-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Bienvenue dans mon cauchemar [pv: Ekaterina]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 11 Avr 2012, 18:21


    Tout commence par une rumeur, peur sans nom et indescriptible qui peu à peu s'incruste dans l'esprit de la population. Commence alors les ragots, les histoires au coin de la cheminée, les discussions autour d'un verre dans une auberge, au marché, les écrits sur le sujet. Le tumulte prend une telle ampleur que les aventuriers, courageux, curieux et fous, d'abord des environs puis de toutes les terres, cherchent à vérifier ou à réfuter les dires en allant eux même rencontrer l'objet de tant de conversations. Ces temps ci, c'était un vampire qui faisait frémir les environs de l'Antre des Damnés, ou du moins, ce qui restait de cet être cruel et mesquin, qui terrifiait les rares passants qui osaient s'aventurer dans ce lieu maudit, par erreur, par hasard, par dépit ou par choix insensé. Ceux qui reviennent de l'Antre avec assez de raison pour formuler des phrases compréhensibles racontèrent leur survie, le supplice qu'ils avaient du endurer pour survivre, la torture psychologique et bien d'autres traumatisme, dont la vision écœurante de l'homme qui ne ressemblait plus à un buveur de sang depuis bien longtemps. Il aurait maintenant une apparence monstrueuse, et dure à cerner, mais en lui, il n'y avait plus rien d'humain, qui s'amusait à jouer sur les peurs d'autrui. Aussi, il se servirait souvent du monde des rêves...

    Toutes ces informations, précieuses et terrifiantes, étaient ce que Leucosie avait mémorisé en entendant les bavardages des clients de la taverne ou elle travaillait de longues heures en tant que serveuse. Les hommes comme les femmes, ivres et jacasseurs, parlaient sans gêne ni scrupule, racontant haut et fort tout ce qui leur passait par la tête. Parmi les paroles inutiles, de temps à autre, l'orine, ayant soif d'évasion dans sa vie de misère, trouvait de quoi s'occuper, de quoi rêver et penser dans son pénible labeur, songeant à ce qu'elle pourrait faire pour régler la situation tandis qu'elle servait à boire ou se retrouvait dans les draps d'un client, l'inspirait à composer lorsqu'elle s'adonnait aux arts dans la rue, toujours pas gagner sa vie. Mais à quoi bon continuer de réfléchir si c'était pour ne jamais agir? Au fil des jours, la jeune orine s'était mise en tête l'idée d'aller voir de ses propres yeux le monstre des rêves de l'Antre des Damnés, et tenter par tout les moyens d'arrêter son sinistre travail. Pourtant, comment elle, douce rêveuse et frêle demoiselle placide allait-elle arriver à stopper ces macabres agissements? Malgré sa folle envie d'aider, elle se voyait mal combattre. Si jamais il devait y avoir un combat, il serait plus mental, magique, basé sur l'intelligence et la subtilité.

    Puis un jour, sans crier gare, elle passa à l'action, de façon spontanée et sans aucune préparation. Après avoir passé une journée assez misérable, elle avait eu un immense besoin de fuite et, avec un petit sac où elle avait fourré ces quelques affaires personnelles et ses armes, elle se rendit avec Haku à l'Antre des Damnés. Lieu qui n'avait pas volé sa réputation. Ténèbres et obscurité recouvraient les terres, et l'atmosphère lourde, tendue, oppressait. La jeune femme se sentait mal dans un tel endroit. La morsure du froid aggravé par le vent glacial agressait son corps maigre, offert aux intempéries, seulement vêtue d'une légère robe de couleur crème.

    Lentement, Leucosie avançait silencieusement, laissant ses grands yeux verts de poupée se balader dans les environs, à l'affut du moindre mouvement. Comme elle l'avait prévu, elle n'était pas ici dans son élément, et très vite, elle fut sous l'emprise du stress, sursautant sensiblement à chaque bruit ou mouvement suspect. Mais aucune trace d'un monstre, même pas une emprunte qui aurait prouver son existence. Ceci dit, les rumeurs disaient qu'il se réfugiait autre-part que sur les terres communes... Mais comment attraper une chimère?

    « Scouiz! Scouiz!»

    Haku, bestiole non identifié semblant être un écureuil de la taille d'un chat que Leucosie tenait dans ses bras, commençait à s'agiter, tapotant de ses petites pattes l'épaule de sa maitresse, tout en faisant attention à ne pas la griffer. Paniqué, il pointait une ombre au loin. Les quelques rayons du soleil de la fin d'après midi qui arrivaient à percer l'épaisse couche nuageuse et grise éclairaient doucement les roches, et une ombre inconnue se dessinait à l'horizon. L'ancienne sorcière posa un doigt sur son petit animal, l'incitant au silence, avant de courir maladroitement derrière de gros rochers un peu plus haut derrière lesquels elle se plaqua pour se dissimuler. Malheureusement pour elle, bien qu'elle se déplaça d'une façon des plus silencieuse, la discrétion ne fut pas au rendez-vous: le tintement de son poignard dans son sac contre d'autres objets et de son épée trahissaient sa présence. Et de toute manière, au bout de quelques instants, quelques pierres tombèrent. Rien de grave, du moins, jusqu'à ce que tout cède sous elle et qu'elle tombe dans un immense fracas en roulé boulé jusqu'aux pieds d'un étranger.

    Doucement, la jeune Orine se releva sans regarder à qui elle avait à faire, par peur de ce qu'elle pourrait voir. Elle murmura de sa voix claire et hésitante:

    « Bonjour»

    A vrai dire, elle ne savait quoi faire, était un peu perdue et regrettait presque de s'être laisser emporter. Elle aurait voulu serrer son animal contre elle, mais elle ne tarda pas à remarquer que Haku devait encore être à l'abri. Lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Avr 2012, 11:29

Ekaterina marchait doucement le long de Katz St. lorsqu’elle arriva en face du Blue Creek Hôtel elle s’arrêta et regarda le bâtiment avec envie. L’hôtel était en plein milieu de la ville et était réputé comme l’un des plus chics. La jeune femme ne savait pas pourquoi elle était venue au rendez-vous que lui avait donné une demoiselle plus tôt dans le café Big Jay mais, elle était émerveillée par la grandeur du bâtiment. Celui-ci s’élevait sur trois étages, surplombant de loin les autres hôtels de la ville hormis l’hôtel « Lake View » qui était excentré. Prise d’un doute, elle commença à faire demi-tour avant d’entendre une voix douce qui lui demandait si elle voulait prendre l’air un petit moment. Cette voix, bien qu’Ekaterina ne l’avait entendu qu’une seule fois, était reconnaissable entre mille. Timidement, Ekaterina se retourna pour admirer de nouveau cette étrangère qui venait de s’introduire dans ses pensées. Faisant un sourire gêné, la jeune femme acquiesça et les deux femmes commencèrent à longer les rues de la ville. La fine brise était rafraichissante et emportait dans son sillage une fine odeur parfumé de rose. Ekaterina ne connaissait même pas le prénom de l’étrangère mais, elle s’en fichait ; quand elle était à ces côtés, ses problèmes n’existaient plus. Voyant que l’inconnue avait prévu un rafraîchissement des plus rare dans la région ( de l’alcool de prune très âgé ), Ekaterina ne put s’empêcher de penser que la situation de la voyageuse devait être des plus raisonnables. Non pas qu'elle l'enviait mais, une bouteille de cette qualité était tellement rare qu'il fallait plus que des connaissances pour en trouver. S'asseyant sur un banc non loin du lac, Ekaterina regarda la prénommé Aoi avec délice. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait quelque chose envers quelqu'un. Ne comprenant pas pourquoi son cœur battait aussi vite et aussi fort quand Aoi osait un contact physique, la jeune femme préféra s'enfermer dans un mutisme gêné. Que se passait-il ? Pourquoi avait-elle les mains moites ? Ekaterina était à la limite du tremblement et sans s'en apercevoir, elle grelottait sans le dissimuler. C'est alors qu'Aoi lui offrit un verre de la bouteille. Quand la jeune femme effleura la main de l'inconnu, des éclairs traversèrent tous son corps. Qui était-elle ? Pourquoi Ekaterina ressentait-elle cela ? Trop de questions lui venaient en tête et pour couronner le tout, Aoi souriait comme si elle entendait le sujet de ses pensées. Alors, elle prit une gorgée, puis finit sont verre. L'alcool était divins mais, particulièrement traître. Le goût peut prononcer incitait à continuer d'en boire alors que les effets arrivèrent plus rapidement que prévu. Sentant sa tête vacillé, Ekaterina essaya de se relever avant de tomber, fesse première sur le banc. Elle rigolait, elle était bien et pourtant, elle avait peur. Peur de perde la personne qu’elle venait de rencontrer ? Elle ne savait pas. Doucement les deux femmes reprirent le chemin de l’hôtel. Ekaterina était sur un petit nuage jusqu’à ce qu’une douleur apparaisse de tous son corps. Les bâtiments se brouillèrent d’un coup et l’obscurité de la chambre reprit ses droits.

Le réveille fut plus brutale que d'habitude. Ekaterina gisait sur le sol tel un cadavre démembré. Reposant la tête sur le sol, elle essaya de retourner dans ses songes mais, rien n'y faisait. Contrainte a vivre une journée de plus dans cette éternité sans sa bien-aimée, la jeune femme se releva douloureusement avant de se masser doucement le cou. Son postérieur lui rappela la chute qu'elle avait faite pendant son sommeil et une grimace apparut sur le visage de la jeune fille. Regardant par la fenêtre, elle y découvrit un temps nuageux et non coopératif. Ayant un rire nerveux, Ekaterina ce surpris à penser qu'elle était dans le même état d'esprit : hostile et non coopérative.

C’est en finissant de s’habiller qu’elle découvrit le petit bout de carton sur le rebord de la fenêtre. Depuis quelques temps, quelqu’un s’amusait avec ses nerfs en lui faisant croire à de multiples pistes pour retrouver sa bien-aimée. Regardant tout de même l’écriture soignée, elle soupira à la lecture du palimpseste. Encore des promesses, toujours des promesses.

Cette fois-ci c’était une indication pour que la jeune femme puisse faire durer ses rêves plus longtemps et donc enfin pouvoir finir l’agréable nuit qu’elle commençait presque tous les soirs, quand les cauchemars ne prenaient pas le relais. Elle en avait marre de courir dans tous les sens au bon vouloir d’une ou d’un inconnu(e) mais, c’était les seules pistes intéressantes qu’elle avait depuis très longtemps.

Enfilant un pantalon noir avec des clous en guise de ceinture et un petit haut noir, Ekaterina regarda encore une fois la direction qu'il fallait prendre : L'antre des damnés. La jeune femme se souvenait que trop bien de la dernière fois où elle avait mis les pieds là-bas et surtout du fait qu'elle n'y avait rien trouvé. Soupirant, elle prit sa veste et une gourde qu'elle immergea dans une bassine contenant un liquide rougeâtre. Voyant que le conteneur ne délivrait plus aucune bulles, elle le sortit et tira la langue pour attraper les gouttes qui tentaient de s'enfuir. Il faudrait qu'elle pense à décrocher le corps inerte du jeune homme qui ornait son plafond et qui était maintenant vidé de son sang en revenant se dit la jeune femme tout en regardant furtivement le cadavre. Puis, elle commença à prendre la route.

Comme pendant son passage précèdent, l'endroit était toujours aussi serein. Le calme et la sensation de mal-être qu'émanait de l'endroit donné une dimension peut communes à ces lieux si particulier. Avançant sans vraiment savoir où aller, elle chercha une présence quelconque dans les ténèbres qui s'offraient devant elle sans trouver quoi que ce soit. Faisant une pause, elle s'installa sur une sorte de rocher avant de relire le bout de papier comportant les indications. Rien n'était dévoilé, simplement la direction à prendre. Soupirant, Ekaterina regarda le ciel menaçant avant d'entendre un bruit un peu plus loin. Curieuse, elle grimpa sur un arbre en attendant que le responsable des craquements environnant dévoile sa présence. Cependant, elle ne vit personne. Avachi sur une branche elle commença à désespéré quand une silhouette apparu dans son champ de vision. Étant donné la petite taille ainsi que le manque de forme superflu, Ekaterina pensa que l'ombre qui venait maintenant de se cacher, était une femme. Pourtant, elle avait l'impression que celle-ci se cachait de quelque chose. Regardant les alentours, Ekaterina ne vit rien de spécial. Un écureuil était en train de monter sur un arbre pour déposer sa nourriture dans un creux pendant qu'un lapin était en train de jouer sa vie avec un renard à ses trousses. Un petit craquement particulier retentit tandis qu'Ekaterina s'approchait de l'inconnue pour l'observer.

La femme était d'une rare beauté et ses lèvres roses clair et pulpeuse appelait Ekaterina sans réellement comprendre pourquoi. Un souvenir commença à lui revenir en tête quand la branche sur laquelle elle avait élu domicile fit un craquement dangereux et contraignit Ekaterina à descendre. Arrivant sur la terre ferme, elle remarqua que l'étrangère venait d'atterrir devant elle dans une succession de cascades non désiré. Gêné, elle regarda la ligne délicate qui lui faisait face avant d'entendre une voix tremblante la salué. Ne bougeant pas, elle regarda les alentours avant de s'agenouiller pour regarder la jeune femme dans les yeux.

Ekaterina regarda celle-ci avec ses yeux bleus tachetée d'or avant de lui faire un sourire timide. Sa longue chevelure dorée devenait translucide au contact fébrile de la lumière délivrée par l'astre de la nuit tandis qu'elle lui répondit doucement .

« Bonjour. Puis-je savoir ce qu'une aussi jolie demoiselle fait dans les environs ? » La voix de la fille était volontairement douce et chaleureuse. Elle ne voulait pas la mettre mal à l'aise et le simple fait de devoir regarder son hypothétique repas prendre la fuite ne l'enchantait pas. Plongeant ses yeux sur le visage de la jeune femme, on pouvait distinguer dans les yeux d'Ekaterina une attirance non dissimulé qui avait disparu aussi rapidement qu'elle était apparue. Quand elle tendit sa main douce et laiteuse à la jeune femme pour l'aider à se relever, elle ne put s'empêcher de sursauté en entendant le bruit de plusieurs branches craquée plus loin. Regardant toujours la jeune femme, elle avait maintenant un regard perçant montrant qu'elle était dorénavant sur ses gardes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 24 Avr 2012, 20:24


    Leucosie se recroquevilla légèrement sur elle même en ramenant ses longues jambes près d'elle. Elle était tombée comme une poupée désarticulée, de chiffon, fragile et délicate. Dans peu de temps, sa peau blanche et pâle seraient surement colorés de plusieurs hématomes, déjà que quelques griffures et éraflures souillaient la pureté de son petit corps. Sans laisser la moindre plainte ou le moindre gémissement s'échapper de ses lèvres closes, la jeune orine se frottait distraitement la tête de ses deux mains, en tout enlevant de ses petits cailloux, gravillons et poussières qu'elle avait récolté pendant sa chute. La jeune femme savait qu'il y avait quelqu'un, un étranger dont elle ignorait tout, de son nom à ses intentions, juste en face d'elle, et qu'elle se trouvait peut-être dans une situation des plus délicates. Et bien qu'elle n'ignorait pas qu'elle allait bien devoir lever le regard à un moment ou à un autre, elle peinait à effectuer ce simple geste qui la mettrait face à la réalité. Mais à son plus grand étonnement, ce fut une voix douce et accueillante qui s'éleva dans les airs, celle d'une femme qui se voulait rassurante, mettre en confiance et écarté tout doute et méfiance. Ses grands yeux verts toujours rivés sur le sol, Leucosie aperçut l'ombre de l'inconnue bouger avant qu'elle puisse discerner une partie du corps de son interlocutrice. D'un geste vif, la jeune orine releva la tête, laissant ses yeux de poupée exprimant une surprise non feinte se poser sur le visage aux traits fins et deux prunelles dorés.

    La bouche légèrement entrouverte, Leucosie hésitait à prendre la parole. Peu à l'aise pour les grandes conversations, les relations humaines et même les présentations, elle ne savait pas quoi dire, comment agir, quoi faire, et était plus mal à l'aise qu'autre chose. Son regard papillonnait dans toutes les directions, cherchant la solution à tous ses problèmes, et espérant trouver le réconfort avec Haku qu'elle ne parvenait pas à distinguer parmi les pierres. Il devait préféré rester caché dans son coin, et ô, comme Leucosie le comprenait. Elle donnerait tout en ce moment pour être bien à l’abri derrière sa pierre, là-bas, elle avait eu un sentiment de sécurité. Maintenant, face à cette étrangère, bien qu'elle paraisse chaleureuse, elle se sentait dans la gueule du loup, piégée, livrée sur un plateau d'argent à un bourreau. Méfiante et peu sociable, elle n'accordait presque jamais sa confiance et haïssait la compagnie de toutes races, sans jamais faillir à sa politesse exquise et ses bonnes manières, inculpée par sa famille. Tremblante, elle contemplait avec hésitation la main qu'on lui tendait, redoutant les répercutions de ce simple geste, pourtant si banal et innocent. Mais elle sursauta en même temps que sa mystérieuse interlocutrice lorsque des bruits sourds retentirent, attirant ainsi son attention. La réaction de la dame aux cheveux blonds ne se fit pas attendre, et l'orine lut sur ses traits une certaine dureté: elle était sur ses gardes, prête à réagir, attaquer surement, aux moindres signes étranges.

    « Non»

    Ce n'était qu'un petit murmure, presque inaudible, prononcé dans un souffle, frêle, comme si Leucosie se parlait à elle-même, comprenant qui était la source de ce tintamarre. Elle n'avait aucune envie que son petit compagnon se retrouve réduit en bouillie.

    « Non!»

    Cette fois-ci, malgré la douceur de son ton, elle avait exprimé sa détermination et sa peur: on ne touchait pas à Haku, innocente petite bête qui n'avait rien demandé à personne. Les animaux étaient des créatures si spéciales... L'orine préférait se retrouver seule au milieu des ours, forts, menaçants et dangereux, qu'être dans un bain de foule que ce soit un bal ou un marché. Vivement, presque brusquement, la jeune femme se releva, d'un bond, pour courir vers son petit compagnon qui lui sauta dans les bras, ronronnant doucement. Le regard attendris pour lui, Leucosie lui caressait doucement la tête. C'était dans ses cas-là qu'elle se demandait des plus sérieusement à quelle race ce petit animal pouvait-il bien appartenir. Mais l'heure n'était pas à la réflexion.

    Doucement, Leucosie recula de quelques pas, contemplant le visage neutre la femme qui se tenait devant elle.

    « euuh... je»

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 08 Mai 2012, 00:47

La présence d'une personne dans les environs était une sorte de cadeau de la nature. Ekaterina avait faim et comme-ci les dieux ancestraux existaient, un repas sur patte avait pointé le bout de son nez. Pourtant, la créature des ténèbres ne comprenait pas pourquoi celle-ci était présente. Voulant se montrer chaleureuse, elle avait tant bien que mal prit un visage d'ange pour pouvoir approcher plus facilement de sa proie. Elle savait qu'elle ne l'aurait pas avec les pseudo pouvoirs que lui procurait sa race, car elle ne s'était jamais réellement exercée. Contraint de jouer les gentilles pour pouvoir manger, elle s'était retrouvée en mère Térésa de façon à réconforter son repas pour pouvoir s'amuser avec plus tard, quand la possibilité d'une menace de la part de son diner serait écarté. Ne comprenant pas trop ce qui était en train de se passer, elle vit la jeune femme se lever d'un bon et rejoindre une sorte d'animal. N'attendant pas les explications de sa proie, Ekaterina sifflât en croisant deux de ses doigts. Une petite ombre apparu dans le ciel presque instantanément. Aki était maintenant en alerte, à l'affut du moindre mouvement suspect. Regardant la jeune fille avec gentillesse, Ekaterina s'approcha doucement, toujours sur ses gardes. Quelque chose ne tournait pas rond chez cette inconnue. Arrivant enfin à son niveau, la jeune femme se baissa de façon à avoir les yeux d'émeraude du gibier droit dans les yeux. Lui faisant un sourire charmeur, elle lui mit un doigt sur les lèvres pulpeuses de la poupée avant de prendre la parole d'une voie douce et chaleureuse.

« Je ne sais pas ce que tu fais ici, ni comment tu t’appelles et encore moins qu’elles sont tes intentions mais, si tu dois avoir peur de quelqu’un, ce n’est pas de moi. »


Retirant son doigt, elle lui fit un sourire se voulant rassurant. Ekaterina ne savait pas vraiment comment réagir. Les bruit de branches cassé pourrait très bien être dût à une embuscade imminente. Question tactique, c’était très simple. Attiré la proie en plein milieu et lancer l’assaut dès que celle-ci aurait baissé sa garde. L’avantage du nombre ferait l’affaire pour tuer un vampire ayant l’expérience de combat d’une huitre. Le problème était qu’Ekaterina ne se battait pas mais, prévoyait toujours un coup à l’avance. Ne jamais perdre l’avantage pour toujours prévoir les coups possibles de ses ennemis. Sa proie pouvait donc servir de monnaie d’échange voir même de bouclier si cela devait être utile. A contrario, babydoll pouvait s’être perdu durant une sorte de promenade et atterrir comme par magie dans un endroit où personne ne vas et qui plus est, dès son arrivée, une présence inconnue se fait entendre. La probabilité étant quasiment nulle, Ekaterina la mit de côté. Il y avait encore beaucoup de possibilités plausibles comme le fait que la jeune inconnue cherchait un endroit discret pour rejoindre son compagnon ou sa compagne pour être à l’abri des regards, qu’elle était une fugitive et qu’elle cherchait un endroit où se cacher. Puis d’un coup Ekaterina ouvrit les yeux en grand. Son regard se figea et devint instantanément sérieux. Elle ne savait pas pourquoi mais, une hypothèse était fortement plausible. Essayant de garder son calme, elle prononça doucement :

« Est-ce que tu me connais ? »

Mettant tous ces sens en alerte, Ekaterina attendait la réponse de Barbie. Si une seule trace de mensonge la trahissait, alors peut être que cette personne était celle qui lui envoyait ces mots ayant ni queue ni tête. Que savait-elle de son amour ? Etait-elle en vie ? Une lueur d’espoir naissait dans les yeux de la jeune vampire quand un nouveau bruit retentit non loin d’elles. Deux solutions se profilèrent dans l’esprit de la jeune femme en un éclair. Soit elle prenait babydoll en otage, ce qui pourrait lui sauver la vie mais, en cas de fausse alerte, lui faire perdre toute crédibilité, soit elle se m’était en position défensive de façon à voir le danger arrivé sans mettre la vie de l’inconnue en péril. La deuxième solution prima et d’un bond Ekaterina tourna le dos à la jeune femme de façon à parer toute attaque. La possibilité que le bruit pouvait être provoqué pour laisser l’inconnue lui porter un coup fatale dans le dos n’était pas rejeté mais, si un mouvement ne serait-ce qu’un minimum suspect, alerterait Aki qui foncerait l’avertir.

Voyant que le bruit avait été provoqué par un rocher qui terminait sa chute, Ekaterina poussa un long soupir avant de s'asseoir violemment. Rien à l'horizon, et pourtant quelque chose de malsain se dégageait des alentours. Prenant des sortes de brin d'herbe séchée, elle enroula le tout dans une feuille à la limite du translucide. Puis, le cliquetis significatif d'un briquet retentit tandis que la jeune femme allumait sa cigarette. Une légère fumée bleutée se dégageât tandis qu'Ekaterina aspirait lentement. Savourant chaque bouffé, elle regarda babydoll avec un regard vide.

« C'est un mélange de plante, il y en a une que l'on appelle du tabac, l'autre ressemble à une feuille d'érable et pour finir il y a trois pétales de blackmagic. Une espèce de roses très rare qui est difficile de faire pousser. Tu veux goutter ? Je te préviens, c'est fort. »


Tendant fébrilement la cigarette en direction de la barbie, Ekaterina regardait dans le vide, comme-ci quelque chose l'attirait dans ses songes. Parlant doucement d'une voie douce elle continua sa réplique en lui expliquant qu'elle aimait les plantes et donc qu'il n'y avait aucun danger. Ekaterina attendait le moment propice pour pouvoir se nourrir calmement, si elle avait de la chance, peut-être pourrait-elle acquérir son diner de plein grès.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Juin 2012, 18:08


Leucosie demeurait presque totalement immobile, se contentant de caresser délicatement du bout des doigts Haku qui se blottissait contre son épaule, s'accrochant de ses petites griffes aux vêtements de sa maitresse. Il poussait de tout petit cri aigus pour attirer l'attention de l'orine, puis s'approcha doucement de sa joue pour lui faire une petite léchouille affective. Un tendre sourire étira les lèvres roses de la jeune femme qui s'évertuait à garder ses grands yeux verts de petite poupée de porcelaine rivés au sol, se perdant dans la contemplation du sol, désolé, comme privé de toute trace de vie. Mal à l'aise, c'est d'un geste tremblant et maladroit qu'elle écarta une petite mèche cuivrée légèrement ondulée. Après quelques hésitation, elle releva la tête et posa doucement ses deux prunelles d'émeraude sur la jeune femme aux cheveux clairs qui s'approchait d'ailleurs d'elle. Malgré sa folle envie de s'enfuir, elle ne cilla pas lorsque l'étrangère posa un doigt sur ses lèvres pulpeuses, même si ce geste dérangeait la jeune orine qui tenait tout particulièrement à sa petite bulle, son espace personnel. De plus, l'attitude de cette dame blonde ne plaisait guère à Leucosie: tous ces gestes étaient si calculés et minutieux mais comme dénué d'un certain naturel, elle se voulait charmeuse et envoutante comme une prédatrice, tant de petits tics de comportement qui dérangeait la jeune orine. Peut-être surtout parce que cette conduite était la même que celle que les hommes adoptaient à son égard, tous les clients qu'elle devait accepter pour survivre, même si ces agissements dévoraient Leucosie de l'intérieur, rongeant son âme et son être. C'est aussi pour cela qu'elle se méfia des bonnes paroles de celle qui se présentait presque comme une amie.

Lentement, Leucosie fit quelques pas sur le côté, concentrée pour ne pas tomber. Elle était si tête en l'air et maladroite, une demoiselle rêveuse qui se blessait si souvent avec un rien. Le fait qu'elle soit si maigre ne devait pas aider. Malgré ses formes appétissantes qui lui conféraient une certaine popularité auprès de ces clients qui appréciaient sa petite bouille d'ange innocente, il n'était pas dur de voir la plupart de ses os. La jeune femme se tourna vers son interlocutrice, troublée par sa question sortie des limbes. Elle murmura, confuse, de sa voix cristalline et douce:

« Est-ce que... je vous connais? Non. Non c'est impossible.»

Cela ne faisait que quelques mois, bien qu'ils lui paraissent si longs, qu'elle était libre de ses mouvements, seulement quelques mois que sa famille s'était faite décimer. Non... des années. Un ou peut-être deux. A peine trois. Leucosie avait perdu la notion du temps. Si elle savait avoir tout juste vingt ans, elle avait comme gommé de sa mémoire son passé, rendant son vécu flou. Mais il était impossible qu'elle connaisse cette étrangère. Les seules connaissances de la jeune femme était des hommes... pour des raisons évidentes.

«Et je m'appelle Pandore.»

Les mots étaient sortie de ses lèvres roses sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Ainsi, elle ne fit même pas attention à ces paroles et ne se rendit compte qu'elle avait donné son surnom que lorsque quelques secondes s'écoulèrent. Depuis toujours, elle avait trouvé son nom pompeux. Si longs, il trahissait tout de suite son appartenance à une famille d'un certain rang. Leucosie Pandora Elwé Jézabel De Cerridwenn. Lorsque pour gagner sa vie, elle devait se donner aux hommes, elle donnait comme nom Pandore, c'était ainsi que ces clients la retrouvait, tandis que son surnom lorsqu'elle restait dans des domaines artistiques plus innocents ou qu'elle travaillait à la taverne était Ash. Peu importe, ce qu'elle avait dit n'était pas du tout un mensonge. La plupart des gens la connaissait sous ce nom, comme si c'était la seule partie d'elle qui intéressait les autres.

Leucosie secoua vivement la tête négativement lorsqu'on lui tendit une cigarette. Elle ajouta dans un chuchotis:

« Non merci, je ne fume pas.»

Elle ne devait pas. Elle ne pouvait pas se permettre ce luxe qui dévorerait la plupart de ce qu'elle gagnait. La jeune femme recula de quelques pas en ajouta d'une voix légèrement plus forte:

« Je suis navrée, mais je ne peux trainer, j'ai des choses importantes à faire.»

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Bienvenue dans mon cauchemar [pv: Ekaterina]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Bienvenue dans mon cauchemar
» Bienvenue dans mon cauchemar [Lessuria]
» Quête : Bienvenue dans mon cauchemard... [PV Vanille]
» [Q] - Cauchemar d'une nuit
» Cauchemar mortel
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés-