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 ¤ Lieux avril/mai : la besace magique ¤

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Mitsu
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Mitsu
Jeu 29 Mar 2012, 16:57

[HRP]
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¤ Lieux avril/mai : la besace magique ¤ Xfapup

Adam disposa un grand drap par terre en plein milieu du sous bois maudit. Ce n'était pas le principal endroit pour faire des affaires mais au moins, ici, il était à peu près sûr qu'il ne serait pas déranger et que les magiciens ne le retrouveraient pas. Il avait dérobé ça dans une sorte de pièce secrète se trouvant dans les terres autour du lac de la transparence. Il s'y était introduit avec la ferme intention de montrer aux magiciens qu'il n'était pas en accord avec l'annexion de ce lieu par ces derniers. Et c'est en entendant discuter deux mages blancs qu'il entendit parler de ces besaces qui avaient la faculté de pouvoir contenir une infinité d'objets. Mettant alors en œuvre ses talents de voleur, il déroba dans la salle autant de besace qu'il pouvait, c'est à dire toutes pour être exacte.

Curieux de voir ce que cela pourrait lui rapporter, il avait décidé de venir se mettre à son endroit habituel, c'est à dire le sous bois maudit pour attendre des acheteurs potentiels. Certes, il y aurait les habitués qui étaient déjà venus lui acheter des choses, mais Adam comptait aussi sur les personnes passant par ici par hasard et celles qui auraient entendu parlé de lui par le bouche à oreille. Il était certain qu'avec ce qu'il venait de dérober, il pourrait gagner gros et espérai secrètement vendre cet objet à des magiciens qui n'avaient pas eu vent de l'affaire! Ce serait réellement drôle.

Sortant la marchandise, il remarqua que les magiciens avaient fait cela bien, chaque besace étant différente d'une autre, de couleur différentes, de motifs différents et de formes différentes même. De quoi attirer la clientèle. Il allait se faire gros aujourd'hui!
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Dim 01 Avr 2012, 17:23

Ce jour là, il y avait branle-bas de combat au bord du lac de la transparence. Les magiciens couraient partout, lançaient parfois des sorts, arrêtaient les passants. Ce lieu habituellement si calme et tranquille était devenu une fourmilière sur laquelle un promeneur indélicat aurait marché. En l'occurrence, personne n'avait marché sur les magiciens, bien sûr, mais l'heure était tout aussi grave que si ça avait été le cas : tout un stock de besaces magiques, dont les créateurs étaient très fiers, avaient disparu sans laisser de traces, sans doute dérobées par un habile voleur, désormais activement recherché.

C'est dans une atmosphère agitée qu'arriva Mello au lac. Plusieurs fois, d'autres membres de sa race l'avaient hélé, croyant qu'il était lui aussi chargé de retrouver le voleur et qu'il lambinait, ou encore pour lui demander s'il avait des informations. Bien sûr, il dût répondre à chaque fois qu'il n'était pas au courant de l'histoire, et lorsqu'il voulut demander, ses interlocuteurs étaient déjà partis, pour continuer de fouiller les environs ou interroger une autre personne. Étonnant que personne parmi eux n'ait déjà imaginé que le voleur pouvait être déjà loin.

Mello finit par arriver auprès d'une toute petite porte parfaitement dissimulée, mais qui ne pouvait être autre que l'entrée de la scène du crime, cinq magiciens sérieux et armés se tenant devant pour la protéger.


"Halte! On n'approche pas!" Dit l'un d'eux à Mello, gravement.
-Pas de panique, je voudrais juste quelques renseignements. je peux vous aider à le retrouver, votre voleur.
-Dans ce cas, aucun problème. Le garde se détendit quelque peu. Le vol a été commis il y a à peine une heure. Des témoins ont dit avoir vu un homme aux longs cheveux noirs et au kimono bleu s'introduire dans cette pièce. Personne ne l'a vu ressortir. Désolé, mais on n'a pas plus d'informations pour le moment.
-C'est pas grave, répondit nonchalamment le jeune homme. Je vais voir ce que je peux faire."

Puis il s'éloigna doucement, réfléchissant à la situation. C'est alors que Moug s’immisça dans ses pensées :

*Dis moi... La description du voleur, ça ne te rappelle pas quelqu'un par hasard?
-Hein? De qui tu parles?
-Allons... Tu te souviens d'Adam, non?*


Lorsqu'elle dit son nom, un flot de souvenirs passa soudainement dans la tête de Mello. Adam était un voleur qu'il avait eu l'occasion de croiser une fois. Ils avaient eu quelques différents au début (c'était alors la deuxième fois que Mello s'était fait voler son précieux violon, et commençait à perdre patience), mais ils avaient fini par s'arranger et se quitter en très bons termes. Seulement, si cet homme était bien le voleur, le magicien n'était plus du tout sûr de vouloir aider les propriétaires des besaces volées : il ne voulait pas leur vendre son ami. Et puis, ce n'était pas un bête brigand, il avait sûrement ses raisons.

*Ah, oui, Adam, c'est vrai. Mais comment on peut faire pour le retrouver? Il est doué, il doit sûrement être déjà loin.
-Il n'avait pas dit qu'il avait un coin privilégié, dans le bois du château des cavaliers sans têtes?
Suggéra Moug.
-Hmmm, peut-être, mais ça fait un sacré bout de chemin... Bon, on verra bien, après tout. Mais s'il n'y est pas, j'abandonne et je trouve un autre truc à y faire, je veux pas avoir fait tout le trajet pour rien.*

Moug ne prit même pas la peine de le traiter de fainéant, et les deux compagnons reprirent leur chemin en direction du continent mystérieux, à la recherche du voleur.

Le trajet prit plusieurs jours aux deux amis. L'idée de Mello sur la situation s'était précisée en chemin, et il avait alors décidé de ne pas livrer Adam aux magiciens, mais plutôt de lui demander ses raisons et de marchander une besace. En effet, l'objet l'intéressait beaucoup, et vu la quantité qui avait été volée, le voleur ne devait sûrement pas vouloir les garder pour lui tout seul : des objets magiques d'une telle qualité devaient avoir une grande valeur.

Trouver son chemin dans le sous bois maudit fut cependant plus difficile que prévu. La route était très dangereuse, et Mello dût faire face à beaucoup de créatures plus dangereuses les unes que les autres. Et puis, il n'avait aucune idée de l'endroit exact où se trouvait Adam (s'il était bien là), ce qui ne lui laissait d'autre choix que de déambuler dans la forêt, au hasard. il fallut encore une bonne heure au jeune homme pour retrouver un chemin digne de ce nom (s'étant égaré en croyant avoir trouvé une piste dans des ronces), puis un bon quart d'heure de plus pour se décourager complètement et s'affaler contre un tronc d'arbre.


"J'ai faim et je suis fatigué, se plaignit-il à l'adresse du monde entier en levant les yeux au ciel. Quelle idée j'ai eu de venir ici, sérieusement..."

Et alors qu'il s'apprêtait à prendre le chemin du retour, ou du moins à toujours suivre un même direction en espérant arriver quelque part, Moug vint percuter sa tête de plein fouet. C'était sa manière à elle d'attirer son attention sur un détail important, ce détail étant en l'occurrence un monstre énorme et difforme, portant une chaîne autour de ce qui semblait lui servir de cou. Toujours vif malgré sa fatigue et ses quelques blessures, le jeune homme se jeta sur la créature dagues en avant, et entreprit de lui lacérer le dos, sans succès. Malgré la puissance des coups portés, la peau flasque et verdâtre se refermait toujours derrière le passage des lames, les emprisonnant presque parfois.

Sur le point d'abandonner et de s'enfuir, l'attention de Mello fut soudain portée vers un rayon de lumière partant de la chaîne du monstre et se perdant dans la végétation dense. Cette seconde d'inattention valu au magicien un coup magistral dans l'estomac, qui le fit s'écraser contre un arbre non loin de là, juste avant que la chose ne disparaisse complètement. Un homme aux longs cheveux sombres et à l'allure moqueuse apparut de là où se perdait le rayon de lumière, et se planta devant Mello.


"Toujours aussi faible, lança-t-il à l'adresse de ce dernier.
-Figure-toi que ça fait des heures que je tourne en rond dans cette satanée forêt, répondit Mello, boudeur. Et uniquement pour te trouver, en plus.
-Oh, vraiment? Tu ne serais pas venu récupérer les besaces volées, par hasard?"

Les deux hommes discutèrent un moment alors qu'ils se rendaient à l'endroit qu'avait choisi Adam pour installer son campement. Ainsi, le magicien lui raconta pourquoi il était venu, et le voleur lui précisa quelques détails sur les évènements. Mello apprit alors qu'il avait commis ce larcin pour montrer aux magiciens son mécontentement par rapport à leur présence au lac de la transparence, et qu'il était alors venu s'installer dans la forêt pour revendre son butin aux passants.

"Alors comme ça, lança Adam, tu veux m'acheter une de mes besaces. Je doute beaucoup qu'un saltimbanque comme toi ait assez d'argent pour s'en payer un.
-Allons, tu peux bien me faire une petite remise, on est amis après tout, non?
-Bien sûr, on est toujours amis quand ça t'arrange, railla le voleur. Mais après tout, pourquoi pas. Je te demanderai juste un service.
-Comme tu voudras. Mello se méfiait un peu, se demandant quel genre de service il allait bien pouvoir rendre, mais il se dit qu'il pourrait bien refuser si c'était trop lui demander.
-T'es un magicien, hein? T'es capable de transmuter des choses non? Alors je veux que tu me transforme ce vieux machin rouillé en épée de bonne qualité. J'en aurai besoin pour me défendre."

Finalement, le marché semblait très avantageant. En parlant, Adam avait jeté un vieux sabre rouillé et cassé aux pieds de Mello. Celui-ci entreprit donc de tracer un cercle de transmutation tant bien que mal, le sol de la forêt ne se prêtant pas vraiment à ce genre de pratique. Il plaça alors le vieux sabre au centre, ajouta une gourde en métal qu'il avait emportée afin que l'épée ne soit pas trop petite, et commença la transmutation. Lorsqu'il posa ses mains sur le cercle tracé, celui-ci se mit à briller d'une lumière argentée, ainsi que les morceaux d'acier en son centre. Le magicien devait utiliser tous ses pouvoirs, la transmutation n'étant pas une discipline qu'il maîtrisait parfaitement. Tout à coup, un flash aveuglant fit plisser les yeux aux deux hommes, puis tout redevint normal. La seule chose qui avait changé était la magnifique lame qui se tenait au centre du cercle.

Adam ramassa sa nouvelle arme et l'examina sous toutes les coutures. Il sembla satisfait, car il invita d'un geste Mello à se servir parmi les besaces posées sur un drap, étendu au sol. Le jeune homme choisit celle qui lui plaisait le plus, puis remercia Adam avant de prendre le chemin du retour. Mais ayant à peine fait quelques pas, le voleur le héla déjà :


"Hé! Tu ne crois pas que tu risques de ne pas rentrer chez toi entier, si tu ne sais même pas par où rentrer?
-C'est pas faux, admit Mello en revenant sur ses pas. Je suppose que tu as une solution à me proposer?
-Je peux te vendre un plan pour rentrer. Au départ, il s'agit d'un plan pour trouver l'endroit où je m'installe le plus souvent pour mon commerce, mais tu peux t'en servir pour le chemin inverse... Vingts pièces d'or.
-Ca va pas?! S'indigna le jeune homme. Je suis fauché en ce moment, c'est tout ce que j'ai sur moi!
-C'est à prendre ou à laisser. Et je trouve que j'ai même été très conciliant pour la besace.
-Bon, OK..."

A contrecœur, Mello paya Adam, puis après un dernier signe de main, prit enfin le chemin qui le ramènerait à la civilisation. Finalement, en comptant le voyage, les heures passées à chercher son chemin dans la forêt, l'épée et les vingt pièces d'or, la besace avait coûté plutôt cher au jeune homme, mais elle s'avéra très utile, étant capable de transporter toutes ses affaires d'un coup.

Quand aux magiciens du lac, Mello n'en eut plus de nouvelles, et ne pensa pas à aller leur parler de son voyage...


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Dim 01 Avr 2012, 20:32

* Mais pour quoi je suis venu ici moi?*

Je me répétais cette question tout en évitant pour la énième fois une branche d'arbre qui fonçait vers moi. Alors l'endroit où j'étais est le sous-bois maudit. Et qu'est-ce que je suis venu faire ici? La seule raison est que j'ai entendu dire qu'un certain Adam vendait des besace magique, et que cela avais attisé ma curiosité.

Je regardais autour de moi. Il n'y avait que des arbres calcinés, pris entre les terres arides et le volcan ardent. De part ma nature de Drow, voir la nature entièrement calcinée me plaisais assez, mais je trouvais cette nature un peu trop agressive. D'ailleurs, pendant que je me faisais cette réflexion, une autre branche m'attaqua, et je l'esquivait adroitement.

* La brume donne un aspect assez effrayant aux arbres, tu ne trouve pas?*

C'était Sanaï, ma compagne, qui me donnait son avis, mais je n'étais pas vraiment d'accord avec sa. Bien que la brume n'était pas le temps que j'aimais la plus, je n'avais pas peur des apparences illusoire qu'elle donnait.

* Si tu as peur tu n'as qu'à rentrer au village le plus proche, et je te rejoindrais.*

* Ba bien sur, et comme sa tu vas faire un tas de bêtises.*

Sanaï se mit à marcher, le pas fière, et je la suivis. Je marchais tranquillement, esquivant que si j'en avais besoin, et continua de chercher Adam. La rumeur que j'avais entendu disait qu'il était quelque part dans le sous bois maudit. Mais le quelque part en question ne m'avançais pas vraiment.

Je me posais des questions sur le commerce d'Adam. Comment avait-il eu des besace magique? Car certains de mes fournisseur d'information disait qu'il les avait fabriqué, mais j'avais entendu du vol effectuer au lac de la transparence chez les magiciens. Et tandis que je réfléchissais à la question, j'entendis pas mal de bruits provenant de ma gauche. Je me demandais ce que c'était, la brume m'empêchant bien de voir. J'entendis un voix crier, et un rire lui répondit.

- Pu*ain, t'ai vraiment qu'un enfoi*é d'escroc! Je te jure qu'un jour je t'éclaterai!

- Ha ha ha, je n'ai jamais dit que sa serai gratuit, et puis, c'est le biseness, tu devrais t'y faire.

Je partie dans la direction du bruit, et avant que je comprenne, quelqu'un me fonça dedans. Je regardais cette personne, un homme un peu plus petit que moi, assez large d'épaules et plutôt musclé. Il me lança un regard noir, et je compris que c'était lui qui avait crier.

- Qu'est-ce t'as toi?! Tu veux voir mon point de plus près?!

Bon, il n'attendit pas ma réponse, négative bien sur, et essaya de me mettre son point dans la figure. Je mis ma main devant moi, et le bloquais avant de serrer. Son expression de visage changea. Elle passa de énerver, à surprise, puis douloureuse. Moi sa ne m'étonnais pas, je serrais son point fortement.

- Désolé, mais ton point ne m'intéresse pas le moins du monde. Et tu devrais t'attaquer à quelqu'un de oins fort que toi.

Je disais sa d'une voix calme, et froide, avec mon ton arrogant, tout en laissant planer la menace. Je serrais encore une fois plus fort, lui offrant un dernier avertissement avant de lâcher son point. Il le ramena tout de suite près de son corps, et me regarda d'un air effrayer et haineux.

- Tu as de la chance que je ne passe pas mes nerfs sur toi, sur ce salut.

J'avais toujours ma voix froide, calme et arrogante. Je le dépassais, et pour faire bonne impression, Sanaï lui grogna dessus avant de me suivre. Je en mis pas longtemps à atteindre la zone de bruits, et je fus étonner du nombre de gens. Je m'approchais, et regarda qu'est-ce qui attiraient leur attention. Je vis au centre un jeune homme assit sur une nappe, entourer de besace assez banales, ainsi que d'autres objets. Enfin, ce qui retenait l'attention des gens c'était bien entendu les besace.

Les gens se pressaient les uns contres les autres, criaient pour attirer l'attention de Adam. La plupart semblaient déçu après avoir obtenu un échange avec celui-ci. Bon, le prix semblait assez haut, mais cela ne me gênait pas, étant plutôt riche, un des avantage d'être un chasseur de prime, bien que des fois, je sois en manque d'argent.

Comme je n'aimais pas toute cette agitation, je me mis un peu en retrait, attendant qu'il y ai moins de monde. Au sujet des besaces, je ne m’inquiétais pas trop qu'il y en ai plus, car vue comment la plupart des gens repartaient bredouille, et déçu, je savais qu'il y en aurait encore.

Vers midi, le flux de personnes se tari, et je pu enfin m'approcher d'Adam. Il s'occupa d'un client avant de me regarder. Enfin, surtout de regarder ma taille, pour voir la taille de ma bourse, mais dommage pour lui, j'avais ma cape qui dissimulait se que je portait en dessous, autant arme qu'argent.

Comme il ne pouvait pas voir, il remonta son regard vers mon visage, et me sourit, avec dans ses yeux un air calculateur.

- Je me demandai quand vous alliez venir.

- Je n'aime pas me mêler à la foule, mais passons. Je suis assez intéresser par tes besaces, bien que je ne sois pas si sur que se soit les tiennes..

Autant se jeter à l'eau tout de suite, et de lui demander comment il les avait obtenu. Il lui lança un regard méfiant, et posa la main sur l'arme qu'il avait à sa hanche. Geste presque imperceptible, mais qui n'échappa pas à mon regard.

- Vous savez, tout le monde m'as demandé sa aujourd'hui, mais je vous assure que c'est moi qui les ai fait.

- Bien sur, mais si tu crains pour ta tête, je ne suis pas là pour sa. Juste pour parler d'affaires.

Il me lança un dernier regard méfiant, avant de lâcher son arme, de reprendre son sourire, qu'il avait laisser tomber pendant un instant, et de claquer dans ses mains.

- Et bien Monsieur, laquelle de ses besaces vous fait envi? Je vous conseillerais celle-ci, qui sera parfaite pour vous, ou peut-être préféreriez vous celle-ci...

Adam me montra différents types de besaces et leur particularités, mais je ne l'écoutais pas vraiment, préférant faire mon choix seul. Il dut le remarquer, car je l'entendis toussoter pour attirer mon attention. Je vrillais mes yeux rouge sang dans les siens, attendant qu'il parle. Il semblait de moins bonne humeur que lorsqu'il me montrait ses besaces, à parement il avait l'habitude d'être écouté par sa clientèle.

- Monsieur, je pense que vous feriez mieux de m'écouter, au lieu de m'ignorer, je pense mieux connaître ma marchandise que vous.

Il avait perdu son ton bien gentil pour que je lui achète quelque chose. Je décidais donc de lui répondre avec mon ton arrogant.

- Je préfère choisir par moi même plutôt d'écouter tes bavardages incessant, surtout pour des besaces qui ont pour seules différences la couleur et la forme.

- Et comment peux tu le savoir?

- C'était plutôt simple de deviner que c'est toi qui les as volé au magicien. Il fallait seulement avoir entendu parler de cette affaire.

* Attention, ce sujet est une pente plutôt glissante.*

* Ne t'inquiète pas, je ne compte pas faire quelque chose contre lui, et puis s'il m'attaque, je me battrais tout en évitant de le tuer.*

- Et tu compte faire quoi?

- Je te l'ai dit non? Je compte acheter une de ses besaces, et c'est tout, je ne crains pas de me faire attaquer par eux.

- Vue que tu m'as énerver je ne devrais pas te vendre l'une de mes besace, mais que tu semble plutôt déterminé, je te propose de faire un truc pour moi, et je te réduis le prix de moitié de celle que tu voudras, sa te vas?

Je fis un signe positif de la tête, et il me dit ce qu'il voulait que je fasse.

- Un truc assez simple, enfin pour quelqu'un comme toi je suppose. Tu dois juste ensorceler cette épée avec ta magie noire, sa dois être possible?

Il me tendit son épée que je pris. Je la sortais de son fourreau, et l'examina un instant, me demandant quel enchantement j'allais faire. Qu'il veuille que je lance un enchantement sur son épée ne me dérangeais pas, et je comprenais ses raisons, vue le nombre de personnes qui lui avaient dit qu'ils allaient le lui faire payer d'être un pareil escroc. A et oui, j'oubliais les magiciens qui allaient surement lancer des hommes à sa poursuite, et peut-être même lancer des avis de recherches, donc les chasseurs de primes allaient 'y mettre aussi. En gros, ce type, Adam, était surement mal barré pour le reste de sa vie.

- Et je voudrais que tu fasse en sorte que qu'en je la sors de son fourreau, elle fasse peur à mes adversaires.

- Sa c'est dans mes cordes, mais si ton adversaire ses contrôler ses émotions, il pourra ne pas être sous le contrôle de ton épée.

Ensuite, je tendis les mains devant moi, la lame posé à plat dessus. Ensuite, je me concentrais et me mis à parler dans un langage ancien, servant à activer ma magie, et Adam ne le comprit pas. L'air autour de moi devint plus lourde, et de l'énergie violette sortie de mon corps, faisant voler ma cape ainsi que mes cheveux. Cela ne me pris que quelques secondes pour enchanter la lame, et lorsque j'eu terminer je la rangeai dans son fourreau et la tandis à Adam. Il la prit et la regarda, avant de lever un regard sur moi assez dubitatif. C'était vrai qu'on en pouvait pas voir le changement, et comme c'était ma magie sa ne m'affectais pas.

- Je ne vois pas vraiment le changement, vous êtes sur que vous avez bien fait? Et si oui, sa n'a pas l'air de vous faire beaucoup défait.

- Oui, je suis sur que sa a marcher. Je pense connaître ma magie mieux que toi. Et sa ne marchera pas sur moi, vue que c'est ma magie. Bon, et sinon, c'est combien ton prix à moitié prix?

Il se mit à sourire avant de ranger son épée toute nouvellement modifié. Je n'aimais pas trop se sourire, mais j'étais obligé d'accepter le prix qu'il allait me soumettre, mais je ne pensais pas que sa dépasserai ce que j'avais en poche.

Sanaï c'était écartée lorsque j'avais utilisé ma magie noire, mais comme j'avais fini, elle se rapprocha de moi pour venir s'asseoir à coté de moi. Adam lui lança un regard méfiant, avant de relever la tête vers moi, son sourire calculateur aux lèvres.

- Bon, leur prix d'origine étant à 1000 pièces d'or, je les baisse à 500 pièces d'or, mais je me demande bien si vous aurez le compte.

Et ba, je me posai plus la question de savoir pour quoi une bonne partie des gens qui étaient venu étaient repartis bredouille, ou en colère comme le type qui m'avait foncé dedans et avait ensuite essayer de passer ses nerfs sur moi. Enfin, je ne lui pardonnais pas pour autant. Et en tout cas je lui donnais au moins raison sur une chose, ce type était un véritable escroc.

Contrairement à eux j'avais assez d'argent pour me payer une de ces besaces à prix complet, alors à moitié prix sa me posais encore moins de problèmes. Je me mis à observer les différents besaces qui s'offraient à moi, et Adam ne se mit pas à déblatéré des truc sur celle-ci m'irais mieux, ou bien encore que celle-là était plus résistante que celle-ci...

Au final j'arrêtais mon choix sur une qui était noire avec des bordures blanches sur les cotés, et d'une taille qui ne me gênerait pas en combat, et non plus quand je devrais escalader, ou ce genre de choses. Adam aperçu mon regard quand il s'arrêta sur celle-ci, car il se leva, et prit la besace.

- Je vois que tu veux celle-ci, donc je te la donne si tu as 500 pièces d'or.

Je soulevais un pan de ma cape grise, pris ma bourse et compta les pièces que je lui devais. Après les avoir sorties, je regardais ce qu'il restais dans ma bourse. Environ 200 pièces d'or, mais je n'étais pas idiot au point de mettre toutes mes économies dans une seule bourse, qui était accrocher de l'autre coté de ma taille, avec une somme équivalente à la première, comme sa si je me faisais voler, ce qui était peu probable, j'avais toujours de l'argent sur moi.

Je tendis mes pièces d'or à Adam, qui les prit et les compta vérifiant qu'il y avait bien le prix. Quand il eu fini, il me fit une nouvelle fois se sourire calculateur, avant de me tendre la besace que j'avais choisi.

- J'ai été très heureux de faire mes affaires avec vous, repasser quand vous voulez.

- Ouai, je pense pas revenir tout de suite, j'ai d'autre chose à faire.

Il me fit un air surpris, et c'est presque s'il ouvrit la bouche tellement il était étonné. Enfin, il se reprit avant que cela n'arrive, mais n'eu pas le temps de me dire quelque chose, que Sanaï et moi nous étions détourner, et qu'on s'en allait.

* Au final, c'est lui qui a le plus gagner dans cette échange.*

* Peut-être, mais je ne pense pas que l'argent que je lui ai donner, plus l'enchantement que j'ai mis sur son épée vas lui sauver la vie, car je ne pense pas que les Magiciens vont rester sans rien faire.*

Je me baissais soudain, et une branche passa au dessus de ma tête. Je soupirais, je commençais à en avoir marre de ses branches qui attaquent tous ceux qui bouge. Une autre fonça vers moi, et je l'esquivais encore. Sa ne m'étonnais pas que certaines personnes ai perdu quelques choses dans cette forêt, et j'aurais eu de même si je n'avais pas l'ouïe si développer. Bon, je n'aurais pas trop de mal à sortir de là au moins, et puis de toute façon, j'avais un assez grand sens de l'orientation. Mais je ne comptais pas passer ma nuits ici.

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Mar 03 Avr 2012, 03:51

La jeune femme se baladait non loin du sous bois maudit lorsqu'elle entendit des hommes en sortir en discutant tout fort. Elle écoutait leur discutions sans vraiment le vouloir, mais ils braillaient tellement apparemment heureux d'une trouvaille qu’elle ne pouvait manquer leurs paroles. Elle se fit donc discrète longeant les bois alors qu'ils s'éloignaient lentement. Ses pas étaient légers, tellement légers qu'ils ne l'avaient pas entendu, ni même remarqué. Ils étaient prit par leurs explications, cela l'intriguait, elle voulait savoir ce qui pouvait autant les rendre content. Avaient-ils fait une trouvaille extraordinaire dans le sous bois ou alors avaient-ils été enterrer le corps d'un ennemi qu'ils menaçaient depuis trop longtemps? Aya tendit l'oreille, restant muette, elle s'arrêta se collant au tronc d'un arbre comme un caméléon. Elle avait prit pour habitude d'espionner les gens, réussissant à se fondre dans le décor. A force de guetter les hommes infidèles pour les punir elle avait comprit le système pour voir sans être vue. En plus, ces deux hommes étaient tellement occupés qu'ils n'auraient pas entendu un éléphant s'approcher d'eux. Elle écouta donc avec un certain intérêt leurs discutions. Elle était très curieuse mais ne voulait pas l'avouer. Elle pouvait donc entendre leurs paroles, ils discutaient à propose d'un homme dans les bois. Ils racontaient qu'ils avaient fait une affaire en or, un truc que personne n'aurait et qui leur faciliterait la tâche. Ils parlaient de quelque chose de pratique, léger et surtout qui ne prenait que très peu de place. Elle se demandait bien de quoi ils parlaient et continua d'écouter jusqu'à ce qu'ils veulent bien cracher le morceau. Les deux hommes continuaient lorsque l'un d'eux sortit une jolie sacoche de sa poche, elle était rouge vif avec des ficelles noires. La jeune femme comprit tout de suite qu'ils parlaient de ça lorsque le deuxième homme en sortit une verte avec des cordelettes vert anis. Ils parlaient donc d'une petite besace, ils disaient qu'elle leur permettrait de stocker toutes leurs affaires sans tenir compte de la place presque inexistante. Ils rajoutaient en plus qu'elle resterait légère et que cela serait pratique pour aller chasser. Aya fut soudain intéressée par cette trouvaille, il faut dire sa sacoche à elle était beaucoup plus grosse et lui pesait sur l'épaule au bout d'une longue journée de vol. Elle voulut donc elle aussi en acquérir une et eut une petite idée de l'endroit où chercher. Les deux hommes avaient parlé d'un homme dans les bois, il était donc logique qu'elle le trouverait là bas. Une seule chose l'inquiétait, les bois étaient immenses et aucun chemin ne menait quelques part, il était si facile de s'y perdre qu'elle hésita un instant. L'instant d'hésitation fut tellement court que quelques secondes après elle s'avançait déjà dans le bois se disant qu'elle n'aurait qu'à s'envoler pour s'échapper. Elle savait qu'elle pouvait avoir de la chance et le trouver tout de suite ou faire plusieurs fois le tour du sous bois maudit avant de tomber sur lui. Tant pis, même si elle ne le trouvait jamais, au moins elle aurait essayé, et puis si des hommes aussi idiots que les deux inconnus avaient réussis à le rencontrer elle devrait pouvoir y arriver aussi. Tout était une question de chance, le sens de l'orientation ne servirait à rien puisqu’elle n'avait aucun point d'arrivée, elle n'avait pas de réelle destination précise.

Aya avançait dans le sous bois, ses pas étaient prudents et la jeune femme faisait attention où elle posait les pieds. Elle ne voulait pas se retrouver à marcher sur un serpents ou l'on ne sait qu'elle bête qui rôdait dans ce lieu un peu particulier. Les arbres étaient étrangement nues, comme carbonisés. Il faut dire que la chaleur ambiante était presque étouffante. La belle déchue savait qu'avec les terres arides et le volcan non loin il ne pouvait que faire très chaud en ce lieu. Heureusement pour elle, aujourd'hui elle n'avait prévue qu'une tenue légère pour son excursion. Elle revenait des terres arides après quelques événements en charmante compagnie. Elle était donc fatiguée et savait que si elle ne le trouvait pas avant la tombée de la nuit, elle devrait camper ici pour prendre un peu de repos. La jeune femme n'était pas très rassurée, la brume qui embaumait les lieux en faisait un endroit plus terrifiant que tout ce qu'elle avait traversé jusqu'à présent. La silhouette des ressemblait à des morts vivants s’avançant vers elle pour en faire leur prisonnière ou leur futur repas. Elle eut un léger frisson, et s'arrêta un instant pour regarder autour d'elle. Elle avait eut l'impression de voir bouger quelque chose et pourtant en scrutant les environs elle ne vit rien. Décidément elle était de plus en plus impatiente de trouver ce fameux homme car elle ne se voyait pas rester longtemps dans cet endroit sordide. La chaleur ambiante lui donnait mal à la tête et elle eut l'impression d'avoir des hallucinations puisque au loin elle avait l'impression de voir les arbres agiter leurs immenses bras nues. Elle se frotta les yeux pour s'assurer qu'elle délirait et lorsqu'elle rouvrit les yeux plus rien ne bougeait. La jeune femme se dit qu'elle devait avoir un peu la tête qui tourne et que cela avait crée l'illusion d'un mouvement au loin. Elle se rassurait comme elle le pouvait donnant toujours des explications rationnelles à ce qu'elle voyait d'étrange. Elle avançait tranquillement regardant devant elle et jetant de temps à autres des regards furtifs sur les côtés. Elle marchait toujours sans réel but, marchant tant qu'elle pouvait avancer, évitant les différents obstacles puis reprenant un chemin facile à parcourir. Alors qu'elle avançait elle entendue un bruit comme un murmure. Elle s'arrêta net, son corps été figé comme glacé d'effrois, qu'est ce que ça pouvait être? Elle regardait furtivement autour d'elle lorsqu'elle vit encore une silhouette bouger, elle avait même l'impression que cette silhouette avançait vers elle. Aya sortit La Fière Dragonne de son fourreau et la tenait fermement dans sa main droite, son arme la rassurait un peu et lui laissait toujours une main de libre pour un éventuel besoin d'envoyer la choses valser sous une bourrasque de vent. C'était étrange car plus ça avançait et plus la silhouette ressemblait à celle d'une femme. Elle avait l'air réelle contrairement à ses visions de tout à l'heure. La belle déchue décida de se frotter les yeux comme tout à l'heure et de voir si elle allait disparaitre. Lorsqu'elle rouvrit les yeux la jeune femme était à deux pas d'elle la faisant d'ailleurs sursauter par sa présence si soudaine.

-"Bonjour! Je vous ai entrevue de là-bas. Je suppose que vous cherchez le marchand qui revends les besaces magiques?"

-"Euh... Oui...C'est lui que je suis venu chercher. Vous savez où je peux le trouver?"


-"Oui, vous n'êtes plus très loin, il est à quelques minutes de marche dans cette direction! Moi j'ai déjà eut la mienne..."

La jeune femme avait indiquée la direction dans laquelle elle était apparut puis avait sortit sa petite besace de couleur orangée avec des cordelettes jaunes. Décidément ses petites besaces étaient toutes différentes et semblaient toutes très belles. Aya était de plus en plus curieuse de pouvoir en posséder une elle aussi. Elle remercia donc la jeune femme puis continua son chemin dans la direction qu'elle lui avait indiquée. Elle était heureuse de se dire que dans peu de temps elle pourrait enfin rencontrer la personne qui fournissait ses petites merveilles. Elle fouina dans sa propre sacoche et y trouva une petite bourse pleine de pièces d'or. Elle souffla d'un air soulagé, c'était bon elle aurait de quoi payer le petit objet, il ne lui resterait plus qu'à marchander un peu le prix pour ne pas payer trop cher. Elle ne manquait pas d'argent mais n'aimait se faire berner, ce n'était pas parce qu'elle était une femme qu'elle croyait à toutes les bêtises et les baratins des vendeurs malhonnêtes. Lorsqu'elle était une ange douce et naïve elle se faisait souvent avoir et n'osait pas protester contre ses vendeurs à la sauvette, mais maintenant plus rien ne lui faisait peur et ce n'était surement l'un de ses hommes malhonnêtes qui allaient l'impressionner. Elle avait rencontrer bien des hommes et malgré leurs allures de balaises musclés et carrés comme des armoires à glace elle ne se laissait pas rabaisser facilement. Avec le temps la jeune femme avait acquis un sacré caractère, un caractère de battante et de tueuse. Elle avançait toujours dans la direction que lui avait indiquée l'inconnue lorsqu'elle vit quelque chose bouger au loin. Elle plissa les yeux pour mieux voir et cru apercevoir quelqu'un d'assis sur le sol. Elle s'avança pour mieux voir et voyait toujours une ombre mais sans plus de détail, heureuse d'avoir surement trouvé le vendeur elle se mit à courir dans sa direction pour y arriver plus vite. Lorsqu'elle arriva vers l'endroit où elle avait vue quelque chose il n'y avait plus rien, ni trace de quelqu'un ni même personne d'ailleurs. Elle fut très étonnée et se demanda si elle ne commençait pas à perdre la tête et à devenir complétement folle. Décidément ses bois avaient un effet néfaste sur sa santé mentale. Elle savait que la folie n'était pas présente mais que c'était cet endroit qui voulait et espérait la rendre folle pour de bon en la convaincant de ses visions paranormales. Elle avait déjà entendu parler de ses légendes comme quoi le sous bois était réellement maudit, on disait qu'on pouvait voir les arbres bouger, certains étaient d’ailleurs revenus blessés et avaient dit que c'était à cause des arbres qu'ils avaient perdu l'usage d'un membre. Ces gens là étaient souvent catalogué comme fou jusqu’à leur mort.

Aya avançait alors de nouveau dans cette même direction, elle commençait à s'impatienter et se disait que c'était peine perdue. Alors qu'elle n'y croyait plus du tout elle aperçut de nouveau une silhouette sur le sol. Pour ne pas se laisser berner une fois de plus elle décida de faire comme si de rien était et d'avancer lentement dans la direction de l'ombre. plus elle avançait et plus la silhouette au sol se dessinait. Elle hésita un instant puis après avoir avancé encore là elle reconnut un homme véritablement assis sur le sol du sous bois. Elle s'avança donc vers lui enfin prête à faire sa rencontre. Il la regarda arriver et afficha un large sourire un peu trop large d'ailleurs, il semblai un peu trop malsain pour être un sourire de joie. Elle décida de ne pas y prêter attention et ne se défila pas avant de lui demander ce qu'elle était venue chercher.

-"Je viens pour les besaces que vous vendez. C'est bien vous n'est-ce pas?"

-"Oui c'est moi, regardez et dites-moi laquelle vous plairait?"


Aya regarda toutes les besaces qu'il étala sur une grand draps sombre puis réfléchit à laquelle lui plairait le plus. Elle étaient toutes magnifiques, des couleurs toutes aussi belles les unes que les autres et les détails qui les décoraient était sublimes. Son choix se porta sur un petite besace de couleur grise argentée. Sur la besace il y avait des dessins presque comme ceux des magiciens, elle avait déjà vu des pentagrammes de ce genre sur des vêtements de magiciens. Elle en conclut donc que les besaces avaient été crées par eux même. Elle se doutait qu'il ne les avait pas eut loyalement mais ne chercha pas à en savoir plus. En même temps s'il ne les avaient pas volés, aujourd'hui elle ne serait pas sur le point d'en acquérir une pour son usage personnel. Elle désigna donc la besace qui lui plaisait du doigt puis attendit de savoir combien il en voulait pour cette petite chose.


-"Celle-ci me plait."

-"Très bon choix, elle ira à merveille avec votre jolie minois."

-"Combien?"

-"Combien? Oh mais qui vous dit que je souhaite de l'argent ?"

-"Cela va de soit pourtant, à moins que vous ne me l'offriez!"

-"Il ne faut pas rêver non plus! J'ai juste envie d'autre chose que des pièces d'or."

Aya put vite comprendre se qu'il souhaitait lorsqu'elle le vit la reluquer de haut en bas, bavant littéralement devant son corps peu vêtue en cette chaleur. Elle le coupa dans son élan, histoire de le calmer tout de suite.

-"Je t'arrêtes tout de suite! Je ne suis pas à vendre!"

-"Quel dommage, c'était pourtant la seule façon pour toi de l'obtenir..."

-"Vraiment?"

Prise de rage devant cet homme mal élevé et totalement pervers elle brandit la Fière Dragonne qu'elle tenait à la main dans sa direction et lui pointa la gorge du bout de son épée de façon menaçante.

-"Tu penses toujours que c'est le seul moyen?"

-"Bon, quinze pièces d'or."

-"Dix pour t’être montré irrespectueux."

-"Ça va pas la tête et pourquoi pas cinq aussi!"

Elle appuya l'épée sur sa gorge l'enfonçant suffisamment pour juste le faire saigner un peu.

-"C'est bon , c'est bon..."

-"Ah ben tu vois quand tu veux."


Elle prit donc la petite bourse pleine d'argent qui était dans son petit sac et en sortit dix pièces d'or. Elle les jeta devant l'homme qui était toujours assis au sol et prit la petite besace qui se trouvait devant elle. Elle retira son épée et tourna des talons rapidement pour repartir. Elle traversa donc le sous bois maudit seule comme à son arrivée et n'était toujours pas rassurée par le lieux. Une chose était sur et certaine, elle ne reviendrait surement jamais ici sans être accompagnée, ce lieux lui fichait la chair de poule et la faisait devenir complétement folle. Décidément elle ne garderait pas un bon souvenirs de cette première visite du lieux, il faut dire que malgré ce que certains pensent , il y a des légendes qui sont vraies, mais bon il n'y a rien de mieux ou de pire que de la vivre soit-même pour y croire.


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Mer 04 Avr 2012, 18:10

~Elle fit un pas en avant et s'arrêta pour regarder ses pieds, observant un petit insecte qui venait de se poser. Elle ne fit aucun bruit, aucun mouvement, elle regarda juste le minuscule animal rouge et noir marcher tranquillement sur son pied. Kuro qui marchait devant, stoppa sa marche voyant que Shiro ne la suivait plus. Il croisa les bras et ce demanda bien se que son amie pouvait faire. Il décida de l'appeler, observant que celle-ci ne bougeait pas,

"Hey ! Shiro ! Dépêche-toi un peu !!"

Celle-ci entendit les paroles de son ami mais observa toujours la petite coccinelle avec attention. L'animal marchait lentement sur le pied de la petite fille et s'arrêtait à certain endroit. Shiro lévitait légèrement et eu envie de continuait de marcher pour ne pas agacer Kuro. Elle se pencha jusqu'aux orteils et montra un doigt à la petite bestiole. Elle monta dessus et s'envola aussitôt dans une nouvelle direction. Shiro resta un instant les yeux fixés vers le ciel, puis, reprit sa route comme si de rien n'était. Kuro poussa une profonde expiration tout en disant,

"Ah, bien pas trop tôt que tu te bouges ! Qu'est-ce que tu faisait encore ?"

La petite fille s'arrêta tout près de Kuro et observa le chemin qu'ils avaient à parcourir. Elle répondit sans le regarder dans les yeux,

"Eh ben, il y avait une coccinelle toute mignonne sur mon pied. Comme ça porte chance, je l'ai prise et je l'ai laisser s'envoler..."

Kuro considéra son amie un moment avant de secouer sa tête et de se remettre en route. Shrio fit de même, doublant cette fois-ci Kuro. Celui-ci pensa,

*Qu'elle genre de chance peut nous apporter une coccinelle ?*

Ils marchaient toujours dans un silence paisible et apaisant. La forêt, bien son impression peu sympathique au début semblait agréable pour se promener en prenant son temps. Soudain, un mouvement de buisson se fit entendre. D'un seul coup, Shiro se stoppa ainsi que Kuro et instinctivement, ils sortirent leur arme. Kuro dégaina son katana qui fit ses effets et Shiro saisi dans son dos, la sublime faux avec qui elle n'avait encore jamais frôlée une ennemi. Ensuite, se fut à nouveau le silence le plus total. Shiro trouvait cela anormal, ce n'était jamais bon signe quand après un bruit soudain, le silence venait prendre place. Derrière Kuro surgit une ombre qui semblait être armée elle aussi d'un sabre, mais beaucoup plus fin et long. Le Démon ne se laissait pas avoir aussi facilement, il se retourna et mit son katana en face de lui. Le tintement de lame se fit entendre. Shiro c'était au même moment, retournait vers l'agresseur. Mais à peine sa lame toucha celle de Kuro que l'ombre disparut aussi vite qu'elle n'était venue. Kuro s'adressa à Shiro,

"Reste sur tes gardes, il va surement revenir..."

Shiro lui fit un bref mouvement affirmatif avant de se re-concentrer. Mais tout juste cela fait, l'inconnu réapparut sur le côté droit de Shiro. C'était de ce même côté qu'elle tenait sa faux, elle fit donc une rotation sur elle-même, entraînant un mouvement circulaire dangereux de sa faux. L'opposant ne pu paraît cette attaque et tomba à terre. Il s'agissait d'un briguant armée d'une rapière que l'Ombre venait de toucher au visage. Il montra les dents et hurla. Shiro saisi sa faux et para le coup de son attaquant. Les cordes de métal étaient quasiment incassable, après tout, c'était Takias qui avait forgé son arme. Shiro retint le coup avec force. Kuro voulu aller aider Shiro mais celle-ci rechigna,

"C'est mon combat ! Je dois apprendre à manier ma faux, alors ne me dérange pas !"

Elle parlait d'un ton sec et plutôt hostile. Kuro fut étonné et ne fit plus un geste, obéissant à sa demoiselle. La petite fille se retourna à nouveau vers son opposant qui lui jetait un regard de tueur. Mais celle-ci n'eu pas peur le moins du monde, personne ne l’apeurerait maintenant et elle ne ferait pas de cadeau à tout se qui s'en prendrait à elle. Shiro appuya de plus belle sur sa faux, les filons grincèrent à la nouvelle pression contre l'épée de l'adversaire. Soudain, elle laissa glisser les cordes sur la lame pour ramener l'arme vers elle. L'homme en profita pour lui donner un coup dans le ventre. Mais, la petite était agile et esquiva avec élégance et légèreté, le coup porté par son assaillant. Elle posa ses doigts sur les cordes et fit sonner le son des cordes en acier qui raisonnèrent dans une mélodie mélancolique. L'adversaire entendit parfaitement les notes qui vinrent l'immobiliser et emporter son esprit ailleurs. Shiro jouait les yeux fermés et laissait aller son esprit virtuose. Soudain, elle rouvrit les yeux, s'arrêta de jouer et lança sa faux se trouvant juste devant l'homme au niveau de son estomac. A ce moment précis, elle fit un geste pour envoyer les cordes et la pointe de la splendide faux se planter dans son ventre, tout cela dans un mouvement gracieux. L'opposant immobilisé poussa un cri avant de se retrouver projeté quelques mètres plus loin, complètement sonné. Shiro avant suivi la trajet de la faux qui était en parfaite alignement avec son bras, montrant la force de son lancé. Kuro en fut presque bouche bée de voir son amie capable d'une telle chose. Elle ramena ensuite le dangereux instrument vers elle. Elle admira, se disant vraiment que cet arme instrumentale était faite pour elle. Puis, dans le silence qui avait reprit place, elle entendit des applaudissements. Shiro et Kuro se tournèrent vers le claquement de mains. Des feuillages, sortit un autre homme, vêtu d'un kimono avec de longs cheveux noirs et des boucles d'oreilles. Kuro, croyant à un nouvel ennemi, mit en avant sa fidèle lame pour lui montrer qu'il était prêt au combat. La petite Ombre fit de même, prête de nouveau à écraser un nouveau compagnon de combat. L'homme, voyant un accueil un peu hostile leva les mains en l'air et dit,

"Oh, mais je ne vous veux aucun mal, j'ai entendu des tintements de lames et je suis donc venu voir se qui se passait..."

Shiro se détendit légèrement, baissant sa faux. Le Démon resta perplexe tant qu'aux mots de l'étrangers, mais fini par ranger son arme, voyant que Shiro s'approchait, arme basse. Il les regarda s’adressant à la jeune fille,

"Quelle performance ! On voit que vous avez le coup de main mademoiselle..."

Shiro sourit discrètement, rangeant sa faux lentement. Kuro fit petit geste de mécontentement à cause des paroles de l'homme. Celui-ci sourit gentiment tout en lui disant,

"Du calme mon cher, je ne vous veux aucun mal, je voulait juste féliciter votre amie, n'ai-je pas le droit ?"

L'Ombre regarda Kuro pour lui dire que tout allait bien. Il regarda quand même l'homme avec un regard méfiant. L'homme n'y prêta pas attention et leur dit,

"Je me présente, mon nom est Adam et je suis un marchand..."

Shiro sourit et salua civilement le jeune homme en se pliant comme on lui avait apprit. Elle dit ensuite en guise de présentation,

"Mon nom est Shiro et voilà mon ami Kuro, mon compagnon de voyage..."

Kuro ne fit pas un sourire, mais ne fit pas de geste repoussant non plus. Adam eu un léger sourire mesquin avant de dire,

"Des voyageurs à ce que je vois et bon combattant en plus, c'est vraiment une chance de vous rencontrer... Venez avec moi, j'ai quelque chose à vous montrer..."

Il passa à travers les broussailles pour montrer le chemin. Shiro se prépara à la suivre quand Kuro l’interpella en la saisissant par la manche,

"Je ne fait pas trop confiance à ce genre de type. Fait confiance à mon expérience..."

L'Ombre croyait son ami, elle lui avait toujours fait confiance dans toutes les circonstances, pourquoi douterait-elle de lui aujourd'hui..? Elle acquiesça, lui montrant qu'elle se méfierait d'Adam. Ils s’engouffrèrent ensuite tous deux dans les feuilles et suivirent le chemin du marchand. Ils débouchèrent dans une petit clairière le long du chemin où Adam se trouvait assit devant un tapie où était étalé des sacs, petits comme grands, de toutes les tailles et de toutes les formes. Shiro sourit, émerveillée devant se spectacle, elle n'avait jamais vue autant de sac différents ! Adam sourit, comme si l'effet qu'il attendait été arrivé. Kuro releva un sourcil, sa méfiance envers l'homme ne baissait pas. Celui-ci observa un instant l'attitude de la petite Ombre avant de dire,

"Est-ce qu'il y en à une qui t’intéresse ? Elles ne sont pas comme les autres, ces sacs peuvent contenir toutes tes affaires : armes, vêtements, bijoux... Sans t'encombrer, sans que ton sac pèse lourd et tu peux même invoquer un objet sans avoir besoin de le chercher dans ton sac. Pratique, non ?"

Shiro écouta attentivement se que disait Adam. Elle vit une besace de couleur rouge et orange qui ne lui déplaisait pas trop. Elle était plutôt d'un aspect rustique et prêt à l'aventure qu'un aspect décoré et féminin, c'était d'ailleurs cela qui plaisait à Shiro sur cette besace. Elle regarda quand même autour d'elle voir si d'autre lui plaisait mais non. Elle dit donc à Adam,

"Celle-ci est vraiment jolie, pas vrai Kuro ?"

Elle se retourna vers son ami qui n'avait pas quitté des yeux le marchand. Il regarda ensuite la bsace que montrait Shiro et d'un franc coup de tête, il acquiesça. Adam regard donc, le sac que Shiro avait désigné du doigt. Il sourit et dit,

"Oui, elle est vraiment jolie. Avec des couleurs proches du soleil et faite en un tissu résistant, avec celle-ci tu n'aura aucun problème"

Kuro devinait que les sacs que vendait Adam étaient solides, mais c'est argument de vente le laissait un peu perplexe... De plus, il avait bien comprit le petit jeu auquel jouait Adam... Shiro sourit, contente de voir que le sac plaise aussi à Kuro, car c'était lui qui allait le porter ! Elle demanda donc à Adam,

"Combien coût-elle ?"

Adam observa le sac avec attention, il cherchait forcément un prix à fixer. Finalement, après avoir jugé la besace, il dit,

"Je dirais... 500 pièces d'or !"

500 pièces d'or !!? Même son arme avait coûtée moins chère ! Shiro savait bien qu'elle avait affaire à un esprit arnaqueur. Elle voulu jouer à un jeu, elle décida de mentir sur les sous qu'elle avait. Elle dit donc,

"Désolé, mais je n'ai pas cette somme conséquente, il va falloir trouver autre chose... Je ne sais pas, tu dois bien avoir une solution pour moi..?"

Adam réfléchis, un peu déçu que sa cliente n'ai pas la somme qu'il attendait. Il lui proposa donc la démarche suivante,

"Très, je te propose donc de te rendre près du lac et d'aller voler, pour moi, un objets appartenant à un des magiciens se trouvant là-bas... Quand dis-tu ?"

Shiro fronça les sourcils et lui répondit,

"Hors de question ! Je ne joue pas les voleurs, se n'est pas ma façon de faire..."

Adam soupira et réfléchis donc à une autre solution. Il trouvait étonnant qu'une petite fille aussi bien élevée n'est pas un rond sur elle. Il décida donc de lui montrer tout ce que la jeune fille possédait, comme cela, il trouvait forcément ce qu'il cherchait... Il prit donc la parole en disant,

"Bien, montre moi tout ce que tu as et je verrais se que je peux pendre en échange des 500 pièces d'or que tu ne peut pas me donner... C'est tout ce qui te reste comme chance..."

Shiro resta un instant à considérer le jeune homme et finalement, ordonna à Kuro de vider leurs sacs. Kuro hésita mais obéi, comme il devait le faire. Il sortit des trois sacs, tout ce qu'il possédait. On pouvait y voir, de la nourriture, des draps, des vêtements de rechanges, des accessoires diverses, des bijoux, un harmonica et bien sûr, le porte monnaie. Adam sourit, il venait de trouver le gros lot. Il dit finalement à Shiro, comme si il croyait l'étonner,

"Eh bien, tu en a des sous finalement... Pourquoi ne pas me l'avoir dit tout de suite..?"

Shiro eu un sourire malicieux et enfantin à la fois, un sourire montrant qu'elle venait de gagner. Elle lui dit en guise de réponse,

"Pour voir votre réaction, quel genre d'homme vous êtes en réalité... Maintenant j'y voie plus clair et je me suis fait un avis sur vous, à croire que les hommes sont tous pareils..."

Adam comprit qu'il venait quand même de se faire embobiner par une gamine, il sourit pour ne pas laisser voir son amertume. Elle profita de cette instant de supériorité avant d'ordonner à Kuro qui avait sourit à Shiro, voyant bien qu'on ne rouler pas si facilement la petite fille dans la farine,

"Kuro, prend 400 pièces d'or et c'est tout ce que le gentil, monsieur, aura..."

Elle parla avec une petite voix prétentieuse et heureuse d'avoir enroulé si facilement, un homme plus âgé qu'elle. Elle pensait,

*Comme quoi, on n'attrape pas si facilement une petite fille, hein ? Et les 400 pièces d'or, je ne t'en donnerai pas une de plus !*

Adam fut surpris que la petite fille demande à son ami de sortir seulement 400 sous. Il fronça les sourcils et demanda, toujours en cachant sa colère,

"Notre marché était vu à 500 pièces d'or jeune fille ? Pourquoi en enlevez-vous 100 ? Ce n'est pas vous qui fixait les prix ici !?"

Elle sourit, effectivement, le marchand avait du mal à cacher sa colère. Elle décida de lui répondre, pour le taquiner méchamment,

"Pour être tombé dans ma toile, une simple convention, vous ne pouvez pas me refuser cela, Adam ? Vous vous êtes faits avoir... Pour le prix, c'est à prendre ou... A laisser !"

Adam serra les points, car lui même avant comprit qu'il s'était fait avoir et quand Shiro tenait quelqu'un dans sa toile, on pouvait très difficilement en sortir, sauf si on faisait se qu'elle disait, une petite enfant toute gentille mais manipulatrice, machiavélique et maline comme personne quand elle s'y mettait... Un terrible piège ! Il fini par accepter,

"Marchait conclu, j'espère ne jamais te recroiser sur ma route, je serais me souvenir de toi..."

Il prit les pièces d'or que lui tandis Kuro, le jeune Démon semblait bien rire aussi et Adam se senti humilié. Shiro sourit et dit d'une voix méprisante et perfide,

"Cela a était un plaisir de marchander avec toi et compte sur moi pour faire du bouche à oreille et ne t'inquiète pas, si on se recroise, je te réserverai une petite surprise dont tu te souviendras..."

Shiro saisi ensuite la jolie besace qui lui revenait et la donna à Kuro. Celui-ci réorganisa les affaires, mit tout dans la nouvelle besace, même les autres sacs et ferma leur nouvel objet de voyage. Shiro fit un dernière sourire triomphant avec Kuro et partirent tous les deux sur le sentier menant dans la direction d'où ils étaient arrivés. Ils laissèrent Adam dans sa défaite et attendre d'autre clients que Shiro et Kuro espérait qu'il ne roulerai pas dans la farine avec ses prix exorbitant et ses manières déplacées. Ils furent étonnés de la légèreté du sac, malgré son chargement assez conséquent, sachant qu'il portait aussi l'ancienne faux de Shiro et un tas de vêtement que la Miss aimait avoir avec elle. Sans compter la nourriture, les multiple accessoires et bijoux de Shrio et les draps pour dormir avec l’oreiller de Shiro qui était assez exigeante parfois. Shiro dit,

"Même si le type était un arnaqueur, j'avoue que le sac est plutôt une bonne affaire, comme tout les autres je pense. J'aimerais bien savoir où il se les ai procurés..."

Kuro dit à son ami,

"Il les a forcément volé, mais bon, personne ne l'a arrêté, même pas nous... Mais au moins, on lui aura fait comprendre où cela lui mène d'embobiner les gens..."

Shiro rigola de la farce qui lui avait faite, elle l'avait bien eu ! Bien que Shiro est perdu des sous, elle était très contente de son affaire, car maintenant, plus de souci de place, de poids et même de moyen pratique, car les objets sortaient par la pensée. Shiro sourit, heureuse d'avoir acheté se sac et d'avoir roulé dans la farine, se vieux coq ! Le vent souffla et sur un arbre non loin, Shiro vit la coccinelle de tout à l'heure. Elle lui accorda un sourire, c'était peut être grâce à elle qu'il avait fait cette affaire des mieux du monde... Shiro et Kuro continuèrent leur voyage, leur nouveau sac en main...
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Jeu 05 Avr 2012, 19:40

Il était de mise de dire que les réprouvés étaient des créatures d’une pure neutralité sous prétexte qu’ils descendaient d’anges et de démons. Un mélange parfait entre ombre et lumière, seulement ce n’était pas si simple. Si tout s’expliquer avec cette logique il serait difficile de voir la réalité. L’exemple présent était parfait. Au regard de qui était Shizuo il était simple de sentir que son cœur balancer du coter de l’ombre et non de la lumière. C’était une réalité, son coter maléfique était la plus forte, la plus profonde, malgré la lumière qui subsister dans son être. L’explication venait de là. Si Shizuo pencher pour le mal c’était par ce qu’il l’avait désiré, depuis quelque temps, depuis qu’il avait découvert qui il était vraiment cela était une évidence pour lui, pourtant il ne voulait pas perdre la tête dans ce noire qui l’entourait. Cela expliquer les nombreux attirais bénéfique dont il était doté et la générosité dont il pouvait faire preuve par fois. De cette façon il était clair qu’un réprouvé ne subit pas la neutralité mais la vit par ses propres choix, ce laissant porter d’un côté ou d’un autre sur la balance des équilibres et Shizuo avait déjà choisi son camp. Pourquoi toute cette analyse ? Eh bien par ce que le réprouvé était sur le chemin que l’on pouvait qualifier de « mauvais ». Il avait choisi son destin et était en marche vers la grandeur, mais il n’avait pas choisi le chemin le plus ensoleillé. Le grand blond était en effet en route dans le sous-bois maudit dans un but bien précis. Le réprouvé avait beaucoup de relations dans le monde de la piraterie, des voleurs, assassin et autre partisan de travaux peu glorieux, peut-être était-ce pour cela qu’on les appeler plus communément les « vermines ». Ce qui était certain c’était qu’il avait longtemps côtoyé ce monde lors ce qu’il était plus jeunes et il avait gardé de nombreux liens avec eux, c’était toujours utiles d’avoir ce genre de personne dans la poche. C’était ainsi que Shizuo savait qu’il y avait un marchand qui se cacher ici, plus encore un voleur, Adam. C’était en quelque sorte un vieil ami. Ils avaient commencé ensemble leurs petites manigances. Adam était un sacré voleur, un comme on en fait peut, il n’a peur de rien et sait y faire. Après cela les deux compères étaient resté en contact, ils avaient dut ce séparé, c’était triste mais chacun avait une vie bien différente et d’autre objectif. Si Adam était resté dans le vol, Shizuo avait choisi de servir des causes, enfin, seulement si celle-ci était bien payer. De cette façon même éloigner, Shizuo se charger des ennemies d’Adam et lui voler certaine chose pour son compte. C’était un bon procéder d’échange, qui plus est, très équitable. Si aujourd’hui Shizuo était en route pour aller voir son vieil ami ce n’était pas pour ça remémoré de bon souvenir ou faire marcher son petit commerce, mais par ce qu’il avait quelque affaires à régler et Adam serrait bien placer pour l’aidée en cela. En effet Shizuo avait des projets, pas n’importe les quel, qui suscité de devoir s’entouré de personnes sachant ce débrouiller dans certains domaines spécifique. Il voulait les meilleurs et seulement les meilleurs, en cela il savait qu’en trouvant Adam il s’adresserait a une perle du genre. Lui et son réseau qui n’était pas à négliger non plu et ce n’était pas le genre de Shizuo qui savait parfaitement ce qu’il faisait en mettant les pieds ici. Le voleurs et toute ces connaissance lui serrait d’une grande utilité dans ses plans c’était une certitude.

Avancent droit devant lui Shizuo avait l’air tout à fait sûr de lui, mais il fallait savoir que si il respiré la confiance en lui, il ne savait absolument pas où il aller. Oui, il était venu ici des centaines de fois environ, mais il n’avait jamais su comment, quelque part c’était par chance. La raison était bien simple : son déplorable sens de l’orientation qui lui faisait défaut. Cela expliquait le temps fou qu’il passa a tourné en rond entre les arbres. Il dû passer deux bonnes heures comme cela, mais rien qui ne put entacher sa sérénité. Heureusement qu’il était partie assez tôt. Ce fut lors ce que le soleil atteignis midi que par la magie du saint esprit le blond aperçu le drap et les affaires de son ami. Il y avait un peu de monde autour des marchandises, c’était plaisant a voir pour son ami qui devait bien s’en porté. Shizuo s’approcha des étalage d’objet installé de façon brouillon. Il ne fut pas surpris de voir le grand butin qu’avait Adam, mais il était curieux de savoir pourquoi l’essentiel de sa marchandise était composé de besace. Il connaissait l’œil d’espère que procéder son ami, mais il douté de l’efficacité de ces objet, qui a son regard, était d’une pur et simple banalité. Le réprouvé en prit une entre les mains coulant savoir ce que cela cacher, lors ce que Adam le remarquas et vin le prendre dans ses bras comme si cela faisait plusieurs siècles qu’il ne c’était pas vue, alors que cela ne faisait qu’à peine un mois et demi.
    Adam Shizuo ! Mon ami !
    Shizuo Adam.
    Adam Oh, tu me glace le sang.
Il se moquer sans gêne et sans peur de la rigidité de son ami a son accueil chaleureux, mais il savait qu’il ne fallait pas le prendre pour soit, Shizuo était heureux de le revoir, il avait simplement du mal à extérioriser certain sentiment et la joie avait encore du mal à passer. Il rit devant le regard blasé du blond, ce qui fit malgré tout esquisser un sourire à ce dernier, au plus grand bonheur d’Adam.
    Adam Tu ne changeras jamais n’est-ce pas ? Oh mais je vois que tu t’intéresses à mon butin. La chasse a était bonne comme tu peux le voir !
Reculant il montra fièrement l’étalage d’objet qui était éparpiller sur son drap blanc, puis il rit un peu joyeux car la journée était particulièrement bonne aujourd’hui pour le voleur.
    Adam J’ai pris ça à des magiciens qui l’avait bien cherché, crois-moi. Je vois que cela t’intéresse.
    Shizuo En réalité je me demandé de puis quand tu faisais dans le vol de grand-mère, mais si tu dis que c’était à des magiciens c’est que cela devient a la mode.
Adam éclata de rire devant la remarque du réprouvé qui resta presque de marbre, si ce n’est qu’un léger sourire était visible sur son visage.
    Adam Grand-mère ? Je vois que le temps n’a pas d’impact sur tons sens de l’humour. Tu vas comprendre, attend.
Adam prit la besace qu’avait son ami dans les mains. D’un air des plu sérieux il tendit la main vers le réprouvé et lui fit signe de lui diner un de ses sabres.
    Adam Aller n’est pas peur, tu sais bien que je ne ferais jamais de mal à tes bébés.
Shizuo secoua la tête non sans être amuser et sortit l’un de ses sabres, non le plus précieux, pour le donner au voleur. Le réprouvé croisa les bras sur son torse regardant Adam jubiler, septique. Le brun enfonça alors le plus doucement du monde le sabre dans le sac, sans que celui-ci ne soit déformé ou bien même transpercer. Non c’était comme si l’arme avait simplement disparut dans la besace et Shizuo commença à ne pas apprécier cette farce. Le sabre était comme tomber dans le sac et il n’aimait pas l’idée qu’il est disparut Ses armes étaient ce qu'il avait de plus précieux a ses yeux. Adam sentit la tension et ne put s’empêcher de ricané ce moquant du blond.
    Adam Calme toi, je vais te le rendre, regarde ça !
Il tendit la main et le sabre apparut de lui-même dans celle-ci. Le rendant à son propriétaire il eut un sourire satisfait et fière. Il l’avait bien eu, ça Shizuo ne pourrait pas dire le contraire.
    Adam Alors qu’est ce qui est une grand-mère maintenant ?
    Shizuo Tu as gagné, j’aurais dû m’en douté.
    Adam Depuis le temps que tu me connait ça m’étonne de toi. Aller, prend cella, c’est la maison qui offre !
Shizuo sourit prenant celle qu’il lui tendait. Elle était toute simple, d’un cuir noir tout à fait discret mais très beau. Le brun avait bien choisi, il connaissait les gouts de Shizuo, ils n’étaient pas l’un de ses rares amis pour rien. Solide et belle, elle était parfaite, sans être voyante elle avait quelque chose de distinguer mais qui n’accrocher pas le regarder et ainsi ne donnerait pas envie a quelqu’un de la dérobé car on ne pouvait pas imaginer qu’elle puisse contenir des choses de valeurs. Il aurait très bien pu lui en donner une plus jolie, de couleur ou brodé, couverte d’or, de perle, ou bien faite en soi, mais Adam connaissait bien Shizuo et savait que si il faisait cela il risquer de s’en prendre une, ou d’avoir une réflexion du genre « tu me prends pour une femme ou quoi » ? C’était aussi le coté macho du réprouvé que Adam aimer bien, il ne supporté pas les froufrous et il le comprenait. Ils venaient du même milieu tous les deux, d’en bas, et il ne supporté pas les riches qui ce pavaner avec leur bijoux et leur vêtement a ruban. Non, eux il préférait voler ces gens-là ou bien les assassiné pour le réprouvé, mais jamais ils n’auraient l’idée de devenir comme eux. Le brun lui sourit, il était nostalgique de leur ancienne vie, lors ce qu’ils étaient encore jeune et que le réprouvé n’avait pas avalé tant de puissance. Au moins il était resté le même et toujours fidèle a ceux d’en bas et ça Adam ne pouvait que le reconnaitre comme une grande qualité. Shizuo était un homme d’honneur, personne ne pouvait lui dire le contraire.
    Adam Elle à pouvoir contenir une infinité d'objets, aussi grand que tu le veux, même plus que ton sabre. Elle restera légère et pour en sortir ce que tu veux tu n’as cas y penser et cela arrivera directement devant toi. C’est pas incroyable ?
Shizuo réalisa qu’il ne pouvait pas prendre cela gratuitement, même pour leur amitié, c’était trop. Il sortit alors de la poche une petite bourse de pièce d’or et lui tendit bien décidé a ce qu’il soit payé, de plus il y avait un petit extra dedans.
    Adam Ah non mon vieux ! Je ne veux pas de ton argent, tu n’as pas entendu le « offert par le maison » ?
    Shizuo Ce n’est pas uniquement pour ça.
    Adam Hum?
    Shizuo Dison que j’ai un travail pour toi.
    Adam Dans ce cas...
Un sourire en coin c’était dessiner sur les lèvres d’Adam, il avait changé de visage, passant de la joie à la sournoiserie. Il savait que Shizuo entendait par « travaille » et encore là il ne devait pas s’y attendre, vu ce qu’il aller lui demander. Le brun ce pencha un peu plus pour entendre ce qu’avait a dire le réprouvé car il parler doucement évitant ainsi que les mauvaises oreilles n’entende trop de choses.
    Shizuo Tu as toute les information, dans un parchemin, caché dans cette bourse.
    Adam J’ai compris, tu peux avoir confiance en moi.
Shizuo acquiesça alors que son ami prenait la bourse et la mit en lieu sûr sur lui. Le blond ne douté absolument pas de la bonne fois d’Adam, il lui avait déjà confié sa vie a plusieurs reprise et il savait qu’il pouvait encore le faire aujourd’hui. Shizuo ce redressa et Adam en fit de même tapant amicalement l’épaule du blond, il reprit son visage enjoué et ce remit à parler d’une voix forte.
    Adam J’ai d’autre clients, mais j’espère que nous pourrons parler plus longtemps une prochaine fois.
    Shizuo Moi aussi.
    Adam A bientôt mon ami.
Adam lui sourit puis alla interpeler une jeune femme qui s’intéresser a une autre de ses besaces. Shizuo fit demi-tour accrochant la petite besace à sa ceinture, sur la hanche droite, là où il n’y avait pas de sabre. Il n’avait pas perdu sa journée, c’était au moins ça. Adam aller pouvoir lui être d’une grande aide et à présent il attendrait de ses nouvelles avec impatience, tout ne se jouer pas ici bien sûr, mais cela était très important. Shizuo avait pris son destin en main et il était sur le point de réalisé de grande choses, des projets qu’encore personne n’avait eu l’idée de faire, ou bien les moyen car si il pouvait faire cela c’était par ce qu’il avait réussi a trouvé quelque chose d’encore inconnue sur les terres du yin et du yang. Il aurait la main mise sur beaucoup de choses et il songer déjà a l’amusement que cela aller lui procuré. Adam était un grand ami, il pouvait avoir la plus grande confiance en lui et il savait pertinemment que ces plans aller l’intéresser et pas qu’un peut, c’était pour cela que Shizuo était si confient, mais il l’était beaucoup moins quant à savoir comment il aller pouvoir sortir de ces bois et retrouvé son chemin. Il était réellement une calamité ambulante, mais il n’avait jamais pensé à ce procuré une boussole ou même une carte. Maintenant qu’il avait cette besace il pourrait peut être investir dans ce genre de chose utile. En tout cas ce qui était sur c’était que cette objet au alors tout à fait banal aller lui être d’une grande aide, il pourrait y mettre tout ce qui l’encombré sans même en sentir le poids, si ce n’était pas un objet béni des Dieux ça. Adam était vraiment un voleur qui savait y faire sur tout dans son métier. Shizuo rit un peut en marchant et comme si soudainement la lumière l’avait touchait il reconnue l’endroit d’où il était arrivé. Si ce n’était pas un signe sur un futur des plus des plus propice pour le réprouvé alors ce n’était qu’une simple coïncidence, pas plus que cela.
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mar 17 Avr 2012, 17:54

Aaliah s’avança dans les sous-bois maudit en compagnie de sa louve qui disparaissait presque dans la noirceur de la brume avec son pelage sombre. Seuls ses yeux bleus ressortaient, plus hypnotisant encore que d’habitude. L’ombre aussi disparaissait, engloutit dans la brume. Enfant, ce lieu lui aurait certainement fait très peur… Une brume épaisse entourait les arbres, leur donnant des allures fantômes aux sombres intentions. Leurs branches s’étiraient à travers les ombres telles des mains aux doigts crochus, prêt à vous agripper le bras. Ou pire… Vous griffer le visage pour vous arracher un œil… Mais l’Ombre n’était plus une petite fille… Et ce n’était pas des arbres dépourvu de feuillage qui allait l’effrayer et la forcer à faire demi-tour. De plus, l’on aurait presque pu croire qu’elle faisait partie du décor… Sa longue cape noire la rendait aussi intrigante que les arbres. Et de toute façon, au cœur de la brume, elle était dans son élément… Celui des Ombres.

Elle avait entendu parler d’un étrange individu qui avait choisi ce lieu austère pour y vendre sa marchandise. Ou plus exactement, vendre des besaces aux propriétés magiques. D’après les informations qu’elle avait pu entendre, il semblait que les besaces avaient la capacité de conserver sa légèreté malgré tous les objets qu’elle pouvait contenir. Et des objets, elle pouvait largement en contenir puisqu’elle semblait sans fin… Une autre de ses particularités, était de faire apparaitre l’objet désiré sans avoir besoin d’aller le chercher au fond de la besace. Un objet bien pratique en somme. Mais pour cela, il fallait marchander avec un dénommé Adam… Cependant, pour marchander avec lui, il fallait d’abord le trouver. Car il se terrait quelque part dans les sous-bois maudit pour vendre ses besaces. Et vu le lieu, l’ombre doutait que ces besaces lui appartenaient vraiment… Car il n’y avait pire l’endroit pour écouler sa marchandise… Sauf si l’on voulait s’assurer d’être discret. Mais peu importait à l’ombre de savoir où l’individu avait obtenu ses besaces. Ce qui l’intéressait, c’était d’en avoir une afin de pouvoir transporter toutes ses possessions… A la longue d’errer sur les Terres du Yin et du Yang, elle finissait par s’encombrer d’objet divers, utiles ou non… Et elle ne savait jamais lesquels emporter avec elle.

Le marchand était quelque part dans les sous-bois, c’était certains. Loin des regards qui ne devaient pas voir sa marchandise et pourtant visible aux yeux d’acheteurs potentiels… Aussi, l’Ombre marcha simplement. Suivant une ligne droite inexistante, sachant que d’une manière ou d’une autre elle finirait bien par croiser soit le marchand, soit l’un de ses clients… Il ne devait pas y avoir deux marchands au cœur du sous-bois maudit ! Ou alors, les marchands des Terres du Yin et du Yang devaient fou… Ce n’était pas vraiment le meilleur moyen pour faire de grosse vendre, la plupart des clients préférant sans doute des lieux plus propice à la promenade… Sauf si l’objet avait assez d’intérêt pour attiser la convoitise. Il y avait assez de fou sur cette Terre pour franchir le sous-bois maudit, aussi effrayant soit-il, pour s’enticher d’un objet magique. L’ombre marcha lentement, afin de ne pas être surprise par un arbre qu’elle ne verrait pas à cause de la brume. Elle avait de toute façon le temps… Tout le temps… Ses yeux sombres scrutaient l’horizon à la recherche d’une silhouette qui se détacherait de la brume. Cependant, elle ne voyait que des arbres se détacher de l’horizon, leurs branches dansant sous le rythme d’un faible vent inexistant. L’ombre maitrisait assez le vent pour savoir qu’il n’y en avait pas en ce moment… Ses yeux s’assombrirent, suivant méfiante le lent mouvement des branches. La jeune femme fit glisser sa main vers son épée, prête à la libérer de son fourreau si une menace venait à se faire sentir. Elle connaissait les rumeurs qui entouraient les sous-bois maudit et leurs arbres décharnés. Elle n’avait pas peur de la Nature, mais préférait la méfiance à la surprise… Se prendre des coups n’était rarement une chose plaisante, mais cela l’était encore moins lorsque cela venait d’un arbre. Car il possédait certainement une force extraordinaire. Cependant, les arbres ne semblaient vouloir pas remuer plus. Mais l’ombre conserva malgré tout un œil attentif sur ces derniers…

Au bout d’un certain temps, une silhouette n’appartenant pas à un arbre fini par se détacher de la brume. L’homme ne sembla pas surpris de croiser une autre personne dans cet étrange lieu. Cependant, il ne sembla guère apprécier non plus de croiser quelqu’un… L’ombre sentit dans ses émotions qu’il préférait la solitude… Un peu comme elle….Leur regard se croisèrent un instant, mais ni l’un ni l’autre ne prirent le temps d’échanger le moindre mot. Ce n’était guère nécessaire. On ne se promenait pas dans un tel lieu par plaisir, ni par hasard. Soit il cherchait à percer le mystère du sous-bois maudit, soit il était venu chercher une besace magique. Aaliah opta bien la deuxième hypothèse, plus logique avec les émotions qui s’échappaient de l’individu… De plus, s’il cherchait réellement à percer le mystère du sous-bois maudit, il ne prendrait pas la direction de la sortie…Et puis, le regard de l’ombre avait eu suffisamment le temps pour glisser vers les mains de l’inconnu pour apercevoir la besace qu’il tentait de masquer sous sa cape. Aaliah savait donc qu’elle était dans la bonne direction. D’ailleurs, en tendant l’oreille, elle pouvait saisir des brides de conversation. D’autres personne étaient déjà là pour marchander avec Adam et prendre ainsi possession d’une de ses nombreuses besaces.

L’ombre s’avança, se faufilant à travers les personnes présentes afin de s’approcher du tapis que le commerçant avait étendu sur le sol. Elle regarda les différentes besaces qui étaient étalées, surprise tant par la quantité que par le choix. Chaque besace semblait unique. Ou plutôt, étaient unique. Il n’y avait pas deux fois la même. L’ombre le remarqua assez vite, pour avoir scruté les moindres détails de chaque objet mis en vente. Il y avait toujours quelque chose pour les différencies. Que ce soit la taille, la couleur, la forme ou encore les dessins ciselé élégamment sur le cuir de certains… L’ombre profita que le prénommé Adam était occupé de marchander avec ses autres clients, pour sélectionner une besace parmi toutes celle présentes. Elle en regardait certaines rapidement, se penchait de temps à autre pour en regarder de plus près, les prenant parfois en main pour mieux se décidé. Sa préférence allait évidement vers les besaces de plus petite taille, l’ombre souhaitait être moins encombré. De plus, elle appréciait tout particulièrement les besaces qui avait la possibilité de s’attacher à une ceinture. Cela lui éviderait de devoir toujours la tenir en main et de risquer de la perte au cours d’une de ses nombreuses errances…

Au bout de quelques instants, elle finit par faire son choix et prit la besace qui l’intéressait. Au plus exactement, l’escarcelle, puisque tel était le nom du dit objet. Il était fait pour une demoiselle, cela se voyait pas sa taille, les décorations dessiné sur le cuir et par la fourrure délicate présence. L’objet lui plaisait à cause de la fourrure qui n’était ni noire, ni blanche, mais bien un peu des deux… Comme elle le devenait finalement petit à petit. La besace semblait de bonne qualité et plutôt résistante, mais l’ombre resta tout de même méfiance. Si le marchand était un voleur, il pouvait tout aussi bien vendre des besaces normales. Avant de marchander, Aaliah préférait vérifier la magique que renfermait les objets. D’ailleurs, lorsque l’homme vint vers elle pour voir si elle avait fait son choix, l’ombre lui demanda de lui montrer les particularités de la besace. Adam ne sembla guère s’offusquer de la méfiance de l’ombre, au contraire, cela le fit légèrement sourire. Il semblait même ravi de pouvoir montrer les particularités de ses marchandises. Adam expliqua donc à Aaliah, que peu importait la taille des besaces, elles avaient toutes la possibilité de contenir de nombreux objets. Pour illustrer ses propos, il déposa plusieurs objet dans la besace et la tendis à l’ombre pour qu’elle puisse constater par elle-même que cette dernière avait conservé toute sa légèreté. Il lui montra ensuite la seconde particularité de sa marchandise, en lui montrant comment parvenir à récupérer les objets sans avoir à ouvrir la besace. L’ombre le regarda, hochant de temps en temps la tête pour montrer qu’elle l’écoutait attentivement. La besace semblait utile, surtout qu’Aaliah avait quelques objets encombrant à transporter. Et si elle était capable de faire apparaitre les objets sans avoir besoin de fouiller dans la besace, c’était véritablement intéressant comme achat ! Car l’ombre ne se voyait pas commencer à ouvrir son escarcelle qui semblait sans fond pour y retirer l’arme qu’elle aurait besoin lors d’un éventuel combat… Par contre, ce qui l’inquiéta était plutôt le prix d’un tel objet… Aaliah n’était pas particulièrement riche. Elle avait bien sûr quelques pièces sur elle, mais elle ignorait si cela suffirait. Aussi, elle préférait ne rien laisser transparaitre sur son visage. Si Adam devinait qu’elle était intéressée par l’objet, il serait difficile de faire baisser le prix. Elle opta donc pour conserver sa méfiance et son scepticisme face à la besace magique. L’ombre avait longtemps fait preuve de mauvaise foi, aussi ce n’était pas difficile pour elle d’exprimer ses doutes. La magie était-elle efficace tout le temps ou finissait-elle par diminuer avec le temps ? Car l’ombre avait l’éternité devant elle, et elle ne se voyait pas investir dans un objet magique qui cesserait de fonctionner dans les mois, voire les années à venir. L’homme fit la moue, mais ne se laissait pas déconcentrer pour autant. Il reprit son bagou pour vanter l’efficacité et la durabilité de sa besace. Il semblait aimer le défi et mettait un point d’honneur à convaincre l’ombre. Finalement, Aaliah demanda le prix de l’objet tout en restant impassible, comme s’il s’agissait d’une simple curiosité. Adam lui donna le prix, affirmant que l’objet le valait largement et qu’elle n’en trouverait nulle part ailleurs de toute façon… L’ombre leva la tête, le dévisageant un instant.

« Un peu cher pour un objet volé… » Murmura-t-elle simplement à l’attention du jeune homme, montrant ainsi qu’elle savait très bien d’où provenaient les besaces. Elle ne voyait pas beaucoup elle payerait aussi cher un objet qu’il n’avait finalement pas fabriqué lui-même. L’homme semblait surpris, mais ne se laissa pas faire pour autant.
« J’ai pris des risques » Argumenta-t-il, trouvant que cela suffisait à expliquer le prix des besaces. Voler n’était guère facile !
« Cela, vous le saviez très bien en volant les propriétaires de ces besaces… Ce n’est pas à moi de payer pour des risques que vous avez, apparemment, évité puisque vous êtes là, à vendre les besaces ! » Répondit-elle
« Bien, bien… Pour vous, je la fais à moitié prix… » Dit-il en espérant que l’ombre accepterait.
« Offrez-la moi et en échange, je ferais en sorte que votre mort arrive le plus tard possible… Histoire que vous ayez le temps de dépouiller d’autre gens… » Lança-t-elle sur un ton doux, mais avec un air malicieux sur le visage.
« Qu’est-ce qui me prouve que vous le ferez ? » Lui demanda-t-il, regrettant déjà d’avoir discuté avec l’ombre
« Si vous préférez, je peux avancer l’heure de votre mort… » Lança-t-elle sur un ton innocent, mais donc elle était certaine de l’effet sur le jeune homme.
« Euh… Non, merci… Prenez cette besace et j’espère que crèverez avec ! » Répondit-il énervé de devoir céder une besace sans en obtenir un bon prix.
« Vous savez… Je suis déjà morte… » Lui fit-elle remarquer, montrant ainsi que ses menaces ne lui faisait guère peur. Elle laissa ensuite l’homme discuter avec d’autre arrivant et repris le chemin en sens inverse pour sortir du sous-bois maudit. Et avant de reprendre ses inlassable errances, l’ombre attacha sa nouvelle acquisition à sa ceinture afin d’y mettre toutes ses affaires.



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¤ Lieux avril/mai : la besace magique ¤ CLDAsI2

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Sam 21 Avr 2012, 15:13

    - Quand est-ce qu'on y retournera ? Demanda le loup qui la regardait droit dans les yeux.
    Il semblait attendre une réponse de la louve. Elle ne répondit pas. Elle-même ne savait pas quand est-ce qu'elle reverrait la meute qu'ils avaient quitté sous la signature de la dominante : leur mère. Alors elle baissa sa grosse tête de canidé, reniflant le sol. Les rumeurs qu'elle entendait en ville où elle traînait avec son frère se révèlait le plus souvent vrais, avec quelques détails différents près. Il y a quelques jours, elle avait écouté quelques aventuriers alors qu'elle convoitait des sacs quand un magasin qu'une elfe logerait dans le sous-bois maudit et donnerait à quiconque qui l'aiderait à trouver les bois verts un sac magique qui aurait la faculté à tout accueillir. Cela avait intéressé la louve qui comme à son habitude avait pris des décisions sans son frère : elle était la dominante, la plus âgée et donc la plus respectée et la plus sage. Après tout, même si se lancer sur des rumeurs n'étaient pas des plus brillants, il fallait tout de même qu'elle tente même si ils en coûtaient leur vie. Voilà une pensée peu sage de la louve, mais elle avait pris le temps d'y réfléchir, quelques jours ce qui lui donnait le bénéfice de la patience : avant de s'y lancer, elle avait mainte fois réfléchis. Après tout, Telne n'était pas obligé de la suivre. Mais elle savait aussi qu'il ne la quitterait plus, pas tant qu'ils ne seraient pas retournés dans leur forêt natal.

    - Tu sais, lança-t-elle, nous y arriverons. Toujours, il le faut, on l'a promis.
    Le loup regardait ailleurs, quelque chose l'intriguait. La louve leva un peu plus le museau, scrutant l'horizon. Ils se trouvaient dans les terres arides : c'était un désert au sable rouge à perte de vue. Ici, tout avait disparu et cela depuis longtemps. Ophalee pensa à un gigantesque incendie, puis à la sécheresse. Lorsqu'ils marchaient, ils avaient parfois senti sous leur patte des os : les animaux ici avaient péri et autres êtres y ayant vécu. Puis la louve se souvint de son intense combat sans l'intervention de Telne elle n'aurait pas vécu. Alors elle baissa ses yeux sur le loup qui regardait toujours ailleurs. Il se mit à grogner ; quelque chose puait et Ophalee le discernait bien à présent. Un être putride était non loin d'eux, un être qu'il fallait à tout prix éviter. Elle donna le signal à son frère pour qu'ils se fassent plus discrets. Déjà, grâce à leur pelage, les lupins étaient bien cachés dans ce mortel paysage mais le vent trahissait leur présence. Ils allaient faire vite.
    Cette chose était énorme et pourtant ils n'arrivaient pas à la distinguer dans ce brouillard épais qui se levait au fil de leur course. Elle était vivace et sentait horriblement mauvais. Qu'était-ce ? Telne grognait, l'odeur l'asphyxiait. Soudainement, ils s'arrêtèrent au bord d'une étrange marre verdâtre : l'odeur était infâme ! Ce n'était certes pas des marais, mais de l'acide qui sortait de terre et qui avait ainsi donc formé une grande marre. C'était donc ça la chose qu'ils craignaient tant ? Non ! Quelqu'un les survola, cela devait être une grande bête volante qui protégeait les lieux et qui s'arrêta sur le bord de l'autre côté, et scrutait de son regard rougeâtre les deux compères qui se mirent à reculer de quelques pas, repousser par l'odeur. Finalement, le grand volatile s'exposa aux vapeurs toxiques et se renvola ; ils s'étaient sans doute approchés d'un nid trop près, pensa la louve qui dans son fort intérieur souffla. Jusqu'à ce qu'elle se rappelle de l'odeur en humant l'air. Les loups contournèrent l'horreur verte.

    Le paysage qui se présenta à leurs yeux n'étaient pas dès plus gais et renfermait l'idée qu'ils ne devaient pas se trouver là.

    - C'était une mauvaise idée, se plaint le loup. Après tout, à quoi bon sert le besoin matériel ? C'est humain ! grogna-t-il.
    - Et je suis quoi, à ton avis ?
    - Une louve.
    - Je ne le suis qu'à moitié ...
    - Une bonne moitié alors, avant d'aller en ville, tu n'étais pas ainsi.
    - On aurait jamais évolué si on était resté dans notre forêt. On a besoin de découvrir.
    - Découvrir aux dépents de nos vies ?
    - C'est un risque à prendre, on reviendra plus fort dans notre forêt. C'est ce qu'elle veut ...
    - Et toi, qu'est-ce que tu veux ?

    Demanda le loup qui tentait de mettre les points sur les i.
    Elle soupira :

    - Cela ne te regarde pas, Telne.
    - L'avidité matérielle de l'homme ne doit pas t'emporter.

    Elle se mit à grogner.

    - As-tu d'autres idées pour survivre ? Jusqu'à ce qu'on rentre, on a pas d'autres moyens. Dans le monde des hommes, c'est comme en forêt : marche ou crève. A ton tour désormais de te poser la question, tu me suis ou tu restes planter là à attendre que le volatile vienne faire de toi son repas ?
    Il déglutit, l'idée d'être pris comme quatre heures n'était visiblement pas à son goût. Il prit alors les devants et Ophalee prit soin de le dévancer.
    - C'est moi qui choisit.

    Conlut-elle. Elle mettait ainsi fin à la discussion et ils pénétrèrent des sous bois dont les arbres étaient déplumés de leur feuille.

    - Le printemps n'a pas pointé le bout de son nez il y a longtemps ... Fit Telne, manquant de frissoner.
    - Tu as peur ?
    - Bien sûr que non !

    La louve avait posé sa question sous l'oeil de la moquerie. Elle voyait bien qu'il n'était pas contre l'idée de rentrer maintenant en ville.

    - Il nous suffit juste de trouver l'elfe en question ...
    - C'est quoi une elfe ?
    - J'en sais rien du tout ...

    Elle s'était penchée sur la question, mais elle n'en avait jamais croisé. Cela allait être dur de trouver l'elfe en question.

    - C'est peut-être son nom ...
    - Tu te lances sur des paroles sans en connaître tous les sens ?
    - Bien sûr que non !

    La louve avait fait une gaffe. Effectivement, elle ne savait pas si c'était un nom ou une race : après tout si c'était une race elle n'en savait même pas la forme.
    Ils avancèrent dans les lieux. Ophalee et Telne étaient prudents, tous leur sens étaient en éveil.

    - J'ai l'impression que les bois nous surveillent ...
    La louve noire leva son museau etobserva les alentours. Ils s'arrêtèrent.

    - T'as vu ça ?
    Chuchota le loup. Oui, elle avait vu ... Les racines d'un arbre avaient bougé, comme si l'arbre avait voulu avancer.
    - Le bois ne porte pas son nom pour rien ... Il est maudit et la magie noire nourrit les arbres.
    - Si tu veux savoir mon av..

    Soudain une branche tomba et les deux loups esquivèrent de justesse. Ils étaient en danger. Ils n'allaient pas faire long feu si ils traînaient.

    - Ils nous avertissent de partir ...

    Non elle ne savait pas parler le langage des arbres, mais elle le ressentait bien à travers les attaques. Il ne fallait surtout pas qu'ils tardent alors ils s'élancèrent dans une énième course, faisant attention au moindre pas.
    C'était au détour d'un arbre qu'ils virent un homme penché sur sa marchandise : des sacs à prolifération. Les loups étaient masqués dans l'épaisse brume et la noirceure du paysage. Seuls leurs yeux se démarquaient. L'homme était en affaire avec une personne capuchonnée qui partit aussitôt l'affaire finit. L'homme s'exaltait une fois la personne partie. C'était cela, une elfe ? Elle devait s'être trompée. Avant même qu'ils ne détournent leur pas, l'homme les appela.

    - N'ayez pas peur ! Je ne mange personne.

    Telne leva son museau, regardant sa soeur qui ne bougeait pas, soucieuse. Ils n'avaient pas fait tout ce chemin pour rien. Les arbres semblaient plus menaçants qu'à leur arrivée lorsqu'ils s'étaient retournés pour partir.

    - Allez, approchez vous ! J'ai de belles marchandises qui, je suis sûr, vous plairez.

    Ophalee grogna, signalant sa présence qui était tout sauf humaine. Telne redoubla les grognements.
    L'homme sembla hésiter, il ne voyait personne, il ne pouvait qu'entendre les grognements qui s'intensifiaient.
    Apparut sorti de l'ombre la louve, suivit de deux autres loups : Telne s'était duppliqué. Il n'avait pas confiance lorsqu'il s'agissait d'un sexe masculin.

    - Je vois ... Vous savez, je suis une très mauvaise viande et je suis muni de redoutables poisons !

    La louve dévoila ses crocs, s'approchant assez pour distinguer chaque bourse. L'homme recula.

    - Je ne savais pas que j'attirais même les bêtes ... Oh, je vois que le loup semble intéresser !

    Il se demandait si Ophalee avait une conscience humaine. Puis il prêta plus d'attention aux deux loups qui accompagnaient la dominante : eux semblaient moins clément aux attentes du marchand.
    Le front de celui-ci se mit à suer, devait-il fuir ?
    Ophalee baissa son museau sur l'un des sacs, le reniflant.

    - Prends le si tu veux ! Et partez !
    Dit il sous une pression invisible, comme si un sac allait le sauver.
    La bourse qu'Ophalee convoitait était si petite, elle se demandait si elle était vraiment magique. Alors elle poussa la bourse du museau afin qu'il fasse une démonstration.
    - J'aurai tout vu ...

    Il la prit et l'ouvrit. Rien d'extraordinaire jusqu'à maintenant. Puis, il fit entrer un poignard pourtant bien plus grand que la bourse et celle-ci ne changea pas de forme.
    - Poignard.
    Et son arme réapparut, dans sa main. La louve se retint d'être fascinée par l'objet et grogna pour que celui-ci lui rende. Il n'hésita pas un instant à lui lancer et elle prit soin de l'attraper dans la gueule.
    Aucun mot ne sortit, et les lupins disparurent dans la brume. L'homme menacé par des loups s'épongea le front et semblait énervé : cette affaire avait été faite sans bénéfice, il avait plutôt perdu. Tandis que la louve était fière de sa trouvaille et n'eut aucun remord. Elle ne le reverrait jamais et ce n'était pas du vol ce qui aurait été une toute autre affaire : l'homme lui avait donné. Ils ne l'avaient pourtant pas menacé, sinon ils auraient tourné autour de lui. La duplication du loup disparut dans le brouillard, cela lui avait pris un peu d'énergie mais aucun conflit n'avait eu lieu ce qui avait facilité le tout. Désormais, la problématique serait de rentrer en ville en faisant de leur mieux pour rester en vie. Le chemin qu'ils avaient pris en vitesse avait changé : les arbres bougeaient et semblaient se faire farceur à leur dépent. Mais l'odorat des loups ne les trompaient jamais : alors ils allaient se diriger vers l'odeur putride qui les grattaient d'éternuer et de faire demi-tour. Après tout, ils n'avaient pas vraiment le choix sauf si ils repassaient devant l'homme ce qu'Ophalee souhaitait éviter.

    La bourse qu'elle avait en gueule était si petite qu'elle pouvait l'avaler sans problème. Elle se portait en chaîne autour du cou. D'ailleurs c'est ce qu'elle mit directement après être sortie du sous-bois maudit. Les affaires étaient soigneusement gardés dans une auberge dans la ville du continent calme. Telne se hâtait déjà de rentrer mais lorsqu'il entendit un grincement dans l'air sensiblement proche au cri de l'animal qu'ils avaient croisé, son envie s'affaissa. L'aventure était loin d'être finie.


HRP:
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Dim 22 Avr 2012, 12:53

Il n'y avait pas à dire, Yuki adorait les auberges ! En plus d'être des endroits accueillants, les passants n'hésitaient guère à partager des informations des plus intéressantes, que ce soit sur la vie en général, les problèmes rencontrés en chemin, les informations inutiles sur la politique ou sur les revendeurs d'objets en tout genre. Cette fois, ce fut un duo qui semblait tout content d'avoir acquis deux petites besaces. Alors qu'elle faisait le service, l'humaine approcha les deux hommes qui firent la démonstration - sans vraiment le vouloir - des capacités que recelaient cet objet assez étrange. Devant ses yeux ébahis, une petite bourse apparut et après qu'il eut pris la monnaie pour payer son repas, il plaça le lourd sachet dans la besace, qui ne sembla pas plus remplie que cela. En fait, elle ne paraissait pas remplie du tout et cela l'intriguait énormément.

- Excusez moi, où avez vous acquis cet objet ?

- Ah ça, on va pas te le dire si facilement !

Bon, elle avait beau être une humaine toute simple et sans défense, il ne fallait pas non plus abuser de sa patience qu'elle avait vite perdu. Elle sortit discrètement une dague de lancer avant de la pointer sur l'entrejambe de l'homme.

- Auriez vous l'obligeance de répondre ? Dans le cas contraire, je me verrais obligée de sectionner ce qui vous sert d'organe reproducteur et de vous emprunter votre sacoche pour une durée indéterminée ...

Il n'en fallu pas plus pour que l'homme parle enfin. Apparemment, un voleur avait réussi à faire le casse du siècle, récupérant presque sous le nez de leurs propriétaire un grand nombre de sacoches semblables. Il semblait les vendre un prix correct et c'est avec satisfaction que Yuki retira sa dague, au plus grand soulagement de l'homme.

- Et si tu m'as menti, je reviens, mais cette fois je t'étripe avant de te trancher la gorge !

Une fois son service dans l'auberge terminé et sa nuit passée à réfléchir à ses plans pour obtenir la besace, Yuki partit au lever du soleil, bien déterminée à obtenir ce qu'elle voulait. L'endroit qu'on lui avait indiqué pour le trouver était assez reculé et elle devrait marcher un bon bout de temps, mais qu'à cela ne tienne ! Elle voulait cet objet et elle l'aurait ! Pour le moment, elle devait d'abord traverser la mer, et cela ne l'enchantait guère. Yuki était une humaine forte et affirmée, mais elle avait un gros défaut : elle était atteinte du mal de mer. C'était un de ses plus gros points faibles et elle devrait affronter des heures en mer pour atteindre son but. Elle prépara alors de quoi tenir le coup, soit une armée de pilules contre le mal de mer et les vomissements ainsi qu'une bonne dose de nourriture censée tenir au corps. Lorsqu'elle embarqua, son sang ne fit qu'un tour et elle se décida enfin à s'asseoir, anxieuse. Elle avait eu raison d'avoir aussi peur car elle occupa le plus clair de son temps à rester accrochée à la rambarde du navire, relâchant ses tripes à la mer et cela, même sa chauve souris ne pouvait la protéger ! Même si les autres passagers était tout à fait sympathiques et l'aidaient comme ils le pouvaient, elle se sentait toujours aussi mal et ce ne fut que lorsqu'ils arrivèrent enfin qu'elle eut un incroyable soulagement en posant les pieds sur la terre ferme.

Le continent en lui même était assez petit mais il attirait beaucoup de monde. Il recelait en effet de merveilles architecturales et historiques, ce qui avait le don de faire venir les touristes en masse. Considérant qu'elle avait tout son temps et que les acheteurs ne videraient pas les stocks de sitôt, la demoiselle eut envie de visiter l'endroit avant de se perdre dans le sous bois où on pourrait le trouver. C'est ainsi qu'elle arriva au château d'où partait deux zones bien distinctes. L'une respirait la confiance, la joie de vivre, un certain calme tandis que l'autre transpirait la noirceur, le mal, une zone maudite en quelques sortes.

L'humaine se décida bien vite et ne tarda pas à visiter en premier la partie bénéfique de l'endroit. Elle avait trop souvent vu le mal et ne voulait pas ressentir cela avant un bout de temps, mais comme elle devrait y faire face pour obtenir l'objet de ses convoitises, autant se préparer mentalement à en baver ! Une fois arrivée dans cette forêt, elle se sentit extrêmement bien, et voulait y rester indéfiniment. Cependant, même si elle était en train de faire une petite pause sur une énorme feuille de sureau à goûter des fraises faisant deux fois sa taille, quelque chose clochait, et pas des moindres : elle se sentait toute petite et ne savait que faire pour échapper aux animaux qui s'étaient lancés à sa poursuite ! Elle ne savait ni pourquoi ni comment, mais elle devait fuir au plus vite sous peine de finir écrasée par elle ne savait quoi.

Courant alors en sens inverse, elle arriva bien vite au château et prit une bonne inspiration avant de passer dans la seconde partie de ce territoire étrange. Tout devint alors calme, bien trop à dire vrai car l'humaine ne s'y sentait pas du tout à l'aise. Tout en marchant, elle se sentait épiée, surveillée, comme si tout et n'importe quoi était prêt à lui sauter dessus. Soudain, un rire cristallin glaça son sang et elle se mit à courir comme une dératée un peu partout, à se prendre des racines qui sortaient presque d'elles mêmes du sol, des branches qui étaient pile là où il ne fallait pas, des bruits de pas comme si quelqu'un courait à ses côtés, puis d'un coup, plus rien, tout était redevenu calme, enfin presque.

- Ouille ... AHHHH !!! Vous êtes qui vous ????

-Eh ! Je pourrais vous poser la même question ! Adam, pour vous servir !

- Adam ? Alors c'est vous qui ...

Elle n'y croyait pas, enfin elle n'osait y croire. Elle le cherchait depuis des heures et finalement, elle venait de lui tomber dessus après une course folle. Son moral remonta en flèche et elle lui adressa un sourire non feint tandis qu'il peinait à comprendre le sens de sa réponse.

- Vous qui quoi ?

- Les besaces ! J'en ai entendu parler et je suis venue en acheter une !

- Ah ... Les besaces !

Il lui retourna son sourire et la tira par la main. Il l'emmena jusqu'à un coin étrangement tranquille où il avait disposé sa petite échoppe sauvage. La demoiselle n'en revenait pas de voir autant de petits sac si bien rangés.

- Avant toute chose, cela vous intéresserait-il de savoir comment je les ais obtenues ?

Yuki acquiesça, après tout il valait mieux flatter son égo que le vexer, et puis elle aurait sûrement beaucoup à apprendre de ses techniques pour détrousser les honnêtes gens. Elle l'écoutait, étonnamment captivée par ses dires. Elle rigolait parfois bêtement sans vraiment savoir pourquoi, ce qui lui fit extrêmement de bien car tout était si lugubre ici. D'ailleurs, elle ne pu s'empêcher de lui demander, à la fin de son récit :

- Mais qu'est ce qui vous a donné l'idée de vendre ces objets dans un endroit pareil ? Vous allez faire fuit vos clients non ?

- C'est justement tout l'intérêt ! Je ne veux pas que ce soit n'importe qui, je veux dire que j'aime voir les gens satisfaits de leurs achats et devoir traverser ce sous bois pour me trouver est un bon test. En fait, en annonçant que je suis ici, j'évite aussi aux petits fouineurs d'entraver mon marché car seuls les plus motivés osent braver les dangers de cette forêt !

La demoiselle, pour une raison qu'elle ignorait toujours, se sentait flattée, valorisée et tout ce qui allait avec. Pour un voleur et vendeur, il ne semblait pas mordre tant que ça, mais Yuki dut couper court à leur petit tête à tête, se souvenant de la raison de sa venue.

- Dites moi, vous les vendez combien vos petits sacs ? Que je sache si je vais prendre le bateau de retour en clandestine ou cliente de première classe ?

- En vérité, je n'ai pas fixé de prix, je vise comment dire ... A la tête du client ! Et comme vous semblez avoir une bonne tête, eh bien je vous en fais cadeau. Enfin, j'aurais une seule petite chose à vous demander en échange.

- Continuez ...

Là, elle se méfiait, car il pourrait avancer n'importe quel argument qui pouvait être franchement ignoble à entendre, mais la surprise la prit soudain quand il annonça sa requête.

- Eh bien voilà, c'est la fin de ma journée de vente et j'aimerais que vous m'accompagniez pour faire un petit bout de chemin. Cet endroit n'est pas terrible quand on est seul, mais à deux on peut discuter de plein de choses, je pourrais même vous faire visiter un endroit charmant si vous ..

- Oui, je veux bien !


Elle souriait de toutes ses dents en comprenant qu'il n'était pas un vulgaire goujat. Ils repartirent alors, tranquilles à discuter dans ce sous bois qui ne faisait maintenant plus peur à cette jeune humaine. D'ailleurs, il coupa par un petit raccourci et ils arrivèrent dans cette forêt où tout était énorme, profitant de chaque instant. Elle était aux anges et c'est avec joie - réservée - qu'elle prit le bateau avec lui. Étrangement, elle n'eut pas le mal de mer sur le chemin du retour, allez savoir pourquoi, mais au moins, elle passa quelques heures des plus agréables. Leur chemin se sépara alors une fois arrivé sur le continent, ce qui lui rappela qu'elle avait totalement oublié de lui demander une de ces besaces ! Elle jura et mit ses mains dans la poche avant de son pull. Elle sentit soudain qu'un objet était en trop et elle le sortit pour voir de quoi il pouvait s'agir.

- J'y crois pas !

Apparemment, Adam avait profité de sa naïveté pour lui glisser discrètement une besace dans sa poche et même y placer à peu près tout ce qu'elle avait de stockée sur elle, car le demoiselle était bien plus légère et comprenait maintenant pourquoi. Elle pensa alors à son épée qui devait être planquée loin dans le conteneur et fut surprise de la voir apparaître à sa main. Elle sourit encore plus largement et replaça l'arme dans le sachet avant de ranger le sachet et de l'accrocher solidement à son vêtement. C'était décidé, elle ne se séparerait jamais de ce truc, jamais !
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Dim 22 Avr 2012, 16:29




    "Plus vite!"

    Une boule de feu frôla de nouveau la tête de la jeune femme. Cette dernière réussit à l'éviter de peu. Bien sûr, le feu ne lui faisait rien sachant qu'elle était une Elémentale du feu mais c'était un entrainement qui n'était donc pas dangereux. Elle évita les trois suivantes à une vitesse ahurissante. Takias n'était pas très agile bien qu'elle sache monter aux arbres rapidement ou que sa vitesse ne soit pas non plus négligeable. Mais par rapport à sa force ou sa puissance magique, son agilité était presque nulle. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle s'entraînait aujourd'hui avec Kolio. Le lion, maniant lui aussi le feu avait pour instructions d'envoyer des boules de feu en visant Takias de plus en plus vite. Kolio avait en effet une puissance magique similaire à celle de Takias, donc bien que la jeune femme ne craigne le feu, le choc était tel un poing en plein figure. Cela ne la brûlait pas mais le choc était quand même dur.

    "Cent quatorze, tu vas peut-être battre ton record!"

    Mais à peine eut-il finit cette phrase que la jeune Elémentale se prit sa cent quinzième boule de feu en plein dans le ventre. Takias s'effondra au sol en balançant un chapelet de jurons. Son record était de cent seize boule de feu...et elle venait de le rater. Elle se releva le visage rouge de colère et d'épuisement.

    "Mais c'est pas possible!!!! Tu peux pas te la fermer pendant que je m'entraîne bordel de m*rde!"

    Le lion répliqua avec justesse:

    "Eh, je tiens à te dire qu'en combat, ton ennemi ne sera peut-être pas silencieux! Surtout s'il se rend compte que cela te déconcentre!"

    Il n'avait pas tord...il avait même complètement raison! Mais Takias travaillait sur ça depuis plus de quatre heure et l'épuisement s'ajoutait à l'impression de ne pas évoluer et la frustration la rendait encore plus colérique qu'à son habitude. Elle n'en pouvait plus. Elle se laissa tomber au sol avec dérision:

    "Damnation! Cela ne sert à rien!"

    Kolio s'approcha d'elle et posa son nez sur sa tête. La jeune femme s'apaisa un peu et se détendit pendant quelques minutes. Le sous bois maudit était un lieu où elle aimait s'entraîner en compagnie de son lion. Ce n'était certainement pas la première fois qu'elle venait. Elle prit une grand inspiration et se releva avec un nouvel espoir de faire mieux que précédemment. Elle fit quelques sauts pour faire bonne figure et se remit en garde tandis que Kolio se postait en face d'elle. Elle posa son pied droit devant et son pied gauche derrière, ses deux bras croisés sur sa poitrine elle dit avant de commencer:

    "Kolio, on va changer un peu le concept. Je vais courir comme si je voulais m'enfuir et toi tu dois essayer de me toucher en me poursuivant, ok?"

    Kolio acquiesça et sans crier garde envoya une énorme boule de feu sur sa maîtresse. Celle-ci se mit à courir en même temps que Kolio et le course poursuite commença entres les arbres du sous-bois maudit. La jeune fille sauta une fois deux fois, s'accrochant aux branches des arbres ou se plaquant contre le sol pour éviter les boules de feu.

    "Cinquante!"

    Takias satisfaite d'être arrivé jusque là sans encombre se prit une racine comme pour prouver que la parole de Kolio la déconcentrait. Mais elle ne se laissa pas pour autant vaincre. Lorsqu'elle chuta sur le sol et que la prochaine boule de feu semblait déjà sur sa tête. Elle ne se releva pas mais se jeta en arrière contrairement à ce que Kolio pensait, c'est à dire qu'elle se jetterais en avant. Elle pu ainsi se relever sans se prendre la terrible sphère de feu que Kolio avait envoyé. Elle poursuivit sa course dans la même direction troublant de nouveau son lion. Qui avait cru qu'elle repartirait à l'opposé. La course se poursuivit ensuite jusqu'à ce que Kolio dise:

    "Cent"

    Takias redoubla d'énergie en apprenant le score qu'elle avait. La jeune femme sautait de plus en plus vite et bientôt la voix de Kolio la remplit d'une certaine joie:

    "Cent quinze!"

    BOUM. La jeune femme se cogna violemment contre un jeune homme. Pas même une seconde après la violent boule de feu arriva en plein sur la tête de la jeune femme qui tomba à la renverse. Le jeune homme à côté se redressa vivement pour s'écarter du feu. Takias se releva et, dévisageant l'inconnu, elle se défoula:

    "ADAM!!!! Je vais te massacrer!"

    Elle se jeta sur le jeune homme en lui plaquant la tête par terre. Adam éclata de rire avant de se laisser maîtriser par la jeune Elémentale en fureur.

    "Hola Takias, doucement, je ne vais pas pouvoir te montrer ma trouvaille si tu me massacres!""

    Kolio arriva et poussa la jeune fille d'Adam, lequel était maintenu par terre par Takias. Elle le fusilla du regard.

    "Tu as stoppé mon entrainement alors que j'étais sur le point d'atteindre mon objectif!!!""Certes mais j'ai quelque chose qui te serviras certainement autant que tes entrainements!"

    Takias se releva du sol et jeta un regard méfiant à Adam. Elle se rassit sur le sol d'un air boudeur en attendant que le jeune homme lui présente ses fameux objets. Adam indiqua un tapis disposé un peu plus loin sous un arbre. Sur ce tapis noir qu'utilisait le voleur pour déposer ses larcins. Sur ce tapis noir étaient disposés une vingtaine de petite besace de formes, couleurs et tailles différentes. Je jetais un regard noir au voleur en disant:

    "Quoi? Des sacoches Adam? Tu m'as fait perdre mon temps pour des sacoches de marché? Ridicule! Tu m'avais habitué à mieux mon cher!"

    Regrettable. Voilà le mot qui se répétait dans la tête de la jeune femme. Elle avait raté un record dans son entrainement pour de vulgaire besace? Elle faillit se jeter de nouveau sur le jeune voleur mais celui-ci reprit calmement comme s'il s'était attendu à une telle réaction de la part d'une de ses principales clients et qui, depuis le temps, était son amie:

    "Ahah! Je ne suis pas suicidaire au point de te gêner dans ton entrainement pour de vulgaire sacoches comme tu dis! Elles sont magiques!"


    Il avait prononcé sa dernière phrase avec une teinte mystérieuse qui intrigua grandement la jeune femme. Magique? Devant l'expression perplexe de Takias, le voleur rajouta quelques explications:

    "Eh bien, te voilà plus intéressée à ce que je vois! Tu peux mettre tout ce que tu veux dedans...jusque là rien de bien surprenant mais attends, une petite démonstration vaut mieux qu'un long discours!"

    Sur ce point Takias était d'accord. Elle regarda Adam prendre une besace sous ses yeux soupçonneux. Le jeune garçon se saisit d'une énorme pierre au moins dix fois plus grande que la petite besace et l'enfourna dedans comme si cette dernière était infini. Takias ouvrit de grands yeux et se releva précipitamment en se saisissant de la besace que tenait Adam dans ses mains, un sourire radieux au coin des lèvres. La jeune femme la prit et curieusement, la grosse bourse n'était pas lourde, au contraire elle était extrêmement légère. La jeune femme plongea sa main dans dans la bourse et en ressortit la lourde pierre à une main. La bourse faisait toujours le même poids, c'est à dire, extrêmement léger. Elle leva des yeux réjouis vers le voleur et demanda non sans une pointe de malice:

    "A quel sorcier as tu pris ça encore?"
    "Non, pas de sorciers cette fois! Simplement ces stupides magiciens qui se croient chez eux partout!""Je vois! Toujours aussi rancunier! Bon, j'imagine que tu compte sen faire une bonne affaire? Je te dois combien?"

    Évidemment, Takias comptais en acheter une. D'ailleurs, elle venait d'en repérer une qui lui conviendrait à merveille. Une petite besace noire à accrocher sur le ceinturon mais qui surtout, portait une espèce de poche arrière pour i glisser des arme tel un poignard, une dague ou même des aiguilles d'acier. La jeune femme attendit la réponse d'Adam pour savoir combien elle devait au voleur. Le jeune homme semblait réfléchir au prix, il finit par dire:

    "D'ordinaire je les aurais élevé à plus de cinq cent pièces d'or mais pour toi...je te fais un prix de ....disons...trois cent pièces d'or!"

    La jeune femme était contente, c'était un bon prix pour un objet magique. Takias sortit l'argent et rajouta une cinquantaine de pièce pour son ami qui lui avait fait un prix bien médiocre pour ce que cela valait.

    "Allez, tiens! Je te pardonne d'avoir interrompue mon entrainement!"


    Il éclata de rire et après de brefs embrassades, la jeune femme saisit sa besace et repartit en grimpant sur Kolio.


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Dim 22 Avr 2012, 19:38


    Les engrenages, lentement, se mettait en route. Tout prenait forme. Ce qui, pendant longtemps, était resté enfouie au fin fond de son âme ressurgissait peu à peu. Bien que les évènements s'enchainent exactement comme elle l'avait prévu, pour une fois, elle préférait être patiente et prudente. Chose exceptionnellement rare chez la pétillante sirène, pleine d'énergie et spontanée. Planifier ses actions n'était pas dans ses habitudes, et attendre avant de réaliser ses objectifs, encore moins. Seulement, elle aspirait à de si grands desseins, qui comportaient de nombreux risques et pas des moindres, des tas de difficultés variés, demandant qu'on se penche un peu sur tout les détails pour qu'elle puisse aisément se propulser au sommet, atteindre ses objectifs qu'elle ne faisait pour le moment que caresser du bout des doigts. Ce simple effleurement ne lui suffisait plus, la jeune femme en avait marre de se contenter de frôler les étoiles, elle voulait les saisir, les attraper et les conserver en son pouvoir. Ainsi, elle devait penser à chaque élément, ne rien négliger pour ne pas être prise au dépourvu. Elle se savait débrouillarde, et était certaine qu'en cas de besoin, elle n'aurait qu'à improviser pour se sortir d'une situation délicate, une complication qui serait survenu lors de sa mission, qui, si elle échouait, la conduirait directement à la mort ou à une éternité de souffrance. Malgré qu'elle apprécie les douleurs physiques à leur juste valeur, savourant chaque blessure qui n'était que délice en même temps que le supplice, il ne fallait pas exagérer. Les rumeurs sur le sort de Dante De Mallet étaient assez clairs, les chefs de race avaient assez peu d'humour, et se creusaient volontiers la tête pour trouver des châtiments aussi insoutenables qu'impitoyable. Mais peu importe, elle avait d'autres chats à fouetter et ne pouvait pas se permettre de réfléchir aux conséquences de ses actes, et encore moins de songer à l'échec. Elle ne pouvait que réussir. Toutes les pièces étaient en place et n'attendaient qu'un signe de la pièce maitresse pour se mouvoir selon ses désirs, reproduisant à la perfection ses projets.

    Il y a peu de temps, une idée pour lui faciliter les choses lui avait traversé l'esprit. Pendant de longues heures, elle s'était penchée sur la question, profitant de son statut de bibliothécaire pour consulter des œuvres parfois interdites ou réputées dangereuses. C'est d'ailleurs au court de ses recherches qu'elle tomba sur une perle, ouvrage unique et maudit au don effrayant qu'elle convoitait et qui était simplement prêt d'elle sans qu'elle le sache. Encore un pion qui rejoignait son équipe et qui servirait ses intérêts. Elle s'était empressée de le mettre en sureté, loin des regards indiscrets et des collectionneurs ou érudits qui se damneraient pour de tels écrits. Une fois rassurée et satisfaite, elle put, sereine, continuer à tenter de dénicher une solution à un petit problème technique. Pour réaliser toutes ses ambitions, la flamboyante sirène devait emporter une quantité de matériel, d'accessoires assez phénoménales, et ce n'était certainement pas dans ses bras ou autour de sa taille qu'elle pourrait tout accrocher pour tout transporter. Vanille demeurait sûre que la magie était la clef de ce problème. Et ce fut le bouche à oreille qui donna une réponse définitive.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Ces temps-ci, Vanille avait tendance à délaisser quelque peu ses deux petits compagnons à quatre pattes. Elle savait qu'ils vivaient assez mal cette phase, ils lui faisaient sentir autant qu'ils le pouvaient dans leur attitude et Kesmos, dans ses paroles, le sous-entendait autant que possible. C'était au moins la première fois que le tigre et Anzu s'entendaient parfaitement sur un sujet, au point de se rapprocher et de tisser des liens. Comme tous les animaux, ils avaient un espèce de sixième sens, et il ne leur indiquait rien de bon. Quand Vanille leur annonça qu'elle comptait se rendre au sous-bois maudit pour quémander à un certain « Adam» une espèce de besace magique qui résoudrait tout les encombrements de acheminement de tout son bric-à-brac, les deux fauves sautèrent sur l'occasion: ils pouvaient se balader tout trois, passer du temps ensemble. La réponse de l'ondine ne se fit pas entendre:

    « Non.»

    Un silence lourd et pensant suivit ce simple mot, dit calmement, d'un ton délicat mais néanmoins sans appel. Un léger sourire s'étirait sur ses lèvres tandis qu'elle observait la mine dépitée de ses animaux. Elle posa une main sur la tête de Kesmos, le caressant affectueusement entre les oreilles, soutenant son regard plein de reproches. Anzu, rapidement, comme apeurée, se glissa sous son bras et se colla contre sa maitresse, toute tremblante. Après un léger soupire agacé, Vanille ajouta :

    « Le sous-bois maudit n'est pas un lieu pour vous. Vous en connaissez la réputation. Pas besoin d'avoir des blessés.»

    Ce n'était pas tout à fait la raison exacte. Bien que cela en fasse partie. Car après tout, elle n'avait pas envie de traîner avec elle des animaux qui se plaindraient à longueur de temps, de blessures ou de mécontentement. Mais au fond d'elle, elle était bien consciente que les méthodes qu'elle utiliserait pour obtenir la fameuse besace serait loin d'être douces, légales et réglementaires. Elle n'était pas sûre de ces agissements futurs, mais il serait des plus étonnants qu'elle se contente de donner une forte somme d'argent à ce vendeur, elle préférait user d'autres stratagèmes, qui collaient plus à sa personnalités.

    « Je reviens vite.»


    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    C'est ainsi que Vanille se retrouva, en fin d'après midi au beau milieu du sous-bois maudit, à sautiller en chatonnant à travers les arbustes et les arbres dénués de feuilles. L'ambiance était macabre, avec un petit goût de maudit, des allures de cimetière, et bien évidemment, tout cela plaisait à la sirène et son côté excentrique, morbide et loufoque. Dans les crissements des branches, la douce voix claire et mélodieuse de l'ondine résonnait doucement. Un tableau assez étrange, quelque peu effrayant. Car après tout, on s'attendait d'une personne au visage recouvert de balafres, tout de noir vêtu avec deux haches à la main des faits et gestes des plus malveillants, on s'en méfiait, car c'était évident. Mais qu'en était-il d'une adorable jeune femme à la chevelure flamboyante, des traits angéliques et un regard malicieux? On pourrait si aisément dire amen à toutes ses paroles. Mais que faisait-elle dans un tel lieu? Là, le doute s'installait. Et une demoiselle aux airs célestes incarnant la jeune fille était plus effrayante que n'importe qui, quand dans un rire, elle plante son couteau dans le ventre d'une innocente victime, dont le seul crime aurait pu être d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

    Sans crier gare, la jeune sirène tomba, et observait de ses grands yeux étonnés la terre morte qui était bien trop proche de son nez. Ce n'était pas dans ses habitudes de chuter ainsi. Elle s'était tout simplement pris les pieds dans une branche, elle avait sentit la résistance du bois. La végétation était farceuse, dans les environs. Lentement, elle vit une racine se rétracter, celle qui s'était allongé pour que cette aventureuse se blesse.

    « Charmant.»

    Constatation prononcé d'une voix amusé et chantante, mais derrière ce simple mot, ironique, on sentait que Vanille ne comptait pas se laisser faire par des buissons fous. A la moindre prochaine tentative, ne serait-ce que d'une pâquerette -mais dans les environs, rien à craindre au niveau des fleurs- elle sévirait, de façon cruelle, excessive, une vengeance dans toute sa splendeur. Pour le moment, elle se contenta de tendre son esprit vers le cœur de cette forêt déchue, puisqu'elle avait le pouvoir de rentrer en communication avec les arbres. Ceux-ci en furent surpris, certains dans un bon sens, tandis que la colère monta en d'autres. La rouquine prévint alors de ses intentions, si un tel «incident» devait se reproduire.

    Satisfaite en voyant qu'aucun arbre n'avait oser lui répondre, elle continua son chemin, attentive aux environs. Au fond d'elle, elle avait envie qu'ils tentent une nouvelle fois de lui causer du tord. Elle aurait alors une très bonne excuse de se défouler. Habituellement, s'attaquer aux plantes ne l'intéressait guère, mais ici, elles étaient toutes particulières, munies d'une certaine intelligence et conscience. Une forme d'être humain, mais la version avec des écorces. Tout de suite, les malmener paraissait plus drôle que si ce n'était qu'un cailloux.

    Réalisant son doux rêve du moment, des branches coupante comme des lames de rasoirs lacérèrent ses bras et ses jambes, frôlèrent ses joues, alors que la voie était dégagé une seconde auparavant. Tandis que quelques gouttes de sang chaud coulèrent sur la peau blanche de la jeune femme, celle ci se contenta de laisser un sourire flotter sur ses lèvres. Elle s'approcha lentement du coupable, un vieil arbre, qui n'avait manifestement par apprécier qu'elle leur parle quelques instants avant, et se courba légèrement, approchant sa bouche rouge près de l'écorce. Délicatement, elle souffla. Et ceux qui tentèrent de l'approcher sans son approbation sont bien au courant que le souffle de la demoiselle était un poison, corrosif. Enfin... plus précisément, ardent. Au contact de cet caresse, légère brise, tout brula, fondit. En tout cas, les arbres n'apprécièrent pas ce geste. Pas du tout.

    Violemment, une épaisse branche la percuta dans le ventre, l'envoyant valser contre un tronc mort un peu plus loin. Sa tête cogna fort sur le bois dur, mais rapidement, le rire au bout des lèvres, Vanille se releva et courut à travers le sous-bois à toute vitesse, comme une gazelle qui se moquerait des lions, impuissant. Dans sa folle course,après quelques minutes, la jeune femme aperçut au loin une silhouette, immobile. Sans se poser de question, elle changea de direction, convergeant vers cet inconnu, qu'elle espérait être le fameux Adam. L'homme observait cette nouvelle arrivante avec un léger sourire en coin, entre amusé et ironique. Vanille s'arrêta juste devant lui, et demanda d'un ton léger, avisant toutes les besaces étalées au sol:

    « Vous êtes Adam? Manifestement.»

    « Heureux de voir que vous me connaissez, mademoiselle.»

    Sa voix ralentit tandis qu'il laissait son regard glisser sur le corps de Vanille. Déjà qu'elle ne s'habillait que de façon très courte, dévoilant une bonne partie de son anatomie, ses démêlés avec la nature avait réduit en charpie une majorité du tissus censé recouvrir les quelques endroits interdits.

    « Les arbres ne sont pas très accueillant dans les parages»


    Commenta-t-il tout en continuant d'observer la sirène.

    « Pas vraiment, mais qu'importe, je suis là pour vous. Je veux une de ses besaces. Quel est votre prix?»

    « Qu'avez vous à me proposer?»


    « Ne répondez pas à mes questions par une autre interrogation. J'ai commencé, répondez simplement. S'il vous plait.»

    « Caractérielle, la petite dame.»


    « Et pour votre survie personnelle, éviter de me nommer ainsi.»

    « Et teigneuse.»

    Malgré tout, il se garda bien d'ajouter une petite périphrase pour qualifier la jeune femme qui se trouvait devant elle. Peut-être sentait-il que si elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait, elle débuterai un combat dans l'intention évidente de le tuer, et il n'y tenait guère. Bien que sûr d'être assez puissant pour riposter et s'en sortir indemne, il n'avait pas envie de combattre. Et si d'autres clients arrivaient? C'était très mauvais pour les affaires.

    « Je n'ai pas d'argent, soit dit en passant.»

    « Commet compter vous payer, alors?»

    « Payer... Payer?»

    Voilà qui levait ses doutes, elle était prête à user de la violence. Pourquoi fallait-il toujours qu'il tombe sur des dégénérés? Vanille, lentement, sans quitter Adam su regard, ne lâchant pas ses prunelles, se baissa lentement vers lui, assis près de sa marchandise. Elle lui tendit, au plus grand étonnement du jeune homme, un morceau de papier blanc sur lequel était griffonné une adresse et quelques noms.

    « Le Circus?»

    « Vous connaissez?»

    « Bien sûr...»

    « Alors venez donc y faire un tour quand bon vous semblera muni de ce mot. Vous pourriez retrouver tout ce que vous désirez. Etoile, filles... moi compris.»

    « Marché conclu.»

    C'était une belle offre après tout, que de pouvoir aller au Circus librement. Vanille fit son choix parmi les sacoches et repartit aussi vite qu'elle était venue, heureuse de son acquisition. Tout se mettait en place. Elle allait faire un malheur.

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Dim 22 Avr 2012, 21:30



    Le vol était le seul moyen efficace que Chiaki avait pour vivre. Il était certes difficile et fastidieux, mais il permettait de développer d'extraordinaires capacités physiques et psychiques. Jamais un voleur ne devait se faire prendre, sans quoi il n'était même plus la peine pour lui d'envisager de continuer sa profession? La faille et l'échec étaient totalement prohibés. Lorsque le cambrioleur part en chasse, il doit totalement oublier qui il est, et se fondre dans ses talents de chapardage pour mener à bien sa mission personnelle. Avec grâce et la tête haute il exerce son art aussi bien la nuit, discrètement, que le jour, furtivement, sous les yeux aveugles et distraits des passants ou bien des victimes... Telle une chatte voleuse, Chiaki excellait dans ce métier, et ne se permettait aucun impair, aucun. Les plans qu'elle imaginait -plus ou moins rapidement selon la situation présente- étaient toujours impeccables et jamais ils n'échouaient. Elle menait à bien sa mission et y mettait tellement de cœur que jamais elle n'avait été prise en flagrant délit, jamais.

    Certains disaient que le vol est immoral. Ils se trompent : le vol est tout simplement illégal. Il n'y a rien d'immoral à vouloir se procurer de la nourriture quand on a faim, ou bien d'aller chercher des vêtements pour se vêtir. Et comment faire quand on a pas d'argent ? Il n'y a pas trente six solutions. Les voleurs ne se plaisaient pas forcément à exercer leur métier. Certains ne le faisaient pas par choix. D'autres aimaient être des planqués. Chiaki quant à elle l'avait apprit auprès de ses parents lorsqu'ils étaient encore de ce monde, et depuis son plus jeune âge. C'est pourquoi elle était une voleuse redoutable. La chatte voleuse, comme certains l'avaient déjà nommée.

    De tout manière, Chiaki se voyait mal vivre autrement. Être voleur était une sorte de profession libérale, aussi ne serait-elle jamais réduite à l'esclavage d'un patronat avide de pouvoir et cupide. Cela permettait aussi et surtout d'apprendre à être discret et à le rester. Pour un Humain, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Même si c'était indubitablement dangereux -d'où l'intérêt d'être un virtuose en la matière-, cela permettait de ne pas être exposé aux magiques. Il fallait pour un Homme se méfier de tout le monde. Même de ses semblables, qui différaient dans leurs idéaux et intérêts, comme au sein d'une société normale. Mais les Humains avaient tous vécu tellement longtemps seuls ou en tout petits groupes... Comment former une communauté cohésive ? Selon Chiaki, c'était totalement impossible. Alors elle restait seule, et volait imperturbablement.

    Enfin, il fallait le dire vite. La solitude lui pesait autant que toutes ses affaires qu'elle transportait tous les jours. Comme elle vagabondait sur tous les Continents, la jeune fille portait un sac à dos énorme et très lourd contenant sa tente rapiécée et ses vêtements, ainsi que les affaires de soin d'Akira, son compagnon à quatre pattes. Certaines poches contenaient les petits objets qu'elle avait volés, et s'accumulaient dangereusement. En outre, ses sabres jumeaux accrochés à sa ceinture pendaient lourdement de part et d'autre de ses hanches, et compliquait l'amplitude de ses mouvements. Comment être discret quand on est entièrement vêtu de noir, et que partout débordent vos affaires de votre corps, vous faisant adopter une démarche lourde et pataude ? Difficilement. C'était même tout à fait impossible. Mais il existait cependant un moyen qui n'avait pas manqué d'intéresser Chiaki autant qu'il l'effrayait. Même si jamais Chiaki ne serait totalement sereine au fond d'elle-même, elle voulait se débarrasser au plus vite des problèmes d'ordres matériels. Bien que peu importants, ils prenaient des proportions ridicules dont il ne fallait pas s'encombrer inutilement.
    Elle l'avait apprit dans la journée, au Port, alors qu'elle dépensait le peu d'argent qu'elle avait pour boire du sirop dans une taverne sombre et reculée. S'y réunissait un groupe d'hommes d'âges variés, qui penchés sur leur table semblaient fort préoccuper par le larcin que venait d'effectuer l'un de leur camarade nommé Adam. Ils s’effaraient de ce qu'il ait réussi un tel exploit, en utilisant simplement ses capacités de voleur. La jeune fille, intriguée, s'était approchée de ce gang de voleurs -comme ils l'avaient clairement laisser deviner en dépit de leur méfiance- et avait gagné leur confiance en leur apprenant qu'elle était elle aussi une adepte du chapardage. Elle leur avait donc demandé quel était donc cet exploit qu'avait accompli ce dénommé Adam. L'homme le plus âgé du groupe l'avait priée de s'asseoir à ses côtés et de l'écouter attentivement.

    Dans le Sous-bois Maudit, aux confins du Continent Mystérieux, s'était installé le jeune et audacieux voleur Adam, ainsi que tout son étalage. Il s'agissait de petits sacs magiques qui pouvaient contenir en très grand nombre tous les objets possibles, sans qu'ils n'en soient jamais alourdis. Ils avaient été conçus par des Mages, et cachés au lac de la Transparence, destinés plus tard à une vente honnête et déclarée. Mais Adam, ce rusé cambrioleur, les avait tous volés sous le nez des Magiciens, ce qui témoignait de sa protestation quant à l'annexe de ces terres par les Mages. Depuis, il s'était caché dans cette forêt sombres et morte, et attendait patiemment les clients et demandeurs de ces petits trésors. Tous d'une qualité incroyable et précieuse, ornés et décorés finement à la main, tous très différents. Chiaki se dit qu'il était digne d'un vendeur de marché noir, à vanter autant une marchandise douteuse... Cependant, c'était pour elle l'occasion rêvée d'obtenir ce qu'elle voulait. Si elle parvenait à se procurer l'une de ces besaces magiques, elle pourrait devenir une quidam élégante qui passerait seulement son chemin, qui se baladerait çà et là dans les villes et les Continents. Elle ne serait en plus de cela plus encombrée du tout par tout son attirail. Juste un sabre sous sa main lui serait utile. Une fois qu'elle eut bien discuter avec ces garçons, elle les avait bien remercié et était partie dans le Sous-bois maudit, sous les avertissements inquiétants du doyen : ce n'était indéniablement pas un endroit pour une jeune fille.

    En effet, alors qu'elle songeait à tout cela, Chiaki reconsidéra vivement les propos du vieux voleur. Il avait entièrement raison. Les lieux étaient presque monochromes, tant le brouillard y était épais. Ce qu'il y avait devant soi, une terre grise et morte laissant pour compte des arbres au tronc noir et rachitiques, était très net. C'était comme si l'on avançait dans une bulle entourée par une dense brume chaude et inquiétante. Elle cachait tous les ennemis à la ronde. La chaleur y était oppressante, Chiaki dû retirer son gilet noir, et dévoiler au grand jour sa peau pâle qui presque jamais ne voyait le Soleil. Évidemment. Akira quant à lui, était posé tranquillement sur son épaule, et ne semblait pas vraiment méfiant ni apeuré. Il se contentait d'embrasé du regard les environs glauques de son regard vert et curieux. Pour se rassurer ou sans aucune raison, la jeune fille lui faisait des petites caresses entre les deux oreilles en cambrant son bras vers l'arrière. Le chaton lui répondait par un ronronnement satisfait qui redonnait du courage à la jeune fille. Dieu qu'elle n'aimait pas cet endroit. En plus, même s'il n'y avait personne autour d'elle, elle avait la très désagréable impression d'être surveillée.
    Un craquement sec retentit, ce qui fit sursauter la jeune fille. Elle se retourna, le cœur battant, et le front humide de sueur causée par la chaleur et sa peur. Elle frissonnait, avait chaud et froid à la fois. l'angoisse avait déposé sur son visage une sorte de voile invisible qui picotait un peu sa peau. Il n'y avait rien que Chiaki puisse remarquer de suspect. Alors qu'elle commençait à se détendre, elle sentit un lien se serrer autour de sa cheville. Elle tressaillit violemment, et se retrouva immobilisée quand elle voulut courir pour s'enfuir. La liane noire qui venait de sortir de terre se serra davantage comme un serpent tiendrait fermement sa proie. Akira descendit illico, et tenta de couper le lien avec ses griffes, mais lui aussi fut prisonnier de la végétation, qui les maintenait à présent en cage. Quelle horreur, songea la jeune fille. Elle savait que c'était un endroit magique particulièrement dangereux, mais elle ne s'attendait pas à ce que cela soit aussi tordu...Les arbres tendaient leurs branches pointues et menaçantes vers elle, de sorte de sa peau soit écorchée, que son cou soit serré, que ses jambes soient immobilisées...

    Chiaki ne pouvait plus bouger, ou presque. Elle sentait que si elle luttait contre la capricieuse végétation morte, elle ne pourrait jamais reprendre sa route. Aussi cessa-t-elle de se débattre. Alors que les liens resserraient encore leur étreintes, elles lâchèrent subitement la jeune fille, qui se retrouva lourdement jetée au sol. Akira fut lui aussi libéré, mais il crachait comme un délinquant pour montrer son courroux. Puis il revint la queue et la tête haute vers sa maîtresse, tout fier d'avoir terrassé ces lianes stupides.
    Chiaki le prit dans ses bras, et poursuivit sa route en rajustant son sac à dos derrière son buste. Elle tremblait un peu, et respirait avec difficulté. Elle avait eu une belle peur... La jeune fille s'en remettait à peine qu'elle vit plus loin à sa droite un jeune homme assis sur une souche -il n'avait pas peur lui...- et droit comme un coq devant une nappe blanche étalée sur le sol, sur laquelle étaient disposées des centaines de petites besaces en tout genre.

    La jeune fille constata avec soulagement qu'elle avait trouvé Adam. Comme l'endroit était dégagé, elle posa Akira au sol qui derechef alla gambader près des petits sacs, et les flaira avec curiosité. Certains eurent même droit à des petits coup de patte craintive. Chiaki arriva devant la toile, faisant face au jeune homme qui la dévisageait, et de son regard lui fit subir un examen intégral. Cette nana devait s'être aussi faite embêtée par les plantes... Ils n'étaient vraiment pas doués, tous ses visiteurs...
    Avant qu'elle n'eut le temps de dire quoi que ce soit, Adam prit la parole d'une voix douce et monocorde :

    " Ils ne t'ont pas loupée..." Chiaki baisa un peu la tête sans lâcher le voleur du regard, et ne sut que répondre face à son rictus moqueur qui venait de naître à la commissure de ses lèvres. Elle n'était pas venue ici pour discuter de son état physique, mais plutôt pour ces besaces. Comment faire pour en prendre une ? Voulait-il quelque chose en échange ? Pour un voleur, c'était à la fois tout à fait normal et paradoxal. Chiaki se redressa et dit avec sérieux en fronçant un peu les sourcils :
    - Tu es Adam c'est bien ça ?
    - En effet... Je ne me savais pas aussi célèbre. Mais toi, je ne connais pas ton nom.
    -Moi c'est Chiaki. C'est un appelé "Le Doyen" qui m'a parlé de toi et de ton ... exploit." dit Chiaki doucement. Adam inclina la tête avec une fause modestie désinvolte. Son visage éclairé traduisait sa profonde fierté. Il y avait de quoi en même temps... La jeune fille poursuivit :
    - ... Tu en veux combien pour une besace ?
    - Je me suis douté que tu en voulais une... maigrichonne comme tu es et avec tout ton bordel sur le dos. C'est presque attendrissant de te voir galérer comme ça !

    Il paraissait amusé, mais le regard froid de Chiaki lui véhicula que la réciproque était fausse. Mais elle du se contenir pour ne pas rougir : elle n'aimait pas qu'on se paie sa tête de la sorte. Enfin, la déstabilisation fait partie du boulot d'un malfrat. Mais allait-il répondre à la fin ?
    Comme s'il avait entendu les pensées de la jeune Humaine, Adam répondit en agitant légèrement sa main :

    - Je n'ai pas envie d'avoir de l'argent en fait. Les trésors par contre c'est bien mieux.
    - C'est plutôt une éthique de pirate...
    - Quelle différence y a-t-il entre un chapardeur et un pirate si ce n'est l'endroit où ils exécutent respectivement leurs crimes ?" Chiaki concéda par un hochement de tête humble et affirmatif. Il n'avait pas tort, ce rusé voleur. Mais il y avait un petit problème, elle ne possédait pas de trésors comme il le disait si bien. Enfin si, mais il était d'ordre très personnel. La jeune fille regarda le Saya de son sabre, fait de nacre blanche et de soie noire. Sa mine s'assombrit. C'était un présent de son père... Adam esquissa un franc sourire malicieux :
    - Un souvenir de famille, peut-être ?
    - Qu'est-ce que tu y connais toi, à la famille ?" Adam leva les deux mains en l'air comme s'il était tenu en respect et eut un petit rire d'excuse.

    Chiaki ne sut que répondre à son geste, et rengaina son arme, faisant clairement comprendre qu'il ne l'aurait jamais. pas pour toutes les besaces du monde. AU pire des cas, elle lui en volerait une et basta. Qu'est-ce que cela pouvait bien faire après tout ? Elle aussi était voleuse !
    Adam interrompit le cours de ses pensées :

    - Tu sais que tu as de très beaux cheveux, Chiaki ?

    Comment, c'était donc cela qu'il désirait ? Une simple mèche de sa chevelure noire de jais et brillante, épaisse et résistante ? Mais qu'allait-il donc pouvoir en faire ? Mais il n'y avait pas à hésiter. Ni une ni deux, Chiaki dégaina son sabre, et se coupa vivement la chevelure, de sorte qu'elle lui arrive non plus aux hanches mais au niveau de ses épaules. Voilà qui changeait... Puis elle chercha un ruban dans son sac, et le noua autour de les cheveux coupés. Puis elle les tendit à Adam d'un air déterminé.

    - ... Ça, c'est fait ! "déclara-t-il joyeusement, en saisissant la chevelure soyeuse entre ses mains." Tu peux choisir celle que tu veux. Je te remercie, Chiaki.
    - C'est moi qui te remercie, Adam.

    Elle jeta son dévolu sur une petite besace noire en soie et dentelle, et repartit dans les Ténèbres de la forêt. Akira la suivit de près, une fois qu'il eut finit d'observer le jeune voleur qui flairait doucement la chevelure noire et soyeuse, comme s'il s'agissait d'une étoffe très précieuse de tissus.




Apparence de la besace:

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Mer 09 Mai 2012, 15:40



    Le morceau de papier avait été griffonné à la va-vite puis envoyé assez rapidement. Blake connaissait la plupart des revendeurs qui opéraient sur le continent, en allant du simple marchant d’épices au trafiquant d’armes. Evidemment, ce genre de relations comportait des risques, mais il avait fini par se rendre compte de l’importance d’avoir de bons contacts un peu partout dans son métier.

    « J’ai quelque chose de nouveau, ça devrait t’intéresser. Même endroit, même heure.
    P.S : Dis à Hélène que j’ai ses fleurs et qu’elle a intérêt à avoir de l’or si elle les veut vraiment. »


    Blake avait fait passer le mot à sa « mère » puis avait immédiatement rassemblé ses affaires. Adam parvenait toujours à mettre la main sur des choses extraordinaires, de manière souvent bien peu orthodoxe mais le résultat était le même : au final, il repartait toujours les poches pleines d’objets plus qu’intéressants à exploiter.
    Le trajet jusqu’au continent mystérieux avait été relativement long. La seule chose d’ailleurs qui le dérangeait avec Adam était son lieu d’établissement : un petit monticule de terre en plein cœur du sous-bois maudit. Cependant, il en profita pour y passer un maximum de temps, étant arrivé le matin et sachant que la « même heure » correspondait en fait à la fin de l’après-midi. C’était à ce moment, quand les clients se faisaient de plus en plus rare – n’aimant que très peu se retrouver à proximité du château des cavaliers sans tête à la tombée de la nuit – que les affaires étaient les plus faciles à faire. Adam se retrouvait avec les objets qu’il lui restait et sa manie de vouloir tout revendre d’un coup le forçait parfois à accepter des démarches inespérées. Vers dix-sept heures, Blake s’engagea enfin à travers les bois de la forêt.

    « Rappelle-moi ce qu’on fait ici s’il te-plait ? »

    Il soupira mentalement, suffisamment fort pour qu’Aldeira le perçoive. Après tout, quitte à avoir un lien télépathique, autant qu’il serve un minimum à exprimer son agacement perpétuel d’avoir un truc pareil sur le dos. Le chat avait encore une fois pénétré son esprit et semblait avoir quelque chose à dire.

    « On voyage, on voit du pays, on se balade. Et en même temps je viens voir ce qu’Adam a à proposer. »
    « Je t’ai déjà répété des centaines de fois qu’on ne se balade jamais sur le continent mystérieux ! C’est le genre d’endroit d’où tu peux ressortir avec une malédiction au cul. »
    « Franchement, ça t’avance à quoi de me dire ça ? Tu crois que je le sais pas ? T’as tellement fait ta trouillarde à me le répéter cinquante fois qu’à force je connais par cœur. »
    « Tu connais par cœur et tu le fais quand même ! »
    « Ben ouais, faut croire que je suis bête. Et je te rappelle que je ne t’ai pas demandé de venir. «
    « Si je n’avais pas été là tu te serais trompé de bateau espèce d’abruti. »

    Aldeira coupa enfin le lien mental, mettant un terme à leur discussion. Elle avait, somme toute, raison sur un point : mieux valait qu’il ne s’attarde pas trop sur le continent mystérieux, les conséquences pourraient être désastreuses. Son attitude n'avait en fait été due qu'à son ego et à sa fierté surdimensionnés d'homme courageux. Le chat ne donna plus d’autre signe de vie de tout le voyage, préférant s’allonger confortablement au fond du petit sac qu’il portait à son dos. Au bout de quelques minutes, Blake perçut un changement dans le sol : la terre avait été retournée, les herbes écrasées… Une certaine foule devait s’être déplacée ici, ou tout du moins, un nombre relativement important de personnes avaient marché là. Adam devait sans doute avoir obtenu un sacré succès avec sa vente d’aujourd’hui. Il espérait qu’elle en vaille réellement le détour.
    Après plusieurs pâtés d’arbres passés, Blake arriva enfin au point de rendez-vous. Quelques clients étaient encore là, agglutinés autour du tapis étendu d’Adam. Celui-ci, en vendeur averti, ne cessait de vanter les mérites de ses produits tout en faisant en sorte de mettre ses clients en confiance. Evidemment, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire étant données les origines sans doute obscures des articles qu’il proposait. Une fois ceux avant lui partis, Blake s’avança.

    Alors voilà le fameux truc qui pourrait m’intéresser ?
    Blake ! Content de voir que tu es toujours vivant et que tu as pu venir.
    Je vois que tu as gardé ton amabilité et ton humour légendaires.
    Ah… Tu sais, on change pas une équipe qui gagne.

    Il partit dans un rire franc et enjoué. Blake se pencha plus attentivement et examina ce qui se trouvait sur le tapis : une assez importante quantité de besaces de tailles, de formes et de couleurs différentes étaient exposées.

    Et ça fait quoi… Ça ?
    Ca c’est un petit bijou de chez les magiciens. On dirait de simples petites besaces juste assez grandes pour ranger tes clés de maison mais en réalité… Elles sont ensorcelées.

    Adam saisit un des sacs au hasard et l’ouvrit, puis d’une autre main il attrapa une assez grosse pierre qui trainait.

    Le résultat est incroyable.

    Il fourra la pierre dans la besace qui l’accueillit sans la moindre difficulté.

    Tu peux faire ça autant de fois que tu le voudras, ça ne changera rien. : Ni la taille de la besace ni son poids n’en seront modifiés.
    Vraiment ? C’est énorme ça !
    Attends, t’as pas encore vu le meilleur !

    Exposant la besace, il ferma les yeux un instant. Soudain, la pierre réapparut juste devant lui et il la jeta à plusieurs mètres. Un sourire satisfait s’inscrivit sur le visage d’Adam qui semblait incapable de contenir sa joie.

    - Tu peux faire apparaitre n’importe quel truc que tu as mis dedans, juste en y pensant et sans avoir à fouiller trois heures. T’es en combat et… PAF ! Tu ressors la grosse massue que t’avais rangé dedans, tu pètes la tête à quelqu’un, ensuite tu ressors le bouquet de fleurs que t’avais aussi rangé dedans et tu l’apportes à ta copine de la nuit… Avoue que c’est plutôt pas mal !
    Ouaip totalement d’accord avec toi.

    Blake se pencha et ramassa une des besaces. Celle-ci, en cuir noir strié de blanc et de gris, possédait une forme élégante et raffinée. Le genre de choses qu’il pourrait porter sans problème.

    A combien tu me la fais ?
    T’es un ami… Je te la fais à Cent pièces d’or.
    Te fous pas de moi s’il te plait, je viens de voir le mec d’avant t’en refiler soixante.
    Non… Soixante-cinq, mais c’est parce que je lui devais de l’argent. Soixante-dix alors ?
    Tu veux mon cul en supplément aussi peut-être ?
    Non je n’irai pas aussi loin, je crois que nous n’avons pas les mêmes goûts toi et moi.
    Je te le prends à quarante pièces d’or plus une promesse de t’arranger un rendez-vous avec Hélène, hum ?
    Quarante? C’est moins de la moitié de ce que je t’ai proposé au départ !
    Ouais, et c’est cent fois moins que les bénéfices que t’a apportés une journée à voler des pauvres gens.

    Au bout de plusieurs minutes d’intenses discussions, Blake réussit à avoir la précieuse besace. Au final, il l’avait obtenue pour quinze pièces d’or, un rencard avec Hélène et un petit poignard en argent qu’il avait trouvé sur la route. Une bonne affaire de toute évidence. Surtout quand on savait à quel point Hélène n’était absolument pas compliquée à soudoyer. Sans attendre plus longtemps, il fourra dans son nouveau sac la grande partie des objets qu’il possédait, hésitant même à y enfoncer Aldeira puis à l’y oublier malencontreusement.

    Spoiler:
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Ven 11 Mai 2012, 16:26

    Je me trouvais de nouveau dans le sous bois maudit. J'étais partie du manoir Syrkell il y avait à peine quelques minutes et ce n'est qu'en retrouvant le monde que je me rendais compte du changement qui s'était opéré en moi pendant ces quelques semaines. Lorsque j'avais passé ce tronc d'arbre, découvrant alors le château de mes ainées, je n'étais qu'Edwina, une simple magicienne naïve et peu cultivée. Et, à présent, je connaissais mon passé, mon véritable prénom, j'avais appris des choses sur le monde que je n'avais jamais imaginé auparavant. Et toute cette connaissance, cette prise de conscience, avait eu des répercutions sur ma personne. J'avais beaucoup plus les pieds sur terre à présent et mes pouvoirs s'en étaient trouvé décuplés. A vrai dire, auparavant, je n'usais jamais de magie, ne maîtrisant aucun de mes dons, ne les connaissant pas spécialement, auparavant, j'avais mis des œillères, me fermant au monde cruel dans lequel je vivais. Je soupirai. J'avais appris bien des choses, connu bien des tourments les jours précédents, et si j'avais eu du mal à tout accepter, si j'avais voulu être une autre personne, retourner à ma vie d'avant, je savais à présent que rien de ce que j'avais souhaité ne pourrait se réaliser. J'étais une Syrkell, le sang de ces sorcières coulait dans mes veines de magicienne et je devais en assumer les conséquences. Pourtant, je ne voulais pas devenir une mauvaise personne, une personne que l'on fuit, je ne souhaitais pas devenir sorcière, mais bien rester magicienne, simplement parce que telle était ma place. Néanmoins, je ne savais pas ce que l'avenir me réserverait et mes seuls actes compteront pour le jugement entre le bien et le mal que les grands de ce monde me donneraient. Sorcière, magicienne? Pouvait-on être un peu des deux? Je ne le savais pas, mais pour le moment, j'étais toujours la même, quelque peu différente mais toujours celle qui croyait que le bien pouvait réparer les fractures liées à la souffrance.

    Pourtant, j'avais appris bien des choses dans le château Syrkell, étant forcée de lire des ouvrages bien instructifs sur les grands de ce monde. Si je voulais devenir quelqu'un d'important afin de venger mon clan et d'être portée dans les hauteurs dues à mon sang, je devais faire partie de plusieurs organisations, m'approcher des personnes ayant atteint les sommets. Pourtant, si je devais me comporter comme une personne intéressée pour le bien des miens, je me refusais quelque part à le devenir. Je savais que ce que j'étais à la base était en total contradiction avec les attentes que chacune des Syrkell avaient à mon égard. Je me rappelait le regard perçant de Melinda qui m'avait fait l'effet d'une fléchette en plein cœur. Quelque part je savais que ce serait mon futur, un futur qui se dessinerait bientôt. J'étais née pour être une de ces femmes fatales, attirant l'admiration et la crainte à la fois, créant un monde de par ma seule volonté. Néanmoins, je doutais encore de ma capacité à cela. Pourquoi avais-je été choisie? Etait-ce cela le destin du clan Syrkell? De régner sur le monde grâce à chacune de ses représentantes? Les autres Lady étaient trop faibles pour le moment, j'étais la seule qui avait la possibilité d'avoir toute puissance. J'avais pris connaissance du troisième vœux, celui qui permettait à chacune des sorcières de sacrifier la moitié de leur puissance afin de la donner à un être unique qui éliminerait le clan Taimon : moi. Et je me demandais encore comment cela était-il possible? Tant de questions qui se trouvaient sans réponse.

    Mes objectifs premier étaient tout d'abord d'augmenter ma magie, je devais devenir une magicienne hors pair afin de manipuler à ma guise les forces de ce monde et la prochaine étape de mon apprentissage serait le contrôle de la magie noire qui viendrait compléter, contrebalancer celui que je possédais déjà sur la magie blanche. Je devais devenir une mage des plus puissantes, même bien au dessus de l'actuelle reine des magiciens. Je ne prendrai pas sa place, c'était une évidence, car les femmes du clan Syrkell n'avait pas besoin de la distinction suprême pour être plus puissantes que ceux à qui elle était destinée. De plus, je ne souhaitais pas gouverner, ce n'était pas dans mes cordes. Oh bien entendu, je n'avais conscience qu'en moi se cachait une redoutable prédatrice, une prédatrice qui vivait dans mon sang. Car j'étais telle une pomme empoisonnée, ou une bombe à retardement. Un jour, l'heure sonnerait et ce jour là, ce serait trop tard. Néanmoins, j'espérai être autre chose, incarner l'espoir et non pas que la destruction que mon clan avait décidé pour moi. J'avais toujours vécu dans la paix la plus absolue avec les autres, me faisant parfois même abusée tellement ma gentillesse avait été grande, jamais je n'avais été méchante, immorale. Mais je savais que cela n'allait pas tarder à changer, pas avec tout le monde, mais avec le clan opposé au mien très certainement. Comme quoi, la vie réservait bien des surprises. Une rose blanche comme celle que j'incarnais cachait en réalité de mortelles épines que même cette fleur n'avait pas conscience de posséder. Mais, après tout, sait-on réellement de quoi est fait l'avenir? Est ce que ce qui devrait être dans le futur le sera vraiment? Il n'y a qu'en existant que l'on arrive à avoir une véritable réponse, et c'était bien mon attention. J'avais peur de l'avenir, vraiment peur. Et si je ne savais pas où je mettais les pieds, si j'étais effrayée à l'idée d'incarner une araignée mortelle, je ne pouvais pas ignorer ce qu'espérait tout un clan de ma personne.

    Le sous bois maudit était toujours aussi effrayant que la première fois où j'y avais pénétré quelques semaines plus tôt. J'avais l'étrange impression que les arbres me regardaient, semblant me dévisager en me posant des questions étranges ou en m'insultant. Parfois, en regardant en détail les troncs, j'avais également l'impression qu'ils m'incitaient à venir vers eux pour mieux me dévorer ou plonger mon âme dans le mal absolu. Néanmoins, ces impressions n'étaient rien en comparaison de celles que j'avais ressenti dans le château Syrkell. Là bas, les morts vivants dessinaient de drôles de formes avec leurs corps dans un jardin qui ne respirait que la mort. Et à présent que je possédais le don de nécromancie, je me demandais si, à mon tour, je prendrai plaisir à obtenir ce genre de figures en manipulant les morts pour en faire mes esclaves. En réalité, je ne pensais pas, car j'étais encore magicienne et quel mage blanc de ce nom pourrait prendre un plaisir si malsain? Néanmoins, comment pouvais-je être sûre de ne pas être d'ici quelques années une femme mauvaise, corrompue par le poison du mal qui se serait infiltré au plus profond de moi? Je ne le savais encore une fois pas mais j'espérai être sauvée, ne point devenir une créature maléfique.

    Alors que j'étais plongée dans mes pensées, marchant à pas lents dans le sous bois maudit, mon pied marcha sur quelque chose. Mon attention se porta alors sur la réalité, mon esprit entendant une voix masculine finir de parler. Je regardais alors autour de moi, apercevant un homme qui me regardait avec insistance. Il avait dû me dire quelque chose, mais je n'avais pas entendu de quoi il s'agissait. Je le contemplais un peu plus longuement, lui avec ses cheveux longs. Il était beau, c'était un fait. Regardant ensuite ce que j'avais écrasé, je m'aperçus qu'il s'agissait d'une besace. Je la ramassais afin de l'épousseter. Puis, je reportais mon attention sur l'homme en question afin de m'excuser.

    « Je suis désolée, j'étais plongée dans mes pensées et je n'ai malheureusement pas entendu ce que vous m'avez dit tout à l'heure. En tout cas, elle est comme neuve. » lui dis-je en souriant. Je lui tendis la besace d'un air sympathique mais son air à lui était tout autre. Il finit quand même par me sourire avant de déclarer : « Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes mais depuis tout à l'heure je vous crie de faire attention à mon étalage et vous le piétinez! C'est un peu fort ça quand même! »

    Je regardais alors derrière moi, m'apercevant que ce n'était pas la seule besace que j'avais piétiné. Je soupirai sans vraiment chercher à me faire plaindre. Seulement, le jeune homme inconnu dut remarquer mon état dépité et comprit qu'il y avait quelque chose qui me tracassait. Il me regarda avec un sourire, me redonnant la marchandise que je lui avais tendu un peu plus tôt.

    « Ecoutez, je vous offre ce sac si vous me parlez un peu de vos problèmes. Parce qu'une jeune fille comme vous n'a pas de raisons d'être perdue dans ses pensées aussi profondément si rien ne la tracasse. Alors? »

    Je ne connaissais pas cet individu et c'est surement pour cette raison que j'explosais littéralement, lui dévoilant ce qui me tracassait sans pour autant entrer dans les détails. Je lui parlais du constat que je m'étais fait, de ce que j'allais être obligée de faire parce que des personnes croyaient en moi, parce qu'elles espéraient que j'arriverai à les venger alors que moi, je ne m'en pensais pas capable. J'étais triste de cela, je ne voulais pas devenir maléfique, je voulais rester bénéfique. Et même si le pouvoir n'était pas sans avantages, j'avais peur de ne pas être à la hauteur, de ma casser la figure tête la première. Il resta un temps sans rien dire puis finit par m'indiquer ce qu'il pensait :

    « Vous ne devriez pas vous prendre la tête pour le moment. Faites ce que vous pensez juste sans chercher à savoir qui vous êtes réellement, cela s'imposera un jour à vous. N'ayez pas peur du mal cependant, parfois les gens noircissent le tableau et en ce qui me concerne, une personne ne devient maléfique que dans ses actes répétitifs ayant trait au mal. Si une fois votre vengeance achevée vous vous remettez à faire le bien autour de vous, je ne pense pas que cela fera de vous une personne maléfique. Vous savez, même les meilleurs doivent causer la mort parfois, les anges sont les premiers à le faire. Ne croyez pas que les magiciens et autres sont des êtres sans passé, sans mauvaises actions entachant leur vie. Tout comme les démons peuvent avoir le cœur sur la main. Je pense que le mieux est donc d'agir comme vous pensez correct de vous comporter, sans chercher de fausses justifications ou des complications. »

    Je prenais alors conscience que ce qu'il me fallait, ce n'était pas de penser, mais d'agir. Je le remerciais alors, prenant avec moi la besace qu'il m'avait tendu plus tôt. J'étais certaine que cet objet me serait utile. J'allais tourner les talons mais je finis par le regarder de nouveau :

    « Pourquoi vendez vous donc des objets comme cela en plein milieu du sous bois maudit? »

    « J'ai volé ces petites merveilles aux magiciens. Chaque besace permet de contenir tous les objets que vous désirez sans exception et de les faire apparaître devant vous rien qu'avec la pensée. N'est ce pas merveilleux comme découverte? Je voulais juste en faire profiter tout le monde sans que ces derniers ne me retrouvent! »

    Il m'avait dit cela avec un grand sourire, sans se douter qu'il parlait avec l'une de celle qu'il venait de voler. Mais, à vrai dire, je n'en avais rien à faire. Mon peuple était bien loin de moi à présent, et même si j'étais attachée au bien, je ne savais plus si j'étais attaché à ce dernier. Après tout, j'avais cru plus de la moitié de ma vie être une sirène.

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Sam 12 Mai 2012, 17:47

Le printemps avait enfin permis à la nature de renaître. Les oiseaux chantaient, les écureuils sortaient de leur tanière et les papillons remplissaient les champs de fleur des couleurs de l'arc-en-ciel. Ces paysages charmant avait le don d'enchanter n'importe quel humain ou créature bénéfique. Beaucoup espéraient en cette saison voir des fées, mais c'était quelque chose d'extrêmement rare. Ces petits êtres avaient le don de se cacher aux yeux de tous.
Cette journée était placée sous le signe de l'étoile mère du système solaire. Alors quoi de mieux à faire qu'une belle promenade en forêt? Pourquoi pas, par la même occasion, aller chercher les plantes médicinales que l’apothicaire souhaitait acquérir? Il demandait une plante protégeait par un certain type de fée. Sachant qu'elle ne souhaitait qu'en prendre quelques feuilles, cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes. Elle en profiterait aussi pour cueillir quelques fleurs d'acacia. Avec un peu de chance, elle pourrait les échanger contre un peu de nourriture. Peu nombreux étaient les restaurant qui servaient des fleurs, mais ceux qui le faisaient remportaient un franc succès. Quitte à fournir un établissement contre le couvert, autant demander à l'un des meilleurs restaurants!
Seul problème actuel, le nombre de fleurs qu'elle pourrait porter. N'ayant qu'un simple sac de voyage il n'était pas vraiment évident qu'elle en ramasse assez pour s'assurer une place pour la nuit dans une bon hôtel... Au pire il lui faudrait plusieurs allés et retours. Et puis à vol d'oiseau ce ne serait peut être pas aussi long qu'elle le pensait.
Il faudrait sans doute s'enfoncer dans la forêt pour découvrir les plus beaux parterres de fleurs. C'est alors que sur le chemin de terre, au plus profond des bois, elle tomba sur un homme kimono de soie bleu et blanc. Un tel kimono avait dû coûter énormément cher aussi cela piqua-t-il la curiosité de la jeune femme. Forceria marcha jusqu'au stand qui n'était en fait rien de plus qu'un simple drap blanc posé sur le sol. Sur celui ci se trouvait un grand nombre d'objet. Des baguettes, des armes, des potions! Beaucoup d'objets magiques en fin de compte. La seule chose qui semblait clochait était les besaces. Il y en avait un grand nombre, mais elles ne semblait pas posséder de pouvoir particulier.
S'arrêtant un instant devant la petite boutique, elle s’interrogea un peu plus sur ces sacs. L'une d'entre elle attira son attention, elle était blanche et noire, en tissus plutôt épais. Sur le tissus blanc était imprimé des motifs de bande dessiné. Sous la besace se trouvait un petit pompom blanc. Pour refermer la bourse on pouvait remarquer un petit cordon noir sur lequel était attaché quelques breloques en argent. L'objet lui avait directement tapé dans l'oeil. En fait c'était comme si la bourse elle même l'avait appelé. Elle leva les yeux pour observer le vendeur.
Il avait l'air assez grand, même en étant accroupi. Ses long cheveux noir bleutés encadrés son visage aux contours asiatiques. Ses yeux étaient gris que le marbre, ils en avait d'ailleurs la froideur. Une unique boucle d'oreille servait à égayer le visage du commerçant. Cela lui donnait un style bien à lui qui n'avait absolument rien à envier à la plupart des anges.

Le haut de son kimono était légèrement ouvert ce qui permettait de voir son impressionnante musculature. En voilà un qu'elle aurait aimé avoir pour la nuit. Mais cela était une toute autre affaire alors autant revenir à ses moutons. Le marchant la regardait, attendant qu'elle l'informe de ce qui l'intéressait. Il semblait tout de même se douter de l'objet qui avait attiré son attention. L'homme attrapa la besace et la désigna du doigt.

"Ce sera 1000 pièces d'or pour cet article."

Le prix faillit faire s'étrangler la jeune femme. Il pouvait fixer les prix qu'il souhaitait, mais c'était un peu trop à ce point là. Que pouvais bien faire cet objet de si spécial?

"Pour ce prix, je devrais pouvoir acheter une tannerie. Et lorsque je dis tannerie, ce n'est pas seulement les articles à l'intérieur, mais la boutique aussi!
- Vous payez ou non, c'est vous qui voyez!
- Vous n'abusez pas un peu tout de même?
- Ces objets ne sont pas comme les autres. C'est pour ça que le prix est aussi élevé!
- Qu'ont-ils de si spécial?
- Prenez ce sac par exemple... Il n'a pas de fond. Vous pourrez mettre autant de choses que vous le souhaitez dedans. Et vous ne sentirais pas le poids de ce que vous transportez."


Afin de prouver ses dires, il attrapa une branche non loin de lui, ouvrit la besace et fit entrer le volumineux objet à l'intérieur sous le regard médusé de la jeune femme. Il ne lui laissa pas pour autant prendre la sacoche pour vérifier par elle même, trop craintif sans doute de la voir disparaître avec son précieux gagne pain.
Même pour un sac sans fond le prix était plus qu'exagéré. Peut être y avait-il un moyen de l'amadouer un peu... Tout le monde pouvait faire des concessions, pourquoi pas lui? La jeune femme s'accroupit pour le regarder droit dans les yeux. Tout en soutenant son regard elle chercha ce dont il pourrait avoir besoin mais aucune idée ne lui vînt. Son raisonnement était juste, mais le seul problème avec les gens qui vendent sur les chemins, c'est qu'à part de rares cas, ils n'ont besoin de rien d'autre que de l'argent. Elle finit par soupirer, se résignant à lui demander de quoi il avait besoin.

"Je ne peux pas payer une telle somme, mais on doit bien pouvoir trouver un terrain d'entente. On peut peut être faire un échange, ou bien peut être qu'un service pourrait arranger notre affaire. Vous devez bien avoir une idée en tête pour qu'on puisse se mettre d'accord."

Le jeune homme la regarda quelques minutes sans prononcer un mot, sans même changer l'expression de son visage. Il finit enfin par hocher la tête.

"En effet, il y aurait bien quelque chose. Mais vous n'y arriverez jamais donc je préfère vous dire au revoir mademoiselle."

Sans même attendre une seconde elle attrapa sa manche pour lui en demander plus. La surprise se lut sur son visage. Dans ses yeux il pouvait lire qu'elle serait capable de presque tout pour obtenir la besace. Peut être devrait-il en profiter pour lui confier une mission plus dangereuse. Non... Après avoir regardé plus attentivement la demoiselle, il remarqua que son physique ne pourrait pas supporter de mission à haut risque. S'il savait seulement ce qu'elle avait déjà fait par le passé peut être se serait-il ravisé.

"Si vous arrivez à dérober une feuille d'or de l'arbre situé au centre de cette forêt et à me la ramener, je vous laisserais ce sac."

Un arbre aux feuilles d'or? Voilà qui lui disait quelque chose, mais cela semblait bien trop étrange pour être vrai. La nature n'avait pas pu créer un tel arbre... Cela n'avait aucune utilité pour l'écosystème! Ce devait donc être une autre création de l'homme. Encore un alchimiste qui trouve cela amusant de jouer avec des forces qui le dépassent. Pour avoir créer un tel arbre il avait sans doute dû y passer sa vie. La colère qu'elle ressentait à l'idée qu'un homme ait peut être bouleversé la vie d'un arbre céda vite la place à une certaine tristesse. Il avait passé toute une vie pour au final transformer un arbre et ne pas en profiter. L'inventeur de la pierre philosophale avait dû passer par ces mêmes épreuves, à la différence près que son invention était bien pire que celle ci. Car la pierre mystérieuse avait le don d'influencer l'existence même de tout être vivant! Il avait donc pu profiter de ce miracle pendant des siècles avant que finalement, la mort le fauche. On dit qu'à cause de son invention le paradis ainsi que l'enfer lui ont été refusé. Mais ce n'était qu'une vieille légende sans importance.
Le sujet qui l'intéressait à ce moment était cet arbre. Comment allait-elle le trouver? Elle jeta un coup d'oeil au dessus d'elle pour voir une petite étoile apparaître. Voilà qui allait grandement faciliter les choses. Si une étoile l'aider à trouver l'arbre, cette opération ne durerais que quelques heures.

Elle prit congés du marchant, lui promettant qu'elle trouverait cet arbre et qu'elle lui ramènerait une feuille d'or. Il ne semblait pas vraiment convaincu, mais de toute manière il n'avait rien à y perdre. La regardant s'éloigner, il ressentit alors un peu de culpabilité. Peut être n'allait-elle pas revenir. Les bois étaient traitre dans cette forêt, ce n'était pas pour rien qu'on disait cette forêt maudite.

Elle marcha quelques lieux avant de penser que ce serait peut être une bonne idée de prendre la voie des airs pour trouver ce fameux arbre. Une bonne dizaine de minutes s'écoula, ce qui lui parut une éternité, alors que ses ailes se formaient dans son dos. Cette opération était toujours aussi douloureuse. Impossible de pouvoir s'y habituer, mais bon... lorsqu'on ne pouvait pas faire autrement. Il fallait vite trouver l'arbre aux feuilles d'or. Si la nuit venait à tomber ce serait peine perdu, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. A sa grande surprise, la tâche fut beaucoup plus simple qu'elle ne l'avait espéré. L'arbre était à quelques lieux au nord. A vol de rhéla cela ne durerait pas plus de cinq minutes. Il n'empêchait pas à Forceria de se poser une question. Pourquoi acceptait-il de lui échanger une feuille d'or contre une sacoche? Le deal devait pencher plus dans un sens que dans l'autre... mais dans lequel?
A l'arrivée dans la clairière où se trouvait l'arbre elle fut intrigué de voir quatre arbres noirs autour de l'arbre aux feuilles d'or. Elle se garda bien de les toucher.
Alors qu'elle s'approchait, les arbres se mirent à bouger. Ils semblaient vouloir l'empêcher de passer. C'est alors qu'une voix raisonna dans sa tête. Celle ci la mettait en garde contre le pouvoir de cet arbre. Il était dangereux de convoiter les feuilles de l'arbre. Si elle n'avait pas un coeur pur, elle finirait comme eux. La légende lui revînt alors en tête. Ces êtres étaient à l'origine des humains! Ils avaient été transformé pour d'étranges raisons qui n'étaient pas très claires à son esprit. Mais pour les libérer il faudrait qu'une personne désintéressée entre dans le cercle et arracha quatre feuilles de l'arbre pour les appliquer sur leur écorce.
Un peu craintive elle demanda tout de même à ces créatures de lui laisser le passage. Elle n'avait besoin que de cinq feuilles alors. Une pour le marchand et quatre pour libérer les arbres. A contre coeur, les arbres la laissèrent passer.
Forceria ramassa cinq feuilles et se dirigea vers chacun des quatre arbres pour frotter les feuilles d'or sur leur tronc. Les quatre arbres prirent la couleur de du cuivre puis du platine.
Un chant étrange flottait dans l'air. La peur incita la rhéla à s'éloigner des arbres, mais un champ de force lui coupa toute retraite.

Les quatre arbres chantaient en douceur, d'une voix grave. Le quatuor dura une dizaine de musique, provoquant chez la jeune femme un torrent d'émotion. Elle avait envie de ce joindre à eux. Lorsqu'elle se décida enfin à mêler sa voix à la leur, l'arbre doré s'accorda à son timbre et la suivit. La forêt toute entière chanta en silence. Seuls les êtres proches de la nature pouvaient entendre cet appel de vie. Autrement dit les animaux, les plantes, les fées et quelques autres exceptions profitaient en ce moment d'une musique presque divine. Lorsque celle ci s'arrêta, les arbres avaient reprit leur couleur initiale. Les arbres lui prièrent de leur pardonner d'avoir été peu accueillant. Ils lui permirent de prendre la feuille qu'elle avait décroché de l'arbre. Intrigué elle chercha à savoir pourquoi ils n'avaient pas reprit forme humaine comme dans le compte. La réponse fut des plus simple.

"Les gens sont malhonnête de nature. Une personne normale aurait remplit des sacs entiers avant de partir sans chercher à nous aider. Une personne aussi méprisable aurait mérité la mort. Mais toi, au contraire tu as cherché à nous aider. Tu mérites cette feuille. Fais en bon usage jeune femme. Bonne chance!"

Les arbres redevinrent silencieux. Cette histoire était plus qu'étrange, mais elle avait ce qu'elle souhaitait : une feuille d'or! Le trajet de retour dura autant que l'allée, soit cinq à dix minutes. La nuit commençait à tomber si bien qu'elle se dépêcha. Le marchant avait sans doute déjà plié bagage, mais il fallait croire aux miracles. Et elle avait bien fait car il se trouvait encore sur le petit chemin de terre, assis sur son drap blanc. Quelques objets avaient disparu, sans doute vendu à quelques voyageurs ou commerçant de passage. Sa sacoche n'était plus en vue malheureusement, elle était arrivée trop tard. La tristesse se lut sur son visage. Elle avait fait tout ça pour rien en fin de compte. Se posant pile en face du vendeur, elle lui tendit la feuille d'or en lui expliquant qu'elle était désolée d'avoir prit tant de temps et que s'il souhaitait annulé l'échange elle comprendrait parfaitement. Il sortit alors la besace qui lui avait tapé dans l'oeil et la déposa dans sa main.
Si seulement elle s'était imaginé qu'il l'avait attendu... Il avait même gardé cette sacoche alors qu'il n'était pas sûre qu'elle allait revenir. C'était vraiment touchant de sa part.

"Chose promise, chose dû!"

C'est alors que le rhéla repartie sur les routes avec un nouvel accessoire magique attaché à la taille, le bonheur à son comble. Comme quoi, le shopping met de bonne humeur.

(Légèrement plus de 100 lignes)

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