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 [EVENT] Partie IV. Le quartier résidentiel

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Lun 01 Sep 2014, 18:26


[EVENT] Partie IV. Le quartier résidentiel 712804pnjORNAYA


Une jeune femme arpentait le quartier résidentiel, en quête de sa maison. Le regard hagard, le pas pressé, le fond de sa robe déchirée traînant sur le sol, elle se dépêchait de marcher. Si elle avait pu, elle aurait certainement couru. Dépassant un immeuble neuf, elle monta quelques marches, arrivant sur une grande place. Longeant cette dernière, elle sentit son coeur tambouriner dans sa poitrine. Plus elle avançait de son chez soi, plus elle appréhendait de retrouver sa demeure. Sautant presque sur le pas de sa porte lorsqu'elle tourna à un angle de rue, elle du reculer d'au moins trois pas pour voir le désastre sous ses yeux. Chaque maison, les unes collées aux autres, avaient reprit leurs couleurs et leurs jeunesse d'autrefois. Sauf certaines. Des bâtisses avaient été oubliées par le Dieu suprême, et il était impossible pour Ornaya de voir la vérité en face.
Elle n'avait plus d'endroit où loger. Etait-elle la seule ? Elle n'en savait rien et s'en fichait. L'incendie qui avait ravagé sa maison n'avait pas disparut. Les gens passait devant elle, alors qu'elle pleurait, sans lui parler ou ne serait-ce que la regarder. Elle, elle s'en fichait. Elle n'avait plus d'enfants, plus de mari, toute sa famille fut décimée et comme sa maison, aucun d'eux ne remit les pieds sur terre.

Le visage cachée dans ses mains, elle se mit à pleurer. Des hommes mal intentionnés arrivèrent vers elle, la bousculant quelque peu, avant de rire. Ornaya se releva, peu encline à les disputer, mais ceux-ci ne furent pas de cet avis. Attrapant fermement ses bras, un autre mit sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier, et alors que personne ne semblait plus trainer dans la rue où elle se trouvait, elle fut emmenée dans une ruelle malfamée.
Ainsi, sa vie allait s'achever ici, comme un rat d'égoût ayant trop fréquenté le soleil...

Mais le Destin était pourtant malsain. Autant la vie vous enlevait tout, autant elle savait pourtant vous laisser en vie pour que vous souffriez jusqu'à votre dernière heure.
Deux personnes se pointèrent, ayant surement vu Ornaya se faire enlever, et commencèrent à vouloir éloigner les trois badauds. Après quelques arguments bien placés, on aida la femme à se relever. Sa robe ocre et blanche était sale, et sa coiffure n'avait plus rien d'ordonnée. Peut être semblait-elle folle ? En tout cas malheureuse, elle l'était bel et bien « M... Merci brave gens. Vous êtes venue ici... Pour moi ? » Elle n'y croyait pas, voilà tout. Sortant de là elle dit « Il y a un rassemblement sur la place... Allons-y. » Sans un autre mot elle fila sur l'agora.

Sur une estrade se tenait un homme charismatique et bien vêtue. Il avait un air déterminé sur son visage et une petite foule d'une quinzaine de personnes s'était regroupée autour de lui « Citoyens ! Je m'appelle Anyäsh Erjshël, je viens de Mégido et je suis ici pour vous aider. Le monde respire à nouveau, et nous aussi. Seulement, il y a encore des âmes éplorées que nous devons aider. Maintenant que notre bonheur est revenu, il est de notre devoir d'aider autrui, pour lui permettre d'avoir cette chance lui aussi. Nous allons nous diviser en plusieurs groupes pour couvrir une bonne partie du quartier résidentiel ! » Mais à peine avait-il fini de parler, que Ornaya joua des coudes hurlant presque « Pour qui vous prenez vous ? Le Messie ? J'en ai rien à faire de votre bonheur ! Mon mari, mes enfants, ma maison, ma vie a péri dans les flammes et les souillures, comment voulez vous reconstruire cela hein ? Comment comptez vous seulement me faire croire que vous plus qu'un autre, êtes disposé à comprendre ce mal être et à y remédier ? » Elle était furieuse. Furieuse, et terriblement malheureuse. Anyäsh descendit de l'estrade et attrapa sa main « Je vous promet solennellement de tout mettre en oeuvre pour vous aider. Nous sommes ici pour vous, et tendre nos bras pour vous accueillir dans une chaleur que vous ne connaitrez peut être plus. Nous sommes réalistes, mais pas pessimistes. Nous savons qu'en âme et conscience, vous allez vivre, et continuer d'espérer. Car la volonté d'une femme, c'est l'espoir d'un peuple. Des enfants se trouvent sans parent, et vous, vous vous retrouvez sans enfant. Nous devons vous aider au même titre que nous devons aider ces nouveaux orphelins. Votre aide nous serait précieuse. Vous comprenez ? » La belle femme pleurait. Silencieusement, des larmes coulaient sur ses joues, mais elle ne retira pas sa main. Elle sourit à Anyäsh, le laissant parler en écoutant tout ce qu'il avait à dire, et en intégrant dans sa tête, la justesse de ses mots.

Il laissa alors sa main, et Ornaya lui dit « Je vais m'occuper du quartier ouest avec ce groupe. Il serait inutile de s'acharner sur ma demeure. Laissons la chance au futur de vivre. » L'homme sourit, et la femme se retourna, essuyant ses larmes « Venez. »


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Lun 01 Sep 2014, 19:14



Amarel se promenait dans les ruelles du quartier résidentiel du continent du matin calme. Depuis que la magie était revenue, cet endroit semblait porter son nom mieux que jamais. Après le chaos qu’ils avaient traversé, personne n’en revenait réellement, et les visages des gens étaient devenus radieux à nouveau. Ceux qui n’avaient pas tout perdu se réjouissaient de ce qu’il leur restait, de cette vie qui continuait là où ils avaient cru que tout s’arrêterait. Le monde était sauvé. Mais malheureusement, ce n’avait pas été le cas de tout le monde. La plupart des esprits des défunts s’étaient évaporés à nouveau, et ceux qui avaient succombés ne se relèveraient pas. Il s’était passé des choses étranges, mais il semblait que la mort avait repris ses droits sur ces terres, répandant à nouveau le deuil et le chagrin. Plus étrange, le monde avait semblé renaître, mais pas tout à fait à l’identique. Certains lieux, certaines choses semblaient avoir été oubliées, et bien triste était le sort de ceux qui, au milieu de toute cette joie, ne voyaient pas leurs maisons, leurs champs, leurs proches à nouveau debout et réunis.
Alia semblait avoir retrouvé sa joie de vivre, et une partie de l’énergie qu’elle aimait dépenser en furetant partout aux alentours, au grand dam de la dryade qui avait bien du mal à la retenir. A présent que le calme était revenu, les regards semblaient se tourner à nouveau vers elles. Une panthère domestique était bien rare, et il ne fallait pas qu’elles attirent l’attention sur elles avant de pouvoir quitter ce continent, où elles risquaient d’avoir des problèmes.
« Eh, reviens ici, et tiens-toi tranquille ! »

Alors que la panthère baissait légèrement la tête en revenant vers son amie, Amarel aperçut au loin ce qui semblait être une bousculade. Elle n’avait pas eu le temps de voir ce qui l’avait provoquée, mais une jeune femme était au sol, et, au lieu de l’aider à se relever, les trois individus qui semblaient responsables de sa chute la tirèrent sans ménagement à leur suite. La dryade n’osa pas imaginer ce qu’ils pouvaient avoir derrière la tête, mais elle était bien décidée à ne pas les laisser faire. Les hommes n’avaient que trop profité du désespoir qui s’était répandu sur le monde pour piller, tuer et voler. Il fallait que tout cela cesse, et s’il fallait jouer les justicier pour ramener l’ordre dans ce monde, Amarel était prête à se salir les mains.
La dryade s’élança à la poursuite des trois voyous, Alia sur ses talons. La panthère sentit la colère monter dans le cœur de son amie, et elle savait très bien ce que cela signifiait. Ses griffes et ses crocs avaient bien besoin d’une distraction.
Alors que les deux compagnons firent irruption dans la ruelle, Amarel aperçut une autre personne qui semblait désireuse de porter secours à la jeune femme et fut heureuse de voir que l’altruisme n’avait pas entièrement déserté ce monde. S’immobilisant à quelques mètres de ses adversaires qui semblaient avoir lâché leur proie.
« Laissez cette femme tranquille ! »
L’un des hommes sortit un poignard de sa ceinture et lança un regard menaçant vers la dryade, bientôt imité par ses deux complices.
« Vous voulez jouer les héros ? Vous avez mal choisi votre… »
Mais le bandit n’eut pas le temps de finir sa phrase. La menace était assez clairement définie pour qu’Alia sente son amie mise en danger, et il ne lui en fallait pas plus. En deux bonds d’une allonge remarquable, la panthère sauta de tout son poids sur son ennemi qui s’étala au sol, tentant de se protéger en vain contre les crocs de la créature en furie. Un de ses complices leva son arme pour tenter de frapper l’animal, mais les lianes qui couvraient le corps d’Amarel claquèrent dans l’air pour venir se saisir de son poignet, l’empêchant de porter son coup. Furieux, le bandit se débattit violemment pour se libérer de l’étreinte, faisant tomber la dryade en avant. Son adversaire était plus fort qu’elle, mais elle tenta de contrôler au mieux ses mouvements, espérant que leur allié pourrait finir le travail.

Après une belle frayeur, la femme fut libérée. Amarel essuya le sang qui dégoulinait de la gueule d’Alia, qui était revenue vers elle, avant de suivre Ornaya vers la place centrale où elle écouta avec attention le discours d’Anyäsh. Il semblait désireux d'aider ceux qui étaient dans le besoin, contrairement à ceux qu'ils avaient croisés quelques instants plus tôt... Ses intentions semblaient louables, aussi Amarel se tourna vers Ornaya lorsqu'il eut finit de parler.
"Cet homme a raison. Il y a eu beaucoup de souffrances, mais si nous nous entraidons, nous pourrons peut-être réparer ce qui peut encore l'être. La vie ne sera plus jamais la même, mais c'est notre devoir d’apaiser la douleur de ceux qui ont tout perdu. Je vous aiderais."


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Lun 01 Sep 2014, 20:06

Le beau temps aidait parfois les gens à sortir de chez soi. Ce fut la pensée de Léana lorsqu’elle vit autant de personnes dehors, à circuler dans les rues. Ces dernières n’étaient pas non plus bondées, bien sûr, néanmoins, comparé à certains jours où il n’y avait pas âmes qui vivent, les rues étaient bien remplies. Avec ça, il y avait également de tout dans les passants : certains allaient boire un verre, d’autres faisaient simplement les boutiques ; il y en avait également qui semblait discuter et qui profitaient juste d’être dehors. Un peu comme l’ange, au fond, puisqu’elle n’avait pu se résoudre de rester simplement dans son auberge.

Quoi qu’il en soit, l’ambiance était légère et cela faisait plaisir à voir. Seules quelques personnes ne semblaient pas partager ce renouveau qui semblait s’opérer dans les terres du Ying et du Yang, comme une jeune femme qui semblait en piteux état, vu sa robe déchirée traînant sur le sol. On aurait pu d’ailleurs dire qu’elle ressemblait à une statue, tellement elle avait son visage rivé sur une maison calcinée et détruite par un incendie. Silencieuse, Léana la dévisagea une seconde avant de se détourner pour reprendre sa route. Un dernier coup d’œil l’immobilisa cependant de nouveau, notamment face à ces hommes qui semblaient un peu trop croire à leur pouvoir de séduction - qui n’avait de toute façon pas vraiment lieu. La jeune femme semblait néanmoins sans forces, et était manifestement entrainée vers une ruelle insalubre. Dégoûtée à l’idée de ce qui pourrait advenir, Léana sortit vite fait de la foule pour se diriger vivement vers les trois badauds.

Elle n’avait cependant pas été la seule à voir ce qu’il se passait. Une dryade, à ce qu’elle pouvait voir, avait aussi décidé d’intervenir, et rapidement, la panthère à ses côtés mit hors de nuire l’un des trois malotrus. Il en restait deux, néanmoins,  dont l’un qui fut visiblement maîtrisé par des lianes de la jeune femme. Il n’y avait donc plus que son dernier complice qui semblait bien déterminé à aider son ami. Une rafale de vent le projeta néanmoins en arrière, le faisant ainsi perdre son couteau que Léana prit soin de réceptionner. Un instant sur le qui-vive, l’ange jugea cependant qu’il ne serait plus un problème vu son absence de réactions, après avoir heurté un mur et des tonneaux. Cela tombait justement à pic puisque la dryade derrière elle semblait être désormais en désavantage. Utilisant cette fois son fouet, l’ange attrapa le bras de l’homme pour l’immobiliser véritablement. Le reste fut facile : l’entraînant sur le côté, il perdit son équilibre, justement à côté de la panthère. Il faut croire que cela fut l’effet d’un détonateur, puisqu’il se releva brusquement pour disparaître en quelques secondes.

Satisfaite, Léana jeta un coup d’œil aux deux autres badauds qui étaient néanmoins hors d’état de nuire, désormais. C’était une bonne nouvelle, et sans attendre, l’ange vint s’agenouiller près de la jeune femme toujours à terre. Elle semblait un peu hagard et sans trop de forces, mais les hommes qui l’avaient enlevé n’avaient manifestement eu le temps de rien faire. Une bonne chose. Silencieuse, Léana l’aida à se relever, tout en adressant un sourire de remerciement à celle qui l’avait aidée quelques instants plus tôt.

Le reste fut plutôt rapide lorsqu’elles arrivèrent toutes les trois sur une place. S’y trouvait un certain Anyäsh, qui avait un discours plutôt optimiste. En soi, Léana ne pouvait qu’adhérer à sa vision des choses, même si la jeune femme à côté d’elle réagit de manière quelque peu virulente. Il n’en resta pas moins que cela pouvait expliquer son état : si elle avait en tout cas tout perdu, c’était logique qu’elle semblait errer dans le quartier résidentiel. Anyäsh ne se laissa néanmoins pas démonter, et Léana ne put qu’hocher la tête face à ses dires et ceux de la dryade.

- Je vous aiderai aussi : rien n’est perdu après tout et il faut y croire, malgré tout ce que nos terres ont vécu.

Ornaya sembla se laisser convaincre, et les mena finalement à un stand plus en retrait dans la place. Il y avait de l’eau, de la nourriture… Et à ce qu’elle avait compris, il fallait rassembler tous ceux qui étaient perdus. Maintenant, il fallait quand même trouver une méthode assez efficace pour attirer les gens et remplir à bien leur « mission »…

- On pourrait arpenter les rues pour voir s’il n’y a des gens qui ont besoin d’aide, proposa-t-elle. Sauf si quelqu’un a une autre idée…

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Mar 02 Sep 2014, 15:00

La femme criait. Elle était belle, mais la terreur déformait ses traits et ses cheveux étaient défaits, formant une toile d’araignée autour de son visage. Sa robe claire était sale et abîmée.
Elle était désespérée, assurément.
Les hommes qui la violentaient n’étaient que des brutes sans la moindre once de jugeote. Inutiles à la moindre évolution dans ce monde post-apocalyptique en résumé.
Peut-être qu’elle les tuerait, une fois la femme sauvée par les deux nouveaux protagonistes qui avaient fait leur apparition dans la ruelle – des bonnes âmes, présentes sur ces Terres pour ramasser les débris sur le passage des bêtes qui œuvraient présentement pour le malheur de la femme.
Peut-être qu’elle les tuerait. Mais après tout, ce n’étaient pas ses affaires.
Khalaal délaissa sa cachette qui n’en était pas une – l’obscurité qui régnait dans cette ruelle puante suffisait à la dissimuler du regard de ceux qui n’y regardaient pas avec trop d’attention. La femme s’en était sortie, les brutes étaient parties. Aucun besoin de les garder à l’esprit.
Le quartier résidentiel, après avoir été détruit par la guerre – sous le nom de dommage collatéral, sans doute –, avait été reconstruit par cette force mystérieuse qui semblait par ailleurs avoir rétabli l’ordre sur toutes les Terres, visiblement. Un Aether, sans aucun doute, mais lequel ? Khalaal l’ignorait et ne s’en inquiétait par ailleurs assez peu.
De même, elle s’était tenue à l’écart des conflits durant toute leur durée, peu désireuse de se trouver plongée en plein milieu d’un champ de bataille où les enjeux ne lui étaient aucunement profitables ni dans un camp, ni dans l’autre.
À présent, elle se trouvait, plus ou moins par hasard, dans le quartier résidentiel, sur le continent du matin calme. La foule qui s’amassait dans les lieux avait quelque chose d’inhabituel, et c’est pourquoi Khalaal suivait à présent le flot de personnes qui se dirigeaient immanquablement vers l’agora, la place principale du quartier. Maintenant qu’elle se trouvait sur place, autant faire mine de s’intéresser à ce qui se déroulait autour d’elle.
Comme la jeune alfar l’avait présumé, les habitants des lieux ne se rendaient pas sur la grande place pour leur bon plaisir ; une estrade de fortune y avait été érigée à la hâte, et un homme au charisme indéniable – il s’appelait Anyäsh, quel nom barbare – se tenait dessus, interpellant son auditoire à l’aide de phrases aux propos encourageants.
Tentait-il de motiver la foule en leur faisant miroiter des espoirs vains, ou était-il lui-même un benêt né de la dernière pluie ?
Khalaal ne fut visiblement pas la seule à s’interroger à ce sujet, car une femme, la même que plus tôt dans la ruelle, se rua sur le dénommé Arnyäsh en vitupérant quelque paroles farouches. Le benêt et la désespérée s’affrontèrent dans un dialogue misérable, puis l’orateur reprit sa fière place sur l’estrade et se mit à énoncer les mesures à prendre pour reconstruire les dernières maisons qui, étrangement, avaient été omises par l’Aether ange gardien des peuples des Terres.
Au moment même où il annonçait que des groupes seraient formés, Khalaal sentit un mouvement de foule se faire autour d’elle, et on la poussa dans le dos. Irritée, elle s’apprêta à remettre à sa juste place celui qui l’avait dérangée dans sa passivité indifférente, mais déjà elle était déportée plus loin, incapable de résister face à l’agitation soudaine des badauds empressés de faire le bien autour d’eux.
La jeune femme se retrouva ainsi, d’une manière ou d’une autre, emportée au pied de l’estrade, où Arnyäsh observait le spectacle avec une satisfaction manifeste. En tournant la tête, Khalaal constata qu’elle était même parvenue à se retrouver aux côtés de la femme qui s’était déjà tant fait remarquer. Un petit groupe s’était déjà formé autour d’elle – des inconnus désireux de la soutenir dans sa quête au sauvetage des populations. L’alfar ne porta pas la moindre attention aux compagnons de la femme, mais cette dernière l’avait repérée et lui lança un regard plein d’espoir – espérait-elle donc qu’elle vienne s’ajouter à cette quête si dépourvue d’intérêt ?
Au grand dam de Khalaal, il sembla en effet qu’il s’agissait de cela, car la femme fit un pas vers elle – elle ne devait pas faire plus pour se retrouver tout près d’elle et lui adressa un sourire éclatant. Aucun doute à cela, elle espérait que la jeune alfar se joigne à son groupe pour rassembler les âmes perdues de la ville.
Quel ennui.
-Je vous aiderai, pas de souci, finit par lâcher Khalaal à son intention d'un air ennuyé.
Le sourire de la femme s'élargit encore, si cela était physiquement possible.

763 mots.

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Ven 05 Sep 2014, 00:27

Et voilà. Encore un qui lui rabattait les oreilles avec ses boniments à la noix de cajou. Le blondinet aurait bien laissé échapper un juron s'il ne s'était pas trouvé entouré d'hommes et femmes dont les regards luisaient d'espoir et de détermination à l'entente du discours de l'Orisha au nom aussi imprononçable que les pires jurons démoniaques. Au lieu de cela, ses lèvres ne laissèrent échapper qu'un faible soupir de résignation. Encore. Xena n'avait pas manqué de lui faire remarquer sa propension à se désespérer de tout et de rien et de chasser le bonheur à coup de soupirs, d'ailleurs. Quand bien même il n'avait cure des avis d'une Ange tarée et débile qui l'avait entraîné dans l'une des pires péripéties de sa vie pourtant encore très courte. Croisant les bras, le jeune 'homme' scruta les visages de celles et ceux qui l'entouraient. Un discours à l'aube d'une nouvelle ère, cela n'avait pu que susciter curiosité et interrogations. De même que scepticisme pour les uns et espérance pour les autres. Et finalement, la voix qu'avait anticipé l'An'Sarna s'éleva, vive protestation d'une femme incarnant la perte, la souffrance et la tristesse engendrées par le fléau dont le monde se remettait.

Machinalement, le blondinet porta sa main gauche à hauteur du regard, son regard inlassablement attiré par l'infirmité qui était à présent sienne : trois phalanges, manquantes, deux sur le dernier doigt de sa main et l'autre sur l'annulaire. Ne demeurait plus que moignons de chair cicatrisée proprement. Aux yeux de bien des guerriers, cela aurait pu paraître anodin. Aux siens, ceux d'un être qui avait certes connu mépris et flagellation, c'était une partie de son être qui lui avait été enlevée, alors qu'il n'y avait guère eu d'autres moyens d'arrêter l'infection se propageant à partir de la plaie causée par les crochets du serpent. La dame indignée songeait à ses enfants, à sa maison, à son amour. Lui songeait à son intégrité physique, quand bien même une partie de son être était conscient que cela n'avait rien de comparable. Mais à l'image de cette femme, à l'image de ses propres phalanges, tous, quasiment tous, avaient perdu. Et ce ne serait pas les boniments d'un étranger qui remédierait à cela.

Pourtant, Anyäsh, ou quel que soit son nom à la mords-moi-le-noeud, ne se démonta guère, et Lian dut bien reconnaître à l'Orisha une certaine élégance dans son dévouement aussi galant que pieux. Et s'il ne pouvait décemment pas embrasser l'avenir radieux sans le moindre soucis simplement en entendant les mots de l'homme, il pouvait au moins venir à lui envier sa conviction. Quand bien même il n'était guère prêt à avouer cela à qui que ce soit. Et qu'il se retrouve à deux pas de la jeune femme contestataire tint plus du hasard que de la volonté véritable, car si l'An'Sarna s'était effectivement résigné à voir fleurir ça et là les bonnes volontés des âmes bien intentionnées, il ne s'était pas non plus directement rangé parmi ceux qui iraient courir après la veuve et l'orphelin pour leur trouver un toit. Il avait déjà assez de mal avec son propre cas – sans le sou, amputé, prêt à refaire un infarctus à un moment ou à un autre et vivant théoriquement aux crochets d'un Illuminae qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs semaines.

Ce fut cependant d'un signe de la tête, son regard ambré trahissant sa lassitude, que le jeune 'homme' répondit au regard plein d'espoir de la dénommée Ornaya, qui recrutait visiblement tous azimuts. Il n'y avait qu'à voir le coup d'oeil ennuyé de la demoiselle elfique dont la peau servait de support à une infinité d'arabesques attirant immanquablement le regard.

« Quel enthousiasme, commenta à voix basse l'An'Sarna, non sans ironie, de sorte à ce que seule la jeune femme aux oreilles effilées ne l'entende. »

L'hôpital se foutant allègrement de la charité, certes. Le regard ambré de l'An'Sarna glissa doucement vers une autre demoiselle aux cheveux et aux yeux bruns, à l'apparence bien moins singulière que la très motivée Elfe ou Alfar et ses épaules se haussèrent en un mélange de dépit et de nonchalance.

« A part gueuler dans la rue pour tenter d'voir si c'est efficace pour rassurer et rameuter les pauv' gens, non, pas d'autre idée, lui répondit-il. J'n'ai qu'mes jambes pour vous servir, ajouta-t-il sans parvenir à dissimuler totalement son ressentiment. »

La magie avait beau être revenue sur ces terres, Lian n'en demeurait pas moins un An'Sarna, un être informe, incapable d'utiliser le moindre pouvoir sans pour autant bénéficier de l'anti-magie si célèbre des Humains. Et, ne supportant guère plus de rester sur place à contempler le blanc des yeux d'Ornaya l'éplorée, le blondinet s'effaça dans les ruelles occidentales du quartier résidentiel, le plus hasardeusement du monde.

« J'reviens, affirma-t-il simplement à l'adresse d'Ornaya et du reste du groupe avant de s'éclipser. »

Vaste programme que de tenter de rassembler des orphelins lorsque l'on est soi-même capable de se perdre au sein d'un appartement quatre pièces. Et si le blondinet ne tarda effectivement pas à recueillir un chat ailé, errant, la tête basse, au poil sale et ébouriffé, ainsi qu'un faucon au plumage terne et crasseux, il fut tout simplement incapable de retrouver son chemin. Aussi se retrouva-t-il également à errer entre les maisons, un chat dans les bras, un faucon sur l'épaule, se sentant vraiment idiot et désabusé.

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Sam 06 Sep 2014, 00:40


Je n'avais pas compris, je ne comprenais toujours pas. J'avais beaucoup écouté depuis que j'avais réussi à sortir de la maison qui avait été ma prison pendant quelque temps, j'en avais profité, j'avais aidé comme je le pouvais dans l'espoir de devenir quelqu'un d'autre. Mais quelque part, quand j'avais entendu que des personnes cherchaient des solutions, je m'étais doutée que tout serait bientôt fini, qu'il faudrait que je me rende à l'évidence et que je reprenne mon statut de maudite une fois que ce sera fini. Ça ne me plaisait pas bien évidemment, bien au contraire. Je ne pouvais pas dire que vivre humaine était quelque chose qui me tentait et pourtant j'aurais préféré continuer a vivre ainsi qu'en temps qu'ombre.
Et pourtant, alors que tout le monde me disait que tout était fini, je n'avais pas subi de nouveau changement, j'avais toujours besoin de boire, manger, dormir. C'était vraiment étrange je devais bien l'avouer, je voulais comprendre, j'avais donc interrogé une ombre que j'avais croisée. Elle m'avait dit que j'étais doublement chanceuse, car des ombres avaient simplement disparu. Je ne comprenais pas. Est ce que je devais prendre ça pour une chance qui m'était donnée, pourtant je ne le méritais pas. Mais une chose était certaine, je comptais en profiter le plus possible. Je voulais juste essayer de comprendre, mais avec le temps sans doute, car pour le moment, il y avait encore à faire et je comptais bien me rendre utile.
J'arpentais alors la ville jusqu'au moment ou je vis une femme qui ce faisait agresser, je voulut allée l'aider, mais deux personnes avaient été plus rapidement que moi. J'étais soulagée que visiblement personne n'avait quelque chose. C'était dingue que des personnes voulussent encore en profiter, mais bon, quelque part ça ne devait pas m'étonner, j'étais bien placer pour savoir que beaucoup de personnes allaient certainement profiter de la situation pour continuer a commettre de méfait, j'espérais seulement que ça finirait vite. Certain avait récupérée leur bien intacte, laissant pour eux que des souvenirs, mais d'autres avait tout perdu malheureusement. Je n'avais rien de bas, j'avais même gagné, donc je n'étais pas à plaindre, fallait que je trouve quelque chose à faire pour les aider.
J'avais alors écouté le discours d'un homme qui disait être là pour nous aider, il voulait que l'on se sépare pour couvrirent plus de terrains le plus rapidement possible. Ce n'était pas une mauvaise idée, même si la jeune femme semblait trop désespérée pour comprendre l'importance de ce qu'il faisait. Il y avait beaucoup à faire, pour elle et pour d'autres. Certes ce n'était pas simple, mais il fallait qu'elle avance maintenant. Cet homme ne faisait qu'organisée ce que d'autre voulait peut être faire dans le silence, enfin je veux dire de leur cotée. Or c'est en travaillant ensemble que nous arriverions plus efficacement à aider le plus de monde possible.
Finalement la femme prit la direction d'un groupe, celui qui irait vers l'ouest, je remarquais alors que j'étais dedans. Après quelque explication, il fallait conduire le plus de monde possible vers l'endroit où ils seraient recueillis, qu'ils soient orphelins ou simplement sans abris. Je commençais alors a arpenter les routes de la ville, continuant a constatée avec une certaine horreur le désastre qui c'était dérouler ici. Quelque part, il y avait tellement de monde que l'on ne savait pas ou donner de la tête, finalement heureusement que nous aussi étions un certain nombre.
Finalement alors que je continuais d'avancer tout en indiquant où se rendre pour les personnes en est At de marcher, je fini par avoir une petite fille qui s'approchait de moi, elle semblait encore plus perdue que la plupart des personnes que j'avais croisées jusque-là. Elle m'avait alors regardé les yeux embués et ne voulait pas me lâcher. Je décidais alors de la garder encore un peu près de moi, pendant ce temps je m'approchais d'un homme qui semblait abattu, et surtout assez âgé.

-Qu' est ce que je vais devenir, il ne me reste rien, rien que ces ruines... pourquoi ces monstres ne m'ont pas emportée...
- Monsieur, je me doute que vous vivez un moment difficile, mais il ne faut pas restée là. Je vais vous conduire près de quelqu'un qui vous aidera. Mais ne vous en faites pas, on va trouver une solution.

Étrangement je pouvais comprendre sa détresse, peux être par ce qu'il m'avait avoué à demi-mot qu'il voulait mourir et que je ne voulais pas qu'il commette l'erreur que j'avais faite ? En tout cas je l'accompagnais près du stand.
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Dim 07 Sep 2014, 00:06

« Je suis content de voir que vous allez bien, mais vous auriez du rester au repaire des magiciens, ça aurait été plus simple.
Dit Lucain en souriant à la troupe qui se trouvait devant lui. Une ange fort belle, un humain dans la force de l’âge, deux adolescents et une plus jeune fille : Les Valmont, la famille du côté de sa mère.
« On pensait que tu y serais. Dit Clément, le père de famille. Mais c’est pas bien grave. On est content de voir que ça va et que tout est rentré dans l’ordre. Je vois que tu as pris du galon, tes parents doivent être fiers de toi mon garçon.
-Je pense qu’ils le sont.
L’archange n’était plus à l’aise sur la question de ses parents depuis que son fils était entré dans sa vie. A vrai dire, il ne leur avait même donné aucune nouvelles. Tout passait pas sa sœur Albine et sans détails. Il allait sans dire que cela tendait leurs rapports. Ils ne comprenaient pas pourquoi leur fils faisait autant de confidences, même au sujet de choses honorables comme son élévation dans les hautes sphères de la société angélique. Lucain en avait bien conscience et savait que le moment de changer cela viendrait bientôt. Après tout, n’avait il pas l’intention de se marier ? Question autrement délicate, puisque la promise n’était autre qu’une réprouvée, ni plus ni moins fille de Zéleph, l’un des souverains les plus controversés de la dernière ère. Avec tout cela, inutile d’envisager d’évoquer la filiation de Thymael. Le jeune homme n’aimait pas mentir, mais cela s’avérerait peut être indispensable. Enfin, pour le moment il ne disait rien et c’était aussi bien. Tout cela se verrait éclairé sous une lumière nouvelle après la crise, une fois que tout serait revenu à la normale.
« Je vais devoir vous laisser un moment. Il reste encore beaucoup de choses à faire dehors.
Conclu le blond, tout en se passant la main dans les cheveux. Tout le monde le saluât, mais Angèle, la mère de famille, tint à le raccompagner jusqu’à la sortie du sanctuaire.
« Hélène… enfin ta mère et moi ne sommes plus en très bon terme depuis des années… mais elle m’a écrit pour savoir si je n’avais pas eu de tes nouvelles récemment.
-Je sais oui. Ne t’inquiète pas, je leur écrirai.
-Non, va les voir. Ils méritent bien ça… Je sais qu’il y a quelque chose que tu ne veux pas dire, mais quoi que ce soit… va voir tes parents.
L’archange se tourna vers elle et sourit doucement. Elle laissa échapper un petit rire.
« Ça se voit quand tu te forces à sourire Lucain de l’Ouestir.
-Merci Angèle.
-Mon dieu… il est déjà loin le temps où tu m’appelais… comment c’était déjà ?
-Tatoune.
-Oui, c’est ça ! Elle rit encore. Allé, va t’en.

Sur une place, quelque part dans le quartier résidentiel, se tenait un orisha. Il avait rameuté autour de lui tout ce que la crise avait laissé au monde. Des personnes sans domicile, sans famille, des blessés, mais aussi une bonne dose d’entraide et de solidarité. Lucain comptait parmi ces passants que le natif de Megido avait harangués. L’idée de ce dernier était simple : se disperser dans toute la zone afin de ne rien manquer. La pluie bleue n’avait pas fermé toutes les plaies. Il y avait encore beaucoup à faire.
Convaincu par le discours de l’orisha et l’admirable motivation d’une femme sinistrée, l’archange se laissa mener. Le quartier ouest serait leur espace de recherche. Restait à commencer. La résidence était vaste, une bonne organisation ne serait pas du luxe.
« Je vais survoler la zone. Dit-il alors. Si je vois du monde, je vous ferai signe…
Déployant ses quatre ailes immaculées, Lucain s’exécuta aussitôt. Inutile de dire que depuis les hauteurs, tout apparaissait de manière évidente. Ainsi, à chaque fois qu’il apercevait quelqu’un, le jeune homme créait un feu d’artifice. Dans le genre signal, c’était le mieux qu’il pouvait faire. Le jeune homme ne disposait pas d’un panel de sort très étendu, encore qu’on ne pouvait exiger plus évident en matière de signal. Enfin, une fois sa ronde terminée, il se posa au hasard des rues afin de prendre en charge les personnes qu’il avait repérées. Petit à petit, le groupe de la place s’agrandit.

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Lun 08 Sep 2014, 13:35


[EVENT] Partie IV. Le quartier résidentiel 712804pnjORNAYA


Ornaya était touchée par la bonté de ces gens. Ceertains, qui avaient peut être eux aussi subit de lourdes pertes, avaient décidé d'aider la femme qui se sentait seule, et dans le besoin. Des gens venus de toutes les contrées, réunit solidairement en un point. C'était magnifique. Elle fut submergé de générosité et de bonheur, voulant offrir à tous la vie qu'ils souhaitaient. Préférant garder le silence, n'acquiesçant qu'en disant des légers 'merci' elle finit par gagner le petit chapiteau, qui faisait office d'infirmerie, pour ramener les blessés, les malades, et toute personne seule et orpheline.
La blonde s'occupa des premiers arrivants, ceux qui avaient besoin d'aide autant physique que morale « Mettez les blessés qui restent ici, je vais les soigner. Les enfants iront là-bas, attention à ne pas les perdre. Il faut que quelqu'un garde les plus agités. »
Les soins étaient en route. La femme déploya sa magie pour en faire bénéficier tout le monde. Les enfants arrivèrent un peu à se calmer, alors que d'autres étaient en train de pleurer.


--Lian--
Un bébé pleurait. Un bébé ? Un enfant ? Qu'importait, il était assez petit pour ne pas pouvoir se débrouiller seul. Dans une ruelle perdue, il pleurait, le visage égratigné, et le corps couvert de poussière. De ses petites mains, il essaya de ramper, se faisant plus mal qu'autre chose, vers la lumière. Mais au milieu des décombres non réparé, un homme arriva, comme ébetté. Le gosse n'attendit pas, et se dressa sur ses petites jambes pour venu s'accrocher à celle de l'homme juste devant lui « J'ai... peur... » Il avait peut être quatre ans. Il avait froid, mal et peur.
Il voulait que Lian le sauve, le prenne dans ses bras, pour l'emmener ailleurs, le sortir du noir dans lequel il était depuis des heures.
Des ses doigts encore un peu potelé par ses rondeurs d'enfants, il montra une direction « Il y a du bruit ici... » Mais un homme en sortit, un couteau long et effilé en main « T'es où sale chienne ? Je vais t'étriper... » L'aggresseur fonçait à tout allure sur Lian et l'enfant, mais un bruit métallique retentit alors, et les deux furent épargnés. Devant eux, Anÿash se trouvait là, se battant avec ferveur, avant d'assommer le futur assassin. Rangeant son épée il dit « Vous allez bien ? C'était juste. Venez avec moi. » L'Orisha emmena Lian et le môme auprès d'Ornaya, qui le soigna avec les autres blessés.


--Khalaal, Léana, Amarel--
Les filles étaient autour d'Ornaya. Alors que la femme commençait à exercer, pour soigner les premiers blessés, un homme accourut en sa direction « Ma Dame ! Il faut nous aider ! Une maison brûlée s'est effondrée, et une famille est resté sous les décombres ! » Alarmée, la femme désigna trois personnes « Vous là, partez avec cet homme, aller l'aider ! Ramenez moi les blessés pour que je les soigne et favorisez les enfants ! » Le type souffla, a bout de souffle, avant de faire demi-tour en compagnie du l'humaine, de l'alfar, et d'Amarel. Parcourant quelques rues, ils finirent par arriver devant une maison, noire charbon, donc les flammes avaient léché les murs pendant des heures, pour finir par s'éteindre, las de tout.
Le type ne resta pas devant le spectacle et commença à entrer par la porte brûlée. De chaque côté, les façades accolées commençaient à perdre pied. Certaines s'arrachaient même des autres maisons, pour s'écraser sur celle complète incendiée, comme si elle était la clé de voûte de l'enfilade de chaumières.
A l'intérieur, des cris et des gémissements résonnèrent « Venez ! Il y a quelqu'un ? Répondez ! » Des débris et des décombres carbonisés parsemaient la maison. Le reste menaçait de s'écrouler à tout moment. Il régnait un sentiment d'insécurité, et c'était encore pire quand ils se rendraient compte qu'il y avait des étages à gravir. Peut être eux-mêmes seraient blessés ? Ils n'en savait rien. Cependant, le type demanda de se hâter, craignant que des murs plus costauds, ne vienne s'abattre sur eux, des maisons voisines. Il ne fallait pas oublier que le quartier résidentiel n'était pourvu que de maisons à toits pointus, toutes à la façade très étroite, s'étirant donc plus en longueur qu'en largeur, pour finir par avoir les murs communs aux autres maisons. Ainsi, il y avait des enfilades de demeures, et si une s'écroulait, il fallait faire attention à ce qu'elle n'arrachait pas le mur qu'elle avait en commun avec ses voisines.


Tous avaient ramené des personnes, signalé des blessés ou des disparitions... Ils s'étaient tous impliqués plus que jamais, prêt à, eux aussi, mettre leur malheur de côté pour aider ceux dans le besoin. Ornaya aimait cela. Elle avait tout perdu, mais la vie lui offrait encore l'espoir. La chance inespérée d'espérer, de vivre à travers les siens et ces âmes défuntes, pour servir bien plus qu'une cause, pour servir une Destinée.


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Mer 10 Sep 2014, 17:33

Des larmes, des sanglots. D'enfant abandonné. Un claquement de langue agacé de l'An'Sarna, dont la patience envers les enfants était plus que modérée. Son regard ambré parcourut les environs, scrutant les ombres des bâtiments restaurés par la mystérieuse pluie d'étoiles qui avait sauvé ces terres et ses habitants, ignorant cependant si sa patience déserterait une fois qu'il aurait mis la main sur le gamin pleurnichard ou s'il se surprendrait une fois de plus en jouant les bonnes âmes, sauvant celles dans le besoin – alors qu'il avait déjà bien du mal avec sa propre personne. Dans ses bras, le chat ailé émit un miaulement, faible, alors qu'il sentait entre ses bras les muscles du félin se tendre. Les pleurs d'un humain n'étaient jamais bon signe, la créature semblait l'avoir appris à ses dépends. Caressant l'animal d'un geste apaisant, le blondinet fut partagé entre pitié et agacement. Que restait-il après la tempête ? L'espoir qui avait miroité dans les prunelles de la belle Ornaya lui paraissait déjà bien lointain. Et cette sombre pensée fut chassée de l'esprit de l'An'Sarna lorsqu'il sentit une main s'accrocher à la toile grossière de son pantalon. Son regard ambré se posa sur l'enfant dont les pleurs avaient résonné dans la petite ruelle, s'agrippant à présent à la première présence humaine qui lui passait sous la main.

« Allons bon, grommela l'androgyne dans sa barbe, presque inintelligible, j'ai tant l'air d'un bon samaritain qu'ça ? »

L'enfant n'avait pas hésité un seul instant, à lui confier sa peur, à faire de Lian son seul repère dans ce milieu hostile, dépourvu de la moindre tendresse. Mais après tout, le blondinet aurait bien été stupide de se considérer autrement, puisqu'il avait bon gré mal gré accepté de prêter main-forte à Ornaya. Peut-être un jour cesserait-il de se fustiger intérieurement pour ses choix ambivalents, puisqu'il était tout bonnement incapable de ne pas les faire. Un jour. Un sourire mi-figue mi-raisin se dessina sur les lèvres de l'An'Sarna, dont le regard suivit le doigt potelé de l'enfant alors que lui revenait à l'esprit un certain constat observé quelques minutes auparavant : il était perdu. Et pour seuls guides, il se retrouvait avec un gamin, un chat ailé et un piaf. Quoique le gamin semblait effectivement avoir un peu plus d'imagination qu'un 'homme' de dix-huit ans sur la manière dont retrouver son chemin. Ou sur la manière dont trouver le danger.

L'éclat d'une lame dans l'obscurité attira les regards, attisa la peur. Et l'adrénaline courut dans les veines de l'An'Sarna, mais également dans celles du chat, dont les griffes se plantèrent dans la chair du blondinet. Laissant échapper un juron, Lian ouvrit les bras, le chat bondissant pour s'enfuir, et les referma autour des épaules de l'enfant, protecteur, alors que l'oiseau juché sur son épaule s'envolait d'un battement d'aile incertain. Si l'acier devait mordre la chair, ce ne serait guère celle d'un innocent ayant déjà suffisamment perdu à cause d'un chaos dont le sens même devait lui avoir échappé. A croire que Neibulla, l'Elue des Cieux et encore bien d'autres zigotos des Protecteurs du Bonheur avaient fait germer en lui le désir de protéger, malgré tout le mal qu'il avait à l'admettre.

L'acier vint rencontrer l'acier, dans un fracas métallique. Les yeux fermés de l'An'Sarna s'ouvrirent, hésitants, découvrant avec surprise l'homme au teint basané dont le discours avait fait déferler sur le quartier une vague d'altruisme et d'espoir mêlés. Epée au poing, l'Orisha était apparu tel un sauveur, et jouait à présent de force et d'acier pour repousser le malfrat au long couteau. Et pour une fois, le blondinet demeura silencieux, suffisamment hébété par l'intervention du guerrier pour ne pas cracher dans la soupe – une fois n'est pas coutume.

Quelques passes d'armes furent suffisantes à l'Orisha pour assommer son adversaire, dont la vie ne fut sauve que par la clémence d'Anÿash. Et lorsqu'il se retourna pour s'enquérir de l'état de l'enfant et de son protecteur improvisé, le premier avait trouvé refuge dans les bras du second, qui, à défaut d'un chat, se retrouvait ainsi avec un gamin dans les bras. Et réalisant brutalement le ridicule de sa situation et la surcharge soudaine de poids, le blondinet grimaça à nouveau. Et garda le silence en tendant l'enfant à l'Orisha afin qu'il le prenne dans ses bras, préférant se passer de tout commentaire désobligeant. Ce ne fut que lorsqu'Aÿnash eu la charge de l'enfant que le blondinet laissa échapper quelques mots, à peine audibles :

« Ouais. Merci. »

Et avant de suivre le guerrier, il tourna les talons pour venir ramasser délicatement sur le sol le faucon qui n'était guère parvenu à s'envoler et qui boitillait sur le sol, comme si faire preuve de tendresse envers la créature était bien moins embarrassant qu'envers l'enfant qu'il avait confié au guerrier. Ne tarda pas à revenir le chat ailé, qui suivit les pas de l'androgyne avec circonspection, lui-même suivant ceux d'Aÿnash.

Quelques minutes à peine suffirent à Lian, à l'Orisha et à leurs protégés pour rejoindre l'endroit où s'était établie Ornaya, dont le tourment avait été rapidement oublié en faveur de l'altruisme. Installée sous un petit chapiteau faisant office d'infirmerie, la dame usait sans réserve de sa magie, soignant ceux qui avaient souffert au cours de la crise, physiquement ou psychiquement. Avec une pointe de jalousie, le blondinet se détourna après qu'Aÿnash eu confié l'enfant à la dame, et se mit en quête d'un vétérinaire pour s'occuper de ses deux autres protégés.

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Ven 12 Sep 2014, 23:36



Amarel resta avec le petit groupe dans les rues du quartier résidentiel. Même si un calme apparent était revenu, les laissés pour compte du grand renouveau étaient légions, et il n’allait pas être difficile de tomber sur des personnes dans le besoin. Ça et là, on pouvait apercevoir des orphelins ou des animaux errants, mais d’autres citoyens consciencieux semblaient se charger d’eux avec une efficacité somme toute assez spectaculaire. La dryade sourit en voyant dans les airs des gerbes de feux d’artifice, signalant aux bienfaiteurs la présence d’individus dans le besoin. La personne qui semblait responsable de ces spectacles de pyrotechnie n’était autre qu’un ange. Rien de bien étonnant de la part d’une de ces majestueuses créatures. Elles semblaient particulièrement investies dans la protection de ce monde, d’après ce qu’elle avait constaté ces derniers temps. En effet, elle avait croisé plusieurs fois l’élue des cieux, sans néanmoins connaître son rang, au cours des évènements qui avaient manqué de mener le monde à sa chute.
Alors qu’elle scrutait les rues, la nymphe commençait à désespérer de trouver une pauvre âme à secourir comme le leur avait demandé.
« Est-ce que notre aide est… »
Mais la réponse vint à elle sans qu’elle n’ait besoin de continuer la question. Un homme, visiblement affolé, accouru vers eux en parlant d’une maison qui n’en avait plus que le nom. Amarel acquiesça en direction d’Ornaya et accouru à la suite de celui qui les avaient interpellées. Rapidement, ils se retrouvèrent devant la bâtisse en question. Elle était effectivement en piteux état. La dryade se demanda un instant comment un incendie avait pu se déclencher sans que personne ne réagisse à temps pour sortir la famille de ce piège mortel, mais ce n’était pas le moment de se poster des questions existentielles. Un rapide coup d’œil à la structure confirma ce que la nymphe avait craint dès qu’elle avait aperçu l’édifice : il semblait prêt à s’écrouler d’une seconde à l’autre. Sans réfléchir, Amarel  s’approcha à la suite de l’homme qui les avait alertées et qui visiblement semblait désireux de jouer les héros. Il était vraiment inconscient de foncer tête baissée alors qu’un mouvement brusque pouvait à briser une poutre déjà fragilisée et entraîner la mort de tous les occupants de la maison.

La nymphe des forêts s’appuya contre un mur et, modelant le bois dont il était fait, tâcha de combler les brèches et d’apporter plus de matière là où elle était vraiment nécessaire. S’ils se lançaient à quatre dans les étages, ils finiraient tous ensevelis sous les décombre. Elle préférait rester là à tenter de maintenir la portance de la charpente.
« Alia ! »
Amarel ne pouvait pas bouger en même temps qu’elle maniait le bois, sans quoi elle risquait de ne plus contrôler assez finement sa magie et faire plus de mal que de bien. Par contre, la féline allait certainement pouvoir jouer de son agilité pour se faufiler à l’intérieur, et peut-être qu’elle pourrait se rendre utile. Envoyer son amie au poil de jais à l’intérieur d’une maison en flamme ne la réjouissait pas, mais si elle pouvait sauver la vie d’un des occupants, elle se refusait à les condamner pour assurer sa seule sécurité.
« Vas y, essaie de voir si tu peux ramener quelqu’un par ici ! »

Les instincts de la panthère lui commandaient de quitter les lieux au plus vite. Elle n’avait jamais vu d’incendie de sa vie, mais la crainte d’un feu de forêt était profondément inscrite dans ses gènes, et il était très dur pour elle de lutter à ce qui s’apparentait à une pulsion irrépressible. L’incendie avait beau être terminé, la peur, elle, était encore bien réelle. Pourtant, il allait bien falloir qu’elle se batte, qu’elle prenne le contrôle et qu’elle fasse ce qu’Amarel lui disait. Elle ne comprenait pas bien ce dont il était question, mais elle ressentait beaucoup de peur à l’intérieur de cette maison.
Tâchant de faire au plus vite, Alia se faufila telle une ombre noire à l’intérieur du bâtiment et se dirigea vers la source de la peur qu’elle voyait émaner des occupants de la maison. C’était comme si une piste se traçait sous ses yeux. En quelques bonds, elle grimpa un des étages de la maison et fit irruption dans une chambre. Une poutre carbonisée craqua au dessus d’elle, mais elle fut assez rapide pour l’esquiver avant qu’elle ne se fracasse au sol. La féline attrapa dans sa gueule l’enfant qui se tenait devant elle et bondit par l’encadrement de la fenêtre, se réceptionnant assez maladroitement, chutant lourdement sur le sol en tâchant de protéger le corps de l’enfant.
« Amène là à Ornaya, je dois rester ici ! »
La féline mit quelques secondes à se relever et s’exécuta.

Lorsque tous les occupants de la maison furent sauvés, Amarel se dirigea à son tour vers la femme qu’elle avait sauvée quelques temps auparavant, félicitant Alia de lui avoir amené un enfant qu’elle avait déjà commencé à examiner.


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Sam 13 Sep 2014, 20:01

Les pensées de Khalaal l’avaient amenée dans une dimension diamétralement opposée à sa situation actuelle, lorsque les cris paniqués d’un homme s’imposèrent à son esprit et la firent revenir à la réalité. La jeune alfar tourna la tête vers l’importun, qui détonait de la foule enthousiaste de par son expression inquiète, et constata non sans agacement que l’homme semblait s’être décidé à faire du groupe dont elle faisait partie son bureau des pleurs.
Sur les ordres de la femme qui avait enrôlé Khalaal, la jeune alfar dut suivre l’homme, ainsi que deux individus de son équipe. Sans se retourner, il les emmena dans un dédale de rues à travers le Quartier Résidentiel. Tâchant de faire bonne figure, Khalaal se calqua sur le pas de ses compagnons et entreprit de se distraire en laissant son esprit filer vers d’autres horizons.
Une nouvelle fois, elle fut brusquement ramenée à l’instant présent lorsque leur guide s’arrêta soudainement, et désigna une maison sur sa droite. À la réflexion, il aurait été inutile qu’il montrât à ses embauchés de quoi il relevait, car la bâtisse en question attirait naturellement l’attention.
Intégralement calcinée, il ne restait d'elle que la carcasse, dont les poutres apparentes avaient été noircies par un feu ravageur. Le toit n’existait plus, les tuiles s’étaient déversées sur le trottoir comme une pluie écarlate. Il semblait relever du miracle que l’ensemble ne se soit pas déjà effondré.
Sa pensée fut exprimée à voix haute par leur guide, qui leur demanda dans la foulée de l’aider à déblayer les gravats, afin de libérer une famille demeurée prisonnière du cadavre de maison. Khalaal aurait bien été tentée de refuser et de tourner les talons – après tout, la femme effrayante de bonnes intentions n’était pas là pour la surveiller – mais déjà, ses camarades se mettaient en mouvement pour aller jouer les chevaliers servants, et le ton de l’homme qui les avait menés ici avait quelque chose de suppliant. En réalité, peu importait à Khalaal de ce qui adviendrait des victimes de l’incendie, mais elle se dit que, à présent qu’elle était ici, il serait dommage de ne pas y faire quelque chose de constructif.
S’engageant à son tour dans les décombres, Khalaal se mit à marcher à demi-voûtée sous les pans de murs effondrés. Les débris craquaient sous ses pas et elle pesta à mi-voix contre la cendre qui venait sournoisement se déposer sur sa tunique claire – sans parler de l’odeur âcre de fumée qui l’avait prise à la gorge dès qu’elle avait mis un pied dans la demeure.
-Il y a quelqu’un ici ? demanda-t-elle à tout hasard, désireuse d’en finir avec cette détestable expédition.
Seul le silence lui répondit, moqueur.
Avec un soupir ennuyé, Khalaal poursuivit sa route parmi les décombres. Soudain, un craquement de mauvais augure se fit entendre au loin, et elle se figea. Aux aguets, elle écouta le bruit caractéristique d’une poutre s’effondrant sur elle-même – pas qu’elle ait déjà eu l’occasion de l’entendre, mais elle s’imaginait sans mal que cela ressemblait au gémissement du bois qu’elle distinguait à présent. Puis le silence revint sur la maison, sans que la jeune femme ait la moindre idée des événements qui avaient eu lieu à quelques mètres seulement d’elle.
À cet instant, un bruit, plus discret que l’effondrement de la poutre, attira l’attention de Khalaal.
Des pas.
Plissant les yeux dans une vaine tentative d’y voir plus clair dans la pénombre, la jeune alfar s’avança dans la direction du bruit et tendit l’oreille.
-Je ne mords pas, lança-t-elle avec une pointe d’exaspération, à présent qu’elle était sûre que quelqu’un se cachait d’elle à proximité.
Il y eut un mouvement à l’orée d’un mur calciné, et Khalaal vit un garçon apparaître dans ce qui avait du être l’encadrement de la porte d’une chambre. Dans ses yeux brillants, la jeune femme lut un mélange de méfiance et de peur qui exacerba son agacement.
-Allez, viens, jeta-t-elle au garçon. Je n’ai pas que ça à faire que sauver ta peau.
Le garçon s’avança un peu plus et Khalaal put estimer que c’était un adolescent.
-J’ai peur, chuchota-t-il d’un air hésitant.
-Je m’en fiche complètement, rétorqua l’alfar. On sort tout de suite de cette maison, ou je t’écharpe.
La menace sembla trouver une oreille compréhensive et l’adolescent lui emboîta le pas. Ils débouchèrent bientôt à l’air libre, quittant l’insupportable odeur de brûlé qui avait régné dans la bâtisse, et l’homme qui attendait dehors – il n’avait donc pas aidé dans l’expédition, cet escroc – leur indiqua de retrouver Ornaya, en d’autres mots la femme qui avait entraîné Khalaal dans toute cette détestable histoire.
Alors qu’elle emmenait docilement l’adolescent à Ornaya, l’alfar eut tout le loisir de philosopher sur la raison pour laquelle la famille qui vivait dans la maison avant qu’elle ne soit totalement ravagée par les flammes n’avait pas entrepris l’action de se libérer des décombres par elle-même. Elle avait visiblement préféré laisser d’autres faire le travail.
Enfin, après s’être à moitié perdus dans la ville, Khalaal et son protégé – si on pouvait le qualifier ainsi, étant donné qu’elle l’aurait bien planté quelque part dans le quartier – débouchèrent sur la place où tous les malheurs de l’alfar avaient commencé. Cette dernière repéra bien vite Ornaya, qui était affairée à courir à droite et à gauche pour soigner les plaies des nombreux blessés, rapatriés par d’autres âmes charitables. Elle pointa du doigt la femme et s’adressa à l’adolescent qui l’accompagnait toujours :
-Tu vois la femme, là ? C’est elle qui m’a chargée de te ramener, donc va la voir.
Le garçon acquiesça, puis lança un coup d’œil hésitant à Khalaal :
-Tu… tu ne viens pas avec moi ?
La jeune femme leva les yeux au ciel et, pour toute réponse, tourna les talons dans la direction opposée.
Mais la malchance semblait être de son côté en ce jour, car soudain, Ornaya surgit dans son champ de vision et l’assaillit d’un grand sourire, auquel Khalaal ne put que répondre. Même si, au fond, elle aurait bien asséné son poing sur le joli visage de la bienfaitrice.

1 006 mots.
(désolée >.<)

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Mar 23 Sep 2014, 16:25

Lucain laissa son regard se promener alentours. Rien ne bougeait et le silence était presque complet, si l’on faisait abstraction du froissement léger des ailes de l’archange et de quelques éclats de voix lointain que l’architecture étouffait. Contraste saisissant avec la violence de ces dernières semaines. Le jeune homme sortait tout juste de ce soulagement extraordinaire qui s’était emparé de lui au retour de la magie. Soulagement mêlé de joie, de bonheur, qu’il s’était empressé de partager en retrouvant les plus précieux des siens. Des moments intenses, mais à présent, tout cela retombait peu à peu et le blond constatait qu’une terne fadeur s’invitait au registre de son humeur quotidienne. Cela n’avait rien à voir avec l’immense tâche qui les attendait tous : l’archange était de ce point de vue tout à fait clair et déterminé. Non, il s’agissait plutôt d’un sentiment vaguement morose. Les combats avaient cessés, le danger était écarté et même s’il restait beaucoup à faire, tout reviendrait très vite à la normale. Un fait souhaitable plus que tout autre. Toujours est-il que le contraste autorisait enfin ses nerfs à se relâcher. La pression retombait d’un seul coup. Il en était presque abattu. Presque seulement, car la vie ouvrait sous ses pied une destinée merveilleuse. De nouvelles ambitions éclairaient son chemin vers un avenir plus grand. Son peuple, sa famille, il voulait accomplir des choses pour eux. En bref, nombreuses étaient les conceptions qu’il remaniait intérieurement dans ces moments de solitude improvisés.

La présente situation ne lui en accordait pas vraiment. Il venait de traverser une rue déserte, attiré depuis les cieux par un point en mouvement. Mais tout était très calme alentour, au point qu’il doutait presque de lui-même. Doute effacé au moment où le bruit caractéristique d’un glissement de gravas retenti un peu plus loin, après le croisement. L’ange, remontant la piste sonore jusqu’à sa source, poussa le pas.
Il y avait effectivement quelqu’un. Un ange de forte stature, les cheveux bruns coupés courts, de la barbe, les traits très masculins. Il s’affairait à dégager une poutre. Une tâche au manifestement au dessus de ses forces, en dépit de son imposante musculature. Encore qu’aucun n’y serait parvenu seul, à moins de s’appeler Cocoon ou Erza.
« Attendez, je vais vous aider.
Fit l’archange en venant à sa rencontre. L’autre acquiesça, sans d’abord lever les yeux. A deux, ils vinrent à bout de la poutre sans excès de peine et l’espace fut dégagé en un rien de temps. L’homme se redressa alors, essuyant du revers de la main son front luisant de sueur. Bref sourire, souffle profond, il s’accorda enfin à regarder celui qui venait de lui prêter main forte.
« Merci l’ami. Je crois qu’il y a une trappe là dessous. Des gens tapent depuis un moment. Il se courba vers l’avant, mains posées sur les genoux en soufflant. J’ai fais ce que j’ai pu mais, c’est vrai qu’un coup de main est toujours apprécié.
-Aucun problème.
Répliqua le blond en s’ôtant une écharde de la paume. Les deux hommes se mirent à déblayer le reste des gravas.
« Vous êtes un archange véritable. Fit le brun, tout en s’affairant. Lucain, c’est cela ?
-Oui.
Répondit le bien nommé en esquissant un sourire.
« Marcus Aurelo, anciennement Batz.
Dit-il en opinant. Lucain s’arrêta un instant pour lui serrer la main. Beaucoup de choses venaient d’être dites en peu de mot. Ils poursuivirent leur entreprise en silence pendant de longues minutes, jusqu’à ce que se dévoile enfin la trappe. L’instant suivant, toute une famille retrouva la lumière du jour. Soulagement. Les deux anges s’engagèrent à les reconduire à la place, auprès des autres réfugiés. En chemin, ils se prirent à discuter.
« Vous êtes un homme intéressant Marcus.
Avoua Lucain au moment de se séparer. Marcus devait en effet repartir pour la citadelle blanche, où on l’attendait.
« Qui sait, nous aurons peut être l’occasion de collaborer encore. Dit-il en le saluant. Vous saurez où me trouver, le cas échéant.
Et il disparut. L’archange s’en retourna donc auprès de l’orisha, accompagné de la famille qu’ils avaient secourue. Le groupe avait grossi depuis que des volontaires s’étaient désignés pour venir en aide aux habitants du quartier résidentiel. Des blessés, des familles, des gens seuls, des enfants, autant de personnes qu’il faudrait prendre en charge et réhabiliter. Lucain se jura intérieurement de rester au sanctuaire un moment, quand bien même d’autres obligations l’appelleraient ailleurs. Cet engagement lui tenait à cœur. C’était important pour tout le monde. Quoi qu’il en soit, la journée, ici, n’était pas terminée : il retourna se mêler à la foule.
766

Merci à tous /o/
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Dim 28 Sep 2014, 00:03


Je continuais mes recherches en veillant toujours sur la petite puce, je ne comprenais pas pourquoi elle restait coller à moi comme ça. Bien sûr je supposais qu'elle n'avait plus ses parents, sinon pourquoi est-ce qu'elle agirait ainsi ? Mais je m'inquiétais plus pour le faite qu'elle ne parlait pas, je n'arrivais pas a la comprendre et sans vouloir être méchante, ce n'était pas mon problème a la base. Et puis zut, je n'avais jamais eu a agir de la sorte, a la base les boulets je m'en débarrassais rapidement, alors que là on me demandait de faire tout le contraire, m'occuper de personne qui avait certes besoin, mais je n'étais peut n’être pas vraiment la mieux placé pour le faire en faite.
Pendant que j'aidais, une femme qui était blessée a la jambe, elle avait regardé la petite d'un oeil attendri, avant de me demander si elle était à moi.

-Non, je l'ai trouvé tout comme vous, mais elle ne veux pas me lâcher, pourtant il y a des personnes pour s'en occuper, mais bon. Je ne sais pas vraiment qu'est ce que je dois faire, on va dire que je suis moi-même perdue, alors m'occuper d'une gamine n'était pas vraiment dans mes projets.
-Je comprend, écouter, je vais essayer de m'en occuper, je crois savoir ce qui vous tracasse, vous me semblez être a un changement de votre vie assez important et du coup il est vrai que vous n'avez pas vraiment le temps ni, sans vouloir vous vexer, les capacités pour vous en occuper.

Je m'étais stoppé quelque seconde, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Oui en temps normal je me serais sans doute vexé de ce qu'elle m'avait dit, mais pourquoi vu qu'elle avait raison. Une fois que je l'avais emmener a l'endroit voulu, elle commençait a parlé a la gamine, celle-ci l'écoutait un moment et finalement je perçu un certain signe que je compris. La gamine l'écoutait, peut être qu'elle voulait encore me suivre, mais si je m'y prenais bien, je pourrais m'en débarrasser et c'est ce que je fis. Je partis rapidement, mais discrètement. Ce qui me permit de m'en débarrasser. Il allait seulement falloir que je sois un peu plus prudente pour la suite des événements.
Je continuais donc mes recherches, je ne savais pas combien de personnes j'avais déjà réussi à ramener, mais je me disais heureusement que je ne pouvais plus ressentir la fatigue, mais bon, ce n'était pas par ce que je faisais quelque chose d'utile que je me sentais mieux. Bon je n'étais même plus celle que j'étais devenue normalement, sans que je sache vraiment pourquoi, mais pourtant j'étais toujours mélancolique. Était ce par ce que j'étais plus perdu que je ne l'aurais cru, ces changements me faisaient tourner en bourrique en faite et ça ne m'aidais pas vraiment a ma stabiliser. Enfin bon, ce n'était pas vraiment le moment pour moi de m'occuper de ça.
Je finis par tomber sur un groupe de personne qui se plaignait justement de n’avoir plus rien, d'être complètement perdu et de se demander ce qu'ils allaient faire.

-Vous savez moi aussi je ne sais pas vraiment ce qu'il convient de faire, je ne suis sans doute pas aussi perdue que vous, car si je n'ai plus rien, c'est à cause de mes choix. Mais moi non plus je n'ai plus rien, plus de maison, plus vraiment de raison de vivre et plus de famille ni d'ami. Hors d'après ce que je voie, ces vos cas, alors profiter d'eux pour continuer a avancé, vous y arriveriez.

Elle me regardait un moment puis me remercia sans que je sache vraiment pourquoi. Finalement le temps passa, la fatigue m'avait quelque peu gagnée, mais au moins il semblait que tout le monde était arrivé à trouver un nouvel abri, même si celui-ci n'était que temporaire, au moins ils pourront souffler un peu. C'était quelque chose que je pouvais espérer pour eux qu'ils trouvent une nouvelle vie, moins dure que celle qu'ils avaient vécue actuellement. Et puis je pensais aussi a cette petite fille, maintenant qu'elle n'était plus avec moi, je me demandais si j'avais bien agis, car visiblement c'était moi qu'elle voulait et personne d'autre, j'avais comme l'impression de l'avoir abandonner et je n'aimais pas ça, je trouvais cela cruelle de ma part et en même temps je me demandais ce que j'aurais pu faire d'autre.

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