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 Parfois lumières et ténèbres ne font qu'un [pv Aya et Naram]

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Mer 28 Mar 2012, 17:46

Un soir, je repris mes pérégrinations. Une lettre d'Aya venait tout juste de me parvenir m'invitant à la rejoindre dés que je le pourrais au cabaret qui lui appartenait. Mon cœur saignant, je remontais à cheval et chevauchais à bride abattue vers ma sœur. Le brave étalon, galopait sans relâche, ses longues foulés m'emportaient comme un torrent impétueux. Ses sabots frappaient la terre en rythme, tonnerre résonnant à mes oreilles. Et moi ivre de folie, assoiffée de vengeance je fredonnais des chants de batailles.

Insensible à mon environnement, jamais je ne ralentissais l'allure. Je chargeais mon destin avec une rage folle. Rien ne devait pouvoir m'arrêter ! C'est avec cette volonté folle et inébranlable que j'avançais, que j'avais toujours surmonté tout les obstacles. Je volais au devant de ma sœur, au devant du pouvoir, au devant de la guérison, de l'oubli. Et cette folle chevauché de valkyrie n'était que l'expression du désordre de mon cœur. La vitesse m’enivrait, les nuages de ténèbres menaçant au dessus de ma tête m'étaient indifférent. Je chantais avec l'orage, je criais dans la tourmente, je gémissais dans le vent. Chaque goutte de pluie était une larme que je n'arrivais pas à verser, chaque branche arrachée un coup que je n'avais pas porté, chaque éclair l'incarnation de ma vengeance, chaque torrent que je traversais n'était que le destin qui cherchait à me broyer. Mais je ne me laisserais pas abattre, je continuerais de nager à contre courant, je continuerais de me débattre, de lutter, de façonner ma vie. J'avais une fois été négligente mais cela n'arriverait plus !!!

J'arrivais plusieurs jours plus tard au Black Widow. La nuit était depuis longtemps tombée quand j'entrais par une porte dérobée et allais retrouver Aya. Je me présentais à elle trempée, les cheveux emmêlés et parsemés de feuilles. J'étais épuisée, la belle énergie dont j'avais fait preuve jusqu'alors s'était envolée. Il ne restait que la douleur, que ces étoiles de cristal me déchirant le cœur. Lorsqu'elle vint à moi, je ne cherchais pas à lui cacher mon état. Je n'en pouvais plus de tout ces faux semblants... Je la laissais voir ma pâleur extrême, et les larmes qui se libéraient enfin. Je me blottit dans les bras qu'elle m'ouvrit. Près d'elle je réalisais enfin toute l'étendue de ma solitude, l’absence cruelle de mon fils à mes côtés. Je ne pouvais plus refouler cette sensibilité extrême qui était la mienne. Je me laissais aller. J'étais entre de bonnes mains, Aya me comprendrait.

Je ne me rappelle plus la suite de cette soirée, ni même les premiers jours qui suivirent. Mais peu à peu, je sortis de cette léthargie qui m'avait envahie. Certes je restais d'humeur instable et il m'arrivais parfois d'avoir des crises de désespoir, mais mon esprit combatif finissait toujours par reprendre le dessus. Petit à petit, je recommençais à me faire belle, à chercher à séduire. Enfin vint le moment quelques semaines plus tard où je devins capable de préserver un masque lisse, où j'eus terminé d'enfermer soigneusement mes sentiments dans une part de moi même que nul ne devait pouvoir atteindre. Alors je priais Aya de me permettre d'être serveuse dans le cabaret. Je voulais me rendre utile, recommencer à séduire, aiguiser mes armes et commencer mon enquête. Elle accéda à ma requête. C'est ainsi que ce soir là, comme tous les autres depuis le début de la semaine, je me préparais pour aller faire le service.

Après m'être lavée entièrement, avoir séché mes cheveux et m'être fait masser, j'enfilais une robe bustier noire, courte, m'arrivant jusqu'au dessus du genoux. Elle s'évasait juste sous ma poitrine et alors les voiles de dentelles noires flottaient autour de mon corps menu. Cette tenue était doublée d'un fin voile de soie noire. A mon cou, je portais un pendentif de métal blanc, depuis mon séjour au temple, au bout d'un cordon de soie. J'avais fait relever mes cheveux dans un chignon d'où s'échappait quelques mèches mettant ma nuque en valeur. Pour les chaussures, je choisit des escarpins à talon haut s'attachant au moyen d'un ruban autour de ma jambe. Eux aussi étaient noir. Ensuite je m'occupais de me maquiller, je cerclais mes yeux de fins traits noirs contrastant avec mes yeux dorés. Quand à mes lèvres elles étaient déjà si foncés qu'elle n'avaient besoin d'aucun artifice. Ma peau argentée brillaient d'elle même. Je m'admirais devant la glace, souriait et le masque d'insouciance de nouveau en place, je descendis faire le service.

Dans la salle, il y avait de la musique, de la lumière, des danseuses, tout ce qui caractérise une atmosphère festive. Je ne tardais pas à servir des clients, riant à leur plaisanteries, souriant à leur commentaires, l'un d'eux m'attira sur ces genoux et je me laissais faire. Je l’enjôlais, le poussant à consommer encore et encore. Puis je m'échappais insaisissable. Je recommençais à louvoyer entre les tables, à virevolter, à danser, je fredonnais en travaillant. J'écoutais toutes les conversations, y participant parfois...
Du coin de l’œil, je remarquais un jeune homme aux cheveux bleus, mais je n'aurais su dire depuis combien de temps il se trouvait là... Je lui adressais un grand sourire, apportait une boisson à un client puis me dirigeais vers celui ci.
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Jeu 29 Mar 2012, 03:56

Aya avait accueillit son amie, sa sœur de cœur, les bras grands ouverts. La jeune femme habituellement si forte venait de se blottir dans les bras d'Aya comme une enfant cherchant du réconfort. La belle déchue avait serré sa chère sœur dans ses bras, lui offrant toute la douceur et la tendresse dont elle avait besoin. Elle comprenait sa douleur, étant mère elle savait qu'elle ne supporterait pas la perte de cet enfant qu'elle avait porté. Malgré qu'Aya ne soit pas du tout le modèle de mère que les gens ont l'habitude de voir, elle n'en restait pas moins une femme attachée à sa progéniture, à son sang. Elle se demandait pourquoi? Pourquoi avait-on tué un enfant si fragile, si inoffensif? Comment un être pouvait-il encore se regarder dans un miroir en sachant qu'il avait ôté la vie à la seule chose réellement pure sur ces terres? Elle se posait la question mais au fond elle savait que peu importait la réponse car elle n'approuverait aucunes justifications. Rien ne justifiait que l'on torture un enfant. La jeune femme tenait Masha dans bras, caressant ses cheveux avec tendresse, elle l'écoutait pleurer et cela lui faisait mal au cœur. Elle n'aimait pas savoir son amie malheureuse, elle ne pouvait pas laisser les choses ainsi. Aya n'aurait de répit que le jours où elle lui apporterait la tête du meurtrier de son fils. Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir, cherchant, remuant ciel et terre pour le retrouver et le mettre face à son crime.

Ce soir là elles étaient remontées à l'appartement toutes les deux. Aya avait demandé à sa domestique de préparer un bain bien chaud pour qu'elle puisse se détendre. Elle en avait bien besoin, elle avait les cheveux en bataille et ses vêtements étaient souillés par les intempéries qu'elle avait traversé. La domestique d'Aya s'occupa de Masha comme si c'était sa maitresse. Elle lui lava les cheveux, lui donna de nouveaux vêtements et prit soin de la coiffer et de la conduire à sa chambre avant de se retirer. La belle déchue avait insisté pour que sa servante s'occupe principalement de Masha pendant les quelques jours où elle aurait besoin de se reposer. La jeune femme avait continué ses petites affaires, s'occupant d'organiser une soirée importante pour le cabaret. Elle avait beaucoup de travail en perspective et devait en même temps s'occuper de sa sœur totalement perdue dans sa peine. Elles buvaient le thé, restant pendant plus d'une heure à se regarder en silence puis soudain la belle Drow recommençait à pleurer, Aya la consolait puis reprenait sa place. Cela dura plusieurs jours, plusieurs jours pendant lesquelles elle due recoller les morceaux de son cœur brisé. Aya était patiente et savait que sa persévérance finirait par payer. Elle ne serait pas heureuse tant que Masha n'aurait pas retrouvé le sourire. Après plusieurs jours de lamentations et de crises de larmes la jeune femme finit par se renfermer dans sa peine. Aya savait pertinemment qu'elle n'était pas guérit et qu'elle ne serait pas débarrassé de cette douleur avant longtemps, mais au moins elle réussissait à vivre avec maintenant. La jolie Drow supplia Aya de lui laisser une place d'hôtesse dans son cabaret, ce qu'elle accepta volontiers malgré qu'elle se sente gênée de voir son amie travailler pour elle. Mais bon si cela pouvait l'aider à reprendre un rythme de vie un peu plus normal et si cela pouvait la guider sur le chemin d'un nouveau départ alors il fallait qu'elle le fasse.

Ce soir là Masha avait prit son service en salle, elle s'était apprêtée et avait retrouvée sa fraicheur d'antan. Aya avait été vraiment ravie et comblée de revoir quelques couleurs à ses joues. Elle lui avait fait tout de même très peur avant avec ce teint blafards digne d'un mort vivant. Elle l'avait donc laissée à ces occupations et avait regagnée son bureau qui se trouvait derrière le bar. Alors que la soirée battait son plein elle s’ennuyait fortement et eut envie de voir autre chose que toute la paperasse habituelle. Elle sortit donc du bureau refermant soigneusement la porte derrière elle puis alla s'assoir devant le bar. Elle observait toute la salle, regardant tous les clients, repérant ainsi les nouveaux clients tout comme les habitués. D'ailleurs elle pu remarquer un homme qu'elle avait déjà croisé. On ne pouvait pas le manquer, il faut dire que les hommes avec des cheveux bleus ne courent pas les rues. D'ailleurs elle put apercevoir Masha s'approcher de lui pour prendre sa commande.

Aya les observaient de loin. Ce soir elle était vêtue d'une robe noire très moulante. Elle arborait un décolleté plongeant comme à son habitude. La robe retombait sur le sol et formait une petite traine à l'arrière. Elle était cependant échancrée sur le côté droit, l'ouverture remontait jusqu'en haut de sa cuisse dévoilant donc la totalité de sa jambe fine et dorée. Elle avait arborée une jolie paire de chaussure à talons très simple et portait un ras de cou en diamants. Ses cheveux étaient attachées en chignon dont quelques mèches s'échappaient avec élégance et une légère frange habillait son front. Sa servante avait prit soin d'y accrocher son peigne à cheveux sertie de diamants et de saphirs. Elle était maquillée à son habitude, ses douces prunelles azur cernées de noir et ses lèvres pulpeuses maquillées d'un rouge à lèvre carmin. Ce soir elle était séduisante mais tout en élégance. Elle aimait avoir de nombreuses toilettes, et aimait que celle-ci ne se ressemblent jamais.
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Sam 05 Mai 2012, 20:39

    Il existe un vieux proverbe qui dit, que cela n'en déplaise et sans belle tournure, que la nuit, tout est permis, qu'il serait même interdit d'interdire. Faut-il encore en comprendre la portée. Car il y a dans la liberté une notion intacte et plutôt tabou de ce qui est désapprouvé par la morale et pourtant pratiquée par ces gens qui, la journée, sont réputés de bonne famille et sont, la nuit tombée, des fruits pourris par la dépravation.

    Étrange et fascinant était-il de se mélanger à ces coutumes dont on se fiait peu, il était vrai que le Black Widow était réputé, son nom l'indiquant bien dans sa locution, pour être le repère de ces araignées peu recommandables, les côtoyer était un jeu dangereux. Les hommes, qui s'aventuraient, étaient peut-être trop naïfs ou trop imprudents, peut-être se disaient-ils que de "simples" femmes ne pourraient venir à leurs fins et bien malheureux furent ces indolents, une fois happés par celles qui avaient décidé de changer les règles du jeu préétabli par la phallocratie habituelle.

    Et au cœur putréfié de Megido sévissait l’antre duquel ces fameux codes bousculés changeraient la donne. C’est à ce cœur là que je comptais m’adonner ce soir car il était intéressant, selon moi en tout cas, de tester les limites de tout empire soit-il, surtout celui-ci. Les chaumières crachant leur fumée acide et noire, je me frayai un chemin à travers le glas de la nuit et l’hystérie charnelle qui appelait le mâle à tomber dans le piège dudit cabaret. Ce soir-là, un long et épais manteau bleu marine m’habillait et sculptait de fortes épaules ; descendant jusqu’aux genoux, il ne tenait pas que chaud, il affirmait surtout la carrure de l’homme. La tignasse que je ne coiffai plus à force masquai mon visage de ses quelques mèches rebelles, mon cou recroquevillé dans le col du manteau, on ne voyait que mes deux yeux transpercer la nuit comme si la mort se baladait, les iris d’un bleu saisissant détaillant le paysage, tout homme ayant compris qu’il était épié aurait senti sa gorge se serrer et ses muscles se relâcher, tel que l’on fuit par instinct devant un prédateur plus dangereux que nous le sommes face à plus faible. Tel était la loi. Tel était le code primitif et pourtant casuel.

    Ainsi entré au cabaret, je fis la mine assurée en ne tendant que les deux bras d’un horizontal parfait. Deux hôtesses toutes deux vêtues d’un corset d’un rouge passionné et d’un noir discret, dont le charme était à la hauteur de l’image que devait rendre l’endroit, vinrent à mes deux côtés pour m’enlever le lourd manteau et me laisser prendre place en salle où l’on me conseilla une place de choix, place que je ne refusai, je n’adressai d’ailleurs pas un mot, ni un regard. J’épiai la salle à la recherche de détails, de descriptions possibles me donnant des renseignements. L’on dansait comme l’on respirait en ces lieux, j’aimais respirer ce parfum sulfureux d’attentions que les femmes portaient.

    C’est alors que l’on vint dédaigner satisfaire le manque d’ivresse que tant d’hommes devaient chercher ici pour embellir leur vue insistance sur ces robes justement taillées au corps des sirènes du cabaret. Or il était bien connu des sirènes que leur intentions étaient peu ressemblantes à la pureté de leurs formes. Oui, l’on vint prendre ma commande et il aurait sot de refuser.

    « Ce que vous avez de plus fort et de plus âgé, et sans un glaçon. » sommai-je peut-être trop froidement avant de porter plus d’intérêt à la serveuse à laquelle j’adressai finalement un fébrile sourire de la commissure des lèvres qui lui faisait profile.

    Et lorsque la serveuse fut partie, mon regard se porta plus loin vers une femme dont le souvenir me revenait, surplombant tout le cabaret à l’image du volatile aux griffes acérées auquel je l’avais habitué à notre dernière rencontre. L’ange déchu des cascades, ici. Je profitai qu’une autre serveuse passe en coup de vent pour effleurer son bassin et qu’elle tende l’oreille. Je lui demandai alors qui était cette fameuse femme à la robe noire et on me confirma qu’il s’agissait ici de la matrone d’un air tel qu’il s’agissait d’une évidence. Je la remerciai de l’information puis reportai mon regard vers Aya. Un rire incontrôlable s’échappant d’un soupire enjoué lorsqu’elle me regarda à son tour. Je ne saurai dire s’il y avait une réelle surprise, elle avait comme qui dirait, la tête de l’emploi. Hum, le souvenir que je gardai de cette femme était complexe mais plutôt positif, un caractère certain mais des idées qui ne s’affirment pas assez. Elle n’était qu’à moitié la femme qu’elle devrait être avais-je pensé et pensai-je encore. Je n’attendais alors qu’une chose, qu’elle décide de me rejoindre.

    C’est alors qu’une idée me vint. Et ce, alors que la serveuse de tout à l’heure me rapporta le verre que j’avais demandé. Relançant un dernier et vif regard à Aya, je le tournai enfin vers celle dont la chevelure me rappela Lily alors qu’elle posa le verre devant moi, peut-être était-ce aussi un peu pour ça que j’eus envie de lui soutenir ma demande.

    « Arrêtez donc votre service, le monde tournera bien sans vous. Buvez donc une de vos indigestes et délicieuses mixtures que vous servez ; tenez, cela vous fera le plus grand des biens et remettra peut-être un peu de couleur à ce teint blafard, presque morbide. Presque, hum. »

    J’avais comme dans l’idée de voir ce que l’ange déchue avait osé appeler une veuve noire et comment avait-elle formé ses recrues. Car je n’étais pas des proies faciles mais pas pour autant, insaisissables.
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