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 ◊ Lieu novembre/décembre - Le Jeu de la Magie ◊

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Sam 28 Déc 2013, 17:49

Franchir les portes de la cité des Humains était toujours aussi étrange pour moi, peu important le nombre de fois où je l'avais fait. Que d'un pas, nous autres êtres magiques, soyons démunis de tous nos pouvoirs qui faisaient partie de notre essence était des plus singuliers, et pas forcément des plus agréables. Et j'avais ouï dire que cette particularité n'était pas pour plaire à toutes mes semblables, qui se vantaient après tout d'être les gardiennes des secrets de ce monde, en plus des jardins de la nature. Evidemment, l'existence d'une cité au sein de laquelle aucun secret ne pouvait être connu par les Fées faisait quelque peu tâche dans le CV des gardiennes des secrets... Mais pour ma part, cela ne me dérangeait pas plus que cela. Je n'avais pas pour habitude de mettre mon nez dans les secrets de chaque individu qui croisait mon chemin, seulement pour le plaisir de le faire. Certes, je n'en demeurais pas moins curieux vis-à-vis d'un certain nombre de choses, mais il y avait bien d'autres moyens d'en apprendre sur ce monde et ses individus que notre magie féerique.

Je me retournai, posant brièvement mon regard sur Feyd et Steel, qui avait élu domicile sur l'épaule du Tiregan. Malgré sa relative susceptibilité, ce dernier supportait sans mal la présence du mini-dragon, qui semblait s'être pris d'affection pour le rouquin depuis qu'il avait décidé de me coller aux basques. Je vis cependant le regard orangé du Tiregan se troubler brièvement lorsqu'il sentit à son tour sa magie lui être retirée, et une grimace ne tarda pas à se dessiner sur son visage.

« Tiens, ça m'avait manqué... grommela-t-il, non sans ironie. »

Pour lui qui venait tout juste de retrouver une infime partie de ses pouvoirs, je parvenais sans mal à comprendre son malaise quant à la particularité de la cité des Humains. Certes, être atteint de Vaakum était bien plus affligeant que de pénétrer dans l'enceinte d'Utopia, mais la situation avait un air de déjà-vu. Ce qui ne constituait pas vraiment un bon départ pour faire apprécier au Tiregan cette cité qui se voulait pourtant être un havre de paix et de tranquillité.

« Tu devrais être habitué, répliquai-je avec une pointe d'espièglerie. »

Rien de très dépaysant d'être dépossédé de ses pouvoirs lorsqu'on avait déjà été atteint de Vaakum. Tout du moins, tels étaient les mots de mes quelques patients qui avaient eu la chance de survivre à cette affliction et d'ensuite pénétrer dans l'enceinte d'Utopia. Le jeune homme roux ne me répondit que par un grognement avant de laisser son regard se balader sur les environs, découvrant pour la première fois la cité des Humains à son apogée – j'imaginais que dans le futur désastreux duquel le Tiregan provenait, il ne devait pas rester grand chose de ce sanctuaire humain.

« Eh mais... c'est ta tronche, là, nan ? remarqua-t-il avec un sourire narquois. »

Je suivis son regard, et avisai l'une des multiples gravures érigées en l'honneur des bâtisseurs de la cité, me renfrognant. Oui, c'était bel et bien moi, et je me serais bien passé de voir mon profil gravé dans le marbre et exposé ainsi à la vue de tous les visiteurs d'Utopia. Sur ce coup-là, je trouvais que la reine des Humains en avait un peu trop fait pour exprimer sa gratitude... Je grimaçai en découvrant non loin le marbre représentant mon frère Neros, qui avait péri au cours même de la construction de la cité, mais ne répondis guère au regard interrogateur de mon compagnon. Même si je savais que mon frère vivait toujours en tant que représentant du peuple angélique, raviver les souvenirs de sa mort était quelque peu étrange, et pas plus agréable.

« Hé vous ! »

Interrompu dans mes réflexions somme toute assez mornes, je tournai la tête vers le garde qui venait de nous interpeller, qui ne semblait pas être animé des meilleures intentions. S'arrêtant devant moi, il marqua toutefois un instant d'hésitation, et me dévisagea, visiblement perplexe.

« J'ai comme l'impression de vous connaître... laissa-t-il échapper – même si cela ne semblait pas être la raison pour laquelle il m'avait interpellé.
- P'tetre parce que vous voyez sa tronche tous les jours ? répliqua Feyd, amusé, en désignant du pouce mon portrait de marbre. »

Le regard du soldat suivit le doigt du rouquin, se posa sur la gravure, revint vers moi, repartit vers la gravure, avant de se reposer sur moi, accompagné successivement par un froncement de sourcils, un 'o' de surprise et une mine gênée.

« Ah oui, excusez-moi... Du coup, vous n'êtes probablement pas impliqués...
- Impliqués dans quoi ?
- Hum, disons qu'on évite de trop ébruiter l'affaire, mais je suppose qu'à vous, je peux en parler... Quelqu'un semble capable de pratiquer la magie même dans l'enceinte de la cité, et ça ne plaît guère. Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille d'aller voir Sage, le régisseur de la bibliothèque. »

Feyd et moi échangeâmes un regard. A priori, les affaires d'Utopia ne nous concernait guère, mais je devais avouer que le mystère m'intriguait autant qu'il me dérangeait. Si j'avais aidé à la construction de cette cité, c'était en exprimant mon accord tacite sur le principe de sanctuaire dénué de magie. Que ce principe soit dénié de la sorte remettait en question sa qualité de havre de paix. Aussi nous ne tardâmes guère à nous diriger vers la bibliothèque et à trouver ledit Sage, qui nous reçut sans nous faire attendre en entendant les motifs de notre visite.

« A vrai dire, nous expliqua l'Humain, cela tient plus de petits sortilèges que de magie grandiose, mais cela inquiète tout de même. Certains disent avoir vu des monstres venus droit de contes de fées – sans vouloir vous offenser, monsieur Illuminae – et d'autres ont l'impression que certaines choses passées ont été modifiées. Des choses sans grandes importance, comme l'emplacement d'une carafe ou l'ouverture d'une porte. Mais probablement que la meilleure façon de vous en rendre compte serait de m'accompagner faire un tour dans la ville. »

Malgré la lueur de malice que je décelai dans le regard de notre interlocuteur – cette lueur m'était familière, car existant parfois dans mon propre regard et dans celui de nombre de mes semblables. Aussi l'érudit nous guida à travers la ville, me permettant de découvrir certaines choses que je n'avais encore jamais vue, mais nous permettant surtout de cerner un peu plus ce phénomène qui commençait à inquiéter les habitants d'Utopia. A peine quelques minutes après avoir quitté la bibliothèque, un lutin ne dépassant pas le mètre de hauteur et arborant un chapeau rouge à grelots nous dépassa sans nous accorder un regard, poursuivi par un chat doté d'ailes féeriques. Les deux êtres disparurent au coin de la rue sans que nous puissions en déterminer la provenance ou même la réalité. Plus loin, au niveau du quartier des Ombres, Feyd trébucha sur ce qui semblait être un nain de jardin, qui prit vie et s'enfuit aussitôt, nous échappant également. A la sortie d'une ruelle, surgit devant nous un monstre mi-ours mi-chèvre, qui poussa un rugissement effroyable, nous faisant tous deux sursauter, avant de disparaître aussitôt, sous le regard amusé de Sage, dont le sourire énigmatique ne quittait pas ses lèvres. Quittant le quartier des Ombres, Feyd  commençant à perdre patience, jura en shootant dans un caillou, qui atterrit quelques mètres plus loin, avant de disparaître à son tour. Et se retrouver à l'endroit d'où le pied du Tiregan l'avait éjecté. Et alors que Feyd scrutait le gravier d'un air circonspect, j'aperçus un fugace mouvement de main de la part de notre guide, avant que le caillou ne disparaisse à nouveau et se retrouve quelques mètres plus loin – probablement là où il se trouvait avant d'avoir été éjecté par une autre personne.

« C'te ville me rend maboul, grommela le Tiregan, refusant d'ouvrir la porte de la bibliothèque qui s'était refermée toute seule sous ses yeux. J'reviens, j'ai b'soin de m'calmer un peu. »

Shootant dans un énième caillou, le jeune homme aux cheveux roux s'éloigna, cherchant visiblement un endroit peu fréquenté où il pourrait reprendre son calme. Pour ma part, je fis signe à l'Humain d'entrer, et, une fois seuls et dans son bureau, je lâchai, de but-en-blanc, avec un sourire forcé :

« C'était vous, non ?
- Oh ? Qu'est-ce qui vous fait dire cela ? demanda l'Humain, amusé.
- Votre réaction, déjà, répondis-je sur le même ton. Et j'veux bien croire aux coïncidences, mais il y a un moment où les coïncidences n'sont plus des coïncidences. Je n'sais pas exactement c'est quoi, votre petit gadget, mais...
- Effectivement, vous avez raison, me coupa l'érudit sans se départir de son sourire. Et moi non plus, cet objet ne me plaît guère, pour tout vous dire. J'attendais simplement que quelqu'un soit suffisamment malin pour s'apercevoir de quelque chose. Il faut bien s'amuser un peu, non ? »

Malgré les heures étranges que nous venions de passer en la compagnie de l'Humain, et du peu de respect que celui-ci avait pour les règles d'Utopia en laissant libre cours à son amusement, je ne pouvais lui en tenir rigueur. Peut-être parce que je me retrouvais quelque peu dans le comportement de cet homme, lorsque je laissais s'exprimer pleinement ma malice de Fé.

« Ne vous inquiétez pas, un secret demeure un secret, fis-je avec un sourire complice. »

Sans ajouter un mot, son sourire parlant pour lui, l'érudit sortit de sa poche un stylo qu'il me tendit. Avec un regard entendu, je m'en saisis et le fis disparaître dans ma poche. Utopia allait pouvoir retrouver son calme. Et les gens jaseraient. Mais peu importait.

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Mer 01 Jan 2014, 20:47




Héria, belle minette noire et porteuse de messages attitrée d’Emivia, se téléporta dans la chambre de cette dernière. Poupi ouvrit un œil à son arrivée et miaula doucement. La brunette s’étira en soupirant puis se redressa lentement. La féline grimpa alors sur le lit, un parchemin entre ses canines. La demoiselle lui fit un sourire puis la caressa en douceur avant de prendre le document. Elle s’assit ensuite avant d’entamer la lecture. "Mademoiselle Adana, je vous transmets aujourd’hui cette missive car ma ville, enfin celle où je vis depuis toujours, Utopia, est victime de choses étranges. Nous ne nous connaissons pas, bien que j’aie pu essayer d’entrer en contact avec vous lors de votre venue en ville durant les épreuves du tournoi des nations. C’est d’ailleurs précisément là que j’ai pu obtenir votre nom et prénom, grâce à votre participation à cet évènement. J’ai entendu dans les rues que Sage, notre érudit, clame de l’aide extérieure et j’ai tout de suite pensé à vous. En espérant vous revoir bientôt dans les murs de la cité, je vous implore d’avoir la bonté de nous venir en aide. Cordialement, un admirateur qui préfère rester anonyme." « Hum… Un admirateur anonyme? ». Emivia ne put s’empêcher de rire, se qui réveilla son compagnon encore endormi. Il se mit sur un coude, face à la jeune face puis sourit.
- Bonjour ma chérie… Un petit blagueur t’a écrit ?...
Elle posa le parchemin à côté d’elle avant de lui rendre un beau sourire et se tourner vers lui pour l’embrasser tendrement.
- Bonjour mon doudou…  Effectivement… J’ai un admirateur secret…
Elle se mit à rire doucement un instant puis lui expliqua le contenu du courrier.
- ça sent une nouvelle quête cette histoire… Tu vas t’y rendre, je suppose ?
- Oui, je vais aller voir de quoi il retourne…
- Fais attention, Utopia est réputée dangereuse pour les étrangers. Tu n’auras aucun pouvoir là bas…
- C’est pour cela que Ryan m’accompagnera. Il va aimer, j’en suis certaine…
- J’aurai aussi aimé venir avec toi si je n’avais pas une mission à faire…
Elle l’embrassa longuement et sensuellement puis se leva afin de se préparer. Quelques minutes plus tard, elle se tenait dehors, Poupi sur son épaule et Ryan à ses côtés.


Ils prirent un bateau afin de se rendre à destination puis louèrent deux chevaux qu’ils laissèrent à l’entrée d’Utopia. Une fois les murs de la ville franchis, Emivia testa son pouvoir de télékinésie et constata, qu’effectivement, ses sorts ne fonctionnaient pas. Armée de son katana, sa dague double et ses kunai, elle n’était toutefois pas sans défense. Poupi ne pourrait pas se faire tigre mais son odorat, naturellement développé, lui serait tout de même utile. Quant à Ryan, son agilité et sa force serait un plus. Il faudrait cependant qu’elle pense à lui offrir une arme adaptée un de ces jours car lui prêtait l’une des siennes pouvait s’avérer dangereux pour lui tout comme le fait de le laisser sans rien.  Une femme aux cheveux longs et d’un rouge flamboyant, grande et fine se présenta à eux.
- Bien le Bonjour étrangers. Puis je connaitre la raison de votre venue en ville ?
Le jeune homme l’examina de la tête aux pieds d’un regard suspicieux tandis qu’Emivia lui fit un sourire.
- Bonjour Madame. Nous avons eu vent du… du petit souci dont vous êtes victime actuellement et nous sommes venus pour vous aider à le résoudre, si vous le désirez.
La jeune femme se détendit et leur sourit à son tour.
- Venez, suivez-moi. Je vous amène auprès de notre grand érudit, Sage.
Emivia hocha la tête pour acquiescer et suivit le guide jusqu’à une immense bibliothèque.

Un beau jeune homme s’approcha en souriant, cheveux assez long brun et yeux d’un bleu gris magnifique. La brunette ne se gêna pas pour l’admirer avec une certaine discrétion tout de même.
- Bonjour étrangers. Merci Célia de les avoir mené jusqu’à moi, je prends le relais.
La rouquine finit signe affirmatif de la tête et s’en alla à ses affaires.
- Bonjour. Nous sommes là à la demande d’un de vos concitoyens…
- Bien. Je vais être honnête avec vous. Utopia est une ville sans magie et cela m’ennuie beaucoup que certains jouent avec cette dernière… Laissez-moi-vous montrer de quoi il retourne.
- Nous vous suivons.
Le bibliothécaire prit alors les devants et sortit de la bâtisse afin de leur faire parcourir les rues de la ville, un petit sourire malicieux aux lèvres. Poupi resta tranquillement dans la bibliothèque, fouinant ici et là à la recherche de petits rongeurs. Alors qu’ils arrivèrent à un croisement, Sage se plaqua contre un mur lorsqu’un sifflement retentit. Emivia esquiva une petite fusée in extrémis qui prit ensuite la direction du ciel pour éclater d’une couleur rose bonbon dans le ciel. « Hu ? Qu’est ce que c’est que ça ?... ». Une seconde puis une troisième traversa la ruelle pour s’envoler et éclater au dessus de leur tête en mini feu d’artifices. La brunette fronça les sourcils tandis que leur guide éclata de rire. Il se mit alors à courir. La jeune femme lui emboita le pas, suivie de près par Ryan. Quelques rues plus loin, ils tombèrent nez à nez avec un groupe d’enfants d’une dizaine d’années, jouant avec des pétards. Les bambins, pris sur le fait, détalèrent à toutes jambes en riant. La jeune femme se prit alors un ballon rempli d’eau sur la tête. Elle releva la tête, sortit un kunai et le lança en direction du chérubin sur un balcon. Celui-ci fila se cacher à l’intérieur. Elle regarda ses vêtements trempés puis se tourna vers son compagnon vampire qui, visiblement, avait subit le même sort, ses cheveux blancs aplatis sur sa tête, visage exprimant la colère. Emivia fut prise d’un fou rire et embarqua dans son délire Ryan qui se mit à rire à gorge déployée.

Sage croisa les bras en admirant le spectacle. Il ne s’attendait visiblement pas à une telle réaction de leurs parts et en fut conquis. Malheureusement, ces petits déboires n’avaient mené à rien. Il ne s’était rien passé d’étrange. Ils reprirent alors la route, traversant toute la ville jusqu’à revenir à leur point de départ. Le félin y attendait sa maîtresse et grimpa sur son épaule dès son arrivée. L’érudit eut une lueur luminescente dans les yeux, apparemment il venait d’avoir une idée. Il parcourut la bibliothèque et fouilla parmi les livres avant de rompre le silence.
-Je crois savoir ce qu’il se passe.
Emivia s’approcha et sourit.
- Je vous écoute.
- Il me manque un des livres de sorcellerie…
La brunette éclata de rire.
- Et bien… Il ne reste plus qu’à trouver qui est venu se servir ici. Vous devriez prendre plus de précaution avec ce genre de bouquins, ils peuvent être très dangereux lorsqu’ils sont entre de mauvaises mains.
Sage baissa la tête, songeur.
- Cela n’est jamais arrivé avant… J’aurai du faire plus attention !
La demoiselle posa une main douce sur son épaule.
- Ne vous inquiétez pas, on va arranger ça. Tenez-vous à jour les visites en ce lieu ?
- Mais oui ! Evidemment ! La réponse doit être dans le carnet de visites ! Vous ne serez pas venus pour rien au moins…
Le jeune homme s’empressa d’aller chercher le carnet qu’il posa sur l’une des tables de la bibliothèque puis feuilleta celui-ci rapidement jusqu’à atteindre la dernière page écrite. Emivia jetait un œil par-dessus son épaule alors qu’il passait le doigt sur les différents noms inscrits. Il prit ensuite un bout de papier et nota en forme de liste.
- Plus qu’à leur rendre une petite visite…

Les deux acolytes accompagnèrent l’humain dans chacune des maisons, questionnant la personne listée sur sa venue à la bibliothèque et le livre emprunté. Ils arrivèrent dans une petite maison où un adolescent ouvrit la porte.
- Bonjour Armando.
- Bonjour Monsieur Sage.
- Dit moi… Tu es venu à la bibliothèque, il y a deux jours, n’est ce pas ?
- Heu… Oui…
Le jeune homme changea d’expression, une légère peur envahie son regard.
- Quel livre as-tu emprunté ?
- Un… Un roman d’amour…
Il se dandina et ses yeux devinrent fuyants. Sage lui fit un sourire.
- Ne me mens pas Armando… Je ne te gronderai pas…
Il se mit à jouer de ses doigts nerveusement.
- As-tu emprunté un livre sans demander la permission ?
L’adolescent fit un oui de la tête.
- Il va falloir que tu me le rendes Armando.
- Je… Je vais le chercher…
Il tenta de refermer la porte mais Emivia plaça son pied pour l’en empêcher et d’un petit coup d’épaule, l’ouvrit en grand. L’enfant prit la fuite, coursé par la jeune femme, sage et Ryan. Arrivés dans la cave, les trois acolytes découvrirent une collection d’objets qui aurait pu faire frémir la plupart des magiciens. Baguette magique, bâton et amulette enchantés, pentacle, pendule, le livre en question était posé sur un piédestal de bois. Sage écarquilla les yeux tandis qu’Emivia posa une main sur sa hanche.
- Je crois que vous avez trouvé le fauteur de troubles…
- Je peux tout vous expliquer !
- Et je serais curieux d’entendre ton explication Armando…
- Je… J’en ai eu marre qu’on me prenne pour un souffre douleur ! Je… Je voulais m’amuser un peu et… Et leur prouver que j’étais capable de me défendre…
L’érudit haussa un sourcil.
- Tu te rends compte que ce que tu as fait est dangereux ?
- Ou… Oui… Mais…
- Pas de Mais ! Tu vas me prendre tout ça et direction la bibliothèque ! En punition, tu devras venir m’aider à ranger tous les matins pendant un mois ! Et promets que tu ne recommenceras pas !
L’adolescent baissa la tête, tout penaud, et s’excusa avant d’ajouter.
- C’est… C’est promis…

Sage se tourna alors vers la sorcière en souriant.
- Je vous remercie de m’avoir aidé à élucider cette énigme. Vous pouvez à présent rentrer chez vous. Oh et, prenez ceci…
Il lui tendit un stylo et lui expliqua que celui-ci était… magique.



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Ven 03 Jan 2014, 15:13

Le prix et la vie d'une âme ne sont pas toujours égale à une autre, pourtant celle d'un humain surpasse parfois celle d'un être doté d'une magie surpuissante. La volonté est parfois plus forte chez un être qui agi avec ses moyens plutôt que de se reposer sur le pouvoir qu'il possède et qui le rend unique et différent de tout autre personne. Il avait déjà vu tout ça, avait passé une partie de sa vie dans cette ville à imiter les plus démunis, à se ranger près des architectures, assis, en attendant une âme charitable qui vous dépose quelques pièces afin de pouvoir s'acheter de quoi survivre. Seulement, il avait été mal vu durant ses mauvais jours, ayant été très vite remarqué par les citoyens qui le jugeait du regard. Haïr les étrangers, haïr la magie qui est à leurs yeux source de malheur et de dangerosité. Le démon avait compris tôt ou tard qu'il serait vite démasqué comme étant un être à part, comme une race qui n'avait pas sa place ici. Et très vite, il fût dénigré, insulté, rabaissé, semblant profiter des autres pour s'accaparer des pièces de pauvres honnêtes gens, de profiter de cette faille pour se mêler à la foule. Mais comment s'en sortir quand les personnages sur qui ont espèrent compter vous balancent des cailloux au visage jusqu'à ce que votre patience atteigne sa limite ? Cette frontière, elle avait été franchie malheureusement et ça lui avait coûté l'exclusion. Il avait quitté cette ville après s'être embrasé de colère, prêt à assassiner de sang froid les passants qui étaient semblables à la goutte d'eau qui venait de faire déborder la coupe. Malgré tout, il s'était retenu de justesse, comprenant lui même et à son tour que ce n'est pas parce que l'on peut faire jaillir des flammes de son corps que l'on est reposé dans sa vie de tous les jours. Tout le monde doit gagner sa vie, d'autres se défendent mieux, certains commercent plus facilement, les plus idiots jouent avec le feu sans s'arrêter croyant que les pièces tomberont du ciel. Si ce n'était pas ça, c'était le vol, mais le jeunot ne pouvait plus... Il en avait trop fait, croyait qu'il avait dépassé les limites, un petit démon ne pouvait pas éternellement reposer dans l'ombre. Il fallait sortir au grand jour, montrer sa vraie nature mais ce n'était pas vraiment un franc succès, ça avait même été le contraire...

Des centaines d'années plus tard, il avait choisi de revenir ici, espérant qu'il fût oublier de la population y vivant. La plupart aurait péri et il faut dire que les années ont fait que les gens sont devenus bons et les jours paraissent meilleurs. L'entrée dans cette ville lui avait frappé l’œil, c'était tout aussi surprenant de contempler le sourire sur ces gens qui vivaient leur train-train quotidien. Quand à lui, il tentait de ne pas attirer trop l'attention, jouant avec son apparence dans la foule, fouillant les environs et scrutant la bienveillance qui s'était installé en ville. Impressionnant au point que tout le monde venait ici, du tourisme quoi. Cependant, après des années et des années sans avoir poser un pied ici, la règle était la même concernant l'utilisation de magie ne ces lieux. Et c'est en nageant au milieu d'un groupe de personne qu'il entendît cette même information, avec quelques compléments croustillants. Il s’avérerait qu'en ces lieux, une magie inconnue serait mise en oeuvre, créant panique et désarroi partout dans les rues. Des illusions, des monstres naissants, des objets volants, tout était cité comme s'il y avait eu de nombreux événements  déjà produit. Cela ne semblait pas cesser et personne ne devinait la source des ennuis. Ainsi donc, les rumeurs et ces histoires étaient vraies... Le diablotin n'était pas venu ici par envie, un contrat stipulant de trouver le malheur provoquant ces frayeurs aux gens, avec une jolie récompense à la clé. Or, femme, joyaux, nourriture, tout pouvait être demandé à condition de ramené la tête de la personne ou de la chose qui prend plaisir à s'amuser avec la magie en ville. C'était radicale, mais ça demandait un minimum d'infos. Et puis, il fallait bien profiter de cette occasion pour parcourir les lieux et les environs avant de s'attarder à une éventuelle tâche de recherche. Il était patient, même trop, préférant dormir et manger plutôt que de bosser. Il avait tout son temps et aurait aimé rester un peu plus longtemps dans cette ville. Oui, il l'aurait bien voulu si il n'avait pas entendu ses nombreux cris provenant de la rue principale où des citoyens fuyaient ce qui semblaient être une chimère qui disparue aussi vite que la fumée se dispersait dans les airs. Être témoin d'une telle chose avait le don d'être plutôt effrayant. Le diablotin partageait les émotions des personnes. Reprenant son apparence, il s'éloigna du point d'action et dans sa précipitation heurta un inconnu sans le vouloir.

Cette mystérieuse personne n'était autre qu'un homme assez imposant et de force tranquille. Le jeunot avait lever la tête pour remarquer un bonhomme souriant qui tenait une pipe à la main et qui la fumait, même avec ce raffut alentour. Une personne posée devant une foule agitée. Remarquable mais l'on aurait dit qu'il se prenait pour quelqu'un de haut rang, même s'il laissait finalement percevoir le contraire. Il dégageait une aura de sympathie, comme s'il manifestait sa présence par bonté et par volonté. C'était tout comme une apparition, un fantôme arrivé par delà le temps. malheureusement il avait déjà assisté à ça et c'était plus que bizarre, mais dans cet état d'esprit il en était tout autre. Il avait aidé à relever le jeunot qui était tombé à la renverse lorsqu'il l'avait taper involontairement. Sans attendre plus longtemps, il accepta l'aide offerte si gentiment alors qu'il continuait de fumer sa pipe tranquillement. Il fît ainsi mine de le suivre, le démon n'ayant pas bien attendu longtemps avant d'accepter d'aller dans sa direction, ne sachant que faire dans un tel moment. Être témoin d'une apparition magique comme celle-ci n'était pas un hasard mais il est difficile de savoir d'où émanait cette puissance. Quelqu'un devait tirer les ficelles oui, mais qui pourrait le faire ? Ils ressemblent tous à des humains, de pauvres petites personnes sans intention malsaine, pourtant le diablotin à le physique de ses citoyens et appartiens à une race que ses habitants là n'apprécieraient guère de voir dans leur habitat. Mais sans trop se poser toute ses questions stupides et sans réponses plausibles, Eddie continua de prendre part à l'invitation du mystérieux bonhomme qui empruntait deux-trois ruelles comme si lui même ne savait pas où il allait. Cependant, très vite, le groupe était arrivé près d'une battisse comme une autre mais le jeune homme fût interpellé par la manière dont l'adulte fît preuve pour ouvrir la porte. Un glyphe se trouvait sur ce vieux bois craquelant, il n'apparût réellement qu'une fois que ce drôle de personnage incanta des paroles incompréhensibles tout en agitant sa main, faisant apparaître alors des mots une fois encore impossible à traduire, des langues anciennes que même le démon malgré son âge n'arrivait à déchiffrer. C'est alors que la porte s'ouvrit et il n'était hélas possible de le faire que de cette façon, il n'y avait ni serrure ni poignée. Mais pourquoi diable entrer ici ?

« Nous serons plus au calme ici, sans cette agitation particulièrement dérangeante. »

Douteux, le jeune homme resta au devant de la baraque sans trop s'avancer, observant les mouvements et écoutant avec attention les paroles de ce qui semble être un vieux sage. On pouvait pas trop dire vieux, il avait toute sa jeunesse le brave, mais il n'avait pas l'air de connaître les bonnes manières, invitant dans cette demeure un démon qu'il n'avait jamais vu auparavant.

« On m'a toujours dit de pas faire confiance aux inconnus... »

Se retournant en recrachant la fumée qu'il venait d'inspirer profondément, il lança un sourire plutôt difficile à décrypter au diablotin qui se trouvait devant lui.

« Oh ! Et bien, je me nomme... Sage ! Comme les présentations sont faites, je suppose que je ne suis plus un inconnu, tu peux donc entrer. »

S'avançant sur le parquet grinçant, un squelette tomba du plafond et provoqua une angoisse chez le démon, tellement grande qu'il dégaina son sabre avant de frapper le tas d'os pour se rendre compte que tout ça n'était que diablerie, une blague comme il en faisait mais qui avait causé sa peur et par conséquent cette force à combattre ce qui finalement n'est rien d'autre qu'un artifice. Sous cette scène pittoresque, celui qui se faisait appelé Sage se mît à lâcher un rire moqueur devant l'effrayamment du jeunot. Lui il était en train de monter des escaliers et avait finis par ouvrir une nouvelle fois sa bouche, laissant son invité le suivre alors qu'il était aux aguets.

« Cette blague marche à tous les coups. Mais dites moi, vous ne venez pas d'ici, me tromperais-je ? » demanda le jeune adulte en poussant la porte devant laquelle il se trouvait.

« Moi ? Je viens d'ici et d'ailleurs ! Un endroit que vous ne connaissez pas si vous êtes du genre à rester cloîtré dans votre maison à ne rien faire d'autre que d'installer des pièges foireux. »

Le Démon l'avait perdu de vue, la lumière qui émanait de cette porte à peine ouverte l'aveuglait. Il avait lui aussi choisit de monter les marches unes à unes, restant du genre prudent à la moindre farce qui pouvait s'abattre et fondre sur lui en un clin d’œil. Rester sur ses gardes, prendre les devants, être méfiant et se défendre au cas où, c'est doucement qu'il gravissait ainsi chaque marche avant que le voile blanc ne disparaisse pour laisser place à un décor surprenant. Des meubles, des livres, des tonnes de livres autant rangés dans des bibliothèques qu'étalés par terre. Une maison remplie de choses merveilleuses, éclairés par les astres mais ce n'était pas le plus surprenant. Il y avait de loin ces petits détails qui le faisait sourire comme un gamin et il s'arrêtait pour tout voir. La quasi totalité des objets et/ou jouets bougeait dans cette pièce et semblait vivant ! Le thé qui se déverse seul dans une tasse, un cheval à bascule qui s'agitait comme si quelqu'un le chevauchait, un crayon qui écrivait dans les airs, un chapeau qui vient se loger droit sur la tête du démon... Une magie à l'oeuvre, une magie puissante mais qui est utilisé à bon escient. S'il pouvait en faire de même, il l'aurait fait mais la télékinésie ne peut pas rivaliser face à ce qui s'émerveillait devant ses yeux brillants. Il prenait la peine de fouiller, de s'amuser avec ce qu'il avait sous la main, de prendre un plat tout fait avec des couverts qui n'avaient même pas à être en main pour couper les aliments. Et puis, une bougie qui s'allume, un regard tourné vers la flamme qui ne cesse de consumer la cire petit à petit et qui finira par s'éteindre...

« Toute chose repose sur une autre. Cette flamme finira par ne plus exister si elle ne se nourrit pas à moins que...  dans un geste délibéré, il fît un mouvement de sa main et la flamme s'intensifia sans pour autant consumer la base sur laquelle elle se trouvait. ... La magie puisse résoudre ce problème. »

« Vous n'êtes pas humain hein ? »

S'asseyant, Sage se mît à l'aise, expirant une bouffée de fumée devant le démon, fumée qui venait de prendre la forme d'un oiseau, d'une colombe prenant son envol par la fenêtre.

« Je fais parti de ce peuple qui voue son existence à bâtir de lui même son chemin, de ses propres mains. Un peuple qui convoite le pouvoir qui rend aveugle au point de s'autodétruire. Mais ce peuple est divisé en deux, les gens précédemment décrits et ceux qui ne souhaite en entendre parler. La plupart se range dans la dernière catégorie, ne voulant accepter un tel fardeau pouvant causer leur mort. Regarde par toi même...  »

Agitant ses yeux un peu partout dans la pièce, le démon tourna sur lui même sans savoir à quoi faisait référence le bonhomme qu'il avait devant lui.

« Je vois juste des objets vivants... »

Ce ne sont pas justes des objets vivants, pas uniquement. Ils reflètent aussi l’innocence de ce pouvoir qu'est la magie. Utilisé à bon escient, elle est insignifiante et pourrait ainsi aider les jeunes gens dans leur dure vie. Ils pourraient avancer plus facilement et...  

Un fracas sourd, un vase cassé, provoqué par le jeunot qui donnait l'impression de ne pas écouter son hôte qui parlait alors dans le vide. Du moins, ce n'était qu'une impression qu'avait le diablotin puisqu'il écoutait attentivement tout en cherchant quelque chose comme s'il était chez lui.

« C'est vous, non ? Cette manie à faire peur aux habitants de cette ville. Insignifiante, mon œil oui ! Créer des bêtes féroces pour effrayer la population n'est pas un jeu ! C'est vous qui êtes la cause depuis le début de cette entourloupe...  »

Faisant jaillir alors les flammes de son corps, Eddie se tourna du regard vers Sage qu'il défia du regard avant de parler plus sérieusement, haussa le ton, grinçant des dents, prêt à dégainer pour fondre sur sa poire.

« La flamme hein... Elle ne cessera de s'amplifier si quelqu'un reste à ses côtés ! dégainant alors délicatement son sabre, il reprit de plus belle. Ces gens là n'ont pas besoin d'être effrayés, ils l'ont été trop longtemps et je les comprend. S'ils veulent rester en dehors de cette voie que vous avez empruntés, c'est pour plusieurs raisons qui doivent être expliqués dans tout ces bouquins que vous gardez ici ! levant l'arme alors qu'un des dits livres passait devant pour se rendre vers Sage, le gamin répliqua. J'ai pour ordre de ramener la tête de celui qui cause des torts à Utopia. J'pensais pas que ce serait un idiot comme vous ! »

Le livre se déposa alors dans les bras du jeune homme, pipe à la main, il s'ouvrit et cita quelques paroles de ce qui était écrit noir sur blanc et étonnement, cela prenait vie sous forme holographique devant le démon qui restait bouche bée devant ce spectacle saisissant.

« L'humain, attiré par le pouvoir et la puissance, s'engouffra alors dans un monde qui n'était plus le sien. Propriétaire d'une magie sans égale, il avait montré aux siens de quoi il était capable, créant des édifices en quelques jours ou des artifices auxquels les enfants aimaient être spectateurs. Mais la mort de cet humain avait provoqué scandale, la magie l'ayant elle même emporté à un jeune âge. Elle est l'oeuvre du monde, elle est source de vie sur ces terres, elle est le cœur de chacun et ne cessera de couler dans la rivière de la vie.   la scène pris fin, Sage referma le livre en reprenant d'un ton calme. Si j'ai fait tout ça, c'est pour leur faire comprendre que cette magie fait partie du quotidien, qu'elle est là, qu'elle restera là. Elle n'est pas seulement en dehors des murs mais aussi à l'intérieur de la ville et de tous les hommes et femmes. Pour vaincre cette magie qui défile devant leurs yeux, ils ne peuvent qu'avoir eux aussi à la m... »

« C'est faux... baissant son arme jusqu'à la ranger, revenant à lui en faisant disparaître les flammes qui l'entouraient, il reprît d'un ton aisé en posant une main sur son cœur. Cette arme là peut tout vaincre et ils l'ont compris. »

« Un démon doué d'une raison ? C'est pathétique... Néanmoins, je me pose la question. Comment avez-vous su que j'étais l'orchestre de cette machinerie ? »

Rire moqueur, le garçon s'approcha de son hôte avant de lui poser une main sur l'épaule.

« Tous les Démons ne sont pas les mêmes et c'est pas ces maudits livres qui vous apprendront cette vérité. Faut arrêtez de lire, c'est mauvais pour la santé ! et honnêtement, je ne sais pas comment j'ai fait pour savoir qu'il s'agissait de vous mais... Vous parliez comme si vous vouliez leur faire... Enfin vous avez des mots qui... Enfin j'ai devinez quoi !  »

« Très bien... dit-il passant une main dans ses long cheveux. Ma foi, vous êtes doués. Quand à moi, j'avais devinez que vous n'étiez pas ici dans le but de visiter la ville, votre aura dégageait quelque chose de... Encore trop difficile à dire. Mais il est facile de démasquer quelqu'un qui possède des pouvoirs et qui joue avec pour tromper son apparence, n'est-ce pas ? »

« ... J'ai foiré mon coup. Et c'est à cause de vous ! Mais, je suis quand même content d'être revenu par ici après quelques années d'absence et... Là encore c'est vous qui en êtes la cause. C'est pour ça que je vais m'abstenir de vous trancher la tête. »

« Je pense qu'il est plus sage - bonne blague - de laisser la population en paix à présent. Rare sont les gens comme vous. Vous méritez amplement un cadeau de ma part. Prenez ce que vous désirez ici et... que le vent soit avec vous !»

Poussant un soupir, le démon rebroussa chemin, saluant le le jeune homme qui l'avait amené jusqu'ici avant de lui montrer un objet dans sa main et de lui adresser quelques dernier mots.

« Dites plus jamais que j'suis sympa ! Et... Je m'étais déjà servi ! lâcha-t-il en montrant le stylo du bout des doigts. J'espère franchement ne plus vous revoir ! » rétorqua le jeunot en souriant à son interlocuteur qui le salua de même alors que la porte s'était fermée d'elle même.

Il n'était pas du genre à régler un conflit par la communication, son éloquence n'étant pas franchement poussée, mais il était en face compréhensible et assez intelligent pour comprendre même un idiot. Restait plus qu'à se barrer d'ici sans que les gens soient alarmés du diablotin, mais ce fût raté. Sa queue démoniaque avait alerté les passants, la garde n'avait pas non plus tardé à se pointer. Pensant qu'il allait sortir facilement, c'est plutôt en fuyant comme un imbécile pour échapper aux gardes qu'Eddie courrait à toute hâte. Il en était mieux que d'avoir recours au combat, il ne voulait provoquer un barbecue parsemés de brochettes et avec toute cette panique en ville, il était préférable de prendre les jambes à son cou.

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Dim 05 Jan 2014, 04:55


Elle l'avait amené en voyage, voulant lui offrir une surprise, cette belle demoiselle qui de jour en jour devenait plus importante à ses yeux mais surtout son coeur. Développant ce lien merveilleux entre deux personnes où chaque éloignement rendait les retrouvailles exaltantes.  Alors qu'ils marchaient tout deux, elle s'arrêta soudain et le regardai en souriant.
- Ferme les yeux s’il te plait…
Ethan afficha un doux sourire et s'exécuta, sentant les mains de sa chérie le guider pas à pas avant de lui demander d'ouvrir les yeux en regardant vers le ciel. Un spectacle magnifique s'offrait à lui, paysage à couper le souffle qui donnait le goût de flotter tout comme ces îlots riche en verdure.
- C’est… Ouah… C’est sublime…
- J’étais certaine que tu aimerais !
Celle-ci avait bien raison et il savourai aussi le baiser avec tendresse, la proximité de son corps alors qu'il caressait lentement ses reins mais son visage trahissait une déception. Ethan n'eut pas le choix de briser cette magie qu'il aurait voulu perdurer...[/color]
- Ma chérie…
- Quelque chose ne va pas ?
- Si si… Tout va bien. C’est juste que… J’ai reçu une missive et… Je vais devoir m’absenter quelques jours…
- Quoi, là ? Tout de suite ?
- Je suis navré…

Il avait déjà hâte d'être de retour pour profiter de ce lieu avec elle, au moins il l'a savait en sécurité et le fidèle Poupi veillerait sur elle le temps de son absence qui ne devrait pas être longue. Sa destination étant sur le même continent cette fois. Un très long baiser fut échangé, savoureux, passionné, le genre que l'on ne veut jamais arrêté tellement ont est bien. Quittant maintenant pour mieux revenir et passer du bon temps avec cette belle sorcière qui fait battre son coeur.

C'était à son tour de se rendre à Utopia, Emivia lui avait raconté son aventure et lorsqu'il reçu la missive que le problème était encore d'actualité il avait été surpris. Le coupable n'était pas le même, cette piste avait déjà été vérifié.  Il comprit donc que lui aussi avait été remarqué lors de la coupe et ses aptitudes requises pour essayer de résoudre ce nouveau mystère. Sur la route il parvint à acheter un cheval à un bon prix, filant au galop jusqu'à la cité des humains.

Une fois à destination, il resta sur sa monture, entrant dans l'enceinte de la ville, sentant cet lourdeur sans nom que provoque l'anti-magie. Il n'était pas un être de pouvoir mais certaines de ses connaissance touchaient cette branche de la science. Cette fois ce serait juste sa tête et ses bras en cas de besoin. Sans attendre il fut aborder par un homme de petite stature, lui suggérant de mettre pied à terre pour mieux apprécier sa visite. La bête fut conduite à une écurie pour en prendre bien soin tandis qu'Ethan était guidé à travers les rues.

- Rebienvenue à Utopia.
- Merci
- Sage vous attend à la bibliothèque, nous avons été prévenu de votre arrivé.
- Rien n'est laissé au hasard on dirait ?
- Autant que possible...

Une pointe de contrariété était perceptible dans cette réponse, assurément ce problème de magie en souciait plus d'un. Mené à travers les couloirs, croisant des salles remplis de livres, l'orisha aurait bien aimé avoir un peu de temps pour feuilleter quelques bouquins et élargir ses connaissances... une prochaine fois peut-être.  Rapidement il se retrouva face au bibliothécaire qui lui expliqua sans attendre ses inquiétudes.

- Merci d'être venu Ethan, j'espère que vous aussi saurez résoudre ce problème qui se dresse devant nous. Cette fois je ne constate nul livre absent de mes rayons jusqu'à présent, il ne reste que quelques sections à faire vérifier et j'espère grandement qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle bourde de mon service.
- Je comprend... d'où viennent les phénomènes de magie ?
- Toujours du sud de la ville, soit tout près d'ici.
- On peut y aller ?
- Évidemment.

Passant par une série de couloirs et de salles, Sage conduisit Ethan à la sortie arrière de la bibliothèque pour le mener devant une maison pas si modeste que ça. L'homme expliquant qu'autour de ce lieu plusieurs phénomènes magique n'ayant rien de bénéfique avaient effrayés nombre de gens. Mais plus l'Orisha avant et plus il avait un doute, une impression que le bibliothécaire ne lui disait pas tout qui créa un doute dans son esprit. Méfiant, il décida de laisser passer Sage devant, celui-ci frappant à la porte pour entrer sans attendre de réponse. Une atmosphère lourde y régnait, comme si en ce moment même un rite prenait place. Son guide donnait l'impression de très bien connaître la place et lorsqu'il ouvrit la porte, voyant une personne à genou dans un cercle de magie, il essaya de refermer mais le pied d'Ethan l'en empêcha.

- C'est pas la bonne pièce.
- Pourtant je trouve que c'est pas mal ce que l'on cherche...
- Hey salut Sage ! Tu viens pour le nouvel essai de ce soir afin que l'on fasse venir cet esprit ténébreux ?

Cette voix était celle de la personne de la pièce, un gamin dont la description ressemblait étrangement aux détails que sa compagne lui avait décrit en effectuant le récit de sa mission. Visiblement Sage avait compris le potentiel du jeune et comptait mettre à profit ses propres connaissances pour à eux deux faire de la magie noire malgré l'interdiction. Sans attendre quelconque forme de réponse, le bibliothécaire c'était retrouvé le visage écrasé contre la porte et les mains solidement retenues dans le dos.

- Je dirais qu'il ne devait pas être là pour ma visite n'est-ce pas... tu m'aurais montré le lieu pour me faire débuter les recherches puis ensuite, sachant que je ne reviendrais pas ici tout de suite vous auriez pu continuer vos manigances...
- Non non je jure que j'en savais rien !
- Arrête Sage ... tu m'avais promis que je serais pas coincé de nouveau et tu as tout fourni pour ces rituels.
- Ton élève est plus assidu que tu ne le croyais, ne se contentant pas que des heures où tu demande sa présence mais y met plutôt tout le temps qu'il peut..

L'homme essaya de se débattre mais l'orisha était bien plus costaud, il se mit à marmonner des mots d'une autre langue, Ethan déchira un bout de chemise de l'individu et lui enfonça dans la bouche. Le silence était de retour non sans un sourire en coin de l'orisha

- Ramasse tout ça petit et suit moi.
- Oui monsieur...

Il les amena au service de justice d'Utopia, des gardes prenant livraison des deux coupables mais alors qu'Ethan tournait les talons pour rejoindre sa chérie qui l'attendait, il fut interpellé. Levant les yeux, détaillant du regard la tenue de l'homme qui l'appelait, il ne pu que constater le haut grade de celui-ci.

- Que puis-je pour vous ?
- Ils seront jugés sur le champs par le conseil, votre présence est requise en tant que témoin des preuves et responsable de leur arrestation.
- Sans vouloir être impoli, pourriez-vous m'indiquez le temps que ceci prendra ?
- Vous pourrez partir seulement demain.
- Bien monsieur.

La déception pouvait se lire dans sa voix, étouffant un soupir ensuite avant de se rendre à l'intérieur du bâtiment pour assister et contribuer  à la condamnation. Présent de corps, son esprit semblait ailleurs, espérance d'être au plus tôt dans les bras de celle qui l'attendait, à qui il avait promis d'être de retour le soir même... Les aléas des missions... La retrouvaille n'en sera que plus ardente.

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