant. Après tout, ils se connaissaient à peine, et de telles choses ne devaient pas être aisées à confier, surtout pas à des inconnus. Mais l’orine accepta néanmoins de lui dire quelques mots à propos de ce qui lui était arrivé, et même si elle était restée très évasive, le bélua avait pu ressentir une certaine forme de culpabilité dans sa voix, comme si elle regrettait ce qu’elle avait été obligée de faire. Abel savait mieux que quiconque que la vie pouvait parfois être cruelle, et que l’on pouvait parfois être obligé de commettre bien des méfaits pour rétablir un semblant d’ordre dans ce qui nous entourait. Il n’était rien à ses yeux pour se permettre de la juger, mais il se força tout de même à lui dire quelques mots, espérant la rassurer sur la nature de ses actes.
« Certains êtres sont cruels et maléfiques. Je connais bien ça… Les laisser en liberté ne fera que leur laisser une occasion de répandre la mort et la destruction. Si vous êtes parvenus à neutraliser de tels individus pour les empêcher de nuire à nouveau, vous n’avez aucun regret à avoir. Certaines choses doivent être faites, voilà tout… Vous ne devriez pas les laisser alourdir votre conscience. »
Après tout, ses bourreaux n’avaient dû ressentir aucun remords.

Heureusement, la fleur qu’il lui avait offerte sembla la ravir et égaya un petit peu la conversation pour le plus grand plaisir du bélua. Non pas qu’il voulait rester détaché ou manquer de compassion, mais il préférait toujours apporter un petit peu de joie de d’allégresse face aux fantômes du passé. Ce qui était fait ne pouvait être autrement, il n’y avait plus qu’à l’accepter…
Le sourire de Céles était pour lui la meilleure récompense qu’il pouvait espérer et il le lui rendit avec une pointe d’amusement.
« Elle vous va à ravir ! »

La réaction de l’orine face à Alia fut assez mesurée pour permettre à Abel de ne pas s’inquiéter. La petite panthère avait vite compris qu’elle n’était pas de taille à lutter contre une femme en armure, même sans avoir aperçu les poings de fer qu’elle savait faire apparaître et qui l’auraient faite détaler à toute allure si elle avait eu le temps de les sortir. Alia n’était pas venu pour chasser ni pour faire du mal à Céles, elle désirait simplement jouer comme elle le faisait souvent avec son compagnon, et elle avait tenté de fondre sur elle pour la surprendre, sans être assez discrète pour y parvenir. Maintenant qu’elle avait perdu l’effet de surprise, elle n’était plus capable que de garder ses distances avec prudence en observant la jeune femme de ses yeux félins, scrutant les moindres détails de l’armure qu’elle portait. En territoire bélua, même les soldats de la reine en portaient que des armures de cuir, c’était la première fois qu’elle voyait un être couvert de métal, ce qui l’intriguait au plus haut point.
« Ne t’en fais pas, elle ne te fera aucun mal. Tu n’as rien à craindre. »

Alia resta derrière Abel durant plusieurs instants avant de daigner approcher de Céles, restant vigilante, comme si elle s’attendait à ce que l’orine l’attaque brusquement à chaque instant. Son corps frôlait le sol tant elle s’affaissait sur ses appuis, prête à bondir sur le côté en cas de besoin, mais son corps finit par se détendre légèrement à mesure qu’elle constatait que les intentions de Céles n’étaient pas malveillantes. La jeune panthère fixa les yeux de l’orine et tâcha de sonder ses intentions. Alia avait cet étrange pouvoir d’être capable de se faire une idée assez rapide des personnes qu’elle croisait. Cela avait déjà sauvé la vie de son compagnon à plusieurs reprises tant elle était capable de distinguer aisément quelqu’un de bien intentionné et quelqu’un de maléfique se dissimulant derrière un sourire et des bonnes actions. Céles parut lui convenir, et elle abandonna ses dernières réticences, approchant sa tête de la main de l’orine pour venir coller son museau humide contre sa main.
« Je crois qu’elle vous aime bien aussi. Je l’ai recueillie alors qu’elle ne ressemblait encore qu’à un petit chaton. Sa mère lui a été arraché en même temps qu’un bélua auquel je tenais beaucoup. Depuis nous sommes restés ensemble. Cela vous paraîtra certainement étrange, mais je la considère comme ma sœur. »
Alia ronronna faiblement et leva ses petits yeux vers ceux de Céles, comme si elle semblait attendre quelque chose.
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Jeu 20 Mar 2014, 00:34

Je ne pus qu'être surprise en entendant son commentaire. Il avait raison. Si le bien existe dans ce bas monde, il devait avoir un contre parti et il était le mal. J'ai su faire le bien au travers du mal. Malgré cela, il ignorait sous la souffrance que j'avais vécu. Il connaissait qu'une page d'un livre en comportant des centaines tacher par le sang des innocents et du mien. Par contre, je ne pus que lui offrir un sourire réconfortant. Il était gentil de vouloir me remonter le moral de la sorte. Il y a peu de temps de cela, mon passé me hanter sur chacun de mes pas. Des pas d'un être où son existence était destinée à n'être que l'ombre qui apparait le jour et disparait la nuit venue. Les cicatrices qui me restaient, je ne considère pas la dernière subite par des créatures récemment, sont désormais que des signes de ma victoire que de ma défaite.

Après la surprise de la magnifique fleur et du bond de la brave bête, je ne pus qu'être déboussolé entre la joie et la peur par la même occasion. Heureusement, la situation tourna pour le mieux lorsqu'Abel expliqua que je n'avais aucune crainte à avoir de ce magnifique fauve. Malgré que je le croyais, mon corps resta réticent. Combien de faut des hommes m'avaient-ils menti pour me faire davantage souffrir? Malgré tout, je baissai les gardes et laisser la panthère toucher ma main. Son nez était un peu humide, mais je pouvais sentir son souffle et entendre une douce mélodie de ronronnement. Je levai ma main et commença à caresser le dessus de sa tête. Je n'avais jamais été aussi proche d'un aussi gros félin auparavant. Abel m'expliqua qu'elle était comme sa soeur. Je ne pouvais pas comprendre cela puisque je n'avais jamais eu de frère ni de soeur dans mon existence, mais je comprenais qu'il avait un fort lien avec celle-ci. Je regardai les yeux de la bête tout en restant assise au sol et j'avais l'impression que la panthère était heureuse.


- Si elle est votre soeur ou tout simplement votre meilleure amie, protégez là comme si elle était l'objet le plus important de votre vie, car l'amitié que vous vivez entre vous deux est l'une des plus pures et des plus honnêtes.

Je retournai mes yeux dans ceux d'Abel avec un large sourire. Je ne pouvais que me rappeler de ces beaux moments avec Paco, mon oiseau que j'ai vu grandir et mourir. Après avoir caressé un peu la bête, je décidai de me lever pour m'étirer un peu. En me levant, je sentis rapidement que la douleur avait beaucoup diminué. Cela était remarquable.

- Wow! Vous êtes doué avec la nature. J'ai beaucoup moins de douleurs désormais. Je vous dois un grand merci. Est-ce que je pourrais faire quelque pour vous rendre la pareille?

Je n'avais pas grand-chose en ma possession en ce moment. J'avais assez d'or pour manger encore quelques jours, mais je serais en mesure de lui offrir plus lorsque je retournerais auprès de mon maître, je pourrais lui offrir bien plus que ce qu'il pourrait imaginer. J'avais l'impression que Cocoon ne pourrait refuser de donner quelque chose à celui qui avait sauvé l'une de ses orines. Je voyais peut-être Cocoon trop grandiose, mais j'avais une haute estime pour celui qui avait su me libérer. Je regardai à nouveau la petite panthère qui était bien plus petite rendu debout. Je me penchai pour la caresser une seconde fois. Il avait tellement un doux pelage. Puis, je réalisai que j'ignorais toujours le totem de mon interlocuteur. J'avais déduit qu'il était un Bélua lorsqu'il se présenta comme enfant de Phoebe, mais il n'avait jamais abordé, quel animal il était. La curiosité m'emportant, je lui posai la question en gardant toujours mon regard sur son compagnon de route.

- Dis-moi, toi qui es un enfant de Phoebe, qui est donc ton totem? Quelle magnifique bête se cache en toi?

À cette dernière parole, je tournai la tête vers lui avec un sourire un peu moqueur. Je considérais que chaque animal était beau en soi. Il fallait juste chercher un peu plus profondément pour certains.
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Mer 26 Mar 2014, 22:56


Abel observa d’un œil bienveillant sa petite Alia sympathiser avec l’orine. Il n’était pas vraiment objectif quand il parlait d’elle, mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle était spéciale, que même parmi les siens elle était un individu bien particulier, que la Lune avait mis sur sa route pour qu’il puisse constater jour après jour de la beauté de ce qu’il protégeait. Elle avait beau être une chasseresse née, elle n’en était pas moins douée de sentiments purs et profonds, et n’avait jamais manifesté l’envie de faire du mal à qui que ce soit, sauf quand sa propre survie était en jeu. Les fils et les filles de Phoebe étaient ainsi. Aux yeux du bélua, ils étaient les seuls êtres qui méritaient le droit de tuer leurs proies. Mais malheureusement, le monde n’était pas fait ainsi et parmi les peuples qui arpentaient les terres du Yin et du Yang, nombreux étaient les meurtriers et les criminels. Alia lui donnait la force de ne pas se laisser happer par ces visions sombres d’une justice bien trop discrète.
« Je ne laisserais jamais personne me la ravir. Elle est ce que j’ai de plus précieux. »

Le bélua fut heureux de voir que Céles apprécia la fleur qu’il lui avait offerte. Ses pouvoirs étaient loin d’égaler ceux des gardiens de Phoebe. Parmi les siens, la plupart étaient bien plus doués que lui, ce qui ne manquait pas de le décourager parfois, mais les mots de l’orine étaient de ceux qui lui donnaient la force de continuer à s’entrainer, pour un jour peut-être parvenir à recréer ces merveilles qu’il admirait partout où il allait.

Abel fut étonné quand elle proposa de lui rendre la pareille. Il n’avait pas faire grand-chose, et ces quelques fleurs qu’il avait fait apparaître ne lui avaient coutées qu’un peu d’énergie qu’il aurait tôt fait de régénérer. Le bélua s’intéressait très peu aux richesses. Les relations qu’il avait avec les autres étaient bien plus précieuses à ses yeux que les récompenses qu’ils avaient à offrir. Abel était heureux d’avoir rencontré cette orine. Cela avait été pour lui une occasion de mieux connaître ce peuple auquel il n’était pas habitué, et la perspective d’avoir aidé un être aussi aimable l’aidait à calmer sa nature parfois sauvage. Son totem avait été bien loin de vouloir l’aider lorsqu’il l’avait aperçue… Peut-être qu’à terme Abel parviendrait à lui apprendre la compassion, et que son agressivité s’estomperait pour laisser émerger des sentiments plus positifs.

La question de Céles lui arracha un petit sourire qu’il chercha tant bien que mal à dissimuler. Les gens qui parlaient en bien des totems des béluas étaient tellement rares que cela lui procurait un bien fou lorsque quelqu’un le voyait enfin comme autre chose qu’une bête monstrueuse ou qu’un tueur sanguinaire. Les regards qu’il croisait partout où il allait n’étaient pas des plus agréables, si bien qu’il en venait à se demander si ces autres n’avaient pas finalement raison sur sa nature. Mais Céles, elle, semblait différente.
« Mon esprit animal est une panthère à plaques, comme Alia. Il est un parfois petit peu trop sauvage à mon goût, mais nous apprenons lentement à nous connaître. Un jour je parviendrais certainement à le contrôler et à le comprendre un petit peu mieux. »
Abel tourna son regard vers le lac, cherchant à fuir le regard de l’orine alors qu’il prononçait sa dernière phrase. Il avait encore du mal à accepter le fait que son totem pouvait représenter un danger pour les autres, parfois même pour ceux qu’il aimait. Mais il était vrai qu’il avait fait d’énormes progrès depuis qu’il avait découvert son pouvoir. A présent, il pouvait empêcher l’esprit de prendre le dessus la plupart du temps, sauf lorsque ses sentiments étaient trop forts. Mais le reste viendrait avec le temps et l’entrainement.
« Vous ne semblez pas hostile envers les béluas. Beaucoup nous considèrent comme des animaux. Je suis content de vous avoir rencontrée. »
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L'orine et le chasseur [PV Céles]

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