Partagez
 

 ¤ Jugement d'Orion ¤

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Sep 2012, 08:45

J’avais enfilé à la hâte des vêtements noirs, ainsi qu’une large cape en hermine. Changeant par la même occasion de visage, arborant des cheveux noirs m’arrivant aux reins. Pourquoi tout ça ? Parce que je venais en simple observateur. Je voulais voir, mais je ne voulais rien faire d’autre. Je l’avais dit, la façon de régler ce problème ne me concernait plus. J’avais aidé là où j’avais pu… Mais la justice n’était pas de mon ressort puisque j’étais tout sauf juste. Encore un truc que je devrais un jour me frapper à apprendre. Je rabattis la capuche sur ma tête, de sorte à passer inaperçu. Une mine grave sur le visage. La fourrure de l’animal était chaude sur moi. Je vous vois tout de suite venir avec vos regards de pur dégout. Mais rien n’est plus chaud que la fourrure, vous pourrez vous entourer de maintes et maintes vestes sans que ça ne soit efficace. Je marchais, les yeux rivés sur mes pieds pendent un certain temps avant de me mêler à la foule présente à l’arène de Cristal. Il y avait assez de place pour y contenir tout le monde. Je posais mon regard sur tout l’assemblé. Haussant un sourcil. La sentence était en train d’être prononcé. J’aurais pensé à une bête condamnation à mort… Mais la peine me fit sourire tandis que je caressais le pelage de mon lynx d’une mains absente, plus par habitude qu’autre chose. Alors comme ça il allait être condamné… A errer dans toutes les terres du yin et du yang avec un pouvoir qui avait ravis tant de personnes et en avait rendus folle la moitié. Sentir toutes les douleurs du monde… Je me demandais si ça marchait déjà et si il allait se mettre à se tortiller de douleur sous la peine et la haine de l’assistance. L’homme était jeune. Il était là, à genoux devant le jury express comme j’aimais le penser… Les mains enchaîner, l’air sérieux. Les autres mesures prises n’étaient pas plus mal. On ne comptait plus les morts qu’avait provoqué la malédiction lancé par le sorcier. Moi-même tout me revint par bribes… J’étais poisseux de sang… Mes cheveux n’était plus dorés mais rendus cuivré par la dureté de affrontement. On ne parlait pas de tuer des personnes par magie mais par un geste abominable, leur trancher la tête, un acte sanglant, salissant et meurtrier. Je regardais un instant mes mains, même après les avoirs lavé encore et encore, jusqu’à ce que ma peau soit abîmé, j’avais toujours l’impression d’avoir du sang impure sur les mains. J’offris un regard meurtrier à l’homme se trouvant à nos pieds, pauvre être condamner à errer et prêter oreille attentive aux douleurs des autres. Sans espoir de rédemption. La rédemption n’était jamais offerte dans ce genre de cas. Il ne fallait pas croire que les gens étaient « gentils » tout ce qu’ils voulaient c’était punir le sorcier pour ses agissements. Nous fûmes par la suite invité à dire nos quatre vérités au visage du sorcier, lui dire à quel point nous avions tous souffert… Je lançais un regard méprisant. Un génie avait pour but de semer chaos et zizanie, de voir la désillusion dans le regard des hommes, et se nourrir goulument de rêve. Un peu comme un croque-mitaine des temps modernes. A part que je ne me cacherais jamais sous un lit. Ce que j’avais vus… était certes une désillusion, mais sans espoir de retour. Une perte totale de la capacité de rêver. Et tous ces événements me poursuivraient encore et encore pendent longtemps. Je ne pardonnerais jamais au sorcier, mais ne voyait pas l’utilité de me mêler aux autres, à lui balancer mon poison au visage et claquer la porte. J’enfouis mon ressentis au fond de moi, offrant à quiconque me regardais un sourire de pur politesse. Incroyablement froid. Rabattant la capuche sur mes épaules, laissant mes longs cheveux noirs à l’air libre afin de partir l’âme tranquille. De toute façon… Si il avait été question de peine de mort je serais partis. Je sortais de l’arène, le regard perdus dans le vague, un sourire étrange sur le visage. Maintenant j’avais rangé tous ces épisodes au creux de mon cerveau et ne les ressortirais sans doute jamais. La seule façon qu’ils avaient de me tourmenter était… De venir me harceler dans mes cauchemars.

« Viens Maëlyss on a autre chose à faire. »


Je m’éloignais d’un pas lent mais gracieux. Comme toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 29 Sep 2012, 13:00

J'étais venu au jugement d'Orion comme la plupart des gens sans doute... Je ne le connaissais pas. Je me fichais pas mal de lui. Mais ces actions m'avaient bien ennuyé il fallait l'avouer. Après tout je portais toujours le deuil d'Astaroth. Mais je restais stoïc. Peu importais mes sentiments. En ce moment j'étais en public, et en public j'étais la reine de l'échiquier. Une femme sans tâche et tout a fait respectable. L'illusion que les gens voulaient voir en moi somme toute. Mais c'était le prix à payer pour le pouvoir, pour que nul ne regimbe sous ma férule. Et puis au fond ces évènements m'avaient permis de placer tout Stenfek sous mon commandement. J'avouais que cela servait bien mes projets futures... C'était un pas vers le pouvoir. Je gardais un air impassible, il était hors de question que quiconque décelle ma satisfaction ou mon mépris. Rien ne devait transparaitre que ma digne tristesse. Je portais le deuil et pas seulement celui de mon ami. Celui de toutes ces terres, celui de tous ces peuples devant pareil désatre. Rien ni personne ne feerait comettre le moindre faux pas. Personne ne me ferait avouer la peur qui avait été la mienne, non pas de devenir zombie mais de voir le pouvoir m échapper. Peu m'importais que des peuples soient décimés. En vérité de temps en temps les massacres et les destructions sont nécessaires pour pouvoir remettre de l'ordre, pouvoir recomencer a comploter.
Orion était une créature bien trop accessible. Rien ne le touchait et en cela il était un pion fou dont on ne pouvait s'assurer les faveurs ni le manipuler. En un mot il était génant. Alors pour moi, peut importait ce qu'on lui ferait subir. Du moment qu'il ne pourrait plus influer sur le monde et que je n'avais plus a me soucier de son sort.

Au fond j'étais beaucoup plus intéressée par le bel ange qui prononçait la sentence. Il ferait une proie de reve... Aprés tout il n'y a rien de plus plaisant que de pervertir une ame pure... Quel bonheur n'aurais-je pas a le déchoir... Je devais avouée que j'avais été frustrée de ne pas pouvoir se faire avec Akito et je me serais volontier rattrappée sur celui la. Ce qui est défendu est toujours particuliérement attrayant.
Je fis tout de meme un effort pour écouter ces propos. Quand il nous invita a parler au condamné chacun notre tour, je laissais l'assistance se précipiter. Quand tout fut un peu plus calme et que nous fumes moins nombreux dans la salle, je me levais et allais me planter devant le sorcier. J'étais digne dans mon sage tailleur pantalon de soie. Je cloisonais mes pensées avant de prendre la parole d'une voix douce.

"Je te pardone. Ce que tu étais avait été forgé par tes expériences, par ta vie. Tu n'étais pas le seul en cause Les reponsables sont ceux qui t'ont fait souffrir. Et aujourd'hui ils devraient etre condamnés au meme titre que toi."

Sur ces mots je saluaient et l ane et le condamné avant de quitter ces lieux. Je n'avais plus rien a faire ici. J'utilisais mon anneau pour rentrer dans mes quartiers de l'échiquier et me reposer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Sep 2012, 14:11

Lilith ne tenait pas à se rendre au jugement d'Orion, enfin, pas plus que cela. Ce que cet homme avait fait était grave et elle avait bien d'autres choses à faire que de se déplacer à l'arène de cristal. Des gens avaient besoin d'elle à ce moment précis, des gens souffraient, certains étaient encore coincés sous les décombres de leurs maisons. Bien entendu, le monde avait été reconstruit mais certainement pas dans son ensemble, il restait encore beaucoup à faire. C'est pour cette raison que la jeune femme allait dans le parc presque à reculons, accompagnée de sa secrétaire qui lui résumait les choses à faire, où exactement ils avaient été appelés.

« Outre les quelques demandes isolées, nous en avons reçu une venant du directeur de la prison, un lieu qui a été réellement endommagée pendant la catastrophe. De ce fait, beaucoup de prisonniers ont été transformés en zombie et se sont échappés. Bien entendu, le directeur dit qu'un certain nombre d'entre eux ont été décapités mais d'autres ont certainement dû recevoir l'antidote et sont à présent en liberté. Le directeur nous demande donc de l'aide pour attraper ces meurtriers et les lui remettre. Je pense que c'est une affaire plutôt prioritaire par rapport aux autres. Nous pouvons appeler quelques uns de nos volontaires sur les missions isolées et réunir tous les autres membres de notre organisation sur l'affaire des prisonniers évadés. »

« Oui, nous devons faire ça. Il faudrait que je vois s'il n'y a pas une possibilité de trouver des renforts car beaucoup de nos membres ont été tués pendant ces tristes jours et nous ne serons sans aucun doute pas assez pour lutter contre des dizaines de prisonniers... »

« Je vais me renseigner si vous voulez. Je pense que d'autres organisations militent comme nous pour la paix sur ces terres. »

« Oui, merci bien. »

Les deux femmes se turent, le jugement d'Orion était sur le point d'être prononcé. Regardant la tête de celui qui était responsable de tout ceci, Lilith finit par jeter un coup d'oeil aux chefs de race qui n'avaient pas l'air tous d'accord par rapport à ce qui allait être prononcé. La génie n'en avait que faire en réalité, tout ce qui lui importait était qu'Orion soit hors d'état de nuire. Parce que des hommes comme lui, ou des femmes, il y en aurait toujours et le fait qu'il ait été arrêté réduisait leur nombre. Mais le reste ne lui importait pas, qu'il soit brûlé sur un buché ou enfermer toute sa vie durant dans la prison ne lui faisait ni chaud ni froid. Lilith avait choisi sa voie, celle d'essayer de sauver les gens, et non de tuer les coupables. Elle était pour un règlement pacifique des différends mais savait pertinemment que, parfois, ce n'était pas possible. Aussi, pour elle, donner un tel jugement à cet individu était une sorte d'honneur pour lui puisque ça le plaçait au dessus des autres criminels. Quoi qu'il en soit, elle n'en avait rien à faire, de lui comme de ces gens qui faisaient la queue pour le rencontrer et lui cracher leur haine au visage. Pour elle, l'affaire était réglée et elle n'irait pas à sa rencontre.

« Nous allons partir, sauf si tu souhaites t'adresser à lui. Moi je trouve ceci inutile, je n'ai strictement rien à lui dire qu'il ne sache déjà. »

« Je suis d'accord, allons plutôt organiser les journées que nous consacreront à aider le directeur de la prison. C'est beaucoup plus important de protéger les individus qui ont besoin d'aide que de parler à une personne hors d'état de nuire. »

Au moins, Lilith et sa secrétaire s'accordaient sur cela. Les deux femmes partirent donc, rejoignant le sanctuaire et se plongeant corps et âmes dans l'élaboration d'un planning et la recherche d'individus qui pourraient leur venir en aide.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Sep 2012, 15:52


La robe d'Edelwyn était d'un noir profond, sa longue traine obligeant les individus qui se trouvait dans l'arène à s'écarter sur son passage. Clauswitz se trouvait à son bras du même costume noir, les futurs époux vampires créant alors un silence de marbre dans l'arène. Les suivants, quelques vampires du clan Malkavian avançaient en rythme, une chanson raisonnant alors dans le lieu, une chanteuse faisant raisonner sa voix mélodieuse alors qu'un chœur donnait de la profondeur à ses paroles. Le soleil s'était couvert pour laisser place à l'obscurité la plus profonde, les rayons de ce dernier cachés par d'épais nuages. La femme qui ressemblait tant à Mitsuko s'avançait dans l'allée, obligeant chaque individu à la laisser passer jusqu'à l'estrade à côté de laquelle se trouvait le coupable qui avait été jugé. Le « pâle reflet de l'Aether » avait pourtant la consistance d'un être vivant à part entière, elle était une femme à part entière. Au bras d'un homme aussi séduisant qu'intelligent, elle s'arrêta pour toiser l'ancien souverain des sorciers de haut en bas, le regardant sans émotion aucune avant de se tourner vers la foule.

« A cause de cet homme, et comme il l'a été mentionné plus tôt par le nouveau roi des anges, le seigneur de la nuit a disparu, laissant la race des vampires orpheline et nous laissant Clauswitz et moi-même sans maître de cérémonie de mariage. Cependant, sachez que la vie continue, qu'Orion n'est qu'un pantin comme les autres qui a cru pouvoir tirer les ficelles. Seulement, le destin l'a remis à sa place il semblerait. Aussi, n'oubliez pas que malgré les pertes occasionnées, si vous êtes là aujourd'hui, c'est pour montrer à quel point votre existence vaut plus que la sienne. Les perdants n'ont pas leur mot à dire, seuls les gagnants peuvent s'exprimer. Et les gagnants aujourd'hui c'est vous. »

Clauswitz sourit, puis prit la parole, son regard pétillant d'intelligence contemplant la foule :

« J'annonce officiellement qu'à partir de ce jour le clan Malkavian prend la gérance du trône des vampires jusqu'à ce qu'un nouveau seigneur de la nuit fasse son apparition. Cette décision a été prise à la majorité et ne faisant donc pas l’unanimité, j'invite quiconque souhaitant la contester à se rendre au château Malkavian pour en discuter. »

Edelwyn regardait son futur époux. Elle n'avait pas spécialement envie de monter sur le trône mais si personne ne se présenterait, elle se présenterait à la tête de sa race. Mitsuko avait insisté pour qu'elle le fasse, lui faisant prendre conscience de ce qu'elle avait à y gagner mais la jeune femme ne savait pas si c'était une bonne idée. Enfin, peu importait, elle verrait, le futur lui répondrait. Quoi qu'il en soit, la jeune femme préférait qu'Alec revienne. Faisant apparaître la longue mortelle qu'il lui était apparue après la disparition du souverain, elle sourit en la maniant avant d'ajouter :

« J'ajouterai que ceux qui ne souhaitent pas discuter sont attendus également de pieds fermes. Ne vous étonnez pas cependant de ne jamais ressortir du château si vous y mettez les pieds avec des intentions néfastes. »

« D'ici quelques temps, lorsque cette histoire sera réglée, j'épouserai Edelwyn qui gouvernera le clan Malkavian à mes côtés et bien plus si elle le souhaite. »

« Quant à cet homme, il ne mérite pas toute cette attention. Sortez de cette arène à présent, ignorez le, faites comme nous et vivez simplement votre existence en l'oubliant. Certains diront qu'il est génial, d'autre qu'il n'est qu'un abruti. Mais peu importe, cet homme comme son œuvre fait partie du passé et vous êtes le futur de ces terres. Retenez les évènements qui ont eu lieu, non l'homme. »

« L'indifférence est la plus horrible des sanctions, alors ignorez le. »

Puis, tel un couple princier, les deux vampires se dirigèrent du même pas noble vers la sortie, suivis des quelques vampires qui étaient encore dans l'arène. Edelwyn sourit à Clauswitz qui lui murmura quelques paroles inaudibles...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Sep 2012, 17:00

« Êtes-vous sûre que c'est une bonne idée, Ma Dame ? Vous êtes encore très faible et vous mangez à peine... Allons-nous en ! Je n'ai pas envie de voir cet Orion Shidori, ni toute la basse populace qui se plaint de ses malheurs à cet homme.»

Thalie semblait bien nerveuse. D'une main, elle enroulait frénétiquement ses boucles blondes autour de ses longs doigts tandis que l'autre serrait nerveusement le tissu clair de sa robe blanche. Son regard d'un bleu perçant parcourait les alentours, un éclat inquiet et méfiant l'illuminant. Quand elle eut fini son petit tour d'inspection, elle reposa ses yeux sur Lily-Lune. La jeune femme se sentait pourtant bien mieux. Certes, les premiers temps de son réveil furent assez difficile, mais elle récupéra santé et force assez rapidement, et ne tarda pas à se rendre à toutes les réunions importantes, notamment celles concernant le sort du Sorcier le plus détesté de ce monde. Vêtue d'une de ses élégantes robes rouge et noir de sa propre confection, la jeune souveraine avait retrouvé sa grâce et son raffinement, qu'elle avait du mettre de côté le temps de cette sombre histoire. Sa longue chevelure noir était légèrement remonté en un chignon faussement négligé, rehaussé de quelques pinces et de fleurs fraiches. Son visage avait retrouvé ces quelques couleurs : toujours aussi blanc, ses joues étaient pourtant bien roses et ses lèvres ensanglantées. Certes, elle avait encore maigris, mais elle ne tarderait pas à reprendre un peu de poids. Les longues journées qu'elle avait passé dans le comas étaient du passé. D'un geste lent et gracieux, elle passa une main dans ses cheveux, tout en murmurant de sa voix douce et claire à l'attention de la muse qui l'accompagnait:

«Regarde mieux, ma chère enfant, il y autant de paysans que de bourgeois, je crois reconnaître quelques nobles à l'importance non négligeable, et quelques personnages royaux dans l'assemblée. Je me devais d'être là.»

Une petite ride inquiète naquit sur le front de Thalie, peu convaincue par ses paroles, ou du moins, trop préoccupée par le bien être de sa reine pour se soucier de ses détails politiques. Elle fit un pas vers Lily-Lune, et dit

« Mais Ma Dame, je..»

« Non Thalie. Nous ne partirons pas tout de suite. Laisses moi dire quelques mots à Orion avant tout.»

Elle avait préféré couper court au long discours que la jeune fille avait certainement préparé et qu'elle s'apprêtait à débiter. A défaut et en vue du ton ferme et sans appel que Lily avait employé, elle se contenta de baisser la tête honteuse.

« Attends moi ici.»

C'était enfin son tour. D'une démarche lente, Lily-Lune s'approcha d'Orion, le visage neutre mais le regard prit d'un éclat légèrement compatissant. Elle avait tellement de choses à lui dire, tellement de choses à lui avouer. C'était surement la dernière fois qu'elle le voyait, et elle devait faire vite. Encore une foule de personne remplis de haine souhaitait s'adresser à lui. Le silence régnait et tous écoutait d'une oreille attentive ce que Vénus allait dire à cet homme, responsable de tant de malheurs. Mais Lily-Lune ne leur laissa pas le loisir d'entendre leur conversation. Elle s'était suffisamment rapprocher du Sorcier pour lui murmurer quelques morts, que seul lui pourrait entendre. D'une voix de satin, elle lui chuchota tout bas :

« Mon pauvre ami... Tous ici croit te connaître. Ils se sont appropriés ta personne, ton être et ont décidé qu'ils avaient le pouvoir de décider de ton sort. Mais je sais ce que tu souhaite, je sais à quoi tu aspires. Tout comme moi, tu devais penser qu'ils n'allaient pas tarder à t'infliger le châtiment suprême et que bien vite, tu aurais disparu de la surface de cette terre. Et c'est ce que tu voulais. Tu veux mourir. Même toi tu as du être surpris qu'il traine tant à te châtier. Mais ne t'inquiète pas, Orion, si jamais ils doutent de ton sort, je te promets de venir te libérer moi même.»

L'esquisse d'un sourire étira les lèvres rouges de Lily-Lune qui, après un petit geste de la main, parti sans plus de cérémonie, sous les regards intrigués de la foule qui se questionnait surement sur les dires de la reine. A peine fut-elle aux côtés de Thalie que celle ci demanda, alerte et curieuse :

« Que lui avez-vous dit?»

« Cela ne te regarde pas. C'est entre lui et moi.»
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 30 Sep 2012, 19:10


    Les personnes qui m'entouraient semblaient toutes s'ignoraient les unes et les autres, comme si le temps ne leur permettait même pas de lire les âmes d'autrui, de regarder fixement le visage sublimé par la douleur, par la haine ou par l'indifférence de chacun. Je trouvais cela amusant, moi, petite fée qui n'avait d'expérience du monde que quelques années. Pourtant, moi je les voyais, je les observais telles les fleurs de mon jardin, regardant leurs traits, contemplant leurs vêtements. J'écoutais les déclarations, une à une, la première étant celle d'une femme ne ressentant que de la pitié pour cet être, les autres se succédant dans un ballet infernal : indifférence, indignation contre le jugement prononcé, pardon, colère, essai de compréhension raté, mépris, pleurs, demande de vengeance, remerciement. Il y eu même quelques petits retournement de situation et, finalement, je me dis que la vampire à la longue robe noire avait raison : cet homme n'était que le passé et n'avait pas d'importance. Cependant, tous ces individus qui se tenaient à mes côtés sans même me voir me faisaient rire tellement ils étaient pitoyables. Je les détestais tous pour ne pas avoir pensé à évoquer la nature qui avait été détruite à cause de ce moins que rien, un de plus parmi les autres. Non, je n'étais pas une fée comme les autres, une joyeuse petite naïve qui pensait que chaque individu était bon et généreux. Peut-être l'avais-je été dans des temps anciens mais depuis la destruction de mon jardin, je voyais les créatures humanoïde comme des êtres sans cœur ni âme, détruisant tout sur leur passage et ne se rendant jamais compte du mal qu'ils faisaient. Et c'était ces mêmes individus que je retrouvais ici, clamant leur souffrance. Car quand ça les touchait, tout de suite, la situation devenait intéressante. Ils n'étaient qu'égoïstes en réalité, égoïstes et narcissiques, pensant réellement que leur vie avait de la valeur. Au moins, je reconnaissais que je n'étais rien, ou pas grand chose du moins.

    « Oh regarde maman, un moucheron! »

    Je levais les yeux au ciel. Cet enfant était totalement stupide et je trouvais sa mère encore plus idiote d'avoir amené un bambin lors d'une telle cérémonie. Après tout, si le jugement avait été qu'on lui coupe la tête sur le champs, cet enfant encore innocent aurait assisté à un spectacle de mort. Je m'élevais dans les airs, souhaitant à mon tour contribuer à ce triste spectacle, laissant l'enfant croire que je n'étais qu'un moucheron.

    De là où je me trouvais à présent, je voyais toute l'arène, tous les visages des individus, me remémorant ceux qui étaient partis sans rien dire. N'étaient-ils pas étranges? En réalité, je me demandais si certains d'entre eux avaient réellement quelque chose à dire, avaient-ils une opinion que leur égo ne souhaitait pas faire partager à autrui? Ou avaient-ils peur du regard des individus qui se trouvaient là? Peur de la mort? Je l'ignorai et mon message à moi serait clair, n'aurait pas besoin de mots pour s'exprimer. Mon message voulait dire « vive la nature, prenez soin d'elle ». Alors, là, dans l'arène, des milliers de fleurs se mirent à pousser partout : dans les gradins, sur l'estrade où se trouvaient les juges, sur le sol où se déroulaient normalement les combat et les gens attendaient leur tour. Je n'irai pas voir Orion car pour moi, il était semblable en tout point à celui qui avait brûlé mon jardin. J'étais désolée pour ceux qui avaient trouvé la mort mais, finalement, j'étais comme chaque être : égoïste.

    Battant des ailes, je m'envolais vers le ciel, le soleil venant de resurgir de son nuage. J'espérai qu'une autre catastrophe de la sorte ne se reproduirait pas de si tôt mais j'avais la certitude que le monde était fait pour s'entretuer et tant qu'il y aurait des créatures humanoïdes, tant qu'il y aurait des êtres qui auraient des envies de puissance, alors le monde serait condamné. Je finis par sourire, un nuage avait été écarté et j'essaierai d'être présente lorsque d'autres nuages arriveront, menaçant la nature. Car j'avais été créée pour ce faire, c'était ma raison de vivre et je ferai tout mon possible pour préserver les plantes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

¤ Jugement d'Orion ¤

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

 Sujets similaires

-
» [LDC MAGICIEN] - Le Jugement (-> 08/08)
» [Q] - Erreur de jugement
» Le Jugement | Solo
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-