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 La Couronne Noire [pv Haru]

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Mer 21 Déc 2011, 05:48

Alors que je vagabondais comme a mon habitude dans une ruelle sombre pour me libérer de mon lourd fardeau qu'était mon passé, un homme tout de noir vêtu me percuta de plein fouet sans prendre la peine de s'excuser. N'étant pas réellement de bonne humeur ce jour la, j'avais eu pour idée de le rattraper pour lui demander réparation. Je dois bien avouer qu'un tel comportement n'est pas digne d'un magicien tel que moi, mais lorsque l'on est dans un mauvais jour, tout nous semble démesuré, et intolérable ... C'est alors que je remarquai que, dans ma propre main, se trouvait un simple bout de papier avec ces quelques mots inscrit dessus.

Venez me rejoindre le plus rapidement possible à la taverne. Votre salut en dépend.


Alors qu'une colère m'avait envahit il y a peu, maintenant mon esprit n'était occupé que par de multiples interrogations. Qui était l'homme en noir? Que me voulait il? Me connaissait-il? Et surtout, que voulait il dire par "votre salut en dépend"? Ce sont toutes ces questions qui me poussèrent à aller au point de rendez vous, dans la taverne, lieu publique. J'aurais préféré parler de tout cela en privé, mais en y réfléchissant, il valait mieux avoir du monde autour de nous, au moins je ne risquais pas de tomber dans un guet à pan. Je me dirigeai alors vers ce lieu, tout en m'imaginant mainte et mainte possibilité sur ce qui risquait de se passer. J'étais a ce point perdu dans mes pensées que je me rendis compte au dernier moment que j'avais atteint ma destination. Et c'est avec une certaine appréhension que j'ouvris la porte pour entrer dans la taverne.

Une fois a l'intérieur, je restai bouche bée, tant la surprise était grande. En effet, à une table, face a l'entrée, se trouvait un ami de ma famille, ou du moins un ancien ami, qui nous avait tourné le dos lorsque le déshonneur s'était abattu sur nous. Une partie de moi voulait faire payer cette lâcheté mais une autre, celle de la raison, me conseillait de m'en allait sans faire d'histoire. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, ma rage céda sa place à la logique. Je m'apprêtais a repartir d’où je venais lorsque j'entendis un murmure dans la salle qui était devenu étrangement silencieuse. Mon "hôte" venait de jeter un sort de magie blanche, nous assurant ainsi une discussion dans le calme. Discussion qui, par la même occasion, m'était devenue obligatoire. Alors que je voyais les autres occupants de la taverne continuer a bouger et a parler comme si de rien était alors que je ne percevais aucun son, je compris que jamais je ne pourrais quitter cette taverne sans m'être installé a la table de cet "ami". Ne voulant pas m'éterniser en ce lieu, je m'en allai rejoindre cet individu d'un pas vif et déterminé.

Sans même m'asseoir a la place qu'on m'avait montrée, j'accostai mon interlocuteur de façon peu aimable, lui demandant de s'expliquer, et ce, le plus rapidement possible, pour que je puisse retourner vaquer a mes occupations peu productives. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il fit ce que je lui avait demandé, sans poser de question. Il ne prit pas non plus de mes nouvelles comme s'il savait par avance que je n'allais pas lui répondre. Il me raconta alors une histoire qui, je devais bien l'avouer, m’intéressa.

D'après ses dires, il avait entendu parlé d'un artefact qui pouvait permettre au porteur de changer de race. Cela n'était pas un état permanent. Des que l'on enlevait l'artefact, on redevenait nous même. Cachant mon envie de trouver un tel objet, je l'entendit rajouter une simple phrase qui signifiait que la rencontre était terminé.

J'ai entendu dire qu'on pouvait ainsi devenir un sorcier. Cela serait intéressant n'est ce pas de pouvoir rencontrer le chef de cette race pour se venger d'un magicien en particulier ... Je te souhaite bon voyage vers le Château des cavaliers sans tête.


Je restai sans voix. Comment savait il que je voulais me venger de ce magicien responsable de mon déshonneur? Enfin je devais arrêter de me poser ce genre de question. Après tout, cet entrevu était clos, et pour preuve, celui qui venait de me donner ces renseignements avait quitté la Taverne et le brouhaha avait reprit de plus belle. Sans plus attendre je me dirigeai vers la sortie pour partir vers Le Chateau qui représentait pour moi, un espoir que je n'avais connu depuis fort longtemps.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Le Château des Cavaliers Sans tête, quel lieu lugubre. Lieu propice où trouver l'artefact me permettant de devenir un sorcier, race impure et malodorante. Je me trouvais actuellement devant une grille imposante qui dégageait une atmosphère angoissante et mystérieuse. La brume qui l'entourait me donner des frissons, et je ne pouvais que me demander si ma visite en ces lieux était fondée. Ma première réponse était que non, je ne me basais que sur des racontars, mais je ne pouvais pas les ignorer, pas maintenant alors que j'étais peut être sur le point de trouver une solution a tous mes problèmes. Mais pour cela, encore fallait il que je réussisse à rentrer dans le château et donc a passer ces grilles imposantes. Plus je m'en approchais, et plus je sentais ma conviction s'amoindrir. Si ça continuait comme cela, je serais bien incapable de trouver l'artefact, il fallait que je me reprenne, et ce a tout prix. Prenant sur moi, je posai mes mains sur le métal froid et humide des grilles.

C'est a ce moment que je perçu une présence. Qui pouvait bien se trouver en ces lieux et pour quelles raisons? Pour être honnête une vague de peur m'envahit ce qui entraina un léger tremblement de mes membres inférieurs, tremblement que je fis taire. Je n'étais pas un lâche, ni un froussard, et je refusais qu'un tel sentiment puisse me contrôler. Rassemblant mon courage, je me retournai vers l'endroit ou j'avais perçut cette sensation de présence et je clamai suffisamment fort pour me faire attendre sans pour autant alerter tout le voisinage :

Montrez vous! Ne me forçez pas à user de la magie contre vous ...
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Dim 26 Fév 2012, 13:36


    L'errance avait ses avantages et ses inconvénients, et avec les jours passants, Haru remarquait qu'elle en voyait de moins en moins les bons côtés, ceux qui l'avaient poussés à adopter ce mode de vie pendant de longues décennies. Le temps s'écoulait doucement pour la jeune femme aux allures de gamine, et l'ennui, comme un serpent vicieux, s'infiltrait doucement dans son âme souillée pour s'y installer. Peut-être avait-elle finalement besoin de changements, après des années à perpétuer des crimes innommables et à demeurer dans le vice et l'amertume. Lentement, elle avançait sur un petit sentier en terre battue, boueux par les averses de la veille. De très légers couinements résonnaient à chacun de ses pas, et les yeux rivés sur le sol, elle continuait sa route. Dans ses bras, Ichie ronronnait doucement, heureux de ne pas avoir à marché dans cette mixture horrible qui constituait le sol. Il faut dire que le chaton aimait rester propre et par conséquent, ne voulait pas plonger ses petites pattes dans ce qui ressemblait presque plus à un marais qu'une allée. Il s'amusait alors avec les cheveux de sa maitresse qui venaient lui chatouiller le nez, et en miaulant gaiement, se débattait doucement. Les yeux roses de la déchue se posèrent sur son petit animal avec une certaine tendresse, bien que son expression demeura neutre. Cela faisait un sacré bout de temps que son visage ne s'était illuminé grâce à un sourire. A quand remontait la dernière fois? Elle ne s'en souvenait même plus. Dans sa vie de fée, elle savait qu'elle était souriante, rayonnante et lumineuse, et que cela constituait sa principale caractéristique, et même sa beauté. Aujourd'hui, elle semblait être une poupée de porcelaine, brisée et effrayée pour un oui ou un non. Comme souvent, grâce à ses pouvoirs, elle avait fait disparaître les ailes couleur pêché de son dos, rendant ainsi très dure l'identification de sa race. Elle pouvait être tout et n'importe quoi. Simplement vêtue d'un robe blanche en dentelles parfois tachée de poussières et de boue, elle semblait vraiment être une enfant perdue.

    Relevant les yeux, elle observait les alentours avec un air absent, se demandant ou ses pas l'avait mené. Ce qui était sur, c'était qu'elle n'était jamais venue ici auparavant, elle ne connaissait pas ses lieux lugubres et plutôt morbides. Au moins, elle allait découvrir de nouveaux horizons, et en vue du paysage, devrait être tranquille. Les lieux ne semblaient pas être des plus fréquentés. Elle allait pouvoir enfin gouter à quelques heures de calme, et tenterait de vider son esprit, peut-être même faire un point sur sa vie. Bien des familles, des femmes, des filles et des fils, des amis, des frères et sœurs devaient la haïr même sans connaître son visage. Elle avait tuer tant d'hommes après s'être abandonnée dans leur bras. Ils étaient de vrais pigeons qui ne se méfiaient pas des jeunes femmes, d'autant plus quand elles semblaient si fragiles et inoffensives comme Haru, avec une allure des plus frêles. Et pourtant.. la déchue n'avait jamais échouée, et tout homme ayant couché avec elle reposait maintenant dans un cimetière, en pièce détaché. Était-ce... mal? La notion de bien était assez abstraite pour la demoiselle. Sa vie avait pourtant été guidé par la vertu, autrefois. Les choses changent... Perdue dans ses pensées, Haru ne faisait que très peu attention à son entourage. Elle se contentait d'avancer, silencieusement. Ce fut un léger miaulement plaintif qui la tira de ses rêveries, et en relevant les yeux, elle aperçut une silhouette un peu plus loin, face à une grille. Sans analyser plus la situation, elle bondit comme un animal apeuré dans les bois et les fougères environnantes, juste à temps: l'homme se retourna.

    Il était seul. Ceci rassura un tant soi peu la jeune femme qui pouvait peut-être prendre le dessus sur la situation avec le temps. Mais pour le moment, elle se terrait de plus en plus, tachant de se cacher, et recroquevillée sur elle même. Ichie ne se manifestait plus. Il savait qu'il ne devait pas faire le moindre bruit.

    Montrez vous! Ne me forçez pas à user de la magie contre vous ...

    Ses paroles eurent pour conséquences immédiates d'effrayer davantage la demoiselle, qui recula encore de quelques pas. Après quelques secondes, elle réussit à se ressaisir et fermant les yeux, elle se concentra pour que ses ailes translucides et colorées de fée apparaissent. Son ancienne apparence, le côté joyeux en moins. Lentement, elle s'avança doucement, renfermée sur elle et la tête basse, serrant son chaton dans ses bras. Prenant son courage à deux mains, elle sortit de la végétation. A découvert, elle n'osait pas relever les yeux et attendait, le cœur battant aussi rapidement que les ailes d'un colibri.

    " Je..."

    Elle n'arriva pas à prononcer plus de syllabes, et les yeux toujours rivés au sol, elle préférait ne rien ajouter.

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Dim 08 Avr 2012, 23:40

Au moment même ou je prononçais ma phrase je me rendis compte qu'elle pouvait donner une impression d'agressivité. Je n'avais pas vraiment voulu faire peur ou me montrer prêt a combattre, mais ce lieu avait tendance a me faire penser que toute personne se trouvant ici ne pouvait être bénéfique. Pensée assez paradoxale d'ailleurs car après tout, étant un magicien, j'étais moi même un être bénéfique … Il se pouvait très bien que la personne que je venais donc d'accoster sans le moindre tact l'était aussi. Enfin il fallait mieux être trop prudent que trop naïf, les mauvaises rencontres arrivaient si facilement. Je m'excuserais le moment venu si cela me semblait nécessaire. Je n'avais plus qu'a attendre que cette personne, ou cette chose, décide de se montrer. Par mesure de sécurité je décidai tout de même de concentrer ma magie. Pas de façon significative car si c'était un être capable de sentir la puissance magique, il pourrait interpréter cela comme preuve d'une agression future, mais plutôt discrètement pour ne pas avoir besoin de puiser brutalement dans mes réserves si la situation tournait mal. Et c'est une fois cela fait, que j'entendis du bruit signifiant que la personne avait décidé de se montrer. J'attendis alors patiemment d'apercevoir cet être. Je devais avouer que j'étais un peu tendu mais qu'elle fut pas ma surprise que je vis une jeune demoiselle aussi frêle qu'un enfant, s'avancer vers moi. Celle ci tenait un chaton dans ses bras. J'avais l'impression que, par se geste, elle voulait se protéger. La voyant, je me mis a rire intérieurement de moi même. Comment avais je pu avoir peur, douter un seul instant que cette personne pouvait être maléfique? Je remarquai alors un détail qui me stupéfia. Elle avait des ailes, non pas blanche comme un ange, ni noir comme un démon mais translucides et colorée. Cette femme enfant ne quittait pas le sol des yeux. Était ce la preuve d'une timidité a toute épreuve ou tout simplement qu'elle avait peur de moi, peur de me regarder droit dans les yeux, peur que je ne réagisse violemment? S'il le fallait j'étais prêt a me montrer plus courtois, si cela pouvait la rassurer un tant soit peu. Mais elle prit la parole avant que je ne puisse faire le premier pas pour le rendre plus confiante.

Je...

Un simple mot, rien d'autre, pas le moindre son supplémentaire ne sorti de la bouche de cette demoiselle si mystérieuse. Un silence pesant s'installa alors. Je ne savais pas si elle comptait reprendre la paroles ou non, alors j'attendais. Quand il fut clair qu'elle n'allait rien ajouter de plus, je me décidai a rompre cet atmosphère peu propice au rencontres. Mais que pouvais je bien dire? Je devais faire ne sorte de mon montrer plus « gentil » que lors de ma première approche mais un sentiment de malaise continuait a m'habiter sans vraiment savoir pour quoi … il est vrai que d'apparence elle avait l'air d'avoir besoin de protection, mais si elle était arrivée jusqu'ici, elle devait être capable de se défendre comme n'importe quelle autre personne. Et c'était cela qui me dérangeait. Je devais rester méfiant car les apparences pouvaient être trompeuse. Décidai a rester sur mes garde, je pris la parole :

Et si vous commenciez par vous présenter? A moins que vous appréciez que je passe on temps a vous nommer mademoiselle?

A vrai dire je n'avais pas vraiment de temps a perdre avec toutes ces courtoisies. J'étais venu ici dans un but bien précis, un objectif que je me devais de réaliser au plus vite, et si cette demoiselle ne devenait pas plus encline a parler, je ne tarderais pas a lui tourner le dos ...
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Mer 11 Avr 2012, 14:43


    Quand on était d'une timidité maladive, mal à l'aise, terrifiée, ou apte à couvrir des maladies psychologiques plutôt inquiétantes et irréversible, voir un somptueux mélange de tout ceci, le sol pouvait se révéler être un merveilleux tableau, une œuvre d'art à contempler sans fin. Haru avait toujours ses grands yeux roses rivés sur les cailloux, observant minutieusement chaque détail, la disposition de la moindre poussière qu'elle pouvait discerner, les petits brins d'herbes coupés et écrasés, les traces de pas ou quoique ce soit. Elle caressait d'une main son chat bien blottit dans ses bras, faisant des petits cercles avec ses doigts dans la fourrure du petit animal, qui malgré ses attentions ne ronronnait pas: il n'avait aucune confiance dans l'étranger face à eux, qui se montrait bien trop impoli et violent à son goût. Pourtant, il avait vu bien des massacres et le sang coulé, lorsque sa maitresse s'adonnait à ses petits jeux macabres.

    Haru se crispa davantage quand le jeune inconnu reprit la parole, de façon qu'elle trouvait toujours aussi brute, même si ses paroles se voulaient surement moins menaçantes. Mais était-ce vraiment dans les règles de demander à une jeune fille de décliner ainsi son identité? La déchue n'en avait du moins pas l'habitude. Personne ne lui demandait jamais son prénom. Qui cela intéressait? Les hommes qu'elle fréquentait furtivement et qui finissait sous sa lame se fichait pas mal de savoir comment elle s'appelait. Ce n'était pour la plupart que des malfrats sans scrupule, des maris volages qui se complaisaient dans l'infidélité, et des hommes bien placé dans ce monde qui ne voulaient pas faire de bruit avec ce genre d'histoire. Et pour les quelques gens honnêtes qu'elle charmait, désireux de connaître son nom, elle leur répondait la première chose qui lui passait par l'esprit, avant de les réduire au silence... Il faut bien dire qu'Haru n'avait pas eu de relations normales, amicales, avec qui que ce soit et ce depuis longtemps, de bien trop longues années, décennies; ce qui avait rendu la si gentille, adorable et serviable fée en une déchue corrompue.

    Ne sachant pas vraiment quoi faire, elle se contenta de satisfaire la demande, qui ressemblait plus à un ordre, qu'on lui posait. Doucement, la jeune femme releva son fin visage, tachant de ne plus être recroquevillée sur elle mais droite. Elle gardait cependant le regard baissé, quoique dans la direction de son mystérieux interlocuteur. Sa petite voix s'éleva, dans un murmure néanmoins clairement audible, elle répondit simplement:

    « Anju»

    Ce qui n'était pas un mensonge. Après tout, c'était son second prénom qu'elle aimait tant utiliser. Cela lui rappelait l'époque ou tous enviait sa vertu et sa blancheur. L'ex ange n'avait pas vraiment l'habitude de parler, mais elle allait bien devoir se forcer un peu. Méfiante envers l'homme qui se tenait devant elle, elle doutait qu'elle puisse en faire une de ses proies dans l'état actuel des choses. Et les personnes qui se baladaient dans le coin ne devaient pas vraiment être saines d'esprit. Elle prit discrètement une grande respiration avant d'ajouter, toujours tendue:

    « Et... vous?»

    Ichi donna de légers coups de patte sur le bras de sa maitresse, tout en laissant un petit miaulement plaintif s'échapper.

    « Désolée.... je ne voulais pas …vous déranger.»

    Comme toujours, plutôt hésitante sur ses mots. Elle avait une folle envie de reculer afin de partir en courant. L'atmosphère était tendue, et la jeune femme sentait bien qu'elle était de trop ici.
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Lun 14 Mai 2012, 16:14

Devoir patienter le temps que la demoiselle accepte de prendre la parole avait le don de m'exaspérer … Était elle donc incapable d'ouvrir la bouche pour prononcer une simple phrase, sans avoir a chercher ses mots, sans avoir besoin de buter sur chacun d'entre eux? Bon, il est vrai que depuis que j'étais arrivé devant les grilles de ce château, je n'étais pas dans mon assiette comme on dit. J'étais amère, aigri et cette jeune femme ne m'avait rien fait. Je ne devais donc pas lui en vouloir. Mon état n'avait rien a voir, de près ou de loin, avec elle. En parfait gentleman, j'aurais du m'excuser auprès d'elle, lui dire que j'étais désolé de mon comportement, mais je n'en avais que faire. Si après tout elle le prenait mal, elle n'avait qu'à s'en aller, me laissant seul comme je l'avais toujours été … Il fallait que je me reprenne ou du moins que j'essaye. Je reportai alors mon attention sur la demoiselle. Celle-ci avait relevait quelque peu son visage délicat, mais le sol continuait à attirer son regard comme si elle était hypnotisé par chaque grain de poussière bougeant au gré d'un souffle d'air. Était elle vraiment à ce point timide qu'elle ne pouvait me regarder dans les yeux? Ou avait elle tout simplement peur de moi? C'est alors que je pensais à tout cela qu'une petite voix s'éleva dans les airs.

Anju

J'étais tellement surpris qu'elle prenne la parole que je restai quelques instant comme paralysé, donnant l'impression de n'être qu'une simple statue immobile. Pantois, interdit, stupéfait, voilà les qualificatifs qu'on pouvait utilisé pour décrire mon état d'esprit actuel. Elle n'avait cependant, prononcé qu'un seul et unique mot. Je m'attendais à ce qu'elle forme une phrase, courte certes mais une phrase tout de même. Enfin, il est vrai que je lui avais demandé son nom et non de me faire une présentation de toute sa vie. Anju, un nom somme tout original et pu commun. Nom qui lui allait a merveille, discret comme elle semblait l'être. Elle rajouta, tendue

Et... vous?

Mais quelle demoiselle hésitante! Jamais encore je n'avais rencontré de telles personnes encore moins dans un lieu si lugubre. Enfin, elle avait quand même réussi a dépasser une certaine timidité et distance pour satisfaire sa curiosité. Ou était ce tout simplement par courtoisie? Je ne pensais pas après tout, j'avais du lui demander assez sèchement je l'avoue, de se dévoiler et de se présenter. Si elle n'avait posé sa question que sur simple principe de politesse, je n'aurais pas eu besoin de lui tirer les vers du nez pour entendre un son émanent d'elle.

Désolée.... je ne voulais pas …vous déranger.

Me déranger? Se rendait elle compte que ce qui me dérangeait le plus actuellement était mon comportement? Depuis que j'étais arrivé en ce lieu maudit, je ne me reconnaissais plus, étant a la fois blessant et irrespectueux. Était-ce les prémices de ce que j'allais devenir dans un futur proche qui me rendait comme cela? Je ne pouvais qu'émettre des hypothèses, mais je me doutais bien qu'une fois en possession de l'objet que j'étais venu chercher, toute ma façon de penser changerait. Au moins, je pourrais avoir la prétention de me dire que je suis le seul magicien à être capable de savoir ce qu'éprouvent les sorciers. Enfin, je ne devais penser à cela maintenant. Il me devait, en tant qu'être civiliser, pour autant que je le soit, de répondre à Anju et de la rassurer. Peut être comprendrait elle qu'au fond de moi, je ne lui voulais aucun mal. Je me rapprochai alors d'elle faisant fi de son chat dans ses bras. Une fois à ses côtés, je lui pris délicatement le visage dans mes mains pour le redresser. Qu'elle ne voit que le sol durant notre "conversation" me déplaisait. Je voulais voir son regard, voir ses expressions. Je pris alors la parole

Anju vous avez là un joli prénom. Je me nomme Allen et je vous en prie, n'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal.

Il était vrai que je ne lui voulais aucun mal … Pour le moment en tout cas. Une fois que j'aurais obtenu la couronne, enfin si elle existait vraiment, je ne pourrais plus être aussi sur de mes intentions …

Vous ne me dérangez point sachez le. Mais le lieu n'est guère propice aux rencontres, de nombreux individus peu recommandable trainent par ici, et cela a tendance à me stresser un peu …

Je n'avais pas été réellement honnête même s'il était vrai qu'un endroit comme celui ci ne pouvait guère attirer des elfes. Mais je ne pouvais pas lui expliquer que c'était la raison de ma venue ici ainsi que l'endroit en lui même qui me rendait fort peu appréciable
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Sam 02 Juin 2012, 15:46


Haru se perdait toujours dans la contemplation du sol. Elle était vraiment mal à l'aise, et même la présence de son petit chat n'arrivait pas à la rassurer. La situation ne lui plaisait guère, et elle voyait mal comment la retourner à son avantage. Malheureusement pour elle, le jeune homme qui se trouvait en face d'elle n'avait pas l'air d'être un pervers obsédé. Et c'était assez embêtant. La déchue se sentait faible, presque soumise, comme une petite fille perdue qui croyait voir le grand méchant loup derrière chaque arbre. Elle était telle une proie offerte aux charognards. Et bien évidemment, tout cela ne lu plaisait pas. Car elle ne maitrisait pas l'enchainement des évènements, ne pouvait pas prendre le dessus sur cet étranger sans éveiller ses soupçons, d'une façon subtile: c'était impossible. Elle s'était déjà retrouvé dans des circonstances délicates, mais elle avait toujours réussis à s'en sortir en usant de ses charmes et de ses airs innocents, son apparence d'ingénue. Il n'était pas bien dur de contrôler la plupart des hommes, ils avaient presque tous quelque chose en commun, le désir de la chair. En s'abandonnant à ce vice, elle baissait leur garde et les égorgeait au bon moment. Problème réglé. Comment allait-elle faire, auprès de cet étrange inconnu? La jeune femme était perdue.

Peut-être qu'elle pouvait s'enfuir en courant, tout simplement. Mais c'était un comportement si lâche... Une petite voix dans un coin de sa tête lui susurra vicieusement que ces faits et gestes habituels n'étaient pas non plus les plus dignes d'éloges. Elle tâcha de rapidement chassé ses pensées de son esprit. A trop penser à ces horreurs, elle allait encore s'effondrer et regretter sa vie passé, sans jamais pouvoir y retourner, continuant sans cesse son existence de crimes. Elle ne voulait pas paraître encore plus faible qu'elle en avait l'air en ce moment. Mais les battements de son cœur s'accélèrent frénétiquement lorsqu'elle comprit que l'homme en face d'elle marchait dans sa direction. La tête toujours basse, elle osa jeter un coup d'œil à travers ses cheveux d'ébène et vit avec presque horreur qu'il était juste en face d'elle, à quelques centimètres. Elle n'émit aucune résistance quand elle sentit la main du jeune homme exercer une pression sur son menton pour qu'elle relève le visage, ce n'était même pas la peine, même si son cœur eut un raté à cause de son contact. Car au fond, elle détestait qu'on pose une main sur elle, personne ne le faisait avec tendresse ou par réconfort, juste par désire et envie. C'était répugnant. Ses grands yeux roses de poupée de porcelaine scrutaient le visage de l'étranger, surement avec un éclat affolé. Il n'était pas dur de discerner la panique dans les traits lisses et fins de la déchue. Qui recula très sensiblement, mais pas assez pour s'extirper de la main du jeune homme qui en profita pour se présenter maintenant qu'il la regardait dans les yeux: Allen. En proie à l'effroi, elle prononça la première phrase qui lui traversa l'esprit d'une petite voix rapide:

« Tout le monde me veut du mal, à un moment ou à un autre»

Qu'est-ce qui lui avait pris de dire une chose pareille? Certes, elle le pensait, mais il n'était pas nécessaire de le formuler à haute voix. Gênée, elle se dégagea la tête et recula de quelques pas tout en gardant le visage haut et son regard posé sur Allen, elle avait compris le message: il préférait parler à quelqu'un qui le regardait. Elle tâcha de se calmer, ce qui fut moins dur que ce qu'elle avait cru. Les paroles du jeune homme n'était plus aussi dur, mais se voulaient agréables. En tout cas, elle était bien d'accord avec lui: Anju était un très beau prénom, elle le préférait à son premier nom, c'est pourquoi elle le donnait, le plus souvent. Ne voulant pas laisser le silence s'installer après la dernière phrase qu'elle avait prononcé, elle ajouta tout bas:

« Des individus peu recommandables... Que faites-vous dans les parages, alors?»

Son ton était doux, et la lenteur avec laquelle elle parlait était l'expression de son hésitation. Elle supposa qu'Allen allait surement lui retourner la question, ainsi, dans le doute, elle justifia sa présence ici par la vérité la plus simple et la plus stupide:

« Je me suis juste perdue...»

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