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 Danse avec moi mon enfant et oublions la cruauté

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Mitsu
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Mitsu
Jeu 18 Avr 2013, 21:31

Danse avec moi mon enfant et oublions la cruauté  374126FidlesMitsu
Lonathas

« Dansons pendant que le monde s'écroule. »

« Vous semblez bien soucieuse dame Mitsuko. ». La jeune femme tourna lentement son regard vers Lonathas, le gratifiant d'un sourire. Faust gambadait un peu plus loin, heureux de sortir un peu, heureux de pouvoir sentir le parfum de chaque fleur qu'il croisait. Finalement, la déesse se dit que si elle trouvait le moyen de le faire grandir plus tard, il deviendrait certainement un grand romantique. Pourtant, les figures masculines qu'il côtoyait n'étaient pas franchement aptes à réciter des poèmes et à conter des légendes. Si, Lonathas était de ceux là en réalité, ce qui était un bon point. Si son enfant pouvait devenir fort tout en gardant un cœur tendre lorsqu'il le fallait, alors elle en serait heureuse. « Encore une fois, rien ne vous échappe. ». « Depuis quelques mois, depuis que la colère s'est annihilée de mon cœur, je vous observe. ». Elle avait vengé la mémoire de sa femme et il avait décidé de rester, pour éduquer Faust qui l'avait aidé à sortir d'une grande dépression. Les enfants avaient parfois un effet positif sur les adultes, sans même s'en rendre compte. Pourtant, malgré ce que ses dires laissaient penser, Lonathas ne voyait plus et resterait aveugle toute sa vie durant. « Quelle est cette chose qui hante votre cœur? ». Mitsuko ne parlait que très rarement de ce qui la tourmentait et, outre le désir de Violette de réunir les souverains, il y avait bien autre chose. « Faust, ne t'éloignes pas trop s'il te plait! ». La forêt aux mille clochettes était un endroit des plus merveilleux et, en temps normal, elle n'aurait pas été méfiante, mais par les temps qui couraient, n'importe quel endroit pouvait cacher le mal, la cruauté. Bien entendu, le crétin qui s'en prendrait à son fils subirait cent fois pire, même si cela n'était guère juste. Mais la justice était tellement subjective. Il n'y avait cas parcourir les lois des différents peuples pour se rendre compte de cela, pour se rendre compte qu'elle devrait forcément composer avec, définir beaucoup mieux son sujet. Déesse de la justice, oui, mais de quelle justice? La sienne? Elle ne pouvait imposer ses lois en l'état actuel et elle pensait qu'elle devait aussi répondre à ce que souhaitait les différents souverains, ce qu'ils édicteraient, du moins, dans le domaine que représentait leur peuple. Et si un problème arrivait entre deux individus n'appartenant pas au même peuple alors, peut-être devrait-elle trancher? Enfin, quand elle créerait son monde, alors elle ferait à l'intérieur de celui-ci, ce que bon lui semblerait. « Si vous ne souhaitez pas en parler, je comprendrais. ». Non, ce n'était pas qu'elle ne le voulait pas, surtout que le problème majeur ne se trouvait pas réellement dans sa recherche de compétence, mais plus dans une sphère un peu plus personnelle. Elle pensait à Naram pour être exacte et essayait de noyer ces pensées dans d'autres. « Hum... ». C'était assez dur de parler de ce genre de sujet, surtout que Lonathas savait parfaitement quel était son état. Mariée, enceinte, elle doutait que le fait d'aborder l'existence d'un autre homme ne soit judicieux. Pourtant, peut-être avait-elle besoin d'en parler un peu, peut-être que cela apaiserait son envie de lui casser les os un à un? Elle finit par sourire à cette perspective. Casser les os d'un génie était tout aussi efficace qu'essayer d'éradiquer une forêt en l'arrosant. « Il y a un homme qui trouble mes pensées pour tout avouer. Un homme de mon passé. ». Il sourit. « J'ai vendu mes souvenirs le concernant contre une information à un dieu et bien qu'il m'ait proposé de me rendre ces souvenirs, j'ai refusé. Les personnes qui m'entourent m'assurent que je l'aime mais suis-je seulement capable de ressentir de l'amour pour un individu? ». « Je suppose que les individus qui le nient sont ceux qui sont plus facilement aptes à tomber amoureux. ». Il rit. « Sans vouloir vous contredire, une personne, quelle qu'elle soit, peut ressentir l'amour. Le reste est une question de volonté à garder intact ses sentiments ou à s'en sauvegarder par peur. ». Elle ne répondit rien, réfléchissant un instant. Bien sûr qu'elle ressentait des choses, mais seulement maintenant, à présent qu'elle ne pouvait s'en préserver. Ce qui l'étonnait, c'est qu'elle ait pu l'aimer comme certains le prétendaient. « Croyez-vous qu'il ait peur? ». « Si vous ne me confiez pas le nom de l'heureux élu qui hante vos songes, je ne pourrai vous répondre. ». « Vous ne le pourriez pas non plus si je vous donnais son nom. Cet homme est un mystère et je n'arrive pas à lire en lui, à savoir ce qu'il pense. Ceci ne devrait pas être et, pourtant, ça l'est. Pourquoi? Je veux comprendre pourquoi il m'est impossible de pénétrer son esprit. Il n'aurait pu créer seul une barrière entre lui et moi, je lui suis supérieure de fait, il ne l'aurait pu. Est-ce moi qui lui ait permis cela? ». Elle soupira. Cette histoire était irritante. Elle allait mourir d'ici une centaine d'années, les Aetheri du temple ne disaient rien et elle, tout ce qui l'intéressait, c'était ce qu'il y avait entre cet homme et elle. Pour tout avouer, elle se fichait de mourir, il fallait bien que cela arrive un jour, mais... lui... qui était-il? Comment s'étaient-ils rencontrés? Pourquoi? Il devait forcément y avoir une raison, quelque chose. Il ressemblait à Jun comme personne et les deux avaient été les amants de son ancêtre. Mais si Jun était lié à elle, alors qu'est ce qui la rapprochait de cet homme au juste? « Je ne peux malheureusement pas vous aider. Cependant, il y a une question que vous devez vous poser : est ce que vous souhaitez que le passé que vous avez vécu avec cet homme forme l'avenir? Souhaitez-vous savoir? Et lui, que pense-t-il de la situation? ». « Pour tout vous avouer, j'ai surtout l'impression que cet homme est un comédien hors pair. Je ne sais pas ce qu'il veut et, oui, je souhaite le découvrir. Mais tout ceci est dangereux. Je suis lasse de lui, je n'ai aucune envie de le revoir mais quelque chose en moi m'y pousse. L'homme que j'ai vu à Drosera est si différent de celui que j'ai rencontré sur cette plage. ». Lonathas la laissait parler, ne connaissant ni l'identité de cet individu, ni le contenu de ces fameuses rencontres. Néanmoins, si elle avait besoin de s'interroger, alors il l'écouterait. « Notre dernière rencontre a été un désastre, notre première fort étrange, et je me demande ce qu'il en sera de la troisième. Je ne le sais, sommes-nous faits pour nous aimer ou nous haïr? Je le déteste mais il m'attire inéluctablement... ».

« Maman!! Regarde! ». Mitsuko leva les yeux vers Faust, contemplant un instant son fils avant de se rendre compte qu'une jeune femme se tenait à ses côtés. Enfin, ceci n'était pas réellement exact car il s'agissait en réalité d'une bélua, mi cheval mi femme. C'était elle que le petit groupe était venu voir, sous les recommandations de William en vérité. La déesse ne l'aimait pas et ne l'aimerait certainement jamais, mais, parfois, il lui était utile. Elle la salua alors, se laissant guider par la femme qui faisait bien cinquante centimètres de plus qu'elle, si ce n'était pas plus. Elle lui parla, l'Aether répondant avec une facilité apparente. Une soirée avait été organisée en son honneur et, pendant celle-ci, elles se rejoindraient pour discuter de la suite des évènements. La nuit ne tomberait pas tout de suite mais, une fois qu'ils furent arriver dans le village promis, la déesse se rendit compte que la fête battait déjà son plein. On l'invita à s'asseoir afin d'admirer les danses traditionnelles mais, pour tout avouer, ses pensées allaient à un autre objet, quelque chose qui semblait la hanter depuis des jours. Elle contemplait les béluas exécuter leurs pas mais, son imaginaire s'en mêla, ses souvenirs se bousculèrent. Elle repensa au mariage d'Aya, à sa silhouette tomber dans les bras de Zéleph pour une première danse. Seulement, elle n'avait aucun souvenir de ce qu'il s'était passé peu de temps auparavant. Elle se voyait près d'un des chênes, contemplant son avant bras comme si quelque chose s'y était trouvé, celui-ci tout à fait vierge dans sa vision. Mais non, elle était certaine qu'il y avait quelque chose. Elle ferma les yeux, se laissant porter par la musique un instant et tout s'accéléra, sa mémoire souhaitant être unifiée, ne désirant plus être incomplète. C'était un ruban, rouge, qu'elle avait autour de l'avant-bras. Maintenant, elle en était sûre et certaine. Et, comme une révélation, elle entendit la voix du génie lui susurrer : « Mais je vous aime déjà, je ne veux juste pas vous le montrer. ». Elle sera les dents, essayant de concevoir les images qui allaient avec ce son. Une danse... la dernière danse... « Mieux vaut que l'histoire retienne de nous, l'indifférence que vous me portez et la haine que je vous conçois. ». Perdue, elle ouvrit les yeux, retrouvant la chorégraphie rassurante qu'exécutait les béluas en son honneur. « Nous pourrions pourtant nous enfuir ensembles. Vous et moi contre l'univers entier. ». Elle l'avait murmuré, la bélua se trouvant à ses côtés lui demandant alors : « Que dîtes-vous? ». Le regard de Mitsuko se faisait vide depuis quelque temps, posé sur les danseurs sans pourtant chercher le fond de ces formes mouvantes. Non, elle était en train de délirer, de penser se rappeler de choses qu'il était impossible qu'elle se souvienne. Tout ceci n'était que pure folie et, pourtant, elle sentit comme la trace d'un baiser sur ses lèvres. Ce n'était pas quelque chose de semblable à la folle passion qui l'unissait à son époux, non, c'était plus... oh elle n'aurait su le dire. Peut-être plus doux? Sortant de ses pensées, elle finit par sourire à la jeune femme. « Rien, excusez-moi. J'ai beaucoup de choses en tête en ce moment et... enfin, peu importe. Si vous me parliez de ce que je peux faire pour vous, j'en serai ravie. ». « Non, en réalité, j'aimerai vous parler de ce que mon peuple et moi-même pouvons faire pour vous. ». Mitsuko la fixa alors étrangement. C'était bien la première fois que la tendance s'inversait et peut-être qu'elle finirait par sortir de cette sorte d'esclavage forcé dans lequel elle était tombée depuis son élévation par rapport à ses fidèles. Être un dieu n'était pas simple et si elle avait regretté plus d'une fois son élévation, ce n'était guère pour rien. Seulement, lorsqu'elle serait suffisamment puissante, tout serait différent. Regardant un instant Faust qui dansait comme un fou en compagnie des béluas qui s'étaient joints aux danseurs professionnels, elle sourit, reportant son attention sur la jeune femme. « Je vous écoute. ». « Bien. Malgré l'arrivée au pouvoir de notre reine, Kitsune, et ses bonnes intentions, mon peuple n'en reste pas moins quelque peu marginal. Notre apparence nous pousse à nous retrancher dans cette forêt et la réaction des individus à notre égard est toujours la même. Le dégoût, la surprise, le rejet. Ceci n'est certainement pas juste car les personnes se basent sur notre physique sans chercher à nous connaître. Mais ce n'est pas par rapport à cela que nous souhaitons vous servir. Les femmes de notre race sont d'excellentes guerrières et, également, de merveilleuses chanteuses. Vous, en tant que déesse de la justice, vous avez besoin d'une armée, d'un groupe chargé de répandre votre nom sur les terres du Yin et du Yang et nous, nous avons besoin d'un endroit autre pour vivre, de reconnaissance, d'un objectif à atteindre. Nous pourrions vous représenter et chaque partie serait gagnante car nous trouverions un nouveau visage auprès de la population et vous seriez reconnue. ». Ceci se tenait. Mitsuko sourit, convaincue. Peut-être pourrait-elle construire quelque chose et, de toute façon, elle ne pouvait refuser une telle offre, elle aurait été folle. « Vous avez su me convaincre et j'aimerai beaucoup entendre les voix de vos semblables si cela est possible. ».

Loin du chaos du monde, une chorale se révéla, des voix sur lesquelles dansèrent des individus tournés vers un même objectif. Oui, à présent, tout allait changer, Mitsuko le sentait. Car si elle était capable de se remémorer des moments interdits, alors sa puissance ne pouvait être qu'à point pour créer.

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Danse avec moi mon enfant et oublions la cruauté

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