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 Lieu du mois - Février : Quelqu'un aurait-il vu ma tête ?

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Dim 03 Fév 2013, 14:43



Lieu du mois - Le château des cavaliers sans tête
© Code réalisé par Alec.

Lors d'une nuit plus sombre que les autres, une jeune fille qui se promenait là -on ne sait trop pourquoi vu l'heure- s'est fait poursuivre par un petit groupe de démons à cheval qui espérait d'elle de joyeux services corporels. La jeune demoiselle s'est débattue, a placé quelques coups de pied bien placés avant qu'ils ne commettent leur affront et la demoiselle réussit à s'échapper en se cloisonnant dans le premier truc abandonné qui fait peur qu'elle a trouvé. Les démons, frustrés, l'ont suivi évidemment jusque-là mais une fois qu’eux sont rentrés, ils ont vu la pauvre petite aux mains du dangereux « Bernard » qui ne semblait pas content que ces garnements ne veuillent s’en prendre à un si joli petit bout de femme. Son corps en décomposition et sa tête manquante ont effrayé les démons qui sont parti à toute allure. De retour en ville, les démons apeurés ont raconté à qui voulait l'entendre cette folle histoire, bien entendu, tout en déformant quelque peu le contenu en faisant passer l’héroïque Bernard pour un tortionnaire pervers ; le père de l’adolescente, pas courageux pour deux sous mais désespéré de savoir sa fille prisonnière de ce monstre prie quiconque de la libérer des méchantes griffes de l’odieux Bernard dont les habitants assidus en commérages ont inventé tout un passé de criminel sanguinaire.

Seulement, Bernard, lui n’est vraiment pas méchant. Il s’occupe cordialement de la petite le temps qu’un de ses parents vienne la chercher. Il la nourrit, nettoie sa chambre, lui apprend à jouer du piano, bref Bernard c’est le bon gars par excellence. De plus, il adore la visite alors si une personne trop croyante des histoires populaires voudrait s’en prendre à lui, ce sympathique damoiseau n’y verrait pas le mal et l’inviterait avec plaisir à sa table. De plus la fillette adore Bernard, elle ne veut plus le quitter tellement il la fait rire, elle n'a nullement peur de lui et adore ses belles tournures de phrase.
Explications

En 50 lignes - vous devez préciser votre gain à la fin de votre post, sinon aucun gain ne vous sera attribué.

Convaincu que Bernard est un vilain pas beau, vous vous rendez au château des cavaliers sans tête pour libérer la demoiselle de ses griffes de démon cadavérique. Seulement sur place vous vous rendez compte que Bernard, c'est un bon gars quoi. Bernard vous invitera cordialement à sa table, après quoi vous convaincrez, avec l'aide du sympathique Bernard, la jeune fille qu'elle ne peut rester ici mais celle-ci refuse tant qu'elle n'aura pas retrouvé la tête de Bernard pour que celui-ci repose en paix. Vous partez donc à la recherche de sa tête à travers le château. Faites attention aux cavaliers, eux n'apprécient pas les visites. Une fois Bernard de nouveau propriétaire de sa tête, celui-ci peut mourir en paix et la jeune fille vous suit jusqu'à sa maison où son père vous remerciera pour votre courage. Libre à vous ensuite de rétablir la vérité ou non sur les qualités de Berni le crochu.

Gain : Bernard possédait plusieurs animaux fantômes tout aussi sympathiques que lui mais hargneux lorsqu'on s'en prenait à son maître. Avant de mourir, Bernard vous supplie d'en adopter un. Ce dernier aura la faculté de ne pouvoir mourir et sera insensible à la magie. Son talent est de pouvoir posséder votre adversaire pour que celui-ci se comporte comme un animal. (donc si vous choisissez le chien, votre adversaire se prendra pour un chien) pendant deux posts (le vôtre et celui de votre partenaire). Rassurez-vous, il ne vous suivra pas partout -enfin si- mais sous son apparence fantôme donc invisible, vous ne le verrez pas sauf si vous l'appelez à l'aide.

Précision : Ce gain sera ajouté à votre fiche tel quel avec la mention de l'animal que vous aurez choisi et précisé à la fin de votre post. Si néanmoins, vous désirez faire une fiche compagnon, libre à vous mais veillez si tel est le cas déjà la préparer et la mettre à la fin de votre post avec les balises [code] qu'un administrateur n'ait plus qu'à le copier et le coller dans votre fiche.
PNJ de l'évènement
Lieu du mois - Février : Quelqu'un aurait-il vu ma tête ?  Sans_t19
Race : On ne sait pas trop.
Bernard n’est pas né de la dernière pluie, il vient d’un autre temps et vivait dans un magnifique château bordé de jardins, oui mais voilà, ce bougre l’a joué aux cartes, n’a même pas remarqué que son adversaire a triché, a perdu son château et s’est retrouvé vagabond. Ancien démon qui ne s’est jamais senti comme tel, Bernard était un bon vivant, très sympathique, très naïf et crédule surtout, il invitait toujours beaucoup de monde à sa table et lorsqu’il a tout perdu, plus personne n’a répondu présent. Ce pauvre « Berni le crochu », comme l’appelait ses amis de comptoir de bar en raison de son nez étonnement formé, n’avait plus un rond en poche et est parti en quête d’un autre château à habiter. Il trouva celui-ci fort sympathique bien qu’il ne comprit pas pourquoi les anciens propriétaires n’avaient refait qu’une moitié du bâtiment et qu’une seule partie de la forêt avoisinante était entretenue mais jugea que puisque le château était abandonné, alors il le reprendrait volontiers en main. Seulement, à peine avait-il mis le premier coup de peinture dans le salon qu’un cavalier sans tête a débarqué de la cuisine à cheval pour lui trancher la sienne, alors même qu’il pensait qu’il ne s’agissait que d’un de ses potes qui voulait lui faire une mauvaise blague, le pauvre est mort en riant à pleins poumons. Cependant la magie du lieu a conservé sa vie et il erre sans tête dans le château à présent sans pouvoir sortir, il est condamné éternellement car ne peut mourir sans sa tête. Bernard c’est le bon gars, il ne ferait pas de mal à une mouche bien que sa chair en décomposition et les mouches qui lui volent autour peuvent repousser, il est plutôt enjoué, tactile, il est toujours très heureux de recevoir des invités et ses méthodes d’hôte sont très… spéciales.
Récapitulatif des gains
  • Myrialuna | Fiche | Chat fantôme du nom de Margay, de nature peureuse et fuyarde, elle est insensible à la magie et peut posséder le corps de quelqu'un pendant 2 posts. [Gain ajouté à la fiche]
  • Niahm Echtak | Fiche | Autruche fantôme du nom de d'Albertha, elle est insensible à la magie et peut posséder le corps de quelqu'un pendant 2 posts. [Gain ajouté à la fiche]
  • Naram-Sin | Fiche | Voir Code à copier-coller en fin de post. [Gain ajouté à la fiche]
  • Amadäus | Fiche | Poule fantôme sans nom, elle est insensible à la magie et peut posséder le corps de quelqu'un pendant 2 posts. [Gain ajouté à la fiche]
  • Valkan Kin'Shakor | Fiche | Voir Code à copier-coller en fin de post. [Gain ajouté à la fiche]
  • Raeden Liddell | Fiche | Voir Code à copier-coller en fin de post. [Gain ajouté à la fiche]
  • Shiro | Fiche | Voir Code à copier-coller en fin de post. [Gain ajouté à la fiche]
  • Calypso Elif | Fiche | Écureuil fantôme nommé Chucky. Il est insensible à la magie et peut posséder le corps de quelqu'un pendant 2 posts. [Gain ajouté à la fiche]
  • Kisa Yuka | Fiche | Voir fin de post. [Gain ajouté à la fiche]
  • Enki | Fiche | Chat fantôme, insensible à la magie et qui peut posséder le corps de quelqu'un pendant 2 posts. [Gain ajouté à la fiche]
  • Samaël | Fiche | Un chat noir fantomatique du nom de Sashimi, gros flemmard qui est insensible à la magie et peut posséder un ennemi pendant 2 posts / RP. [Gain ajouté à la fiche]
  • Bandreux | Fiche | Fin de post. [Gain ajouté à la fiche]

    MAJ 05/04/2013
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Jeu 07 Fév 2013, 02:48

Myrialuna s'était rendue sur les terres du continent mystérieux. Elle n'avait pas vraiment de raisons de s'y rendre et elle ignorait que bientôt il y aurait une bonne raison qu'elle s'y soit rendue. La fée marchait doucement en compagnie de son dragon. Khor détestait aller sur les grandes distances même s'il adorait les aventures. La jeune femme le trouvait plutôt drôle dans ses agissements mais elle ne se plaignait pas puisqu'il finissait toujours par l'accompagner. La fée marchait doucement, sans nullement se presser puisqu'elle se disait que rien ne pressait au final d'aller en ces lieux. Elle y allait tout simplement afin de pouvoir découvrir un nouvel endroit. Cependant, lorsque la jeune femme arriva sur les lieux, elle vit que quelque chose clôchait. Les gens qui se promenaient était très peu nombreux en ce milieu de journée et surtout on voyait qu'ils n'étaient pas très ouverts sur les nouvelles arrivées. Myrialuna décida d'arrêter doucement quelqu'un sur la bordure de la route afin de pouvoir lui demander des renseignements et surtout de savoir si ses hypothèses étaient bien fondées.


- Excusez-moi... mais est-ce que quelque chose d'étrange se passe ici?


L'étranger ne semblait pas rassurer de parler à une fée puisqu'elle était un être bénéfique. Luna ne se retrouvait pas vraiment dans son élément principal après tout. Et les gens qui l'entouraient pouvait très bien l'attaquer à tout moment. C'était un démon qui se trouvait devant elle. Nul besoin de le lui demander car la fée se référait surtout aux deux cornes qui se pointaient sur sa tête, à ses yeux rouges et à ses cheveux d'un noir comme les ténèbres. Les grands yeux bleus de la blonde contrastaient parfaitement avec les tiens. On pourrait presque voir de la brume sortir tellement ils n'étaient pas du même monde.


- Une jeune fille s'est fait enlevée par un monstre du nom de Bernard. Juste ce que l'on sait c'est qu'elle se trouverait vers le château des Cavaliers sans Tête. Après, vous n'êtes pas la bienvenue ici! Vous êtes encore chanceuse d'être bien en vie avec toutes ces créatures qui rôdent pas ici.


Luna remercia le démon et quitta immédiatement l'endroit afin de se diriger vers le château des cavaliers sans tête. La jeune femme avait déjà visité ce château une fois et elle se disait que ce n'était pas le meilleur endroit, il est bien vrai, pour une demoiselle de s'y trouver. La fée ne prit même pas la peine de cogner puisqu'elle était en quelque sorte dans une mission où elle devait sauver une personne. Myrialuna croyait qu'elle était en danger mais elle ignorait bien sûr que Bernard n'était pas vraiment un démon méchant. Il cherchait simplement de la compagnie et il nourrissait la demoiselle de tout ce qu'elle désirait. La fée suivit donc ses instincts afin de trouver le démon sans tête et surtout de pouvoir sauver cette jeune fille qui avait été portée disparue. Lorsqu'elle avanca d'un pas de plus, elle entendit un son de verre dans une autre pièce. La jeune femme suivit donc son instinct et dégaina sa dague et vint directement voir. Elle vit une créature étrange sans tête et une jeune fille plus loin. Lorsqu'elle s'approcha de la créature, ce fut la jeune fille qui s'interposa.


- Non, non madame! Ne lui faîtes aucun mal. Il n'est pas méchant...


Myrialuna décida donc de rangainer sa dague dans son fourreau et elle vit Bernard se retourner vers elle. Il n'avait aucune tête. Le démon se rapprocha et ouvrit légèrement les bras. Elle n'avait jamais vu quelqu'un encore sans sa tête et cela lui faisait plutôt tout un choc puisqu'elle était tant habituée de pouvoir regarder les yeux de son interlocuteur...


- Je suis désolé! Mais veuillez donc vous asseoir mademoiselle. Je vous offre peut-être à boire ou même à manger? Restez donc avec nous pour le repas de la soirée! Je vous promet que le repas risque d'être très bon et vous ne le regreterrez pas!


La fée fut plutôt surprise du démon. Les autres d'où elle venait ne semblait pas de cet avis qu'il était gentil. Mais Luna avait écouté des êtres perfides et surtout remplis de mensonge plutôt que de voir en réalité de quoi il en sortait de chez Bernard. Elle s'était méprit et c'était une erreur qu'elle n'allait certainement pas répéter. Le démon était plutôt fou dans ses manières et faisaient rire la jeune fille et faisaient sourire la fée. Le repas que leur servit cet homme sans tête et au corps en décomposition fut tout simplement délicieux. Plus délicieux qu'elle ne l'aurait pensé pour quelqu'un comme lui. La fée commenca alors à aborder la fille sur son enlèvement. Les deux jeunes femmes discutèrent un bon moment et lorsque Luna lui proposa de la ramener chez elle, elle refusa. Après une longue délibération, la jeune fille accepterait de partir uniquement si Myrialuna trouvait la tête du démon afin qu'il puisse finalement mourir en paix. Cela ne devait pas être mission impossible...


Luna décida donc de se lever et elle partie à la recherche de cette tête dans tout le château des cavaliers sans tête. Et pourtant, elle ne la trouva que dans le grenier, aussi surprenant que cela fut. C'était le dernier endroit duquel elle avait pensé. Elle avait recherché la tête de Bernard durant toute la soirée et durant presque toute la nuit. Elle était maintenant fatiguée. Visiblement heureuse que son nouvel ami puisse reposer en paix, la jeune fille fit un au revoir au démon qui avait retrouvé sa tête. Afin de la remercier, le démon accorda un animal fantôme à la fée qui ne sera visible que lorsqu'elle l'appelera à l'aide. La jeune femme accepta, bien entendu. Myrialuna quittait le château des cavaliers sans tête accompagnée de la jeune fille qu'on croyait enlevée par ce démon et elle se rendit directement chez son père avec ses indications. Lorsque la porte s'ouvrit et qu'il vit sa fille revenir saine et sauve chez lui, il l'a prit immédiatement dans ses bras en la couvrant de baisers. La scène fut tout simplement des plus touchantes. Luna recu d'énormes remerciements de la part du part et la fée partie du continent mystérieux avec le coeur gros et surtout un nouveau compagnon qui lui était invisible. Elle avait apprit que finalement tous les démons n'étaient pas aussi méchants qu'elle ne l'avait pensé. Comme quoi elle ferait mieux de donner davantage sa chance aux nouvelles personnes qu'elle rencontre...





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Jeu 07 Fév 2013, 16:35

Un soir comme un autre dans un taverne. Tout était plutôt calme, enfin comme une taverne peuplée d'une bande de joyeux lurons peut être calme, c'est à dire en réalité bien peu. Néanmoins l'ambiance était à la détente et à la rigolade et aucunes tensions n'agitaient les buveurs ce soir. Aucunes bagarres ou d'insultes ne venaient briser l'ambiance bonne enfant qui régnait. Assise au fond de la pièce près d'une petite table tranquille, Niahm appréciait tranquillement sa boisson. Accompagnée de Caleb et Aëhna la jeune chamane avait décidé de se mêler à la foule pour se sociabiliser un peu avec les vivants. Bien entendu cette idée ne venait pas d'elle mais d'Aëhna qui avait finis par en avoir marre de la voir tout le temps tout seule dans sa chambre ou sur les routes. D'après l'ange un peu de compagnie ne lui ferrait pas de mal et même si elle ne parlait à personne se mélanger un peu avec la foule lui permettrait de mieux la comprendre et de ne pas la juger trop hâtivement.

Silencieuse Niahm sirotait tranquillement son verre, Aëhna à ses côtés. Cela faisait un moment qu'elle était là et depuis le début de la soirée seul quelques événements sans grand importance avait brisé son isolement. Tout d'abords Caleb, qui en sa qualité de bon paillard avait commencé à insulter tel ou tel homme pour une raison futile avant de finalement se joindre à une bande de joyon luron passablement éméché avec qui il devait certainement échangé des blagues salaces. De son côté Aëhna avait été abordé plus d'une fois par un grand nombre d'hommes plus ou moins galant et qui lui avait offert des verres. La pauvre ange avait été obligé de refuser leur divers invitations sous couvert d'un petit sourire amical.
Niahm elle n'avait attiré sur sa personne aucune attention particulière. Sa capuche relevé on pouvait à peine voir son visage et sa silhouette se fondait dans la masse. Bien loin d'être vexée par se manque d'attention, la jeune femme savourait au contraire le calme qui régnait autour d'elle. Avec Caleb occupé ailleurs elle pouvait parler tranquillement avec Aëhna qui avait beaucoup à lui apprendre.

C'est dans cette atmosphère bonne enfant représentant notre situation initial que l'élément perturbateur apparut. Un homme venait d'entrer dans la taverne et réclamait de l'aide auprès des aventuriers présents pour aller récupérer sa fille qui se trouvait en ce moment même entre les mains de l'horrible Bernard. La mention de ce nom entraina un brouhaha incroyable et un grand nombre de chuchotements dont quelques bribes arrivèrent à l'oreille de la jeune femme. "monstrueux" "sanguinaire" "meurtrier" "pauvre fille". Au final rien de très rassurant sur celui qui se faisait appeler Bernard. Niahm, en bon personnage principal, décida bien entendu de se porter volontaire pour une telle tâche. Un peu d'action ne pourrait que lui faire du bien et l'aider à progresser dans son évolution psychologique.

C'est donc après une longue discussion avec le père que la chamane partit à l'aventure avec ses esprits. Aillant toutes les indications pour retrouver ce fameux Bernard, créature immonde et sans tête, Niahm partit sans tarder à la recherche de la pauvre enfant. Bien décidée à retrouver ce criminel et à le tuer, euh pardon le capturer et le mettre en prison (elle allait avoir du mal à perdre sa folie vengeresse même si Aëhna veillait au grain). Grâce à la vitesse d'Iwe le petit groupe atteint rapidement et sans mal le repère de la créature. Décidant de fusionner avec Aëhna au cas où elle devrait soigner la petite fille dans l'urgence, Niahm se dirigea vers le repère qui abritait la créature, ses épées en main et Caleb à ses côtés. Quelle ne fut pas sa surprise en entendant les rires d'une petite fille répondant à une douce voix d'homme. Interloquée mais toujours sur ses gardes la chamane se cacha pour observer la situation au calme. Ce qu'elle découvrit la surprit au plus haut point.

Devant elle se tenait un cadavre sans tête et particulièrement laid en grande conversation avec une jeune fille pas effrayée pour un sous. Semblant en parfaite santé, heureuse et bien traitée, Niahm se demanda un instant si on ne l'avait pas mal renseigné. On lui avait promis un affreux psychopathe et une fillette au bord de la mort et elle trouvait certes un monstre, mais pas agressif du tout et une enfant en parfaite santé. Décidant de se dévoiler pour voir la réaction du cadavre, la jeune femme fut déconcerté par l'accueil qu'on lui fit. Après une brève surprise Bernard se dit ravit de sa présence et l'invita à boire un tasse de thé quand il apprit qu'elle était venu pour ramener l'enfant chez elle. Apparemment il attendait justement que quelqu'un vienne récupérer cette petite qu'il avait sauvé d'une bande de mal propre. Un peu décontenancée par une telle histoire la jeune femme accepta tout de même le thé quand elle vit grâce à l'empathie d'Aëhna que Bernard ne mentait pas.

Quand toute la situation fut clair pour chacun des personnages et que le thé fut servit, il fut question du retour de l'enfant chez elle. Bien que Bernard était convaincu qu'il lui faille regagner sa demeure, la principale intéressée elle semblait trop se plaire ici pour vouloir retourner avec sa famille. Après moult débat, demande et supplication, la petite finit par consentir à rentrer chez elle mais à une condition il fallait d'abords retrouver la tête de Bernard pour qu'il puisse enfin partir en paix. Toucher par une telle demande le cadavre sans tête passa ne bonne heure à vanter les mérites de l'enfant dans un langage enchanteur qui aurait charmer l'oreille la plus sourdre. Bien que la scène fut des plus plaisante elle annonçait surtout du sale boulot en vue pour Niahm. C'est néanmoins avec beaucoup d'abnégation que la chamane partit à la recherche de la tête perdu dans le château maudit. Nous passerons sous silence la folle aventure que fut la recherche de la tête et de la course poursuite qu'elle engendra entre les chevaliers furieux de trouver un intru dans leur sanctuaire et Niahm volant le plus vite possible grâce à sa fusion avec Caleb.

Enfin la tête fut rendu et Bernard en aurait pleuré de joie s'il avait pu. Avant de disparaitre le cadavre avait une dernière requête. Pour le satisfaire pleinement Niahm allait devoir s'occuper d'un de ses animaux de compagnie, une autruche répondant au doux nom de d'Albertha. Sur le moment Caleb rit fort et sans gêne face à une telle situation. La chamane de son côté, plus que blasé par une telle aventure, ne savait pas vraiment quoi dire, mais finit tout de même par accepter. Bernard disparut donc heureux et l'enfant retrouva sa famille. De son côté Niahm venait de gagner une nouvelle alliée, sa chère Albertha un autruche au plumage dorée.


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Ven 08 Fév 2013, 22:52

    « Pardon, peux-tu me répéter ceci ? » - « Je ne sais pas quoi vous dire, ça me gêne mais je n’ai personne d’autre envers qui me tourner… » - « Alors laisse-moi résumer la situation. Le père d’une gamine a demandé à un aventurier d’aller chercher sa fille mais trop trouillard il a demandé à un tueur à gage de faire le sale boulot pour lui, tueur à gage qui est aussi ton maître et qui t’a donc délégué cette mission sous l’ordre d’un vœu que tu refuses d’accomplir parce que tu as toi-même peur de l’horrible monstre. Alors tu me demandes à moi d’y aller ? » - « Ou rompez le lien qui nous unit l’assassin et moi mais ne me demandez pas d’y aller, s’il-vous-plait ! » - « Non. Cet assassin est puissant, tu gagnes en expérience à ses côtés, je vais y aller et lui faire sa fête à ce monstre. Et qu’a-t-il de si effrayant ? » - « Et bien on dit de lui… » - « ça commence déjà mal, les rumeurs sont rarement vérifiées. » - « Mais tant en parlent avec exactitude, croyez-le. On dit donc que c’est le capitaine des cavaliers sans tête de l’étrange château du même nom, que sa cruauté et sans pareil, que l’étrange néant dans son cou est fait de dents qui vous dévorent en vous déchiquetant la peau et que des démons s’échappent de cette bouche difforme pour vous y entrainer. Rien qu’à l’idée d’y penser, ça me... » - « Et comment s’appelle ce charmant monsieur ? » - « Bernard. » - « Bernard ? » - « Bernard. Mais ne vous fiez pas au nom, mon seigneur, ce n’est que pour mieux vous distraire ! » - « Je tâcherai de m’en souvenir, allez fais-toi discret pendant quelques heures pendant que je m’occupe du dangereux Bernard. »

    ------------

    Devant le château, je regardai aux alentours, repensant avec peine à ma dernière venue lorsqu’avec Natacha j’étais revenu peu de temps après mon couronnement pour enterrer l’un des plus grands secrets de notre monde, pour qu’il ne tombe jamais entre de mauvaises mains. Pas un seul jour ne passait sans que de nombreuses interrogations ne me reviennent au sujet de la porte des songes, sur sa nature, sa création, son but, peut-être tout autre que celui auquel elle sert à présent. Je n’aimais pas trop venir par ici pour ces raisons. Ne m’attardant pas, j’accourrai à pas pressé vers la grande porte que je dépassai sans frapper, hurlant : « Berni le crochu ? Où es-tu ? Je sais que tu es là, ne cherche pas à te cacher, je sais que tu es et pourquoi tu es condamné ici. » ce après quoi le dénommé Bernard fit son apparition dans une grande euphorie en courant vers moi, les bras battants pour me saluer :

    « C’est vrai, tu n’es pas venu pour me tuer, toi aussi ? » - « Non, Bernard, pas le moins du monde. » - « Tant mieux car depuis que j’ai recueilli la fillette, ils sont des dizaines à tenter de me tuer ! Mais moi je ne peux pas laisser la fille à des barbares sans bonne manière. La pauvre petite est si mignonne. » - « Et tu ne veux surtout pas t’en débarrasser tout de suite » - « Je dois avouer que sa compagnie est agréable. Mais dis-moi, qui es-tu ? » - « Et bien la chose est amusante. Je n’ai pas tout de suite fait le rapprochement mais ceci m’est revenu sur la route. Nous nous sommes déjà rencontrés Bernard. Tu avais un beau château bien à toi à l’époque et tu m’as accueilli alors que je venais quémander un peu de nourriture dans mon voyage, je n’étais qu’un sorcier à l’époque. » - « Oui, je me disais que ta tête m’était familière mais tu sais ce que c’est avec l’âge, on perd la tête huhuhu. » - « j’imagine fort bien. » Lui qui n’avait, à défaut de sa tête, jamais perdu son humour.

    « Evidemment, tu restes pour le souper mon ami. » - « Evidemment. » - « Alors suis-moi, c’est du poulet aux herbes ce soir avec son lit de carottes sauce poivre. Enfin, pour l'apéritif, ne t'en fais pas, il n'y a pas que ça. » - « Toujours aussi bon cuisinier également. » et nous avancions tous deux vers la salle du repas où la fillette était déjà installée. Elle se leva tout d’abord pensant que je voulais du mal au propriétaire squatteur de ce lieu mais rapidement, Bernard entrant par la suite, elle se rassit rassurée de le voir toujours aussi bien portant. Nous nous installâmes tous à table, Bernard également et alors ce dernier se mit à frapper dans ses mains cadavériques, après quoi de nombreux et étranges animaux fantomatiques arrivèrent de toute part pour apporter de nombreux plats, entrées et desserts jusqu’à remplir toute la table pour au moins une cinquantaine de personnes.

    « Vous m’excuserez, avec toutes ces visites impromptues, je n’ai pas eu le temps de prévoir beaucoup. » - « Ah parce que d’habitude… » Et la fillette rit à côté, elle s’était faite à l’idée de ces tables toujours abusivement copieuses. Regardant à côté de moi, il y avait une sorte de chien fantôme qui n’arrêtait pas de me tourner autour depuis quelques minutes, son nez était d’un ronge vif comme un petit phare et il tournoyait dans les airs comme une feuille portée par le vent.

    « Charmante compagnie. Bref, Bernard, il faut que nous parlions. Si je ne ramène pas la fille, ils vont continuer à affluer pour te faire la peau. Je sais que tu te sens seul par ici mais tu devais bien te douter qu’un jour, elle devrait bien s’en aller. » - « Je sais bien mais que veux-tu, je m’attache vite aux gens. » Mais la fillette sembla froncer les sourcilles : « Mais moi je suis heureuse ici avec Bernard. Je ne veux pas partir. » - « Ma petite, ton père doit s’inquiéter plus que nécessaire et puis ce n’est pas une vie pour toi, ici. » - « Exactement, surtout qu’en restant ici, tu ne rends pas vraiment service à Bernard qui risque sa vie pour te protéger. » - « Je sais. Mais je lui ai promis qu’on retrouverait sa tête. Tu sais c’est à cause de ça qu’il est condamné à rester ici tout seul et je ne veux pas le laisser seul. Il ne le mérite pas. » - « Mais tu sais, je ne suis pas tout seul, j’ai tous mes animaux fantômes. Sans moi, ils seraient perdus. » Décidément, j’étais touché par ce brave Bernard, si ta tête lui manquait, il avait un cœur énorme. Je ne savais trop quoi faire.

    « Tu sais Bernard, parfois la mort a du bon, elle clôt un beau chapitre d’une vie. Tes animaux peuvent te suivre là où tu dois aller. » - « Car tu sais où j’irai ? » - « J’en ai, en effet, une petite idée. » - « Et c’est comment ? » - « Reposant. Mais je ne suis pas d'une nature à me reposer. » Et j’esquissai un sourire, je savais à quel point il pouvait être difficile de renoncer à sa vie mais dans ces conditions, cet enfermement, ce n’était pas une vie pour lui, lui qui avait toujours été si gentil avec tout le monde, si brave, sans distinction de race ou de morale, il aimait juste recevoir, partager, faire des rencontres.

    « Ecoute. Fais un souhait. Souhaite de retrouver ta tête. Et tu pourras partir te reposer. » - « Vraiment ? Mais les génies ne doivent pas une contrepartie à leur souhait ? » - « Effectivement mais il semble que tu ais payé la tienne depuis des siècles à présent sans qu’on ne t’apporte le vœu qui va avec. » On sentait clairement que la fillette allait s’effondrer dans des sanglots qu’elle ravalait encore. Sortant de table, elle courut vers Bernard pour l’enlacer de toutes ses forces, des larmes coulant sur sa chair d’outre-tombe, celle-ci semblait se rajeunir au contact des larmes de la fillette.

    « Je ne t’oublierai jamais Bernard. » - « Moi non plus. Reste sage et ne t’aventure plus la nuit dans les bois. Je serai toujours là quelque part pour veiller sur toi. » - « Merci pour tout. » se disaient-ils avec une charmante complicité, quant à moi, je restai à l’écart. J’avais beau être sans cœur, parfois, ces petits riens m’émerveillaient. Le petit chien fantôme se posa sur mon épaule, il semblait triste lui aussi que son maître s’en aille.

    « Dis, ça te dérangerait d’adopter Poupi ? C’est mon plus affectif animal, il a besoin de beaucoup d’amour et je ne peux l’amener avec moi, il ne comprendrait pas. » - « Poupi ? » Confirmai-je tout en tournant la tête pour observer l’animal qui aboyait avec humeur pour signifier son accord.

    « Bien, je suppose que je peux bien faire ça, après tout, son état fantomatique règle les soucis de balades et autres besoins naturels sur les meubles. » à ces mots, Bernard comme Poupi en furent tout heureux de la nouvelle.

    « Allez Bernard, souhaite-le. » et tous ses animaux arrivèrent pour l’entourer tandis que la jeune fille ne lui lâchait pas la main.

    « Naram, le plus étrange de tous les génies de ce monde, je souhaite retrouver ma tête. » ce à quoi je répondis : « tes désirs sont des ordres. » avant que d’un mouvement de main, une poussière lumineuse ne vienne s’envoler autour de lui jusqu’à former une tête étonnement chevelue au nez bien crochu sur le corps de mon éphémère ami. Son sourire fut entier, la jeune fille était fascinée par la chose et alors, ses yeux se fermèrent jusqu’à ce que la mort l’emporte et que son corps ne s’effondre au sol, qu’il devienne rapidement de la cendre, son rire se faisant encore l’écho d’une veille blague. La plupart des animaux disparurent également, allant sûrement rejoindre Bernard, les autres partant vers d’autres pièces, traversant les murs, préférant rester ici que partir on ne savait où.

    « Allez rentrons. Ton père sera heureux de te revoir. » Dis-je à la fillette aux joues encore humides que lui sécha comme il pouvait Poupi. Je lui pris alors la main, il était vrai que tout était bien plus calme sans Bernard. Nous prenions enfin la sortie, accompagné de Poupi qui voltigeait sur le côté, ce genre de choses n’arrivaient-elles donc qu'à moi ?

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Sam 09 Fév 2013, 18:29

« S'il vous plait!! Aidez moi à retrouver ma fille!! Elle est prisonnière d'un ogre, d'un bourreaux, d'un homme effrayant qui est sans doute en train de la torturer à l'heure qu'il est!! ». En réalité, je ne compris pas tout de suite que c'était à moi que l'on parlait. En temps normal, je passais totalement inaperçu. Pourtant, les dieux savaient sans doute à quel point je voulais que l'on me remarque. Je soupirai, tournant la tête vers l'individu qui s'était accroché à ma chemise. Déjà que je l'avais déchiré la dernière fois que je m'étais abreuvé mais si en plus ce type tirai dessus, j'allais définitivement me retrouver torse nu. « Lâche moi le vieux! ». J'étais énervé et, à cet instant, il semblait que ma mauvaise humeur l'emportait sur l'éducation que ma mère m'avait prodigué. En même temps, cet homme parlait au futur seigneur de la nuit et, même s'il ne s'en rendait pas compte, il me devait du respect ou, du moins, c'était ce que je croyais. S'agenouillant devant moi, il finit par continuer de me supplier : « S'il vous plait!! Je ferai tout ce que vous voudrez!! ». « Tout ce que je veux? ». Voilà qui m'intéressait. Je n'étais pas spécialement intelligent mais mes instincts me poussaient à savoir où étaient mes intérêts. « Oui! ». « Bien, alors je voudrai un peu de ton sang et une chemise neuve. ». Il sembla un peu interloqué. Que croyait-il? Que j'étais un ange tout droit tombé du ciel? Seulement, après une petite hésitation, il finit par accepter, se disant sans doute que ce serait mieux que rien et que, j'avais une chance de faire peur à cet homme qui se faisait appeler Bernard. Je le pensais quant à moi totalement désespéré et aveuglé par cet état dans lequel il se trouvait. Personne ne m'avait jusque là confié de tâches et, même si ce n'était pas chose que je reconnaîtrais à cause de ma fierté, ce n'était pas sans raison.

Une fois que je fus abreuvé et habillé, je partis donc pour me rendre chez Bernard. Seulement, si je m'attendais à trouver une sorte d'ogre – qui me faisait déjà peur bien malgré moi – je me retrouvais alors face à un homme étrange, dépourvu de tête. Pendant le trajet, je m'étais fait des idées sur ce qui allait se passer, sur comment je pourrai récupérer cette sale gamine sans me faire tuer, mais quand le type en question me proposa de manger un morceau, mes yeux s'en retrouvèrent sans doute ronds comme des prunes. « Je ne mange pas... ». En réalité, je pouvais me nourrir comme toute personne mais je ne ressentais pas le goût des aliments. Être à moitié vampire et à moitié ombre ne m'aidait pas réellement dans ce genre de cas. Si j'avais un reflet et si je pouvais me nourrir des âmes des individus, les aliments dits « normaux » n'avaient aucune saveur à mes yeux. Enfin, je n'allais pas m'appesantir sur ce genre de détails et puis, plus vite j'aurai fini cette affreuse mission rabaissante – car, pour moi, futur seigneur de la nuit, ramener une enfant à son père était une quête inutile et non digne de ma personne – plus vite je pourrai passer à autre chose. Je me tournais donc vers la jeune fille qui était présente, semblant bien moins traumatisée que son père voulait le croire avant de lui dire : « Toi là! Tu dois venir avec moi. Ton père m'a demandé de te ramener! ». « Non! ». Ah d'accord, c'était comme ça? Irrité par ce refus – après tout, comment pouvait-on me refuser quelque chose à moi – je la fusillais du regard avant de vouloir l'attraper par la peau des fesses. Sauf que, à mon plus grand damne, elle se débattit et, à cause de ma force légendaire, un petit coup de pieds de celle-ci et je me retrouvai à terre. Je rageai, la contemplant comme si je m'apprêtais à lui enfoncer mes deux doigts dans les yeux. Jamais je n'aurai d'enfants, c'était bien plus maléfique que toutes les créatures de ce monde. « Fais attention fillette ou je vais me fâcher... ». J'avais pris un ton menaçant qui ne lui fit aucun effet. Bernard prit alors la parole, m'expliquant la situation : « Elle ne veut pas me quitter avant que j'ai retrouvé ma tête. ». Voilà qui était embêtant. En fait, j'avais vraiment l'impression d'avoir été poussé dans une situation que je ne contrôlais pas, un peu comme dans ces romans que me lisait parfois ma mère qui parlait d'un type qui devait trouver quelque chose pour quelqu'un, mais qui pour trouver cette chose devait faire quelque chose d'autres, qui supposait encore de faire quelque chose et, au final, le pauvre bougre ne s'en sortait jamais très bien. Là, voilà, c'était moi. Chercher la gamine pour son père et, pour avoir la gamine, chercher la tête de Bernard. Je finis par soupirer : « Bon d'accord, mais après tu viens avec moi sinon je te vide de ton sang, c'est clair? ». « Oui d'accord. ». Je ne l'impressionnais pas le moins du monde vu son ton léger, ne me regardant même pas. Les enfants...

C'est donc ainsi que je me retrouvais dans un lieu que je ne connaissais pas. En réalité, ma mère m'en avait déjà parlé mais je ne retenais de ses leçons que les histoires qu'elle me racontait. A croire que j'étais réellement un enfant sans attrait aucun pour la géographie ou d'autres choses ennuyeuses. Néanmoins, enfermé seul dans une pièce, j'avais eu le loisir de lire beaucoup de livres. J'aurai vraiment dû être un sage, d'une culture phénoménale mais non, car il semblait que rien ne veuille rester dans mon cerveau, comme si tout rentrait par un côté pour ressortir de l'autre. J'étais une sorte de passoire. Je ne sais même plus comment je réussis à trouver la tête de Bernard dans le château, me laissant guider par mon instinct et ayant sans doute une chance folle. Je mis tout de même du temps à retrouver la maison de l'homme car, étrangement – pour un homme aussi talentueux que moi je précise – je n'avais aucunement le sens de l'orientation. Me perdant, je finis tout de même par retrouver ma route, retrouver Bernard, lui rendre sa tête et avoir l'aval de la petite pour qu'elle rentre chez elle. Seulement, ce que je n'avais pas prévu, c'est que cette gamine voulait que j'adopte l'un des compagnons de l'homme avant qu'il puisse reposer en paix. Non mais c'était pas marqué « société protectrice des animaux » sur mon front hein!!! Enfin, devant le regard de l'enfant, je ne pus faire autrement que d'accepter d'adopter une poule fantôme. Décidément, j'en avais ma claque des esprits.

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Dim 10 Fév 2013, 09:26

La faiblesse d’un père était quelque chose que Valkan détestait. Pour lui cela revenait à l’abandon et après ce qu’il avait vécu il ne pouvait que haïr la couardise des parents. Un enfant n’avait pas de moyens défenses, c’était à ses parents de le protéger contre un monde comme le nôtre. C’était à eux de faire leur travail et peu importe ce qu’il devait en couter, même si la vie était quémander, ils se devaient de toujours faire face. Le sorcier avait entendu, une curieuse histoire et afin de voir de ses yeux la véracité des propos qu’il avait entendu au gré des rumeurs, il c’était déplacé sur place.
Lorsqu’il eut atteint sa destination, il fut reçut par un être des plus étrange et surtout comprit que c’était la peur qui avait guidée le père de la fillette dans la voie de la couardise. Et seulement pour ça, il allait ramener cette fille chez elle, et confronter son père. Il rencontra, Bernard, être atypique à qui il manquait la tête et en soit c’était presque amusant. Le sorcier se rendit compte que toute cette histoire n’avait été que chevronner et embellie par la peur. Il prit le temps d’analyser la situation et de comprendre les éléments qui faisaient l’équation.

Rapidement il se retrouva à chercher une tête. La fameuse tête manquante et bien que c’était assez spécial, dans un sens ça l’amusait, la fille était charmante et les enfants avaient toujours sur lui cet effet euphorisant. Après avoir parcouru de nombreuses salles, fouillés les coffres poussiéreux et autres objets insolites qui peuplaient l’endroit, la fillette semblait épuisée. Elle se posa à même le sol et observa le sorcier d’un regard curieux.
    Pourquoi tu aides Bernard ?
Valkan se mit à sourire. Tout en jugeant la fille qui était devant lui, innocente et surtout avide de découverte.
Parce que, il faut que je te ramène chez toi. Il voyait bien que la réponse ne lui convenait pas, il soupira et retrouva son sourire.
    Je dois parler à ton papa, mais pour ça il faut qu’on rentre. Donc je t’aide et par la même occasion j’aide Bernard, ce n’est pas ce que tu veux ?
    Si ! Mais…
Le sorcier se leva et s’approcha d’elle avant de lui ébouriffer les cheveux, d’un geste attendri.
    Ecoutes, cherchons sa tête et après tu verras bien, ça te va ?
Elle fit un sourire et se remit à sa fouille minutieuse. Valkan décida qu’il était temps qu’il mette la main à la pâte. Alors qu’elle fouillait un tas de vieux chiffons sales, il y eut un mouvement dans un coin de la pièce. Le sorcier vrilla son regard sur le coin sombre plongé dans une profonde pénombre. Les sens en alerte, son instinct lui disait quelque chose clochait. Sans quitter des yeux, cet amalgame sombre, son bras se tendu et sa main se posa sur l’épaule de la jeune fille. Il est vrai qu’il avait entendu pas mal de choses sur l’endroit, et sur le coup il aurait préféré que ce ne soit pas vrai.
    Va retrouver Bernard, et tant que tu n’es pas avec lui, cours.
    Mais-
    Pas de mais, va maintenant.
La fillette ne comprenait pas, mais le ton dans la voix de Valkan était sans appel, il hésita une seconde et se mit à courir, dès qu’elle fut sortie de la pièce sans avoir auparavant jeter un regard au sorcier, Valkan se détendit. Il projeta ses sens métaphysiques dans la pièce, comme des tentacules, elles sondèrent l’espace autour de lui, il y avait quelque chose. Et lorsqu’il sentit quelque chose, il vit l’un des fameux cavaliers dont avait parlé Bernard, il fondait sur lui, cela dit il aurait mieux fait de le faire avant. Le sorcier était prêt et avant que l’être sans tête l’atteigne, une explosion eut lieue balayant le cavalier et le touchant de plein fouet. La salle fut secouée et plusieurs objets volèrent avant de se fracasser contre les murs, l’explosion l’avait parfaitement cueillit et l’espace d’une seconde toute la pièce s’illumina de mille feux avant que le silence et la pénombre refasse son apparition. Quelques pans de murs c’était détaché, laissant un tas de poussières et de papiers peints par endroit. Le sorcier, jeta un coup d’œil à la pièce et fut attiré par une lueur suspecte. Alors qu’il s’attendait à un nouvel assaut, il vit que c’était une tête, la tête de Bernard. Elle était fichée dans une fissure qui c’était ouverte avec plus d’espace à cause de l’explosion plutôt. L’attrapant et la maintenant par les cheveux, il allait la rendre à son propriétaire.

Après coup, une fois la joie passée, Valkan raccompagna la fillette chez elle, sans oublier de faire ses adieux à Bernard. Il avait apprécié cette curieuse personne et même si leur rencontre n’avait duré que quelques instants, c’était des instants frais qui resteraient longtemps dans la mémoire du sorcier.
A présent, il devait régler une chose avant de partir. Lorsqu’il se retrouva en face du père de la gamine, il fut affable et l’homme le remercia chaleureusement et finissant par demander à la fillette de laisser son père et lui discuter, elle les quitta pour se réfugier dans sa chambre ravivant ses souvenirs de Bernard à n’en point douter. Une fois seuls, Valkan attrapa l’homme par le col, plongeant son regard froid et agressif dans le sien.
    Qu’est-ce que vous-
    Tu te tais et tu es attentif. Tu es un faible et lâche et à vrai dire je n’ai que faire d’un bon à rien comme toi, le seul souci c’est que tu as une fille chaleureuse et merveilleuse. Et ça par contre ça me fait quelque chose, tu n’as pas été foutu de déplacer ton cul de bouseux pour aller la chercher alors que tu es son père. Et ça me fous en rogne. Tu comprends jusque-là ?
Il était terrorisé et même si ce n’était pas les affaires du sorcier et même si il voulait répliquer, il se tût, la peur encore et toujours là.
    Oui…Oui je comprends.
Sa voix tremblant et Valkan n’aimait pas ça, mais il n’avait pas le choix.
    Parfait, maintenant ça va être très simple, tu vas t’en occuper et tu vas faire en sorte qu’elle soit protégée et qu’elle est une belle vie. C’est ton rôle, même si tu es figé par la peur, tu dois te battre pour elle, parce que même si certains le feront à ta place, c’est ton rôle avant tout et ça faut que tu l’imprimes. Si jamais j’entends ou j’apprends par n’importe quel moyen que tu l’as laissée tomber…Je te tue, c’est clair ?
    Je…Je…Oui…Pitié…
Justement, cet homme faisait pitié. Il le relâcha et se massa les tempes. Qu’est- ce qu’il pouvait détester ça. Il savait en revanche que l’homme se souviendrait de ses paroles, les personnes paralysées par la peur la dépasse, ou bien vive dans le souvenir de leurs terreurs, il ignorait ce qui allait se passer mais quoiqu’il advienne, il savait qu’il tiendrait cette promesse. Il partit quelques minutes après, accompagné par l’animal qu’il avait recueilli. Enfin animal n’était pas forcément le qualificatif de la chose qui gigotait en tous sens autour de lui. Dans un dernier regard vers la fenêtre de la chambre de la fillette, sa silhouette s’avança dans la brume et disparut.


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Ven 15 Fév 2013, 13:59

~ D'habitude, c'est plutôt les dragons qui kidnappent les jeunes filles en détresse, pour leur beauté! ~

C'était la première pensée qui était venue à l'esprit de Raeden lorsqu'il avait eu vent de l'histoire de la disparue et du fantôme sans tête. Ce n'était pas non plus tous les jours qu'il avait l'occasion d'apprendre qu'un spectre, à défaut d'autre mot, tenait séquestré une jeune fille chez lui dans des attentions plus que douteuses, voir même perverse, à écouter le récit des démons. Evidemment tout de suite, des rumeurs sur le passé de Bernie le Crochu avaient fusé, comme si ça avait toujours été un monstre, que tout le monde avait toujours été au courant, mais qu'on avait laissé passé parce que cela n'attentait pas à la vie, à la pureté et à la chasteté de jeunes filles pures et chastes !

Le père de l'adolescente était bien sur trop craintif pour aller braver le danger et récupérer sa fille bien aimée. Après tout, pourquoi risquer inutilement sa vie, quand des héros...ou de simples imbéciles, voulaient bien le faire pour vous, sans aucune demande de rétribution de leur part ? De purs idiots j'vous dis ! Aucun papier de signer, de contrat vous prémunissant contre un licenciement abusif, d'assurance maladie, ou même obsèques...rien de tout cela, tout est aux frais du malheureux au grand cœur. Et si c'est pour obtenir la main de la dulcinée qu'il fait ça, vous pouvez être sur qu'il peut toujours courir. Il est bien connu que les preux chevaliers sont pauvres et qui voudrait d'un tel parti pour sa descendante ?

Vous me direz, mais que venait faire Raeden dans cette situation, dans ce cas ? Il n'avait en effet rien d'un chevalier au grand cœur, courant, rose à l'épée, de part le monde pour secourir les jeunes femmes en détresse, les miséreux et autres personnes dans le besoin. Déjà, il se montrait trop distant pour cela, restant solitaire, fréquentant les gens le moins possible. Et puis surtout, son but premier était l'extermination d'une espèce. Ce qui ne faisait assurément pas parti de la liste des devoirs d'un servant, au sens noble du terme. Sauver les gens, oui, ça pouvait lui arriver de le faire, quand cela se présentait et qu'il était sur place, sans autre mission de plus grande importance à ses yeux. Mais voilà, ce n'était pas sa directive de vie. Il n'avait pas un mauvais fond, hein. Juste que depuis les terribles événements qui l'avaient fait devenir Ombre, il avait un nouveau but dans la vie qu'il souhaitait bien mettre à son terme.

Encore une fois, en fait, l'Ombre s'était plus ou moins laissé berner et prendre dans les filets du malheureux paternel. Et pour s'en débarrasser le plus rapidement possible, il avait dit oui, sans vraiment réfléchir à ce que cela impliquait. Et maintenant, il s'en mordait un peu les doigts. Ca lui faisait perdre du temps plus qu'autre chose dans sa chasse aux dentus. Bon, après, Leaic n'avait repéré que des traces anciennes, où le propriétaire était depuis longtemps parti. Bon, et puis ne même temps, il fallait bien reconnaître que Raeden n'avait pas trop râlé pour cette mission, peut être parce qu'elle lui rappeler par de très vagues aspects sa condition de fantôme prisonnier pendant presque un an.

C'est donc ainsi que l'Immortel était rentré dans le château hanté, à la recherche du vil être et de la jeune femme en détresse. Il ne pensait pas que cela prendrait beaucoup de temps. Il ne se trompa d'ailleurs pas, tombant rapidement sur les deux protagonistes de l'histoire. Par contre, leur point de vue divergeaient totalement de ce qu'avait raconté le paternel à tout le monde. Et l'ex ange était visiblement plus enclin à croire Bernie et l'adolescente que le père de cette dernière. Il suffisait de jeter un rapide coup d'oeil au fantôme sans tête pour comprendre que celui-ci était bien incapable de faire le moindre mal à une mouche...encore moins à l'une des nombreuses qui tournaient autour de lui.

Là, il découvrit la vrai histoire, que ça soit celle qui amena l'adolescente à se retrouver dans ses lieux, que celle concernant l'homme sans tête. Qui devait retrouver cette dernière s'il voulait pouvoir partir en paix. D'ailleurs, la jeune femme refusée de partir tant que son bon ami n'aurait pas rejoint l'au-delà avec toutes les parties de son corps. Franchement, elle était casse-couille cette kidnappée qui n'en était pas une. Les choses auraient été si simple si elle arrêtait de mettre son nez dans les affaires des autres et de vouloir rendre le monde meilleur.

Raeden poussa un soupir significatif et bien prononcé, qui se répercuta dans le couloir qu'il était en train de parcourir à la recherche de l'appendice manquant. Il aurait été bien trop facile que celui-ci soit là où le pauvre Berni avait été décapité, évidemment. Comme si une tête s'amusait à aller se perdre toute seule dans un château. Et ce n'était pas les cavaliers...sans tête...qui avaient volé celle-ci. Eux s'étaient juste contentés de la couper d'après ce qu'avait compris l'Ombre à toute cette histoire.

Ce dernier avait d'ailleurs mis son compagnon à contribution. Après tout, Leaic avait un bien meilleur flair que lui et dans cette situation, ça ne pouvait pas manqué d'être utile. Surtout que depuis le temps, la tête ne devait pas être jolie à voir, et encore moins à sentir...Peut être encore pire que pour le corps de Berni. Leaic agissait donc avec une totalement mauvaise grâce, mais Raeden n'en avait rien à faire. Ce qu'il voulait, c'était finir cela au plus vite, et c'était le seul moyen rapide qu'il avait trouvé.

Parce que bien entendu, il n'y avait pas qu'un seul problème dans tout cela. Les cavaliers sans tête qui avaient raccourcis celle de Bernard pouvaient très bien faire la même chose à celle de Raeden. Ce n'était pas qu'il y tenait plus que cela, mais bon, s'il pouvait la garder, ça serait beaucoup plus pratique pour exercer sa vengeance. Et puis, c'était quand même plus sexy qu'une personne à qui il manquait un tel bout. Pas que la beauté soit vitale, mais des fois ça pouvait être bien utile pour arriver à ses bien même si l'Ombre rebutait à utiliser de telles techniques.

D'ailleurs, en parlant des cavaliers indésirables, voilà qu'un bruit de cavalcade retentissait. Des sabots claquant sur de la pierre, ça avait un son inimitables. Surtout quand ça se rapprochait à toute allure vers vous. L'Ombre ralentit l'allure ; il ne s'agissait pas de se jeter la tête la première sur les assaillants, surtout quand cela étaient friands dans de tel découpage. Il finit même par s'arrêter pour se concentrer totalement et renforcer sa maîtrise et son contrôle sur les ombres.

Son but ? Bloquer les montures, à défaut de ne pouvoir le faire avec les cavaliers. Ses derniers rageaient d'ailleurs de ne pouvoir faire avancer leur canasson. Ils gesticulaient tellement dans tous les sens qu'ils en devenaient même totalement ridicules. Franchement, ils pourraient au moins avoir un peu de tenu ! Ils étaient déjà affreux et en plus de ça, ils faisaient les imbéciles ! Un manque total de savoir vivre tout cela !

Raeden entreprit de les contourner, prenant quand même soin de passer hors de porté de leur épée et de l'extension d'un possible coup de sabot. Il les salua d'un signe de tête, rajoutant à leur rage.


Messieurs!

Il rejoignit rapidement Leaic, qui lui, imperturbable, avait continué son chemin comme si aucun danger n'avait menacé son maître. C'était peut être une façon de se venger de la mission que l'Ombre lui avait attribué. D'ailleurs, il jappa une fois pour dire qu'il en avait fini avec cette tâche indigne. La tête tronait devant lui et il donnait des coups dedans, avec dégoût, pour la ramener à l'Immortel.

Celui-ci grogna lorsqu'il prit l'appendice par les cheveux, pour la toucher la moins possible. Elle était dans le même état que le reste du corps de Berni. Que Raeden et son chien s'empressèrent d'aller retrouver. Ils en avaient fini avec tout cela, ils devaient maintenant encore ramener la jeune adolescente à son père. Bien évidemment, cela aurait été trop beau pour être aussi facile. Il fallait en plus que l'Ombre joue les arches de Noé et prenne sous son aile l'un des compagnons fantômes de Bernard. Il dit oui d'un vague geste de la main, désignant n'importe quel animal...et bien sur, c'est une truc tout moche qui vint...une méduse qui faisait « Splatch, Splatch » à chaque mouvement.

Adieu Berni, rentre bien ! Enfin, libéré de cette galère. Maintenant, déposer la jeune femme. C'était peut être le plus facile de tout. Pour couper cours au flot incessant des remerciements du père, Raeden lui tourna le dos, se dirigeant vers la sortie. Posant la main sur la poignet de la porte, il se retourna et lança:


Parlez avec votre fille....et écoutez là surtout. Elle a des choses à vous apprendre sur certaines personnes.

Et la porte claqua sur la silhouette de l'Ombre.

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Mar 26 Fév 2013, 15:09


~ Combien de fois Shiro n'avait pas fait la visite de ce château très spécial. Elle le trouvait tantôt effrayant, tantôt fascinant et c'était cela qui la à nouveau menait à cette demeure aujourd'hui. En revanche, l'Ombre avait insisté pour faire d'abord quelques courses en ville, laissant Windy en charge de l'animalerie. Le Démon quant à lui promenait son regard de ci et là, comme rêveur. Dashan, qui était venu avec eux, observait le jeune homme, comme amusé. Shiro tourna un instant la tête pour voir son ami démoniaque admirer les alentours. Elle sourit, voilà qui promettait une journée agréable. Le ciel était d'un bleu uni, sans une tache blanche cotonneuse et le vent était doux, sûrement un zéphyr. La demoiselle continuait gaîment son avancé en direction de l'épicerie où elle comptait faire des achats. Ils pénétrèrent dans le lieu, la jeune fille toute existé à l'idée de faire les courses en compagnie de ses amis. Elle marchait d'un pas énergique dans la boutique et cherchait la nourriture qu'elle voulait avec grand soin. Finalement, elle finit par prendre juste des pommes, du raisin et des biscuits secs au beurre. Rien de bien extraordinaire. Cependant, en sortant du magasin, Kuro entendit une conversation intéressante alors que Shiro entamait un biscuit,

"Bordel ! J'avais jamais vu un mec aussi flippant, j'te jure, plus d'tête, juste la carcasse ! Son corps pué la pourriture et ses mains étaient désarticulées ! Le pire, c'est qu'il parlait encore, même sans sa tête, et qu'il réfléchissait !! Il était si livide que j'me suis taillé en courant. Il a la fille avec lui, qui sait ce qu'il peut bien lui faire..."

Le Démon se tourna vers les discoureurs et reconnut aussitôt la race. C'était des Démons, tout comme lui, ces ailes obscures et ses cornes ne trompaient pas. Il perçu la réplique de l'autre,

"Mais me**e à la fin ! Pourquoi t'es pas rentrée dedans !? Je t'attendais à l'entrée en plus, pour venir t'aider en cas de besoin, t'es vraiment un empoté"

Le premier qui avait parlé se défendit,

"Ben justement, t'étais à l'entrée et moi j'allais risquer ma vie en rentrant dans ce trou à ras ! Tu sais comme c'est non, le château des cavaliers sans tête. Moi je tiens à ma tête, alors je suis désolé mais je suis bien content qu'on est fait demi-tour"

Le jeune homme se tourna ensuite vers l'Ombre qui grignotait et laissa les deux Démons se disputer entres eux comme ils savaient si bien le faire. Il voulu prendre la parole, mais Shiro le devança,

"Ouais j'ai entendu. Moi je propose qu'on aille jeter un coup d'oeil, car si une demoiselle est prisonnière d'un homme malsain, je vais lui botter le derrière. Il ne faut pas oublier que je suis une Veuve Noire, donc y en que je blaire pas. En route moussaillon, direction ce bon vieux château aux bonhommes sans caboche !"

A peine eu-t-elle fini de parler qu'elle mangea le dernier morceau de son biscuit et se leva pour se mettre en route. Kuro ne pu que la suivre aux côtés de Dashan. Ils se mirent donc en marche vers le château où, d'après les informations qu'ils avaient, une jeune femme était retenu captive par un homme peu sympathique. La route ne fut pas bien longue, ils durent juste sortir de la ville, couper par la petite forêt avant de déboucher sur un lieu à découvert et de voir enfin la bâtisse, immense et majestueuse devant eux. C'était au moins la quatrième fois qu'ils remettaient les pieds ici, le Démon et la Passeuse commençaient à connaître à force. Mais bon, on a jamais fini de découvrir le château des cavaliers sans tête. Ils montèrent un escalier avant d'arriver en face d'un des accès pour pénétrer dans l'édifice. Le lion palpable avait une lueur de curiosité dans les yeux, comme si il allait découvrir un trésor. Peut-être n'était-il jamais venu au château ? La Passeuse poussa aussitôt l'entrée. La porte, pour une fois, ne fit aucun bruit, sauf quand elles terminèrent leur course. Encore une fois, c'était un long couloir qui s'offrait à eux. Shiro sourit avant de se mettre à avancer, Kuro et Dashan étant bien obligés de la suivre.

Le couloir ne fut pas bien long. Déjà, le couloir s'enfonça dans l'obscurité, ses murs sobres ne faisant qu'accentuer ce côté sombre. Brusquement, les murs s'égaillèrent et plusieurs arches se firent voir. Elles paraissaient toutes délimiter des pièces différentes, la pierre au sol pouvant en témoigner. L'endroit dans son entier était plongé dans un étrange silence, presque enchanteur et attirant, mais aussi inquiétant et mystérieux. A chaque fois que la petite Ombre venait ici, c'était toujours le même scénario, elle découvrait ou redécouvrait forcément quelque chose. D'un coup, un bruit attira son attention. Shiro, Kuro et Dashan se figèrent et écoutèrent. Il ne fallut même pas une seconde eu Démon pour reconnaître le son singulier et mélodique du piano. Des notes pesées et bien placées, il en déduisait que la personne qui jouait n'était pas un débutant. Il le fit remarquer à Shiro,


"C'est un belle mélodie, la personne qui joue doit maîtriser l'instrument. Le son à l'air devenir de la troisième arche à droite, essayons là pour voir où elle nous mène. En tout cas, avant d'attaquer sauvagement ce personnage dit peu sympathique, voyons qui il est et pu on évaluera nos options"

La demoiselle acquiesça, elle était tout à fait d'accord avec son meilleur ami. Dashan poussa un petit gémissement, sûrement partant lui aussi. Ils se remirent en route et prirent l'arche cité par le jeune homme. Celle-ci donnait sur une petite pièce où une commode surmontée d'un tableau avec juste des traits de couleurs était le seul mobilier présent. Il y avait aussi un escalier taillé dans la pierre, celui-ci paraissait assez vieux mais encore praticable malgré son allure un peu étroite. Ils se regardèrent avant de s'y engager, Shiro menant la marche et Dashan la fermant. Ils progressèrent en suivant la musique qui augmentait au fur et à mesure qu'ils parcourait le château. Ils slalomèrent un instant entre les pièces et jonglaient entres escaliers, couloirs et pièces étranges.

Enfin, ils purent entendre très clairement le piano. Kuro marcha discrètement jusqu'à la salle d'où s'élevait la musique. Il entendit une voix masculine puis un rire plus féminin. Approchaient-ils du but ? Il posa sa main sur la porte de bois poncé et la poussa doucement. Puis, il pencha sa tête pour épier l'intérieur, la future Gardienne du sceau et le lion attendant sagement derrière lui. Le jeune homme distingua enfin les formes présentes dans la pièce : le piano, une armoire, un homme sans tête assis devant l'instrument et une jeune fille qui était concentré sur les notes de musique. Ils y étaient. Kuro se tourna vers ses amis sans bruits avant de faire un signe d'approbation à l'Ombre. Elle sourit, c'était le moment. Ils pénétrèrent dans la pièce juste en poussant la porte. L'homme inconnu et la damoiselle se retournèrent pour voir la Passeuse, le Démon et le roi des animaux. Ils étaient tous aussi impassibles les uns que les autres. Ce qui les intéressait ? La réaction de l'homme sans tête. C'est grâce à celle-ci qui détermineront quel genre de personnage il était. Aussitôt entré, l'homme sans tête se leva, tendant ses bras et déclara d'un ton chaleureux et hospitalier,


"Mais dites moi donc, je ne savais pas que nous avions de la visite. Si j'avais été informé, j'aurais préparé un repas plus copieux. Bienvenus jeunes gens, je me présente, Bernard, Berni le crochu pour les amis et voici Emy, cette jeune fille dont j'attend la venue des parents"

La fille aux traits fins et au regard émeraude leur fit signe de la main. Ses cheveux roux étaient souples et bien coiffés, de plus, le sourire radieux qu'elle affichait montrait sans l'ombre d'un doute une grande joie. Bernard reprit,

"Eh bien, puisque vous êtes là, voulez-vous assister à la leçon de piano ? Ensuite, si vous le voulez bien, je vous invite à déjeuner ! Bon, c'est pas de la grande cuisine, mais bon, comme disait ma grand il vaut mieux ça que rien. Bien, au fait, à qui avons nous l'honneur ?"

La jeune Ombre ne pu s'empêcher de rire, Finalement, ce drôle de bonhomme sans tête semblait agréablement sympathique. Kuro resta plus ou moins indifférent, mais la demoiselle Passeuse savait qu'il le trouvait amusant et hospitalier. Dashan aussi d'ailleurs, ses yeux le trahissaient. Shiro finit par afficher un large sourire avant de répondre, d'un ton amical,

"Enchanté Bernard et Emy, moi c'est Shiro, Ombre et Passeuse de toute sa personne et je vous présentes mes amis, Kuro, Démon au caractère bien trempé mais amical et voici Dashan, notre fidèle lion et compagnon"

La mine de la jeune femme sembla soudainement se ternir et s'assombrir. Bernard se tourna brièvement vers elle avant de se tourner à nouveau vers le groupe, mais pour fixer qui ? Impossible de le savoir, il n'avait plus sa tête. Cependant, comme pour expliquer et calmer le tout, l'homme aux bandages prit les devants,

"En fait, Emy a eu une mauvaise aventure avec des Démons, donc bon, comprenait qu'elle soit ainsi dans cet état quand on annonce le mot. Mais bon, vous semblez plus aimable que ces agresseurs, même si un Démon reste un Démon, quoi qu'il vous manque les ailes... Mais ce n'est pas grave, vous n'avez pas à vous sentir coupable, vous n'y êtes pour rien"

Kuro se sentit légèrement mal à l'aise, à chaque fois c'était la même chose... Pourquoi était-il né Démon ? Il y avait dix-neuf autres races mais non, il fallait qu'il soit des Démons. Il répondit brièvement,

"Pour les ailes, une longue histoire, il me reste au moins mes cornes, devrais-je être néanmoins heureux de les avoir encore ? Je sais pas trop. Pour Emy, je comprend, les Démons sont souvent vus ainsi, déjà les clichés arrangent pas les miens, mais bon, il ne faut pas catégoriser, y en a qui sont comme les idées reçues et y en a d'autres qui sont différents. Après tout, il faut de tout pour faire une monde"

La jeune femme parut se détendre légèrement. Bernard rigola avant de dire,

"Belle citation, j'aime beaucoup, elle donne énormément à réfléchir sur soi et sur le monde en général. Bien, vous désirez peut-être vous asseoir pour la leçon du jour. Venez, venez, il y a plein de chose dans le coin"

Il désigna une pile de cinq chaises. Shiro en fit léviter deux jusqu'à et en donna une à Kuro. Dashan s'assit près d'Emy qui sourit en le voyant arriver et le caressa. Elle avait comprit que Dashan était comme les peluches, doux et câlin, bien que clairvoyant et sage. Shiro s'installa entre Bernard et Emy tandis que Kuro se mit à gauche de Bernard, là où il n'y avait encore personne. L'homme reprit sa leçon avec énergie et expliqua à la jeune femme rousse l'art de la mélodie. Shiro écoutait attentivement, bien qu'elle était une virtuose aguerrie. Kuro lui avait encore à apprendre mais bon, cela faisait bien des années que le piano était son instrument de prédilection. Finalement, après une bonne demi heure à écouter les conseils et les astuces de l'artiste, celui-ci décida d'interpréter deux morceaux qu'il connaissait bien. Il déclara,

"Le piano est un instrument très joué car il est assez simple à apprendre et surtout, il existe énormément de partition. De plus, le fait de jouer à deux mains fait que la musique est très complète, on peut par exemple avoir la mélodie de la main droite et la rythmique de la gauche, c'est donc intéressant pour jouer tout seul de beaux morceaux. Prenons un exemple, le violon tient, eh bien là, comme on possède une seule main pour faire des notes, c'est bien plus fade quand on joue en soliste, c'est plutôt un instrument qui est fait pour être jouer en nombre. Bien, maintenant, je vais vous interpréter deux petites morceaux que j'ai connu en voyageant"

Sa voix était toujours aussi chaleureuse. Bernard posa doucement ses mains, puis ses doigts sur le clavier brillant, ce qui prouvait que le piano était entretenu avec attention. Enfin, comme par magie, les mains se mirent à virevolter sur le clavier et les notes s'enchaînèrent pour faire naître une douce mélodie.


Emy, Shiro et Kuro applaudir à la fin de la prestation de Bernard celui-ci s'inclina et rigola. Effectivement, Berni jouait du piano parce que ça l'amusait. Il reprit ensuite la parole,

"Merci les amis, mais au fait, qui veut jouer un morceau aussi ? Emy, tu ne veux pas essayer ? Tu pourrais jouer le morceau que je t'ai appris ?"

La demoiselle un peu gênée dit,

"Non merci Bernard, y a du monde et j'ai peur de ma rater, mais peut-être Shiro ou Kuro savent jouer du piano et pourrait nous interpréter quelque chose ?"

Bernard acquiesça et se tourna vers l'un et l'autre. Shiro sourit avant d'expliquer,

"Je sais jouer, mais je suis plutôt violoniste. Cependant, je crois que notre ami sans aile sait jouer du piano lui. Allons Kuro, toi et le piano sait depuis toujours et puis tu connais nombre de morceau. Joue nous deux ou trois morceaux, puis au pire, tu fais de l'improvisation, ça aussi tu maîtrise"

Tous se tournèrent vers le Démon qui se sentit encore plus mal à l'aise que toute à l'heure. Devant tant de regard tourné vers lui, il ne pouvait refuser. Il déclara,

"D'accord, d'accord, mais un seulement hein ? Je vais pas vous jouer tout un manuel non plus"

Bernard se leva pour laisser sa place au Démon qui se retrouva pris en sandwich par tout le monde. C'était bizarre, ils étaient venus éclaircir un mystère et voilà que l'homme sans tête au nom de Bernard leur proposer de jouer du piano et ensuite de déjeuner. Amusant personnage ce Berni ! Kuro soupira légèrement, qu'allait-il pouvoir jouer ? Il se souvint brusquement d'un morceau dynamique qu'il appréciait jouer quand il s'ennuyer, parfait à jouer. Il se remémora brièvement les notes et le rythme, puis partit. Il leva ses mains pour poser aussi doucement que Bernard l'avait fait ses doigts sur le clavier. Puis, il commença.


Une fois son tour fini, Kuro reçu aussi des applaudissements, même d'Emy qui semblait enchanté par sa maîtrise de l'instrument. Puis, Bernard déclara en se levant,

"Que de bonheur ! La musique je l'ai toujours dit, c'est magique ! Bien, voilà notre intermède musical terminé, je vous propose de passer à table, quand pensez-vous ? Tout est déjà près, le repas et le couvert, il n'y a plus qu'à déguster !"

Tous avaient hâte de manger et suivirent Berni. Une fois à table, chacun choisi ce qu'il voulait manger. Pour compléter le repas, Shiro sortit ses achats : les pommes, le raison vert et les biscuits. Tous passèrent un bon repas. Ils riaient, discutaient, blablataient dans la bonne humeur et la convivialité. Désormais, les voyageurs en étaient sûrs, Berni était tout sauf quelqu'un de malsain. Il aimait la musique, les blagues, les farces, le partage et n'avait pas peur de l'inconnu, ni même des étrangers. Enfin, Shiro décida d'aborder la sujet. Les parents d'Emy devaient se faire du souci pour elle et la demoiselle déclara, le repas touchant à sa fin,

"Au fait Emy, t'es parents doivent sûrement se faire du souci pour toi, tu devrais peut-être rentrer pour leur dire que tu vas bien"

La jeune femme regarda l'Ombre qui l'interpellait. Elle écouta attentivement ce qui disait la petite fille. Elle n'avait pas tord, mais elle ne pouvais pas laisser Bernard comme ça, sans avoir retrouvé sa tête pour qu'il repose en paix. Elle expliqua à Shiro,

"Oui, c'est vrai, mais comprend, Berni n'a pas retrouvé sa tête et ne peut reposer en paix tant qu'il n'est pas en un seul morceau. Je refuse de partir avant qu'il n'est retrouvé sa tête. De plus, tu es une Ombre Shiro, tu pourrais ensuite l'emmener au paradis, non ?"

La demoiselle sourit, l'attention qu'Emy portait à Bernard la touchait. Ils décidèrent donc de se mettre à la recherche de la tête de Bernard, celui-ci ne se souvenant plus de ce que le chevalier qui lui avait coupé en avait fait. Ils commencèrent à fouiller le château de fond en comble, se séparant en deux groupe, d'un côté Emy, Shiro et Dashan, de l'autre Bernard et Kuro. L'Ombre avait l'impression de faire une chasse au trésor, sans carte et sans indice. Alors qu'elles fouillaient un couloir, la femme rousse vit quelque chose bouger devant elle. La damoiselle tourna la tête et observa. En effet, l'armure qui se tenait droite non loin avait bougé. Elle demanda d'une voix un peu tremblante à Shiro,

"Dit moi Shiro, est-ce qu'ici, les objets sont vivants, car je crois avoir vu l'armure bouger. J'aimerais savoir si je deviens folle ou si c'est bien vrai ?"

La Passeuse tourna son regard vers Emy qui fixait le chevalier argenté, Dashan l'imitant. Effectivement, il sembla aux deux amis que l'objet de métal frémissait. La jeune fille rejoignit la dame rousse, Dashan à sa suite. Brusquement et dans un geste vif, l'armure s'anima comme dans les contes de fée. Emy et Shiro suivirent des yeux le chevalier.

"Euh... Et maintenant Shiro, qu'est-ce qu'on fait ?" dit Emy un peu inquiète.

La future Gardienne du sceau fronça les sourcils avant de dire,

"Je crois qu'on ferait mieux de courir, peut-être qu'avec toute cette armure il ne pourra pas nous suivre. Prêt ?"

L'homme de métal brandit d'un coup son épée médiévale. Shiro hurla un grand "maintenant" et tout les trois se mirent à courir dans la direction opposé du chevalier. En revanche, celui-ci se mit à les courser de plus, la magie lui donnait l'aptitude de pouvoir faire un marathon même avec son chargement. Elles étaient dans un de beaux draps ! Shiro saisit la main d'Emy, l'entraînant dans un couloir. Dashan suivait les demoiselles de près, bien qu'un peu en retrait pour voir ce qu'il advenait de leur poursuivant. La Passeuse survolait vivement le sol et désormais, Emy qui connaissait mieux le lieu, guider la cadence. Ils tournaient, couraient, puis tournaient à nouveau tout ceci dans un rythme d'enfer. Mais leur course endiablée fut vite stoppée par une impasse. Les trois coureurs s'arrêtèrent pour voir un mur où un tableau était accroché. Un cul-de-sac, décoré en plus de ça ! Ils n'eurent pas le temps de se retourner que déjà, l'homme métallique était là. A nouveau il brandit son épée, Emy s'affolant. Shiro prit son air sérieux, il allait y avoir de la casse. Elle s'adressa au lion,

"Dashan, protège Emy parce que ça va y aller !"

Le lion se posta aussitôt aux côtés de la jeune femme rousse. Shiro se prépara au coup de son opposant. L'épée s'abattit et elle esquiva aisément. Aussitôt, elle fit surgir les ombres qui prirent des formes de pique et transperça le méchant chevalier par les trous de l'armure. Celle-ci tomba en pièce et le sort s'estompa. Cependant, quelque chose roula en dehors du heaume. La femme à la chevelure rousse regarda, c'était la tête de Berni ! Ils sautèrent de joie avant de rejoindre le groupe au lieu de rendez-vous, la pièce au piano. Une fois réunit, Bernard sauta au plafond en revoyant sa bonne vieille tête. Il dit d'un ton humoriste,

"Eh bien, quelle tronche j'ai ! Je m'en souvenait plus de celle-là !"

Tous rigolèrent de bon coeur. Mais le moment de se dire au revoir était arrivé. Emy serra fort dans ses bras Bernard à qui elle sauta une prochaine vie radieuse. Quand l'homme qui venait de retrouver sa tête se tourna vers Shiro, il lui confia,

"Shiro, j'ai plusieurs animaux fantômes ici, dans cette pièce qui se cachent bien. J'aimerais beaucoup que tu en adoptes un. Il paraît que tu tiens une belle animalerie, cela pourrait toujours t'aider. Je te laisse donc le choix, ils sont tous très gentils, certains préféreront cependant peut-être rester ici, mais je suis sûr qu'il y en a au moins un qui voudra bien partir avec toi à l'aventure ! Considère ça comme ma dernière volonté"

La jeune fille sourit, elle allait exhausser le voeu de Bernard. Parmi la troupe d'animaux fantômes, l'un d'eux ce démarqua vite. Une petite mouette blanche, aux yeux céleste et au bec bien jaune. Elle était timide mais finalement, elle s'attacha à la petite fille. Bernard sourit et expliqua,

"Je te présente Azure, une mouette blanche des plages de sable blanc et fin. Comme c'est un fantôme, elle ne peut pas mourir et est aussi insensible à la magie. Sa faculté est de pouvoir prendre possession du corps de quelqu'un pendant un certain temps et de le faire se comporter comme une mouette. Amusant, non ?"

Après ces brèves explications, Shiro excorta le brave homme dans sa barque de Passeuse jusqu'au paradis. Bernard l'avait bien mérité, même s'il était de nature un ancien Démon. Une fois cela fait, ils ramenèrent Emy chez elle. Ses parents et surtout son père qui l'avait cherché partout, furent comblé de joie de la revoir saine et sauve. La troupe d'aventuriers considérant sa mission comme fini, ils saluèrent la famille et Shiro dit à Emy qu'elle serait le bienvenue si elle venait au jardin animalier. Ils reprirent la route, à quatre cette fois-ci, Azure heureuse de pouvoir à nouveau sortir du château et partir à l'aventure !
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Ven 01 Mar 2013, 10:47


Une rumeur courrait depuis quelques jours…Une rumeur affreuse… Tout le monde le chuchotait entre deux portes. Les mots étaient susurrés, et il n’y avait pas de choses bien concrètes. Et comme j’avais souvent moi-même fais l’objet de rumeurs, je me tenais à l’écart de tous ces trucs là… Non merci. J’étais à la taverne, en train de boire un petit verre de lait. Je ne buvais pas d’alcool… L’alcool c’était absolument dégueu… Je sais pas.. C’était peut être le gout ? Toujours est-il qu’au moment ou le liquide se déversait dans ma bouche, un homme se présenta devant moi, Je sursautais, surprise, avant de tousser et de cracher ce que j’avais avalé… M’étouffant à moitié. Je finis par reprendre ma respiration alors que l’homme eut un piteux sourire. Je le lui rendis avec douceur. En fait il avait l’air carrément à côté de ses pompes… Et puis on avait l’impression que tout le poids du monde était sur ses épaules !

« Vous pouvez m’aider je pense… J’ai entendus bien des rumeurs sur vous demoiselle… J’aimerais que vous me rameniez ma fille qui est entre les griffes de cette créature « Bernard » »

Ha ! Bernard… Ce nom était sur toutes les bouches ces derniers temps… On racontait que cet homme avait tué bien des femmes alors qu’elles n’étaient venues que pour accoucher dans de bonnes conditions, car de son vivant, l’homme était formidable pour aider à faire accoucher les femmes, on racontait que les bébés étaient plus vigoureux. Leur disparitions avait attroupé bien des gens, et on avait finit par les retrouver enterrées dans le potager. Bernard avait finit par passer les derniers moments de sa vie en prison… On lui avait ensuite coupé la tête qu’on avait enfermé dans la plus haute tour du château. J’acceptais rapidement, plus par pure curiosité qu’autre chose. L’au-dela me fascinais pour tout dire… Y avait-il une vie après la mort ? Peut être que oui, peut être que non. J’acceptais rapidement sa requête et il me fournit toutes les indications nécessaires. Comme… Ou trouver la fille. Ce genre de petits trucs bien pratique. Je sautais donc sur Jaya qui se mit à galoper vite… Toujours plus vite. J’étais accroché à l’encolure de l’animal. On avait créer une selle spéciale pour Jaya… Et surtout pour mon postérieur. J’aimais pas avoir mal ! Je fermais les yeux. Imaginant le lieu de notre destination et un portail se forma devant nous deux. Un portail nous menant à l’endroit ou était retenue la jeune fille. Jaya le traversa à vive allure. Et ce fut comme si nous étions aspirés. Puis le vent changea. Il était plus fort. L’air quant à lui était plus froids. Mais qu’importait. Mon lama avançait doucement. Le lieu n’était pas le plus hospitalier du monde… Quand… Entre deux troncs noirs d’arbres pas tout à fait mort je le vis… Son corps du loin… Puisqu’il n’avait pas de tête. Ce corps là était bien battit. Il semblait fort. Je descendis de Jaya, fixant l’apparition…. Je ne le criais pas sur les toits, mais en fait j’avais vraiment les chocottes… Je poussais un petit soupir… Je… J’avais envie de me tirer, et fissa !
C’est alors que je dégainais ma rapière, c’était l’arme en qui j’avais toute confiance… Mon arme de prédilection… Celle avec qui je m’étais tant battue. Je fonçais sur lui, poussant un cri de guerre avant de lui passer au travers. Je me mis à grelotter de façon innatendue alors qu’on posait une veste sur mes épaules. Je me retournais. Touchant le torse de l’homme qui était redevenus matériel. En plus c’était lui qui avait mis sa veste sur mes épaules.

« Bernard est quelqu’un de très gentil. Il m’a protégée de brigands, il est juste un peu effrayant. Mais on dit que l’habit ne fait pas le moine. »


Je me retournais pour voir qui avait dit ça… Une jeune femme blonde arrivait vers nous. J’arquais un sourcil avant de répliquer d’une voix qui claqua dans l’air comme un fouet.

« C’est vous que je cherche, votre père est mort d’inquiétude après avoir entendus les murmures. Il est tétanisé. »


La jeune fille écarquilla les yeux, me demandant quelles pouvaient bien être les rumeurs. Et je me fis plaisir… Racontant tous les récits horribles. La jeune femme ragea devant tant de mensonge. Quant à Bernard… Il était tourné vers moi, une main sur le cœur. Comme si il était rassuré. Il me tapota l’épaule avant de m’embarquer à sa suite. La fille bougonnait devant tant de bêtises racontés sur son sauveur. On finit par arriver dans une maison… Ou plutôt un manoir ? Et Bernard me tira ma chaise comme un vrai gentleman. Pour un monstre avide de sang… L’homme était bien plus galant que les gens normaux. Et c’était ça que je devais tuer ?! Hors de question. Il finit par nous servir le repas. Une soupe ou baignait bœuf, carottes et autres racines. C’était délicieux. Il finit par prendre une feuille de papier, griffonnant quelques mots, me la tendant. « Je commençais à me dire que cette petite était orpheline… Il faut qu’elle rentre auprès de sa famille. » L’homme avait bon fond. Et j’imaginais bien qu’il devait être seul en temps normal. La jeune fille se tourna vers moi.

« Dame Calypso, je ne rentrerais qu’à une seule condition. Hors de question de laisser Bernard seul. Il faut réunir son corps et sa tête. Et après je vous promet de partir. »

Je poussais un soupir, demandant ou se trouvait cette tête ? J’allais m’en charger, bien entendus. Hors de question de revenir les mains vides. Bernard repris sa plume. Ecrivant rapidement. « Dans la plus haute des tours du château du cavalier sans tête. »
Je poussais un soupir à en fendre l’âme avant de prendre Bernard par le bras et de pointer la fille du doigt.

« Toi tu reste là. Je vais rendre sa tête à Bernard puis revenir te chercher. »

Les adieux entre la demoiselle et Bernard furent interminable, mais on finit par se retrouver sur le pont levis du château. Bernard me montra ou aller, parce que bien sûr… Un mort ne pouvait prendre la tête. Il fallait que quelqu’un de vivant s’en charge. Ces histoires de fantômes étaient loin d’être évidents. Je me laissais donc guider avant d’arriver devant une porte close. Offrant un clin d’œil malicieux à l’apparition.

« T’en fais pas Bernard, avec moi aucune porte ne reste fermée bien longtemps. »

Je levais la jambe, celle qui était faite de métal et donc beaucoup plus solide que la normale. Avant de la balancer sur la porte qui s’ouvrit à la volée, la serrure totalement défoncée. Dans cette petite pièce… Il restait un coffre. Bernard s’effaça pour me laisser entrer avant de me suivre, J’ouvris le coffre, y trouvant un sac en toile. Lorsque je plongeais mes mains dedans, j’y sortais un crâne. M’approchant de l’homme pour la poser sur son buste. Le crâne se recouvrit de vaisseaux et de muscles, ainsi que de peau, les orbites se remplirent, ses cheveux poussèrent à nouveau. J’eux un petit sourire.

« Te voilà libre Bernard… Tu ne seras plus seul… »


L’homme secoua la tête, pointant du doigt un endroit de la pièce. Et des esprits apparurent.

« Je n’ai jamais été seul… Fais une dernière chose pour moi petit bout de femme… Prend en un avec toi. »


Je pointais du doigt la plus petite des silhouettes qui vint se blottir contre moi, avant que Bernard ne disparaisse dans une lumière éblouissante.
Je finis par ramener la jeune fille chez elle… Son père avait fini par retrouver le sourire.

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Ven 01 Mar 2013, 13:14

Kisa courait , plus affolée que jamais , dans les rues de la ville en direction du restaurant. La veille elle avait pu profiter d'un merveilleux repas en compagnie de son amie mais elle l'avait laissé tout de suite après pour s'abandonner à ses divertissements , quelques soient-ils , pendant que la rehla traînait langoureusement dans sa chambre à l'auberge , sans savoir quoi faire de ses soirées , la lune pour seule compagnie. Elle se retournait sans arrêt pour se couvrir , s'envelopper entre les couvertures et oublier , du moins c'est ce qu'elle voulait , l'homme qui lui manquait atrocement , avant de rendormir profondément pour se réveiller que le lendemain , en début d'après-midi.

La sorcière, déjà sur lieux commençant dangereusement à s'impatienter de la lenteur de sa maîtresse , la voyait arriver de loin , essoufflée , s'étranglant presque entre deux bouffées d'air , s'excusant pour le retard. La jeune femme , dans une humeur jouissante pour une fois , se priva de la sermonner et lui conseilla plutôt de presser le pas. Il fallait bien se demander parfois , dans ce genre de situations , qui était la véritable maîtresse dans le lot mais Yuka essayait toujours de rester du bon côté de la personnalité de la sorcière, qui une fois dans une humeur noire , pouvait faire de lourds dégâts. Elles marchaient tranquillement , se contentant d'observer les passants et les étalages sans pour autant se fixer sur une en particulier. Ringo s'arrêta brusquement cependant pour remarquer un étrange personnages , se tenant droit devant le panneau d’affichage , un manuscrit à la main , peut-être sur le point de l'afficher. Ce fut la sorcière , à la place de la rehla qui se dirigea vers l'ancien , utilisant bizarrement des mentions très polies ainsi que son nom , ignorant d'où elle pouvait bien le connaître:

- Bonjour monsieur ! Comment allez-vous depuis notre dernière rencontre ? J'espère que vous me reconnaissez encore .
- En effet cela faisait longtemps ma demoiselle. Que puis-je faire pour vous ?-le viel courbé vers l'avant , des cernes ignobles sous les yeux , tournant déjà à une couleur noire , montrant le manque de sommeil du vieil homme.
- Je vous ai juste interpellé pour passer le bonjour mais je vois bien que vous semblez être dans le besoin . Qu'est-ce cette feuille que vous tenez dans les mains ?
- Pour vous dire vraie , ma petite fille chérie n'est plus , elle m'a été enlevée par un monstre sanguinaire , qui sait ce qu'il lui aura … fait … la pauvre petite ! Je ne sais … plus quoi faire … aidez-vous je vous prie!

L'homme s'avérait de plus en plus pitoyable , s'agenouillant devant elles pour obtenir leurs services. Sa voix était rauque , il avait probablement dû passer un long moment à crier soit à la recherche d'une aide quelconque , malheureusement les bons samaritains ça ne court pas les rues , ou bien à pleurer de son saoul chez lui. D'une façon ou d'une autre, la sorcière démontrant son côté honnête pour une fois , se proposa pour lui venir en aide et ne se priva pas de passer à l'action de suite. Il les avait informé que le repère de la bête , un homme sans tête, ce qui mentionnaient ses dires , et la retiendrait prisonnière.

Ayant , pas sans mal , réussit à traverser le portail brumeux qui leur permettait d’accéder à l'intérieur du château , ne s'éternisant pas sur place , elles continuaient dans leur lancée profitant du pouvoir de la rehla à passer inaperçue , pour tenter de ne pas se faire repérer par les esprits des gardiens qui surveillaient encore maintenant les lieux. Elle ignorait s'il s'agissait vraiment d'esprits ou s'ils étaient vraiment les gardiens des lieux , mais l'homme prit soin de les avertir là-dessus. Elles ne savaient pas exactement quoi chercher , les couloirs plutôt vastes mais pas assez illuminés contribuaient à leur déguisement mais d'aucune façon , ils ne leur rendaient le travail facile. Elles examinaient chaque pièce , de fond en comble si on puis dire , prenant énormément de temps entre ces murs d'où elles ne savaient jamais ce qui pourrait en sortir.

Continuant malgré la fatigue qui commençait à s'installer dans leurs esprits , soudainement , la rehla vit une image apparaître dans sa tête , il s'agissait sûrement de son pouvoir de lire dans l'avenir qu'elle utilisait souvent et sans faire exprès mais qui ne lui révélait jamais rien de trop important. Cette fois-ci , il excéda toutes ses espérances en lui montrant une chambre suspecte dans l'étage supérieure. Se pressant comme pour ne pas oublier ce qu'elle venait de voir , elle ne pourrait sûrement pas le refaire même si elle en avait envie , arrivant bien assez rapidement devant la pièces fermée. Décidément , cette journée s'était annoncée mal , et restait dans ce même sens puisque la nuit ne tarderait pas à tomber et qu'elle s'était fatiguée à courir d'un côté à l'autre.

En forçant l'entrée , sans pour autant défoncer la porte , essayant de ne pas gérer un tel boucan que mêmes les esprits de l'autre côté du manoir pourraient entendre , elle se dépêcha d'examiner ce qui se trouvait à l'intérieur trouvant droit devant ses yeux , une jeune fille à l'aube de son adolescence prendre le thé tranquillement , en compagnie d'un homme sans tête fort aimable qui lui proposa des gâteaux au sucre sans chercher d'avantage. Fallait croire qu'un homme sans tête servant des confiseries était totalement normal pour l’ambiance. Elles n'eurent aucun mal à reconnaître la sous entendue prisonnière ni le sous entendu malfaiteur , seule chose que Kisa ne comprenait pas était qu'en le regardant aucune crainte ne lui vint , encore moins après savoir un peu son nom et quelques extraits de son histoire.

Elle vint très vite à comprendre alors , le genre d'affaire qu'elle avait dans les bras et sans plus attendre , elle s'assit à leurs côtés , invitant sa subalterne à en faire de même et à baisser sa garde. Elles discutèrent quelques instants avec la petite , tentant de tout pour la ramener à nouveau entre les bras de son père qui se faisait un sacré sang d'encre , en ce moment même, mais elle refusait à chaque reprise , ne donnant pas un ''oui'' comme réponse. Elle avoua apprécier énormément le temps qu'elle avait passé aux côtés de cette créature et leur pria de retrouver la tête de l'homme , la seule condition qui la ferait bouger de cette chaise. Elle était pour sûr un peu arrogante la jeune fille mais elles s'y plièrent très vite pour se mettre à sa recherche. Jusqu'à maintenant , dans tous les étages qu'elles avaient parcourut , elles n'avaient croisé aucun objet qui ressemblerait ni de près , ni de loin à un crâne , le seul endroit possible étant encore le reste des chambres de cet étage.

Sans trop d’efforts , elles continuèrent leurs fouilles dans les pièces lugubres du château pour retrouver la tête de cet homme enfermée dans un coffre empli de poussière. Cela devait faire longtemps qu'elle y était , longtemps qu'il vivait sans elle. C'était tout de même déchirant de voir les larmes de la jeune fille couler le long de ses joues pâles pendant qu'elle disait adieu à cet individu. Il pria la rehla de prendre à sa charge un des quelques animaux dont il s'occupait lui même , se faisant interrompre par la jeune femme agréant allègrement à sa demande. Une fois de retour avec la jeune dans sa demeure, gardant des bons souvenirs de ce bon vieux Bernard , son nom , elle remit fièrement le corps de la jeune demoiselle , qui s'était endormie à force de trop pleurer , pour avertir son père :

- Si cet homme que vous qualifiez d'ignoble n'avait pas sauvé votre fille dans le cimetière, elle ne serait certainement pas sous vos yeux à cet instant. Donc si vous voulez le remercier , prenez soin d'éclaircir quelques malentendus et chatiez ceux qui ont commis le vrai crime. Sur ce...-sortant de la maison, déjà nuit noire dehors, une bonne chose de faite.

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Ven 01 Mar 2013, 17:06

Une petite virée au château des cavaliers sans têtes s'imposait. J'avais besoin de fleurs grisées pour mes potions et il n'y en avait que là qu'on en trouvait. J'étais déjà venu là bas mais cela faisait longtemps. Mon père m'y avait accompagné pour l'un de ses apprentissages morbide. Le genre de truc qui m'avait donné le goût à la torture. Je vous passe les détails. Je m'y téléporta donc moi et mon chat.

Déambulant tranquillement aux alentours du château à la recherche de ce précieux ingrédient, je songea étrangement à ma mère. Je n'avais pas vraiment de souvenir d'elle. C'était plutôt flou, mais j'essayais de me l'imaginer. Je crois qu'elle était gentille. Je me demanda si elle était encore en vie. Il y avait peut de chance pour ça, sinon cela aurait voulu dire qu'elle m'avait définitivement abandonné moi et ma sœur. A cette pensée, mon cœur se serra. Pourquoi je pensais à ça moi ? Je secoua la tête afin de chasser toutes ses pensées qui ne me ressemblaient pas. Je devais rester concentré sur mon objectif principale : cette fleur grisées. Je devais aller à la lisère du bois, là où j'aurais plus de chance d'en trouver.

C'est donc ainsi que je tomba sur l'une d'entre elle que je m'empressai de cueillir jusqu'à ce qu'une présence se plaça juste devant moi. D'un geste lent, je releva la tête pour regarder qui ça pouvait bien être, faisant attention de garder mon éternel regard méprisant. Seulement, lorsque je croisa la tête... inexistante de ce personnage, je ne pus m'empêcher de sursauter de peur, le regard plus terrifié que méprisant finalement. Je présuma que ce fut un homme car il avait des épaules plutôt larges et un bassin étroit. Est-ce que c'était un fantôme ? Pas sûr... Même s'il avait cette apparence grise, je ne voyais pas à travers lui. Mais qui était ce mec ? Paralysé, je ne voulait pas fuir pour ne pas paraître lâche, je me contentais de le regarder de haut en bas, cherchant à me rassurer. Puis soudainement un voix plus lointaine me sortit de ma torpeur.


« Bernard ?! Bernard ? Tu es là ? »

C'était une voix féminine qui sortait d'un énorme tronc d'arbre. Elle croisa mon regard et s'empressa de rentrer dans son refuge. Puis la main de ce Bernard ? Me toucha le bras délicatement. Je fus encore plus surpris de sa douceur que de son absence de tête. Il me tira alors doucement pour m'emmener dans sa cabane, là où la fille était rentrée. J'étais tellement surpris par toute cette succession d’événement que je ne parvenais pas à refuser, le suivant machinalement. Arrivant dans l'étroite pièce, la chaleur était agréable. Le mort-vivant m'invita à m’asseoir, ce que je fis. La jeune femme était dans le coin de la pièce, me regardant avec des yeux effrayés, croyant sûrement que j'allais lui faire du mal.

« Quoi ? » m'indignais-je « C'est ton ami qui m'a emmené ici, je vais pas venir te tuer ! »

Elle se détendit, mais me regardait toujours avec de la peur. Tendis que je la dévisageais avec mépris, ce Bernard vint m'apporter une tasse de café. Je ne le remercia pas car je n'étais pas sûr qu'il m'entende, mais j'étais toujours impressionné par tant de gentillesse. C'est vrai après tout, je pouvais vouloir le tuer... Enfin, apparemment il était invincible mais bon... Finalement, la jeune femme osa sortir de son coin pour venir s'asseoir en face de moi afin de me dévisager. Je la regardais de haut mais cela ne semblait plus l'effrayer.

« Pourquoi vous êtes là ? C'est mon père qui vous à envoyé me chercher ? Vous vous appelez comment ? »

Je leva les yeux au ciel, encore une pipelette qui ne manquerait pas de me saouler. Il vaudrait mieux pour moi que je parte d'ici au plus vite. Néanmoins, la vie de cet homme m'intriguait. Comment une personne à qui on avait coupé la tête restait malgré tout très gentil ? Peut être que cette femme me fournirait les réponses.

« Je ne connais pas votre père... » râlais-je pour bien lui faire comprendre que répondre à ses questions m'ennuyais. « Et je suis venu là pour trouver des fleurs grisée pour mes potions. » Je soupira, ne voulant pas divulguer mon prénom à n'importe qui. Néanmoins, elle devait avoir confiance en moi. « Je m'appelle Enki... »

« Des fleurs grisées ?! » s'exclama-t-elle le sourire jusqu'aux oreilles. « J'en ai ramassé plein que j'ai gardé ici. Je vous les donnes si vous aller récupérer la tête de Bernard à l'entrée du château. »

J'écarquillai les yeux de surprise, me reprenant toutefois bien vite. C'était tentant. J'avais bien remarqué qu'il y avait très peu de fleurs et j'en avais vraiment besoin. Et puis cet homme le méritait tout de même un peu.

« Pourquoi vous n'y aller pas vous même? » demandais-je, gardant un ton arrogant.

« Moi... » elle baissa la tête honteuse. « Il y a des démons qui veulent me capturer, je suis pas en sécurité si je sors d'ici. Et lui, il ne peut pas aller au château, c'est physique. Les chevaliers sans têtes l'empêche de passer les portes du portail. »

Je soupira pour bien lui faire comprendre que j'étais agacé. Cependant, je finis par accepter. Si c'était pour moi l'occasion d'obtenir ses précieux ingrédients et un peu de fascination et de gratitude de la part de ses deux personnages, je n'allais pas cracher dessus. L'épreuve se révéla bien plus simple qu'elle n'en avait l'air. La jeune femme m'avait dit de faire très attention aux cavaliers qui pourraient bien me trancher la tête à moi aussi. Toutefois, je savais me téléporter et grâce à cela, je pus rapidement trouver la tête pas franchement belle de ce Bernard avant de me téléporter directement dans sa maison. Comme-ci c'était si simple que ça, il se la mit sur la tête et m'adressa pour la première fois la parole. Il me remercia, et la fille me donna ses fleurs, tandis que Bernard me donna un chat fantôme qui s'entendait étrangement bien avec Mercure. Au début je n'avais pas vraiment envie de le garder, mais je fus convaincu par leur étrange complicité.

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Lun 04 Mar 2013, 15:20

« Mais puisque j’vous l’dis ! Faudrait y mettre le feu à ce château, on aurait bien moins de problèmes ! » - « Et qu’est-ce qu’il se passe de si intéressant dans ce château ? Une bière siouplait ! » - « Voici. La fille d’un de mes voisins a été enlevée. Des types ont dit qu’ils l’avaient vue se faire emmener de force par un type sans tête, mais ils n’ont pas pu aller plus loin, la magie du lieu les bloquant, mais que si cela ne tenaient qu’à eux, ils seraient allés en découdre d’eux-mêmes ! » - « Et y’a quel taux de mensonge dans leurs dires ? » - « Comment ça ? Mais aucun mon brave ! Et pourquoi cela vous intéresse-t-il tant ? » - « La dernière fois que je suis allé dans ce château, je n’ai pas eu de problème pour y entrer, et je n’ai pas croisé de monstre sans tête ! »

Ah … Vu comme ça, le tavernier ne savait plus quoi dire et se sentit un brin idiot. Alec ne serait pas allé dire qu’il l’était vraiment, mais croire au pied de la lettre un petit groupe d’être cornus, c’était comme écouter une none prêcher la bonne parole entre deux tortures à la magie noire prodiguée par ses soins ! Le problème n’était pas la forme, mais bien le fond de l’histoire, car même si on ne pouvait faire confiance aux conteurs, ils avaient tout de même du baser leurs délires sur quelque chose de véridique. Pourvu qu’il ne tombe pas sur la mauvaise version du type, sinon il allait passer un sale quart d’heure ! Car oui, le génie était bien tenté, autant par une sortie qu’une mission de secours. Bon, il ne courait même pas après l’argent, ni la renommée d’ailleurs, il préférait largement la satisfaction d’avoir été utile à quelque chose pour dire vrai. Et c’est ainsi qu’il se téléporta devant le château, qui n’avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois !

« QUI VA LA ? » - « Euh … » - « QUE VENEZ VOUS FAIRE EN CES LIEUX ? » - « Euhhhhhhhh … » Fuir ! « VENEZ-VOUS EN PAIX ? » - « Oui !!! » Courageux mais pas téméraire du tout pour le coup, le génie profita qu’il puisse en placer une sans s’attirer les foudres de la grosse voix environnante, mais à peine eut-il prononcé un seul vrai mot qu’un type sans tête apparut à l’autre bout de la pièce. Alec ne pouvait pas faire grand-chose, si bien qu’il laissa la créature approcher près, très près de lui, jusqu'à ce qu’on lui … Serre chaleureusement la main ? « Bienvenue au château ! » Euh … Attendez là … QUOI ?! « Vous … Vous êtes … » - « Bernard, enchanté ! » - « Il vous manque … » - « Mhm ? » - « Votre tête. » - « Ah ! Longue histoire ! Mais ne vous inquiétez pas, elle se porte à merveille, enfin je crois ! Venez-vous ramener la jeune fille chez ses parents ? » - « Euh … Ouais … » - « A la bonne heure ! Elle est très gentille vous savez, mais même si elle est adorable, je suis certain qu’elle serait bien mieux aux côtés de ses parents ! » - « Alors vous n’avez pas essayé de … » - « De quoi mon cher ? » - « L’enlever ? » Ajouta-t-il d’une toute petite voix, craignant que le type sans tête s’en offusque. « Ha ha ! Vous êtes marrant vous ! J’vous aime bien ! En fait, elle s’est faite poursuivre par un groupe de types peu recommandables, mais de sacrés trouillards ! Quand ils m’ont vu, ils ont déguerpi à cheval en laissant la pauvre enfant ici. Depuis je m’en occupe comme je peux, mais je ne veux pas abuser de sa bonté non plus, elle est comme une touche de vie qui me manquera vous savez ! » - « Je n’en doute pas un instant … »

« Non ! » - « Comment ? » - « Non, je ne partirai pas ! Bernard a fait beaucoup pour moi, je ne vais pas le laisser errer ici pour l’éternité, non mais ! » Oh punaise, sur quoi était-il tombé ? « Bon, qu’est-ce que tu veux ? » - « Retrouvez sa tête et rendez-la lui, et je vous suivrai. Sinon, pas moyen, plutôt crever et rester ici pour toujours ! » Bon, puisqu’il n’y avait apparemment pas le choix, le génie s’arma de sa boussole et quelques cartes transmutées, puis il se mit à chercher la tête dudit Bernard. Ce qui était presque drôle, c’est que le génie avait manqué de se faire avoir par quelques pièges, était tombé dans quelques autres d’une façon lamentable mais il avait réussi à se détacher à temps, et surtout il avait du fuir en courant quelques autres types sans têtes, pas aussi sympas que Bernard à dire vrai. Lorsqu’il mit enfin la main sur la tête de Bernard, enfin qu’il usa de la télékinésie pour ne pas vomir sur place, il se téléporta de nouveau jusqu’à eux et vit un léger air dégoûté sur le visage de la jeune fille, surtout quand la tête de l’homme s’anima en étant si proche de son corps.

Forcément, les adieux furent assez émouvants et le génie ne pu se résoudre à laisser les animaux seuls, ils étaient si mignons ! Emmenant avec lui un chat qui semblait avoir suivi le génie depuis le début sans qu’il ne s’en soit aperçu, la demoiselle pleura un peu quand l’homme disparu et Alec ne tarda pas à la ramener à sa famille, expliquant à quel point ledit Bernard aurait pu être un ange à dire vrai. Décidant de faire honneur à la mémoire de feu Bernard, Alec se hâta de retrouver les démons qui avaient osé ternir la réputation d’un si gentilhomme de la sorte, eux aussi allaient vite découvrir ce que cela faisait de vivre sans tête !
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Lun 11 Mar 2013, 16:58

Toujours en quête d'aventures et de sensation, nôtre jeune humain avait squatter un ville non loin du château des cavaliers sans tête, à l'affût de la moindre rumeur. Il n'avait pas eu à attendre très longtemps. Qui plus est, la rumeur parlait d'une "demoiselle en détresse" un bon gros cliché qui plaisait bien à Bandreux. Très vite il s'était renseigné. Bon ce qui était beaucoup moins drôle c'était le lieu ou il fallait aller et surtout qu'il faudrait "combattre" un cavalier sans tête. Arf arf arf. Bandreux avait un peu grincé des dents mais la perspective de secourir une bonasse et en plus d'avoir la gratitude de son père pouvait être une bonne chose. Aussi, il avait rapidement prit la direction du château. Par chance il avait pu se procurer une monture en troquant quelques breloques sans valeurs. Ce qui était très pratique c'était qu'il savait baratiner, aussi il avait pu rendre précieux quelques bibelots sans valeurs.

Deux heures plus tard il arriva enfin en vue du château. On ne pouvait pas dire que ce dernier était spécialement rassurant mais Bandreux ne perdait pas de vue son objectif principal. Il ralenti le pas de sa monture, Timoré semblait lui aussi assez craintif tandis qu'ils pénétraient dans la brume glaciale qui entourait l'édifice. Levant les yeux vers les hautes tours il détailla l'édifice. Il se demanda comment la jeune femme avait pu être faite prisonnière ici. Surtout qu'il faudrait, première des choses, la retrouver, ce qui ne semblerait pas si facile au vue de la taille du château. Il passa le pont-levis qui ne semblait plus en avoir pour très longtemps et arriva dans la petite cours. Tout était désert, à demi en ruine et on pouvait voir des vestiges d'armures et d'épées diverses. Très franchement cela faisait froid dans le dos. Notre jeune humain mit pied à terre et dégaina son épée, il valait mieux être sur ses gardes.

Tandis qu'il s'approchait de la porte principale, à demi ouverte et donnant sur des couloirs froids et sombre, quelqu'un s'adressa à lui. Bandreux sursauta et se tourna très rapidement vers la voix.


"Bonjour ! Je peux vous aider ?"

O-M-G ! Un homme sans tête, à moitié en décomposition par ailleurs. On ne pouvait donc discerné d'expression faciale, cependant sa voix laissait paraître une réelle gentillesse sans aucun es mauvaises intentions. Bandreux resta perplexe. Un cavalier sans tête gentil ?! Cependant, gardant son épée brandit vers l'homme, il répondit, un peu craintif.

Je suis venu libérer une jeune fille des griffe de son tortionnaire ! Dit-il d'une voix héroïque. Bon à cet instant si l'homme en question était le "méchant" Bandreux devait s'attendre à se faire casser la gueule.

Noble cause, mais il n'y a pas de jeune fille prisonnière d'un tortionnaire ici. Si vous parlé d'Aelia elle doit probablement être en train de jouer du piano à l'heure actuelle. Mais pourquoi ne viendriez vous pas dîner avec nous ? Vous devez avoir faim ! En plus je reviens du potager avec des légumes frais. Répondit l'homme avec une voix joyeuse.

Ok, honnêtement, Bandreux était totalement largué. Quel était donc cet énergumène, qui en plus cultivait un potager ?! Cependant, il ne descellait aucune menace. Timoré lui confirma également que son instinct animal ne distinguait pas de dangers. Fort bien. Notre jeune humain, toujours gourmand, accepta volontiers la proposition, rangeant son épée.


Ben... C'est vrai. D'accord j'accepte je vous suis. Après tout, si cela se mettait à tourner mal, il n'aurait qu'à s'enfuir en courant. Ça, il savait bien faire.

L'homme se mit en route, et Bandreux à sa suite. Ils évitèrent l'entrée principale pour se diriger vers une des dépendances transformée en maison. A sa grande surprise c'était plutôt coquet. La jeune fille était en effet là, occupée à cuisiner, une douce odeur de viande rôti se répandait dans la maison. C'était clair Bandreux avait grave la dalle. Il s'essuya les pieds à l'entrée et pénétra dans la maison. La jeune fille les accueilli avec un large sourire. Effectivement elle n'avait pas l'air prisonnière, triste et désespérée.
Bandreux arqua un sourcil. C'est alors que l'homme étrange, après avoir posé ses légumes dans la cuisine revint vers lui.


Au fait, je suis Bernard, enchanté, et vous ? En lui tendant la main pour une bonne poignée de main. Bandreux hésita, serrer la main à ce type ? Bon cela dit, il fallait faire preuve de politesse. Aussi, il lui serra la main en se présentant. Je suis Bandreux, enchanté.

L'homme reparti cuisiner, laissant Bandreux patienter sagement dans la maison. Ce dernier en profita pour observer. C'était bien éclairé, un bon feu brûlait dans la cheminée et la maison était décorée avec gout. Honnêtement on aurait pas dit qu'un "cavalier sans tête" vivait ici. La jeune fille se mit à jouer du piano, Bernard l'accompagna au chant. Cela donna à Bandreux une raison de s'interroger. Il avait parlé de repas, il parlait déjà, chantait. Mais comment puisqu'il n'avait pas de tête. La réponse était simple et il l'a découvrit une fois à table tandis que chacun se restaurait. Sa tête était fantôme. Elle existait bel et bien mais en fantôme. C'était donc ça l'enchantement. Le regard de l'humain s'était donc perdu un instant mais il fut très vite rappelé à la réalité.

Bandreux, dites donc à Aelia pourquoi vous êtes ici. Bernard était de mèche. Visiblement il était en accord avec ce que souhaitait faire Bandreux et allait l'aider à convaincre la jeune fille. Bandreux s'éclarci la gorge et prit la parole. Il expliqua en détail le pourquoi du comment de sa visite, sa rencontre avec Bernard mais surtout l'inquiétude des gens du village et du père de la jeune fille. Cette dernière prit un instant de réflexion, pesant le pour et le contre. On sentait bien qu'elle avait tout de même envie de rentrer chez elle. Chacun mangeait lorsqu'elle prit la parole. D'ailleurs Bandreux se régalait, il n'avait jamais imaginé manger un si bon repas dans un lieu pareil !
Mais bref. La jeune fille lui expliqua qu'elle souhaitait faire quelques chose pour Bernard, retrouver sa tête afin qu'il puisse reposer en paix, ainsi elle pourrait elle aussi être en paix. Bernard fût touché et exprima sa gratitude, tandis que Bandreux répliquait en finissant son repas.

Très bien, je vais faire cela. Il était décidé et pour une fois, relativement empreint de courage. Bernard le mit en garde contre les autres cavaliers qui peuplaient le château. Ces derniers étaient beaucoup moins sympathiques que Bernard.

Le repas terminé Bandreux se leva, s'arma et leur dit à plus tard. Une "bonne promenade" l'attendait, si l'on puis dire ainsi. Il se dirigea vers la porte principal et pénétra dans le couloir sombre. Sombre c'était le mot, bien que la lueur de la pleine lune éclairait suffisamment pour s'y repérer. Dans un tel lieu la nuit, c'était un peu du suicide d'après notre humain mais il fallait ce qu'il fallait...
Il avançait lentement, observant chaque recoins, chaque couloirs. Il été à l'affût de la moindre attaque. On pouvait entendre des bruits "fantomatique" un peu partout, des bruits d'épée sur le sol, d'armure qui se déplace, la tension était palpable. Les battements de coeur de Bandreux s'étaient accélérés. Après tout comment ne pas stresser dans une telle situation ?

C'est alors que deux chemins s'offraient à lui. D'instinct, Timoré sur l'épaule, lui désigna la droite. Ils prirent donc cette direction. Mais c'était sans compter les cavaliers qui leur foncèrent dessus. Ils étaient deux, et plutôt bien armés. Avait-on préciser que Bandreux ne possédait q'une épée et des vêtements classiques ? Quelle chance, il pouvait mourir bien plus facilement ! Il fallait donc se concentrer, et user d'agilité contre ces deux bourrins. Car le grand avantage de Bandreux, c'était son agilité, qui était très affûtée lorsque sa vie était en jeu. Petite roulade sur le côté afin d'éviter un lourd coup d'épée, l'autre cavalier lui fonce alors dessus. Il évita un nouveau coup en glissant entre ses jambes et se releva derrière lui. Le transperçant de son épée. Malgré sa grosse armure il parvint à transpercer au niveau de la pliure de la jambe, mettant le cavalier à terre dans un grand cri. Le deuxième renchéri alors de rage devant la blessure de son compagnon. Timoré se jeta sur lui, passant sous son armure et tandis qu'il se débattait, Bandreux lui coupa un bras. S'en suivi un combat assez rapide. Bandreux parvint à trouver la faille, qui était simplement de leur enfoncer son épée dans le cou, ce qui marcha à merveille. Malgré une coupure d'épée dans le bras, notre jeune humain s'en sortait bien. Essoufflé il reprenait ses esprit tandis que les corps des cavaliers disparurent, se décomposant à une vitesse impressionnante.

Timoré, lui donna un bout de tissu, qu'il trouva par terre afin de pouvoir comprimer la blessure afin qu'elle ne saigne plus. Se vider de son sang au milieu du château des cavaliers sans tête n'était pas la première idée de Bandreux.

Il continua alors son aventure. La jeune fille lui avait évoqué une salle, fermée à double tours, dans laquelle apparemment, il y aurait plusieurs coffres à mécanismes étranges, dans lesquels se trouveraient les têtes. Elle avait eu vent de cette légende un peu par hasard, mais si cela était vrai, les talents de roublard de Bandreux lui serait très utile. Parcourant encore une salle, qui était visiblement la salle de banquet, notre jeune humain restait quand même à l'affut. Il pouvait observer une grande salle, qui avait été richement décorée bien qu'il ne restait des tapisseries plus grand chose, tant elle avait disparu sous la poussière ou encore avait été déchirée par quelques rongeurs. Voulant prendre une porte sur la gauche il se rendit compte que celle-ci était bloquée. C'était une grande porte sculptée. Soudain, un message apparu sur cette dernière, cela semblait être un défi, une énigme. Bandreux écarquilla les yeux. La légende était donc vraie !

La jeune fille lui avait donné un anneau doré, qui apparemment serait la clé. Elle l'avait eut par Bernard qui lui avait offert en cadeau. Il chercha donc à activer le bordel. Il tenta de poser l'anneau dans la serrure, devant la porte. Rien à faire. Se grattant la tête, il posa l'anneau sur la porte et tapota un peu d'impatience. C'est alors que le meilleur se produisit, à la suite des trois coups la porte s'ouvrit.
Bandreux cru d'abord à une blague. Sérieusement, il avait trouver la solution comme ça ?!

Mais bon. Il pénétra donc dans la salle. Une série de coffre s'offrait à lui. C'était plus difficile là de suite car il fallait trouver le bon. Rangeant son épée, Bandreux avança dans la pièce. Chaque coffre portait un nom, il n'avait plus qu'à espérer que Bernard était le vrai nom du cavalier qui vivait dans la dépendance. Bandreux croisa les doigts. Après plusieurs mètres, il arriva à hauteur du coffre nommé Bernard. Il sorti un crochet puis réfléchit. Il valait peut être trimbaler directement le coffre plutôt que la tête par les cheveux non ? Oui très bonne idée. Dialogue intérieur. Il entreprit alors de soulever le coffre. Ce dernier était un peu lourd mais c'était supportable. Aussi, il prit ses jambes à son coup. Suivi par Timoré qui courait sur le sol. Il s'était mit à courir simplement parce qu'il sentait le mauvais coup, l'enchantement ou autre connerie lui arriver sur la tronche à grands pas. La porte se referma derrière lui dans un claquement et il couru en direction du logis de Bernard.
Pénétrant à l'intérieur il fut accueillit par des larges sourires. Posant le coffre sur la table il posa l'anneau à côté, puis il se recula à côté de la jeune fille, laissant Bernard faire le reste. Bernard s'approcha, on sentait l'émotion dans ses gestes, comme une libération à venir. Il ouvrit le coffre lentement pour découvrir sa tête, de prime jeunesse, lorsqu'elle lui avait été dérobée. La prenant entre ses mains il la souleva à hauteur de sa tête, le silence régnait dans la pièce. Il déclara alors:


Merci. Je peux désormais aller en paix. Nous nous reverrons un jour, en attendant, je vous dis au revoir.

Puis il posa sa tête sur son coup. La jeune fille s'était mit à trembler. Le corps de Bernard se mit alors à se décomposer en poussière, très rapidement. Toutes les années à errer s'écoulait ainsi d'un coup. La jeune fille se mit à pleurer, s'étant très attaché à Bernard. Bandreux la prit alors dans ses bras pour la rassurer.
Les émotions terminés il s'occupa de la raccompagner tandis qu'elle était très silencieuse. C'était presque pesant sur l'instant. Bandreux n'avait pas voulu la troubler davantage, elle avait l'air d'être encore sous le choc. Cependant, ils finirent par arriver devant la maison de la jeune fille. Descendant en premier de cheval, Bandreux l'aida ensuite. Son père venait de sortir se demandant ce qu'il se passait et en le voyant un large sourire apparu sur le visage de la jeune fille, elle se tourna vers Bandreux le serra dans ses bras et le remercia pour tout, ajoutant un baiser sur sa joue. Le jeune voleur lâcha un sourire à la colgate avant de la laisser repartir vers son père. Tandis qu'il remontait à cheval, le père s'approcha de Bandreux et lui serra la main en le remerciant.

En partant, Bandreux comprit à quel point il avait pu bien agir, et cela lui donna un peu la nausée.


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Sam 06 Avr 2013, 19:17

«L'enfance, cette période d'insouciance est sans doute le meilleur souvenir que l'on garde tout au long de notre vie.
La naïveté, la créativité et surtout, la joie de vivre sont des qualités qui s'effacent et se perdent au fil du temps c'est pourquoi les adultes ont aujourd'hui du mal à comprendre les vilains garnements. Et si nous nous trompions réellement? Et si nous ne voyons qu'un monde illusoire contrairement aux enfants?»



    -Libère moi! Aide moi et délivre moi, je t'en prie, sauve moi..

Un rêve, un cauchemar avait prit possession de la nuit de la jeune sorcière depuis qu'elle avait entendu parler de cet enlèvement d'enfant. Les murmures incessants concernant une adolescente disparue suite à une attaque de démons à cheval hantaient Naely qui s'inquiétait pour la jeune demoiselle. Il était étrange pour elle de ressentir une telle émotion de peur, d'appréhension pour une personne tout à fait inconnue alors que tuer pouvait ne provoquer chez elle aucune sensation.
    -Elle a disparu depuis plusieurs semaines maintenant.. Nous ne savons plus quoi faire. Ses parents ont prié pour que le monstre qui la retient ne lui fasse pas de mal mais nous ne sommes sûrs de rien.
    -Êtes-vous certains qu'il s'agit bien de lui?
    -Oui, c'est bel et bien Bernard qui a éloigné les démons afin de se l'accaparer. Son odeur dit-on les aurait dégoûté et le trou qui lui sert de tête n'est pas très rassurant avouons le alors ils ont tout bonnement fuit.

La rumeur, à vrai dire, grandissait au fil du temps. Plus les minutes passaient, plus l'homme sans tête semblait abominable et dépourvu de cœur, c'est pourquoi la sorcière se décida d'aller chercher la petite avant que la démence ne la retrouve.
Sur la route qui menait au château des cavaliers sans tête, Naely se posa de multiples questions sur la façon dont elle allait s'y prendre et décida au final, de se montrer polie et courtoise. Elle était puissante et ne craignait pas l'attaque de ce démon cadavérique alors pourquoi se montrer désagréable?
Enfin arrivée à destination, la sorcière aux cheveux de nacre fut accueillie par le dit monstre et n'osa se prononcer. Elle resta un instant devant l'homme sans tête avant qu'il ne l'invite à entrer. Plus que surprise d'une telle hospitalité, elle sursauta lorsque Bernard lui adressa la parole.
    -Est-ce que vous vous sentez bien?

Avant que la jeune femme des Lunes ne puisse répondre, une voix retentit au loin, la voix de son cauchemar.. Elle était douce et ne criait pas comme dans ses songes, au contraire, elle semblait sereine et apaisée.
    -Bernard? Est-ce mon père?
    -Non ma douce, je crains que ta famille n'est trop peur de moi pour oser frapper à ma porte.
    -Ce n'est pas grave, ta compagnie est des plus agréables. Je ne regrette en rien mes actes.

La jeune fille qui s'était prononcée s'avança vers la sorcière, toujours immobile et la transperça du regard. Elle l'analysa puis se retourna et se dirigea vers la longue table disposée au centre de la pièce. Sur cette dernière étaient disposés de nombreux chandeliers éclairant le repas qui laissait échapper une odeur alléchante. Lorsque tous s'installèrent, une étrange tension s'installa. Les mots de celle que l'on croyait kidnappée sonnaient creux et sa mâchoire se resserrait à chaque seconde qui passait. Ses longs cheveux bruns encadraient son visage blanc sérieux et, ses yeux menaçaient Naely avec une force étonnante. Un lourd silence s'imposa puis, la petite le brisa avec férocité.
    -Si vous êtes venue pour me ramener, vous pouvez repartir. Je ne quitterais pas Bernard.
    -Vous êtes bien impolie ma chère mais je suis venue ici dans un but précis et ne permettrais pas de repartir sans l'avoir exécuté. Votre mépris n'y changera rien.
    -Pourquoi voudrais-je partir alors que la personne la plus gentille au monde m'a tendu la main?
    -Votre famille ne vous manque-t-elle pas?
    -Ceux de mon sang n'ont pas le courage de venir me chercher. La peur les dévore et leur vie vaut plus que la mienne à première vue. Je suis heureuse d'avoir trouvé une personne comme Bernard.
    -Il faudra bien que vous quittiez les lieux.
    -Je me refuse de l'abandonner.
    -Mon ange, ta famille te recherche, tu vas devoir les retrouver.
    -Non! Pas avant de t'avoir libéré! Je te dois la vie alors, fais moi confiance Bernard.. Je ne te quitterais pas avant d'avoir retrouvé ta tête.

La requête de l'enfant était surprenante pourtant, Naely sentait qu'elle ne changerait pas d'avis. C'était pourtant ridicule de vouloir retrouver la tête de cet homme.. Il ne pourrait plus s'en servir et allait mourir. Mais puisque la jeune demoiselle le réclamait, la sorcière allait s'exécuter et tout effectuer dans le but remettre un visage au dessus des épaules de Bernard.
Parcourir le château n'était pas désagréable. A vrai dire, la jeune fille ne parlait pas beaucoup et la sorcière observaient les moindres détails du palais hanté. De nombreuses toiles d'araignées ornaient l'immense plafond et les fantômes se promenaient avec hâte le long des couloirs noirs. Ces âmes perdues semblaient s'amuser et rigoler.
    -Je m'amuse bien avec Bernard vous savez. Que vais-je faire chez moi seule? Je risque de m'ennuyer..

La petite avait maintenant les larmes aux yeux. Naely l'avait très bien vu, elle aimait Bernard et s’inquiétait de son avenir. Mais lorsque la sorcière tourna les yeux vers l'enfant, c'est une tête poussiéreuse qui attira son regard.
    -Tiens tu tes promesse jeune fille?


~
Le sourire aux lèvres, Naely ramena la petite femme aux bras de ses parents inquiets. La vision d'une famille unie lui fit chaud au cœur puis, elle repensa au pauvre Bernard qu'elles avaient laissé mourir seul. Il refusait que l'enfant ne le voit disparaître et s'était isolé afin de donner ces adieux au monde.
    -Au revoir Bernard.. Merci pour une telle leçon de vie.



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