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 Une course au milieu de la foule [PV Kayanh]

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Jeu 02 Mai 2013, 20:37

Dans la rue commerçante, c’était une foule incessante, autant le jour que la nuit. En arrivant dans le continent du matin calme, la première de ses destinations de voyage, Hayina s’en était vite rendue compte. C’était donc ici, le cœur de l’économie de la ville…. passionnée par le marchandage des commerçants avec les passants, l’orisha y venait chaque jour, entre quelques ventes. C’était Nymeria qui appréciait moins cette foule : à chaque fois qu’elle y venait, cette dernière semblait étouffer et lui jetait des regards qui en disaient long. Hayina avait aussi eu du mal à s’habituer : à Megido, toutes les rues étaient espacées, à l’image des besoins des orishas. Mais ici, c’était des ruelles où le monde se tassait. À force, Hayina avait appris à le supporter, mais c’était surtout car elle était absorbée par son travail. C’était Nymeria qui ne pourrait jamais s’y habituer. Tout comme elle, la louve avait deux besoins essentiels : la liberté et l’espace. Ainsi, aujourd’hui, cette dernière avait carrément décidé de ne pas la suivre : à la place, elle était partie dans la forêt. Nymeria saurait la retrouver le moment venu. Pourtant, l’orisha s’inquiétait un peu, ce qui gâchait à moitié le plaisir de sa visite…

Ici, elle avait déjà acheté beaucoup de choses : les vêtements, par exemple, n’étaient pas les mêmes qu’à Megido. Elle s’était achetée déjà trois robes, dont une qu’elle portait en ce moment-même. Celle-ci était rouge bordeaux, changeant à ses habitudes de violet, et couvrait la totalité de ses jambes. Ses manches aussi couvraient tous ses bras, se terminant en volants brodés. Cette robe avait été son premier coup de cœur de la ville. Hayina n’était néanmoins pas là que pour faire les magasins en chantonnant : elle observait le prix de tout, leur popularité, les arguments de vente des commerçants. L’orisha avait déjà commencé à faire ses ventes dans la ville, mais trop peu de citoyens avaient été encore attirés malgré sa réputation, et la location de la salle des enchères couvrait à peine les bénéfices qu’elle se faisait. Mais cette fois, l’orisha préparait un gros coup : par un coup de chance, une fille qui venait d’hériter voulait de se débarrasser d’une sculpture –au meilleur prix, bien sûr. Il s’avérait que cette dernière avait une valeur inestimable. Elle datait de plus de cinq siècles, façonnée par un sculpteur dont les œuvres ornaient plus d’une ville. Il avait mis une apparence sur toutes les légendes qui arpentaient ce monde. Celle qu'elle devait vendre était une créature mi-cheval, mi-cochon. À ce qu'on disait, c'était l'origine d'une légende ancestrale racontée chez les démons. Hayina n'en savait pas plus, mais cela suffisait pour connaître sa valeur... en revanche, pour que l’orisha puisse la vendre à bon prix, il fallait qu’il y ait de grands acheteurs qui assistent à la vente. Pour cela, elle était venue aujourd’hui avec son badge de vendeuse et faisait la publicité de la vente dans les magasins d’art. Plutôt fière d’elle, après avoir fait la rue de long en large, l’orisha s’était même permise de s’acheter un des mets les plus prisés de la ville. Alors qu’elle cherchait, soudain, quelqu’un lui avait crié :
« Votre argent ! » et voilà qu’elle avait vu un gamin partir avec sa bourse.

« AU VOLEUR ! » avait-elle crié. Mais, dans la foule de citadins, personne ne semblait se soucier du sort des autres. C’était le principal défaut des grandes villes. À trop se perdre dans la foule, on oubliait que c’était des êtres tout comme nous. L’orisha s’était précipitée à travers la foule pour le rattraper, décidée à ne pas laisser filer son argent. Ah, pourquoi l’avait-elle bêtement laissé dans une bourse accrochée à sa ceinture, aussi ? C’était complètement idiot. Se maudissant, elle avait les larmes aux yeux en voyant son cher or courir. En plus, non seulement la foule se fichait totalement de ce qu’il lui arrivait, mais en plus, elle avait l’impression qu’ils l’entravaient : alors qu’elle tentait de s’y frayer un passage, ils semblaient vouloir se refermer sur elle, pour que le voleur parte définitivement. Prenant son courage à deux mains, Hayina se décida à se baisser pour passer au niveau du gamin, qui s’y frayait un passage comme dans de la fumée. Pendant quelques mètres, la jeune femme courut pliée en deux, atteignant le même rythme de course que le voleur. Mais déjà, elle avait l’impression d’étouffer. Aussitôt, de mauvais souvenirs l’avaient assaillie : une cage, un collier… les larmes avaient même commencé à couler, dans la panique. Hayina se releva et eut un soudain besoin de partir. Cette foule allait la manger, l’étouffer, la piétiner. N’en pouvant plus, elle poussa les gens sans aucun remords, en jouant de ses coudes, ayant même envie de sortir son fléau pour effrayer un peu tous ces abrutis. Enfin, elle atteignit une place où des commerces de nuit étaient tous fermés, dans cet après-midi ensoleillé. Personne ne s’y aventurait : Hayina retrouvait de l’air. Mais elle avait perdu son argent. Son argent bien-aimé. Perdue, elle fondit en larmes. Mais au milieu de ses sanglots, soudain, elle vit une silhouette s’approcher d’elle. Est-ce que quelqu’un s’intéressait enfin à son sort ?

Et puis, soudain, Hayina vit que cette personne avait sa bourse dans la main.
« Mon argent ! » fut la seule chose qu’elle pensa à dire, essuyant ses larmes. L’orisha avait un peu honte de s’être laissée emporter. Elle avait pourtant vécu pire… son argent était remplaçable… et elle l’avait retrouvé ! En souriant, Hayina tendit les mains pour que la personne la lui redonne.
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Ven 03 Mai 2013, 00:56


C'étais une belle journée, et Kayanh avait décider de profiter grandement des rayons du soleil. Il y à peu elle avait découverte une petite placette remplie de magasins n'ouvrant que la nuit. L'avantage était qu'elle pouvait s'y rendre en journée afin de prendre un bain de soleil, assise sur un banc, car peu de passant s'y rendait. Visiblement Yumi aussi appréciait la chose, car c'étais une des rare occasion ou la boule de poils blanche osait pointer le bout de son museau.
Mais bien sur, alors qu'elle était bien installée sur son banc, il fallait forcement que quelque chose vienne la perturber. L'élément perturbateur prit l'apparence d'un gamin courant à toute vitesse d'un bout à l'autre de la placette. Oh cela ne l'aura pas dérangé si celui-ci ne s'étais pas prit les pied dans ceux de Kayanh, qu'elle laissait traîner sans s'en préoccuper. Ceci ayant pour effet de la réveiller de sa somnolence en sursautant:
- Nan c'est pas moi! s'exclama t-elle, se tirant de son rêve, Ah euh, t'es qui toi? se ressaisit-elle
Le gamin ne répondant pas, et s’apprêtant à reprendre sa route à toute jambe, Kayanh l’attrapa par le col.
- Qu'est ce qui t'arrive toi? Tu fuis quelque chose?
Kayanh avait beau questionner le petit, il semblait plus préoccuper à cacher quelque chose sous sa veste rapiécée. L'Ange n'hésita pas une seconde à lui prendre des mains afin de l'analyser. C'étais une bourse tout à fait classique, si ce n'est qu'elle renfermait une sacrée somme d'argent.
- Où as tu trouvé ça toi?
- Je m'excuse madame, je l'ai volée à une Orisha. Je n'ai pas mangé depuis trois jours alors il me faut de l'argent.
Prenant pitié du pauvre gamin, Kayanh lui céda son sandwich qu'elle c'était fait pour le midi, ainsi que quelques pièces de la bourse. Pour quelques pièces, il était peu probable que le détenteur de la bourse ne chipote.
Le gamin ayant détallé, elle se mit en quête du détenteur original de la bourse. Ses seuls indices était que elle appartenait à une Orisha, et qu'elle était certainement en train de courser le petit bonhomme, vu la vitesse à laquelle il détallait. Prenant donc la direction d'où venait le garçon (elle la détermina en fonction du sens de chute de celui-ci, puisqu'elle dormait quand il est arrivé), elle arriva à l'une des sorties de la placette. Comme par hasard une Orisha s'y tenais, versant toutes les larmes de son corps. Il n'y avait pas de toute quand à l’appartenance de la bourse à la jeune fille, car son apparence reflétait bien ça richesse. Elle était très entretenue, et était vêtue d'une superbe robe. En la voyant arriver vers elle, la jeune fille semblait reprendre espoir. Elle exposa son plus grand sourire lorsqu'elle aperçue la bourse à la main de Kayanh. Elle ne tarda pas d'ailleurs à tendre la main en direction de l'Ange, qui lui rendit son argent.
- Vous me devez un restaurant! J'ai perdu mon casse-croûte à cause de vous! Lui dit Kayanh sur la rigolade. En tout cas vous avez eu de la chance que j'ai pu la récupérer, car je doute fort que ce gamin là ne vous l'aurait rendu un jour. Je m'appelle Kayanh, souvenez vous de ce nom comme celui de votre sauveuse! Continua Kayanh dans son élan d'humour.
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Sam 04 Mai 2013, 11:35

Quand l’inconnue lui rendit sa bourse, Hayina se calma d’un coup. Elle prit soin d’enfouir sa bourse dans son sac à bandoulière, tout au fond, pour que personne ne puisse s’en saisir en l’ouvrant. Elle éparpilla son écharpe au-dessus, avec soin. Puis, son regard se tourna vers l’inconnue, qu’elle étudia silencieusement, alors que cette dernière lui parlait avec humour.

-Perdu votre casse-croûte ? Comment ça ?

À n’en pas douter, la jeune femme était une ange : elle était petite et mince, mais ses ailes étaient gigantesques. Cette dernière avait vraiment une apparence angélique : elle était vêtue de couleurs claires, ses yeux étaient bleus, ses cheveux blonds et longs, voguant à la légère brise d’été. En souriant, elle dévoila son identité et se dit être sa sauveuse, qu’elle lui devait un restaurant. Au final, le voleur lui avait quand même pris de l’argent, puisqu’elle serait obligée de remercier l’ange en lui offrant quelque chose. Néanmoins, elle était la première ange à qui elle parlait, dans cette ville : un grand brouillard de mystère l’entourait. Hayina était curieuse de savoir qui était-elle ; d’où venait-elle, ce qu’elle faisait ici… et l’heure était plutôt propice au repas, ou presque : il était « presque » midi.

« Enchantée, Kayanh, répondit-elle. Je vous remercie, vraiment ! Si vous saviez le trésor qu’il y a dans cette bourse ! Enfin, je ne suis pas censée le dire… mais que ne pas dévoiler à sa sauveuse ! Ajouta-t-elle. Puis, Hayina tendit sa main, invitant Kayanh à la serrer, se présentant à son tour : je m’appelle Hayina. Je suis une voyageuse, assez affamée d’ailleurs, et je viens de Megido. Si vous le voulez bien, je vous inviterais au meilleur restaurant du coin ! Mais nous pouvons attendre ici, si vous n’avez pas encore faim », finit-elle en désignant un banc sous un arbre, au loin.

L’orisha sourit à l’ange. Celle-ci avait toute l’apparence de quelqu’un de bien, et elle avait l’air assez sympathique. De plus, elle avait une bonne excuse pour liquider le tiers de sa bourse dans un bon restaurant : ça valait mieux que le mets qu’elle comptait s’offrir juste avant que le gamin ne la lui vole ! En repensant à ce dernier, une ombre passa dans son regard. Quand elle se rappela de son apparence, elle eut un pincement au cœur : il avait l’air extrêmement jeune, mais il était aussi très maigre. Elle se souvenait de ses bras qui entraînaient sa course, de ses jambes qui se faufilaient à travers les passants.

La foule était tout aussi insensible au désarroi de Hayina quand il l’avait volée, qu’à la misère évidente de l’enfant… c’était là aussi le paradoxe des grandes villes : il y avait les beaux quartiers où des riches s’empiffraient avec joie –dont elle faisait partie, pour sa plus grande fierté, et les quartiers miséreux que tout le monde évitait et semblait ignorer l’existence. Là où elle avait vécu avant de quitter Megido, un village périphérique, les gens se connaissaient tous et s’entraidaient. Hayina avait été accueillie avec tant de chaleur ! Tout le monde se fichait d’où elle venait, où elle allait : d’abord méfiants, ils n’hésitaient plus à lui ouvrir leurs portes au moindre souci. Ce n’était pas que tout le monde l’appréciait, loin de là, mais au moins, ils étaient solidaires. En pensant à cette sorte de seconde famille, son esprit s’assombrit encore plus. Le passé la rongeait encore. Ah, ces journées simples où elle voyait toujours les mêmes personnes, suivant leurs histoires aux quotidien ! Elle avait fini par s'en ennuyer, suivant l'appel de l'aventure, mais il y avait des moments où cette nostalgie lui faisait tout regretter. Pour se ressaisir, Hayina ne put s’empêcher de parler du voleur :


« Quand même, il avait l’air assez désespéré. C’est fou que des gens comme ça ne puissent pas s’en sortir aussi bien que d’autres… mais trêve de pensées profondes ! D’où venez-vous, pour être aussi… différente ? D’ailleurs, je peux vous tutoyer ? » demanda-t-elle sans réfléchir.
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Sam 04 Mai 2013, 20:25


- Par différente, vous voulez parler de mes ailes, elles sont trop grande c'est ça? Ca vous pause un problème? rétorqua Kayanh, prenant un air renfrogné tout à coup.
Si il y avait bien un sujet à éviter, c'était ses ailes. On s'en était déjà assez moqué quand elle était petite. Le seul problème c'est qu'elle ramenait toujours tout à elles. Pourtant elle les aimait, leur imposante taille lui donnait un air majestueux, dont elle était plutôt fière. Mais lorsqu'elle était enfant, elles lui ont posé bien des problèmes, à cette âge ou chaque différences devenait un défaut. Et tout cela, Hayina ne pouvait pas le savoir.

- On ne se moque pas de mes ailes impunément! Sauf peut-être avant de me payer un repas, alors ça passera pour cette fois, dit-elle, l'estomac gargouillant de faim. Je vous... enfin te propose de discuter en se mettant en route à la recherche d'un restaurant.

Les deux demoiselles se mirent donc en route. On pu lire une petite touche d’appréhension sur le visage d'Hayina avant de s’engouffrer dans la foule. Elle tenait sa sacoche avec les deux mains, de peur qu'un autre voleur ne s'en prenne à elle. Kayanh quand à elle rangea ses ailes avant de reprendre la conversation.

- Pour te répondre, je viens de la cité des cieux. Quoi de plus normal pour Ange n'est-il pas? Et Megido comment est-ce? Je suis fraîchement débarqué sur la terre ferme à vrai dire, je n'ai pas encore eu l'occasion de la visiter.

Kayanh était assez impressionnée par la petite demoiselle, elle se demandait comment un petit bout comme elle avait pu amasser autant d'argent. Ce n'était surement pas en faisant de la boxe. Et jusque là elle ne semblait pas avoir de dons particuliers, si ce n'est l'amour pour l'argent. Décidément les Orishas renferment bien des surprises. Dans sa réflexion, quelque chose lui revint à l'esprit, et elle coupa la parole à Hayina qui s’apprêtait à lui répondre.

- Oh, et avant que tu ne dises quoi que ce soit, je doit t'avouer quelque chose. Lorsque j'ai attrapé le voleur, je n'ai pas pu m’empêcher de lui donner quelques pièces de ta bourse. Je m'en excuse. Mais j'imagine que tu n'es pas vraiment à 2-3 pièces prêt, avec tout ce que tu as amassé. Et je lui ai également donné mon déjeuné, voila pourquoi j'ai dit que vous me deviez un restaurant!

Il est vrai que Kayanh avait constaté la maigreur du garçon, et lui même lui avait dit à quelle point il était désespéré. Mais après tout on n'y pouvait rien, c'était les lois de la nature. Tout comme le destin des humain est d'être traqué et tué par les autres races. Mais Kayanh était bien déterminée à se battre pour leur survie. Et lorsque son combat sera gagné, elle se battra à nouveau, afin que tout le monde puisse vivre comme il l'entend et manger à sa faim. Enfin du moins c'était son idéal. Mais qu'importe, il faut toujours un objectif dans la vie, afin d'avancer et de se créer un avenir. Peut-être étais-ce là la force de Hayina, peut-être aime t-elle l'argent au point de faire du commerce sa ligne de vie. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle marchaient. Cela était fastidieux et fatigant, car la foule ne cessait de les bousculer. Mais elles arrivèrent enfin à un restaurant qui leur mit l'eau à la bouche.
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Sam 04 Mai 2013, 21:20


À la réponse agressive de Kayanh, Lully resta bouche bée. Ses ailes ? Oui, certes, il était d’abord rare pour elle d’en voir, et surtout d’aussi grandes, mais ça n’avait aucun rapport avec ce qu’elle disait. Un peu agacée que l’ange interprète ainsi ses propos, elle lui répondit d’un ton rassurant :


    « Je voulais dire que vous m’aviez aidée ! Ici, dans une si grande ville, les gens sont individualiste… c’était ça, votre différence ! Vous savez, je ne vois pas souvent des anges, donc de base, cela me surprend encore de voir des ailes, comme ça, et d’aussi près… mais elles sont vraiment belles, hein ! »


Kayanh sembla alors abandonner son air renfrogné, pour le plus grand soulagement de l’orisha, et se décida à répondre à sa question. Quand elle entendit que cette dernière venait de la cité des cieux, Hayina se sentit un peu bête. C’était de là que devaient venir presque tous les anges, comme Megido pour les orishas. Ne laissant rien paraître de ses sentiments, elle se contenta d’acquiescer aux propos de Kayanh. La cité des cieux, c’était bien un lieu qui la faisait rêver. Quand elle était petite, toute sa famille lui contait les mille et une merveilles de cette cité : les De Nalgran avaient toujours eu le pouvoir commun de voler. La cité des cieux était donc leur endroit de prédilection. Un jour, sa mère lui avait dit qu’elle deviendrait une femme le jour où elle pourrait voler assez haut pour l’atteindre. Il fallait dire que l’orisha était encore bien loin du but, puisqu’elle ne pouvait que flotter à même pas un mètre du sol, par les plus grands de ses efforts… elle rêvait en regardant les ailes de l’ange, et eut une moue de déception quand cette dernière les fit disparaître en s’apprêtant à retourner dans la foule. Ceci avait été l’une des histoires qui avaient bercé son enfance, mais elle avait compris depuis bien longtemps que personne ne pouvait s’y rendre en volant simplement.

Hayina ramena son attention vers Kayanh, alors qu’elles s’immisçaient dans la foule, l’orisha ne pouvant s’empêcher de regarder partout, au cas où une quelconque menace se profilerait : celle-ci lui avait demandé des informations sur sa ville natale. L’orisha sourit et s’apprêta à lui sortir un documentaire oral, lorsqu’elle ajouta quelque chose à propos du gamin. Quoi ? Elle s’était donc permise de prendre dans sa bourse ?! L’orisha la regarda d’un air choqué, s’apprêtant à lui faire une remarque désobligeante, mais elle se rendit compte qu’elle aurait fait pareil pour le voleur, après tout. Se calmant, elle soupira :
« Ne t’inquiète pas, j’aurais fait la même chose. Mais je suis assez… territoriale, tu vois ? Je n’aime pas qu’on touche à mes affaires, comme ça… je ne te blâme pas ! En plus, tu lui as donné ton déjeuner, ce n’est pas rien », ajouta-t-elle pour effacer son mécontentement. Les deux filles firent quelques pas en silence, puis elle repensa à sa question. Elle ne tarda pas à lui répondre, prise d’un entrain sans pareille :

    -Megido ! Ah, c’est une ville magnifique. D’abord… au vu du bruit de la foule, Hayina monta le ton. D’abord ! La ville est beaucoup plus spacieuse qu’ici ! Les rues sont larges, les places aussi, et il y a beaucoup de verdure. On parle de la fusion des elfes et des alfars avec la nature, mais nous aussi, on en est très proche. C’est dans la nature qu’on se sent le plus libre. Sinon, ce qui est spécial là-bas, c’est que la moitié de la population est diurne, et l’autre moitié est nocturne : chacun vit quand il veut ! Et si un jour tu t’y rends, surtout, ne manque pas la place d’Antarès… ! Sa statue est magnifique, grandiose. Elle est incroyablement vieille, une œuvre d’art inestimable. En terme de sous, si tu veux, elle ferait partie de la plus haute catégorie des œuvres d’art par sa valeur, son ancienneté, et sa grandeur aussi. Ça se compterait en dizaines de milliards de pièces… ! Par contre, tu sais, la sécurité ce n’est pas ce qu’il y a de mieux… il faut toujours être sur ses gardes. Mais bon, c’est plus ou moins pareil partout ; la preuve, je n’aurais pas dû baisser ma garde, ici… essoufflée par son flot de paroles et par le flot de gens, Hayina s’arrêta de parler et monta la tête vers le ciel, inspirant à fond. Puis, ses yeux se posèrent sur le restaurant chic du coin.


Apparemment, Kayanh s’y était arrêtée en même temps. Se lançant un regard qui voulait tout dire, elles entrèrent dans le restaurant. Dès qu’elles passèrent le pas de la porte, une serveuse, habillée assez richement, les accueillit et leur proposa une table à l’étage, qui leur offrait une vue sur la foule incessante. Hayina était ravie de pouvoir ainsi l’observer, sans devoir supporter la chaleur, les bousculades, et le brouhaha, surtout. Elle se dit que la vie devait être plutôt dure pour les pauvres commerçants qui n’étaient jamais à l’abri de ces gens. À Megido, le commerce était bien plus calme. Celle-ci s’installa en face de Kayanh et se tourna vers la serveuse, qui leur dictait le menu qu’ils offraient. Hayina ne comprenait même pas la moitié des noms qu’elle prononçait. Elle se contenta donc de demander :
« Qu’est-ce que vous avez de plus cher ? ». Un peu interpellée, cette dernière lui donna un nom qu’elle ne comprit encore pas, mais elle acquiesça et commanda le plat. Elle n’avait aucune idée de ce qu’ils lui serviraient, mais la surprise l’enchantait. Elle attendit alors que Kayanh commanda, puis elle lui demanda simplement, les yeux brillants de curiosité : « Et la cité des cieux ? ».
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Lun 06 Mai 2013, 18:58


Alors qu'elles entraient dans le restaurant, une serveuse les accueilla. Plutôt chic, Kayanh en était bluffée. On leur proposa une place à l'étage, qu'elles acceptèrent avec joie. L'Ange adoré être en hauteur, après tout c'est dans leur nature. De là on pouvait observer la foule. Je ne vous apprendrais rien si je vous disait que elle est bien plus jolie vue de haut que lorsqu'on est dedans. Alors que Hayina commandait, Kayanh resta quelques instant a observer la foule. Elle restait toujours sidéré en voyant la diversité ethnique qui la composée.
Vint alors son tour de commander. Ne sachant que prendre étant donné que tout lui donné envie, elle se contenta d'un steak frite. Il aurait par ailleurs été impolie de prendre un repas trop chère alors qu'elle était invité.
- Et la cité des cieux ?
- Eh bien certain l’appellent le Paradis. Moi je n'en suis pas convaincu, pour moi le paradis est d'être libre, et pas enfermé dans une cité, loin de tout. Mais il faut avouer que c'est une belle ville. La-bas il n'y a que des anges, étan donné qu'il est très difficile d'y accéder. D'ailleurs seul les plus fort d'entre nous peuvent y retourner, et je suis moi même bloqué sur terre.
Kayanh marqua une pause, voyant que la serveuse leur apportait une bouteille de vin. Après avoir trinqué et bu une gorgée, elle repris:
- Il faut avouer que l'école là-bas y est plutôt pas mal aussi. Mais lorsque j'ai mit les pieds sur les terres du yin et du yang, j'y ai découvert tellement de chose extraordinaire, que je préfère cent fois être ici et manger des bon plats!
La serveuse leur apporta cette fois-ci le repas. En voyant ce qu'il y avait dans le plat de Hayina, toutes deux se regardèrent en faisait une grimace. Pas très appétissant, mais après l'aspect ne fait pas tout.
- Et que fais-tu dans la vie? Tu m'as l'air assez calée en terme de statue et œuvres d'art. Tu m'apprendra comment tu te fais autant d'argent?!
Visiblement, Hayina ne s'attendait pas à une telle question, et en avala de travers sa première bouché de... on ne savait pas ce que c'était en fait. Kayanh ne savait pas comment le prendre, c'était-elle étouffé car ce n'était pas bon, ou alors n'avait-elle pas apprécié la question. Il faut dire que ce n'est pas quelque chose qu'on demande à la première rencontre. Kayanh se leva donc rapidement afin de donner une bonne tape dans le dos de la demoiselle, qui recracha le morceau. Déjà que ce n'étais pas très appétissant, mais prémâché, c'était pire! Ce qui permis à l'Ange de crier un magnifique "Beurk!", qui attira les serveuses. Outrés ces dernière leur demandèrent de sortir du restaurant. Il faut dire que les manières et Kayanh, cela faisait cinquante-quatorze! (Oui les math non plus ne lui allait pas).
Ainsi elle se retrouvèrent toutes les deux à la porte, sans manger. Hayina regarda l'Ange d'un air désespéré. Au moins elle n'avait pas payer son plat hors de prix qui avait l'air assez dégouttant. Mais Kayanh avait plus d'un tour dans son sac, et ce qu'elle en sortit était... Son steak frite qu'elle avait récupéré dans l'agitation. Et un repas gratuit, un!
- Allons nous installer dans la placette des magasins de nuit, c'est vrai qu'on est plus tranquille tout seul!
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Mar 07 Mai 2013, 19:16


Hayina fut surprise de la déclaration de Kayanh : une ange bloquée sur terre ? Hayina aurait détesté ça, être bloquée en-dehors de sa terre natale… ! Mais son interlocutrice la surprit encore plus quand elle déclara qu’elle était mieux ici. Elle se dit qu’elle pensait certainement ça car elle était récemment tombée sur terre : au début, la curiosité et la découverte étaient des plus gratifiantes, mais il y avait toujours des moments où on était rattrapé par le mal du pays : au final, l’appel de la terre natale revenait même quand on s’y attendait le moins… l’orisha l’avait vécu quand elle avait été d’un coup arrachée de sa vie d’avant, bien sûr, mais elle était souvent reprise par cette envie de revenir même si elle était arrivée dans la ville il n’y avait pas si longtemps. C’était peut-être qu’elle se sentait moyennement attachée à cette ville, encore ; mais elle n’en avait de toutes façons pas eu de coup de cœur. Ce qui allait mieux, ici, c’était plutôt les affaires : c’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait décidé d’y rester quelques bonnes semaines, histoire de bien renflouer ses finances, avant de repartir conquérir une autre clientèle. Que serait sa destination suivante ? Elle n’y avait toujours pas pensé, tiens.

L’orisha fut forcée de lever la tête quand la serveuse revint et leur servit silencieusement un plat. L’ange avait pris le plat qui devait certainement être le moins chic du restaurant… cela lui faisait un peu honte, dans ce genre d’endroit, mais après tout, elle prenait ce qu’elle voulait. Hayina reposa son verre de vin et jeta un regard à Kayanh, après avoir observé son plat. D’abord, il était froid : et ensuite, il avait l’air d’être bien complet, mais il était rempli de… d’espèces de mollusques aux couleurs bizarres. La texture ne l’enchantait pas non plus. Mais, prenant son courage à deux mains, l’orisha saisit sa fourchette et mangea le truc le moins bizarre du lot. C’était… gluant. Mais quand elle mâcha, elle se rendit compte que le goût était exquis. Comment quelque chose de si dégoûtant pouvait-il être aussi bon ? Mais au lieu de pouvoir pleinement apprécier cette première bouchée, Kayanh lui posa une question si inattendue que Hayina en avala de travers. Le souffle coupé, elle se mit à tousser. L’ange lui tapa dans le dos, et l’orisha recracha sa bouchée sur la table, ayant failli renverser son verre de vin, par la même occasion. Déjà que l’ange parlait un peu fort et attirait l’attention des clients, là, les deux filles étaient devenues les protagonistes d’un magnifique spectacle… spectacle qui se termina par un splendide
« Beurk ! » lancé en toute spontanéité par Kayanh. Ce fut trop. La serveuse regarda les autres serveurs, et elle vint rapidement leur dire, de son air désolé, qu’elles ne pouvaient pas rester ici.

N’en croyant pas ses oreilles, Hayina s’apprêta à faire un scandale. Elle avait pris le plat et le vin les plus chers de la carte, et tout ce qu’elle avait fait était d’avoir avalé de travers ! À qui n’était-ce jamais arrivé ? L’orisha ne s’était jamais faite virer d’un endroit chic, se fondant normalement parfaitement au lieu. Elle lança un regard noir à Kayanh, se demandant si sa rencontre était plutôt une bonne ou une mauvaise chose : elle avait gardé sa bourse, mais elle avait perdu un bon morceau de sa fierté, là.
« C’est inadmissible ! » cria-t-elle. Mais, voyant qu’elle allait résister, les deux serveurs du fond lui lancèrent un regard de défi qui voulait dire : « si ne t’en vas pas par toi-même, on s’en chargera à coups de pieds. » Vaincue, Hayina se contenta de dire : « Vous en entendrez parler ! » et s’en alla, suivant Kayanh qui se faufilait déjà dehors. Quand elle retrouva la foule qui la poussait d’un côté puis d’un autre, elle eut juste envie de crier. Elle jeta un second regard noir à Kayanh.

    « Merci, ça fait la première fois que je me fais virer d’un lien public. » elle préféra ne pas se demander si l’ange avait capté le ton largement ironique de sa phrase. En tout cas, elle lui montra le plat qu’elle avait embarqué avec fierté : alors en plus de ça, elle volait ! Hayina hésita à lui crier d’aller le rendre, mais au vu de comment elle s’était faite virer, elle se dit qu’après tout, elle n’y pouvait rien, l’ange était libre de ses choix… et que ça embêterait bien le personnel.

Les deux filles atteignirent une autre place où la foule ne se risquait pas, continuant son chemin. Il n’y avait que certaines personnes qui étaient paisiblement assises sur quelques bancs. Kayanh alla vers l’un d’eux, mais Hayina ne la suivit pas et lui dit sèchement :
« T’as cru que j’allais manger ça ? Je vais chercher un plat à emporter plus décent. J’en ai vu un dans la rue. Quitte à manger dans la rue, autant le faire bien, tseuh… » L’orisha pensa au fait de devoir retourner une énième fois dans la foule et se renfrogna encore plus. Une calamité ! Elle avait rencontré une calamité !

Cinq minutes plus tard, Hayina rejoignit l’ange qui l’attendait. Dès qu’elle avait eu son plat en main, elle s’était relativement calmée. Elle s’assit sur le banc et ferma les yeux un moment, pour sentir la brise qui la caressait. La nature arrivait toujours à la rendre plus paisible.
« Désolée. J’ai été plutôt vexée… » dit-elle en se tournant vers l’ange, culpabilisant un peu.
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Ven 17 Mai 2013, 14:31


Kayanh culpabilisée. A cause de ses bêtise elle avait entraîné la colère de Hayina, et certainement avait-elle ruiné sa réputation dans les environs. Il est vrai que Kayanh n'étais pas franchement faite pour vivre en communauté, surtout avec les personnes un peu chic. Serte elle n'étais pas très bien éduqué, mais elle enchaîna les boulettes les unes après les autre. Elle pensait avoir bien fait en prenant son repas en cachette, même si voler est un pêcher pour les Anges. Elle fut assez touché lorsque l'Orisha lui avait dit en partant:

- T’as cru que j’allais manger ça ? Je vais chercher un plat à emporter plus décent. J’en ai vu un dans la rue. Quitte à manger dans la rue, autant le faire bien, tseuh…

Mais bon elle avait commencé la journée seule, et elle allait la finir seule, bien que cela lui faisait un pincement au cœur de voir Hayina s'en aller. Elle avait l'air d'une gentille fille, et clairement bien éduquer. Kayanh aurait pu en apprendre beaucoup de ce petit bout de femme. Elle cogita cinq bonnes minutes, allongée sur un banc. Au bout de 100ans de vie, elle était encore incapable de garder une amie C'est alors que Hayina revint, son casse croûte à la main. Elle avait l'air de meilleur humeur, ce qui légèrement sourire l'Ange de soulagement. Kayanh déplia ses jambes, libérant la place à Hayina qui profita quelques instant de la brise avant de briser le silence:

- Désolée. J’ai été plutôt vexée…

A vrai dire, il était fort probable que tous les alentours soient déjà au courant, si peu nombreux soient-ils, vu le léger différent qui avait eu lieu quelques minutes avant devant tout le monde.

- Pas de problème, je comprend. Il faut dire que je suis plutôt stupide aussi. Je m'excuse. Mais oublions les choses fâcheuses et prenons ce repas! On l'a bien mérité non?

A l'avenir Kayanh essayera de faire de son mieux pour ne pas refaire de scandale. Pas évident de luter contre sa propre nature, mais le but de l’existence n'est-il pas de s'améliorer tout au long de sa vie? L'Ange n'osait pas parler, de peur de dire des bêtises. Elle en avait déjà faite assez! Alors elle resta là, a regarder l'Orisha, alors qu'elle avait tellement de chose à lui demander.
Déjà, la fatigue rattrapé Kayanh, il faut dire qu'elle en avait vécu des chose. Elle avait attrapé un voleur, elle c'était faite virée d'un restaurant, puis elle c'était prise la tête avec Hayina. Tout cela en à peine quelques heures. Mais elle devait luter contre le sommeil, maintenant que Hayina était de retour, c'était pas le moment de flancher! Mais rapidement le sommeil prit place, une fois le ventre plein. Se mettant en boule sur la partie de banc lui étant attribuée, l'Ange entama une sieste digne de se nom!


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Sam 22 Juin 2013, 12:41


Hayina fut soulagée de la réaction de Kayanh : elle  ne s’énerva pas, elle ne s’attrista pas, mais elle s’excusa à son tour, comprenant que l’orisha avait pu s’énerver. Elle ajouta même qu’elle était stupide. « Mais non, voyons », riposta Hayina en souriant. Kayanh proposa ensuite de changer de sujet, se retournant vers leurs repas respectifs. Tous ces événements, et même le fait de goûter un plat laid mais bon, lui avait donné vraiment fin. Elle répondit à l’ange :
 
            -Je ne sais pas si on l’a mérité, mais en tout cas, je suis d’accord !
 
            Et Hayina ouvrit la boîte de son plat. De la fumée se précipita aussitôt en-dehors, libérant l’odeur irrésistible de la viande et du riz, achevant de rendre l’orisha affamée. Elle prit sa fourchette et commença alors à manger, jetant quelques regards à l’ange qui faisait de même, sans parler, pour une fois, si bien qu’elle se sentit obligée de briser le silence : « Tu veux goûter ? ». Après tout, si elle avait été à sa place, elle aurait été envieuse. Il fallait dire que le repas de Kayanh lui faisait moyennement envie. Mais d’un autre côté, si c’était l’ange qui l’avait choisi, peut-être qu’elle préférait ça… quoiqu’il en soit, Hayina refuserait si Kayanh lui proposait la pareille.
 
            Une fois qu’elles eurent fini de manger, Kayanh la surprit une fois de plus : elle se mit en boule et ferma les yeux. Oui oui, elle dormait. Sur un vieux banc, dehors, devant les passants. Mais où était passé son amour-propre ? En avait-elle au moins eu un ?! Hayina se rendit compte qu’elle recommençait à être irritée ; elle se rattrapa en se disant qu’elles avaient juste grandi avec des codes sociaux différents… sûrement. Sauf si elle était folle. Non, elle n’avait pas l’air d’une folle, elle s’était excusée, après tout ! Il y avait des essentiels qu’elle respectait. Quoiqu’il en soit, en la voyant allongée, comme ça, Hayina se dit qu’elle était quand même mignonne. Elle n’avait pas l’air méchant, en plus : déjà, elle ne se seraient pas rencontrées si Kayanh n’avait pas eu le réflexe de l’aider.
 
            Du coup, pendant plusieurs dizaines de minutes, Hayina avait décidé de sortir un livre, histoire de s’occuper jusqu’à ce que l’ange se réveille. Il fallait dire qu’elle avait hâte : ce qui l’intriguait le plus chez elle, c’étaient ses ailes. Pour Hayina qui n’avait même pas appris à maîtriser son pouvoir de voler, encore, alors que c’était la tradition familiale la plus vieille que les De Nalgran aient perpétré, voir quelqu’un qui le pouvait –et surtout une ange, lui faisait penser à son échec. Elle voulait avoir des conseils de Kayanh.
 
            Au bout d’une demi-heure, l’orisha se dit qu’il y avait des limites : bon, elle avait laissé l’ange dormir, mais elle n’allait pas rester tout l’après-midi comme ça non plus, non ? Mais comment la réveiller sans la vexer ? Après avoir réfléchi quelques instants, Hayina opta pour la simplicité. Un peu gênée, elle tapota l'épaule de l'ange, espérant voir une réaction. ]

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Mar 13 Aoû 2013, 16:16



En plein milieu du repas, Hayina avait brisé le silence en lui proposant de goûter son repas. A vrai dire Kayanh n'avait pas osé accepter l'offre, elle avait déjà abusé de la patience de l'Orisha, elle n'allait pas en plus abuser de son repas, en ayant pour seul retour son propre repas, bien moins appétissant que celui de la jeune fille.
Çà paisible sieste fut interrompue par un magnifique regard violet et bleu turquoise. Une petite voix lui disait:
-Kayanh, Kayanh ! Le soleil est presque couché, il faudrait peut-être que tu ailles dormir ailleurs !
Ni une ni deux, l'Ange se releva. Elle venait à peine de se réveiller, mais c'étais déjà l'heure de manger? Kayanh soupira rien qu'en se rappelant de leur après-midi et toutes ces histoires de repas. C'étais peut-être pour s'y prendre à l'avance cette fois-ci que l'Orisha l'avait réveillé.
-On mange où cette fois-ci? Lança t-elle avant de regarder le ciel en se frottant les yeux.
Bizarrement il ne semblait pas si tard que ça, le ciel était gris sans pour autant faire penser à un début de soirée, car quelques rayons de soleil passaient encore à travers.
-Euh rassure moi, j'ai dormis combien de temps? Serait-on déjà demain? Demanda l'Ange en regardant l'Orisha. Cette dernière avait sortit un livre afin de s'occuper le temps que Kayanh dorme.
A force de dormir en boule, la plus part des membres de l'Ange la faisait souffrir. C'est ainsi qu'elle se mit à s'étirer, ouvrant ses ailes de toute leur longueur. Il lui semblait que l'Orisha ne pouvait s’empêcher de les admirer, comme si elle les enviait. Allez savoir pourquoi... Dans son enfance, tous les autres anges se moquaient d'elle car elle étaient trop grandes. Certes cette période était révolue et ses ailes la servaient merveilleusement bien, mais elle ne souhaitait à personne de vivre une enfance telle que celle là. Mais peut-être se méprenait-elle, et Hayina s'en fichait totalement.
-Que penses-tu de mes ailes? Se risqua Kayanh, afin de faire parler un peu l'Orisha.
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Dim 18 Aoû 2013, 23:40

Quand Hayina lui parla, Kayanh sembla l'entendre, puisqu'elle se releva d'un bond. Sur le coup, l'orisha fit un bond en arrière, surprise par son lever brutal. D'une seconde à l'autre, elle était passée du loir endormi à la féline vivace. Rassise sur le banc, cette dernière reprit ses esprits et lui demanda où elles mangeraient, d'un ton le plus normal du monde. Mais ensuite, elle avait semblé se rendre compte de son subterfuge : rien ne laissait penser que le soleil se couchait, hormis les nuages gris qui cachaient le soleil. Mais il était bien trop haut dans le ciel pour laisser penser que des heures étaient passées. En voyant son expression changer petit à petit, Hayina se mit à rigoler. Sa 'blague' avait eu l'effet escompté !

-Ahahah ! Tu perds vraiment la notion du temps quand tu dors, Kayanh... moi, je ne pourrais pas m'endormir vraiment dans cet endroit... c'est fou ! Lui dit l'orisha, encore le sourire aux lèvres.

Elle se rendait compte à quel point elle était méfiante envers le monde qui l'entourait, contrairement à l'ange. Mais cela s'expliquait peut-être par son passé... ou par sa nature. Peut-être que les anges avaient aussi une foi bien plus forte qu'elle en la pureté du monde. Quoiqu'il en soit, elle se rendait compte que son interlocutrice était extrêmement différente d'elle, ce qui la rendait à la fois mystérieuse... et sympathique. Toujours souriante, Hayina alla se rasseoir sur le banc et se mit à regarder le ciel. Les nuages gris ne semblaient pas vouloir laisser place au soleil : ils s'assombrissaient, même, devenant presque menaçants. Alors qu'elle s'apprêtait à parler de ce temps, l'ange lui posa une question qui la dérouta légèrement. Elle lui demanda ce qu'elle pensait de ses ailes. Surprise par la question, Hayina réfléchit un moment avant de répondre, se demandant pourquoi en était-elle venue à poser cette question.


-Euh... pour tout dire, je t'envie un peu. Je les trouve... majestueuses. Elles sont étincelantes, aussi, tellement blanches. En fait, j'ai toujours rêvé d'avoir des ailes: dans ma famille, tout le monde avait le pouvoir de voler, mais je n'ai encore jamais réussi à le maîtriser. Je ne fais rien de plus que léviter, je dirais. Dans mon enfance, ça a été une immense frustration...

Puis, l'orisha se tut et se cacha du regard de Kayanh. Elle s'aperçut qu'elle en avait dit trop. Ce n'était pas trop grave, devant cette dernière, mais elle n'aurait jamais dû s'emporter comme ça. Et puis, en parlant, une foulée de souvenirs étaient remontés en elle, comme des démons qui se cachaient jusque-là. La cicatrice que lui avait laissée son enfance était encore vive, et elle avait voulu éviter d'en parler, mais voilà que c'était sorti tout seul.

Culpabilisant et se noyant dans des images d'enfance, l'orisha eut les yeux perdus dans le vide pendant un moment. Elle s'était plongée ailleurs, dans toutes ces années passées, et ces images l'enfermaient. La jeune femme ne reprit ses esprits que quand elle fut surprise par le bruit sec d'un homme faisant tomber un carton parterre. Brutalement retournée à la réalité, elle se retourna vers Kayanh, lui sourit et reprit son sujet de conversation, pour couper court à cette situation :


-Je crois qu'il va bientôt pleuvoir...
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Ven 29 Nov 2013, 12:09



Alors que l'ange lui posait une question banale, pour faire la conversation, la réponse de Hayina elle, était très sincère, et l'ange, sensible aux émotions de ceux qui l'entourent, sentait le poids des mots qui sortaient de sa bouche:
   -Euh... pour tout dire, je t'envie un peu. Je les trouve... majestueuses. Elles sont étincelantes, aussi, tellement blanches. En fait, j'ai toujours rêvé d'avoir des ailes: dans ma famille, tout le monde avait le pouvoir de voler, mais je n'ai encore jamais réussi à le maîtriser. Je ne fais rien de plus que léviter, je dirais. Dans mon enfance, ça a été une immense frustration...
La demoiselle venait de lui ouvrir son cœur, enfin du moins c'est ce que ressentait Kayanh. Et alors que le regard de l'Orisha se perdait dans le vide, l'ange cherchait comment la réconforter. Ce n'était pas facile, car maladroite, Kayanh avait souvent tendance à faire les choses à l'envers, ou à en faire trop, mais obtenait rarement l'effet escompté. Un bruit sourd se fit entendre, vraisemblablement un commerçant, rangeant son extérieur à la vue des nuages sombres qui s'approchaient, ce qui eu pour effet de ramener Hayina dans notre monde:
-Je crois qu'il va bientôt pleuvoir...
Pour une des rare fois de sa vie, l'Ange répondit avec son cœur (En même temps vu la capacité de son cerveau, fallait pas trop lui en demander à celui-là):

-Qu'importe la pluie et le beau temps, les temps changes, et nous avec. Un jour, les nuages s'en iront, et tu pourra t'envoler, profiter du soleil, et réchauffer ton cœur tout la haut, la ou nul nuage ne pourra t'assombrir. Enfin je crois...

L'ange marqua une pause, elle s'était étonné elle même, bien qu'elle ne soi pas sure que ce qu'elle avait dit avait un sens. En reprenant son souffle elle continua:
-Tu sais lorsque j'étais plus jeune je n'aimait pas voler, car tous les anges se moquaient de mes ailes. Elles étaient trop grande pour ma taille disaient-ils en se moquant de moi. C'était dure, je haïssais mes propres ailes, ce qui fait la distinction d'un ange, c'est comme réfuter ses origines. Mais aujourd'hui j'en suis fière, car je ne serais rien sans elles. Sers-toi en comme leçon, comme quoi on peux tous changer. Et je suis sure qu'un jour tu volera plus vite et plus haut que tous tes ancêtres, et se jour là on ira se promener toutes les deux tout la haut! Mais...
La pluie interompi l'ange, en un rien de temps elle s'était prise une saucée digne de ce nom.
-Mais pour l'instant allons nous trouver un abri...


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Sam 04 Jan 2014, 00:27

Après que Hayina ait parlé de son enfance Kayanh resta bouche bée, ne répondant rien. Elle semblait juste gênée. L’orisha avait-elle fait une erreur ? Sans rien dire de plus, elle nota que ce n’était pas une chose à recommencer. Ainsi, elle s’était empressée de changer de sujet pour parler d’un bien plus banal : celui de la météo. Mais quand l’ange répondit, elle revint sur ce sujet : alors que Hayina n’avait fait que constater qu’il allait pleuvoir, la jeune ange fut prise d’un tempérament philosophe et partit… très loin.

Hayina la regarda avec des grands yeux et suivit ses paroles en regardant les nuages menaçants. Donc… ce qu’elle disait, c’était que le fait de voler pourrait tout résoudre ? L’orisha eut conscience que cela partait d’un bon sentiment. Elle eut un rire gêné sans rien dire de plus, mais elle était touchée, au fond. Ce genre de situations, ce n’était pas son truc.
Mais Kayanh, après avoir marqué une pause, se remit à parler, ne laissant pas de silence s’installer entre elles… et parla aussi de son enfance. Alors que Hayina avait été mise de côté car elle n’arrivait pas à voler, Kayanh avait vécu cela à cause de l’importance de ses ailes… maintenant que l’orisha y pensait, il était vrai que les ailes des anges, comme des démons, étaient une véritable fierté. Personnellement, elle les trouvait juste magnifique, mais elle n’était qu’une orisha rattachée à la terre. Elle ne savait pas ce que c’était, de grandir avec d’autres anges, où voler était normal…

Alors qu’elle compatissait, son interlocutrice changea de ton et avoua qu’elle en était devenue fière. Elle assumait parfaitement ses origines et l’apparence de ses ailes. Ah, assumer ce qu’on était, autant ses défauts que ses qualités, c’était un immense pas pour vivre mieux… Hayina l’avait appris, depuis qu’elle avait été séparée de sa famille : l’important, c’était de savoir qui on était. D’ailleurs, elle assumait certainement un peu trop qui elle était… car quiconque lui faisait des critiques n’était pas déçu du voyage…

Enfin, Kayanh rapporta la situation à Hayina. Elle lui dit qu’elle arriverait certainement à faire mieux que ses ancêtres. L’orisha sourit tristement. Ça, elle ne le saurait jamais… et ses ancêtres non plus, puisqu’ils avaient disparu de ce monde. Mais c’était une autre histoire : maintenant, l’orisha partageait un bon moment avec une amie. Et ce genre de moments, il fallait les chérir. Alors Hayina hocha la tête et se prépara à répondre… mais le ciel en décida autrement, car les nuages menaçants décidèrent de se lâcher juste à ce moment-là. Quelques gouttes tombèrent, et en moins de dix secondes, les deux femmes se trouvaient au-dessous d’une vraie saucée. Elles se levèrent derechef et joignirent le flot continu de passants qui s’étaient mis à courir, se protégeant comme ils pouvaient, avec un parapluie, leurs vêtements, leur sac ou encore par la magie.

Comme l’avait suggéré Kayanh, l’orisha s’empressa de trouver un abri. Dans la rue commerçante, il n’y avait que boutiques : mais elles n’allaient pas passer leur temps dedans… alors, Hayina se mit en quête d’une auberge. Là-dedans, on trouvait toujours chaleur et réconfort. Les boissons et la nourriture n’étaient pas terribles, mais enfin, c’était l’ambiance qui comptait… alors que les deux personnes couraient, l’orisha aperçut l’enseigne d’une auberge. Elle empoigna le bras de l’ange et la tira en-dessous de celle-ci. Puis, elle entra dans l’auberge, où s’était engouffrée une dizaine de clients dans la même situation qu’elles.


« Ahah, regarde-toi ! On dirait que tu es tombée dans un lac ! » lui lança joyeusement l’orisha. Puis, elle alla s’installer à une petite table, attendant que l’ange la suive. Quand cette dernière arriva, elle ajouta :

« C’est moi qui invite ! Prends ce que tu veux. » ah, qu’elle aimait exposer ainsi sa richesse…

Puis, attirée par le bruit de la pluie, cette dernière regarda à travers la fenêtre : des dizaines des passants continuaient à courir sous la pluie battante. Oubliant qu’elle avait été dans le même cas, Hayina s’en moqua en rigolant sans retenue. Prise par le ridicule de la situation, elle en oublia à quel point elle devait être pitoyable, avec ses vêtements qui lui collaient au corps et ses cheveux qui tombaient en paquets, des gouttes tombant sur sa tenue… et sur le sol autrefois sec de l’auberge. Il y avait tellement de clients mouillés qui étaient entrés, que l’auberge était presque en proie à une inondation.

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Une course au milieu de la foule [PV Kayanh]

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