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 Remords ~Niveau III~ Haru

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Lun 27 Fév 2012, 23:09


    Un lieu lugubre à souhait. En même temps, il ne fallait pas s'attendre à éprouver calme et sérénité face à une prison... Mieux, la prison, la plus grande et renommée de terres du yin et du yang. Les plus fous dangereux qu'on avait réussis à arrêter étaient enfermé ici, surement avec quelques innocents ou de petits malfrats. Peu importe en réalité qui purgeait sa peine derrière ses barreaux, le fait était là: les cellules étaient bien pleines d'êtres qui, au fur et à mesure que les années s'écoulaient, perdaient la raison petit à petit, et leur cœur s'emplissait de haine et de rage envers les autres peuplades qui profitaient pleinement de leur liberté. Si un jour ils avaient l'opportunité de sortir, légalement ou en s'évadant, il était presque inévitable qu'ils mettraient en œuvre leur vengeance qu'ils auraient eu tout le loisir de mettre au point pendant qu'ils subissaient leur châtiment.

    Haru observait la bâtisse, à accroupie sur une branche suffisamment solide pour supporter son poids, certes peu important. La frêle jeune femme se tenait en réalité sur des branchages plutôt maigres qui craquaient parfois légèrement. Pensive, elle contemplait les alentours, et levant doucement la tête, elle put s'apercevoir que l'aube arrivait doucement. Quelques rayons commencèrent délicatement à caresser les murs graniteux de la prison et le paysage environnant. La lumière vint aussi éclairé les yeux de la déchue. Ainsi illuminés, le rose de se iris en devint des plus soutenus, atteignant des teintes sans précédent, rendant son regard déjà envoutant énigmatique et mystique. Sa peau blanche scintillait doucement et ses cheveux d'ébène brillaient. Mais tout cela n'était pas comparable à la couleur de ses yeux qui en aurait troubler plus d'un. Toujours perdue dans les contemplation, par réflexe, elle saisit une branche d'une de ses petites mains, tandis que l'autre était posée près de ses pieds d'ailleurs affublés de chaussures noirs munis de talons impressionnants. Une légère brise matinale vint remuer les feuillages et la dentelle blanche de la robe que portait l'es ange. Dans son dos, ses ailes de plumes, autrefois immaculées aujourd'hui assombries souillées par le pêché, se déployaient et se rétractaient très légèrement au rythme de sa lente respiration. C'était rare qu'elle conserve ses ailes au naturel, elle préférait de loin renforcer le côté enfantin et innocent qu'elle dégageait en les changeant pour celles d'ange ou de fée, revêtissant ainsi ses apparences d'antan, ou bien tout simplement les faire disparaître.

    Immobile, elle ne semblait pas vouloir bouger de sa position, ni prononcer la moindre parole. Que faisait-elle donc là? Sa vie d'errance la menait parfois dans des endroits inattendus, redoutés voir peu fréquentables, mais elle prenait à chaque fois un réel plaisir à visiter des lieux inconnus. Bien sur, en aucun cas cette satisfaction ne se peignait sur ses traits. Cela faisait des décennies que Haru n'avait pas ne serait-ce qu'esquisser un sourire forcé. Son visage n'exprimait que très rarement des expressions, si ce n'est son éternel masque effrayé, son apparence de jeune fille brisée et fragile. Pourtant, pour une fois, ce n'était pas le hasard qui avait mené la demoiselle en ses lieux peu communs. Elle était venu de son plein gré, et d'ailleurs, avait eu du mal à trouver son chemin. Elle avait une idée précise derrière la tête...

    Un doux miaulement attira son attention. En baissant légèrement la tête, Haru aperçut son petit compagnon à quatre pattes qui grimpait avec difficulté l'arbre ou s'était posté sa maitresse, dans l'intention évidente dans la rejoindre. Le pauvre petit était épuisé: la déchue avait choisis l'arbre le plus haut des environs et s'était posée près de la cime. De sa voix claire et enfantine, teintée de tristesse, elle murmura à Ichi dans un souffle pareil à une caresse:

    « Je t'avais dit de m'attendre...»

    Certes, c'était un reproche, mais elle ne pouvait que être attendrie face à la détermination de la boule de poil, qui, pour rien au monde, ne pouvait rester éloignée d'elle plus de quelques minutes. Avec précaution, elle entreprit de descendre pour le rejoindre. Pour plus de facilité, elle fit disparaître ses ailes: elle aurait beaucoup plus de liberté de mouvement. Cependant, elle devait aussi être plus prudente. Une chute lui serait certainement fatale, elle n'avait pas suffisamment confiance en elle et ses réflexe pour être sûre qu'elle pourrait déployer ses ailes à temps. Elle prit donc son temps, préférant privilégier la sécurité. Elle ne tarda pas à prendre dans ses bras Ichi qui manifesta sa joie par de petits coup de pattes et de museaux, mordillait aussi doucement le bout des doigts de la déchue qui le caressait tendrement. Elle releva les yeux, essayant d'un geste vif le sang qui coulait sur sa joue, écorchure de l'écorce sur son visage.

    « Allez... Il est temps.»

    Elle ferma les yeux, laissant ses ailes dans son dos prendre le dessus de son être. Et quand elle sentis qu'elle était prête, elle se laissa tomber dans le vide. Ichi se blottit davantage contre sa poitrine. Bien qu'habitué à ce petit manège, il avait toujours autant de mal à le supporter. Courageux mais pas téméraire.

    Lorsqu'elle volait, c'était l'un des rares moments ou Haru se sentait bien, libre, et sereine. Et ceux, sans se sentir quelques instants après tourmentée et horrifiée par ses crimes. Là, elle était apaisée. Le vent fouettait son visage, passait entre ses plumes, sous ses vêtements, lui caressait la peau... Une sensation qu'elle trouvait des plus agréables. Tout comme laisser croire à un homme qu'il pouvait abuser d'elle sans en mourir. Elle secoua de façon virulente la tête, ne désirant pas penser à ses vices, à ses petits jeux malsains quotidiens. Elle se posa sans bruit face à la grande porte de la prison, et sans hésitation, pénétra l'enceinte du bâtiment, bien déterminée à faire le tour des cellules. Jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle était venu chercher.

    Parcourir les allées était bien plus stressant que ce qu'elle n'aurait pensé. Il fallait qu'elle se fasse discrète, ne pas se faire repérer par les gardiens qui se feraient surement violent. La déchue ne baisserait pas les bras même dans cette hypothèse, et elle userait de ses charmes pour arriver à ses fins, laissant encore une fois des cadavres derrière elle. Impassible, elle avançait dans les couloirs sombres et humides. Le bruit de ses talons frappant le sol résonnaient à travers toute la bâtisse, mais était largement camouflé par les discussions entre les prisonniers. Les rires gras, les mots, et les disputes s'entremêlaient dans un brouhaha infernal. Lorsque la jeune femme passait devant les messieurs, les sifflements, les insultes et les tentatives de séduction plus ou moins habiles, pour obtenir d'elle aide à la libération, ou petite compensation physique. Haru ne leur accorda pas même un regard, et continuait son chemin, flegmatique et froide. Rien, aucune parole, aucune esquisse de geste, ne l'atteignait. Elle cherchait quelqu'un.

    Au bout de minutes qui lui semblèrent une éternité, elle arriva face à une cellule qu'on aurait pu croire vide aux premiers abords. En réalité, son occupant était juste recroquevillé dans le coin le plus reculé, dos aux barreaux. Il devait avoir une belle vue du mur qui s'effritait. Haru observa minutieusement sa cage, attentive aux moindres défauts, à tout ce qui pourrait lui être utile. Son examen terminé, elle reposa ses yeux sur le captif.

    « Ludwig Demeter?»

    L'homme tiqua très légèrement, mais ce fut sa seule réaction, il semblait préférer contempler les trous entre les pierres. Il avait pourtant l'air de s'être battu pendant de longs moments. Son corps, meurtri et abîmé, avait vieilli prématurément. Il était parcouru de nombreuses plaies et hématomes, coupures... Haru se baissa et, collée le plus possible contre les barreaux de fer froids, tendit la main, concentrée. Une lueur bleue émana doucement de son corps, et guidée par sa main, se dirigeait vers l'homme. Surpris, celui ci se releva brusquement avec un rictus de douleur et observa la jeune femme d'un œil étonné. L'espèce d'aura bleutée l'enveloppa totalement, soignant ses contusions. Les secondes s'écoulèrent, dans la pure béatitude pour Ludwig qui se sentait revigoré, mais elles parurent bien longues à la déchue qui se vidait de son énergie. Soudainement, elle laissa son bras tomber, sans plus bouger, la tête basse, retenu par le fer des barreaux. Haletante, elle avait du mal à calmer sa respiration.

    Haru se crispa. On avait pris sa main. Elle releva subitement la tête, toujours en difficulté. Ses grands yeux rose semblaient supplier son interlocuteur silencieux qui lui caressait lentement le dos de la main.

    « Mon enfant, qui es tu?»

    « Haru Maeda. Je vais vous faire sortir de là...»

    Titubante, elle se mit debout sous les miaulements apeurés d'Ichi. Vacillante, elle observa les alentours, cherchant un moyen de tenir sa promesse. Le petit chat la suivait partout, même lorsqu'elle ne faisait qu'un pas, sur ses talons et bien décidé à ne pas la lâcher. Elle finit par toucher du bout des doigts le fer et concentra sa magie noire, ses derniers semblants d'énergie pour faire plier la cage.Alors qu'elle allait surement s'effondrer, Ludwig la retint, la tenant fermement dans ses bras.

    « Apprenez moi.»

    « Je ne...»

    «Si. Vous savez de quoi je veux parler. Apprenez moi votre art. Je veux le maitriser dans les mois prochains.»


    Je sais tout de toi. Je sais tout. Tu n'a aucun secret pour moi. Cela fait déjà quelques années que je suivais tes actions, tes agissements, aspirant ardemment à être comme toi. Ton art me passionne. Il est indescriptible, innommable. J'aimerai l'apprendre. Fais de moi ta disciple, apprends moi tout ce que tu sais, je subirai toutes les épreuves qu'il faudra pour y arriver. Je t'ai libéré, toi, qui pour meurtres et trafics à fini dans une prison ou tu n'aurai jamais du sortir. Tu m'es redevable. Paie ta dette.
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Remords ~Niveau III~ Haru

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