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 ¤ Jugement d'Orion ¤

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Sam 08 Sep 2012, 17:49

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J’étais là, assistant à cette pitoyable farce. Mais je n’étais pas juge, alors je me contentais de regarder et d’écouter, étouffant ma colère, Shalnira restant à mes côtés, m’apportant son soutient à sa manière. Puis, ce fût au tour de l’assistance de se prononcer, non que cela change quoique ce soit au jugement, mais chacun avait le droit de donner son avis, de dire ses derniers mots à l’homme qui avait causé tant de mal. Tout était fini, la reconstruction était en cours, ceux qui avaient pu être sauvé l’étaient, cette journée marquait la fin de cette période sombre, même si le monde mettrait encore du temps à se relever. J’écoutais encore sans rien dire, je n’avais d’ailleurs pas l’intention de parler, j’étais venu uniquement pour entendre la sentence, je n’étais resté après que par curiosité. Cependant, tout ce que la suite induisit en moi fut de la déception et de la colère. Ils ne comprenaient rien, ces êtres trop jeunes, trop prompt au pardon et à l’indulgence, trop inconscients des réalités et des valeurs. Toutes leurs paroles m’exacerbaient, sauf celles de quelques uns, qui semblaient moins stupides que les autres.
C’est tremblant de rage que je m’avançai vers le sorcier, vers le fléau de notre monde. J’étais empli de rage, envers lui et envers tous ces êtres pathétiques qui pouvaient ressentir une quelconque compassion pour lui, mais je contenais cette rage. Les gens s’écartèrent sur mon passage, la colère qui se dégageait de moi était presque palpable et les faibles fuyaient comme des rats devant un chat, vermine grouillante et trouillarde. Je m’arrêtai enfin devant l’être immonde qui avait causé tout cela avant de me retourner vers l’assistance.

-Vous n’êtes qu’un tas d’imbéciles arrogants et pitoyables. Qui croyez-vous être pour pouvoir parler de Justice ? Comprenez-vous seulement l’ampleur des actes de cet homme ? Certains d’entre vous, réclament sa mort, mais la mort serait un châtiment bien trop doux. D’autres trouvent le châtiment qu’il va recevoir trop cruel. Qu’en savez-vous ?! Cet homme a souillé les principes même de la vie et de la mort ! Il a détruit des vies, sous toutes leurs formes. Simplement l’empêcher de nuire suffirait-il ? NON ! C’est inconcevable. Quant à la punition actuelle, connaissez-vous cet être ? Savez-vous ce qu’il ressent au fond de lui ? Après de tels actes de sa part, je ne peux que m’interroger. Si cet homme est réellement aussi sadique, cette punition pourrait bien être le plus beau cadeau que nous aurions pu lui offrir ! Quel plus grand plaisir pour un sadique que de ressentir dans son être la douleur qu’il a causé ? Mais tout cela n’as pas d’importance. Je ne suis pas mieux placé que les autres pour le juger, et je ne parlerais pas de Justice, car si je devais donner mon avis, je crains de ne vous parler que de vengeance. La vengeance que je voudrais accomplir au nom de la vie et de la mort, au nom de tous ceux qui ont subit toutes les horreurs dont cet homme est coupable.

J’englobai alors l’assemblée de mon regard empli de haine et de colère avant de me tourné vers l’être ignoble qui se trouvait derrière moi.

-Une justice a été rendue, ton jugement à été prononcé et je ne m’y opposerai pas. En revanche, je te conseille de ne jamais croisé ma route, car la vengeance, elle, attend toujours de te serrer dans son étreinte et je me ferai un plaisir d’être son exécutant.

Je me retournai une nouvelle fois afin de traverser la foule. Je n’avais plus rien à dire, j’avais exprimé mon avis et certainement fais des ennemis, mais j’assumais, il fallait parfois savoir exprimer son opinion qui que l’on puisse heurter. Shalnira vint me rejoindre alors qu'Iriel passait au dessus de nous en poussant un rugissement tonitruant. Au moins, je savais que deux êtres ici étaient du même avis que moi.
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 08 Sep 2012, 23:15




      L’Ombre avait hésité à se rendre sur les lieux du jugement du responsable du chaos qui régna sur les Terres du Yin et du Yang, et pire encore, qui la transforma également en zombie… Elle en gardait un très mauvais et savait qu’aucun jugement ne pourrait lui faire oublier cela… Et de tout façon, peu importe le jugement reçu, il ne semblerait jamais juste… Car comment pourrait-elle juger objectivement de la sentence à lui infliger ? Elle avait trop de haine au fond d’elle pour savoir ce qu’il méritât ! La mort ? Cela n’effacerait pas le mal causé à cette Terre. Pourtant, Aaliah ne put s’empêcher de penser que cela la soulagerait… Comme bon nombre de personnes certainement. De plus, elle savait que certaines Ombres avaient été sélectionnées avec soin afin d’exécuter la sentence réserver à Orion Shidori, responsable du chaos… Chose qui n’augurait rien de bon, mais qui malgré tout, attisa sa curiosité. L’Ombre n’avait pas été choisie pour délivrer la sentence et de toute façon, elle ne s’était pas proposé. Victime directe, elle savait que son jugement était entaché de haine, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle haïssait cet homme comme elle avait haï l’assassin de son aimé.

      La curiosité d’Aaliah fut plus forte que son obstination et ses pas l’amenèrent vers le parc. Lieu qui lui rappela quelques sombres souvenirs, puisque c’était ici-même qu’elle fût transformée… Pourtant, elle ne fit guère demi-tour, et même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pu ! La foule s’amassait déjà, tantôt haineuse, tantôt miséricorde. Les avis étaient partagés. Certains trouvaient que la violence ne faisait qu’engendrer la violence. Il fallait tourner la page… Ce n’était pas faux et Aaliah était bien placée pour le savoir… Sa haine pour retrouver l’assassin de son aimée l’avait perdu dans les ténèbres de la vengeance et cela n’avait rien résolu à sa tristesse… Malgré cela, elle n’était pas prête de pardonner… Elle avait trop de haine et serra les poings lorsque le discours de la sentence fut lu à l’assemblée présente…

      Aaliah ferma les yeux un instant, tandis que la foule huait la sentence… Orion ne serait ni pendu, ni écartelé, ni décapité… Non, la mort ne lui avait pas été accordée… Il venait d’être condamner à une douloureuse errance où inlassablement, il ressentirait toute la souffrance des victimes… Déchu, empathique à la douleur du monde, sans la moindre possibilité de fuir, puisque le suicide venait de lui être ôté. L’Ombre ne comprenait pas… Pourquoi une telle sentence ? D’un seul coup, elle avait l’impression de revivre sa propre mort. Car n’était-ce pas cette sentence qu’elle se donnât après s’être suicidé ? Errer… Errer sans la possibilité d’atteindre le repos éternel… Car c’était là le lourd fardeau de chaque Ombre… Et Aaliah avait mis bien du temps avant de parvenu à y voir un morceau de lumière dans cette errance sans fin. Orion, lui, n’aurait jamais cette possibilité. Bien fait ? Elle ne le savait pas… Au fond d’elle, elle aurait largement préférer le voir pendu au bout du corde ou voir sa tête rouler… Au moins, cela montrerait la fin de tout, la fin du chaos, la fin du fou qui l’avait mis au monde… Et si malgré tout, une personne mal attentionnée trouvait le moyen de libérer Orion de sa sentence ? Quelle en serait alors les conséquences ? L’impossible finissait toujours par trouver un moyen de devenir possible…

      Emmenée par la foule, l’Ombre avança bien malgré elle auprès de l’homme le plus haï des Terres du Yin et du Yang. Comme elle n’avait pas vraiment la possibilité de faire demi-tour, elle s’approcha à son tour du responsable de sa transformation en zombie. L’Ombre le regarda un instant et serra les poings sous la colère. Elle revit un instant son agression au cimetière, la vision d’Eldarius en zombie, sa fuite, son combat contre les zombies du parc pour sauver une fillette, la douloureuse perte de sa louve qu’elle avait dû abandonner, la brûlante morsure et enfin, sa terrible transformation. Et tout ça par sa faute. Le responsable était là, à portée de main. Comme elle aurait aimé par le passé avoir l’assassin d’Eldarius servi ainsi, sur un plateau d’argent ! Et elle ne pouvait même pas l’attaquer, car l’on veillait à ce que les gens respect un tant soit peu le sort du condamner. Ce qui n'empêchait pas certains d'exprimer clairement leur colère et l'Ombre ne pouvait que les comprendre... Comme elle aurait aimé lui hurler dessus, mais aucun son ne sortit de sa gorge, nouer sous la colère et la haine. Cependant, le couvrir d'insulte ne réparerait pas le mal qui avait fait... Et même si les morts avaient une chance de revenir sur ces Terres grâce à la réincarnation, cela n'effacerait pas le chaos qu'il semait. Ce n'était pas la justice que l'Ombre voulait, mais elle savait guère n'aurait guère mieux... Comme pour le meurtre de son aimé, elle devrait se contenter de ce que l'on lui offrirait... Une étrange justice déclarée à la foule par un ange... Le monde de la lumière était finalement bien obscure... Mais dans toutes choses, n'y avait-il pas lumière et obscurité à la fois? N'était-ce pas là, l'éternelle dualité qui régnait sur les biens nommées Terre du Yin et du yang?

      L'Ombre sentit l'énervement derrière elle, un personne la priant de déguerpir si elle n'avait rien à dire au condamner. Aaliah lui renvoya son regard le plus sombre et poussa le pressé. Ce spectacle était aussi immonde qu'Orion lui-même. Elle était belle la justice... Faire la file pour papoter avec le responsable du plus grand malheureux de ce monde. Bien des hommes et des femmes étaient morts pour moins que cela. Brûler, assassiner, étrangler, dépecer, décapiter... Il y avait tant de supplice... Mais le sang avait-il si abondement couler que l'on refusait celui du criminel? Un mort de plus, cela aurait changé quoi? L'Homme possédait un instinct animal, pourquoi ne pas le satisfaire? L'Ombre pesta. Elle ne comprenait pas tant de compassion... Ignoraient-ils donc que les Terres du Yin et du Yang avaient été menacé? L'Humanité avait failli mourir et celle-ci trouvait encore le moyen de pardonner. C'était certes un très beau geste, mais l'Ombre ne pouvait pas faire ce dernier... Aaliah se retourna pour observer la foule défilé devant le condamner, obliger de subir une puissante empathie pour ressentir toute la douleur du monde. Pourquoi le ménager en les lui montrant une par une les plaies béantes qui hantaient le cœur des victimes? Pourquoi rester obéissant, comme des moutons de Panurge bien éduqués? Les avait-il seulement ménagés, lui Orion le grand sorcier? Avait-il seulement obéi aux lois de la nature en ramenant des morts à la vie?

      Son regard sombre balaya l’assemblée, les poings blanchis à force de les serrer. Elle aurait aimé remonter la file et porter le coup fatal. Cependant, elle savait que cela ne servirait à rien… Et puis, elle n’allait pas se mettre une nouvelle vengeance à dos… Déjà qu’elle n’avait guère su accomplir la sienne… Elle laisserait cette tâche à celui qui aurait moins de résistance. Cependant, pour sa propre satisfaction, elle ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche et d’hurler sa haine :

      « Des horions1 pour Orion ! »

      Un slogan bien vite reprit par la foule qui leva le bras pour montrer sa colère. Certains même, souhaitaient obéir au slogan et le mettre en pratique. Cependant, les gardiens tentèrent de calmer la foule, leur ordonnant de continuer à passer l’un après l’autre pour vociférer leur rage. De l’ordre et de la discipline… Vraiment ! Quelle étrange justice pour les victimes qui avaient vécu dans le chaos le plus total. Cependant, l’Ombre était ravie de constater que sa colère n’était pas unique. Et pour éviter de se faire houspiller pour manque de discipline, elle disparut rapidement dans le méandre des ombres, comme si elle n’était jamais venue en ce lieu. Elle ne chercherait pas à mettre fin à la sentence d’Orion, mais ne chercherait pas non plus à lui pardonner un jour. Non. Aaliah allait essayer de continuer sa vie. La nouvelle vie qu’elle essayait difficilement de mener et que le chaos du sorcier avait bousculée de manière bien trop brusque. Elle préférait le sortir de sa tête, comme s’il n’avait jamais existé. L’oublier. C’était pour le moment, le meilleur moyen trouvé pour elle continuer son errance transquillement…

__________________________________________________
1 coup violent que l’on donne à quelqu’un
NB : oui, je sais, horion/Orion jeu de mot très facile, mais il n’y avait qu’ici que je pouvais le faire XD…



¤ Jugement d'Orion ¤ - Page 2 CLDAsI2

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mer 12 Sep 2012, 10:24

Je souris, pas un sourire de joie, non, un sourire de satisfaction peut-être. Je n'avais jamais aimé Orion à vrai dire et ce dès qu'il avait posé son mètre ruban sur le corps de Mitsuko alors que je vivais en elle. Il était mon roi, certes, mais au delà de tout ce qu'il avait fait, je voyais maintenant l'ombre d'un ennemi du passé disparaître. J'étais certain que la déesse de la justice ne tarderait pas à orchestrer sa mort et cela me faisait doucement sourire. Peut-être n'était-ce tout ce qu'il méritait après tout? En réalité, je n'en avais que faire car, finalement, cet homme m'avait permis d'y voir plus clair sur la nature de la relation qui me liait à l'Aether. Et si je ne pouvais pas l'avoir pour moi, et bien je l'affronterai. Mon raisonnement pouvait paraître ô combien banal et plat à souhait mais je la connaissais et je savais que se conduire comme un mouton en sa compagnie n'était pas ce qu'elle attendait. Elle voulait être surprise, étonnée, et je comptais bien lui donner un spectacle digne des plus grandes scènes. Cela me prendrait du temps, mais c'était mon intention. Et quand elle se rendrait compte de ma puissance, de ma maîtrise, il serait bien trop tard.

Mon sourire s'agrandit puis je finis par soupirer devant le spectacle qui se déroulait devant mes yeux. La sentence qui avait été rendue ne m'importait que peu en réalité, le résultat aurait été le même sans jugement. Il aurait suffit de relâcher Orion dans la nature et de laisser le sort décider de son destin. A tous les coups, il aurait trouvé la mort, assassiné, ou il se serait donné la mort, représentant une véritable honte pour les ombres. Et même si je savais que le jugement avait été prononcé par les chefs de races, il y avait bien des individus puissants dans ce monde pour rendre justice à la population entière en le tuant, tout simplement, effaçant son existence du monde, l'annihilant.

Je m'amusais à regarder les individus arriver devant Orion, essayant de deviner leurs paroles dans ma tête, refaisant la scène. J'avais été transformé en mort-vivant mais, quelque part, cela m'avait libéré de mes chaînes, de mes contraintes et une fois que j'étais redevenu un homme fait de conscience, j'avais décidé de laisser le mal qui tambourinait depuis longtemps aux portes de mon esprit entrer dans ce dernier. Je ne me cacherai pas, je ne m'enchaînerai plus. Je devais vivre avec cette partie de moi, l'utiliser pour me hisser au sommet et je le ferai sans la moindre hésitation.

Je finis par me décider à descendre des gradins, me plongeant parmi la foule qui faisaient la queue. Je pensais partir sans faire face à cet homme qui fut mon roi un jour mais peut-être était ce la dernière fois que je le verrai alors autant marquer l'occasion. Les gens étaient bruyants et avaient la manie de m'exaspérer à parler à tord et à travers pour, finalement, ne rien dire de vraiment intéressant. Certains désapprouvaient la sentence, d'autres l'approuvaient mais, au final, personne ne pouvait changer la décision qui avait été prise. Je jetai un petit coup d'oeil à la nouvelle reine qui semblait jouir de son autorité, jouir d'un telle spectacle. Elle n'était pas spécialement belle mais avait ce je ne sais quoi qui la rendait tout de même attirante, la magie sans aucun doute.

Lorsque ce fus mon tour, je me dressai devant le sorcier à terre, le regardant de toute ma hauteur, un petit sourire mesquin sur le visage. Puis, doucement, je murmurai :

« Et de deux... »

Le prochain sur ma liste était Naram, à moins que je ne profite de la faiblesse actuelle de Dante pour m'en charger. Quoi que, s'il n'y avait pas de challenge, ce ne serait pas amusant. Je partais alors de l'arène avec la ferme attention de faire la guerre à celle que j'avais protégé toute ma vie durant et qui ne m'offrait comme récompense que la plus grande indifférence.
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Mer 12 Sep 2012, 13:29

Aya restait assise tranquillement dans le fond de la salle. Elle portait une longue robe noire ainsi qu'un petit chapeau et d'un voile qui masquait quelque peu son visage. Elle semblait une jeune femme en deuil, une veuve éplorée venue assistée à l’exécution du meurtrier de son mari. Bien qu'elle ne soit pas du tout dans cette situation, c'était l'image qu'elle voulait donner et surtout cela lui permettait de passer un peu plus inaperçue. Bien qu'elle soit tout à fait à sa place ici et que son rang de reine l'obligeait quelque peu à faire acte de présence, elle ne se sentait nullement obligé de briller et de venir parler devant tout le monde. Tout ce qu'elle voulait c'était entendre la sentence puis s'en aller au plus vite. Elle avait apprit sa capture dans une missive qui lui indiquait le jours et l'heure de son jugement. Orion, un homme que le monde n'aurait jamais soupçonné d'une telle capacité à plonger le monde dans le chaos. Elle regardait son visage, ne le quittant pas du regard une seule seconde. Elle le dévisageait, observant sa façon de regarder le reste de l'assemblée sans aucun ressentiment. Il ne s'en voulait pas et ne cherchait pas à être pardonné pour ses fautes, on le ressentait très bien en regardant son visage impassible. Un homme détruit par la haine, par la soif de pouvoir.

La Messie des Ténèbres écoutait patiemment le jugent prononcé par le nouveau chef des anges. Il était plutôt agréable à regarder et le déchoir serait fort agréable. Bien que ce ne soit ni l'endroit, ni le moment pour de telles pensées, et bien cela lui traversa l'esprit tout de même. Elle haïssait les anges et la vengeance qu'elle pourrait prendre en faisant du nouveau roi un déchu était pour elle une des plus facile. Loin d'elle l'envie de profiter de leur faiblesse, elle trouverait un autre moyen de leur faire payer et cela dans des conditions bien meilleures. La jeune femme ne quittait pas le centre de l'arène des yeux. Elle regardait toujours le coupable, ne clignant presque pas des yeux. Elle entendait autour d'elle des hommes et des femmes se révolter ou pleurer par désespoir. Certains semblaient ne pas pouvoir supporter d'être en sa présence, c'était surement trop douloureux d'affronter le regard de celui qui leur avait volé des êtres chers.

Lorsque tout le monde se leva pour aller parler à l'ennemi premier, elle hésita. Elle aurait voulu lui cracher son venin à la figure, mais elle savait pertinemment que cela ne changerait rien à ce qui avait été fait. Plusieurs personnes, beaucoup à vrai dire, se mirent à faire la queue face à Orion. Certains semblaient bien énervé et auraient surement achevé cet homme s'il en avaient eu la possibilité. D'autres se mouchaient constamment, essuyant leurs larmes et pensaient peut être que leur douleur l’émouvrait un peu. Aya ne voulait pas faire quoi que ce soit. Elle devait partir, l'heure était venue maintenant. De toute façon elle ne supportait plus d'être ici et avait besoin de prendre un bon bol d'air. Elle avait envie de retrouver son palais aussi, ceux qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, mais surtout ceux qu'elle aimait tant. Elle n'avait plus de nouvelles de Blake Lionheart depuis le début de la guerre, et cela l'inquiétait beaucoup à vrai dire. Avec toute cette bataille elle n'avait pas prit le temps de s'inquiéter pour lui mais aujourd'hui elle s'en voulait un peu. Elle avait délaissé beaucoup de personnes proches afin de sauver le reste du monde.

Aya se leva lentement puis fit mine de sortir un mouchoir de soie de son petit sac à main. Elle le posa sur sa bouche comme pour paraitre éplorée. Elle tenait à son image et voir al reine des anges déchus totalement ailleurs pendant un moment aussi important pourrait lui porter préjudice. Elle tenait à ce que les autres la pense sensible, fragile, une femme comme les autres et non une demoiselle calculatrice et difficilement impressionnable. Passant devant beaucoup de monde elle feintait quelques sanglots tout en avançant le visage baissé. Elle jouait souvent la comédie et cela paraissait bien facile dans de telles circonstances. Elle n'était pas la seule à retrouver la sortie pour se calmer, et sa sortie précipité passerait donc inaperçue.
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Jeu 13 Sep 2012, 11:38

Musique

J'étais dans les gradins, silencieuse, une boule au ventre. J'avais à la fois envie d'entendre le jugement mais en même temps, je ne le voulais pas. J'étais comme coincée entre deux mondes et le fléau qui s'était abattu sur nos terres n'y était qu'en partie pour quelque chose. J'avais toujours été partagée, ma personnalité bonne de magicienne et les devoirs que j'avais envers ma famille composée de sorciers. C'était identique en ce jour, les souvenirs d'Orion se bousculant dans ma tête, les bons souvenirs, ceux où il avait été là pour me former. Et de l'autre, je me rappelais du goût de la chair humaine, je me rappelais ma transformation, je me rappelais la douleur que j'avais pu observer dans les yeux de bien des individus, leurs traits tirés par la tristesse. Il m'avait tant donné et tant pris aux autres que je ne savais pas quoi pensé. J'étais comme coincée, cette boule dans mon ventre augmentant au fur et à mesure que le nouveau souverain des anges parlait. Je fus surprise qu'il souhaite détruire l'atelier Shidori mais je comprenais dans le fond. Je me retrouvais sans travail et Orion sans liberté, condamné pour toujours à porter le fardeau de son crime. Je trouvais ça juste mais je n'arrivais encore une fois pas à me détacher de l'image que j'avais eu de lui tout ce temps, tout le temps que j'avais passé en sa compagnie.

J'hésitais lorsque l'on donna l'autorisation aux gens de se rendre vers le sorcier, de le regarder dans les yeux, de lui cracher au visage. J'hésitais à y aller mais c'était la dernière fois que je le voyais et je voulais le faire, je voulais le regarder en face pour observer ses yeux, essayer d'y trouver une part d'humanité. Je voulais qu'il sache tout ce qu'il avait fait pour moi. Je me dirigeai donc vers la file de personnes qui attendaient leur tour, certaines plus cruelles que d'autres. Je me retrouvais alors devant lui, mes traits semblant ne pas être animés par les émotions. Je commençais alors :

« Je... »

J'étais hésitante, n'ayant rien préparé et même si ça avait été le cas, j'aurai été de toute manière incapable de m'en souvenir. Je repris :

« Je voulais te dire que j'étais reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. En fait, le jour où je suis venue dans ton atelier, je ne croyais pas un seul instant que tu m'engagerais, je pensais que ton talent, ta popularité t'avaient sans doute rendu imbu de toi même et que tu refuserais d'engager quelqu'un comme moi, sans le moindre talent... je... »

Finalement, une pointe d'émotion me trahit, mes yeux s'humidifiant légèrement. Je devais me reprendre et je déglutis avant de continuer :

« J'ai tout appris à tes côtés, tu m'as tout donné et je te suis si redevable. Peut-être que tu ne faisais que me manipuler, que tu n'as jamais été le gentil magicien que j'ai connu...que tout ceci n'était qu'un masque mais j'ai aimé ce masque, je l'ai respecté. J'étais tellement admirative devant tes créations, j'étais tellement fascinée quand je te voyais avec une aiguille entre les mains, quand je te voyais utiliser ta magie pour ensorceler un vêtement et le fournir en magie. Je...je ne sais pas quoi penser... et je me demande pourquoi. »

Une larme coula doucement sur ma joue droite alors que ma voix s'étranglait. Je soufflais, la jumelle de la première larme tombant sur le sol, à mes pieds.

« Pourquoi as-tu fait ça? Pourquoi? Tu n'étais pas heureux en tant que couturier? Qu'est ce qui a pu te détruire à ce point? T'inciter à faire tout ce que tu as entrepris. Était-ce pour te prouver quelque chose? Es-tu au moins conscient de la douleur que tu as causé autour de toi? Toutes ces personnes qui sont mortes, toutes celles qui ont perdu des proches? Tous les enfants qui ont vu leurs parents se transformer, qui ont vu les êtres qui étaient censés les aimer plus que tout au monde les attaquer, s'en prendre à eux? Es-tu conscient que ton entreprise n'a été qu'une suite d'atrocité? Es tu conscient que cela est en totalement opposition avec ce que raconte les vêtements que tu créées? Ceux qui ont été admiré par plusieurs rois et reines pour leur beauté, ceux qui racontaient la sensibilité d'un homme, son talent? Et maintenant que diront ces personnes de ces vêtements? Qu'ils sont maudits. Ta famille est déshonorée pour toujours à présent, ton nom ne pourra répandre que la douleur, la tristesse, ne sera plus prononcé que pour le drame que tu as créé alors qu'avant, ce dernier était adulé. Es-tu celui que j'ai connu? »

Je pleurai maintenant à chaudes larmes, mes jambes menaçant à tout moment de lâcher, mon corps menaçant de s'effondrer.

« Pourtant, malgré ce que tu as fait, je souhaite ô oui je souhaite que quand le temps passera, je pourrai garder cette belle image de toi, toi le couturier d'exception que j'ai connu, et non toi l'assassin, le fou, le maléfique. J'avais tellement de respect pour toi, tellement de projets qui me tenait à cœur, je voulais que tu sois fier de moi... »

Je n'en pouvais plus, les gens devaient me prendre pour une folle et dans un dernier élan de courage, je ne murmurais qu'un mot avant de m'en aller en courant, de m'enfuir loin d'ici :

« Adieu. »
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Jeu 13 Sep 2012, 19:33


Ne pas participer.

Maak avait tout simplement décidé de ne pas participer à ce jugement, qu’il considérait plus comme une mascarade de la part des organisateurs qu’une véritable sentence qui serait administré au Sorcier responsable du chaos qu’il avait causé. Non, le Réprouvé ne serait pas l’un des acteurs de cette bouffonnerie auquel bon nombre d’individu participé, y allant de leurs avis, comme l’on contribuait à grossir les rangs d’une foire. Ils pensaient peut-être qu’en pardonnant, ou au contraire, en accablant cet Orion, pour les méfaits qu’il avait accomplis, ce dernier regretterait ses actes, mais il ne fallait pas tant en espérer. Cependant, les Hommes aiment à rejeter la faute sur les autres, en oubliant que leur acte ont pour conséquence tous les évènements qui arrivent.

Tous les individus présents, faisant la queue pour adresser des ultimes paroles au chef des Sorciers, considéré comme l’une des pires personnes qui n’ait jamais vécu sur les terres du Yin et du Yang, auront certainement oublié une chose : l’un d’entre eux aurait pu être à sa place. L’avenir de chacun dépend de son environnement familial, de son entourage, des choix qu’il aura fait, et d’un tas d’autres paramètres incalculables qui influent sur le futur, mais aussi... des rencontres... Cet Orion avait-il déjà fait la connaissance d’une personne capable de le raisonner quant à l’acte qu’il allait proférer ? Quelqu’un avait-il déjà essayé de lui apporter des preuves concrètes de l’existence du bien ? Toutes ces questions ne trouveraient jamais de réponse, puisque la population était bien plus occupée à se morfondre sur son propre sort qu’à comprendre les actes...

Maak était donc assis sur les gradins, qui grouillait de monde, mais simplement pour trouver le moment propice afin d’entrer dans la queue et de dévoiler tout leur ressenti au Sorcier. De plus, le Réprouvé n’avait pas de réelle raison de donner son avis sur les méfaits qu’avait produit Orion sur ces terres ; il n’avait pas connu de perte qui le touchait d’une façon ou d’une autre, et la compassion n’était pas vraiment ce qui le caractérisait le mieux. Il regardait simplement la foule en se demandant si tout le monde ressentait réellement de la rancœur par rapport à tous ces évènements, ou bien était-ce simplement de la pure hypocrisie de leur part, pour entrer dans le carcan de tristesse que la plupart des personnes avaient inconsciemment forgées ?

Ce qu’il savait, c’était qu’il n’allait pas rester une minute de plus dans « L’arène de cristal », et encore moins assister à l’exécution d’Orion, si mise à mort il y avait. L’hybride estimait avoir dument rempli son rôle dans toute cette histoire, et il ne comptait s’y impliquait d’avantage. Repartant aussi discrètement qu’il était venu, le Réprouvé retourna sur ces pas et rejoint le monde où ne personne ne pourrait ne l’obligerait à faire quoi que ce soit.
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Dim 16 Sep 2012, 11:20

¤ Jugement d'Orion ¤ - Page 2 5mhoz


    J'avais entamé mon voyage afin de devenir reine des humains, commençant par le continent du matin calme où nous étions en minorité. J'avais réussi à en unir quelques uns à ma cause et à les convaincre de me suivre ou de me rejoindre sur le continent dévasté, celui où je me rendrai en dernier. Depuis quelques jours, une déesse m'accompagnait, rendant tout de suite bien plus crédibles mes paroles. D'ailleurs, elle avait l'art et la manière de convaincre et d'appuyer mes dires. Elle ne m'apparaissait que parfois, repartant ensuite je ne savais où et avec tout le travail que j'avais, tous les gens que je devais rencontrer, je n'avais que peu de temps pour apprendre à la connaître même si cela faisait longtemps qu'elle me suivait. Elle m'avait conseillé de me rendre au jugement d'Orion dès que celui-ci se déroulerait et j'avais bien l'intention de suivre ses instructions. Ce qu'elle me demandait de faire ressemblait à l'accomplissement d'un acte de roman. Pourtant, je savais que c'était nécessaire. Aussi, comme tout le monde, j'attendis le jugement, prête à me rendre parmi la foule qui se trouvait sur le sol de l'arène où bon nombre de guerriers s'étaient battus. Des humains avaient même été enfermés ici afin de se battre à mort devant la foule en délire qui acclamait le vainqueur, qui acclamait le sang. Cette image me dégoûtait mais je décidai de descendre comme tout le monde pour me retrouver devant Orion. Pourtant, ce que j'avais à dire ne le concernait pas uniquement. Aussi, lorsque ce fut mon tour, moi, Violette, n'ayant en réalité que six années d'existence, accompagnée par un démon haut de deux mètres, je montais sur l'estrade des juges, attirant tout de suite l'attention de la foule :

    « Vous parlez tous de justice, de sentence, de jugement. Oui, cet homme mérite bien des souffrances pour avoir causé la mort d'un grand nombre d'entre nous. Mais j'ai une petite question : qui paiera pour les crimes qui ont été commis sur les humains? Qui paiera pour les meurtres qui ont lieu chaque jour sur les membres de ma race sans que personne ne lève le petit doigt pour les défendre? A cause de qui les humains sont obligés de se cacher à présent, de survivre? De mourir de faim, de soif, préférant ce sacrifice à celui d'être attrapé et torturé par je ne sais quelle créature qui visiblement n'a que ça à faire de ses journées? Qui paie? Personne! »

    Ma voix résonnait dans l'arène, le brouhaha de la foule s'étant estompé considérablement. Je parcourais les gradins des yeux, essayant de fixer chaque visage dans ma mémoire, n'ayant que faire des autres chefs de races qui se trouvaient derrière moi. Ils pouvaient s'indigner s'ils le souhaitaient, cela ne changerait rien, ils pouvaient essayer de m'arrêter, mais c'était à leur risque et péril car je n'étais plus n'importe quelle humaine lambda. Si je revendiquais mes idéaux haut et fort, c'est que j'avais les épaules pour les assumer.

    « Alors je vous avertie qu'à partir de maintenant, les choses vont changer. Je revendique la royauté d'un peuple qui n'a pas encore de roi ou de reine. Je la revendique haut et fort afin que chacun de vous comprenne que si vos agissements maléfiques continue sur les membres de ma race, je n'aurai aucune pitié pour vous faire endurer la même chose, voire pire. Vous souhaitez la paix après un tel fléau? Nous sommes prêts à vous la donner, nous l'avons toujours été mais vous n'avez jamais vu qu'en notre race une race de faibles bons à se faire torturer, bons à servir d'esclaves. A partir de maintenant nous serons sans pitié et vous verrez que ceux que vous pensiez être vos inférieurs se hisseront à vos côtés, vous dépasseront même. Ne prenez pas mes paroles pour une belle farce car les dieux sont à nos côtés! »

    Je fis une pause puis continuai :

    « Je rendrai justice au peuple des humains, je serai ce qui les poussera vers le haut, qui fera qu'ils n'aient plus besoin de se cacher! Alors, peuple de ma race, suivez moi, je vous garantie un avenir, unis nous serons plus fort et nous pourrons enfin affronter les êtres abjectes qui, chaque jour, nous volent nos familles, nous volent notre dignité, nous enchaînent! Je suis pour l'égalité des peuples, pour la liberté et pour la paix! Et que ceux qui souhaitent se mettre en travers de mon chemin osent, qu'ils osent oui, ils ne seront pas déçus. Je n'ai pas peur de ces minables qui s'en prennent toujours aux plus faibles qu'eux. Maintenant c'est fini. Le monde change, les humains changent, les forces supérieures s'affaiblissent. Et lorsque la justice viendra vous trouver vous qui dormez à présent sur vos deux oreilles, vous ne trouverez que le repos du royaume des abîmes! Que les humains présents me rejoignent, ensembles nous vaincrons. »

    Je descendais de l'estrade, me dirigeant vers la sortie de l'arène accompagnée de Kyo. Les gens étaient forcés de me laisser passer, et il valait mieux pour eux à vrai dire. Quelques silhouettes bougèrent doucement, se joignant à moi à l'extérieur. Je savais qu'à présent, je venais de défier les forces maléfiques de ce monde, que les dès étaient lancés. Mais je trouverai des alliés, c'était certain.
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Dim 16 Sep 2012, 16:12

Lison regardait l'ange punir le sorcier d'un regard vide, comme si elle n'était pas là. Elle avait écouté la sentence d'une oreille neutre, comme si elle n'était qu'un livre qui gardait les informations sans vraiment les comprendre. Pourquoi était elle venu ici déjà? Parce que si elle ne serait pas venu, on aurait pu l'accuser d'avoir encore fuit les choses difficiles. Mais ce spectacle n'était pas tellement difficiles pour elle. En fait, elle s'en fichait bien de ce qu'il pouvait lui arriver, à cet homme. Tout ce qui importait c'était qu'on l'avait arrêté et qu'on l'empêcherait de recommencer. Elle trouvait cela même dommage que tout cela sois montré à la vue de tous. Ce vile personnage ne méritait pas une once d'attention. Elle était sûr que c'était tout ce qu'il avait espéré. Il avait sûrement dû rêver pendant des jours entier qu'une foule... non... que tous les hommes de ses terres, se déplacent rien que pour lui. * Regardez moi toute ces attentions qu'on lui apporte. Il doit être le plus heureux des hommes maintenant...* pensait elle en regardant la scène.

Elle avait déjà vu Orion, à la réunion des chefs, organisé par Dante. Cet homme l'avait intrigué. Il avait été mystérieux, mais c'était sûrement une façon d'attirer l'attention. Elle était tombé dans le piège... Elle se fichait bien de ce qui l'avait poussé à faire toutes ses horreurs. Une enfance difficiles, l'influence d'une mauvaise personne, cela ne devait pas justifier le mauvais comportement des gens. Elle aussi avait eu une enfance difficile. Était elle devenu méchante pour autant? Non! Faire des choses méchantes, viles, c'était être faible. C'est tellement plus facile d'être méchant, que de s'efforcer à faire le bien alors que personne ni fait attention. Lorsqu'on fait le mal, on fait forcement attention à vous et c'est tout ce que les hommes mauvais espèrent, qu'on fasse attention à eux. Orion avait tout gagné.

Est-ce qu'elle lui en voulait? Pas vraiment. Elle en voulait plutôt à la faiblesse des gens, à sa propre faiblesse à elle, d'avoir fuit le combat contre les zombies. Mais elle savait très bien qu'on ne pouvait rien y changer. Peut être qu'avec un peu de chance, pendant quelques années, les gens ne referont pas la même bêtise, de peur d'avoir la même punition. Ou au contraire, d'autres suivront l'exemple d'orion afin d'avoir la même attention. Quoi qu'il arrive, ce genre de massacre recommencera bien un jour au l'autre. Est-ce que Lison était fataliste? Non, réaliste! Cela ne l'empêchait pas d'être positive tout même, de tout faire pour que le bien ait sa place aussi ici. Elle aimait rencontrer les gens bon et pouvoir constater combien ils étaient plutôt nombreux. C'était ce genre de chose qui lui faisait plaisir. Le mal, le bien, c'était l'équilibre des choses. Elle avait choisit le bien...

Ainsi donc, une fois que les gens descendirent pour aller porter de l'attention à cet homme, elle, elle fit tout le contraire et porta son attention sur les personnes qui n'en souhaitaient pas. Lynn pesta contre cette punition. L'orishala s'en amusa, elle n'en attendait pas moins de cette femme au cœur si grand qu'elle se demandait si cette expression n'était qu'une image ou si le cœur de Lynn était bien plus grand que la normal dans sa si petite poitrine. Ensuite, ses yeux se posèrent sur Shizuo, ou devait elle dire Zélèph, qui partait bien rapidement. Son cœur fit un bond. Elle aurait voulu lui sauter dessus et l'embrasser. Même si elle n'aimait pas le penser, il était l'une des causes de sa dépression. Chaque jour elle essayait de l'oublier, mais c'était impossible. Elle avait envie de pleurer. Elle se retint et une grande femme encapuchonné qui sanglotait, détourna son attention. Ses pleures étaient faux, son pouvoir de révélation le lui disait. Pourquoi cette femme se cachait elle autant? Personne ne faisait attention à elle de toute façon, ils faisaient tous attention à Orion.

    « Lis'y, je crois que c'est la Messie des ténèbres. » lui révéla Sunny qui avait regardé dans la même direction qu'elle. Il avait dû voir son visage. Lison ne l'avait jamais croisé mais les descriptions qu'on faisait d'elle avait sûrement du mettre Sunny sur la voie. Lison fronça alors les sourcils, plus curieuse que jamais de ce comportement. Il faudrait qu'elle rencontre cette curieuse femme un jour au l'autre. Elle pensa alors à lui envoyé une missive d'ici peu de temps.

Sunny quant à lui, semblait vraiment affecté par toute la détresse des gens, même s'il essayait de ne pas trop y faire attention. Sa mère adoptive lui avait bien fait comprendre qu'il ne fallait plus s'intéresser à celui qui avait causé tant de mal car en y pensant, la douleur durait plus longtemps. Sunny avait bien comprit le concept et trouvait qu'il était plutôt juste. Il s'efforçait donc de se changer les idées, mais c'était difficile dans un tel endroit où la douleur envahissait l'espace. Pourquoi lui était il venu? Par curiosité. Il voulait tout de même être sûr que la punition serait à la hauteur. Il voulait être sûr lui aussi que l'homme ne recommencerait plus. Et il était plutôt satisfait. Au moins, la douleur des gens serviraient à quelques choses, à punir. Et Orion pourrait se rendre vraiment compte de ce qu'il avait fait.

    « Lis'y... on peut y aller s'il te plait... Toute cette douleur... j'ai envie de pleurer... »

Lison se retourna vivement vers son fils et fit une grimace désolé. Elle s'était efforcé d'ignorer son empathie, ce qu'elle avait plutôt bien réussit à faire, mais son fils avait encore du mal.
    « Oui... je suis désolé, partons d'ici. »

Elle se leva rapidement, enlaça son fils qui en avait bien besoin et elle disparut loin d'ici, avec lui. Ils avaient hâte de retrouver Jekey qui méritait bien plus d'attention que ce Orion.
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Dim 16 Sep 2012, 17:03

Tellement de choses s’étaient produites… Sans que personne ne s y attendent, une invasion de zombie avait envahi les terres… Et finalement, voilà que tout s’était fini, des guerriers avaient participé à la bataille dans le but d’exterminer la menace… Et ils avaient réussis, découvrant par la même occasion le maître derrière tout ce plan… Mais la chose la plus regrettable est malgré tout les pertes ayant étés engendrés dans tout le royaume…
Flonne se sent coupable, elle était restée au palais durant tout ce temps, elle-même qui était chargé de protéger sa reine… Elle n’avait pu réussir et elle ne sait même pas par quel miracle elle avait réussi à survivre… A si… Un archange l’avait sauvé au dernier moment… Concernant le reste, tout était flou, elle avait sans doute dû s’évanouir après quoi… Beaucoup d’anges avaient succombés… Mais le nouveau chef des anges semblaient très investi dans son rôle. Ses paroles la rassurait, savoir qu’il y aura une deuxième chance pour les êtres tombés au combat… Même si cela ne change en rien la gravité des actes… Et la perte peut-être plus importante que la vie elle-même pour les nouvelles âmes… La jeune fille soupira… Elle était venue voir le visage du coupable… Voir son nouveau chef… Pourquoi donc ? Elle ne le sait pas, elle n’a fait que suivre son instinct… Voyant toutes les personnes faire la queue pour exprimer leurs sentiments de haine.. De colère… Sans doute dans le but de pouvoir se soulager l’esprit… D’autres ressentaient de la compassion pour le sorcier sans doute.

Elle ? Elle n’arrive pas à se positionner… Toute cette colère était parfaitement compréhensible après tout, le nombre de vies, le nombre de sentiments négatif qu’a causé cet homme ne pouvait pas laisser indifférent… Est-ce même pardonnable ? Non, le châtiment divin qui lui était accordé était parfaitement justifié… Peut-être ressentait-elle de la compassion à son égard elle aussi ? Sans doute… Mais ce n’est pas pour autant qu’elle souhaite lui pardonner non plus… Voila un sentiment mitigé… Et sans doute… Enormément de personnes doivent être aussi confronté à tous ces sentiments mitigés également… En pensant à cela, l’ange versa quelques larmes… Elle n’avait pas pleuré à la mort de ses camarades ou de sa reine… L’occasion, était venue, elle allait pleurer pour toutes les victimes, pleurer pour se sentir mieux après quoi.
Le visage triste de l’ange fixait de loin celui du sorcier qui encaissait toute la haine des habitants des terres du Yin et du Yang. Elle n’allait pas le faire, en tant qu’ange, elle n’a pas le droit d’éprouver de la colère, elle n’en a même pas envie… Sa punition avait été choisi, et elle était maintenant suffisante, en espérant que cela lui permette de se repentir.
L’ange pouvait maintenant s’en aller. Mais avant de s’envoler, elle fit une dernière prière… Celle-ci n’était dirigée envers personne… Ni pour Orion… Ni pour les victimes… Ni pour elle-même… En vérité, elle-même ne sait pas envers qui elle prie… Elle sentait juste… Qu’elle devait le faire. Puis, sans rien faire d’avantage, elle s’envola, elle avait beaucoup de travail qui l’attendait… C’est le cœur amer qu’elle partit…
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Dim 16 Sep 2012, 17:32

Fini. C'était fini... Du moins, c'était ce que tous pensaient... Car cela pourrait-il finir un jour ? Toute cette souffrance, toutes ces vies volées à jamais, ce monde réduit à néant par la folie d'un seul homme. Homme que l'on présentait maintenant à la foule en délire. Qu'attendaient-ils donc tous ? Un jugement avait été porté, qui reviendrait dessus ? Hope ne savait ce que les êtres autour d'elle désiraient vraiment. Elle même ne le savait pas... La paix peut-être... Pouvait-on avoir la paix dans ce monde ? Elle l'espérait, plus que tout, elle y croyait au plus profond d'elle-même, mais à la vérité, elle en doutait. La jeune femme se tenait en arrière des autres. Elle les observait avec interrogation. Elle comprenait leur désir de venir crier leur haine sur celui qui avait faillit tout détruire, de venir hurler leur indignation face à un jugement qu'ils jugeaient trop clément, ou trop cruel. Elle comprenait que l'on puisse quémander la mort pour cet homme. Orion. Elle l'avait connu prisonnier d'une ténébreuse présence dans son esprit... Si elle avait su, à l'époque... La Rehla poussa un long soupire.

Droit devant, des gens criaient, se bousculaient, pour tenter d'apercevoir le pire criminel que le monde ai connu. L'était-il vraiment ? Ne faisait-il pas que concrétiser les désires d'autres cachés dans l'ombres, les souhaits de peuples maléfiques ? N'avait-il pas fait que rassembler les pires atrocités, pratiquées depuis des lustres, mais par bribes ? Hope ne savait que penser... Pour elle, Orion n'était qu'un homme qui avait été enlevé par ombres. D'ailleurs, il n'en jamais été libéré, car il serait maintenant à jamais sous l'autorité des Ombres. D'un côté, elle éprouvait une pitié étrange à son égard, et d'un autre, elle lui vouait une haine sourde. Et tous, autour d'elle, manifestaient cette haine avec force. La Rehla observait le défilé avec indifférence. Elle ne dit rien lorsqu'elle capta la présence d'Alec sous une cape capuchonnée, ni lorsque Volk, un démon rencontré en Aeden, s'indigna non pas d'Orion mais de la foule, Lys fut relativement clémente, ce qui étonna la demoiselle qui eut un petit rire.

Lison, non loin d'elle, Hope ne s'en approcha même pas. Son regard se perdait dans un vide connu d'elle seule. Elle suivit cependant d'une oreille curieuse le discours d'une jeune fille aux cheveux d'argent qui réclamait la paix et le respect pour son peuple, les Humains. Ses paroles faisaient échos aux pensées de la Rehlas sur son propre peuple et elle eut un fin sourire.
Hope se demandait encore si elle avancerait pour faire face à Orion ou non. Elle ne savait que dire... Il la dégoutait, et elle avait peur de se déchainer sur lui.
Tout autour, les cris lui vrillaient le crâne. Si elle ne s'était pas trouvée en ce lieu pour un jugement, elle se serait cru en pleine bataille. Hope se redressa un peu et fit quelques pas. Elle pouvait voir le jeune Sorcier à travers le mur de chair qui le séparait d'elle, mais elle le ressentait à travers son pouvoir. L'envie de le plonger dans le Spleen la démangeait, elle n'en fit rien cependant. Il le serait bien assez les prochaines décennies à venir. D'un autre côté, cela aurait presque été une marque de pitié de sa part. Perdu dans les ténèbres, il serait insensible aux injures et tous et ne se délecterait peut-être plus de se trouver là, comme il le faisait depuis le début. La jeune femme avait la nausée rien que d'y penser.

Elle fit un pas en arrière, hésitant encore un moment. Durant un ultime instant où la foule s'écarta, la Rehla croisa le regard du Sorcier, et le temps sembla se suspendre, pour ne plus voir exister que ces deux êtres, se battant tels deux lions enragés. Hope toisa longuement le fou et elle répondit à son sourire sadique qu'elle seule peut-être avait remarqué en lui envoyant une vague de Spleen malgré elle. Elle fit alors demi-tour et sortit vivement, se fraillant un chemin à travers le monde qui envahissait encore et encore l'arène de cristal... Un lieu très bien choisi à son sens ! Il signifiait le combat, la violence. Or Orion était seul contre tous ici. Cependant, Hope ne pensait pas moins que tenir le lieu du jugement de l'homme ici était complétement intolérable. La guerre n'en finirait jamais.
Rien ne finirait jamais. A la vérité, cela ne faisait que recommencer...
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Dim 16 Sep 2012, 19:23

Chaque chose avait retrouvé sa place. Orion siégeait, enfin non, il subissait la foudre des passants convalescents ou en bien bonne forme après s'être caché de cette guerre. Magnolia se trouvait dans le fond de l'assemblée, elle ne le regardait pas, elle écoutait les petites gens, bruyants, énervés certains en larmes. Elle aurait pu faire partie d'eux, mais elle avait ce sentiment, celui d'être exclu à leurs émotions, à leur vie.

Elle reconnut certaines figures à travers le regard des villageois, certains rois aussi, une nouvelle reine des fées semblait avoir pris le trône précédemment vide, cela ne touchait pas Magnolia, elle ne se trouvait pas ressemblante aux siennes. Puis elle s'attarda sur la star ! Celui qui était finalement au milieu de la scène à subir les foudres de chacun, ou la pitié, Magnolia ne ressentait pas ce genre de sentiment, ni pitié, ni haine. Elle avait pu redonner à celui qu'elle aimait son aspect, il avait été blessé c'est vrai, il vivait sûrement très mal le fait d'avoir goutté à la chair humaine, mais Magnolia était avant tout égoïste. Elle avait envie de ne souffler qu'un seul mot à cet homme dont les pensées étaient fermées au reste du monde. La jeune fée avait hésité à aller au devant de la scène, elle n'aimait pas se montrer ainsi, même avec son apparence humaine, encapuchonnée, derrière sa toge, elle s'avança, s'immisça sur le devant de la file. Ses yeux d'aveugles le regardèrent. Elle parla assez bas pour éviter de créer une émeute, mais assez fort pour que ceux qui détiennent Orion l'entendent.


« - Merci. Je suis presque à votre disposition. »


Presque, car il ne faut jamais se dévouer à quelqu'un comme tel, il faut savoir garder ses objectifs en tête avant tout. Magnolia se redressa, fixa les hommes et chefs de races brièvement avant de s'adresser aux gardes, un sourire narquois sur les lèvres.


« - Sonder vos pensées est un jeu ou vous êtes les perdants. Même si le Roi des Sorciers n'est plus une menace, il y en a toujours une qui guette. »


Magnolia se recula, à petits pas, avant de s'éclipser dans la foule qui s'agitait de plus en plus. Elle avait bien senti certaines présences maléfiques, prêtes à reprendre ou créer un nouveau flambeau, quelle merveilleuse surprise leur sera révélé, ça c'est un mystère que même elle n'arrive pas à voir. Les prochaines créatures sont bien trop puissantes pour qu'elle puisse les inspecter.
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Dim 23 Sep 2012, 14:22



Il faisait face au miroir de sa chambre, les mains placées de chaque côtés d’une bassine d’eau propre. Voilà plusieurs jours qu’il séjournait à l’hospice, dans l’attente de voir chacune de ses plaies guérir. En vain, certaines cicatrices restaient béantes. Ses prunelles dorées scrutaient son visage dans une froide expression de mutisme et d’indifférence. Où était donc passée sa Beauté, son Innocence ? Il passa sa main sur la surface lisse de son menton, notant à chaque détail une différence. Il n’apercevait plus l’artiste ni l’enfant, juste cet homme glacé qui avait trop goûté et trop vu. La Chair, l’Amour, la Vie, la Mort, tout s’enchainait pour briser l’illusion d’une éternelle enfance.


Il baissa son regard, scrutant son reflet dans l’eau stagnante. Le même Loup, le même Monstre. Sa longue chevelure rouquine trempait dans le fluide, voilant progressivement son visage. Une voix dans le couloir se fit alors entendre.


- « Sieur Valafar, nous n’allons pas tarder à partir.
- Très bien.
»


Les pas de la guérisseuse s’éloignèrent. Aujourd’hui avait lieu le jugement de l’Immondice qui avait plongé le monde dans un chaos sans précédant. Quelques semaines avaient suffit à briser un équilibre institué depuis la nuit des temps, alors que les étoiles n’avaient pas encore rejoint le firmament. Neth en avait été l’acteur, et surement la victime. Il avait tenu à voir celui qui lui avait infligé ce Mal, sans but ni paroles à confesser. Le voir et espérer comprendre. Rationnaliser le Diable.


Le Rehla grimaça. Depuis son réveil, il endurait les mêmes exhalaisons venues d’un nulle part. Il s’était dit qu’avec le temps, l’odeur du sang s’estomperait jusqu’à ne devenir qu’un malheureux souvenir. Mais il comprenait maintenant que ces miasmes putrides n’avaient nulle maison. Ils lui appartenaient, ils faisaient partie intégrante d’un passé souillé de ses canines. Le Mal était toujours en lui, et l’écœurement grandissait à mesure qu’il contemplait cet homme qu’il avait été.


D’un geste rapide, il saisit une paire de ciseau trônant sur la commode d’ébène. Une première mèche rouquine tomba. Dès lors, ses mouvements devinrent plus violents et saccadés, violant cette chevelure que le Petit Prince avait tant chéri et admiré. Quelques minutes suffirent pour achever sa Naïveté et laisser place à l’esquisse d’une virilité cachée. Il aspergea alors d’eau son visage avant de contempler une dernière fois ses mèches fraichement ébouriffées. Son nouveau reflet.


- « Par Djana, qu’avez-vous fait à vos cheveux ? »


La jeune femme était reparue pour venir le chercher. Elle l’examinait de l’embrasure de la porte, surprise. Muet, le Rehla saisit une serviette et y déposa doucement son visage.


- « Vous… vous êtes méconnaissable !
- Vraiment ?
» Il examinait son interlocutrice dans l’unique reflet du miroir.
- « Eh bien, je vous aurais croisé dans la rue que je ne vous aurais pas reconnu.
- Vraiment…
»


Il avait murmuré ce dernier mot comme un soupir, une crainte. Il enfila une chemise en coton blanc et vint rejoindre la guérisseuse, appuyé sur sa béquille de bois. La visite de l’illusoire procès se fit rapide et sans débordement d’émotions. Neth avait à peine aperçu Orion, et sa présence n’arrivait bien évidemment pas à l’apaiser. Qu’importe qu’il soit enchainé, mort ou prisonnier : le Mal prendrait tôt ou tard un autre visage. Le jeune homme soupira, s’éloignant de la foule déchainée. Retiendrait-on quelques leçons ? L’homme est-il être à discipliner ? Tant de questions dont l’artiste n’osait répondre. L’Ordre et le Chaos, la Justice et la Force, la Patrie et l’Individualité, rien n’allait plus de soi et l’Equilibre n’était plus qu’un lointain postulat… axiome discrédité.


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Dim 23 Sep 2012, 17:43

* Encore un endroit que j'aurais préféré éviter... Le destin est vraiment très joueur avec moi en ce moment, à croire que le seul rôle de ma vie est de me trouver la où je ne le souhaite pas. Franchement, je ne comprendrais jamais rien à tout ça, enfin... Allons y Haborym, j'ai besoin de comprendre un peu mieux toutes cette histoire. *

* Tu sais bien que comme toujours, je te suis telle ton ombre, héhéhé... *

Il avait quitter Stenfek il y a quelques semaines. Après avoir participer aux secours des blessés de cette ville et permis à certains de retourver des proches qu'ils pensaient disparus durant les derniers évènements qui avaient secoués les terres du Yin et du Yang. Il se trouvait désormais non loin de l'arène de cristal, là où aller bientôt se dérouler le Jugement de l'être responsable de l'invasion des morts-vivants, celui qui avait terrorisé tout les peuples et qui avait oser utiliser l'un des proches du Chaman lors de son plan macabre. Il n'avait au tout départ aucune intention de venir ici, il ne souhaitait pas être confronter à cet être, de peur d'avoir un geste qu'il risquerait de regretter toute sa vie. Cependant maintenant qu'il était là, il ne pouvait s'empêcher de vouloir malgré tout lui faire face. Le Fuwoni se mêla à la foule déjà nombreuse, venu assister à cet évènements, la plupart pour simplement évacuer toute la haine qui les habités à l'égard de l'ex Roi Sorcier, Orion, qui était seul responsable de leurs malheurs.

Le Chef des Anges fut celui qui prit la parole et révéla le jugement rendu par les différents seigneurs de races. La peine de mort ne serait pas appliqué, et vu la réaction de la foule nombreux étaient ceux qui espéraient voir la fin de cet ignoble monstre, ne se rendant pas forcément compte que de penser ainsi ne prouvait en rien leur supériorité à l'égard du condamné, au contraire ils se montraient à son image, remplis de rancoeur et de ressentiment . La foule ne demandait pas justice, elle réclamait hauts et forts vengeance. Et bien qu'il eut la possibilité de lui aussi manifester son avis, le Chaman resta neutre, toujours en proie à une lutte entre la volonté de comprendre les actions de cet homme et celle de le voir mourir pour avoir jouer avec des gens chers aux coeurs de nombreuses personnes, dont Kanu lui-même. Son esprit était troublé, aucune de ces deux idées ne prenant le dessus, il se contentait donc d'observer d'un regard neutre l'étrange comédie qui se jouait devant lui.

Puis le clou du spectacle commença, le chef des Anges proposa à l'assistance de pouvoir dire tout ce qu'il avait sur le coeur à Orion, l'installant de force sur un trône et le maintenant à l'aide de chaines. Ceci choqua le Fuwoni qui ne comprenait pas un tel acharnement, certes ces actes étaient horribles, mais le pointer du doigt, tout en sachant que c'est sa mise à l'écart, sa solitude qui l'avait pousser à de telles extrémités. C'est en agissant ainsi que ce monde avait créer un monstre, et en répétant cette erreur ils risquaient surtout de donner le jour à un autre être plus ignobles que l'ex roi sorcier et qui causera bien plus de mal. Ceci éclaircit l'esprit de Kanu qui comprit que la vengeance et la haine qu'il ressentait envers Orion étaient justifiées mais ne devaient pas justifier pour autant d'une attitude barbare comme celle de la foule ici présentes. Il préféra ainsi quitter cet endroit plutôt que d'assister à cela plus longtemps, il jeta un dernier regard plein de pitié vers le sorcier et quitta l'arène préférant se rendre dans un lieu bien moins macabre.
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Mer 26 Sep 2012, 13:32


    Une longue respiration me saisissait, traversait mon corps et me quittait. L'on avait entendu, tous, qu'ici et là, l'on pouvait venir jeter une cacahuète sur l'Homme qui avait joué avec la mort. Je ne savais si le voir était une très bonne idée mais après tout, j'avais comme le sentiment de n'avoir pas réellement le choix, comme si tout me poussait à m'y rendre, on me tendait la main vers l'arène de cristal, endroit où je n'avais pourtant jamais été, endroit trop prétentieux à mon goût, comme si on pouvait vouer un culte au combat du corps, sans un quelconque intérêt humaniste.

    Je m'y étais rendu en sachant pertinemment ce que j'y trouverais. Une foule remplie par une haine comparable à la sienne, un ange que l'on avait couronné bien plus belliqueux que miséricordieux. Les anges auraient-ils abandonné exceptionnellement leurs préceptes ? C'est à dire que la circonstance exceptionnelle l'exigeait. Ou peut-être que cela faisait du bien pour ces poulets de déchaîner leur colère. Je détestais à tel point cette race, hypocrites, sans envergure, juste avec la présomption de leur innocence par des ailes si blanches, ayant rejetés les impuretés déchues, Delix entre autre, et voilà qu'ils recommencent à faire justice mais de quel droit. Les chefs de race auraient décidé que.. ? J'en ris. Frustrés de ne pouvoir lui mettre un coup d’épée dans les dents, voilà qu'on lui fasse subir le châtiment du ressentiment éternel, mon dieu que nous étions descendu bas. Je demeurais dans les gradins des arènes, là où il n'y avait que peu de mondes, tous étant agglutinés comme des sauvages là où l'on avait étalé Orion sous l'œil public de la vengeance gratuite. Se sentaient-ils meilleurs que lui ainsi vêtu ? J'en riais, j'en pleurais, je ne savais vraiment ce qu'il fallait ressentir. Tous me faisaient pitié, gerber, tous étaient critiquables. Aucun pour rattraper l'autre. Je n'écoutais pas, j'étais moi-même en colère contre ceux qui avaient jugé ainsi. Un vote à main levé aurait été pareil, aucune surprise, aucune envie de changer les choses. La haine appelle la haine. Alors jouons le jeu du plus méchant, excusé par de tels crimes, pourquoi sans priver, tout le monde, aveuglé par la colère, s'accordent à dire qu'il le mérite après tout.

    Je faisais le tour de l'arène comme un lion en cage, un monstre enchaîné pourtant ce n'était pas moi que l'on épiait, j'étais libre de m'en aller, moi au moins. Quel intérêt à ainsi lui dire quoi que ce soit, c'est à peine s'il doit écouter, il doit tant ressentir à cause de sa malédiction, toutes les voix qui doivent lui parvenir alors que vaut celle plus proche de lui qu'une autre, ressent-il vraiment ? Ecoute-il avec autant d'attentions que ses bourreaux le voudraient ? Peut-être que l'histoire résonne mieux si l'on dit qu'il a subi milles fardeaux pour ses milles atrocités.

    Et pourtant, incapable de faire la différence, je ne pouvais m'empêcher de faire comme tout le monde, de me frayer un chemin à travers la foule hurlante, juste pour passer devant sa cage, et si au début il y avait une file, il n'y avait plus qu'un amas de bêtes, les lions en cage, c'étaient eux, c'était moi, nous étions lui, il était nous. Dans la cohue du diable et la culbute des sens, je jetais un regard sur cet homme qui m'avait tant intrigué et qui m'intriguera à jamais, cet homme que j'avais supplié, juré et à qui j'avais fait mes adieux. Cet homme qui n'était rien, qui n'était connu de personne et aujourd'hui de tous pour son plus grand dépit.

    Il avait l'air d'avoir froid, il n'avait pas peur de tous ces gens mais de ce qui arriverait une fois qu'ils seraient tous parti. Puisque je ressentais la douleur par le pouvoir de fissure, autant lui prendre un peu de sa peine pendant quelques instants, partager un fardeau sans dire un mot, inutile, il savait déjà pour peu qu'on lui ai déjà tant dit. Je préférais saisir tout ce qu'on lui faisait ressentir, comme une respiration longue qui vous traverse sans vous quitter, bloqué dans votre gorge, vous sentait cette odeur de soufre vous étouffer. Il sent le diable de toutes vos âmes qu'il n'a pas fauché et même ceux qu'il a emprunté, je voulais prendre de sa peine mais fissure aussi puissante que possible ne suffisait pas. C'était comme trop pour un seul Homme. Trop pour moi. Bien trop pour lui. Et pourtant, je lui prenais de sa peine, pendant quelques minutes, comme pour qu'il se sente plus léger et moins plus lourd, sans un bruit, sans un cri, mon corps tortillant pour l'esprit fouetté par la colère des personnes se trouvant là. Chaque instant semblait interminable et dire qu'il avait l’éternité pour y songer. Mais je le savais, un jour, je le retrouverai et alors, peut-être pourrais-je rompre son maléfice par un souhait de génie. Mais ici, dans l'immédiat, je ne pouvais le résoudre à promettre, il était muet et moi sourd. Je n’avais pas le choix, il n’avait aucune possibilité de rédemptions, il avait été pris à son piège et il ne mourrait pas mais subirait maintes morts car c’est sûr qu’il essayerait quand même au bout d’un moment, même pour avoir un instant de répit, il le ferait, pour atténuer ces voix. Car moi je les entendais et je voulais partir, m’enfuir aussi vite que j’étais venu. Je ne sais s’il remarqua son allègement durant ces quelques instants, j’aimais à penser que oui et alors, je pouvais m’en aller serein de n’avoir pas déblatéré des paroles moralisateurs dont seuls les discoureurs entendent la vertu, ils étaient leur unique public. Pitoyables. Ainsi, je me retirais de la foule. Un dernier regard, j’eus presque l’impression qu’il me souriait pendant un instant. Et c’est ainsi que se clôtura l’histoire de cet homme. Pour le moment.
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Ven 28 Sep 2012, 20:48

La soif de pouvoir était quelque chose à la fois magnifique et dangereuse. En effet, trop de pouvoir pouvait rapidement vous monter à la tête à vous en faire perdre la raison. Et cette folie vous faisait faire des choses que vous n'auriez jamais pensé faire auparavant. Avoir un grand pouvoir n'était pas facile, mais le plus dur était le fait d'apprendre à ne pas se laisser corrompre par celui-ci. Beaucoup de conquérants avaient subi ce contrecoup, des empires s'étaient écroulés à cause de ce genre d'évènements. Le monde lui même avait failli être anéanti par la folie d'un seul homme. Enarion aurait très bien pu être à la place du sorcier déchu... Mais il avait depuis longtemps renoncé au trône drow pour se concentrer sur la guilde d'assassins dont-il était le chef. Il n'était pas fait pour devenir une figure de proue, il préférait rester dans l'ombre et calculer ses prochaines actions en leur sein. Enarion avait subi les effets de la maladie magique qui avait envahi le pays. Il avait été malgré lui forcé de devenir un mort-vivant. Les choses avaient changé radicalement durant cette période. Et l'avaient changé également. En effet, la chair humaine ainsi que celle des autres races intelligentes des terres du Yin et du Yang était devenue pour lui un met des plus délicieux. Etant un dragon maléfique, cela pouvait être considéré comme une chose normale. Le goût du sang sur son palais était quelque chose de divin. Et la chair l'était encore plus...Il ne s'était pas approché d'Orion, il n'avait pas grand chose à lui dire. Et puis devenir un instant le centre d'intérêt de tout le monde ne lui plaisait guère. Cet homme avait d'ailleurs déjà eu son lot de reproches ainsi qu'une punition qu'il ne risquerais pas d'oublier. D'ailleurs, il se pouvait qu'il devienne une cible intéressante, la prime sur sa tête risquant de s'envoler d'ici peu. Peut-être même que l'appât du gain allait le pousser lui même à éliminer le sorcier déchu. Le drow rejoignit rapidement les ombres afin de quitter les lieux.
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¤ Jugement d'Orion ¤

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