Amants d'une nuit | ft. Belkeysrin

Mar 28 Jan 2014, 23:43

♦

Assit devant la cheminée, Eerah jouait doucement avec les braises, laissant flotter sa main au-dessus du feu pour répartir efficacement la chaleur du brasier. Elle ne devrait plus tarder, à présent. Il l’avait attendu toute la journée, rien n’aurait pu le faire penser à quoi que ce soit d’autre. Dans un tintement métallique, il reposa son tison, et présenta ses paumes en creux à l’habitacle. Avec un sourire, il ouvrit ses yeux aveugles, laissant ses pupilles gouter à la ferveur du foyer. Il aimait cet endroit. L’odeur de bois était omniprésente, des fragrances de pin se mêlant aux senteurs plus orientales du curry et de la cardamome. Pourquoi… Pourquoi retrouvait-il des odeurs pareilles en ce lieu ? Il demeura un instant figé, sans comprendre, cherchant dans sa mémoire, puis il rit, et se laissa aller en arrière, sur son tabouret. La volaille, bien sûr. En ce jour particulier, il avait préparé lui-même le repas, pour son plaisir, pour qu’elle rayonne de bonheur. Mais qui devait rayonner de bonheur ? C’était évident, c’était elle, elle qui devait arriver. Il avait son nom sur le bout de la langue. Avec un soupir à moitié amusé et exaspéré, il frappa du plat de la main sur son genou. C’était idiot, tout de même. Il l’aimait à ne plus savoir quoi lui dire pour prouver son amour, et pourtant, il lui arrivait encore de perdre son prénom. Les années avaient dû finir par jouer sur sa mémoire. Sa mémoire parfaite. Qui ne lui avait jamais fait défaut. Il fronça les sourcils en repoussant la pensée dérangeante ; c’était stupide après tout, il ne comprenait même pas pourquoi il ressentait le besoin de se poser ce genre de question. Agacé, il repoussa le siège derrière lui, et se leva, avant de poser sa main sur le rebord de la cheminée. Quelle vie, songea-t-il, rêveur. Quelques années auparavant, il était soldat, seul et sombre, traquant pour tuer, alors que maintenant… Maintenant, il était… Peu importe, il était bien mieux, désormais. En effleurant du doigt le tissu soyeux de sa chemise, il se rappela. Maintenant, il était conseiller pour le Palais d’Orae, Déchu Véritable, Archange du Chaos au service de la Messie des Ténèbres. Il avait tellement rêvé de cette situation qu’il ne pouvait que savourer sa nouvelle condition.

Un franc sourire gravé sur le visage, il ajusta sa tenue, lissant le pli que formaient ses manches retroussées, desserrant d’un cran le nœud de sa cravate. Oui, ce soir allait-être parfait. Il sentit monter l’odeur des bougies, aux quatre coins de la pièce, celle du sceau de champagne, posé sur la table du salon, près du grand canapé. C’était amusant de constater à quel point sa soirée avait des airs idylliques, presque trop parfaite pour être vraie. Sans s’en soucier d’avantage, il remua la tête, ébouriffant un peu ses longues mèches. Elle les préférait comme ça, sauvages et hirsutes, elle lui disait souvent qu’il avait l’air d’un lion, un lion avec une crinière de neige. Ou était-ce lui, qui avait fait cette comparaison autrefois ? Peu importe. Elle arriverait bientôt. Il mettait un peu d’ordre dans le bouquet de roses qui ornait la table, quand la porte s’ouvrit dans son dos, et qu’une odeur familière lui parvint. Paupières fermées, il huma doucement, en souriant. Elle était là. Eerah se tourna, goûtant sans retenu à ce parfum délicat, et s’approcha d’elle, le visage radieux. « Tu es enfin là… ». Son nom lui revint d’un bloc, comme s’il ne l’avait jamais quitté. « Ma Bel… ». En posant doucement sa main sur sa joue, il s’avança, et l’embrassa tendrement. « Tu m’avais manqué, depuis… ». Depuis quand ? Peu importe. Elle comprendrait, bien sûr.

♦

Amants d'une nuit | ft. Belkeysrin GqzDWY

Jeu 30 Jan 2014, 22:54

Cette robe… Je mettrais celle-là.

J’étais assise sur le lit. Ayant posé ma robe sur mes genoux, je passais la main très lentement sur les plis. Il m’attendait je le savais. Derrière cette porte il m’attendait. Il n’y avait d’autre pièce que ses deux-là, mais il n’y avait pas besoin d’en avoir plus après tout. J’avais cette boule au ventre, qu’allait-il penser quand nous nous retrouverions ? Je fronçais les sourcils. « Non, ne pense pas à cela, tout irais bien » Pensais-je tout haut. Je me levais et m’habillait, prenant soin de ne pas froisser ma robe. Il le remarquerait, pourquoi ? Je n’en savais rien. Mais je savais qu’il remarquerait si ma robe se froissait. Prenant le flacon de parfum je m’en aspergeais le cou sans trop. Il m’avait montré comment faire… Mais quand déjà… Haussant les épaules pour ne plus penser à cela je me dirigeais vers mon miroir. Prenant du mascara pour en recouvrir lentement mes cils, je savais que je ne devrais pas trop en mettre. Et surtout pas de fond de teint… Pourquoi pas de fond de teint déjà ? Peu importe, pas de fond de teint. Je me dirigeais lentement vers l’autre pièce avant de me résumer intérieurement ce qu’il se passait.
J’avais posé ma main sur la poignée. Mon cœur battait fort, si fort… J’allais enfin le revoir. Je portais la robe qu’il m’avait offerte pour… Qu’importe. Et son parfum préféré. Je n’arrivais même plus à imaginer son visage… Cela faisait tellement longtemps…. Je n’avais rien à craindre… Je le savais… Comment je le savais déjà ? Pourquoi je le savais ?
Prenant mon courage à deux mains (ou une dans ce cas) je fessais plier mon poignet, je m’assainis aussitôt en le voyant, lui et ses belles mèches blondes en batailles. C’était évident, c’était lui. Je n’avais rien à craindre de lui. Le voyant se retourner mon cœur se fendit.
Il était là devant moi, souriant.

« Tu es enfin là… » Dit-il.

J’avais mis du temps à me préparer, c’était vrai… Mais maintenant j’étais là, avec lui. C’est tout ce qui comptait. Les bougies parfumaient la pièce agréablement mais mes yeux étaient fixés sur lui. Ses yeux bleu clair, ses mèches blondes, sa peau… Il était si parfait. Si beau… Je ne voyais que lui, le reste aurait pu disparaitre que je ne l’aurais pas remarqué. J’étais tellement absorbé.

« Ma Bel… »

Je le laissais venir à moi, sa main chaude contre ma joue tandis que nos lèvres se rencontraient. Mon corps semblait se réchauffer d’un coup. Voyant son visage si proche du mien entouré de ses cheveux je me souvenais du surnom que je lui avais donné et le prononçait doucement savourant chaque syllabe.

« Mon Lion.. »
« Tu m’avais manqué, depuis… »
« Chut, c’est passé maintenant.. »

J’avais posé mon index sur sa bouche et recommençait a l’embrasser, laissant l’une de mes mains sur son torse. Je remettais ma mes cheveux en place et déposa ma main sur son épaule. Mon cœur s’emballait de plus en plus. Je le regardais ensuite en souriant. Je n’avais pas envie de repenser au temps depuis lequel nous n’étions pas ensemble, l’envie me manquait tellement que lorsque j’essayais de m’en rappeler je n’y parvenais pas. Tout était parfait, il avait tout préparé dans les moindres détails. Bien que je doive m’arracher à lui, je n’y parvenais pas. Tout semblait si irréel… Je ne voulais pas risquer de le perdre de nouveau. Comme pour traduire mes pensées, je faisais glisser la main qui était sur son épaule vers sa taille puis me rapprochais encore un peu plus de lui…

Hasard?:

Lun 03 Fév 2014, 23:31

♦

Il était là, son petit surnom, qu’il aimait tant. Un grand sourire éclaira son visage, alors qu’il inspirait à plein poumons son odeur, sa saveur. Elle était gravé dans son esprit, dans sa peau ; la fleur d’oranger, le chocolat, le caramel. Autant de senteurs qu’il connaissait par cœur, depuis si longtemps. Depuis si… Longtemps. Pas tant que ça. C’était même relativement neuf. Mais il était certain d’aimer cette odeur, de la connaitre. Dans un soupir, il décida de mettre de côté ses problèmes de mémoires. Ça n’avait pas d’importance, pas tant qu’elle était là. Il l’embrassa encore, encore une fois, sans jamais se décider à s’éloigner. En la sentant se rapprocher de lui, il l’attrapa par la taille, et tournoya un instant sur lui-même, l’emmenant dans sa dance. Il était si heureux de la retrouver, une douce chaleur prenait contrôle de tout son corps ; mais il y avait une heure pour tout, et il l’entraina du bout de la main vers le salon. Le repas avait encore quelques minutes de cuisson devant lui, et les Déchus pouvaient s’autoriser un moment de détente. Déposant un baiser sur sa main, il la fit s’asseoir sur le sofa, puis le contournant pour prendre place à ses côtés. Il avait attendu trop longtemps, trop longtemps espéré qu’elle soit en avance pour ne pas être prêt. Dans un tintement cristallin, il remplit les coupes de champagne, et lui en tendit une avec un sourire. « À nous. ». Il aurait été bien en mal de trinquer à quoi que ce soit d’autre, de toute manière.

Du bout des lèvres, il sirota un peu de son verre, songeur. Non, il y avait un problème. Il n’avait pas de problème de mémoire, il n’en avait jamais. Alors pourquoi est-ce qu’il se sentait comme ça, pourquoi est-ce qu’il était si bien auprès d’elle, sans avoir la moindre idée de ce qui le poussait à l’être ? Son champagne à peine entamé, il reposa la coupe et s’avança vers elle. Peut-être qu’il faisait un blocage, qu’il suffisait d’un rien pour que ça revienne. Prenant également son verre, il se pencha sur elle et l’embrassa. « C’est étrange… ». Légèrement, il passa sa main dans le cou de la Déchue, glissant jusqu’à ses cheveux. « Ne m’en veux pas, mais je ne me souviens plus la dernière fois que nous avons… Eu un peu de temps pour nous deux, rien que nous deux… ». Les mains sur ses hanches, il enchainait baiser sur baiser, sans parvenir à s’arrêter. C’était si nouveau, et si familier, inexplicablement neuf dans son esprit ; il avait l’impression de découvrir à nouveau son corps. Les formes de ses hanches, de ses cuisses, de sa poitrine. Ses mains glissaient sans qu’il s’en rende compte, en une caresse infinie, comme s’il voulait la détailler dans son ensemble, graver dans sa mémoire ce qu’il était sûr d’avoir déjà touché auparavant, sans parvenir à s’en souvenir. En la surplombant, avec un sourire, il murmura : « Tu es si belle. ». Et il se rapprocha d’elle, la prenant contre lui, dans une douce étreinte, pivotant jusqu’à ce qu’elle se retrouve sur lui, sans jamais rompre leur baiser. Il aurait voulu rester allongé là pour le restant de ses jours, ne se nourrir que de ses rires, ne boire que ses paroles, la caresser sans fin. Peu importe ce qu’il avait pu vivre ou pas. Cet instant était rêvé, pour rien au monde il ne l’aurait entaché de ses doutes et de ses questions. Elle était si belle, si attirante, à couper le souffle, qu’il n’aurait pu songer à autre chose qu’à elle, à son corps, et aux prochaines heures.

♦

Mer 19 Fév 2014, 23:22

J’étais agenouillé sur lui, collé à ses douces lèvres. Quelque chose me disait de profiter de l’instant comme si c’était le dernier. Mais il avait raison, je ne me souvenais pas non plus de notre dernière nuit.

«Je suis tellement moins parfaite que toi… »

C’était la vérité. J’étais nettement moins séduisante que lui. Il était si… Les mots me manquent. Je posais ma main sur sa mâchoire laissant mes yeux naviguer une fois de plus le long de son corps. Je n’avais que faire de ce qu’il avait pu se passer avant. Ce n’avais plus d’importance. Nos passé, nos aventure. Plus rien n’avais d’importance. Depuis notre rencontre… Quand déjà ? Je ne sais plus. J’étais omnibulé par ce corps si parfait qui se trouvait devant moi. Mais je ne voulais pas tout gâcher en allant trop vite. Cela faisait trop longtemps et puis, il avait tout préparé.
C’était difficile pour moi de trouver un moyen de rompre élégamment notre contacte alors que je n’avais qu’une envie c’était d’être avec lui, sur lui, contre lui… Hum. Je réfléchissais à toute allure alors que tous les parfums et senteurs de la pièce rendaient impossible toute réflexion. Entre l’odeur du repas, celui de mon lion, celui des fleurs je ne savais plus où donner de la tête. Je lui souriais et me redressais. Ma solution était sur la table basse. D’un geste singeant la fluidité je récupérais nos coupes de champagnes et lui donnais la sienne. Je buvais quelques gorgés et reposais la coupe. Et ça n’avait servis à rien. Non seulement j'avais du paraître ridicule mais en plus, cela était loin de me calmer. De nouveau des bouffées de chaleurs agitaient mon corps tandis que mon cœur se remettait à battre rapidement.

Après tout c’était pour cause de « luxure » que j’avais été bannie des anges. Comment s’attendre à autre chose? Mon Lion était la preuve même que les Aether savaient s’amuser des envies des différents peuples. Je le dévorais des yeux jusqu’à m’en repaitre…
Inconsciemment je m’étais rapprochés de lui jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres. Ce n’était donc pas possible pour elle de se contrôler un tant soit peu ? C’était si compliqué que ça ?

Apparemment oui car sans même réfléchir j’avais déjà de nouveau mes lèvres collés au siennes. Mes mains avaient glissés le long de ses bras et s’accrochaient désormais à sa chemise. J’avais beau vouloir me donner entièrement à lui, quelque chose me gênait. Comment est-ce que je pouvais oublier ce qu’il s’était passé entre nous ? Déjà, quand j’étais rentrée ici, une drôle de sensation m’avait envahis. J’étais rentré par où déjà ? Je ne me souvenais que du moment où j’étais en train de ma préparer dans la chambre. La chambre… Le souvenir de cette pièce associé à la vision d’Eerah avait réussis à me faire rougir. J’étais sur lui, si proche… Je faisais glisser mes mains sous sa chemise pour toucher sa peau. Elle était si douce que j’aurais pu en être jalouse. En d’autres circonstances, j’aurais dialogué, communiqué. Je lui aurais demandé ce qu’il avait fait de sa journée, s’il allait bien. Mais là, c’était comme si on me chuchotait à l’oreille de ne pas me prendre la tête. J’avais décidé d’écouter cette voix et commençait à déboutonner d’une main sa chemise sans lâcher ses lèvres tandis que l’autre main glissait doucement le long de son cou.

Spoiler:

» Les amants d'un rêve (Pv Valkan)
» Fessetival, nuit une : Occupe-toi de mon dragon cette nuit | Dastan, Kiara et Secret Santa d'Andrea
» Nuit, Nuit... [Pv Ethan] [Terminé]
» Nuit, Nuit... [Quête - Solo]
» Nuit, nuit... | Solo

Amants d'une nuit | ft. Belkeysrin

Amants d'une nuit | ft. Belkeysrin

Sujets similaires

Sujets similaires