Ma vie... Ma vrai vie commençais à peine. Et je voulais déjà voir le monde. Je voulais voir toutes ces choses que je ne connaissais pas. Je voyageais en compagnie de Salehm, un grand Belua. Et croyez moi, il envoyait du pâté. Il me lança un regard amusé avant de glousser. C'était assez bizarre de voir un type de sa stature rire, il avait 21 ans maintenant. Mais il était toujours là avec moi. Moi je n'en avais que 16, j'étais encore jeune. Il s'amusait à me montrer les arbres et à me les citer.

« ça c'est quoi Ember ? »

J'eus un regard vers l'arbre qu'il me pointais, avant de sortir le seul nom d'arbre qui me venais à l'esprit pour le moment.

« Heu... Un chêne ? »

Il éclata alors de rire, avant de me prendre par la main et de me faire me rapprocher de l'arbre. Il me fit toucher du bout des doigts les épines de l'arbre. Ouais en effet... C'était peut être pas un chêne. Il me fis par la suite respirer l'odeur de l'arbre. Puis vint la partie pratique. Il prit un truc qui jonchait le sol. C'était d'après lui une pomme de pin. Je lui demandais alors si ça se mangeais. Mais en réalité... Non. Ce fruit ressemblait à un hérisson, j'en fis d'ailleurs la réflexion à Salehm. Qui m'en fit une souris en retirant chacune des écailles de la pomme de pin. Puis me tendis son petit joyaux que je caressais pensivement. Il finis par m'entraîner tranquillement sur la suite du sentier. On marchais tranquillement, il m'expliquait les différentes races qui peuplaient la forêt. Et on finis par apercevoir une biche. Enfin... Un Faon d'après lui. Parce que l'animal possédait des tâches blanches. Puis je pointais soudainement le doigt vers un grand édifice au loin. Un petit sourire collé au visage.

« Et ça c'est le château d'une princesse tu crois ? »

Il haussa les épaules, et je décidais alors de l'entraîner derrière moi. On finit par arriver devant un pont imposant, en pierre. Je le regardais mal à l'aise, avant qu'il ne se transforme en panthère noire, collant son flanc poilus à mes jambes. C'est alors qu'on avança. Ensemble. Je gardais une main sur son cou, le caressant du bout des doigts. Je la connaissais par cœur ma peluche. De ses griffes assassines à ses moustaches. En passant par son nez rose. Il se déplaçait avec une grâce incroyable et en un tour de main nous avions traversé le château. C'est alors qu'on tomba face à face avec un elfe. Dans un beau jardin. Il était en train de courir dans tous les sens.

« ça va m'sieur ? C'est vous qui faites pousser toutes ces belles fleurs ? »

Ce par quoi il répondit. En fait il était bavard.

« Oui oui c'est moi, mais quelque chose se prépare, quelque chose de pas bon... »

J'arquais un sourcil, avant d'entendre au loin des bruits... ça faisait beaucoup de pieds martelant le sol.

Lorsque j'étais partie d'Aeden, j'avais envie de faire un petit tour dans le berceau cristallin, j'adore ce lieu. C'était mon lieu préféré, mais c'était aussi le premier que j'avais découvert après d'être partir de ma maison. J'aimais tellement ce lieu, avec son lac gelée. Je pouvais y rester très longtemps dans cet endroit, lorsque je n'avais rien à faire, lorsque je n'avais pas de grandes choses à faire. J'aimais regarder ce paysage de glace, qui était mon élément préféré depuis beaucoup de temps.

Puis, j'avais entendu dire que la reine des Vampires avait dressé son château pas loin de ce lieu, donc je voulais faire un petit tour avec Emndel, mon loup blanc. Je marchais doucement, car j'avais le temps. Sur le chemin, je pensais à beaucoup de choses, je me demandais ce que faisait les personnes que j'avais rencontré au cours de mon voyage qui avait duré depuis un an déjà. Je me demandais où était Julius, Calypso et Alyska ... Alyska était un peu comme ma soeur, car je l'avais aidé à traverser une phase très dur avec la mort de sa mentor, Luane qui était aussi la soeur de Takias. Cependant, je n'avais pas eu de nouvelles de Calypso, elle était une élemental de la glace comme moi, je l’appréciais beaucoup. Elle était très gentille, mais je m’inquiétais beaucoup pour elle, je ne savais pas ce qu'elle était devenue, et j'avais envie de lui parler ...

Quelques heures après, j'arrivais dans un nouveau lieu pour moi... Ce château était immense, et très sombre, ce n'était pas du tout comme notre capital, je ne me sentais pas à l'aise dans cet environnement, je voulais repartir immédiatement, mais j'avais envie de connaitre cet endroit. Donc, je m'enfonçais dans ce lieu avec un pas nonchalant . Puis, je vis quelques mètres plus loin, trois personnes dans un lieu qui était très beau pour moi. Je m'approchais d'eux doucement pour ne pas les effrayer, puis je pris la parole avec une voix calme et sympathique :

- Bonjour, Messieurs et madame, mais que se passait il dans ce lieu ? J'ai l'impression que quelque chose va se passer prochainement ...

Je m’arrêtais de parler d'un seul coup quand je vis la jeune fille qui était devant moi. Mon coeur s'était arrêté de battre en la regardant, j'avais l'impression d'avoir déjà rencontré cette personne. Je ne me sentis pas très bien, elle ressemblait beaucoup à Calypso, mais ce n'était pas elle. Cette jeune femme était différente, elle ne dégageait pas la même énergie que Calypso, mais je savais bien qu'elle avait un lien entre eux, mais lequel. Donc, je repris la parole avec une voix un peu plus sérieuse :

- Qui etes vous au juste ??

Je la regardais dans les yeux, j'étais méfiante envers elle, car je n'aimais pas trop ce qu'elle dégageait autour d'elle ...

Un frisson me parcourrais l'échine. L'homme avait accepté avec un grand sourire ma proposition. Et depuis que j'étais arrivée il ne cessait de me venter les mérites de ses plantes alors qu'un coup de coude me fis réagir. Je braquais mes yeux vers Salehm.

« Comme je le disais mes fleurs sont extraordinaires. Elles ont la même intelligence qu'un humain... Sans doute parce que depuis toutes petites je les nourris avec de l'engrais sang pour sang naturelle ! Haha ! Vous avez compris ? Parce que en fait je leur donne réellement du sang... »

Le jeune bélua me pointait du bout du doigt une liane qui s'était soudainement prise d'affection pour moi et qui câlinait gentiment ma jambe. Je la touchais du bout du doigt et cette dernière s'enroula autour de mon doigt avec douceur.

« Vous voyez ? Ces fleurs ne méritent pas de mourir... Au final elles sont comme vous et moi. Elles vivent leur vie différemment. »

Je lui demandais par la suite de quoi nous étions menacés. Mais il ne répondis pas tout de suite. Parce que quelqu'un venait d'arriver devant nous. Une jeune femme d'une grande beauté. Je lui souris alors gentiment. Elle était aussi venue admirer les fleurs ? C'est alors qu'elle parla d'une voix douce. Et serraine.

- Bonjour, Messieurs et madame, mais que se passait il dans ce lieu ? J'ai l'impression que quelque chose va se passer prochainement ...

Le jardinier hocha frénétiquement la tête tout en arrosant quelques fleurs avec un arosoir, ces dernières bougeaient en rythme sur une chanson qu'elles entendaient toutes mais qui nous était impossible d'entendre. Nous, autres êtres vivants. C'était le chant de la terre, l'ode de la forêt, la symphonie des arbres. Un tout qu'on ne pouvait pas entendre avec autant de facilité. Il finit par répondre.

« Nous allons essuyer une salve de zombies... Ils marchent vers nous. Bientôt ils seront sur le pont... Vous devez m'aider à défendre les fleurs. Vous devez nous aider ! Vous savez... Ce sont toutes mes petits bébés. »

J'écarquillai les yeux. Avant de me tourner vers Salehm. Le cœur battant.

« Des zombies ?! »

Ce dernier hocha la tête, avant que je ne surprenne le regard de l'autre femme. Je ne savais pas ou me mettre. Son regard était comme... Sévère. Comme si j'avais fais une bêtise. Je dus regarder mes pieds, avant de relever la tête et de croiser ses yeux. Papa m'avais prévenus. Les gens n'aimaient pas les sorciers. Les gens les détestaient. Mais je n'avais aucune notion d'histoire. Je venais d'apprendre à lire et écrire... Je ne m'étais pas encore plongée dans les histoires de mon peuple...Et pour tout dire, je n'osais pas demander à papa. Pour moi, ce monde était tout nouveau. Sa voix claqua comme un fouet qui me fis reculer d'un pas.

- Qui etes vous au juste ??

J'eus une petite moue désolée... J'avais l'impression que je n'avais pas le droit de me trouver là. Le rouge me monta aux joues. J'étais pas vraiment douée pour les relations avec les gens. Je lui lançais un sourire dynamique avant de répondre.

« Mon nom est Ember, et je suis venue voir le jardin... Et vous ? »

Puis je pris une grande inspiration avant de me tourner vers le jardinier.

« Je vais vous aider à vous débarrasser de ces zombies. »

Salehm répliqua d'une voix dure.

« Il ne faut pas que tu te fasses mordre... Tu deviendrais une des leurs. »

Alors que j'avais rencontré cette jeune fille, j'avais cru voir Calypso. Mais, ce n'était pas elle, je le savais bien. Ses cheveux étaient de la même couleur, mais pas ces yeux, ils étaient assez noirs, ce qui me donnait un peu la chair de poule. Mais, je m'approchais d'elle doucement, car je voulais savoir si elle avait un lien avec celle que je connaissais en tant qu'élemental. Je n'avais même pas entendu ce que le jardinier avait dit, mais je savais qu'il avait un danger pas loin de nous. Emndel, mon loup blanc, grogna faiblement, il m'avait averti quelque chose se déplacer lentement vers nous, et ils étaient nombreux. Puis, la jeune fille se retourna vers moi en répondant à ma question avec une voix assez timide ou soumise.

-Mon nom est Ember, et je suis venue voir le jardin... Et vous ?

Je n'étais qu'à quelque mètres d'elle, elle était très belle pour son âge, sa silhouette était gracieuse, mes yeux ne pouvaient pas s'empêcher de la regarder encore et encore. Je lui souris, mais je demandais d'où elle venait exactement. Etait elle un nouveau né dans notre race ? Ou alors elle se camouflait dans son attitude innocente, pour éviter qu'on remarque à sa puissance qui était en elle.

La jeune fille reprit la parole pour dire au jardinier, qu'elle allait l'aider pour combattre les zombies qui allaient venir vers nous pour détruire les belles fleurs qu'il avait planté depuis quelques mois déjà. C'était vrai qu'elle était très belle à regarder. Encore des zombies ? Je croyais qu'il avait disparu depuis qu'Orion avait faire envahir sur les terres du Yin&Yang, des zombies avec sa magie noire. Enfin, comme j'étais là, je pouvais les aider, même si je ne connaissais pas les deux personnes qui étaient devant moi. Je pouvais leur donner un coup de main, j'avais le temps pour cela:

- Je vais vous aider alors, une main de plus, serait peut être nécessaire. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il y a encore des zombies ici dans notre monde. Je croyais qu'il avait disparu définitivement... Mais bon ,encore des restes de la grande invasion ...

Alors que je me rappelais de cette époque, je vis les premières ombres qui n'étaient pas loin. Je devais être mes gardes, et Emndel aussi. Ember ... Il fallait que je lui demande qui était sa mère au juste ... Mais après, le combat contre ses zombies qui me rappelait l'horreur de cette époque, où il y avait beaucoup de morts et de blesser dans toutes les terres du Yin&Yang. Ce lieu était quand même assez sombre et humide, j'avais du mal à savoir leur nombre exacte...

- Ember, qui est ta mère au juste ?

Je n'avais pas pu n’empêcher de lui poser cette question, elle n'arrêtait pas de revenir devant mes yeux. je devais savoir, j'avais envie de savoir, je devais avoir une réponse. Et je voulais savoir où était sa mère, j'avais envie de la revoir pour lui parler de ce qu'il s'était passé après notre rencontre dans les grandes montagnes enneigées.

Je sentais les regards de la femme glisser sur moi, comme si d'un simple regard petit à petit, elle dissipait les brumes qui me constituait pour ne voir que le fond du fond du fond... J'eus un frisson. Je n'aimais pas être scrutée de la sorte. J'avais l'impression d'être jugée pour des trucs dont je n'étais absolument pas coupable. Je n'avais pas encore de sang sur les mains, pas de mort sur la conscience, alors pourquoi ce regard bleuté me faisait t-il frémir ? Parce que je savais qu'au fond de moi se terrait le monstre que j'allais sans aucun doute devenir. Je voyais déjà ce que j'allais faire. Mais il le faudrait, et Salehm le savait aussi bien que moi. Un jour l'innocence des beaux jours s'en ira. Et viendra alors l’avènement d'une nouvelle personne. Bientôt je serais capable de convenablement me protéger. Et je le savais.

Je vais vous aider alors, une main de plus, serait peut être nécessaire. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il y a encore des zombies ici dans notre monde. Je croyais qu'il avait disparu définitivement... Mais bon ,encore des restes de la grande invasion ...

La grande invasion... Elle avait eu lieux il y avait quelques années déjà. Mais je n'étais pas encore là pour le voir. Les zombies avaient déferlé sur les terres, comme sortant due plaie putride pour envahir les territoires. Je le savais on me l'avais raconté. Orion, l'ancien roi avait tenté de dominer le monde à sa façon. Je ne doutais pas que mon père serait beaucoup plus subtile si il voulait une quelconque terre.

« Merci. Vous savez croiser des zombies est chose commune... Il suffit qu'un sorcier, comme moi perde le contrôle sur sa créature, pour que cette dernière se mette à errer. On dit que certaines forêts en sont infestés. »

C'est alors que je dégainais mon katana, effleurant la peau de raie du manche. Ainsi que les bout de soies entremêlés. L'arme avait un touché unique. C'était mon arme. Et elle allait servir à dézinguer les ennemis. L'arme était tellement tranchante que lorsque je posais mon doigt sur le tranchant, mon doigt se serait sans aucun doute mis à saigner. Salehm avait déjà repris sa forme animale, toute griffe dehors, et les crocs de sorties. Soudain une question me laissa perplexe. Elle venait de la jeune combattante à mes côtés.

Ember, qui est ta mère au juste ?

Je restais un instant en suspend sans rien dire. Les souvenirs était encore vivant dans ma mémoire. On avait emmené maman au bûcher, je le savais maintenant, et j'avais rechapé in extremis d'une mort certaine, la même que celle de ma mère. Je relevais la tête. En position, prête à faire tomber des têtes pour protéger un potager qui n'était même pas le mien. Je répondis d'une voix qui s'était faite comme... Légèrement enrouée.

« Ma mère ? C'était une élémentale. Elle est morte dans la même prison ou j'ai faillis mourir. C'était une fière guerrière. De la glace sortait du bout des doigts comme par magie, et ses cheveux rouge comme le sang en a fait trembler plus d'un. »

Quelque chose en moi venait de se briser. Ma gorge était serrée. Et de rage, j'abattis mon arme sur le premier Zombie, lançant les offensives. Nous étions pas loin. Elle et moi. Au final, je tenais un peu de ma mère. Dans son tempérament de guerrière.

Alors que je lui avais posé des questions un peu personnelle sur ses parents, la jeune femme ne sembalait pas gênée par ce que je lui demandais d'elle. J'aurais voulu continuer la conversation avec elle, mais je n'avais pas trop le temps, car les premières vagues de zombies, venant sur nous. Ils étaient assez rapides, mais comme ceux que j'avais combattu il y avait un bout de temps déjà.

La jeune femme m'avait dit qu'on pouvait fabriquer des zombies, alors qu'on savait bien manipuler la magie noire et quand on était un sorcier. Je n'avais jamais connu de sorcier, je ne connaissais pas de sorcier dans mon entourage. Encore heureux, car comme pour les humains, je ne les aimais pas du tout, mais vraiment pas. Mais ,je savais que je ne devais pas réagir comme cela si j'en rencontrais un devant moi.

Car, Myrialuana aimait un sorcier, elle m'avait dit qu'il était différent des autres, qu'il se comportait comme une personne normale et non, pas l'inverse. Il ne semblait pas attacher une grande importante à sa race, il était un peu le contraire de moi, ma race d'élémental était très importante pour moi, c'était tout ma vie, c'était ce que j'avais le plus cher pour moi, dans ma petite vie. Puis, elle me répondit pour la question de sa mère :

- Ma mère ? C'était une élémentale. Elle est morte dans la même prison ou j'ai faillis mourir. C'était une fière guerrière. De la glace sortait du bout des doigts comme par magie, et ses cheveux rouge comme le sang en a fait trembler plus d'un. J

'avais déjà une partie de la réponse, mais je ne connaissais toujours pas son prénom, j'aurais voulu savoir si c'était Calypso, quand elle se ressemblait tellement. Je faillis de verser une larme, mais, je devais me retenir. Mais, je lui répondis :

- Une élémentale ? Je devais peut être la connaitre alors ! Elle maitrisait la glace comme moi ... J'en connais qu'une personne qui peut faire cela, et que je connais très bien bien aussi .. Ne me dis pas que ta mère est Calypso ??

Si c'était bien sa mère, je me demandais alors où elle se trouvait pour que je puisse la revoir. Mais pour le moment, je vis une vague de zombies s'approcher de moi à grande vitesse. Je pris l'estroc trempée et je liquifais mon épée pour qu'elle tranche toutes les têtes des zombies.

Puis, je créais un filet d'eau pour les envoyer sur des arbres qui était tout proche. Je devais éviter qu'il ne touche ce superbe jardin. Il devait être plus beau lorsque le soleil était très haut dans le ciel, ce qui n'était pas le cas aujourd hui. Les zombies avaient quand mêm beaucoup de réflexes et de vitesse aussi.

Emndel, mon loup, essaya de les mordre au cou pour les tuer directement, mais il avait peur de se faire mordre et d'être un zombie aussi. Je continuais de tuer des zombies, mais il n 'était pas encore très nombreux...

Ces êtres... Ils étaient un peu comme ceux que j'avais réveillé un jour. Un chouilla plus décomposés peut être, parce qu'un bon Nécromancien avait le pouvoir de donner une apparence presque humaine à ses morts. A part le teint livide et les yeux un peu vides... Les cadavres pouvaient presque avoir l'air d'êtres humains. Je sortis mon katana de son fourreau noir en bois laqué. L'arme avait la lame étincelle. Et mes mains s'étaient habitués à la peau de raie et au cordage qui en entourait la garde. J'avais appris des mouvements basiques récemment. Et j'étais assez prometteuse. À mes côtés la panthère, énorme animal à mes côtés, véritable montagne de muscle assassine se ramassait pour sauter sur ses ennemis. Mon expression était devenue froide. J'étais le calme plat de l'eau. L'eau qui, si elle se déchaînait pouvait anéantir une ville. Rapide, efficace. Perfide. J'avais peur, quand on se préparait à une bataille, on avait toujours peur. Je serrais la garde de ma lame. Entendant les râles de souffrance poussés par ces êtres à la chair décharnés. Certains étaient boursouflés, d'autres avait la peau aussi pâle et fine qu'une feuille de papier. Je m'élançais dans la cohue. Donnant des coups de Katana, l'énergie des morts m'appelaient. Je les sentaient vouloir se trouver de nouveau maîtres, mais surtout de la nourriture, qu'ils trouveraient sans doute en bouffant les fleurs. J'eus un sifflement avant de trancher la tête d'une femme. Ses yeux aveugles continuaient à me fixer avec un air désintéressés. Je connaissais le moyen de les faire retourner à la terre. Oui... Car même si on coupait tous les membres d'un zombie, il ramperait quand même vers vous. Le jardinier jouait de la pelle et du râteau avec une rare efficacité. Mais quelque chose me fit me stopper soudainement.

Une élémentale ? Je devais peut être la connaître alors ! Elle maîtrisait la glace comme moi ... J'en connais qu'une personne qui peut faire cela, et que je connais très bien bien aussi .. Ne me dis pas que ta mère est Calypso ??

Ce fut Salehm qui fut obligé de décapiter le zombie qui s'était jeté sur moi d'un gros coup de patte. Le fauve émit un grognement, tendis que les plantes se mettaient à entraver les pieds des morts. J'avais l'impression que l'invasion ne finirait jamais.

« Comment connaissez vous ma mère ?! Vous savez si vous êtes une amie à elle je dois vous connaître, ma mère m'as raconté toutes ses aventures... Je les connais à travers ses récits. »

Je me rappelais de Neros, ma mère en parlait avec une rare émotion dans la voix. Des fois une larme tombait au coin de son œil. Elle l'avait sincèrement aimé, et je le savais. Valkan, mon père, elle l'avait toujours appelé Faust. C'était d'après elle, un homme remarquable et très fort. Il y avait aussi eut une élémentale avec qui elle avait lié une relation assez intéressante. Cette femme était, me disait t-elle une femme sur qui on pouvait compter. Arwen ? Non... Quelque chose comme Anwen. Je fis un nouveau carnage. J'avais de nombreuses tâches ; Du sang. Et les horreurs que j'avais sous les yeux imprimaient ma rétine. Je me tournais vers le jardinier.

« N'as t-il pas de moyen pour bloquer l'accès de ces monstres ?! »

Je fis souffler mon pouvoir de nécromancienne. Et dirigea mon pouvoir vers une des créatures. La plus grande. Mes yeux virèrent au doré. Mes cheveux, à l’ébène.

« Ce n'est pas au monde que tu dois t'adapter, c'est lui qui doit s'adapter à toi ! »

C'était ce que m'avais dit mon père. Soudain j'imprimais dans sa tête l'ordre de m'obéir, et de me défendre. Je me tournais par la suite vers la jeune femme. Tendis que le zombie donnait de grands coups sur la masse grouillante.

« Nous ne sommes peut être pas une race appréciée, mais n'oubliez pas que l'invasion des zombies est due à une seule personne et non pas à tout un peuple, et que c'est cette même race qui a mis au point l'antidote qui a sauvé bien des vies, j'ai vus la méfiance dans vos yeux... Dame Anwen ! »

Elle ne m'avais pas donné son nom. Mais j'étais presque sûre de moi. Ça ne pouvait être qu'elle.

Alors que je combattais les zombies avec mes filets d'eau dans une main et de l'autre, j'avais l'estroc trempée que Takias avait fabriquée elle même. Cette arme m'avait bien servi et elle me servira toujours jusqu’à ma mort, elle était vraiment fantastique, elle m'allait très bien. Franchement, la reine des élementals faisait du très bon boulot dans sa forge exceptionnelle, j'aurais aimé voir comment elle fabrique ces épée, mais personne ne pouvait le savoir et personne ne savait comment elle pouvait faire cela sans aucun problème.

Enfin, bref, cette arme était vraiment bien pendant les combats comme aujourd'hui. Et trois secondes, j'avais décapité des zombies de suites, grâce à ma lame liquéfiée. Elle pouvait se transformer en l'eau jusqu'a elle les touche quelque chose de solide et de vivant. Elle était pratiquement aussi pour chasser la nuit... De plus j'en tuais, plus des zombies arrivaient en masse, et par vague en plus. Il ne fallait pas que je me force, sinon je n'aurais plus la force de tuer les zombies pour protéger ce jardin magnifique.

Puis, je me demandais où était le jardinier car je ne l'avais pas vu se mettre à l'abri... Ce n'était pas bon signe, mais je le vis se battre lui aussi pour protéger ce qu'il avait le plus précieux à ses yeux. Il frappa les zombies avec une pelle, qui essayait de survivre en rampant par terre. Je lui souris tendrement, car il avait du courage dans son sang. Il n'avait pas peur des zombies, de ces créatures mort vivantes et puante et reconnaissable sur des kilomètres avec leur odeur. Puis, la jeune femme prit la parole pour essayer qui j'étais :

-Comment connaissez vous ma mère ?! Vous savez si vous êtes une amie à elle je dois vous connaître, ma mère m'as raconté toutes ses aventures... Je les connais à travers ses récits.

Calypso avait raconté toutes ses aventures à sa fille, mais pourquoi ? Pourquoi avait elle dit cela au passé ? Je ne comprenais plus rien ! Où était Calypso, la jeune femme qui semblait si triste et si fragile mais courageuse ?? La jeune femme enchaîna en demandant au jardinier si on ne pouvait pas les bloquer avec quelque chose. Il ne répondit pas, mais la jeune femme se déchaîna en utilisant un pouvoir que je n'avais jamais connu... Ça sentait la magie noir... Je n'aimais pas les sorciers, car avec leur sort rate, ils transformaient en l'élemental comme moi, sauf que ce n'était pas un sorcier, mais un jeune magicien, qui ne savait pas maîtriser ces pouvoirs. Ember pouvait contrôler un zombie pour qu'il se retourne contre les siens ! Pas mal ! Soudain elle reprit la parole avec une voix plus sérieuse :

- Nous ne sommes peut être pas une race appréciée, mais n'oubliez pas que l'invasion des zombies est due à une seule personne et non pas à tout un peuple, et que c'est cette même race qui a mis au point l'antidote qui a sauvé bien des vies, j'ai vus la méfiance dans vos yeux... Dame Anwen !


C'est bon ! Elle savait qui j'étais alors, elle me connaissait grâce aux histoires de sa mère... c'était vrai que j'étais méfiance mais c'était dans ma nature je ne pouvais rien y faire, je n'aimais les sorciers et les magiciens. Je ne savais pas quoi dire ... Je continuais à me battre, les zombies avaient pris beaucoup de terrain et de plus, ils étaient de plus en nombreux à venir par ici. Emndel continua de se battre, mais je vis bien qu'il avait du mal à force de sauter sur tous les zombies qui passaient. De plus, il protégeait le jardinier au cas où il se faisait attaquer par derrière.

- Je le sais ... Mais ce n'est pas de ma faute ... C'est à cause des sorciers et des magiciens, que je suis devenue comme cela, une élementale. Mais, je me dis que c'est ma destinée et que je suis très bien comme je suis aujourd'hui... Mais, je connais des sorciers qui sont très gentils comme Kotsuke, le compagnon de la futur Reine des fées ! Mais au fait qui est ton père ?

Je lui avais demandé cela , car je voulais savoir quel genre de personne Calypso avait elle aimé ! Je lui souris, je me demandais si il était important et qu'il était gentil avec elle... Un homme idéal en gros ...

Le combat était différent, suivant ou est-ce que tu le pratiquais. Si il s'agissait d'un entraînement entre deux personnes... Un maître d'arme et son élève. Et puis ce qui se passait quand deux êtres se battaient pour leur survie. Le combat d'entraînement était une « bataille » ou tu prenais le temps d’effectuer de beaux mouvements, ou tu avais le temps. L'autre combat, en situation réel, était celui ou tu cherchais la mort de la personne que tu avais face à toi. Pas de loi, rien... Tu pouvais recourir à n'importe quelle technique. Et c'est ce que je fis, lorsque je me tranchais la peau à l'intérieur de la paume, serrant fortement le poing pour que le sang afflue, des gouttes commençaient déjà à tomber de ci et de là. Grâce à mon pouvoir, je pus me servir des atouts de l'animal qui était le mien, le guépard. Je pus zigzaguer à ma guise parmi les zombis, laissant des gouttes derrières moi, des fois plus. J'avais une idée bien précise, et je forçais le sang à goutter, je forçais l’afflux sanguin. Avant de faire coaguler le sang sur la plaie. Un sourire sur le visage. Mes cheveux étaient restées noir, mes yeux lançaient des regards cruels aux zombies autour de moi. Et d'un éclat de rire strident, j'activais mon pouvoir, les flaques de sangs s'étirèrent alors en longueur, formant des pieux venant embrocher une poignée de zombies. Leur sang vint rejoindre le mien, pour ceux qui en possédaient encore. Et tout sang en dehors du corps... était mon affaire. La magie me faisais tourner la tête. Cette magie noire et poisseuse me collait au corps. Mais je m'en fichais bien pas mal. Il fallait survivre. Il fallait se battre, et il fallait gagner. Gagner... De nombreux pieux, et autres pièges vinrent transpercer les créatures. Je me léchais goulûment les lèvres. Au final ces êtres n'étaient que de la chaire à canon. Salehm à mes côtés, le zombie que je contrôlais non loin de moi. Lui il était exsangue, sa peau blanche, ses lèvres d'un bleu incroyable, une teinte qu'on ne retrouve pas ailleurs que sur un cadavre.Les fleurs quant à elle, tout en s'abreuvant de sang humain et autre... S’entouraient autours des pieds des zombies pour stopper leurs avancées, ou alors les jetaient en plein sur les pieux qui avaient fleuris dans le jardin. Je jetais un coup d’œil au jardinier qui hurlait.

« Très bien gamine ! Je savais que j'avais eus raison de t'embaucher ! »

Je levais les yeux au ciel. Y'aurait aucune récompense pour moi... Pas de pièce de toute façon, alors à quoi ça servait de me sortir que j'avais été embauché puisque je faisais du bénévolat ?!

- Je le sais ... Mais ce n'est pas de ma faute ... C'est à cause des sorciers et des magiciens, que je suis devenue comme cela, une élementale. Mais, je me dis que c'est ma destinée et que je suis très bien comme je suis aujourd'hui... Mais, je connais des sorciers qui sont très gentils comme Kotsuke, le compagnon de la futur Reine des fées ! Mais au fait qui est ton père ?

Oui... Maman m'avais dis que le 'lapin blanc' une sorcière du nom de Naely en voulant la tuer, avait raté son sort, et en plus de lui avoir retiré la jambe, l'avait transformée en élémental. Je jouais avec mes pouvoirs, usant de ma nécromancie, ainsi que de ma magie noire. Je les faisaient se tordre de douleur en murmurant une longue litanie dans ma langue. La langue noir. Je finis par lui répondre.

« Maman m'as raconté ça... Je sais qu'est-ce qui fait que vous êtes passés de l'humain à l'élémental... Mais crois moi, rare sont ceux qui ratent leur sort, malheureusement. »

Je me tus un instant, évitant un zombie, avant de lui faire une balayette et d'écraser sa tête de mon pied. Puis relevant les yeux vers elle avec un regard neutre. Allait-elle vouloir me tuer en sachant l'identité de mon père ? Nous verrons bien.

« Mon père ? Il s'appelle Valkan, Valkan Kin'Shakor, et c'est le plus grand sorcier de ces terres. »

Et je veillerais à ce qu'il le reste encore longtemps. Le jardinier allait-il se servir des corps qui jonchait le sol pour ses plantes ? Je me le demandais...

Alors que j'avais découvert que sa mère était Calypso, une boule s'était restée coincée en travers de ma gorge, même si j'avais bien physiquement. Je continuais à me battre pour éviter que les zombies ne viennent sur ce terrain pour massacrer ces belles plantations du jardiner. Je continuais à me battre avec des gestes rapides et vifs pour ne pas perdre du temps. Les zombies se venaient pas vague, mais je me demandais d'où il venait, comment avait il pu être là ? C'était une bonne question, mais je ne cherchais pas à comprendre ce qu'il se passait dans ce lieu, je voulais juste combattre les zombies qui étaient en face de moi et qui n'avait pas peur de se faire tué... Que c'était bête un zombie, mon dieu !

Je donnais des coups d'épée avec l'Estoc Trempée, pour qu'il meurt plus rapidement, mais ils revenaient toujours plus nombreux et cela commençait à beaucoup me taper sur le système. Le jardinier essayait de se défendre autant qu'il pouvait mais je voyais bien qu'il avait du mal. Il était fatigué à cause de faire cela, je le comprenais, il n'avait pas trop la condition pour faire un combat sur la longue durée. Il fallait beaucoup d'entrainement pour tenir le coup, mais le vieil homme était quand même résistant! Puis, la jeune femme reprit la parole avec une voix neutre:

-Maman m'as raconté ça... Je sais qu'est-ce qui fait que vous êtes passés de l'humain à l'élémental... Mais crois moi, rare sont ceux qui ratent leur sort, malheureusement.

Je voyais bien, elle connaissait comment on pouvait transformer un élemental grâce à un sorcier. Je me demandais si sa mère lui avait tout dit par rapport à sa transformation. Je ne savais même pas si elle avait été bien acceptée par ces parents ou non comme moi et d'autres élementals. Je ne lui avais jamais demandé... Je n'en revenais toujours pas qu'elle soit morte, j'étais si triste, cela me faisait au coeur et je ne comprenais rien du tout à cette histoire. Puis, j'avais demandé le père de la jeune femme, et elle me répondit que c'était le seigneur noir, le roi des Sorciers !! NOOONNN, ce n'était pas possible ! Comment Calypso avait elle rencontré cette personne ?

- Pardon ? Comment ta mère a rencontré le seigneur noir ??

J'étais complètement perdu, je ne savais plus quoi penser. Pourquoi elle ne m'avait pas dit lorsqu'on nous étions ensemble pour terrasser l'elemental de terre dans les montagnes. Je mis dans mes coups de la colère, c'était rare que j'étais en colère, ce n'était pas bon signe pour moi.

Mon corps bougeait de lui même alors que ma conscience se trouvait à des lieux d'ici. Ces dernières semaines avaient étés dur à encaisser. C'était dure de se retrouver propulsée de force dans la réalité. Oui... Très dur. Il fallait vivre tous les jours avec ça. Voir de nouvelles choses, et recommencer de zéro tous les jours. Un pas en avant, puis 3 en arrière. Certaines plantes aux aspects bizarroïdes s'étaient mises à cracher des graines. Je ne savais pas avec du sang de quel bestiole le jardinier les nourrissait, mais ça avait l'air efficace. J'étais barbouillée de sang des pieds à la tête. Je devais sûrement donner l'air d'un monstre. Pouvait-on me confondre avec un zombie ? J'en contrôlais un second, une femme. Je lui avais presque redonné visage humain. Elle se battait avec deux poignards à la lame effilé, tranchant les talons d’Achille d'autres zombies. Je me frayais alors un chemin parmi les troupes de monstres, tout en zigouillant le plus grand nombre à l'aide de mon arme et de mes pouvoirs. Mes cheveux devenus noir flottaient dans le vent. Ils étaient poisseux d'un sang autre que le mien et je le savais. Je finis par tomber sur la porte du pont levis, ouverte à tous les visiteurs, dommage que les touristes étaient bavant et amateur de chaire humaine. J'essayais de tourner la manette alors que Salehm gérait les monstres. Je finis par y arriver, au prix d'un sacré effort. J'étais épuisée et mes yeux se fermaient tous seuls. J'élevais la voix.

« J'aimerais bien, Anwen, que lorsque tout cela sera finis... On discute du « bon vieux temps » autour d'une bonne tasse de thé. »

La voix du jardinier retentis alors dans le champs de bataille, parmi les râles désincarnés des monstres.

« Je vous offrirais ça quand on aura finis mesdemoiselles, mais pour l'instant j'ai peur pour vos vies si vous vous mettez à bavasser toutes les deux autour d'une tasse. »

C'est alors que Anwen me demandais comment ma mère avait rencontré mon père, elle semblait estomaquée. Je finis par lui répondre. Je m'étais moi même posé la question.

« Maman en a toujours aimé un autre, mais lorsqu'un amour est impossible... Ou lorsqu'on ose pas, on va chercher le réconfort où on le trouve non ? Maman ne connaissait pas le vrai nom de mon père. Elle l'appelait toujours Faust. C'était une amourette sans lendemain je pense. Mon père avait tout de même eus la bonne idée de lui offrir un pendentif magique. C'est ce qui m'a sauvée de la même mort qu'elle. Brûlée au bûcher. Peu m'importe si mon père n'aimait pas ma mère. Ma mère le respectait malgré tout. Et... La vie est ce qu'elle est. Nous sommes rarement heureux. J'ai finis par l'apprendre... Seule. Elle est morte quand j'étais âgée de 10 ans, elle est partie et je ne l'ai plus jamais revue. Aujourd'hui, grâce au roi des sorciers... J'ai ma propre famille. Je ne suis plus seule. »

J'achevais la poignée de zombie qui restait. Alors que les autres tambourinaient à la porte. Je me tournais vers le jardinier.

« Je serais d'avis de leur renverser sur la tête de l'huile bouillante. Ça leur passerait l'envie de revenir. »

Je m'assis alors par terre. Parmi les cadavres. Trop de mort. Je finis par lever les yeux vers eux. A moitié tremblante.

« C'est la première fois... Que je tuais quelqu'un. »

Mes zombies finirent par se présenter devant moi. Et je finis par me trancher le doigt, leur donnant chacun une goutte de mon sang. Parlant d'une voix douce, dans un dialecte de ma race.

« Par le pouvoir qui me lie à vous, par la force que je tire de la mort, retournez en paix, reposez vous à jamais. »

C'est alors qu'ils s'enfonçaient, comme dans du beurre, le visage enfin apaisé. Libérés.

Alors que je venais juste de savoir que son père était le seigneur noir, le roi des sorciers, je sentais que mon coeur explosait pour après se séparer en deux morceaux. Comment cela se faisait ? Je ne comprenais pas ce qu'il s'était passé dans la tête de la jeune Calypso... Mais je n'étais pas digne de lui reprocher ces choses, c'était sa vie et non la mienne, elle avait le droit de tout faire. Moi aussi , j'avais fait des erreurs dans ma vie, et je les acceptais très bien. Je continuais à tuer les zombies qui fonçaient sur moi à toute allure. La jeune femme se débrouillait très bien dans l'art de combattre, je n'avais rien à dire. Je lui souris tendrement.

Alors que j'étais dans mes pensées, un zombie fonça sur moi et me fit tomber à terre pour me manger. Je vis ses dents qui allaient se planter dans mon cou, mais je pus créer une bulle d'eau autour du zombie pour l'éloigner rapidement de mon corps. J'avais eu chaud, je devais faire plus attention. Je devais déjà combattre et après je pourrais parler avec elle tranquillement et sans problème. Puis, Ember me disait qu'elle voulait qu'on se revoit pour parler du bon vieux temps autour d'une tasse de thé. Pourquoi pas ? Cela ne me dérangeait pas, au contraire, parler avec elle me referait du bien. En ce moment, je me sentais seule, très seule dans ce monde...

Puis, elle continua à parler à propos de sa mère. Elle me disait qu'elle en aimait un autre mais que ce n'était pas réciproque. Elle avait besoin de réconfort à sa peine. Je pus comprendre ce qu'elle ressentait sa mère, j'étais aussi passée par là. J'écoutai son récit entièrement tout en me battant contre les zombies qui devenaient de moins en moins nombreux dans le jardin. Puis, elle fit quelque chose que je ne pus comprendre, elle récita une formule et un peu après, les zombies s'enfonça dans le sol doucement avec un visage de paix. Le jardinier semblait à bout de force, il n'en pouvait plus de se battre comme cela. Mais, c'était bientôt fini de ce combat et après nous pourrons passer à quelque chose d'autre...

- Tu vas bien, Ember ? Tu sembles triste ? C'est la première fois que tu tuais des personnes ?

Je m'approchais d'elle doucement, je lui posais une main sur son épaule avant de la prendre dans mes bras pour la consoler, pour qu'elle aille mieux. Mais, elle faudra qu'elle s'y habitue, parce que le monde est si dure et si triste parfois. J’avais peur qu’elle le vive mal, je voudrais tellement que Calypso soit là pour tout lui dire pour tout lui faire comprendre mais elle n’était plus là et ça, cela me faisait très mal au cœur. Se sentait seule dans ce monde ? Est-ce que le seigneur noir l’avait pris sous son aile pour l’aider dans sa vie ?

Toutes ses questions étaient dans ma tête et je ne pourrais jamais connaitre les réponses. Mais, avec le temps, je pourrais peut être savoir … Je serai toujours la pour elle, si elle a besoin de moi et de mon soutien. Il était vrai que je ne pouvais pas supporter les sorciers, les humains ou encore les magiciens, mais Ember était différente. Je lui souris tendrement pour qu’elle soit rassurer.

-Allez, ne t’inquiète pas, c’est bientôt fini et je serai heureuse de parler avec toi autour d’un bon thé bien chaud !

Elle était comme déçue, outrée presque d'apprendre ce qui était arrivé à Calypso, et son aventure avec l'empereur noir. J'avais appris que ma mère avait été prise pour une folle pendent des années. Alors j'avais l'habitude de voir des gens faire les gros yeux. Folle ? Peut être, mais loin d'être aveugle... Borgne seulement. Il fallait aussi dire qu'elle était sur le point de se faire mordre par le monstre. Je courrais vers elle, saisissant un sécateur qui trainait au sol pour couper d'un coup sec la tête du mort. La colonne vertebral fut coupé d'un coup, sans trop de resistance. Je finis par, quand je ne vis plus aucun zombie dans le coin fermer les yeux, laissant le pouvoir des morts m'envaîr. Ils disparurent tous. Tous. Je tombais à genoux. Jettant mes lames loin de moi. Tendis que Sahlem s'approchait, doucement.

Tu vas bien, Ember ? Tu sembles triste ? C'est la première fois que tu tuais des personnes ? 

Des larmes innondèrent mon visage alors que je me recroquevillais sur moi même. Je fermais les yeux pour les chasser. Avant de passer ma main dans mes cheveux roses. Touchant du bout des doigts mes boucles d'oreilles.

« J'ai beau être la fille de l'empereur noir... Je n'en reste pas moins une... Enfant. Je suis pas sûre d'avoir ça dans le sang. Enfin... C'est une sensation étrange. Je me sens bien, baignant dans le sang encore chaud, j'ai l'impression d'avoir une carapace. Mais après vient les regrets. Je me sens sale. Je me sens... Dans la peau d'un monstre. Je n'en suis pas un pourtant. Enfin... Je suis même pas sûre de ce que je suis réellement. »

Elle me prit dans ses bras, et je m'y aggrippais. En pleurant doucement, sanglottant, tremblant. Je n'en avais pas l'habitude. Je me sentais sale, souillée. Grâce à ses mouvements de balancement je finis par me calmer. M'écartant doucement et... Enlevant d'une main les larmes de mes yeux rendus rouge et bouffis. Avant de lever les yeux vers elle.

-Allez, ne t’inquiète pas, c’est bientôt fini et je serai heureuse de parler avec toi autour d’un bon thé bien chaud ! 

Je la regardais avec une moue enfantine et heureuse. Avant de me relever. Un peu chancelante. Une chance que Salehm soit là pour me rattraper. Il fut mon soutient. Comme toujours. Dans l'ombre. Il avait reprit sa forme d'homme. Pour ma part, mon regard était un peu perdu. Je le posais finalement sur elle.

« Je suis heureuse de t'avoir rencontré aujourd’hui Anwen... Tu es quelqu'un de bien, et je comprend pourquoi ma mère parlait de toi de la sorte. Je... Merci, ça me ferais très plaisir. Mais avant... Je dois retirer tout ce que j'ai sur moi. J'ai l'impression que ma peau est en feu. »

Je m'approchais d'une petite étendue d'eau. Avant de regarder le jardinier.

« Je peux ? »

Il hocha la tête. Et je pénétrais dans l'eau gelée toute habillée. Ayant pris soin de retirer au moins mes chaussures. L'eau ne fut, heureusement pas teintée par le sang. Mais ce ne fut que par chance. Salehm sortit de notre sac des vêtement propres. Je frottais ma peau, encore et encore. Jusqu'à ce qu'elle soit marbrée de rouge, de trace de griffure. Je saignais même à certains endroits. Mais c'était frénétique. Mes cheveux ? Ils étaient poisseux de sang. Là aussi, ils finirent par reprendre leur couleur habituelle. Je finis par sortir, me changeant sous le couvert d'un grand arbre. Avant de sortir de derrières lui. Tressant mes cheveux encore humide. Mes yeux légèrement rougit. J'allais mieux, un peu...

« Je pense que je survivrais à ce que j'ai fais. Je... Tu veux boire ce thé avec moi tout de suite ? »

Quelqu'un voulant réellement rester avec moi, ça changeait, j'étais vue comme une créature étrange. Appartenant à peine au peuple des sorciers, mais sorcière pour le reste du monde, qui prenait un malin plaisir à me détester.

Alors que je combattais les derniers zombies qui étaient autour de nous, Ember était toujours par terre. J'attendais qu'elle dise quelque chose, je la sentais complètement perturbée. Ce n'était pas bon signe pour son futur. Elle devait être sur d'elle pour avancer et prendre les bonnes décisions, sinon, elle aura beaucoup de mal de faire un choix ... Je lui souris tendrement, j'essayais de l'aider autant que je pus, mais je n'étais pas sa mère et je ne pourrais jamais la réconforter comme je le voudrais. Cependant, j'étais quand même la pour elle, je devais l'aider dans tous les cas, je ne devais pas la laisser dans cet état. Je serais toujours pour elle, je ne la laisserais pas tomber. C'était une promesse à sa mère, même si cela n'était pas vrai dans un certain sens. Puis, elle prit la parole en me disant une phrase qui me choqua et dont je ne savais pas comment interpréter cela :

- J'ai beau être la fille de l'empereur noir... Je n'en reste pas moins une... Enfant. Je suis pas sûre d'avoir ça dans le sang. Enfin... C'est une sensation étrange. Je me sens bien, baignant dans le sang encore chaud, j'ai l'impression d'avoir une carapace. Mais après vient les regrets. Je me sens sale. Je me sens... Dans la peau d'un monstre. Je n'en suis pas un pourtant. Enfin... Je suis même pas sûre de ce que je suis réellement.

Une enfant... Elle n'avait pas tord, mais je ne savais pas quoi lui dire. On ne choisissait pas sa famille ni ses parents. Elle ne devait pas penser à cela, ce n'était pas bien pour son esprit, pour son futur. La jeune fille pleurait tellement dans mes bras, je ne savais pas comment réagir. J'essayais de la calmer autant que je pouvais. Je respirais lentement et je repris la parole pour qu'elle oublie ce qu'elle venait de dire avant elle reprit la parole pour me remercier de m'avoir rencontré. Elle était heureuse de connaitre les amis de sa défunte mère, Calypso. Je lui souris avec toutes mes dents, car je ne savais pas quoi lui dire à propos de sa mère. Puis, elle alla vers le jardinier pour lui demander quelque chose et se jeta dans l'eau gelée.

Une fois qu'elle avait fini sa toilette, elle me proposa de boire un bon thé bien chaud pour discuter avant qu'on se quitte. Le jardinier nous avait entendu, et commença à préparer notre boisson. Je m'installai sur une table blanche pour attendre le thé. La table était encore blanche malgré le sang qu'il y avait sur les hautes herbes. Puis, en attendant que le thé arrive, je pris la parole pour lui parler et lui faire comprendre des choses par rapport à elle et à sa vie:

- Ecoute, Ember. Je vais te dire quelque chose... Tu n'es pas un monstre, ton père est l'Empereur noir, le roi des sorciers, mais cela ne veut pas dire que tu es dangereuse et que tu vas tuer tout le monde, et toutes les personnes qui sont autour de moi. Il ne faut pas que tu penses comme cela ! Tu as une vie fantastique qui se dresse vers toi, ton chemin n'est pas encore tracé. Tu as encore beaucoup de chose à apprendre dans ce monde. Il faut que tu t'entoure de personnes compétences et en qui tu as confiance... Ne sois pas solitaire ... Je serais toujours la pour toi, si tu as un problème! Fait moi confiance, Ember !

Puis, le jardinier arriva vers nous doucement avec un plateau d'argent. Le thé fumait déjà, il semblait bien chaud, j'avais hâte de le goûter et de l'apprécier pour une fois que je pouvais me poser tranquille près de la forteresse ensorcelée. Ca va, c'était à côté d'Aeden, ce n'était pas long, enfin c'est ce que je pensais. Je pouvais enfin de me reposer quelques minutes, et profiter un peu du paysage que je n'avais pas l'habitude de faire... Je pris le thé d'une couleur que j’appréciais beaucoup soudainement. Je le portais à mes lèvres, mais ce fut trop chaud pour l'instant. Je soufflais dessus en attendant une réponse de la jeune femme qui me regardait...

Je me sentais perdue, égarée... Je n'avais plus de repères, plus rien... Je m'humectais les lèvres un instant, avant de contempler la jeune femme qui avait été aussi amicale avec moi. Elle avait attendue patiemment que mes pleurs se calment. Elle m'avais bercée, elle m'avais rassurée, elle avait été gentille avec moi. Et ça il semblait que j'allais être incapable de l'oublier. Ma mère ? Oui je l'avais connus. Mais elle avait disparut. J'avais passée les 12 premières années de ma vie à ses côtés. Tout le temps. Alors pour sûr, je connaissais toutes ses histoires, je connaissais sa vie par cœur car ces histoires là... ça avait été la seule chose qui me donnais encore envie de vivre. Toutes ces années. Qui m'a donné l'envie de survivre à tout ça. Moi aussi... Je voulais avoir une histoire, une belle histoire a raconter à quelqu'un. Mon regard se tourna vers les cieux un instant. Envoyant ces mille et unes pensées morose au loin. Non il ne fallait pas attendre en pleurant pour voir si quelque chose allait me tomber dans les bras. Il ne le fallait pas. Mes larmes se tarirent, finalement. Dans le fond j'étais forte. Si j'avais survécu à cet enfermement, je pouvais survivre à beaucoup de chose, autant avec mon moral, qu'avec mon espoir. Je finis par me détacher, pour me nettoyer, ce que je fis sans une once de gêne. Une fois lavée et changée, je m'avançais pieds nus jusqu'à la table toute blanche où nous avions décidés de prendre le thé, avant de m'asseoire avec souplesse sur une chaise en faire forgée aussi blanche que le reste. Nous étions à l'ombre grâce au couvert des arbres. Elle me parla de sa voix clair. Et je l'écoutais comme si... Je buvais ses paroles.

- Ecoute, Ember. Je vais te dire quelque chose... Tu n'es pas un monstre, ton père est l'Empereur noir, le roi des sorciers, mais cela ne veut pas dire que tu es dangereuse et que tu vas tuer tout le monde, et toutes les personnes qui sont autour de moi. Il ne faut pas que tu penses comme cela ! Tu as une vie fantastique qui se dresse vers toi, ton chemin n'est pas encore tracé. Tu as encore beaucoup de chose à apprendre dans ce monde. Il faut que tu t'entoure de personnes compétences et en qui tu as confiance... Ne sois pas solitaire ... Je serais toujours la pour toi, si tu as un problème! Fait moi confiance, Ember !

Bien vite l'homme arriva, un plateau dans les bras. Une théière en porcelaine aux couleurs vives, ainsi que deux tasses assorties aux couleurs de la théière, et un assortiment de petits gâteaux. Il posa le plateau devant nous, avant de nous tendre à chacune une rose, noire... Un sourire amusé sur les lèvres.

« Ceci... Pour remercier les vaillantes guerrières qui nous ont défendues devant l’adversité. Bon appétit. »

Il s'éloigna alors sans un mot de plus. Tendis que je pris la hanse de la théière pour verser le liquide ambré, parfumé et fumant dans les deux tasses. Je finis par reposer tranquillement cette dernière avant de saisir ma tasse, et d'accessoirement lui répondre d'une voix douce.

« Les gens ne sont jamais ce que l'on pense... On nous colle dans étiquettes sans cesse, c'est comme ça que ça marche. Et... Si on ne suit pas ces étiquettes on est vus comme des marginaux. Mais je préfère vivre comme une marginale plutôt que comme une fille qui regrettera toute sa vie ses choix. Je déteste vivre dans le passé... Et je déteste encore plus les regrets. Je dois aller de l'avant. Je vais suivre tes conseils, et je vivrais comme je l'aurais moi même décidée. Empereur ou pas. »

Mon regard était déterminé tendis que je sirotais tranquillement mon thé, une énorme panthère noir allongé contre ma jambe.