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 L'horrible nostalgie

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Lun 02 Avr 2012, 21:04

L’horrible sensation que lui inspirait la vue des nuées macabres était indicible, une sorte de répulsion surnaturelle, l’attrapant aux tripes. Il se sentait tiré de tous les côtés par des mains glauques, dont les griffes lui arrachaient la peau. Irrésistiblement, il était entrainé vers le sol, et il pouvait se sentir traverser le sol boueux, pour au final atterrir dans une boite, lui permettant simplement de voir un champ de croix, dont une plus terrifiante que les autres, au-dessus de sa tête.
Soudain, le retour à la réalité, en nage, respirant bruyamment, déboussolé. Il fallut quelques secondes à Isawyn pour se rendre compte qu’il s’était réveillé au pied de l’arbre qu’il avait choisi la veille comme abri pour dormir.
Le soleil n’était pas encore levé, mais laissait déjà ses rayons éclaircir le ciel sans étoiles, dont la lune pâle n’éclairait que faiblement la cime des arbres.
Isawyn pris appui sur ses mains pour se relever, mais alors qu’il allait soulever son poids avec ses bras, il ressenti une formidable douleur dans les avant-bras. Il inspecta alors ces derniers, qui étaient pourtant dépourvus de toute blessure ou cicatrice qu’il ne connaissait pas encore. Il remis alors ses gants et se leva, prenant cette fois moins appui sur ses bras.
Une fois debout, il partit à la recherche du point d’eau qu’il avait aperçu la veille, ce qui ne prit que quelques minutes, par chance. La petite source claire lui permis d’étancher sa soif, et avant de quitter la source, il remarqua une chose étrange dans son reflet. Ses yeux pleuraient, et avec les larmes se mêlaient par moments quelques gouttes de sang. Il passa sa main sur les coins de ses yeux, désespérément secs. Ne sachant plus s’il rêvait encore, il passa de l’eau sur son visage, et quand l’eau redevint lisse, son reflet était redevenu normal.
Il ne savait pas où aller, mais cela n’avait aucune importance. Il observa les environs, et senti une étrange attraction venant de l’est. Ou peut-être n’étais-ce qu’un pressentiment. Il suivi alors cette intuition, et marcha toute la journée vers cet endroit qui l’attirait tant.

Mis à part les quelques apparitions intempestives de Vermine, le trajet se déroula sans encombre jusqu’au crépuscule, alors qu’il avait déambulé jusqu’aux lourdes portes d’un champ funeste, qui l’attirait autant qu’il le répugnait.
Ce cimetière n’avait pourtant rien d’extraordinaire. Les tombes étaient sobrement alignées en quadrillage bien ordonné, toutes à distance égales, les noms des défunts sobrement gravés au-dessus de l’épitaphe qui leur avait été offerte. Parfois, il apercevait quelques fleurs déposées négligemment par des proches des macchabées.
Alors qu’il se baladait dans le parc funeste, il aperçut à une bonne distance, vers l’arrière du cimetière un endroit cassant avec l’ordre et le calme régnant dans ce lieu de recueil.
Une fois au milieu de ce chaos de tombes, il lui vint une nausée inexplicable. Les tombes en ruines ne laissaient imaginer que du mal sur les personnes enterrées dessous. Les noms sur les quelques intactes étaient abimés, voire effacés volontairement. Il en aperçu même une dont la forme singulière lui rappelait des souvenirs, mais il ne savait pas quoi. Une sorte d’étoile à huit branches menaçante, et il senti la terreur dont il avait fait l’expérience dans son rêve.

Alors qu’il observait la sépulture, il entendit du bruit derrière lui. Il se retourna d’un coup, sur ses gardes. Cet endroit ne lui inspirait rien de bon, même s’il ressentait un certain sentiment de nostalgie.
Il était certain de ne pas avoir rêvé ce bruit qui l’avait fait sursauter, et aussi il incita la personne qui en était la responsable de se montrer avec la sempiternelle réplique : « Il y a quelqu’un ? »
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Dim 08 Avr 2012, 17:40




Le grand portail qui ornait les lieux était sculpté de plusieurs gravures représentant des fantômes et autres personnages désemparés qui essayaient de fuir devant des créatures armées de faux. Les détails étaient si précisément ciselés qu'ils paraissaient se mouvoir dans la pénombre qu'offraient les immenses arbres se balançant nonchalamment, tel des corps soufflant leur dernier souffle de vie. Des pas se faisaient entendre, lents, presque inaudibles sur le gravier mais aucune forme charnelle n'était visible. Pourtant, on pouvait sentir une présence féminine qui, comme une légère brise, se mouvait à travers les différentes allées. Se déplacer dans des lieux sombres où reposait des âmes en partie tourmentées relevait tout de même du danger. Soudainement, une chevelure verte apparût dans les airs, bientôt suivit d'un visage fin à la peau clair comme de la porcelaine, des yeux lagons et une bouche fine et légèrement rosé. L'esquisse d'un corps élégamment moulé dans une courte robe verte d'eau se précisa alors et, bientôt, face à deux stèles usées par le temps où l’épitaphe était aussi émouvante l'une que l'autre se trouvait une jeune femme. Niva fixait d'un regard nostalgique les tombes de ses grands parents qu'elle n'avait put connaitre. Dans ses mains se tenaient deux orchidées, attendant de pouvoir remplir leur rôle en habillant les stèles vierges de décorations. S'agenouillant devant les sépultures, elle déposa délicatement une fleur sur chacune d'elle. La jeune magicienne regrettait de ne pas les avoirs connus. Ses parents refusaient de parler d'eux et elle n'avait jamais sût pourquoi. Elle avait récemment découvert qu'il reposaient, là, dans le cimetière sur le continent du matin calme. C'est ainsi que Niva avait acheté deux belles orchidées et était allée à ce cimetière, dans le but de pouvoir se rapprocher de la branche paternel de la famille Vell. Mais qui dit cimetière, dit fantômes en tout genre et danger, comme la plupart des magiciens, elle s'était rendue invisible, réduisant quelque peu les risques à son égard.

Alors qu'elle parlait, seule, espérant que ses grands parents l'entendrait, Niva entendit des pas non loin d'elle. Une silhouette se baladait à travers les allées mais de loin, Niva ne pouvait distinguer ses traits. Néanmoins, elle ne ressentait pas une aura maléfique. Curieuse par nature, la jeune femme activa son invisibilité et s'approcha de la personne jusqu'à être tout près d'elle. Il s'agissait d'un homme. Son aura indiquait qu'il était neutre, ce qui rassura la jeune femme, mais pas totalement. Qui dit neutre, dit aussi pouvant tirer vers le mal. Elle voulait restait encore invisible dans le but de voir si oui ou non, ce jeune homme avait des tendances maléfique. Elle s'approcha encore un peu. Grossière erreur. Elle n'avait pas était assez discrète et l'homme se rendit compte de sa présence. Se retournant violemment, il regarde vers la jeune femme, laissant s'échapper : << Il y a quelqu'un ? >>

Que devait-elle faire ? Elle ne pouvait tout de même pas apparaitre comme par magie devant lui, cela serait idiot et dangereux. Niva recula doucement, faisant l'effort de faire le moins de bruit possible. La magicienne se cacha derrière un arbre afin de se rendre visible. Mais sous l'effet du stress, la jeune femme n'arriva qu'à faire apparaitre sa tête ... Alors là, elle était fichue. Elle n'allait tout de même pas se présenter à lui comme une tête flottante !? Réfléchissant à la situation, elle inspira un grand coup et s'adressa à l'homme, toujours cachée derrière l'arbre.


<< Euh .. je suis désolé. Je ne voulais pas vous faire peur. J'ai comme qui dirait un petit problème ... J'étais invisible et maintenant je n'arrive plus à me rendre complétement visible. Seul ma tête à était ... comment dire ... débloquée. Il me faut un peu de temps pour me calmer et que tout rentre dans l'ordre... Je suis vraiment désolé. >>


Niva avait parlé à une telle vitesse qu'elle n'était même pas sûr que la personne avait compris. Bientôt, elle arriva à rendre ses mains visibles et son pied droit... Super. Elle se sentait ridicule et avait au fond d'elle, une envie folle d'éclater de rire. Elle était dans un cimetière morbide, elle était une tête flottante avec des mains et un pied, et avait derrière elle un homme qui devait franchement se demander dans quoi il avait mit les pieds. C'était vraiment hilarant.



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Dim 08 Avr 2012, 18:48

Le cimetière... Dernière endroit où Maak aurait un jour mis les pieds. À vrai dire, il n’y avait jamais été jusqu’à maintenant parce qu’il n’avait jamais eu à veiller. Pas de personne qu’il regrettait, puisqu’il ne s’était jamais attaché à quelqu’un jusqu’à il y a peu de temps, mais maintenant la situation était bien différente : il avait de la famille, des connaissances sur qui il pouvait compter, certains proches, d’autres non, mais tous digne de confiance pour la plupart. Après tout, le temps où Maak se faisait dominer par ses noirs sentiments, que contrôlait à sa guise Vergil, était bel et bien révolu. Le Réprouvé était maître de sa personne et il pouvait à présent se rendre où bon lui semblait, voir qui bon lui semblait sans que son esprit n’interfère sans cesse pour des dires des choses, la plupart du temps, très peu utile et assez vexante pour son hôte.

Pour l’heure, Maak cherchait sans trouver ; il voulait savoir si Alicia avait été enterré ici par sa famille. Il lui avait fallu attendre trente ans avant qu’Alec ne lui avoue que sa mère n’était pas morte par la faute du Réprouvé, mais qu’elle avait tout simplement caché la vérité pour le bien de leur fils. Sur le coup, l’hybride l’avait très mal pris et encore aujourd’hui, il avait du mal à le digérer, mais, il ne pouvait pas lui en vouloir toute sa vie, le passé, c’est le passé comme tout le monde dit. Mais, il ne pouvait pas oublier Alicia, comme ça, d’un claquement de doigt, après tout, elle avait été le seul et unique amour de sa vie qui lui avait donné un enfant, même si Maak n’avait pas pu profiter de lui lorsqu’il était jeune... Le Réprouvé avait totalement oublié de demander lors de la rencontre avec son fils si sa mère était enterrée au Cimetière. Malheureusement, son amour perdu n'était pas la seule raison de sa présence ici... Alec lui avait fait parvenir une missive pour lui apprendre que la fille de celui-ci était décédée il y a très peu de temps... Maak n'avait rencontré Alice qu'une fois, cependant, il ne pouvait qu'imaginer la douleur qui devait déchirer son fils...

Évidemment, l’endroit n’avait rien de réjouissant par définition ; un lieu où des centaines de personne étaient enterrées n’avait rien de bien jouissif, mais tout était lugubre ici. Les tombes, parfaitement alignées comme sur un échiquier, les noms gravés sur les pierres étaient en lettres gothique d’une noirceur incomparable, et les pauvres fleurs qui trainaient par-ci, par-là étaient, pour la plupart, fanées depuis bien longtemps, c’est dire combien les personnes tenaient à leur proche... Maak ne comprenait pas cette attitude de dédain envers les défunts, même s’ils n’étaient plus là, il ne fallait pas les oublier parce que, d’une manière ou d’une autre, elles avaient marquées des gens autour d’elles. Mais, dans ce Cimetière, planait une ambiance macabre, plus pesante que sur tous les champs de batailles que le Réprouvé avait malheureusement côtoyé jusque-là, et Dieu sait combien il avait eu la malchance d’en arpenter jusqu’à maintenant...

Cette ambiance s’expliquait peut-être par le fait que le soleil commençait lentement à descendre et laisser place aux ténèbres de la nuit ; les rares rayons qu’ils restaient se frayaient un difficile chemin entre les centaines de tombes, qui n’en devenaient que plus sombres. Maak se « baladait » entre les lieux du dernier repos en espérant voir apparaître le nom : Alicia Kuro et Alice Kuro, mais rien. Bien que le Réprouvé avait assisté au obsèques de sa petite fille, il n'avait pas eu la tête à localiser la tombe et de ce fait, en ignorait l'emplacement. Il avait beau chercher encore et encore, il ne voyait absolument rien, mais, cette fouille infructueuse pouvait s’expliquer par le fait qu’il n’avait jusqu’à présent menait son enquête que dans le bas du cimetière qui semblait être le plus récent, il lui restait tout le haut à voir. Lui revint alors en tête ses « parents », peut-être que les géniteurs du Réprouvé avaient, eux-aussi, rendus l’âme et qu’ils se trouvaient ici ? Si c’était le cas, Maak n’aurait même pas, ne serait-ce un pincement au cœur pour eux, après tout, il ne leurs devait rien à part un horrible abandon. Il ne les cherchait pas, mais à tout hasard il devait les trouver si, le Réprouvé serait curieux de savoir qui aurait bien pu s’occuper des funérailles de ces deux charognes ?

L’hybride remonta lentement les nombreuses allées en prenant bien garde de vérifier chaque nom, de chaque tombe afin de trouver l’objet de ses désirs. Mais, plus il s’approchait du sommet, plus devint noir en très peu de temps : le ciel, les couleurs de tombes, l’ambiance de plus en plus pesante et l’air qui se faisait de plus en plus frais... Cependant, toujours pas de trace d’Alicia, d'Alice de Senfer ou d’Amicie en vue, non, absolument rien. Sur son chemin, Maak put apercevoir un coin du cimetière totalement reculé où de nombreuses sépultures avaient été renversées, fracassé, pillé, pratiquement toutes en ruines... Le Réprouvé prudemment en faisant attention de ne pas détruire encore plus le monument lorsque des voix se firent entendre :

« Il y a quelqu’un ?
- Euh .. je suis désolé. Je ne voulais pas vous faire peur. J'ai comme qui dirait un petit problème ... J'étais invisible et maintenant je n'arrive plus à me rendre complétement visible. Seul ma tête à était ... comment dire ... débloquée. Il me faut un peu de temps pour me calmer et que tout rentre dans l'ordre... Je suis vraiment désolé. »

Maak ne comprit pas totalement l’explication de la voix féminine, il se dirigea donc vers l’endroit où se trouvaient les personnes lorsqu’il vit une tête flottée toute seule avec des mains et un pied qui se baladaient comme si de rien n’était. Il observa la jeune femme qui se trouvait dans cette situation délicat, et à en juger par sa jeunesse, un pouvoir devait lui causer défaut... Le Réprouvé saisit sa faux par pur réflexe et apparut aux yeux des deux personnes, son arme toujours en main.

« J’ai l’impression que quelqu’un a un problème ici, je me trompe ? »
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Lun 09 Avr 2012, 16:01




    "GOUAAAAAAAAAAAH!"

    Le cri lugubre résonna dans tout le cimetière près de cinq fois. Impassible, assise sur le corps d'un Démon, une jeune femme aux yeux d'un rouge sombre arracha son épée du cœur de sa proie. Elle était jeune, très jeune,e t pourtant, un simple regard suffisait pour comprendre qu'elle avait vécu des choses qu'aucun mot ne serait aptes à traduire. Le regard dur et souffrant, ses traits fins mais puissants...elle dégageait une aura attirante et en même temps terrifiante. Telle était cette jeune Elémentale du feu qui répondait au nom de Takias. Elle essuya d'un revers de main la lame rouge de la Fureur Ardente. Une épée magnifique mesurant près d'un mètre. Elle se releva et regarda le ciel avec un léger sourire avant de rabattre la capuche de sa longue cape noire. D'un mouvement circulaire du poignet, elle fit tournoyer son arme aussi rouge que ses yeux et la fit glisser dans le long fourreau accroché à son ceinturon. Dans l'ambiance maléfique du Cimetière, Takias devenait presque terrifiante. Déjà, elle était armée jusqu'aux dents. Ses mitaines de cuir noir aux poins, les lames rouges qui en sortaient créaient généralement une crainte chez les inconnues. Ces longues griffes d'acier que Takias avait toujours de fixées sur ses mitaines. Sa longue épée pendant à son côté droit dans son fourreau aussi bien travaillé que la lame. La longue hache qu'elle portait accroché dans son dos et dissimulé sous sa cape. Seule l’extrémité dangereuse dépassait de ses épaules. Et enfin son arc d'acier et son carquois, eux aussi, fixés dans son dos, visibles de tous. Elle avait aussi ses poisons, armes fatales dissimulés dans les centaines de petites pochettes cousues dans son long vêtement noir. Personne ne les voyaient, mais ils n'en étaient pas moins dangereux. Cela faisait la douzième "vermine" qui passait sous ses griffes cette nuit de pleine lune. Comme chaque mois, la jeune femme venait débarrasser le Cimetière des Démons, Sorciers, Vampires et autres créatures Maléfiques qui osaient troubler le doux repos des morts. A chaque fois elle venait, elle en découvrait certains en train de manger les corps, de boire le peu de sang qu'ils leurs restaient, de voler le peu de biens qu'ils avaient ou de tester des sorts de Magie Noire ayant pour but de ramener ces pauvres personnes à la vie, leur arrachant le sommeil éternel qu'ils souhaitaient garder. Un autre cri des plus effrayant se fit entendre à quelques pas de l'Elémentale. Elle ne réagit pas, restant de marbre face à la souffrance d'un autre Démon certainement...Elle n'était pas seule. Bientôt, elle fut rejointe par son fidèle compagnon: Kolio. Le puissant félin, au sommet d'un rocher n'était pas moins effrayant que sa maîtresse en cette nuit des plus lugubres dans un des lieux les moins côtoyé des Terre du Yin et du Yang. De longues traînés de sang rouge souillaient le pelage du fier félin sur son museau. Il n'en paraissait pas moins royal. Il descendit de son promontoire d'un démarche fière et impérieuse qui lui était caractéristique. Le lion qui faisait déjà deux fois la taille d'un lion normal était des plus magnifiques. En cette nuit, il paraissait être un animal sauvage sans fois ni lois, mais il en allait autrement dans la réalité, tout comme sa maîtresse. Les deux amis continuèrent leurs "traque nocturne" dans le silence du Cimetière. Jusqu'à ce que Kolio rompe le silence en se frottant affectueusement à son amie:

    "Un jour il n'y en auras plus, tu verras! Nous les aurons tous massacrés et Khénos, Papa et Maman pourront dormir sans la crainte d'être réveillés!"


    La larme qui coula alors sur la joue pâle de Takias n'était pas une larme de tristesse mais une larme d'espoir. Elle posa un main rassurante sur la tête de son compagnon qui lui arrivait au même niveau que la sienne et répondit en fixant la lune dans le ciel avec espoir:

    "Oui...alors nous aussi nous pourrons dormir en paix sans avoir besoin de revenir chaque mois pour rénover les tombes pillées et chassé ces Monstres!"

    Le plus dur dans tout ça, c'était qu'à chaque fois qu'il croisait -et c'était bien rare- une personne Bénéfique dans le Cimetière, ils étaient systématiquement évitées. Considérés comme semblables à ceux qu'ils traquaient à cause de leurs apparences trompeuses. Les yeux rouges de Takias et de Kolio les rendaient effrayants. La taille et la force de Kolio, le rendait trop impressionnant, malgré son grand cœur et sa joie de vivre prononcée. Les armes de Takias et sa longue cape noire attiraient le mépris des créatures Bénéfiques ou Neutres...et l'amitié des Maléfiques. Mais cela, elle y était habitué, depuis sa tendre enfance, Takias avait connu ce rejet autant que Kolio, c'était d'ailleurs ce qui les avaient tant rapprochés et plus encore ces derniers temps. Takias n'était pas Maléfique, mais son envie de vengeance l'empêchait de la classer du côté Bénéfique...qu'y avait-il de mal à venger son petit frère et ses parents défunts? C'était quelque chose qu'elle ne comprenait pas et qu'elle ne pouvait pas tenter d'oublier. Elle avait des amis, beaucoup même! La plupart Bénéfiques ou Neutres, quelques uns appartenant aux races Maléfiques mais trop bon pour vraiment en faire partie.
    Des bribes de conversations arrivèrent aux oreilles félines de Kolio. C'est mentalement qu'il dit à Takias:


    *Ils sont plusieurs...un peu plus à l'Est...*

    Se retournant vers la direction indiqué, la jeune femme ferma les yeux avec concentration. Lorsqu'elle les rouvrit, la pupille fine et humaine qu'elle arborait habituellement avait disparu pour laisser place à des traits fins caractéristiques des félins, lui permettant de voir tout autour d'elle dans un rayon de cent mètres à la ronde. La jeune femme éteignit les feux follets qui dansaient autour d'eux pour éclairer leur route d'un geste sec. Habitués à chasser, les deux compagnons s'approchèrent silencieusement de la source de bruit. Ils arrivèrent à une intersection où se trouvaient déjà deux personnes...Passant derrière un buisson assez gros pour dissimuler Kolio, la jeune femme s'arrêta et observa la scène qui se jouait sous ses yeux et qui, il fallait bien l'avouer était d'un comique impressionnant dans un Cimetière aussi terne que celui ci:

    << Euh .. je suis désolé. Je ne voulais pas vous faire peur. J'ai comme qui dirait un petit problème ... J'étais invisible et maintenant je n'arrive plus à me rendre complétement visible. Seul ma tête à était ... comment dire ... débloquée. Il me faut un peu de temps pour me calmer et que tout rentre dans l'ordre... Je suis vraiment désolé. >>

    En effet, Takias pouvait apercevoir une jeune femme, enfin...des morceaux de jeune femme aux cheveux verts. Un seul regard suffit à la jeune Elémentale pour savoir que c'était une Bénéfique. Elle hésitait encore sur la race au quelle appartenait la fille, Magicien ou Fée sous forme humaine? Elle l'ignorait, bientôt, un autre jeune homme fit son apparition.

    « J’ai l’impression que quelqu’un a un problème ici, je me trompe ? »

    Takias ne sortit pas encore de sa cachette, elle préféra attendre de voir comment réagirait la première personne, la seule qui ne lui inspirait rien...pour le moment!


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Jeu 12 Avr 2012, 01:25

« Il y a quelqu’un ? »
C’était surement la première fois qu’il reçut une réponse aussi prompte que cette fois-ci. Il n’avait qu’à peine eu le temps de reprendre sa respiration qu’il senti l’air remuer devant lui, et entendit le fracas caractéristique de quelqu’un qui, pris de panique, cours vers un abri. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était le fait qu’il n’y ait personne. Il avait en effet connu des sorciers, magiciens et autres créatures de tous horizon, du temps qu’il vivait sous la tutelle de cet elfe, à l’octogramme. Cependant, il n’était pas habitué à l’invisibilité, car peu d’entre eux aimaient se cacher.
« Il y a… »
Il eut à peine le temps de prononcer que quelques hésitantes syllabes qu’il eut sa réponse.
Un horrible cri déchira le silence, au loin dans le cimetière, un hurlement inhumain inspirant la plus grande terreur, la mort. Isawyn se mit sur ses gardes, car même si les deux bruits venaient d’endroits différents, il ne pouvait savoir quels fantômes régnaient en ces lieux. Prêt à se défendre, il était devenu plus silencieux que les morts sous ses pieds, surveillant sa respiration, immobile, à l’affut du moindre son. Le silence était le maitre des lieux, pesant de sa présence paradoxalement pesante.
La douce voix de femme qui rompit ce silence, provenant de l’arrière de l’arbre se trouvant à quelques petits mètres lui confirma un problème d’invisibilité. Il n’avait pas réussi à comprendre tout ce que la voix disait, car celle-ci semblait vouloir instaurer un nouveau sport de vitesse, mais il en entendit assez pour comprendre que la fille était invisible et qu’elle avait un problème. Elle n’arrivait donc pas à redevenir visible ? Cette idée rendit mal à l’aise Isawyn, qui avait un problème avec le concept de l’invisibilité.
Il décida donc d’aller jeter un coup d’œil derrière cet arbre, pour en avoir le cœur net. Il fut cependant coupé dans son élan par l’apparition d’un autre protagoniste invisible jusqu’à lors. Celui-ci semblait parfaitement maitriser son sujet, car il apparut de nulle part, tenant à la main une faux particulièrement étrange, vu le nombre de lames inhabituel, et le sentiment de danger que procurait la vue du manche.
Le plus ironique, c’est que le cimetière, lieu de mort, était soudainement devenu vivant, bien qu’un semblait être un rejeton de la mort elle-même.

Celui-ci semblait s’intéresser au problème qu’Isawyn voulait identifier. En fixant le nouveau venu, il se dirigea vers l’arbre, et aperçu un spectacle surréaliste et grotesque, qui lui fit se demander s’il ne rêvait pas à nouveau. Peut-être allait-il se réveiller dans la clairière de plus tôt.
La vision qu’il eut lui provoqua une hilarité qu’il n’a su empêcher, un premier réflexe naturel à la vue d’une tête flottant au-dessus d’une paire de main et un unique pied.

Tout en riant, il se tourna vers celui qui avait démontré sa maitrise de l’invisibilité, et, entre deux respirations difficiles, lui lança :
« Je crois qu’elle aurait besoin de tes cours. »
Il prit le temps de reprendre son souffle, et d’un air sérieux contrastant avec son hilarité de tantôt, ajouta :
« Par contre pourquoi tu te cachais ? »
Tout en se retournant vers la tête, il ajouta :
« Et toi aussi. Et tu t’excuse de quoi ? De l’invisibilité ou de ne pouvoir t’en sortir ? »
Il se remit en direction de l’homme à la faux, tout en murmurant « Dans les deux cas t’as tort. »
Etrangement, malgré l’imposante faux que portait le jeune homme aux cheveux noirs devant lui, il ne lui semblait pas qu’il cherchait l’altercation. Isawyn voyait plus ça comme une protection. Après tout, ne portait-il pas lui-même deux gants entièrement recouverts de plaques de métal, d’un tranchant digne des armes de combat rapproché ?
Il sourit alors, trouvant en ce point commun un côté sympathique, et tout en tendant sa main amicalement vers ce « faucheur », dis :
« Si tu ne cherches pas l’affrontement, range ton arme, je ne suis pas d’humeur. Du coup, on peut faire connaissance. Tu peux m’appeler Isawyn. »

Au final, il se retourna vers la jeune fille semi-invisible, se demandant si elle avait fini par acquérir quelques membres de plus.
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Jeu 12 Avr 2012, 19:47







Niva régulait sa respiration afin de retrouver le plein contrôle de ses pouvoirs. C'était bien la première fois que l'invisibilité lui faisait défaut, et il fallait que çà lui arrive en public. La jeune magicienne était persuadée que la cause était qu'elle était perturbée, de par sa conversation avec ses défunts grands parents. Elle entendit des craquements venant d'en face et aperçu un homme, assez grand et mince aux cheveux noirs qui avançait vers elle, une faux à la main levée vers l'immensité étoilée qui offrait au cimetière une atmosphère ténébreuse et remplit de mystères. Au même moment, un cri déchirant, guttural, fendit l'air. Niva n'eût pas peur car, elle savait que à cette époque de l'année il y avait des "nettoyeur" qui s'occupaient d'exterminer les nuisibles des cimetières afin de préserver le repos des morts. La magicienne avait beaucoup de respect pour eux car jamais elle n'aurait le courage de s'aventurer dans un cimetière pour aller étrangler, égorger, poignarder.


<< J’ai l’impression que quelqu’un a un problème ici, je me trompe ? >>


Niva regarda l'homme à la faux et eût un sourire mauvais pour lui. A quoi voyez-t-il çà ? A la tête de Niva qui flottait dans les airs ? A son pied qui se baladait comme si de rien n'était et sans attache ?


<< Non tu crois ? >>


L'humain qu'elle avait suivit pour savoir de quel côté il était se mit à rire franchement, et, hilare, se tourna vers l'homme à la faux.


<< Je crois qu’elle aurait besoin de tes cours. >>


Niva se mit à voir rouge. Elle contrôlait très bien ses pouvoirs, ce n'était vraiment qu'un accident. Ils n'avaient pas besoin de la faire passer pour une novice. Si la jeune femme avait bien apprit quelque chose de sa vie à Megido c'était bien çà : Ne pas se laisser faire, ne pas se faire une piètre réputation. Elle ferma les yeux, et réussi petit à petit à redevenir visible. Elle murmura entre ses dents : << Besoin de personne. Mais merci quand même. >> Alors que l'humain demandait à l'autre homme pourquoi il se cachait.

L'humain se tourna vers elle par la suite, d'un air sérieux :



« Et toi aussi. Et tu t’excuse de quoi ? De l’invisibilité ou de ne pouvoir t’en sortir ? »


La jeune femme se tourna lentement vers lui, alors qu'elle était devenue entièrement visible ... à par sa main droite et son autre pied.n Ses yeux lagons s'encrèrent dans les yeux de l'humain et elle articula chaque mot, ayant l'habitude de parler assez vite, laissant s’échapper un ton quelque peu provocateur.


<< Ne me sentant pas en sécurité dans cimetière alors que la nuit tombait, alors que j'entendais quelqu'un non loin de moi, je voulais juste vérifier si cette personne était du camp bénéfique ou non. Et je peux très bien m'en sortir. Je ne suis pas une novice qui ne contrôle rien. Je n'ai aucunement besoin d'aide ni de moqueries. L’émotion de voir mes grands parents m'ont fait défaut. Rien de plus. >>


L'humain se tourna vers l'homme à la faux qui n'avait pas bouger d'un pouce, et, souriant, lui tendit la main. :


« Si tu ne cherches pas l’affrontement, range ton arme, je ne suis pas d’humeur. Du coup, on peut faire connaissance. Tu peux m’appeler Isawyn. »



Isawyn se tourna par la suite vers la jeune femme comme pour vérifier qu'elle était enfin entière. Niva avait fermé les yeux et concentrée, se mit doucement à murmurer :


<< Quelqu'un d'autre est ici. Je sent son aura. Bénéfique. Une aura qui est tout de même brûlante, comme si elle s'était imprégnée de feu. Un élémental. Un élémental est ici. Derrière ce buisson. >>


Niva ouvrit les yeux, fixant le buisson qui était non loin d'elle. Elle s'en approcha, non sans une petite crainte tout de même et s'adressa à la personne qui se trouvait derrière.


<< Sors. Rester ici à espionner est assez agaçant. Comme l'à dit si bien Isawyn, aucun combat ne se feras dans un lieu comme celui-ci. Je ne le permettrait pas. >>


Elle faisait allusion à l'homme à la faux. Bien qu'elle sentait qu'il était neutre, son attitude ne laissait pas paraitre la même chose. La jeune femme se tourna vers les deux hommes qui regardait dans sa direction.


<< Pour info, je m'appelle Niva. Je suis magicienne. >>



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Jeu 12 Avr 2012, 22:55

« Non tu crois ?
- J’en suis certain, répondu sèchement le Réprouvé. »

Après ce que venait de lui répondre la jeune femme aux cheveux verts, Maak l’avait dans son collimateur. Certes, il n’avait pas choisi la meilleure approche pour se dévoiler devant tout le monde, mais le petit sourire sarcastique de cette dernière et la réponse qu’elle avait donné suite à cela, n’avait vraiment pas plu à l’hybride. L’humain qui, hilare au vu de la situation de cette dernière, déclara qu’elle aurait peut-être besoin des conseils du Réprouvé. Maak ne possédait pas le don d’invisibilité et même si cela était le cas, il ne l’aurait pas aidé de tout manière : chacun devait se débrouiller dans la vie pour avancer, sans l’aide des autres. Une fois son moment d’égarement passé, l’homme demanda à l’hybride d’un ton des plus sérieux :

« Par contre pourquoi tu te cachais ?
- Me cacher ? Demanda-t-il l’air incrédule. D’un quart d’une magicienne et d’un humain ? Très peu pour moi... J’essayais simplement de ne pas détruire les tombes plus qu’elles ne l’étaient, voilà pourquoi personne ne m’a entendu venir. Et puis, si j’avais vraiment voulu me cacher, je ne serais pas là devant vous...»

Le Réprouvé n’avait pas eu besoin d’aller chercher bien loin la race de la jeune femme ; ces créatures dégagées une telle magie que celle-ci étaient repérables à des kilomètres à la ronde et puis, avec le temps, Maak avait appris à les reconnaitre. Une fois que ce dernier eut donné sa réponse, l’homme reporta son attention de nouveau sur la jeune femme qui avait totalement repris son apparence normale, à part quelques membres qui traînaient par-ci par-là. D’ailleurs, l’excuse qu’elle fournit quant à ce petit désagrément d’ordre magique ne convaincu absolument pas le Réprouvé qui prit cette explication comme une simple fausse excuse pour ne pas avouer qu’elle ne maitrisait pas totalement ses pouvoirs. L’hybride comprenait que l’on puisse être déconcerté en revoyant des êtres chers, puisque lui-même en avait fait l’expérience lorsqu’il avait revu Alicia, mais de là à en arriver à ce stade... Non, pour lui tout était clair : elle était jeune et inexpérimentée voilà tout.

« Si tu ne cherches pas l’affrontement, range ton arme, je ne suis pas d’humeur. Du coup, on peut faire connaissance. Tu peux m’appeler Isawyn. »

Maak hésita quelques instants avant de répondre à Isawyn ; le Réprouvé ne voulait, pour le moment, ne pas se défaire sa faux puisque des bruits de craquement se faisaient entendre derrière lui, signe que quelqu’un ou quelque chose les espionnait depuis un bout de temps maintenant... Il serra tout de même la main de l’humain en donnant son identité.

« N’y vois rien de personnel Isawyn, mais je préfère garder mon arme sur moi pour l’instant. Appelle-moi Maak. »

La magicienne se mit à parler tout bas, à murmurer des phrases imperceptibles pour le Réprouvé et sans doute aussi pour l’Humain. Pourquoi parlait-elle si doucement si ce n’était parce qu’elle était folle ? Décidemment, Maak n’appréciait vraiment pas cette jeune femme... Elle prit finalement la parole à voix haute pour faire quelque chose d’assez stupide aux yeux de l’hybride :

« Sors. Rester ici à espionner est assez agaçant. Comme l'a dit si bien Isawyn, aucun combat ne se feras dans un lieu comme celui-ci. Je ne le permettrais pas. »

Est-ce qu’elle parlait pour Maak parce qu’il avait refusé de lâcher sa faux ? Le Réprouvé se doutait bien que oui, personne d’autre ici n’avait de réelles armes à la main à part lui, mais ces petits sous-entendus mesquins commençaient de plus en plus à remonter l’hybride. Mais, il préféra ne rien montrer et garder le visage neutre qu’il avait jusqu’à maintenant. Ce dernier relâcha la concentration qu’il avait eu jusqu’à maintenant sur Vergil afin que celui-ci lui donne ses impressions :

*C’est une peste de premier choix celle-là ! Rabat-lui son caquet une bonne fois pour toute qu’on en finisse.
- Hors de question, j’ai encore du respect pour les morts.
- Ou futurs morts !*

« Pour info, je m'appelle Niva. Je suis magicienne. »

Maak coupa court sa conversation avec son esprit parce qu’elle aurait encore pu durer des heures sans qu’aucun des deux n’en ressorte vainqueur. Il se concentra de nouveau sur la situation et réfléchit quelques instants.

« Niva c’est ça ? Eh bien, Niva, si tu veux surprendre quelqu’un, fais-le comme ça la prochaine fois. »

Le Réprouvé avança rapidement vers le buisson où se trouvait l’intrus et le tailla à la racine, Maak le fit alors léviter dans les aires, au-dessus de la tête de l’inconnu. Ceci fait, il rengaina sa faux, signe que, de toute manière, il n’avait pas l’intention de se battre, surtout pas dans un cimetière, un lieu sacré destiné au dernier repos et non pas aux éternelles batailles. Il posa le buisson un peu plus loin que sa position et une fois que cela fut fait, il reporta son attention sur l’intrus qui n’avait pas bougé d’un millimètre.

« J’ai bien plus de respect pour les morts que pour les vivants, je ne me battrais donc pas ici. Dis-nous simplement pourquoi tu te cachais et nous écoutais depuis tout ce temps. »
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Sam 14 Avr 2012, 20:53


    La situation était des plus compliqués et caché derrière mon buisson, je pouvais entendre chacune des personnes parler de choses qui ne m'étaient pas forcément inconnues, mais qui ne m’intéressaient guère... Je comptais repartir dans la direction opposé en laissant ces trois rigolos à leurs affaires mais le destin en avait visiblement voulu autrement pour moi. La voix de la jeune femme aux cheveux verts m'interrompis dans mes pensées:

    << Sors. Rester ici à espionner est assez
    agaçant. Comme l'à dit si bien Isawyn, aucun combat ne se feras dans un
    lieu comme celui-ci. Je ne le permettrait pas. >>


    "Je ne le permettrais pas?" Non mais pour qui se prenait-elle? Qu'elle le permette ou pas elle ne devait pas se douter du nombre de combats que j'avais effectués ici même pour tuer des Démons et ainsi apaiser le repos des morts! Non, elle ne devait pas du tout s'en douter même. C'est agaçant d'être espionné? Fort bien! Il me fallait donc me montrer, je ne comptais pas me cacher comme une voleuse et je ne voulais pas non plus attaquer d'office...Seulement je n'eus pas vraiment le temps de décider de ce que j'allais faire, la voie du combattant à la faux intervint à son tour, déracinant le buisson qui nous cachait Kolio et moi.

    « Niva c’est ça ? Eh bien, Niva, si tu veux surprendre quelqu’un, fais-le comme ça la prochaine fois. »

    Le buisson se souleva dans les airs et se posa un peu plus loin vers la droite. J'eus juste le temps de rabattre ma capuche sur ma tête tout en m'écartant d'un petit saut bien placé vers l'arrière. En fin de compte, cela me rendait encore plus mystérieuse, la moitié de mon corps dans l'ombre des arbres, laissant seulement discerner ma tenue et bien sûr Kolio. Le lion rugit bruyamment pour faire comprendre qu'il n'appréciait guère les nouveaux venus.

    « J’ai bien plus de respect pour les morts que pour
    les vivants, je ne me battrais donc pas ici. Dis-nous simplement
    pourquoi tu te cachais et nous écoutais depuis tout ce temps. »


    Un fin sourire se dessina sur mes lèvres pulpeuses, grâce à ma capuche, ils ne pouvaient distinguer que le bas de mon visage qui se formait en un rictus lugubre laissant ainsi mes yeux dans l'ombre. Usant de ma maîtrise du temps j'arrêtais ce dernier avec précision et passais derrière l'homme à la faux et la magicienne en posant une main sur une de leurs épaules. Faisant revenir le temps à la normal je dis toujours avec mon sourire:

    "Pour surprendre dites-vous? Il y a aussi cette solution!"

    Puis je m'écartais violemment des deux jeune gens en prenant soin de ne pas non plus être trop proche du dernier. Kolio me suivit d'un bond relativement haut. Passant ma main au dessus de ma tête je fis tomber ma capuche de cuir noir laissant ainsi découvrir mon visage d'une pâleur extrême pouvant faire croire que j'étais moi même morte dans ce cimetière lugubre. Mes yeux rouges d'une teinte pourpre contrastait étrangement avec le teint cadavérique de ma peau. Ce qui ne m'en laissait pas moins attirante au contraire. Maintenant à découvert devant ceux dont je ne savais rien je me présentais à mon tour évitant volontairement leurs questions intempestives.

    "Je me présente, Takias Mirsaalak, Maître Elémentale du Feu, comme l'a si justement fait remarquer cette jeune magicienne, pour vous servir. Guerrière itinérante et Maître Forgeron sont les métiers auxquels j'ai voué mon existence! "

    Je m'inclinai avec arrogance devant les trois personnes qui me faisait face. Décidément, ce t endroit était bien vivant pour un cimetière! Kolio passa derrière moi en toisant les inconnus du regard. Je repris en caressant d'une main distraite la somptueuse crinière de mon compagnon animal.

    "Oh, pardonnez moi, j'ai ridiculement oublié de vous présenter mon compagnon de route que voici: Kolio"

    Ce dernier rugit bruyamment en guise de présentation. Je ne répondis rien aux questions qui m'avaient été posé, j'attendais de voir leurs réactions et surtout, étant donné qu'ils étaient armés, j'avais moi même la main posé sur la garde de mon épée et avais de toutes façons mes mitaines de cuir avec mes griffes rétro rétractables au cas où l'attaque serait trop rapide pour parer avec mon épée.
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Dim 22 Avr 2012, 01:54

Les présentations avaient enfin été faites avec l’homme à la faux, Maak, qu’Isawyn voyait comme un semblable. Il sentait une similitude dans leur façon de penser et d’agir qui forçait la sympathie. Il ne ressentait presque plus l’étrange attraction vers le nord, mais il avait le sentiment que cette attraction n’était pas le fruit du hasard total.
C’est alors qu’il dut se remettre sur ses gardes, car il vit la jeune fille aux cheveux verts changer d’expression. Elle semblait se concentrer et réfléchir sur quelque chose d’inhabituel, et apparemment de grave.
Il eut vite sa réponse : quelqu’un se cachait derrière les buissons. Quelle mauvaise habitude que de se cacher, et le pire c’est quand on se fait repérer.
Il se tourna directement vers le buisson, et vit Maak, en parlant d’effet de surprise, trancher net le buisson et le faire léviter. La disparition du buisson permettait de voir l’intrus, dont on ne distinguait que la silhouette féminine sous une cape noire d’où dépassait l’équipement d’une armée entière. Le silence qui venait de s’installer se brisa très vite sous le rugissement terrible du lion qui se trouvait à ses côtés.
Soudain, la nouvelle venue apparu devant lui, et derrière les deux autres. L’effet de surprise dont parlait Maak, elle venait d’en faire une magnifique présentation. Isawyn fit un bond en arrière pour reprendre ses appuis, et se prépara à toutes éventualités.
Il n’avait pas envisagé la seule possibilité qui se produisit : La jeune femme dévoila son visage et montra un accord sur la non-violence de la rencontre. Même s’il considérait les raisons stupides, il ne souhaitait pas non plus se battre. Ce qui le choqua le plus était la paradoxale beauté de la nouvelle arrivante, Takias. L’élémentale aux yeux rouges semblait si froide qu’on doutait de son appartenance à l’élément de feu, et sa peau si blanche qu’il crut d’abord qu’il s’agissait d’un vampire ou d’un quelconque mort-vivant dont il n’avait pas encore connaissance.
Son lion, lui, s’appelait Kolio. Quand le lion rugit, il sentit son rat invisible Vermine rentrer dans la poche de sa veste, où il restait un morceau de pain.
Il se retourna, fit quelques pas vers la tombe sinistre qu’il contemplait plus tôt, en disant :
« Takias et Kolio… J’imagine que vous avez entendu nos noms donc sautons la partie où on se fait des politesses et revenons-en au fait. Pourquoi vous nous espionnez ? Ou plutôt, qu’avez-vous à vous reprocher pour rester dans l’ombre comme de vulgaires rats ? »
Lorsqu’il prononça ce mot, il se retourna en sortant Vermine de sa poche, qui redevint visible.
« Croyez-moi je vis avec un des pires et à la longue c’est ennuyeux, donc si le reste du monde pouvait éviter de faire pareil, ça m’arrangerait. »
Il mit un petit coup de pied à Vermine, qui lui avait piqué du pain dans sa poche, et se rapprocha de la douce élementale et tendis la main.
« Je suis persuadé que vous valez mieux que Vermine, alors, enchanté. »


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Lun 04 Juin 2012, 12:00

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Maak était d'une élégance proche du zéro. Cela ne servait vraiment à rien de déraciner un pauvre buisson pour que l'inconnu se présente. Niva se dirigea vers la plante qui avait valsé, sans prêter un seul regard au réprouvé. Elle soigna la plante avec ses pouvoirs, lui permettant de s'enraciner de nouveau. Il était vraiment incorrigible.

La jeune magicienne se redressa alors et contempla l'inconnue. Sa beauté contrastait énormément avec son appartenance à l’élément du feu. Son visage était d'une pâleur pire que celle de Niva et son regard vermeil donnait l'impression d'ensemble d'avoir une vampire à la place d'une élémentale.

Niva posa son regard Lagon sur le compagnon de Takias, nommée Kolio, C'était un lion à la musculature impressionnante. La jeune femme sentit Geel, sa tortue, se tasser un peu plus dans le fond de la capuche de sa cape.

Isawyn se dirigea lentement vers une stèle et s'adressa à la jeune femme de feu :



« Takias et Kolio… J’imagine que vous avez entendu nos noms donc sautons la partie où on se fait des politesses et revenons-en au fait. Pourquoi vous nous espionnez ? Ou plutôt, qu’avez-vous à vous reprocher pour rester dans l’ombre comme de vulgaires rats ? Croyez-moi je vis avec un des pires et à la longue c’est ennuyeux, donc si le reste du monde pouvait éviter de faire pareil, ça m’arrangerait. Je suis persuadé que vous valez mieux que Vermine, alors, enchanté. »


La magicienne regarda Vermine en souriant. Ainsi dont, Isawyn avait aussi un compagnon hors du commun. Car il était vrai qu'avoir une tortue ou un rat comme compagnon était assez rare. La petite tortue sortit de sa cachette et se lova sur l'épaule de Niva, curieuse de voir ce qui se passait.

La jeune femme ne se sentait pas à l'aise dans un endroit aussi lugubre, entourée de personne rencontrée au mauvais moment. Elle contempla une tombe non loin de Maak. Il s'agissait d'un couple, enterrés ensemble. Elle s'en approcha, et le souvenir douloureux de ses parents vola jusqu'à son esprit. Son regard se voila de tristesse. Elle s'accroupit alors devant la tombe et pris un petit cristal dans une de ses poches. Elle avait acheté un cristal sentimental dans la rue commerçante il y a de çà un moment, et, à présent, elle en voyait l'utilité. Elle emprisonna le souvenir douloureux de ses parents dans le cristal, cela pouvant servir dans une de ses potions. Elle ramassa par la suite quelques chrysanthèmes et un peu de mousse de pierre tombale, qu'elle introduit dans des petites fioles.

Elle avait fait tout ce qu'elle avait à faire et ne voyait pas de raisons de rester ici. Se levant, elle regarda l'ensemble des personnes présente dans le cimetière.



« Je suis désolé mais, je dois m'en aller, Les cimetières me mettent très mal à l'aise et ont tendance à avoir une mauvaise influence sur mon caractère. J'ai dut vous paraître associable et arrogante et je m'en excuse. J'ai été pour la plupart enchanté de vous rencontrer, même si ce n'était pas une situation propice aux belles rencontres. J'espère vous revoir et faire plus ample connaissance dans un plus bel endroit. »


Niva sourit, caressa doucement le tête de Geel, et salua le petit groupe qui s'était formé avant de se diriger vers le grand portail de sortit. Elle aurait préféré les rencontrer dans une autre situation. Surtout Maak. Ce n'était pas partit en bon terme, ponctué par l'ambiance morbide du cimetière. Mais peut-être cela changerait-il ?




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Mer 27 Juin 2012, 14:23

HRP:

Pourquoi ? Pourquoi Maak avait-il eu cet excès de sentimentalisme qui l’avait fait aller au Cimetière ? Ce genre de comportement n’était pas vraiment caractéristique à sa personnalité et il se demandait encore ce qu’il faisait là... Tout le monde n’avait pas un grand cœur, et celui du Réprouvé était caché au plus profond de son âme, seulement visible et accessible par quelques rares initiés. Il ferait tout aussi bien de laisser les quelques personnes qui se trouvaient ici, seuls, à discuter de chose aussi futile que les présentations... Décidemment, l’hybride n’était pas du tout fait pour la foule, et même si trois personnes étaient peu, cela représentait déjà un grand nombre pour ce dernier...

L’espace d’une seconde, l’inconnue qui se trouvait derrière le buisson disparut pour se retrouver derrière Maak sans qu’il ne l’est vu bouger. Un pouvoir d’hyper vitesse ou bien un contrôle du temps ? Le Réprouvé s’en moquait quelque peu à vrai dire, il s’était comporté comme idiot en déracinant ce buisson, lui-même s’en était rendu compte et il avait bien mérité une petite remontrance. Ce qu’il trouva complétement stupide en revanche, ce fut la réaction de Niva : replanté l’arbuste pour qu’il puisse de nouveau se mettre à pousser. Cette jeune femme aux cheveux verts avait tout pour déplaire au Réprouvé : un esprit de contradiction, un brin arrogant, et elle se souciait en plus des mouvements des autres. Une magicienne que l’hybride se passerait bien de recroiser à l’avenir. Maak rengaina alors sa faux : le danger était écarté de ce qu’il avait pu constater.

L’inconnue se présenta alors à son tour, un tient des plus pâles qui aurait presque pu la faire passer pour une des habitantes de ce cimetière. Elle aussi devait être du genre à se mettre en avant en ridiculisant les personnes qu’elle rencontrait, un défaut plus qu’une qualité mais qui, dans certaine circonstance, pouvant lui sauver la vie. Quoi qu’il en soit, la jeune femme était accompagnée d’une bête des plus magnifiques, un lion majestueux qui suivait sa maîtresse comme son ombre. Tous deux ressemblaient au cavalier rouge de la mort : l’écuyer et son cheval arpentant les champs de batailles pour verser le sang ; la jeune femme et son lion arpentant les terres sans doute pour les mêmes raisons.

« Je me présente, Takias Mirsaalak, Maître Elémentale du Feu, comme l'a si justement fait remarquer cette jeune magicienne, pour vous servir. Guerrière itinérante et Maître Forgeron sont les métiers auxquels j'ai voué mon existence! Oh, pardonnez-moi, j'ai ridiculement oublié de vous présenter mon compagnon de route que voici: Kolio »

Maak prit le geste de cette dernière comme une preuve ostentatoire de violence : oser penser un seul instant que quelqu’un allait se battre en ces lieux, c’était inadmissible. Le Réprouvé avait lui-même abandonné cette idée, et cette Takias, qui les espionnait depuis le début se risquait à poser la main sur son épée. Elle était de même insouciante de dévoiler ainsi son identité dans le détail, pour une première rencontre, le prénom, voire le nom suffisait amplement, certaine personne avait peut-être envie de mourir plus jeune que d’autre... Cependant, personne ne sembla avoir remarqué ce petit détail et Isawyn s’adressa à elle comme s’il ne s’était rien passé :

« Takias et Kolio… J’imagine que vous avez entendu nos noms donc sautons la partie où on se fait des politesses et revenons-en au fait. Pourquoi vous nous espionnez ? Ou plutôt, qu’avez-vous à vous reprocher pour rester dans l’ombre comme de vulgaires rats ? Croyez-moi-je vis avec un des pires et à la longue c’est ennuyeux, donc si le reste du monde pouvait éviter de faire pareil, ça m’arrangerait. Je suis persuadé que vous valez mieux que Vermine, alors, enchanté. »

Isawyn se plaignait d’un vulgaire rat qu’il pouvait écraser à tout moment d’une seule main, alors qu’aurait-il fait à la place de Maak ? Devoir sans cesse lutter pour que la compagnie d’un démon, des plus désagréables ne prenne pas le dessus sur le Réprouvé. Bien que maintenant cette attitude envers Vergil était devenu un réflexe systématique, il suffisait d’un rien pour que tout dérape et vienne anéantir des années d’effort. L’hybride n’était voué qu’à ça : se battre chaque instant de sa vie sans se relâcher. Ce dernier tira un large sourire sur son visage en repensant à ce faible d’esprit qu’était l’Humain qui se tenait devant lui, jamais il ne pourrait savoir ce qu’était le véritable combat.


« Je suis désolé mais, je dois m'en aller, Les cimetières me mettent très mal à l'aise et ont tendance à avoir une mauvaise influence sur mon caractère. J'ai dut vous paraître associable et arrogante et je m'en excuse. J'ai été pour la plupart enchanté de vous rencontrer, même si ce n'était pas une situation propice aux belles rencontres. J'espère vous revoir et faire plus ample connaissance dans un plus bel endroit. »

Cette Niva faisait décidemment beaucoup dans le sentimentalisme et dans la faiblesse. Le cimetière n’avait rien à voir avec l’influence sur son caractère, elle avait un caractère qui n’était pas des plus sympathique, tout simplement, il n’était pas obligatoire de rejeter la faute sur ce lieu qui était, Maak le concevait lui-même, des plus prenant. Ce dernier ne faisait sans doute pas parti des gens qu’elle avait été heureuse de rencontrer et cela lui était bien égal, il n’aurait pas voulu paraître aimable à quelqu’un qui n’était même pas capable de maîtriser ses émotions.

Il ne restait alors plus que trois personnes dans ce cimetière : Isawyn, Takias et Maak. Le Réprouvé hésita l’espace d’une seconde entre rester, pour en apprendre plus sur ces deux personnes, ou bien partir en les laissant en plan sans aucune explication. Un choix qui ne fut pas difficile à faire : il décida de laisser l’Elémentale et l’Humain à leur vagabonderie. Il ne s’enfuit cependant pas comme quelqu’un qui aurait commis une faute qu’il voulait expié, il n’expliqua pas non plus les raisons de son départ, mais glissa tout de même quelques paroles à leur intention.


« Quelle faible cette Niva, murmura-t-il très bas. Bon, je n’ai pas trouvé ce que je voulais alors je vais vous laisser entre vous, expliqua-t-il avec dédain. Isawyn, je te souhaite une bonne continuation. Takias, la prochaine fois que tu te présentes, fais plus court... Et la bagarre est très mal vu dans un cimetière ajouta-t-il en se rapprochant encore un peu d’elle. »

Cette remarque sonnait presque comme une menace dans la bouche de Maak. Celui-ci planta ses yeux dans ceux de la jeune femme en invoquant Vergil, le blanc de ses globes se teintèrent alors de rouge, noyant son regard de mépris et colère, comme à chaque fois que le Démon entrait en scène. Ce n’était nullement pour impressionnait Takias qu’il avait fait cela, mais simplement pour mettre en garde : le cimetière ne doit jamais être profané par qui que ce soit. Cela ne dura que cinq secondes et le regard du Réprouvé reprit sa couleur normale, il tourna alors le deux personnes aux deux personnes qu’ils restaient et s’envola aussi rapidement qu’il le put. S’éloignant de ces terres si peu réjouissantes et néanmoins pleines de surprises.
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Mer 27 Juin 2012, 17:23

Spoiler:



    Je m'attendais à une réaction comment dire...directe, mais je n'eus pas vraiment droit à ça. Aucun ne semblait vouloir combattre et c'était tant mieux car je ne voulais pas troubler le repos des morts encore plus qu'il ne l'était déjà. J'aperçus tout du suite le regard quelque peu inquisiteur de l'homme se nommant Maak. Je tins son regard jusqu'à ce que la voix d'un autre homme m'interpelle. Le fameux Isawyn s'approcha d'une tombe, et donc se rapprochait indirectement de moi:

    « Takias et Kolio… J’imagine que vous avez entendu nos noms donc sautons la partie où on se fait des politesses et revenons-en au fait. Pourquoi vous nous espionnez ? Ou plutôt, qu’avez-vous à vous reprocher pour rester dans l’ombre comme de vulgaires rats ? »

    Comme de vulgaires rats? Tiens donc, il ne devait certainement pas se douter qu'en ces lieux ce n'était pas moi le rat mais plutôt ceux que je chassais. Heureusement les personnes qui se trouvaient ici n'en faisaient pas partie, sinon peut-être ne seraient-elles déjà plus de ce monde. Sans que je puisse répondre d'un ton cinglant ce que j'en pensais, le jeune homme sortit de sa poche un rat qui semblait jouer avec l'invisibilité tout comme la chère magicienne un peu plus loin, qui s'occupait à ramasser je ne sais quelles plantes. Il reposa le rongeur et le vira d'un coup de pied avant de se diriger vers moi et me tendre la main:

    « Croyez-moi je vis avec un des pires et à la longue c’est ennuyeux, donc si le reste du monde pouvait éviter de faire pareil, ça m’arrangerait. Je suis persuadé que vous valez mieux que Vermine, alors, enchanté. »
    "Oui, j'en suis persuadée moi aussi voyez vous!" répondis-je en serrant sa main.

    A peine avais-je fait ce geste que la voix de la magicienne intervint dans la conversation:

    « Je suis désolé mais, je dois m'en aller, Les cimetières me mettent très mal à l'aise et ont tendance à avoir une mauvaise influence sur mon caractère. J'ai dut vous paraître associable et arrogante et je m'en excuse. J'ai été pour la plupart enchanté de vous rencontrer, même si ce n'était pas une situation propice aux belles rencontres. J'espère vous revoir et faire plus ample connaissance dans un plus bel endroit. »

    Elle nous quittait! Voilà qui était enfin une bonne nouvelle! Je haïssais les Magiciens presque autant que les Sorciers et ceci tout bonnement à cause de mon statut d'Elémental. Les Protecteurs des Éléments détestaient pour la plupart les Contrôleurs de Magie, qu'elle soit blanche ou noire. Il y avait quelques exceptions bien sûr, mais ce n'était pas l'objet de cette rencontre. La magicienne partit sans plus de cérémonie et ce fut au tour de Maak de reprendre la parole:

    Bon, je n’ai pas trouvé ce que je voulais alors je vais vous laisser entre vous. Isawyn, je te souhaite une bonne continuation.

    Puis il se rapprocha de moi en disant d'un ton qui se voulait menaçant mais qui ne pouvait l'être pour moi:

    Takias, la prochaine fois que tu te présentes, fais plus court... Et la bagarre est très mal vu dans un cimetière

    Ses yeux virèrent au rouge avec une pupille comme de Démon mais le sourire arrogant qui s'affichait sur mon visage ne disparut pas au contraire, il s'élargit. Je rétorquais d'un ton cinglant:

    "Nous parlerons la prochaine fois de ce qui est mal vu ou non dans un cimetière...! Je pense que j'en sais un peu plus que toi sur le sujet. Quand aux menaces, n'en profère pas trop en jouant avec tes yeux...tu risquerais d'avoir quelques problèmes à l'avenir."


    Puis je me retournais en le laissant partir sans demander son reste. Il ne savait strictement rien de moi, alors comment osait-il me réprimander. Pas de bagarre dans les cimetières équivaudrait à offrir les corps des morts à tout les gens mal intentionné mais peut-être que Maak ne savait pas qu'il y avait des gens mal intentionnés dans un cimetière après tout. Cette pensée ironique me fit sourire, bien sûr qu'il le savait seulement ça avait l'air de lui plaire de jouer les gros durs aux yeux de Démons, tant mieux pour lui! Je me concentrais de nouveau sur Isawyn avant de dire:

    "Je suis désolé, je ne pensais pas que ma venue les ferais tous fuir...Je fais donc si peur que cela pour qu'ils partent lorsque j'arrive?"

    Je pris une voix comme si je me morfondais mais qui n'en restait pas moins ironique, dommage qu'ils soient tous partis, mais tant pis. Cet Isawyn était déjà bien assez intéressant à lui seul!

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Sam 30 Juin 2012, 20:37

Spoiler:

La mystérieuse femme qui venait de faire apparition ne cherchait pas le combat, Isawyn en était maintenant certain, étant donné qu’il lui serrait maintenant la main. Il hésitait à garder cette main, d’ailleurs. Elle lui plaisait, tant la main que la personne attachée à celle-ci. Mais une main, ça parle moins qu’une tête. Alors plutôt garder une main. Une tête, et surtout une bouche, ça parle, ça juge. Et Isawyn n’aimait pas être jugé. Il regarda Takias avec un grand sourire, et alors qu’il commençait à préparer sa main encore libre pour trancher la main qu’il tenait encore, il fut interrompu par la magicienne, qui annonçait son départ.

Il lâcha alors la main de Takias, et fit une petite révérence, en la saluant :
« J’espère qu’on se reverra. »
Il était un peu déçu de son départ, après tout, il ne parle pas souvent avec des gens. Surtout dans des lieux comme ça. De plus, il commençait à penser que c’était cette rencontre qui l’avait fait venir ici, en quelque sorte. Mais apparemment, la présence de la magicienne n’était que pur hasard. Alors il se dit qu’il la reverrait surement par hasard, un jour.

C’est alors qu’il entendit Maak murmurer quelque chose à propos de Niva, et ce dernier annonça son départ, lui aussi. Quand il se retourna, Isawyn vit que les yeux du jeune homme avaient changé de manière inhabituelle après avoir menacé de manière subliminale Takias. Il avait déjà vu ça, mais il ne se souvenait pas où. Sûrement du temps de l’octogramme. Isawyn répondit alors :
« J’espère que tu trouveras ce que tu cherches. Nos routes se recroiseront certainement, du moins je l’espère. »

Il se tourna alors vers Takias, qui venait de finir son duel de regard noir avec Maak, et qui lui demanda si elle faisait peur. Isawyn rigola bruyamment, et répondit, un grand sourire aux lèvres.
« Tu es différente. Les gens ont peur de ce qui est différent. Après tout, on est dans un cimetière, et depuis ton arrivée, j’ai plus le sentiment d’être dans une place en ville. Enfin, plus trop maintenant, vu que c’est redevenu mort. »

Isawyn se dirigea vers la tombe en étoile à huit branches, quelques mètres à sa droite désormais. Il se sentait mal à l’aise en se tenant aussi près, mais il avait envie de s’en approcher. Dès qu’il se retrouva assez près pour la toucher, il posa sa main sur une des branches de la sépulture et se tourna vers l’élémentale, ayant perdu tout intérêt pour la tombe, ou du moins il avait aussi une furieuse envie de mieux connaitre cette femme.
« Bon vu que tu n’es pas encore partie, autant faire connaissance. Guerrière, forgeronne… Tu ne dois pas être venue juste pour faire du tricot. Surtout que tu te cachais avant qu’ils ne te repèrent. »

Isawyn en revenait encore là. Après tout, une personne sur trois, ça passe. Mais trois qui sont apparus de nulle part, et deux qui disparaissent aussi sec ? Isawyn voulait absolument savoir ce qui poussait quelqu’un à agir de la sorte. Après tout, il avait appris qu’être caché impliquait le fait d’être trouvé, inéluctablement. Et plus la cachette est sophistiquée, plus celui qui la découvrira sera apte à créer des problèmes. Du moins, c’est ce que lui disait son mentor de son vivant, et Isawyn n’était pas encore mort malgré son manque d’attention quant au fait de rester caché.

En attendant sa réponse, c’est-à-dire immédiatement après avoir posé sa question, Isawyn s’assit en tailleur, adossé à la pierre tombale étrange. Il commençait à s’habituer à cette sensation de menace qu’il ressentait près de celle-ci, et quelque chose lui donnait envie de rester là, contre ce morceau de pierre stylisé. Une fois bien assit, Vermine vint se poser sur sa jambe droite, en s’accrochant au tissu de son pantalon. Étant donné que pour une fois le rat n’attrapait pas la peau d’Isawyn, il décida de le laisser là et se mit même à lui caresser le crâne.
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Ven 17 Aoû 2012, 17:52




    « Tu es différente. Les gens
    ont peur de ce qui est différent. Après tout, on est dans un cimetière,
    et depuis ton arrivée, j’ai plus le sentiment d’être dans une place en
    ville. Enfin, plus trop maintenant, vu que c’est redevenu mort. »



    Je souris au jeune homme bien bâti. Un sourire beaucoup trop faussé à mon goût d'ailleurs. Les gens ont-ils peur de la différence? Bien sûr que oui. C'était à cause de cela que la jeune femme avait-été rejeté. C'était à cause de ces yeux d'un rouge sang qui effrayait les humains, c'était à cause de cette peau si blanche que le soleil n'arrivait pas à dorer. C'était à cause de ses cheveux si longs, qui semblait doublaient de longueurs en une nuit, c'était à cause de leurs couleurs aussi, ce noir prenant et qui pourtant possédaient des reflets pourpres. Oui, c'était à cause de toute ces différences que la petite que j'étais et sa famille avait été condamné à l'exil. Mais il y avait encore eu pire à cause d'une différence d'argent, de titre, d'honneur. Irrémédiablement je sentis les souvenirs me monter à la tête, et c'était une chose que je voulais éviter à tout prix. Me plonger dans mes remontrances n'étaient pas encore à l'ordre du jour. Je relevais la tête pour plonger mes yeux de braises dans ceux d'Isawyn. Le jeune homme reprit d'ailleurs en disant:

    « Bon vu que tu n’es pas encore
    partie, autant faire connaissance. Guerrière, forgeronne… Tu ne dois
    pas être venue juste pour faire du tricot. Surtout que tu te cachais
    avant qu’ils ne te repèrent. »


    Voilà un humain un peu plus perspicace que les autres et cela me plaisait. J'eus un petit sourire narquois. En effet je n'étais certainement pas venu pour faire du tricot, bien au contraire. Je posais une mains sur la tête de Kolio, caressant la douce crinière de mon compagnon animal. Néanmoins je ne répondis pas tout de suite, je plongeais mon regard dans celui du jeune homme, me demandant s'il devait savoir ou pas. Finalement je dis:

    "Vous revenez encore à cette fameuse question, n'est ce pas? Elle vous torture l'esprit à ce point. Pour y répondre je dirais que je suis méfiante."

    Je commençais à tourner distraitement autour d'une tombe faisant mine de m'intéresser à ce qui y était inscrit tout en continuant:

    "Voyez vous, je ne supporte pas que l'on trouble un doux sommeil durement acquis tel que celui des morts. Et bien que des mesures ont été prises par rapport à ces troublants personnages, il y en a certains qui persiste à ouvrir les tombes des damnés. Chose que je ne peux tolérer. J'ai été envoyé ici pour éradiquer ces fameuses personnes, peut-être avez vous entendu le hurlement de ma dernière victime. Je me charge de ces pilleurs comme il le mérite. Nous en revenons donc à cette question: pourquoi étais-je cachée? Je voulais vérifier que vous ne faisiez pas partie de ces personnes, il est rare que trois inconnus soient réunis dans un cimetière pour autre chose que de sombres projets. Voilà donc mon explication. Mais je peux vous retourner la question. Que faites vous si tard dans un cimetière?"

    Je laissais encore une fois mon regard divagué sur Isawyn. J'avais cessé de tourner autour de la tombe pour finalement m'appuyer contre un arbre voisin. Kolio s'assit à mes côtés en observant le jeune homme, attendant lui aussi sa réponse. La lune était dépourvue de nuages, elle semblait briller seule dans la nuit qui régnait sur le cimetière. Pour quiconque n'était pas tranquille, ce genre de lieu était un véritable cauchemar. Mais ce n'était pas le cas des pilleurs, bien qu'ils avaient leur cauchemar. Quel était-il? Moi tout simplement...
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L'horrible nostalgie

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