Il se rapprocha d’elle Ophélia un peu craintive, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre…la crainte…elle n’avait ressentit cette émotion que dans une autre vie, une vie différente, avant Vivianne. Il s’approcha très près d’elle, elle pu rapidement sentir la chaleur de son souffle contre son visage. Il colla alors son front au sien, l’ombre sentant les lèvres brûlantes du démon à quelques millimétrés à peine. Une étrange chaleur l’enveloppant. Elle avait terriblement envi de l’embrasser sans plus, juste gouter une nouvelle fois ses lèvres…se blottir dans ses bras. Quelque chose de douloureux la frappa alors. Avant c’était avec Kuran qu’elle avait cette envi, c’était bien au-delà d’une simple envi physique, c’était le désir de se sentir…protéger? Car Ophélia essayait peut-être de le montrer différemment, mais elle était très insécure, d’où son besoin indécent d’humilié et de détruire ceux qui l’entourait.

Il fit alors glisser sa robe celle-ci tombant à ses bien dans un frottement doux. Elle rougit subitement du regard qu’il posait sur elle. Elle avait déjà été nue devant lui, mais elle n’avait pas encore laissé partir Kuran à ce moment là. Il commença à parler Ophélia baissant la tête honteuse. Il posa une main entre ses deux seins, mais cela n’avait rien de vulgaire. Il s’excusa alors Ophélia relevant la tête incrédule. Jamais personne ne c’était excuser à elle…elle le fixa décontenancer tremblant un peu. Pourquoi la rendait-il si faible. Pourquoi n’avait-elle pas envi de le frapper alors qu’il faisait remonter en elle de douloureux souvenir, souvenirs d’un temps ou son cœur n’avait pas été totalement noir…
Ses yeux brillaient, mais elle ne pleura pas, elle ne se le permettrait pas, ces dernières larmes avaient été pour une petite fille, loin là-bas dans les souvenirs d’une vie qui ne lui appartenait plus. Quand il caressa sa joue elle ferma les yeux se pressant contre cette main chaude si agréable. Elle avait tant besoin de chaleur en ce moment, il y avait bien la soirée fraîche, mais c’était un froid bien moins humain qui l’habitait. Il recula alors lui tournant le dos. Ophélia se mordit la lèvre le regardant un long moment. Il avait raison, elle avait détruit sa confiance…

Elle se cacha pudiquement les seins en joignant ses bras devant, serrant ses poings sous son menton. Elle n’osa pas le regarder.

-J’avais peur qu’une fois que tu te sois satisfait tu me laisses seule, les hommes ont la fâcheuse mani de me laisser en plan.

Dit-elle repensant à Kuran…il l’avait retrouvé après tant d’années, et il était parti de nouveau, la laissant encore plus douloureusement seule. Ses yeux étaient emplis de tristesse.

-Et puis je ne voulais pas t’empêcher d’aller batifoler avec d’autres si t’en avait l’envi je te l’ai déjà dit je suis un boulet Volk.

Elle se rappela le coup foireux que Raven avait fait à Vivianne, les démons étaient-ils tous ainsi, et puis jalouse comme elle l’était Ophélia n’accepterait jamais qu’un homme qui la touche soit un coureur de jupon…mais Volk ne l’était sûrement pas non?

-Je crois seulement que pour moi la sexualité c’est plus que physique…comme si cela créait un lien avec l’autre et ce lien ne peut unir que deux personnes sans plus…la journée ou je me trouverais un compagnon ce sera pour toujours je crois.

Dit-elle étonner de sa sincérité. Cela ne l’empêchait pas de désirer Volk, mais c’était trop dangereux pour elle de s’attacher, trop douloureux, comme avant…

La jeune ombre finit par me rejoindre, cachant ses seins de ses bras, pudique face à moi pour la première fois. Elle me dit qu'elle avait eu peur, peur que je ne sois qu'un mâle parmi tant d'autre qui ne voulait satisfaire qu'un pulsion pour la jeter ensuite. Son regard était fuyant, comme si elle ne voulait pas que je vois la peine qu'elle endurait, comme si elle redoutait que je puisse lire en elle, alors que pourtant, elle essayait de se confier. Elle continua, me décrivant ce qu'elle ressentait, me disant que pour elle la sexualité était liée au sentiment. Elle voulait réserver son corps pour celui qui partagerait sa vie ensuite, ou du moins ce que ça vie était désormais. Mais elle n'était pas prête, pas encore. De mon côté, le fait qu'elle puisse me considérer comme un coureur de jupons m'attristait et m'énervait à la fois. Mais comment aurait-elle pu savoir? Après tout, nous ne nous connaissions pas encore assez, et je ne savais moi-même que trop bien qu'il était dangereux de faire confiance trop facilement. Je la comprenais, même si cela ne me faisait pas plaisir pour autant. J'étais troublé par ses paroles. Je m'étais conduis comme un imbécile, et si ses paroles ne m'avait pas atteint, j'aurais pu lui faire du mal. Je m'en voulais. J'enlevais la veste que je portais afin de la couvrir, me retrouvant ainsi torse nu puis j'ouvris les bras pour la serrer contre moi, rongé par la culpabilité et le désir de la réconforter provoqué par mon instinct protecteur.

-Je me suis comporté comme un idiot. Je le regrette.

Je repensais à ce Kuran dont elle m'avait parlé et qui l'avait fait souffrir et mes épaules se tendirent sous l'effet de la colère. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, me voir une fois de plus en colère n'était pas vraiment la chose qui lui serait le plus utile en cet instant. Resserrant légèrement mes bras autour d'elle, j'approchai ma bouche de son oreille, les paroles réconfortantes étaient toujours un peu plus efficaces quand elles étaient chuchotées.

-Je ne suis pas comme tout ceux que tu as pu rencontrer avant moi. Je ne brise pas les cœurs, je ne couche pas à droite et à gauche. Je suis un démon mais aussi un loup, et un loup se choisit une compagne pour la vie, une et une seule. Cela aurait pu être toi. Aujourd'hui ça ne peut plus l'être. Si nous nous étions expliqués tout de suite, peut-être que les choses auraient été différentes, mais parfois la vie nous poussent dans des directions que l'ont avait pas prévu de prendre.

Je passais une main dans ses cheveux, un geste tendre, réconfortant.

-J'ai rencontré quelqu'un d'autre. Et comme je te l'ai dis, je suis fidèle. Mais ça ne veut pas dire que tu ne comptes pas pour moi.

M'écartant un peu, je pris son visage entre mes mains, la forçant à relever la tête.

-Si je ne peux pas être son compagnon...

Je déposais un doux baiser sur son front avant de reprendre en cherchant son regard.

-... je peux en revanche être ton ami. Un ami qui ne te trahira pas si tu ne le trahi pas. Tu pourras toujours compter sur moi, pour te défendre comme pour le reste. Je suis un loup, un loup dominant, et un loup protège sa meute. Depuis notre première rencontre, depuis que nous avons combattu ce démon ensemble, pour Shalnira et moi, tu fais déjà partie de cette meute. Mais le choix reste tiens. Tu peux continuer à errer seule, ou bien accepter cette amitié que nous t'offrons, ce lien qui jamais ne se brisera.

J'attendais sa réponse, plantant mes yeux dans les siens pour qu'elle y lise ma sincérité. Elle pouvait refuser bien sûr, peut-être même serait-elle en colère après moi à cause de ce que je venais de lui apprendre. Cependant, je préférais être sincère, je n'aimais pas le mensonge, et si je lui proposait cette relation, c'était en toute sincérité, une sincérité qui devait aller dans les deux sens. J'avais été honnête, j'attendais d'elle, qu'elle le soit également. Une relation quelle qu’elle soit, si elle était basé sur le mensonge, n'était que du vent, de la poudre aux yeux, et finissait toujours par se volatiliser au premier coup de vent. Ce n'est pas ce que je voulais. Et je croyais que ce n'est pas non plus ce qu'elle voulait. La façon dont elle était venue vers moi, dont elle m'avait parlé de sa douleur, montrait à quel point elle avait envie d'un ami, de pouvoir se confier, se reposer sur quelqu'un. Mais elle en avait aussi peur, peut d'être blessée à nouveau. Shalnira vint nous rejoindre et se blotti contre la jambe d'Ophélia, lui démontrant son soutien. Ma louve aussi l'aimait bien. Si elle refusait, si elle préférait que je parte et la laisse à jamais, je ne serais pas le seul déçu.

Quand il la serra plus contre lui, Ophélia ne le rejeta pas, tout au contraire elle en profita pour se blottir contre lui en fermant les yeux, sa chaleur l’irradiait agréablement, ses bras la resserrant semblait lui offrir une protection qu’elle avait trop longtemps fuit et trop peu trouver. Elle se disait que Kuran avait vraiment détruit quelque chose qui avait pu être précieux, brillant par son absence, il avait fait surface dans son coeur au pire des moments blessant du coup Volk… Il retira sa veste pour la lui-même sur les épaules, Ophélia redressa un moment la tête se mordant la lèvre en fixant le torse du démon, il était toujours aussi attirant, un ce désir coupable qui l’avait animé ne c’était pas éteint la nuit où elle avait fuit, son corps était toujours aussi brûlant, seulement, psychologiquement elle n’avait pas été assez forte…

Il continua de lui parler, ces paroles ce voulait réconfortantes, mais elles la blessaient beaucoup. Elle n’avait pas crut qu’il courait les jupons, seulement elle avait eu peur, peur de s’attacher, et puis Volk méritait mieux qu’elle il était si gentil et attentionné alors qu’elle était froide et cruelle…Il lui passa alors une main dans les cheveux lui expliquant qu’il avait trouvé quelqu’un d’autre. Ophélia se dégagea de sa caresse écarquillant les yeux. Si vite? Elle se mordit la lèvre visiblement heurté dans son orgueil…et Kuran, lui avait-il fallut aussi si peu de temps pour la remplacer, était-elle si facile à oublier. Elle détourna les yeux un peu tristes.

Mais son échappatoire ne fut que de courte durée. Il attrapa son visage entre ses mains et vint l’embrasser sur le front. Ce geste la fit légèrement grogner, c’était si…paternel. Elle se sentait comme une gamine, elle soupira en fermant les yeux un instant.

-J’espère vraiment que c’est une bonne personne, sûrement meilleure que moi, même si l’ont se serait expliquer cela n’aurait rien changé au bout du compte, j’aurais quand même finit par te blesser. Ce que j’ai déjà été à fait de moi une femme beaucoup plus vide que je ne me plais à le croire, tu as besoin d’amour, pas d’une carapace vide.

Elle lui fit un sourire joueur, il était vraiment très beau… Ophélia sentit la louve se blottir contre elle, d’une main distraite elle caressa affectueusement sa fourrure. Volk lui proposait son amitié et elle l’aurait accepté sur le champ, mais une partie d’elle trop meurtrie était accroché à lui, peut-être les derniers élans de Kuran, ou simplement le rêve qu’elle aurait pu un jour vivre une belle relation avec Volk, mais ce n’était qu’un rêve parmi tant d’autres…

-J’aimerais bien, mais pour le moment je crois que ce serait mieux d’éviter de trop se croiser, je reste une jalouse possessive en puissance et j’ai pas envi de bouffer ta copine.

Grogna-t-elle légèrement faisant mine de bouder alors qu’en réalité elle rigolait…quoi que…

-Je suis désolé si je t’ai fait du mal, j’imagine que ces dans ma nature de décevoir les gens.

Dit-elle croisant les mains dans le dos fixant un moment le sol. Sa chevelure rousse tomba en cascade sur ses seins à peine couverts par la veste. Ophélia se pencha faisant glisser de nouveau la robe sur son corps avant de retirer la veste. Elle sourit un moment.

-Il te faudra nettoyer ça, pas sur que madame appréciera d’y sentir l’odeur d’une autre.

Dit-elle doucement avant d’approcher de nouveau de Volk lui tendant la veste. Elle posa une main sur son torse son autre main venant glisser dans sa chevelure Elle savait qu’il allait la repousser, mais elle avait besoin de l’embrasser une dernière fois. Elle se dépêcha donc. Se dressant sur la pointe des pieds elle vint l’embrasser, profitant du contact agréable de ses lèvres, de la chaleur de son corps et de son odeur. Ce moment fut bref, chaste, mais si agréable… Mais elle se recula avant que les envi du corps ne lui face commettre pire, quelle ne fasse encore plus de mal à Volk, qu’elle ne gâche à jamais ses chances de l’avoir en tant qu’ami.

-Ne t’inquiètes pas, je ne faisais pas ça pour te narguer ou t’énerver, simplement…je ne pouvais pas vraiment m’en empêcher et puis ce sera s’en doute la dernière fois. Et puis… il faut bien que je me garde un beau souvenir.

Dit-elle ne pouvant s’empêcher de lui lancer un regard lubrique avant de s’agenouiller pour caresser Shal.

-Tu vas me manquer ma belle…

Dit-elle doucement relevant un regard vers Volk, elle partirait bientôt, elle le laisserait être heureux et elle ,elle ferait son deuil.

La jeune femme semblait perdue. Pleine de regrets, de culpabilité, de tristesse. Elle s'en voulait de m'avoir blessé et s'en voulait aussi d'avoir gâché avant son commencement ce qui aurait pu être une belle histoire tout en essayant de se convaincre que c'était mieux ainsi, qu'il ne pouvait en être autrement. Effectivement, il était trop tard. Trop tard pour cette chose qu'on appelait l'amour et qui m'était si peu familière. Après Ophélia, assez longtemps après elle, j'avais rencontré Shoshanna, une chaman, avec qui j'avais passé de bons moments. Je ne savais pas encore où cela allait nous mener, mais ma part de loup savait une chose : en chassant deux proies en même temps, on n'en attrapait aucune. Il en allait de même ici. Et j'avais fait le choix égoïste. J'avais choisi celle qui me ferait certainement le moins souffrir. Mais je ne comptais pas abandonné Ophélia pour autant. Moi qui avait déjà tant perdu, je ne voulais pas perdre un être cher de plus. Car oui, Ophélia m'était chère.
Elle finit par me dire qu'elle préférait que chacun parte de son côté, qu'elle était jalouse, et qu'elle ne voulait pas me faire de mal en faisant du mal à celle qui pourrait être ma future compagne. Par là même, elle m'avouait ses sentiments, ou du moins, qu'elle en avait, peu importe leur nature même si elle faisait semblant que c'était de la simple taquinerie. Puis redevenant sérieuse, elle s'excusa de m'avoir fait du mal avant de se détourner de moi pour de nouveau enfiler sa robe et me rendre ma veste. Elle eut une nouvelle fois une remarque qui montrait sa jalousie, mais je ne relevais pas, je préférais qu'elle parle librement, sans que je l'interrompe. En me rendant ma veste, elle posa une main sur mon torse, pour ensuite venir déposer un baiser sur mes lèvres, chaste, comme un baiser d'adieu et je n'eus pas le cœur à la repousser. La sensation était agréable, mais au delà de ça, comment aurais-je pu la repousser? Elle me faisait ses adieux, ni plus ni moins, et j'étais profondément triste de la perdre ainsi. Elle me lança un regard qui ne cachait rien de ses envies malgré ses paroles puis se tourna vers Shalnira pour à son tour lui faire ses adieux. Elle était agenouillée près de la louve et leva un regard vers moi, attendant certainement un mot d'adieu signalant que l'instant de son départ était arrivé. Un mot d'adieu...elle n'en aurait pas.

-Si tu n'avais pas une telle opinion de toi, tu serais peut-être plus fiable...

J'étais dur, mais je ne pouvais pas la laisser se dénigrer impunément. Je m'approchai d'elle la forçant à se relever en le prenant par le bras.

-Et si tu comptes t'en tirer comme ça, tu te trompes. Je ne veux pas d'adieux. On a déjà parcouru trop de chemin pour se dire adieu. Tu t'es confiée à moi, et j'ai fais de même. Tout comme pour moi, je suppose que cela ne doit pas t'arriver souvent, alors ne perds pas ta chance d'avoir un ami, un confident, et même un allier dans certaines occasions.

Je la serrai à nouveau contre moi, me voulant réconfortant.

-Pour la veste... je n'en ai rien à faire. Elle devra accepter que j'ai une amie, une amie que je protègerai, une amie que je n'hésiterai pas à prendre dans mes bras pour la réconforter si elle en a besoin... et à qui je prête ma veste si elle a froid.

J'avais prononcé la dernière partie de ma phrase avec un sourire, voulant dissiper un peu la tension qui régnait. Caressant son visage du revers de la main, je plantai mon regard dans le sien.

-Que tu le veuille ou non, tu est désormais une personne importante pour moi, il est hors de question que je te laisse partir et m'oublier. Tu trouveras toujours en moi un ami fidèle. Je te le promets.

Je ne savais comme elle allait réagir, je voulais lui prouver qu'elle n'avait pas tout perdu, et que je ne voulais pas la perdre, mais même si j'avais l'air de ne pas lui laisser le choix, au fond, si elle décidait de partir pour m'oublier, je ne pourrais rien y faire.

La jeune femme l’écouta, même si elle ne pensait pas vraiment qu’elle se dénigre tant que cela, en effet, l’amour ne lui avait jamais réussi, pas sans raison qu’elle avait évité ce genre de relation dans son ancienne vie…Il semblait ne pas vouloir la voir partir, mais Ophélia n’avait aucune envie de lui dire adieux non plus, elle avait seulement besoin de s’éloigner un peu et de le laisser vivre son idylle sans anicroche, était-ce de l’amour qu’elle ressentait pour Volk, peut-être pas, mais elle était horriblement possessive envers ceux qu’elle appréciait, surtout si le quelqu’un était un très bel homme…

Il la força à se relever l’emprisonnant dans ses bras, elle ne rechigna pas appréciant son contact agréable et chaud. Au fond, peut-être que c’était la raison qu’elle jalousait Shoshanna, elle aurait quelqu’un à qui parler et à qui se coller, elle avait bien Vivianne comme confidente, mais le contact corporel lui manquait horriblement, la présence d’un autre…Elle se rappelait toutes ces nuits endormit aux creux des bras de Kuran, c’était agréable…et Volk aurait pu lui offrir la même chose, mais plus maintenant, elle sourit en fermant les yeux, elle retrouverait bien quelqu’un pour la réchauffer, pour le moment elle pouvait bien ce contenter de la chaleur d’un ami…

-Ne t’inquiète pas Volk, je ne veux pas te dire adieux et partir éternellement, seulement je viens de recevoir une leçon assez amer…et puis c’est difficile d’accepter que j’ai fait une grosse erreur, mais sans cette erreur tu n’aurais peut-être pas rencontré ta nouvelle flamme. Je suis contente pour toi… de toute manière tu n’aurais pas supporté mon caractère.

Dit-elle reculant un peu ses mains toujours sur les épaules du démon, elle vient lui ébouriffer affectueusement les cheveux.

-Je suis dévouée à Vivianne, si je ne peux me trouver quelqu’un pour partager ma vie elle, elle sera toujours là pour moi, donc ne t’inquiète pas de mon sort…je suis une grande fille.

Dit-elle avec un grand sourire. Elle ferma un moment les yeux en s’étirant. La journée avait été longue et Vivianne avait usés de beaucoup de pouvoir et rapidement la belle rousse sulfureuse laissa palace à la belle blonde opaline, c’était toujours Ophélia, mais elle n’arrivait plus à maintenir la magie. Elle fit un sourire triste à Volk.

-Un jour je retrouverai mon propre corps, qui sait, tu m’aideras peut-être à accomplir cette tâche, mais bon il faudra te contenir pour ne pas me sauter dessus après, irrésistible comme je suis…

Dit-elle en éclatant de rire, elle était à l’aise avec Volk, il lui rappelait vaguement son ancienne vie, c’était si loin, elle avait déjà été heureuse, souriante et pleine de bonté, mais c’était dans une autre vie, une vie qu’elle avait enterrée pour toujours, une vie qui n’avait été qu’un rêve dans son long tourment actuel.

-Merci Volk…et toi aussi Shal, je ne vous oublierai pas et je ne partirai pas longtemps, mais j’ai des fantômes à taire et une historie à conter. Une vie entière à assimiler…bref, je risque d’être un peu occupée je te promets de ne pas disparaître…

Dit-elle doucement serrant la main de Volk doucement. Mais il lui fallait aussi guérir une plaie, celle qu’il avait rouvert en lui rappelant Kuran et en lui rappelant sa solitude…Elle s’éloigna lentement dans la forêt disparaissant de la vue de Volk et alors, elle laissa aller sa douleur et pleura pour la première fois depuis qu’elle était devenue une ombre…