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 Les temps changent [solo] //Annexion//

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Mar 16 Oct 2012, 21:35


Réunis autour d'une grande table de bois sombre, les sept jeunes femmes qui composaient le Conseil des Muses parlaient à voix basse, l'air grave, attendant impatiemment l'arrivée de la Vénus. Les visages étaient étonnement crispés pour une nouvelle air de paix qui s'installait peu à peu sur les terres, depuis la fin des sombres évènements. L'époque d'Orion Shidori était terminé, cependant, une autre débutait, et si le mal n'était pas clairement visible, il était néanmoins bel et bien présent, de manière plus subtile, certes, mais il était là. Sous-jacent, vicieux et fourbe, il s'emparait petit à petit des jeux politiques. Les têtes couronnées cherchaient peu à peu à s'emparer des territoires et assouvir leur puissance. Les tensions étaient palpables. Et Maëlith, le cher village caché des Orines, devenait menacé. Il fallait agir de toute urgence, et c'est ainsi que les muses avaient requis auprès de leur souveraine une audience au plus vite pour mettre les choses au point, bien que leur avis sur la question sois très différent. « Cela ne nous regarde pas, murmura Calliope doucement, les Orines ont toujours été neutre et hors de ces stupides conflits politiques.» - « Allons bon, cracha Erato, acerbe, bientôt, nous serons sous la coupe d'une autre race pour devenir exactement ce qu'elle souhaite, ce pour quoi elle nous prend : des esclaves» - « Pourrions-nous envisager des alliances» proposa Thalie innocemment, sans se douter que son intervention provoquerait un élan général de mécontentement. « C'est hors de question, trancha Euterpe, l'air catégorique et sûre d'elle, il est trop dangereux pour notre peuple de nous lier à d'autres. Ils se croiront certainement plus fort que nous. A tord, certes, mais je crains qu'on nous demande de payer par des filles» - « Ils nous prennent vraiment pour de parfaites petites courtisanes» ricana Polymnie. - « Mais que voulez vous qu'on fasse, à la fin» s'exaspéra Terpsichose dans un soupire las et fatigué. - « Il nous faut agir!» répéta l'une avec colère, tout en abattant son poing sur la table. «Peut-être nous faut-il revoir les protections du village? Cacher davantage Maëlith aux yeux du monde...Avec l'aide du Grand Cerisier... Je pense que nous pourrons...» Uranie n'eut même pas le temps d'exposer ses idées, elle fut presque immédiatement coupée par la plus vieille des Orines des Muses du Conseils, Euterpe, qui rappela : « Lily-Lune a déjà grandement améliorer tout cela, elle est allée voir Dame Nature, et celle-ci nous ait venu en aide. Nous ne pouvons trop en demander. La solution est autre.»

La seule chose qui était réellement certaine, c'était qu'aucune de ses demoiselles ne parvenaient à se mettre d'accord. Elles avaient leur idée bien précise et ne voulaient pas en déroger, quoiqu'il arrive, quitte à paraître légèrement ridicule face aux arguments parfois implacables des autres. Avec les secondes qui s'écoulèrent, le ton monta entre les jeunes femmes, qui haussaient de plus en plus la voix pour se faire entendre de manière forte. Peut-être en profitaient-elles pour régler les comptes entre elles, essayer d'instaurer une hiérarchie qui existait pourtant déjà. Thalie et ses boucles blondes s'éloignèrent peu à peu du champ de bataille pour demeurer silencieuse dans un coin de la grande pièce. Elle se contenta d'observer la scène, sans ajouter un mot. Elle avait bien compris que de toute manière, personne ne l'écoutait. Les femmes en face d'elle avaient tendance, d'après à elle, à se prendre pour la Chef et à imposer leur point de vue. Oubliaient-elles qu'il y avait quelqu'un au dessus d'eux? Que leur décision n'était pas irréfutable? Plusieurs fois, Thalie ouvrit la bouche, pleine de détermination et prête à dire tout ce qu'elle pensait. Mais à chaque fois, elle se ravisa. Jusqu'à ce qu'Euterpe dépasse les limites, en disant simplement : « Je sais bien ce qui est le mieux pour mon peuple ! Et ce n'est certainement pas de conclure des alliances ou je ne sais quoi ! Cela n'arrivera jamais ! Je ne le permettrais pas pour notre bien à toutes !» Thalie se releva d'un bond et lui cracha au visage son venin, au plus grand étonnement des autres qui la considéraient comme une petite ingénue tête en l'air et maladroite, récemment nommée. « Tu n'as aucun droit de dire cela ! Pourquoi te le permets-tu ? Ce n'est pas à toi de décider !» Euterpe ria, amusé « Mais pour qui te prends tu gamine ! Tu viens d'arriver au Conseil, tu ne connais rien à notre peuple, petite étourdie tout juste bonne à faire dame de compagnie ! Alors tais-toi et rassis toi ! Tu n'es pas la Reine !»

« Toi non plus, Euterpe, toi non plus»

La voix qui venait de s'élever était douce et feutré. Pareilles intonations de velours, cette clarté, ce ton chantant … ne pouvaient appartenir qu'à une seule et unique personne. Tout les regards, comme un seul, se tournèrent vers la grande porte d'entrée. La première chose qu'elles virent fut les grands yeux noirs de Lily-Lune, aussi envoûtants qu'à leur habitude, mais plus dur que du charbon. Les muses, sans bruit, s'assirent, et fuirent ses prunelles aux allures de poignards.
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Mar 16 Oct 2012, 22:41

Le silence régna durant de longs instants. Les respirations se faisaient aussi discrètes que possible, comme s'il ne fallait briser en rien cette sorte de punition qui s'abattait sur les Muses du Conseil. Nerveuses, le regard rivés sur la table ou sur leurs ongles, les jeunes femmes attendaient que la Vénus parlent, le cœur battant. Certaines savaient qu'elles étaient en faute, ainsi, l'attente était des plus insoutenable. Thalie, quant à elle, se sentait simplement mal à l'aise, et ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable, bien qu'elle soit convaincue d'avoir bien agit. Entortillant ces cheveux blonds autour de ses doigts, tremblante, elle jeta discrètement quelques petits coups d'œil furtifs dans la direction de Lily-Lune, qui n'avait pas encore bougé. La jeune souveraine laissait son regard noir se balader sur la petite assemblée, tranquillement, le visage serein et calme. Aussi flegmatique que d'ordinaire. Vêtue d'une immense robe rouge et noire qu'elle venait d'achever qui lui conférait davantage l'air d'une princesse des temps immémoriaux, implacablement coiffée, elle avait une certaine allure et imposait sa présence, encore plus qu'habituellement. Elle laissa s'écouler encore quelques instants avant de faire quelques pas en direction de son siège. Peu à peu, les muses osèrent relever la tête, bien que toujours en proie aux doutes et à l'appréhension. Elles scrutèrent sans relâcha leur souveraine, qui, toujours aussi impassible, se servait une tasse de thé. Humant le breuvage chaud au délicat parfum fruité, Lily laissa son regard vagabonder sur les jeunes femmes qui composaient le Conseil, pour finir par se poser sur Euterpe, qui se crispa brutalement. Elle entrouvrit les lèvres pour parler, mais d'un geste vif de la main, Lily-Lune l'incita à ne pas prononcer un mot. C'était à elle de parler. Après avoir bu un gorgée de thé, elle commencé simplement par déclarer : « Tout d'abord, mesdames, sachez que je vous écoute depuis le début. Je n'ai pas rater un traitre mot de ce que vous avez dit.» L'ambiance qui suivit ces quelques mots fut glaciale, et elle aurait été plus gaie et détendue dans un cimetière.

« Ainsi donc, ne prenez pas la peine de me répéter vos avis respectifs, j'ai déjà bien et bien pris note de vos positions sur la question. Au moins êtes-vous d'accord sur une chose : nous avons un problème, une menace pèse sur Maëlith et nous nous devons de prendre une décision. Pardon, je rectifie : je me dois de prendre une décision.» Comment était-il possible pour une voix si douce et délicate de paraître aussi tranchante et froide? Lily-Lune était l'incarnation de la fragilité et de la finesse, pour le moins physiquement, mais elle parvenait à se montrer sous un autre jour, bien plus inquiétant. Elle enchaîna, toujours aussi tranquille : « Je vais devoir aussi vous rappeler que votre nom n'a pas été choisis par hasard : vous composez le Conseil. Vous êtes donc là pour me conseiller. Vous avez un rôle consultatif. En aucun cas vous n'avez le pouvoir de prendre quelque décision, à part si je vous en donne l'autorisation express et exceptionnelle. Ai-je été claire?» Le silence s'installa de nouveau. « Ai-je été claire?» répéta la souveraine, montrant une point d'irritation. Des légers murmures d'approbations se firent entendre. « Bien. Je continuerais donc par dire que, si j'ai bien pris en note vos réclamations, je n'en ai que faire, ma décision est d'ores et déjà prise et je n'ai nullement besoin de votre bon consentement.» - « Mais...» - « Je ne veux pas savoir, Euterpe. Enfin, peut-être devrais-je t'appeler Maela, pour que tu te souviennes qui tu es réellement? Vous avez toutes reçu un nom honorifique, une fonction. Et vous les gâchez. Ainsi, vous n'aurez même pas le privilège de connaître mes plans sur la question pour laquelle nous sommes là, et pour la simple et bonne raison que je vous décharge de votre rôle. Toutes. A part toi, Thalie. Pour les autres, rentrez chez vous, auprès de vos maîtres. Je ne veux plus vous voir dans le village pendant un certain temps. Le pouvoir vous est monter à la tête.» - « Comment osez vous dire une chose pareille alors que vous abusez du vôtre pour nous renvoyer toutes !» hurla la vieille Maela, hors d'elle. « Et pourquoi seulement garder celle-là» Elle pointa vulgairement du doigt Thalie, qui demeurait muette, recroquevillée sur elle même. « Tu sais très bien pourquoi je ne veux plus de toi ici, Maela. Vous le savez toutes. Vous avez commis des graves erreurs, et vous m'avez longuement manipulée pour vos fins personnelles. Si je vous ai laissé faire pendant tout ce temps, c'était simplement parce que j'avais plus important à faire. Maintenant, il est temps que je m'occupe de ce Conseil. Les choses doivent changer.» - «Quoi? Pardon?» - « Tu m'as bien comprise. Je vais revoir notre mode de fonctionnement. Maintenant, partez.» - « Êtes-vous sûre de votre choix?» - « Certaine. Vos remplaçantes sont déjà en route. Et en ce qui concerne Thalie, si tu veux vraiment savoir les raisons qui me poussent à la garder auprès de moi, les voici, elles sont bien simples : quand je parle, elle m'écoute, et elle fait son travail. Elle est jeune, certes, mais toi, à son âge, puis-je te rappeler ce que tu faisais?»

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Ven 19 Oct 2012, 23:01

    L'ambiance fut lourde durant quelques longues minutes. Puis toutes se firent une raison et se décidèrent à accepter la décision de la Vénus, même les plus réticentes à l'idée. On coupa court à la réunion pour prendre le temps de digérer la nouvelle, et la jeune souveraine rassura tout de même les Orines à un sujet : elle ne mettait pas pour autant de côté le problème qui avait été soulevé, et des dispositions seraient bientôt prises. Mais l'heure n'était pas à la politique. Lily-Lune, le visage neutre, veillait en silence à ce que chacune des anciennes Muses du Conseil prépare bel et bien ses bagages et s'en aille dans les plus brefs délais rejoindre leur maitre, quelque part sur l'un des continents des terres du Yin et du Yang. Bien sûr, Lily-Lune ne les chassait pas, et les six Orines étaient libres de revenir quand bon leur semblait, comme n'importe laquelle des natives du village, cependant, ne faisait plus partie du Conseil, elles n'avaient plus à vivre à Maëlith et se devaient de rejoindre l'être qui, au fond, devait cruellement leur manquer. Ainsi, les départs se succédèrent, jour après jour. Les au revoir furent pour le moins brefs. Il n'y avait pas matière à s'épancher. Formelle et politesse, tels étaient les maîtres mots. « C'est peu être mieux ainsi» murmura l'une des anciennes du conseil en serrant la main de Lily, qui lui répondit par un léger sourire. « Je suis navrée que vous ayez du en venir à de telles extrémités. Cela aurait du se passer autrement.» - « Tout ne se déroule pas forcément comme nous l'avions prévu. Ce n'est pas grave, Louane. Je ne incrimine pas toi, personnellement. » - « Et pourtant» soupira-t-elle, l'air désolée « Je crains que le pouvoir nous soit toute monté à la tête. Faites attention à vous. Et à lui.» - « Je sais bien. Il ne me fait pas peur. Certes..Le pouvoir nous brûle en nous, il peut rendre fou.» - « Et quand il nous abandonne..» - « Il suffit. Allez, on t'attends à Avalon, si je me souviens bien.» - « Oui». L'expression de la jeune femme en disait long. Elle fut la dernière à partir. A quelques pas des portes du village, Lily-Lune, pensive, contemplait la silhouette aux contours flous qui se détachait de l'horizon pour disparaître lentement.

    Sans un bruit, timide, la jeune Muse du Conseil qui avait encore sa place s'approcha de la Vénus, légèrement hésitante. Malgré qu'elle soit heureuse et en quelque sorte honorée d'être la seule à conserver son rang, elle avait quelques petits doutes sur les véritables raisons de son non départ. Immobile et sans même lui accorder un regard, Lily-Lune demanda simplement de sa voix claire et douce : « Un problème, Thalie?» Nerveuse et gênée, la jeune fille se mit à entortiller ses cheveux autour de ses doigts, comme à son habitude. Les yeux fuyants, elle ne savait plus où se mettre et regrettait déjà d'avoir oser venir vers sa souveraine. « Et bien... C'est à dire que je me demandais simplement... Hum... Et bien... Je... C'est juste que.... J'aimerais éclaircir... Comment dire... Concernant le Conseil... Et bien... Je... Je...Pourquoi... Hum...» Elle continua à bredouiller quelques mots sans queue ni tête pendant quelques secondes. Au fur et à mesure qu'elle prononçait son maladroit discours qu'elle avait pourtant du répéter, un sourire naquit sur les lèvres rouges de Lily-Lune pour s'intensifier peu à peu, jusqu'à ce qu'elle parte dans un léger éclat de rire. Elle tourna quelque peu la tête pour planter son regard noir dans ceux de la jeune fille presque tétanisée pour lui répondre simplement : « Arrête va, tu risques de te faire mal.» Et elle commença à s'éloigner, laissant Thalie désarconnée et déçue. Au bout de quelques pas, Lily-Lune ralentit en soupirant pour ajouter : « Si tu tiens vraiment à le savoir, je pense simplement que l'on peut tirer de bonnes choses de toi. Tu n'es pas corrompue comme certaines ici.» Pourquoi diable n'y avait-il que des calculatrices ou des naïves parmi les Orines? « Certainement en vue de ton jeune âge. Les autres anciennes muses avaient dépassé un siècle ou deux depuis fort longtemps.» - « Donc... Si je comprends bien, vous me gardez parce que je suis une petite idiote encore influençable et à modeler selon vos goûts?» - « Appelles ça comme tu le souhaites. Moi je le considère comme une formation. Et si cela ne te plait pas, tu connais la route qui te mènera aux autres continents, et cours accomplir ta destinée d'Orine. Et n'oublie pas que demain, le nouveau Conseil se réunit.» Et cette fois ci, Lily-Lune s'éclipsa pour de bon, laissant Thalie méditer ses quelques paroles.

    Lorsque le jour se leva, des ombres se faufilèrent discrètement dans le grand Palais qui surplombait le village. Il était temps que les nouvelles Muses se rencontrèrent et qu'elles voient l'ampleur des changements. Les surprises étaient au rendez-vous... Mais Lily-Lune n'était guère d'humeur à demeurer contemplative tandis que les jeunes femmes feraient connaissance, il était grand temps qu'elle mette son plan à exécution.
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Ven 19 Oct 2012, 23:51

    « Bienvenue, mesdames et mesdemoiselles, au nouveau Conseil des Muses.» La voix douce et chantante de Lily-Lune résonna dans l'enceinte de l'immense pièce qu'était la salle de réunion des Orines. Le silence se fit, et l'on entendit même un oiseau voleter près d'une fenêtre. Surprises, les muses s'observaient l'une après l'autre, et la Vénus put constater légèrement amusée et moqueuse qu'elles procédaient toutes au même petit rituel : elles se comptaient. Elle crut bon alors d'ajouter pour couper court à ce petit jeu : « Pour celles qui se poseraient la question, quatorze orines composent dorénavant le Conseil des Muses.» Des murmures s'élevèrent dans l'Assemblée, mais personne ne spécifia réellement ce qu'il pensait de tout ces changements. Et en réalité, Lily-Lune ne leur en laissa pas tellement le choix. Elle se releva du grand siège qui lui était dû et, dans un instant de silence, laissa ses grands yeux noirs vagabonder sur les jeunes femmes qui se taisaient pour écouter ses paroles. Le bout des doigts caressant le bois sombre et lisse de la table, elle fit glisser ses ongles tandis qu'elle faisait quelques pas sur le côté de sa démarche aérienne et élégante. « Bien.» Il était temps de passer aux choses sérieuses, à parler diplomatie et relations extérieures, et la tâcha n'allait pas être aisée.

    « Avant toute chose, je dois faire un léger rappel des faits. Comme vous le savez toutes, les terres du Yin et du Yang ont été sujet récemment de l'invasion de morts-vivants, suivis de l'arrestation d'Orion Shidori.» Certaines ici savaient que la Reine avait autrefois eu un lien tout particulier envers ce sorcier, et ainsi, aucune n'osa manifester le moindre dégoût pour cet homme qui fut pendant quelques temps le plus détestés de tous les continents. « Les différents peuples s'en sont sortie d'apparence plus fort, plus unis et plus amis. La paix semble régner parmi nous, et nous avons même eu l'honneur de célébrer un mariage royal pour apaiser les tensions passées. Malgré tout, nous pouvons constater qu'en réalité, les politiques se font de plus en plus dures et vicieuses. Chaque race tente d'imposer sa force et son pouvoir aux autres. Les Magiciens ont déjà annexé deux terres, et les rumeurs qui courent sous-entendent que ce n'est qu'un début. Il se murmure aussi que les Déchus auraient quelques projets du même ordre à réaliser, et aussi dois-je vous informer que Bouton d'Or appartient désormais au peuple des Réprouvés. Tout cela n'est que le prémisse de guerre de territoire. Les peuples vont commencer à se battre pour la moindre parcelle de terre et bientôt, je peux prédire avec certitude qu'aucun lieu ici bas ne sera plus neutre.» Elle laissa un léger temps de pause, pour que les Muses puissent assimiler ces quelques informations. Elle longea doucement la table, et continua à parler tout en marchant avec lenteur : « Il est hors de question pour les Orines de se mêler à cette guerre de territoire. Cependant, les Terres d'Émeraude risque d'être un lieu convoité par tout nos voisins, et vous ne savez que trop bien que Maëlith se trouve entre ses plaines et ses forêts. Nous courrons donc un risque, voir même plusieurs : celui d'être découvert, d'être déposséder de nos droits sur notre propre village, de devoir payer pour une pseudo protection qui nous est inutile, et d'être réduites à ce que l'on veut de nous : des esclaves. Je suppose que vous voyez aisément où je veux en venir. J'ai donc pris plusieurs décisions. La première, vous l'avez subite, puisque j'ai repenser le Conseil et le système de fonctionnement du village. Je vous présente donc Aédé, que vous connaissez toutes ici sous un autre nom, celui de sa naissance.» Une jeune femme brune au regard sévère mais l'allure sympathique se leva quelques instants . «Elle est ma seconde, bien que faisant partie du Conseil des Muses. Elle est chargée des Arts du Combat. Les Orines doivent changer. Et nous allons pour cela changer l'éducation que nous leur donnons.» Maintenant venait le plus difficile. « Aussi, pour notre bien être, notre sécurité, et notre indépendance, nous allons annexer les alentours. Les Terres d'Émeraudes vont devenir propriété des Orines.» Des hoquets de stupeur s'élevèrent, suivis de quelques protestations confuses. D'un geste las de la main, Lily-Lune les fit cesser. « Ma décision est prise et je ne reviendrais pas la dessus. Je compte régler cette affaire aujourd'hui même ou demain dernier délais. Et en ce qui concerne les Réprouvés, j'irais adresser une lettre au Roi pour lui spécifier que les environs de sa ville lui appartiennent bel et bien toujours. Ne craignez rien.» Et pour finir en beauté... « Aussi, j'ai décidé qu'il était grand temps pour les Orines de sortir de la neutralité absolue dont nous faisons preuve depuis des siècles. Il est temps de conclure quelques alliances. Une, deux ou trois, peu importe, la quantité ne compte pas, seule la qualité de nos choix.»
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Ven 26 Oct 2012, 01:35

    « Ma Dame !» s'écria Thalie, à bout de souffle « Nous vous cherchions. Par pitié, évitez de rendre fou le nouveau Conseil, les Muses ne sont pas encore habitué à vos disparition soudaine.» Lily-Lune ne répondit d'abord rien. Silencieuse, elle contemplait les environs, cette immense étendue verdoyante et les couleurs chatoyantes de la belle saison. L'herbe haute valsait au gré du vent, sous un soleil éclatant. Un paysage certes de plus simples, mais pourtant enchanteur et merveilleux. Tout cela allait bientôt appartenir à son peuple. Était-ce réellement la bonne décision qu'elle prenait? Ce geste d'apparence si innocent n'aurait-il pas de plus graves répercutions par la suite? La jeune Vénus l'ignorait, et elle ne comptait pas se perdre dans le doute et l'appréhension des heures durant, elle avait construit tout un plan dans un petit coin de son esprit et il était hors de question qu'elle y renonce. Ses terres devaient être les leurs, non par par cupidité ou égo, ni même par quelques besoins politiques ou économiques, mais simplement parce qu'il en relevait de leur survie, de leur sécurité et de la sérénité du village et de la race. « J'avais besoin de quelques instants de réflexion, seule. Et combien de fois t'ai-je demander de m'appeler Lily-Lune? Quant aux Muses, ne t'inquiète pas pour elle, ce n'est pas le Conseil permanent et définitif, seulement un rassemblement d'urgence.» Elle ne laissa cependant pas un instant à la jeune orine pour répondre, descendant de quelques bas la butte sur laquelle elle s'était arrêté. « Regarde Thalie. Nous, qui n'avions pour l'heure qu'un petit village et ses environs, vois jusqu'où nos frontières vont s'étendre.» Elle pointa distraitement du doigt les lieux qu'elle énonçait pour se faire mieux comprendre de sa jeune interlocutrice, encore ignorante de beaucoup de choses. « Ces grandes plaines, les lacs et les montagnes, toutes ses régions seront sous la gouverne des Orines.» - « Vous avez réfléchis à ce que vous voudriez y faire? Je suppose que vous ne comptez pas laisser les choses telles quelles.» Un fin sourire étira les lèvres ensanglantées de Lily-Lune, ses yeux illuminés d'un éclat particulier. « Bien évidemment que non.»

    « Qu'avez vous entre les mains?» Thalie rougit, gênée. Peut-être n'avait-elle pas à poser cette question, et la réaction de Lily-Lune la perturba. Impassible, la jeun souveraine s'était contentée de tourner la tête pour poignarder de ses prunelles sombres la petite muse, soudainement muette comme une carpe. Lily baissa les yeux tout en serrant légèrement les doigts sur ce qu'elle tenait, si banal, si précieux. Elle murmura, songeuse « Ce n'est pas la peine que je t'explique, tu aurais certainement du mal à saisir. Tu n'es, je pense, pas encore prête à comprendre quelques liens, bien plus ambiguë et profond que celui qui nous lis à notre maître.» Si la muse était interloquée, elle n'ajouta rien, sachant pertinemment qu'elle n'obtiendra pas plus d'information, et que d'insister serait une très mauvaise chose. Lily-Lune, toujours aussi pensive, continua d'avancer sans plus se préoccuper de ce qui l'entourait. Elle ouvrit doucement la main, face à elle de sorte à ce que Thalie derrière elle ne puisse rien voir, et posa délicatement son regard sur la fleur d'un rose pâle qui étirait avec lenteur ses pétales. Immédiatement, un doux parfum embauma l'air, fragrance subtile et merveilleuse qu'elle était la seule à sentir, et étrangement à ressentir. Cette simple senteur produisait un drôle d'effet sur elle, et c'était certainement car elle était de plus liée avec le Grand Cerisier. Tôt dans la matinée, elle était allée converser avec Dame Nature, comme elles avaient l'habitude, ce dialogue sourd et sincère où elles s'ouvraient le cœur l'une à l'autre. La discussion d'aujourd'hui fut bref. Pour toute réponse, une petite fleur du cerisier dégringola d'une des plus hautes branches, pour atterrir directement dans la paume tendue de la jeune Orine. Elle savait ce que ce geste voulait dire.

    « Ma Dame!» Légèrement irritée, Lily-Lune jeta un coup d'œil vers Thalie, tout de même alertée par le ton paniqué qu'elle avait employé. Elle suivit le regard tout aussi terrifié que sa voix, pour apercevoir au loin la silhouette animal d'un tigre blessé. « N'est-ce pas... la bête que vous avez recueillis il y a peu? Des terres arides?» Mais la jeune femme était déjà loin lorsqu'elle prononçait ses mots. Accroupie devant le tigre, Lily évalua les dégâts en quelques mouvements délicats. « Elle a du vouloir me suivre, mais son état ne lui permet pas de trop bouger. Lorsque je l'ai trouvé, elle était vraiment...» Elle secoua la tête, ne trouvant pas les mots adéquates pour décrire l'horreur de la situation. « Ramène là, veux tu ? Utilise tes pouvoirs de contrôle du vent et de télékinésie. Combine les, comme je te l'ai appris. Tu devrais réussir sans trop de problème. Et appelle ensuite Erato, elle saura quoi faire et s'occuper d'elle jusqu'à mon retour?» - « Mais … Vous allez être seule?» - « Par pitié, ne discute pas ! Je te rassure, je suis assez grande pour me débrouiller seule, et de toute manière, je ne le suis pas. File. Je rentrerai avant la tombée de la nuit.» Plus ou moins.

    Lily-Lune s'assura tout de même que Thalie arrivait à manier ses dons de façon convenable avant de la laisser ramener la pauvre bête si exténuée. Mains jointes, elle attendit quelques instants de voir disparaître la silhouette de la Muse. Mais lorsqu'elle ne vit plus rien à l'horizon, elle fut soudainement comme soulagée. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, sincère et doux, ce qui était rare. Elle appréciait de sentir la brise secouer sa longue chevelure et caresser ses jours, son cou. Il faisait vraiment un temps splendide. Comme toujours. Ce lieu ne semblait pas soumis aux intempéries, surement parce qu'il était l'un des favoris de Mère Nature.
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Ven 26 Oct 2012, 02:11

    « Je ne pensais guère vous voir ainsi, seule, dans les parages, belle demoiselle.» Lily-Lune leva les yeux, troublée, pour les poser avec étonnement sur l'homme qui venait de parler. S'il avait voulu se donner un ton ironique et sarcastique, sa voix était en réalité douce et mesuré, comme s'il avait peur de subir un mirage qui disparaîtrait dans les secondes à venir. Souriante et poli, le rehla se tenait non loin de là. Main dans les poches, il observait d'un regard attendri l'Orine, qui écartait deux ou trois mèches noires d'un geste. « Caleb?» - « Est-ce si inconcevable de me voir dans les environs?» - « Et bien, je dois admettre que je ne m'y attendais pas. Enfin, je suppose qu'en vue de votre race, il est normal que vous soyez ici. Même si pendant la nuit, cela aurait été des plus logiques.» Il rit, amusé, avant de faire quelques pas en direction de la jeune femme. « Je vois que vous vous êtes renseignée au sujet des habitudes de mon peuple.» - « Je plaide coupable. Mais je me devais de m'informer sur ces terres pour des besoins politiques.» - « Politique ? Les Orines prévoient une guerre imminente?» Sarcasme, encore et toujours. « Pas encore, mon cher. Simplement d'annexer quelques territoires.» - « Oh...» - « Oui, oh. Ce n'est pas de gaieté de cœur que je me livre à ces jeux, mais bel et bien par nécessité. Ainsi, d'après tout les écrits que j'ai pu rassembler à ce sujet, j'ai cru comprendre que les vôtres avaient pour coutume d'observer les étoiles, ici?» - « Oui. C'est un endroit magique qui se prête à ravir à la lecture des cieux. Calme et reposant, clair et tranquille, le lieu rêvé.» - « Et bien soyez ten paix, je ne compte pas chasser qui que ce soit, bien sûr. Les rehlas seront toujours les bienvenues sur les terres d'émeraude, et j'irais même jusqu'à dire qu'en cas de besoin, les portes de Maëlith leur sont grandes ouvertes. J'affectionne votre peuple tout particulièrement.» Un des rares qui n'avait jamais causé le moindre problème au peuple des Orines. « Moh..» commença Caleb, mimant une mine déçu « Moi qui croyais que j'étais le seul rehla envers lequel vous manifester un semblant d'attache!» Lily-Lune sourit, gênée, car elle semblait déceler derrière les frasques quelques morceaux de vérité, des paroles lancées avec légèreté mais qui gardaient un sens sérieux. Elle décida tout simplement de lui donner raison, et de l'apaiser, à n'en pas douter : « Vous êtes certainement l'une des causes de cette soudaine sympathie!»

    «Donc, si j'ai bien compris, vous comptez annexer les environs sans perturber l'ordre établit? » Lily-Lune soupira, agacée. Elle n'avait guère envie de discuter de ce genre de choses, du moins, pas avec lui. Il du vite s'en rendre compte puisqu'il se crispa soudainement, avant d'ajouter, manifestement désireux de se rattraper : «Quelle ironie ! Temps de temps perdu pour ne rien changer.» - «Oh les choses vont bouger, mais pas de la façon dont vous vous y attendez. Aussi, une raison particulière de votre visite?» - « Je venais simplement vous voir. J'ai eu moins de chemin à faire, étant donné que vous étiez sur ma route.» - « Et pourquoi la jeune fille qui était avec vous pour défendre Maëlith ne vous accompagne plus?» - « C'est... compliqué.» se déroba-t-il, toujours gêné. « Soit. Je suis désolée que vous ayez fait tout ce chemin pour moi, car je vais devoir vous quitter.» - « Mmh. Mais je vous en prie. Je ne voudrais pas vous retenir. J'étais de passage dans la région, j'en ai juste profiter pour vous passer le bonjour.» - « Et n'hésitez pas à continuer de m'écrire, j'aime vous lire, même si je ne vous réponds pas toujours, et j'en suis navrée. Le temps me manque. Je donnerais n'importe quoi pour quelques heures de plus dans une journée.» - « Et à défaut, puis-je émettre l'hypothèse que vous dormez moins? Vous êtes encore plus pâle qu'habituellement, et vous me semblez bien lasse.» Il passa doucement ses doigts sur la joue froide de Lily-Lune, près de ses yeux noirs. Frissonnante, elle recula, chuchotant « Allez dire aux Muses de se calmer. Elle m'épuise.» - « Et vous dormez bien?» - « Vous êtes médecin?» - « A mes heures.» - « Dois-je comprendre par là que je ne serais pas tranquille tant que vous n'obtiendrez pas une réponse.» - « Exactement.» Elle soupira. « Et bien non. Heureux ? Je suis affreusement... préoccupée ses derniers temps.» - « Tâchez de vous reposer. Cet air fatigué ne vous va guère.» - « Je verrais ce que je peux faire. Maintenant...»

    Elle recula davantage, sans quitter du regard Caleb qui fut plus vif pour se rapprocher d'elle et saisir avec douceur sa main pour y déposer un baiser, avant de s'éclipser. Lily-Lune l'observa, le cœur battant. Au moins avait-elle rempli un objectif de la journée, rencontrer un rehla pour quelques précisions et faire passer un message.
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Ven 26 Oct 2012, 02:54

    Troublée et perplexe, Lily-Lune effleura du bout des doigts les pétales fragiles de la fleur dans ses cheveux. Elle ferma doucement les yeux, le cœur battant plus frénétiquement que les ailes d'un colibri, pour revivre paupière close l'au revoir silencieux qui venait d'avoir lieu entre elle et Caleb. Il était tellement différent des autres hommes qu'elle avait rencontré jusqu'à lors. Si cela lui plaisait, elle en était aussi confuse et déconcentrée, car elle ne savait plus comment agir avec lui, ni comment penser. Paupière close, elle revit la fleur tomber délicatement sur le sol et le rehla tendre la main pour la ramasser avant qu'elle ne puisse réagir. Il la porte doucement à son visage pour humer son parfum, avant de la glisser dans l'épaisse chevelure sombre de l'Orine, puis se retourner et partir, sans un mot, mais avec un échange de regard qui en disait long. Parfois, les paroles n'étaient d'aucune utilité. Lily-Lune, tâchant de se reprendre, passa rapidement une main sur ses joues avant de continuer sa route. Cet homme la perturbait, mais pourtant, elle ne savait exactement ce qu'elle ressentait pour lui et doutait de ses sentiments. Car s'il était évidemment qu'il se passait quelque chose de fort entre elle, elle n'était pas certaine que l'intensité soit celle de l'amour. Peut-être était-ce autre chose, quelque chose d'indéfinissable sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de mot. Un vent, soudainement puissant, vint la percuter de plein fouet, créant une envolée de tissu sombre qui dansait tout autour d'elle. Elle sourit, amusé de se faire ainsi rappeler à l'ordre par Dame Nature. Il est vrai qu'elle devait se concentrer sur son objectif du jour et ne pas divaguer sur ce genre de sujet. Au moins avait-elle réussis à rencontrer un rehla, comme elle l'avait souhaité, pour mettre les choses au point et apporter quelques précisions. Elle savait qu'elle n'avait absolument rien à craindre de ce peuple, mais la moindre des choses étaient encore de prévenir. Elle était moins certaine des réactions qu'auraient les autres races, notamment les réprouvés dont la capitale n'était loin. Elle sentait lorsqu'elle avançait la lettre qu'elle allait remettre au Seigneur des Deux Rives.

    Lily-Lune s'arrêta soudainement en plein milieu des plaines pour contempler les environs, désespérément vide. A son plus grand soulagement. Souriante, elle se laissa simplement tomber dans les hautes herbes pour s'étendre. Elle referma lentement ses mains sur les herbes folles et les fleurs sauvages, sans en cueillir une seule. Elle se contentait de ressentir. Quelques brins lui chatouillaient le visage et ses bras, ses épaules nues. Pendant quelques secondes, elle se contenta de rêvasser, heureuse. Elle murmura « Ici. Ici même. C'est parfait.» - « Alors écarte toi» lui confia le vent dans un bruissement étrange qu'elle était la seule à comprendre. Elle s'exécuta sans broncher, se relevant avec grâce pour contempler la scène magique qui allait se dérouler. Elle assista muette à la naissance d'un arbre qui devient en quelques dizaines de secondes aussi imposant qu'un centenaire. Elle attendit patiemment que le phénomène s'achève avant de s'approcher de l'immense tronc. Elle posa une main sur l'écorce parfumée, attirée par elle. « Toutes les tiennes se sentiront liées avec ces passages pour qu'elles puissent les trouver aisément.» Lily-Lune sourit. Les galeries qu'elles avaient réaménagé allaient bientôt être ouvertes, seulement, la jeune femme avait préféré privilégier la magie au moyen traditionnelle d'accéder à ces sous terrain. Ainsi, de grands arbres, quelques pierres et autres lieux naturels seraient les portes mystiques à ce labyrinthe sous terre. « Trouve en d'autres, maintenant.» Elle hocha la tête, toujours un sourire aux lèvres, avant de se remettre à l'œuvre, choisissant quelques endroits stratégiques. Le but était de réduire le risque pour les Orines ne parcourant de longues distances, et aussi d'accéder plus rapidement au village.

    Elle trouva ainsi une dizaine de passages secrets disséminés à travers toutes les terres d'émeraude que seules les Orines connaîtraient et pourraient trouver. Dame Nature se montrerait surement cruelle avec ceux qui tenteraient de forcer ses entrées, vicieuse et fourbe, elle n'hésiterait pas à jouer pierres et branchages pour faire changer d'avis les plus hardis, fous furieux et avides hommes qui seraient de passages. Seulement, toute cette petite mascarade ne serait certainement pas suffisante. Il était grand temps d'user de protection et de barrière, de délimiter les frontières du territoire des Orines. Les autres peuples ne seraient peut-être pas d'accord avec cette initiative de ce peuple jusque là si discret dans la politique. Peut-être verraient-ils cela d'un mauvais œil. Ils préféraient tellement croire qu'elles étaient toutes des esclaves soumises et obéissantes. Ils allaient être surpris.
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Ven 26 Oct 2012, 03:40

    « C'est magnifique» murmura Lily-Lune, émerveillée par la beauté d'un lieu qui lui était jusque là inconnu. Pourtant, elle avait déjà parcouru les Terres d'Émeraude en long, en large et en travers, mais elle n'avait pas le souvenir de s'être rendu dans un pareil endroit, et elle doutait qu'elle aurait pu oublier la vision éblouissante qu'elle avait sous les yeux en ce moment. Certes, ce drôle d'espace était étroit et bien caché, mais comment était-il de dissimuler pareille perle? L'Orine passa doucement une main sur son front, dégageant son visage de sa longue chevelure, qu'elle tressa rapidement. Il faisait étrangement chaud, dans les parages. La jeune Vénus avait dirigé ses pas vers les montagnes, dans le but de dresser quelques protections avec l'aide de Dame Nature, mais très vite, son regard avait été attiré par un passage étriqué creusé dans la roche, et sans réfléchir, la frêle demoiselle s'était glissée entre la pierre pour voir où menait ce chemin naturel. Elle ne s'attendait pas à tomber sur un coin perdu de paradis oublié. Les Terres d'Émeraude était par nature en coin enchanteur, mais ce petit point était comme le diamant le plus pur qu'on pourrait trouver au beau milieu d'un amas de pierres précieuses. D'immenses saules pleureurs surplombaient les environs, et les rayons du soleil perçaient les branchages pour rendre ce petit coin lumineux et accueillant. L'herbe était aussi verte que sur le reste des plaines, mais semblait davantage plus douce, plus ferme. Au centre, une large étendue d'eau claire et limpide, et tout autour d'elle, des fleurs plus magnifiques les unes que les autres, inconnues au bataillon alors que Lily-Lune aurait pu se vanter de connaître la majorité de la faune et la flore des environs. Elle fut tout particulièrement séduite par les belles fleurs d'un bleu profond parsemées de pourpres et d'or qui longeaient un rocher. Tremblante, elle les effleura les petites clochettes du bout des ongles.

    « N'est-ce pas magnifique? Un de mes secrets les mieux gardés. Je devais te le confier. Prends en grand soin.» Dame Nature laissait une sorte de voix porter par le vent, mais Lily-Lune n'avait pas besoin de cela pour la comprendre. Ainsi, sans qu'elle l'ajoute, l'Orine entendit la menace de la Nature si ce lieu magique était détérioré. Elle serait des plus rancunières. Et bien évidemment, la jeune femme n'avait aucunement l'intention de retourner sa plus fidèle alliée contre elle. Elle hocha la tête. Elle pouvait compter sur elle. Ceci serait leur secret, et elle n'amènerait là que les personnes qu'elle jugerait le plus digne de confiance. Autant dire qu'ils se comptaient sur les doigts d'une main. Amputée. Lily-Lune s'approcha du bord de l'eau, curieuse. L'onde donnait l'impression d'être à bonne température, comme s'il s'agissait d'une source chaude. Ainsi, elle osa tremper une main dans les flots et ne fut pas déçu. L'eau était si agréable... Bien plus que tiède. Elle aurait aimer passer un peu plus de temps ici et se prélasser, mais ce n'était guère le moment. Il y avait temps de chose à faire. « Est-ce protégé?» - « Comme le reste. Je te livre simplement les coulisses des Terres émeraude. Je te les confie.» Elle insistait tellement sur ce point... Elle signifiait par là que si elle lui accordait sa confiance sans retenu, Lily devait en faire bonne usage. L'orine laissa un petit rire s'échapper de ses lèvres. Assise sur une pierre, elle contempla quelques instants les fleurs, la surface de l'eau, pensive. Jusqu'à ce qu'on vienne les chatouiller les mains. Juste à côté d'elle, un écureuil la dévisageait, curieux. Elle sourit, amusé par ce drôle d'air que la bête abordait, et leva très légèrement la main. La petit animal recula vivement face à ce geste pour se ré élancer aussi vite sur les doigts tendus, qu'elle renifla quelques instants avant de grimper sur son bras.

    Ce n'était pas grand chose, un moment banal dans une vie, mais pourtant, cela satisfaisait Dame Nature qui était heureuse de voir que sa protégé avait un lien spécial avec les animaux. C'était important pour elle. « Ne perdons pas de temps» souffla-t-elle au bout d'un moment. Lily-Lune se releva, laissant la petit écureuil redescendre pour disparaître dans les arbres et les feuillages. Il était grand temps de renforcer les défenses de Maëlith, et c'était un point capital dans le plan de Lily-Lune qui craignait pour la survie de son peuple et sa sécurité. Si les choses étaient sur le point d'évoluer, les changements allaient surement peiner à se ressentir. Il faudrait du temps pour que les Orines changent de mentalité, soit plus combatives et moins naïves. Peut-être des dizaines d'années. Et la Vénus ferait tout pour qu'on ne les considère plus comme des servantes, comme des jouets. Les hommes avaient du réaliser l'un de leur plus grands fantasmes, avec elles. Ils avaient potentiellement à leur service une femme totalement dévouée, corps et âme, prête à faire n'importe quoi pour eux du moment qu'ils répondaient à une simple énigme. Cette perspective rendait envieux certains, qui tentaient de trouver le village et les petites servantes qu'il abritait. Écœurant.
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Ven 26 Oct 2012, 16:22

    Monter jusqu'au sommet des montagnes qui entouraient les Terres d'Émeraude ne fut pas très éprouvant. Les monts ne culminaient pas bien hauts, et Lily-Lune avait pour habitude de gravir celle de l'Edelweiss enneigée et ses sommets bien plus rudes. Elle avait cependant une belle vision d'ensemble de ce que serait son territoire dans quelques temps. Enfin, pour elle, il était déjà acquis. Devant elle s'étendaient les terres des Orines, un espace qui serait protégé des invasions et des vils personnages qui grouillaient en ce bas monde. Elle jeta un coup d'œil dans la direction du village, un emplacement que peu connaissait, même les Orines, car si elles y vivaient, elles n'étaient pas forcément au courant de tout, alors que la jeune femme se devait de connaître les moindres secrets du village qu'elle protégeait. Bien sûr, Lily n'apercevait pas la moindre maison, pas même une fumée de cheminée ou le moindre indice qui signalerait Maëlith ou la présence des Orines. La jeune souveraine sourit, satisfaite. Les sorts qu'elle avait employé avaient été des plus efficaces, et ne dégageaient pas la moindre énergie qui pourraient trahir les artifices. Il avait été dur pour elle de faire confiance à un mage pour l'aider, mais maintenant qu'elle contemplait leur œuvre, elle ne doutait plus de la véracité de ces choix. Elle laissa son regard vagabonder, mais de façon plus détaillée, cherchant les failles et les avantages des terres, et de ce qui serait le plus juste de faire, d'ajouter ou de supprimer.

    « La forêt près du village...» Elle était agréable à souhait et facile à traverser. Certes, c'était peut-être bien pour les jeunes Orines qui adoraient s'échapper du village et de la vigilance de leur mères pour se promener un peu, mais c'était aussi un bon moyen pour les intrus de pénétrer l'enceinte de Maëlith. Et par cette annexion, Lily-Lune espérait aussi rendre les Orines plus libres. Car s'il était en théorie interdit aux petites de franchir les limites du village, toute sans exception se risquait à explorer les environs, ce qui pouvait se révéler dangereux. Alors que si les alentours étaient la propriété de la race, le problème était réglé. Elle n'eut pas à donner plus de détails à Dame Nature qui écoutait simplement ce qui se passait dans le cœur de l'Orine. Elle put alors la forêt s'épaissir pour devenir plus sombre, plus menaçante, et sans le voir, elle savait que des ronces aux épines acérées avaient mystérieusement poussées, et que les branchages magiques n'hésiteraient pas à attaquer les personnes porteuses de malheurs et de vils intentions. Lily-Lune ne s'attarda pas sur cette forêt, posant le regard sur une autre qui avait une bonne réputation. Il était hors de question de la réduire au même état que la précédente. « Un parfum qui rend fou alors...» Et les tintements du vent sonnèrent comme le rire léger quoique inquiétant de la Mère Nature.

    Lily-Lune sourit, encore une fois. Si Dame Nature avait été une personne bel et bien réelle, elles auraient pu s'entendre à merveille. L'esprit remplie de pensées, elle baissa la tête distraitement, songeuse. Mais très vite, ses traits se modifièrent pour se faire plus dur. Elle haussa ses délicats sourcils noirs avant de les froncer. Elle voyait sur les grandes plaines quelques étranges silhouettes qui avançaient à vive allure. Il n'était pas rare de voir des passants, c'était même chose courante. Seulement, quelque chose chez ce petit groupe la dérangeait. Leur attitude, peut-être ; cette façon qu'ils avaient de courir, comme si les fouet de leur maitre étaient après eux ou qu'ils étaient animés par une volonté forte. Peut-être était-ce simplement de la paranoïa. Lily-Lune savait qu'elle était à cran, ces derniers temps, et que le plus infime bruit lui paraissait suspect. Il fallait simplement qu'elle se calme. La situation n'avait rien d'alarmante. Elle baissa de nouveau les yeux sur les ombres fuyantes, tout en se mordant les lèvres, hésitantes. « File comme le vent» lui susurra la voix de la nature, l'air inquiète.

    Lily-Lune ne tarda pas à retourner sur les plaines. Elle avait dévalé les pentes en courant, et ce jeu lui aurait presque arraché un sourire tant cela lui rappelait de vieux souvenirs. Quand elle était encore une enfant, qui comme les autres, n'écoutait pas les recommandations des plus anciennes et partait à l'aventure dès qu'on avait le dos tourné. Elle passait des heures à courir à travers les bouquets, et elle se sentait libre. Mais l'heure n'était pas à la nostalgie. Elle se servit de ces vieux souvenirs pour trouver un raccourci et couper la route au petit groupe, qui s'arrêta brusquement dans un brouhaha de mécontentement. « C'est qui celle-là ! Pousse toi gamine ! On a à faire!» - « Mais je vous en prie, messieurs, que cherchez-vous?» Son ton était mesuré et légèrement agacé. Il n'était pas dur pour elle de reconnaître d'un coup d'œil la race à laquelle ces êtres appartenait. Des vampires. Pour changer. « Eh ! Mais je la reconnais ! Les gars, c'est elle, la Vénus!» - « Sérieux? Ce petit bout?» Ils rirent. « Alors, c'est toi l'emmerdeuse qui va tenter de nous virer de notre territoire? Mais ma chérie, ça fait des décennies que mon clan traîne dans les parages. Et c'est pas une petite comme toi qui va changer nos habitudes. Il faut te remettre les idées en place, ma belle.»
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Ven 26 Oct 2012, 18:54

    Dans un soupire, Lily-Lune recula de quelques pas tout en avisant rapidement la situation. Elle se doutait bien que quelques groupes dans ce genre, isolés mais terriblement coriaces et entêtés, traineraient dans les terres, mais elle aurait simplement préféré que Dame Nature les chasse ou les ait à l'usure plutôt qu'elle doive s'en charger elle même, certainement en utilisant la force physique et surtout magique. Il ne servait à rien de discuter avec ce genre de curieux personnages et de chercher à les raisonner, ils ne possédaient aucune raison. Cela se lisait dans leur regard avide et sournois. Si la plupart des vampires s'approchaient à pas de loup de la jeune femme, mains tendus, l'allure d'un fou furieux psychotique et pervers, l'un d'entre eux restait en retrait, un peu plus loin, dos appuyé contre un arbre, il se contentait de fumer. Malgré son air détaché, il était certain qu'il était bien plus froid et cruel que ces compères, plus calculateur et manipulateur. Peut-être n'était-il pas le chef officiel de cette troupe de rigolos, mais en tout cas, c'était un cerveau et à n'en pas douter celui qui tirait les ficelles dans l'ombre. Mais il n'avait pas l'air de dédaigner bouger pour le moment. Peu importe, Lily-Lune commencerait donc par réduire au silence les imbéciles heureux avant de se charger de cette homme mystérieux qui l'observait du coin de l'œil, impassible.

    « Eh bah ma belle, qu'est-ce que tu regardes? C'est par ici que ça se passe !» La jeune femme tourna la tête vers celui qui venait de lui parler pour lui lancer un regard noir. Elle continuait de reculer lentement, avec précaution, sans quitter du regard ses proies, malheureuses créatures qui devaient être persuadées d'être les prédateurs. Qu'ils se trompaient. « Très jolie robe ! Vraiment magnifique ! Tu as un goût et un style tout à fait particulier qui te sied à ravir !» - « Je suis fière de vous, vous avez utilisé en quelques phrases tout les mots de vocabulaire que vous connaissez.» S'il grinça des dents, il tâcha d'ignorer les sarcasmes de la jeune femme pour ajouter avec un air perfide qui répugnait Lily au plus haut point « Pourquoi t'encombrer de tant de tissu ma belle?» - « Bla bla bla, épargnez moi ces phrases toutes faites comme quoi il serait plus agréable pour moi de m'en débarrasser. On me les a déjà sortie.» - « Avec plus ou moins de succès?» - « Je vous laisse juger.»

    Un petit sourire malicieux et un brin cynique étira doucement les lèvres rouges de Lily-Lune qui, dans un geste théâtrale pour donner un effet voulu, tendit le bras sur le côté, laissant flotter au gré du vent les longues manches aux voiles transparents. Elle laissa ensuite glisser ses doigts sur sa taille et commença à écarter lentement les pans de sa robe. Elle n'accorda même pas l'occasion aux vampires de sourire, préférant régler cette histoire au plus vite. Elle empoigna vivement le fourreau de son sabre pour dédaigner son arme qu'elle brandit vivement dans les airs. La pointe de l'épée était à quelques centimètre du front d'un des vampires, qui devint subitement pâle. Il jeta un coup d'œil à la fois intrigué et apeuré à la jeune femme, qui lui sourit pour toute réponse. Discrètement, un autre tenta de prendre lentement l'épée qui l'avait à la ceinture, mais très vite, son arme devint comme folle et se retourna contre lui. L'Orine demeurait calme, sereine et souriante, et sans quitter du regard l'homme qu'elle tenait sous son joug, elle utilisait le contrôle du métal pour désarmer tout les autres. « Que de valeureux et courageux guerriers. Les héros que voilà. Vous faîtes grise mine, mes amis. Préférez vous déclarer forfait? Je suis au regret de vous annoncer que vous n'êtes plus les bienvenues ici. Et que si pour chassez tout les êtres comme vous, il faut faire un exemple... Et bien disons que je prendrais ce que j'ai sous la main. Vos dépouilles vont gésir dans un coin des terres en guise d'avertissement pour les autres. Sinon, partez. Et si je vous revoie dans les parages, je ne serais pas aussi clémente.»

    C'était une bande de peureux. Des vampires mégalomanes qui pensaient qu'une frêle femme plierait devant eux. Même aussi faibles et minables qu'ils étaient, ils devaient terrifier plus d'une innocente, mais ils avaient eu tord de croire que la Vénus faisait partie de celle là. Les vampires reculèrent lentement, encore hésitants. Lily-Lune s'impatientait. Elle décida qu'il était temps de jouer d'un tour de passe passe, et se concentra sur les environs à la recherche d'éventuels cadavres, grâce à son pouvoir de nécromancie. Bien sûr, elle n'avait aucune intention de faire revenir un mort pour venir à sa rescousse. Simplement, elle savait quel effet l'utilisation de ce don avait sur elle. Elle baissa légèrement la tête tandis que ses yeux virèrent au rouge sanglant. Et à son plus grand plaisir, ils fuirent. Enfin, presque tous. L'homme, contre son arbre, cigarette dans la bouche, applaudissait d'un air nonchalant.
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Mer 07 Nov 2012, 23:31

L'étranger continuait d'applaudir, cigarette en bouche, à peine décollé de son arbre, ses yeux étaient pourtant rivés sur Lily-Lune qui avançait lentement vers lui. L'air quelque peu troublée, sourcils délicatement froncés, elle dévisageait le vampire, dont le visage, après mûre réflexion, ne lui était pas tout à fait inconnu. Tandis que ses yeux reprirent leur sombre habituel, elle murmura simplement « Vous...» Un mot, banal, commun, qui voulait dire tant de choses et tellement peu à la fois… Mais elle l'avait articulé d'une manière si spécial, d'un ton surpris teinté de haine. Le vampire mit alors les mains dans ses poches, l'air décontracté et serein. Il sauta de son petit perchoir, petite butte d'où il devait avoir une belle vue, pour s'approcher lentement de la jeune femme qui recula de quelques pas. « Oh vous vous souvenez de moi ? Que j'en suis touché. Honoré même ! Vous n'avez pas changé. Enfin.. Si, vous vous êtes embelli davantage, ce qui n'est pas étonnant et vous semblez assagie. M'enfin, c'est le genre de petite formule que j'aime placer dans ce genre de retrouvailles. Si émouvant, n'est-ce pas?» - « Ce n'est pas exactement le terme que j'aurais employé.» Lily-Lune continuait de s'éloigner de cet homme, cet être si détestable qu'elle avait eu le malheur de croiser deux ou trois fois dans sa drôle de vie, cet immondice au comportement inqualifiable avait déjà tenté, autrefois, de parvenir à ses fins. Fins qui la concernaient, elle, directement. Il avait cessé de la poursuivre lorsque Lily avait trouvé en Vlad son maître, et il n'avait osé revenir à l'attaquer, aller contre son roi. Les choses avaient changé, depuis. Elle était une Orine libre. « Tu vois, n'avais-je pas raison lorsque je t'avais dis que tu étais promis à un somptueux avenir? Tu es une Reine ! Que je regrette de n'avoir pu t'acheter...» - « C'était vous, qui avait fait la meilleure offre à cet Orine.» Ce n'était pas une question, mais bel et bien une effroyable constatation. Depuis combien de temps ce vampire l'espionnait ainsi?

Lily-Lune revit cette étrange soirée qu'elle avait passé en la compagnie de William Dolan, un bien mystérieux homme aux occupations lugubres. Après avoir passez une soirée plutôt agréable, il l'avait entraîné jusque dans son cabinet d'avocat, pour tenter de la réduire en esclavage, et la vendre au plus offrant. Les deux ivrognes qu'il avait engagé ainsi que les murs de son bureau devaient s'en souvenir. William... Lui qui faisait partie du Conseil, il avait disparu comme par enchantement quand se murmurait qu'Elewonore allait se sacrifier et la laisser prendre sa place. Peut-être avait-il peur de se retrouver face à elle. Et il avait bien raison. D'autant plus que maintenant qu'elle savait qu'il avait trouvé un acheteur, la flamme de sa haine s'en trouvait soudainement ravivé, et elle aimerait beaucoup exprimer le fond de sa pensée.

« Jack ...» murmura la jeune femme dans un souffle dénué de tout sentiment. « Quoi? Je viens simplement récupérer ce qui m'est du.» Comment ne pas rire face à pareilles sottises ? « Je crains que rien ne m'oblige à vous révéler mon énigme, et je pense pouvoir me défendre convenablement face à vous. Je ne serais ainsi pas vôtre.» - « C'est ce que nous verrons. Très bientôt. Car je ne peux te laisser annexer ses terres. Elles nous sont bien trop utiles.»

Jack fit lentement quelques pas sur le côté, mains croisés derrière le dos, son regard, dur et froid, glissait sur le corps de l'Orine qui demeurait immobile, un très léger sourire sur ses lèvres ensanglantée. « Vraiment magnifique.» chuchota-t-il certainement plus pour lui qu'à l'intention de la jeune femme. « J'ai toujours eu un faible pour les brunes.» Il rit. Lily se tourna vers lui et recula de quelques pas sans le quitter des yeux, un éclat malicieux au fond de ses prunelles sombres. Elle laissa sa main se glisser dans les pans de sa robe pour en ressortir une petite pierre noire, difforme, banale, un vulgaire cailloux. Le vampire haussa les sourcils, sceptique. Il ne s'attendait guère à cela. Lily-Lune tendit le bras, toujours souriante, tandis que Jack observait la scène, toujours confus mais attentif. Le petit morceau de roche sombre se mit alors à se modeler au creux de sa main, s'étirant, se tordant, pour prendre peu à peu les traits d'un violon. « Est-ce une blague? Une soudaine envie de me montrer tes talents de musicienne?» Lily-Lune ne releva pas la remarque, et porta l'instrument vers son visage et commença un morceau, tout simplement. « Confusion» annonça-t-elle à l'attention du vampire, satisfaite.

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Jeu 08 Nov 2012, 00:05

L'air que Lily-Lune jouait au violon était doux, mélancolique, et semblait raconter toute une histoire, alors qu'elle improvisait simplement quelques notes à la suite, laissant la magie opérer sur le vampire, qu'elle ne quittait pas des yeux, ses lèvres rouges quelque peu étiré en un sourire satisfait. Il était tellement délicieux de voir le visage surpris de Jack, tentant de comprendre l'intérêt de toute cette mascarade, puis la compréhension se peindre sur ses traits, et le début de la lutte contre le sentiment que voulait lui imposer la mélodie. La confusion pouvait réellement être quelque chose d'horrible et de terriblement agaçant. L'archet dansait vivement sur les cordes, frénétiquement, sans la moindre pause, pour imposer le trouble dans l'esprit de la créature de la nuit qui tâchait de se battre contre ses effets dévastateurs. Il clignait sans arrêt des yeux, les mains tremblantes qu'il leva doucement dans la direction de l'Orine, il essaya d'articuler quelques mots, mais seuls quelques bégaiements incompréhensibles sortirent de sa bouche. Et de celles de Lily-Lune, quelques éclats de rires, petites clochettes malicieuses et satisfaites. Cela marchait au-delà de ses espérances, car elle avait tenté un pari risqué en utilisant l'instrument ensorcelé. Depuis sa rencontre avec l'elfe qui lui avait enseigné ce talent, elle n'avait pas réessayer le violon magique. « Arrête ça !» Jack avait parvenu à hurler ces trois syllabes. « Bien» répondit simplement la jeune femme, avec bien évidemment une petite idée derrière la tête.

Elle continua ses improvisations, et si la mélodie restait semblable à ce qu'elle avait jusque là, disons simplement qu'elle entrait dans un nouveau mouvement. Celui de la souffrance. Comment la musique pouvait-elle créer la douleur, et comment allait-elle se manifester? Lily-Lune en était curieuse. Autant tester sa magie sur ce vampire, elle n'en éprouverait pas le moindre scrupule, car après réflexion, il lui avait paru évident qu'il faisait partie d'un trafic d'esclaves et d'Orines. Il était tout bonnement vexé de ne pas avoir acquis le jouet de ses rêves. Il allait être déçu, la poupée ne comptait pas se laisser faire. « Qu'est-ce que..» Jack tenait sa tête entre ses grosses mains, les yeux écarquillés, il tomba à genoux. Et si aucun cris ne s'échappait, son expression reflétait la torture qu'il subissait. L'air durant quelques minutes, avant que Lily-Lune se décide à cesser. Et le vampire se laissa tomber sur les mains, reprenant son souffle avec difficulté. Sa respiration, quoiqu'à la limite de la suffocation, était entremêlée de rires qui se firent de plus insistants. Il leva la tête vers Lily et dit entre deux éclats : « C'est étrange, mais j'ai encore plus envie de t'avoir après ce coup là.» - « Allons donc. Il y a d'autres moyens de se venger.» - « Ah ah ah, me venger? Non non non. Bon, certes, j'avoue, je risque de t'en faire baver. Mais tu es parfaite, pour quelqu'un comme moi. Tu n'es pas un ange, malgré tes beaux yeux.» L'Orine leva les yeux au ciel. Avait-il au moins remarqué qu'ils n'étaient plus noirs mais étaient redevenus rouges ? Jack était encerclé de dépouilles à moitié décomposées, de quelques squelettes qui semblaient le dévisager avec intérêt. « Quelle horreur» - « Soyez gentil avec eux, ils sont quelques peu sur les nerfs.» - « Je ne suis pas le bienvenue?» - « En effet. Les personnes comme vous ne sont plus autorisées à traîner dans les parages. Faites passer le mot à le reste de vos amis.» - « Si vous le prenez ainsi, je me retire pour cette fois... Mais..» - « Pitié, ne sortez pas une de ses petites phrases bateaux comme 'je reviendrai', vous allez perdre les derrières miettes de crédibilité qu'il vous reste.» - « Soit... Alors au revoir.» - « C'est cela.»

« Au moins, le message est passé.» Dame Nature semblait satisfaite. C'était déjà ça . Lily-Lune n'était pas sûre qu'elle apprécie qu'on contrôle ainsi les morts, et elle n'avait guère envie de perdre ses bonnes grâces parce qu'elle réveillait les cadavres des environs, qui partaient d'ailleurs s'enterrer plus loin. Quel tableau glauque et lugubre. « Ils pourront faire de bons gardiens» la rassura l'esprit de la Nature « Des éléments pour en dissuader plus d'un!» - « Mais il reste tellement de choses à faire.. Je pense que les Orines vont avoir du mal à affirmer leur présence ici.» - « Ne soyez pas défaitistes. Vous saurez quoi faire pour que tout se passe pour le mieux. Les défenses des alentours sont presque toute en place. Il ne reste plus grand chose à faire. Et n'oubliez pas d'annoncer au monde que ce morceau de terre est vôtre, maintenant.» - « Espérons simplement que les réprouvés ne nous en tiendront pas rigueur» - « Vous laissez leur ville et les environs en paix, alors il n'y a pas à s'inquiéter de cela.»

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Jeu 08 Nov 2012, 00:50

Lily-Lune contempla les Terres d'Émeraude, pensive. Pour le moment, elle compta tout simplement laisser les choses comme telles, mais ce vaste espace offrait tellement de possibilités qu'elle ne pouvait les négliger. Son regard était loin d'être simplement contemplatif et admiratif, il était juge et scrutait la moindre parcelle de terrain. Les frontières de Maëlith allaient pouvoir s'étendre, et quelques champs pourraient être créés, cultivés, pour que le peuple des Orines soit davantage autonome. Mais était-ce réellement une bonne chose de couper encore un peu plus les Orines du reste du monde? Voilà une question bien épineuse. Pourtant, Lily-Lune avait tendance à pencher en faveur du oui, car après tout, trop de batailles avaient été mené à Maëlith dans le simple but de satisfaire la lubbie perverse de quelques hommes qui désiraient une petite eslcave à leur service ou qui comptaient toucher un bon petit pactole dans le marché humain. Maëlith devait rester ce qu'il était, un village secret et mystérieux, méconnu de tous, mais un lieu merveilleux et enchanteur, un monde de rêves et d'arts. Malgré le fait qu'elle soit pour un remaniement de l'éducation des Orines pour les faire moins naïves, elle n'avait guère envie de toucher au monde délicat et artistique qui était propre à sa race.

Certes, elle avait encore beaucoup de travail à accomplir avant que les plaines soient définitivement aux Orines, mais le principale avait été réalisé. Toute la maudite paperasse administrative comprise. Les différents chefs de race, tout les réseaux qui sillonnaient Yin et Yang allaient bientôt être mis au courant de ce que préparaient les Orines. Allaient-ils accepter la nouvelle? Ils n'avaient guère le choix, en fin de compte, à moins que quelqu'un décide d'entrer dans une guerre ouverte, ce qui en plus d'être stupide et preuve d'une intelligence réduite, serait tout à fait inutile et déplacé. Satisfaite quoique légèrement inquiète et préoccupée, Lily-Lune dirigea ses pas en direction du village, pour rassurer le Conseil qui devait être hystérique en ce moment même. Si l'une avait osé aller voir le Cerisier pour y discerner quelques brides d'avenir, elle n'avait guère dû ressortir rassurée de cette brève entrevue, si Dame Nature avait daigné leur parler quelques instants.

Lily-Lune put voir de loin qu'elle était attendue de pied ferme à Maëlith. Elle distinguait au loin une petite ombre qui faisait les cent pas devant la grande porte principale. La petite Orine du jeter un coup d'œil en direction de sa Reine et la reconnaître au premier coup regard, puisqu'elle détala, très certainement pour aller prévenir les Muses de son retour. Elle soupira, à la fois désespérée et amusée par ce comportement. Une fois arrivée parmi les siennes, alors que quelques demoiselles haut placées venaient à sa rencontre, elle leur dit avec un petit sourire : « Si je ne peux même plus partir quelques heures sans semer la panique...» - « C'était une entreprise risquée... J'espère que vous n'avez pas rencontré de difficultés.» - « Quelques unes, si. Les nouvelles se propagent à vive allure. Et les mécontents sont venus m'exprimer le fond de leur pensée. Je les ai reçu comme il se doit, voilà tout.» - « Ma Dame..» - « Suffit. Devrais-je vous rappeler pourquoi le dernier Conseil n'est plus là?» La Muse hocha la tête avant de faire quelques pas en arrière, signalant ainsi qu'elle avait compris et que la discussion était close. Parfait. Lily-Lune ne prit pas la peine d'en dire plus. Elle avait quelques écrits urgents à rédiger, et se dirigea ainsi en toute hâte dans son manoir.

« Galatée?» Le dragon voleta comme une plume jusqu'à elle pour glisser lentement le long de ses bras. Lily-Lune sourit en laisser ses doigts couler sur les écailles bleus de la dragonne. Elle aperçut aussi Ezio tout en haut des escaliers qui poussait quelques petits cris plaintifs. Attendrie, la jeune femme alla vers lui pour le prendre délicatement contre elle. Le petit monstre ne tarda pas à s'amuser en s'emmêlant dans sa si longue chevelure. « Et alors mes bébés, où est notre nouveau pensionnaire?» A coup sûr, les Orines avaient laissé le tigre dans les parages. Et comme elle le pensait, la pauvre petite chose était recroquevillée dans un coin du bureau. « N'aies pas peur» murmura-t-elle en s'approchant lentement de l'animal. Quelque chose clochait, elle le sentait, mais elle ne voulait pas en tirer de conclusion hâtive. Elle se contenta de l'apprivoiser lentement pour le soigner et le laisser se reposer en paix. Elle devait s'occuper de ses propres démons.

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Jeu 08 Nov 2012, 01:14

« Zéleph, Seigneur des Deux Rives,

Aujourd'hui, je me permets de vous écrire au sujet du peuple des Orines, de votre capitale et d'une épineuse question de terres et d'annexion dont vous avez certainement eu vent. Comme vous le savez sans doute puisque les rumeurs vont plus vite encore que la lumière, j'ai pris la décision d'annexer les Terres d'Émeraude, qui sont depuis peu la propriété de mon peuple. Cependant, je ne pouvais pas omettre le fait que votre ville principale, Stenfek, se trouve aussi dans les dites terres. Ainsi, je tiens à la fois à vous rassurer et écarter toute mésentente. Les alentours de votre ville sont votre propriété, à vous, et à vous seul. Aidée d'une amie, j'ai redessiné les frontières du nouveau territoire des Orines, et vous pourrez constater par vous même les délimitations de votre influence.

J'espère sincèrement ne pas vous avoir offenser, car tel n'était pas mon intention. Vous devez simplement comprendre que mon peuple est opprimé, soumis à la perversion et à l'avidité des autres, et que de trop nombreuses batailles ont eu lieu pour tenter de nous asservir au sein même de notre village. C'est pourquoi pour le bien des miennes et dans une optique de sécurité, j'ai pris la décision d'annexer. Vous aurez certainement pu constater que la mode était de rafler le plus de terres possibles, ces derniers temps, et j'ai cru comprendre que même vous, vous aviez depuis peu en votre possession Bouton d'Or. Je ne tiens guère à rentrer dans une guerre pour l'espace, et maintenant que moi et mon peuple sommes rassurés, nous comptons bien nous effacer.

Aussi, si vous le souhaitez, je serais plus que ravie de vous rencontrer officiellement, ou si encore vous voulez mettre quelques points moins obscurs, à moins que vous préfériez simplement une petite entrevue moins formelle, n'hésitez pas. Si vous avez le moindre problème concernant ma race, je vous serai gré de m'en faire part, je ne cherche pas les ennuis, seulement à protéger le peuple si fragile qu'est le mien, surtout depuis qu'un climat bien trop sombre s'installe. Avez vous entendu parler du conflit ouvert qui oppose dorénavant les Anges et les Déchus ? Le monde se déchire, mais je ne veux pas que l'on soit simplement quelques dommages collatéraux. Ce n'est pas parce que nous refusons de nous impliquer dans les relations que nous sommes faibles et sans opinion. Tous devez le comprendre, et j'espère que vous ne m'en voulez pas de parler ainsi. J'ose penser que vous me comprendrez, puisque les réprouvés ont longuement été réprimé et chassé.

Meilleurs Sentiments.

Lily-Lune Araé, la Vénus»


La jeune femme reposa sa plume sur le coin du bureau dans un soupire. La tête entre les mains, elle réfléchit quelques instants aux quelques mots qu'elle venait de griffonner rapidement à l'intention du Roi des Réprouvés. Thalie, appuyée contre un mur non loin, observait sans dire un mot la Vénus, éternellement nerveuse, elle se contentait d'entortiller ses cheveux blonds, attendant que Lily parle. Lasse, la jeune femme plia distraitement et rapidement le papier blanc pour l'enfermer dans la premier enveloppe qui lui tomba sous la main, avant de la sceller de cire et d'imposer son sceau. « Thalie, va la remettre au Roi et seulement au Roi. Ne pars pas seule, prends Aédé et Erato avec toi, et quelques autres si vous le souhaitez. File» La jeune Orine ne protesta même pas, elle avait appris, à force de fréquenter Lily-Lune, les moments ou elle pouvait parler très librement et ceux ou il valait mieux qu'elle se taire, qu'elle écoute et exécute. En ce moment, il était préférable de suivre la seconde option.

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Jeu 08 Nov 2012, 01:38

« Bien. Mesdames, mesdemoiselles, les Terres d'Émeraude sont dorénavant nôtre. Les défenses sont suffisamment efficaces pour que nous nous montrions à partir de maintenant plus conciliantes envers les plus jeunes, qui auront dès demain l'autorisation d'aller gambader dans les environs, même si jusqu'à nouvelle ordre, une présence de Muse serait appréciable, le temps de s'assurer qu'aucun peuple ne nous ait hostile. Aussi, je vous avez dis qu'il serait bon d'envisager de conclure quelques alliances. Au risque d'en décevoir certaines, je n'ai toujours pas changé d'avis, et j'ai quelques idées en tête que je compte bien réaliser. Toutefois, je dois vous apprendre que les Anges et les Déchus sont au bord de la guerre, à moins qu'elle n'est simplement pas été déclarée officiellement. Pour le moment, nous nous efforcerons de demeurer totalement neutre face à ce conflit qui ne nous regarde pas, et nous aviserons en temps et en heures si ces deux peuples exigent de notre part une réponse claire ou un soutiens quelconque.»

Lily-Lune ne s'adressait pas simplement aux Muses du Conseil. Debout sur le rebord de la grande fontaine qui surplombait la place principale, elle laissa son regard vagabonder sur la petite assemblée devant elle. Toutes les Orines du village ou presque étaient réunis et écoutaient, le visage parfois crispé ou méfiant, les paroles qui pouvaient avoir l'air alarmante de leur Vénus.

« Contentez vous de vivre, simplement. Je suis consciente d'avoir bousculer quelques unes de nos traditions, mais il était grand temps pour nous d'évoluer, que ce soit pour la composition du Conseil que j'ai revu, ce qui n'a pu échapper à personne, ou bien la nouvelle éducation qui sera faite au plus jeune. Tout cela et pour notre bien. Je sais aussi que certaines me reprochent mes trop longues et soudaines absences. Si cela peut vous rassurer, dans mes périples, je rencontre de nombreuses personnes, toutes d'horizons très variées, et peu à peu je nous trouve des alliés, certes isolés, mais qui pourront avoir un jour un rôle capital à jouer.»

Elle soupira, sachant très bien qu'elle allait maintenant aborder un sujet qui pouvait fâcher, autant elle que son peuple.

« Je connais aussi votre inquiétude me concernant, quant au fait que je suis sans maitre. Cela présente quelques avantages non négligeables, comme celui qui vous rassure, car après tout, au moins, vous pouvez être certaines que je ne suis point influencer par les desseins d'un autre. Et si mon statut attire les convoitises, j'aimerais que vous cessiez de vous inquiétez. Il est dans notre destin de nous lier, et cela devra bien m'arriver, une seconde fois, certes. L'avenir m'a parlé, et s'il me paraît flou et que je ne l'ai pas encore tout à fait saisis, il est clair à mon sujet, mais je ne tiens pas particulièrement à vous faire part de ma petite vie personnelle, qui ne regarde que moi. Satisfaire votre curiosité ne m'intéresse pas. Est-ce clair?»

Une petite vague d'approbation flotta doucement dans l'assistance. Lily-Lune hocha doucement la tête, le visage toujours si neutre, calme et serein.

« Si vous avez des questions. C'est exactement le bon moment pour me les poser.»

Un petit temps de silence s'installa avant qu'une Orine osa lever la main et dit, après le petit signe de la jeune souveraine qui l'invitait à parler :

« Avez vous quelques idées des peuples avec lesquels vous aimerez nous voir lier tout particulièrement?»

« En effet, je pense qu'une alliance pourrait être envisager avec les Réprouvés, les Rehlas, les Béluas, et les Humains. J'aimerais aussi m'entretenir avec les Génies, mais je crains qu'ils refusent tout simplement à moins qu'ils me rient au nez, et quand je vois vos têtes à cette annonce, peut-être est-ce mieux ainsi?»

Elle rit.

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