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 La Couronne Du Sang [pv: Fenraer]

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Jeu 29 Déc 2011, 00:22

    La pâle lumière de la lune éclairait avec douceur les alentours. Cette faible lueur n'octroyait pas une très bonne vision des choses dans une telle obscurité. Seulement, elle permettait de distinguer deux ou trois détails plus ou moins intéressants, d'apercevoir au loin quelques mystérieuses ombres apparaitre, s'évaporer ou se déplacer lentement dans les ténèbres de la nuit. Le ciel était tout simplement splendide, sombre. Les seuls halos lumineux provenaient des nombreuses étoiles et de l'astre nocturne. Le parc demeurait vide et silencieux. Rien de plus normal à cette heure ci, après tout. Quelques visiteurs devaient bien rôder dans les parages, mais ils étaient rare de trouver de bonnes fréquentations une fois le jour tombé, ce n'était que des malfrats et autres truands, assassins et personnes peu recommandables, ou alors des âmes en peine égarées, des fous, et ceux qui aimaient le risque et l'aventure. Parmi ces ombres invisibles qui évoluaient dans le plus grand secret, Lily-Lune avançait sur les petits sentiers de terre qui longeait l'allée principal qui parcourait le parc aux quatre points cardinaux. Pour sa part, qui était-elle, ici? Peut-être un subtile mélange entre un être errant et le goût du risque. C'était loin d'être la première fois qu'elle allait soit dans des lieux malfamés soit à une heure ou seuls les bandits et les victimes étaient de sortie. Pourtant, elle avait souvent eu des ennuis plus ou moins graves à cause de ses excursions, avait parfois frôler des catastrophes, mais rien ne s'y faisait, elle continuait inlassablement. D'autant plus qu'elle n'était pas le genre de jeunes femmes qui passait aisément inaperçu. Comme presque toujours, elle portait une robe qu'elle avait créer elle-même, noir avec quelques motifs rouges, des dégradés de gris. Sa tenue mettait en valeur sa silhouette fine, élancée et frêle, ses formes harmonieuses et son doux visage d'ange. Elle avait tout de même une cape bordeaux pour tenter de se dissimuler un minimum, et elle retenait la capuche de ses mains graciles. Ses deux grands yeux noirs étaient illuminés d'un éclat anxieux, et la jeune orine laissait son regard se balader nerveusement. Ses cheveux étaient détachés, mais pour une fois, bien retenu par son manteau, ainsi il était impossible d'en estimer la longueur, pourtant exubérante.

    Doucement, Lily-Lune soupira, agacée par son propre comportement. « Ce n'est pas digne d'une Reine» lui aurait certainement dit les muses du Conseil si elles étaient présentes. Alors un Chef de Race n'avait-il donc pas le droit de douter de ses capacités? La jeune femme savait très bien que ce qui clochait chez elle en ce moment même était son esprit et les fabulations auxquelles il se livrait. Très imaginative, la demoiselle était douée pour s'inventer des scénarios aussi horribles que terrifiants, et à la fin forcement désastreuse. Disons qu'elle avait une large tendance à la paranoïa. Toutes les responsabilités qu'on lui avait mise sur le dos malgré son jeune âge et sa vie personnelle n'arrangeait rien. Mais Lily ne changerait en rien sa situation et ce qu'elle avait fait. Tout lui convenait. Et il fallait bien qu'elle avoue qu'en fin de compte, elle devait apprécier de se mettre dans des situations délicates et tendues. Le risque provoquait des sensations toutes particulièrement et fortement agréables, du moins, pour la jeune femme. Peut-être était-ce pour cette raison que, même détestant les vampires étant donné que la plupart de ses problèmes venaient de cette race, elle avait trouvé son maitre en la personne de leur chef. Voilà tout de même une chose qui la mettait mal à l'aise... Elle n'était pas une bonne orine dévouée corps et âme à son maitre. Elle ne le voyait que très rarement et ne s'occupait pas vraiment de lui comme elle le devrait. Aussi s'était-elle mise en tête une idée bien étrange et peu commune. Certes, elle n'était pas sûre de ses agissements, puisque tout reposait sur des rumeurs et des on-dit. Mais elle voulait tenter cette folle expérience, aidé d'une petit journal emprunter à un tavernier.

    Tenant toujours sa capuche d'une main, elle prit de l'autre dans les poches de sa cape le petit ouvrage à la couverture rouge sertie de doré. Ses yeux se fixèrent un peu plus loin, sur un petit banc en bois. Il fallait bien qu'elle prenne quelques instants pour ressasser les informations qu'elle avait à disposition, se calmer un peu et respirer. Alors qu'elle s'en approchait, des bruits métalliques tintèrent d'un côté, des bruissements d'un autre, et elle était persuadée d'avoir vu une ombre passée quelques mètres devant elle. Immédiatement, elle s'arrêta, portant le carnet vers sa poitrine. De longues secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne recommence à bouger. Elle se dirigea lentement, avec souplesse et discrétion contre un arbre. Le dos contre l'écorce, elle respirait à peine, à l'affut du moindre mouvement ou souffle, un indice sur une présence quelconque. Au lieu de laisser ses idées aller vers des histoires tordus, elle tenta de raisonner logiquement. Les tintements pouvaient très bien provenir de ses propres armes, ou bien de ses nombreux accessoires. Elle avait moins d'explications pour le reste. Alors elle se décida à faire la chose la plus stupide qui soit à son humble avis:

    «Qui est là? Montrez vous...»

    Sa voix claire et douce s'éleva dans les airs. Son ton suave n'était malheureusement pas ce qu'elle voulait, étant donné qu'elle voulait se montrer un minimum menaçante. Oh, elle était loin d'être sans défense. Mais elle avait tant à faire, aujourd'hui, et donc bien peu de temps ou d'énergie à perdre dans de futiles combats. Si elle avait l'allure d'un ange, mieux valait se méfier de son sourire, comme toutes les roses, elle avait des épines.

    « Maintenant»
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Lun 02 Jan 2012, 18:52

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà. Le décor offrait une vision différente du parc, vide et menaçante, libre et d'une beauté glaciale. La lueur de la lune réchauffait quelques parties de ce dernier, révélant ainsi un paysage de mystères et de merveilles. Ce terrain qui le jour était fait pour se promener, s'amuser et autres batifolages du genre, devenait durant la nuit un lieu sombre de zénitude. Le monde s'était pour ainsi dire enroulé dans un grand manteau de ténèbres. La pleine lune à moitié dissimulée par les nuages, baignait de lumière la canopée des arbres environnants.

Fenraer était paisiblement installé sur le sol de celui ci, n'ayant pour seul but un repos dans la douce fraîcheur nocturne qu'apportait cet environnement des plus plaisants. Il aimait ça, cette tranquillité que pouvait lui procurer la vie sans qu'elle ne lui demande quoi que se soit en retour. Ce temps qui ne lui était pas compté lui faisait le plus grand bien, jusqu'a ce qu'il aperçoivent au loin une silhouette encapuchonnée. Il décida alors de se déplacer en un tout autre lieu, en espérant trouver un autre coin paisible.

Après quelques pas effectués et quelques regards lancés partout autour de lui, Fenraer bouscula quelqu'un sans réellement s'en rendre compte. La personne concernée était un vampire en armure légère, chose a laquelle Fenraer ne fit pas grande attention. Il entendit alors le vampire lui dire :

"Laisse moi te tuer misérable !"

S'ensuivit une attaque de celui ci que Fenraer esquiva sans trop de difficultés. Le vampire continua d'attaquer durant des minutes et des minutes alors que Fenraer se contentait d'esquiver le moindre de ses assauts. Fenraer activa Titania son armure et contre-attaqua lorsqu'il vit une ouverture chez le vampire.

Il se déplaça derrière l'individu et lui flanqua un coup de poing électrique droit dans les côtes qui se brisèrent sous le choc, lui déboîta les deux bras, l'agrippa par l'armure et l'envoya non loin d'ici.

Fenraer couru rejoindre son ennemi et le vit se relever. Le vampire repéra alors une personne encapuchonnée au banc qui se trouvait a quelques mètres de là et se rua sur elle. Fenraer s'éclipsa une seconde et réapparu en face du vampire lui assénant une décharge qui assomma son opposant a la seconde où il le fit.

Il était enfin a l'aise et vit alors juste a coté la personne a la capuche. C'était une jeune femme d'une incroyable beauté, ce qui ne lui déplut point. Il s'avança alors vers elle, Titernia toujours active et son bras Gungir à l'air libre laissant quelques arcs d'électricité s'échapper. Il dit alors d'un ton gêné.

"Bonsoir"
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Dim 01 Avr 2012, 21:21


    Pendant plusieurs longues et pesantes secondes, le silence régna. L'atmosphère n'en était que plus lourde, et dans la nuit, n'importe quel détail, aussi minime soit-il, était un danger potentiel alors que dans le jour il n'aurait en rien attiré notre attention. Bien que, d'après la jeune orine, tout gagnait en splendeur dans l'obscurité, tout en devenait aussi plus mystérieux et lugubre. Peut-être était-ce ce côté inquiétant et mélancolique qui attirait Lily-Lune, ces sombres tableaux brumeux et ses ombres qui les traversaient. Le danger était palpable, sous-jacent, sans jamais se montrer on pouvait le ressentir; à défaut de connaître son objet, on ne pouvait que spéculer sur la forme qu'il prendrait. Le risque avait un goût agréable et suave, une saveur d'interdit inimitable, et ce même dans les plaisirs les plus délicieux. Quel paradoxe de le rechercher et le fuir dans le même temps. A l'écoute des alentours, elle n'arrivait qu'à percevoir que les chuchotis du vent et quelques bruissements sourds provenant des buissons et du lointain. Soudain, des bruits qui n'avaient rien de naturels résonnèrent, ceux d'un combat. La jeune femme ne bougea pas d'un millimètre, attendant la suite des évènements en tentant de canaliser son impatience. L'attente était un sentiment assez horrible, surtout quand on ignorait ce qui pouvait bien nous tomber dessus. Les battements de son cœurs accélèrent, semblables aux ailes d'un colibri affolé, et pourtant, ce n'était pas l'inquiétude qui avait l'emprise sur elle, mais plutôt une forme de curiosité alliée à une excitation face à l'inconnu.

    Lily-Lune laissait son regard noir se balader sur les environs. Lentement, de sa main libre, elle saisit son capuchon pour le rabattre davantage sur son visage. Elle sentait que bientôt, des étrangers allaient venir perturber son petit monde et elle tenait à dissimuler la majeure partie de son être, jusqu'à ce qu'elle est cernée plus ou moins ses interlocuteurs si tout allait bien, ou ses agresseurs si des fous tentaient de l'attaquer. C'est alors qu'un homme aussi hideux qu'emplis de mauvaises intentions débarqua, fonçant avec hargne et haine sur la demoiselle qui ne cilla pas. Prête à réagir, elle attendait que sa future proie se rapproche suffisamment de lui. Elle n'eut cependant pas le plaisir de ratatiner d'elle même celui qui voulait l'agresser: un autre homme, bien plus plaisant à regarder que le premier, débarqua pour mettre hors d'état de nuire l'horrible créature, avant de la saluer maladroitement. Instinctivement, Lily-Lune avait posé une de ses mains sur sa poitrine et reculer de quelques pas. Elle laissait les doigts de son autre main glisser sur l'écorce de l'arbre et la faire rejoindre l'autre. L'orine laissa quelques instants s'écouler, dévisageant de façon polie l'étranger qui lui avait apporté son secours. Une fois la surprise passé, elle dévoila entièrement son visage et se rapprocha très sensiblement de ce nouvel arrivant. D'une voix légèrement enjouée et séduisante, suave à souhait, elle lui rendit son salut, ponctué d'un charmant petit rire enjôleur:

    « Bonsoir! Je ne m'attendais pas à faire autant de rencontres cette nuit.»

    Même si elle était loin d'être ici par hasard et qu'elle avait un but en vue, elle pouvait bien se permettre de converser un peu. Peut-être arriverait-elle à en tirer une quelconque aide, un appui, un soutiens. Ou bien découvrirait-elle que cette personne était là pour les mêmes raisons qu'elle, et dans ce cas là, des différents ne tarderaient pas à exploser entre eux. Pour le moment, Lily-Lune n'avait rien à reprocher à ce jeune homme tout à fait attrayant, et préférait rester douce et agréable, comme elle l'était habituellement. Elle jeta un coup d'œil dans la direction où il avait envoyé valser son agresseur:

    « Et merci...»

    La jeune femme passa doucement une main dans ses soyeux cheveux noirs d'une longueur si impressionnante. Elle observait l'inconnu de ses grands yeux sombres de poupée. Ses traits fins semblaient plus appartenir aux êtres célestes qu'à autre chose.

    « Mais que faites vous ici, au beau milieu de la nuit, seul?»


    Des paroles bien paradoxales, sorties de la bouche d'une jeune femme qui se baladait presque tous les soirs dans des lieux peu fréquentables et ce, depuis ses dix-sept ans.

    HRP: désolée pour le temps de réponse, à partir de maintenant, je serai plus régulière.
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Sam 21 Avr 2012, 22:07

Fenraer attendit la réponse de la jeune femme, femme qui au passage lui parut magnifiquement belle, sublime même. Comment se faisait il qu'une personne aussi ... ravissante se retrouve dans un lieux pareil en pleine nuit ? Il n'en savait rien, et pourtant ! dieu sait qu'il aurait voulu le savoir mais, avec la plus grande maturité du monde, décida de ne pas demander.

« Bonsoir! Je ne m'attendais pas à faire autant de rencontres cette nuit.»

Elle lui avait répondue. C'était une voix légèrement enjouée et séduisante, suave à souhait suivie d'un petit rire qui séduisit Fenraer. Lui vint à l'esprit quelques pensées Don Juanesques envers la jolie personne qui lui faisait face. Il réfléchi alors et remarqua qu'il n'avait pas encore répondu à son interlocutrice, espérant qu'elle ne prendrait pas mal ce silence qui n'était du qu'a la stupéfaction de celui-ci.

« Et merci...»

Elle lui avait dit merci ! Fenraer replaça son esprit, esprit enjoué et fêtard, ne croyant pas le fait qu'une aussi jolie dame lui dise merci. La jeune femme passa doucement une main dans ses cheveux noirs, instant qui paru des dizaines et des dizaines de secondes pour Fenraer. Leur longueur était impressionnante mais semblait tout a fait correspondre avec les traits doux et soignés de la demoiselle.

« Mais que faites vous ici, au beau milieu de la nuit, seul?»

La question passait pour comique aux oreilles de Fenraer. Que faisait-elle elle au beau milieu de la nuit ? Elle aurait été à la limite dans une sorte de tenue de combat, il ne dirait pas, mais là.... Bon il fallait admettre que la tenue restait tout de même très sobre mais bref !

" mh et bien.... je cherchais à me reposer, en fait je cherchais la tranquillité que manifestement je n'ai toujours pas réussi à trouver. "

Il regarda alors aux alentours, vérifiant si aucuns autres dangers ne les guettaient. Le décor était posé : Ambiance simple, nuit douce, étoiles au rendez vous. ça y est, il l'avait sa tranquillité. Un long silence s'installa entre les deux personnages et perturba Fenraer.

"mh... excusez moi, je ne me suis pas présenté : Fenraer, Fenraer Godspell. mon vrai prénom est Jake mais tout le monde me connait sous mon deuxième prénom. et vous comment vous appelez vous ? et que faites vous ici ?"

Oui la curiosité était un sale défaut, défaut que le vampire aimait montrer. Il regarda alors la jeune demoiselle et lui sourit laissant voir ses dents de carnassier...
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Dim 22 Avr 2012, 22:30


    Même en posant une de ses mains sur ses lèvres rouges sang, Lily-Lune ne peut retenir un léger rire cristallin et amusé, quoique désolée. Ce pauvre jeune homme était juste en quête de tranquillité et de calme, et il se retrouvait à chasser des malfrats, pour finir par converser avec une étrange inconnue. S'il comptait rester allonger sur l'herbe pour contempler les cieux, se perdre dans ses pensées, dans son monde, ses songes, et dans des réflexions philosophiques que seule la lune pouvait insuffler, c'était un échec. Mais après tout, aucun lieu n'était sûr, à présent, le danger guettait ses proies à chaque coin de rue, dans les villages les plus perdues dans les forêts les plus profondes où les montagnes les plus hautes, sur la plage déserte comme dans les parcs. Peu importe où on était, il y avait des fous partout. Et même si le jeune homme qui se trouvait devant elle venait de la débarrasser de quelques complications, elle ne savait rien de lui, ni son nom, ni sa race, ni ses intentions. Mentir était facile, duper était un jeu, et beaucoup aimait s'y adonner. Comment dénouer le vrai du faux? Simplement, il fallait faire confiance, mais l'orine était assez peu douée dans cet exercice, méfiante et distante, elle préférait instaurer des règles à ses relations, et ne laisser personne devenir trop proche d'elle.

    Pourtant, étonnement, elle se montrait assez chaleureuse avec cet étranger qui ne tarda pas à se présenter, brisant le silence qui s'était installer. Un petit sourire timide mais séducteur se dessina sur le visage de la jeune femme qui écarta une mèche noire qui lui tombait devant les yeux. Elle avait eu l'impression que ce Jack Godspell ,« Fenraer», avait tenté de garder une certaine retenu, ses paroles semblaient peser, et ces mots choisis. Mais pourtant, il s'était soudainement mis à poser des questions, pris dans un élan de curiosité surement. C'était après tout la moindre des choses que de se présenter, et décliner son identité ne comportait aucun risque, d'autant plus si l'on accordait le risque du mensonge à toute parole, mais au fond, la jeune femme était légèrement mal à l'aise, gênée. Ses yeux glissèrent sur le corps de Fenraer, et elle sentait que s'il le voulait, il pourrait aisément la broyer. Pour elle, il ne faisait aucun doute qu'il était d'une force physique bien supérieur à la sienne, avec son petit corps presque dénué de muscle. Elle murmura tout de même doucement:

    « Lily-Lune Araé. C'est mon nom.»

    Il y avait peu de chance pour qu'il sache qui elle était, réellement. Elle n'était Reine que depuis très peu de temps, et les informations sur les Orines étaient assez maigres, et n'intéressaient que très peu le reste des races. Tant qu'ils avaient leur esclaves...

    « Et je ...oh!»

    Instinctivement, elle recula d'un pas quand elle aperçut dans le sourire de son interlocuteur, des canines particulièrement longues et aiguisées, dentition qui ne pouvait appartenir qu'à un vampire ou à un bélua de sang-mêlé à l'animal totem carnassier. Mais la jeune femme oublia cette seconde hypothèse, pour elle, il ne pouvait être qu'un vampire. Elle avait toujours des ennuis avec cette race, et ce, depuis qu'elle était partie de Maëlith, et l'irone du sort avait fait d'un membre des plus importants des créatures de la nuit son maitre. Malgré tout, elle avait bien du mal à accorder un semblant de confiances aux vampires, tout ceux qu'elle avait croiser, Vlad compris, avait voulu la vider de son sang, et elle y tenait, étrangement.

    Le sourire qui illuminait le visage angélique de Lily mourut doucement, tandis que ses yeux noirs se posaient sur Fenraer. Elle ne bougeait plus, car il pouvait aussi bien être la plus gentille des personnes de ses terres, elle savait qu'elle avait quelques appréhensions sur cette race, mais elle détestait laisser des préjugés l'emporter. Bénéfice du doute, elle voulait le laisser parler, agir, réagir.

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Jeu 11 Oct 2012, 15:59

Le sommeil était lourd et m’était tombé dessus. Je ne savais plus dans quelle circonstance cette vague m’était tombée dessus. Tout ce que je savais c’était que j’avais l’impression que ça faisait déjà un sacré paquet de temps que j’étais là installé contre cet arbre. En fait… ça m’arrivais fréquemment et ça m’inquiétais beaucoup… Je passais plus de temps dans le monde des rêves sans même m’en rendre compte, me demandant si finalement je n’allais pas devenir une « belle aux bois dormant » d’un autre siècle. Tous ces rêves venaient jusqu’à moi. Pas seulement les miens, ceux des gens aux alentours… Pas seulement les rêves, les cauchemars aussi… Des choses sans queues ni tête… Je me demandais vraiment si au fond de moi je préférais les rêves à la réalité, et si mon corps faisait de la résistance. Que m’arrivait-il ? J’avais l’impression que ma magie ne m’obéissait plus dans ces moments-là. Lorsque j’ouvris finalement les yeux, ce fut parce que du bruit me sortit de ma torpeur. Il faisait nuit, mais je n’avais aucun moyen de savoir combien de temps j’avais passé ici. 5 jours ? 5 minutes ? Ritsu et Maëlyss s’étaient blottis contre moi, attendant patiemment mon réveil. Mes yeux étaient perdus au loin. J’enfouissais mon visage au creux de mes genoux. Peur… J’avais peur. J’avais l’impression de ne plus rien me contrôler. Mon regard se fit noir tandis que mes ongles s’enfonçaient dans ma chair. Je me relevais et constatais à quel point mes jambes me faisaient souffrir. Ça faisait pas 5 minutes que je dormais, ça j’en étais sûr. Je poussais un soupir, m’étirant avant de m’approcher du bruit que j’avais entendu, me frottant les yeux paresseusement. Je poussais un petit soupir avant de souffler.

« Je ne me laisserais plus tomber dans le piège… Même si ça veut dire ne plus jamais fermer les yeux. »


La boule au creux de ma gorge s’évapora en ce moment-là. Je me déplaçais avec agilité, ceci me permettant de me déplacer sans un bruit. Dans un silence morne. M’appuyant contre un tronc d’arbre, j’observais ce qui se déroulait. Il faisait nuit noir. Et ce genre d’heure avait toujours été propice aux intrigues des plus intéressantes, de simples magouilles ou… Des choses encore plus mystérieuses.
Je m’approchais de la silhouette, avant de m’arrêter à quelques mètres d’elle, le visage figé avec une neutralités déstabilisante. Avant de toussoter pour attirer son attention. Je n’étais qu’un génie vêtus à la manière des personnages des contes des mille et une nuits. Mais ça ne m’empêchais pas d’adorer fourrer mon nez dans les « magouilles » des autres. Que vouliez-vous ? Moi le danger j’adorais ça. Plus que de raison d’ailleurs.

« Une lady dans le parc si tard ? Demoiselle permettez-moi de vous dire que ce lieu à l’allure innocente est peut-être plus dangereux que vous ne pourriez le croire. Il ne faut jamais se fier à nos impressions.»

Je ne la distinguais pas très bien, et dus plisser les yeux. Un sourire poli mais non dénué de chaleur sur le visage. Il n’y avait pas à dire j’adorais plus que tous les ennuis. Je lui fis une révérence poli. Un sourire farceur sur le visage. La peur au fond de mon cœur ne se reflétait pas sur mon visage. Maëlyss était à côté de moi, assise, la queue enroulé autour de ses pattes avant, droite et fière. Quant à Ritsu, le petit Shiba-inu il se contentait d’attendre derrière moi, lançant de petits regards curieux à la jeune femme.
J'aurais pus la laisser là, j'aurais pus passer mon chemin et rentrer à l'auberge. Mais je restais planté là. Curieux. La demoiselle avait le visage pâle éclairé par la lune. On avait l'impression que les rayons argentés la drapaient. Je passais la langue sur mes lèvres afin d'humidifier mes lèvres avant de lui lancer un petit sourire amusé.

Spoiler:
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Ven 09 Nov 2012, 20:20

    Durant de longues secondes qui parurent toute s'éterniser, Lily-Lune et le vampire se dévisagèrent, dans le plus grand des silences que rien ne venait troubler ou perturber. La jeune femme se contenait de l'observer de ses grands yeux noirs, si charmants, si envoutants, ce regard si pénétrant dont il était dur de se détacher. Et le combat muet prit fin. Le buveur de sang garda laissa glisser ses prunelles rouges, visiblement tourmenté, sur les lèvres couleurs sangs de l'Orine. N'était-elle pas exquise? Et cette couleur si particulière devait attiser une soif violente, presque incontrôlable. Pendant juste un instant, il parut prendre tout contrôle de lui même, les traits fous, il se lécha les babines, chasseur sur le qui-vive, prêt à bondir sur sa proie. La chance, le destin ou le hasard, décida que les choses devaient se passer autrement. Un petit bruit tacite et lointain attira l'attention du jeune homme qui tourna vivement la tête avant de se concentrer sur Lily-Lune, toujours d'apparence calme et sereine, prêt de son arbre. Si le vampire sembla hésiter quelques courts moments, il finit par prendre la bonne décision, et dans un élan de clairvoyance et d'humanité, prit la fuite. Lily-Lune le regarda partir, et soupira doucement quand elle vit sa silhouette s'effacer au loin.

    Encore et toujours un vampire. Cette race avait décidément quelque chose contre elle, Lily-Lune en était persuadée, car après tout, cela faisait des années que ses seuls et uniques problèmes étaient causés exclusivement par cette race. Elle devait dégager un parfum enivrant, et elle savait aux dires de son cher Vlad que son sang devait être délicieux. Celui des personnes comme elle l'était forcément... Pensive et d'humeur rêveuse, la jeune femme caressa distraitement du bout des doigts l'écorce rugueuse du tronc tandis que de l'autre main elle écartait quelques longues mèches de sa chevelure sombre. Il ne fallait pas qu'elle se laisse divertir par ce genre de petits incidents, mais qu'elle garde son objectif bien en vue, elle n'était guère dans les parages pour une simple balade nocturne. Elle fit quelques pas de sa démarche élégante, quand une autre voix s'éleva, plus enjouée, plus enfantine. Lily-Lune posa délicatement son regard sur le jeune homme à l'allure étrange qui venait de prendre la parole. Un petit blond accompagné de deux petites créatures, qui souriait, tout simplement.

    Lentement, Lily-Lune joignit ses mains, un petit sourire polie étirant ses lèvres. Elle s'éloigna davantage des arbres pour rejoindre le chemin, et les rayons de l'astre de la nuit qui peinaient à percer les épais branchages purent illuminer les traits angéliques de l'Orine, dont la peau prenait un éclat d'argent.

    « Bonsoir» murmura-t-elle tout d'abord de son ton chantant « Est-ce un mal d'apprécier les sorties nocturnes? Je trouve les paysages plus somptueux la nuit, ils en sont sublimés, revêtent une nouvelle âme et laissent les passants s'enivrer d'une bien autre ambiance que durant le jour.» Ce n'était pas tout à fait vrai, sans pour autant être faux. Un art de la parole dans lequel excellait la jeune femme. Elle continua doucement, ajoutant : « Et si je suis flattée que vous me considérez comme un Lady, puis-je me permettre de souligner le fait que votre dernière phrase s'applique aussi à moi ? Les apparences sont trompeuses, et peut-être ne suis-je pas si faible et démunie que j'en ai l'air. Peut-être. Ou peut-être pas. Et si les parages sont si dangereux, puis-je savoir pourquoi vous vous y trouvez?»

    Était-elle la seule à trouver étranges les gens qui mettaient en garde les autres sur un lieu alors qu'ils s'y trouvaient aussi? C'était un manque de logique assez poignant. Mais peut importe, au fond, cela ne l'intéressait guère. Mais en cette belle nuit, elle pouvait bien se permettre de bavarder un peu. Sans en oublier la couronne...
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Jeu 22 Nov 2012, 15:22

« Anyone. Anytime. Anyplace. »


Je souriais doucement, croisant le regard de cette jeune femme si mystérieuse. On aurait dit une apparition issue d’un rêve. Oui elle était belle. Je savais très bien que je venais de la surprendre en compagnie d’un homme, mais j’eus l’incroyable politesse de ne rien lui dire de plus. Elle me sourit doucement, en répondant sans doute à mon sourire. Plus elle s’éloignait du couvert des arbres mieux je pouvais discerner ses traits, à la lueur de la lune. Mon astre préfère.

« Bonsoir»


Je lui rendis son salut d’un signe de tête. Elle continua de sa voix douce. Je l’écoutais, dressant l’oreille. En m’adossant à un tronc en croisant les bras sur mon torse, un sourire des plus malicieux sur le visage. Maëlyss surveillait l’obscurité, je savais qu’elle était tendue et s’attendait à une attaque, n’importe quoi. Son poil était tout hérissé.

« Est-ce un mal d'apprécier les sorties nocturnes? Je trouve les paysages plus somptueux la nuit, ils en sont sublimés, revêtent une nouvelle âme et laissent les passants s'enivrer d'une bien autre ambiance que durant le jour.»


Je secouais la tête de droite à gauche, lui lançant un regard que je voulais compréhensif. Ça pouvait presque être qualifié d’un pouvoir. J’avais tellement vécu, j’avais tellement vus que j’étais capable de prendre n’importe quelle expression en un temps record. Mon sourire ne me montait jamais vraiment jusqu’aux yeux, là était le défaut de mon jeu d’acteur. Je lui répondis d’une voix mielleuse à souhait.

« Mal ? Non bien sûr que non. Ce n’est point un reproche que je vous fais, mais une constatation, n’y voyez qu’une petite curiosité de ma part demoiselle. Vous semblez doté d’une sacré âme de poète. Voilà qui est bien rare en des temps aussi troublés.»


Je passais la main dans le pelage de Maëlyss, elle était assise sur une branche, non loin de moi. Droite comme un I. Toujours incroyablement sérieuse, ses yeux de chat d’un bleu aquatique fixant la nuit. Ces yeux ne recelaient aucune pitié. Maëlyss était une chasseuse et n’hésiterait pas à se jeter sur la femme si elle me pensait en danger. C’était le principe d’une famille. Se protéger les uns les autres.

« Et si je suis flattée que vous me considérez comme un Lady, puis-je me permettre de souligner le fait que votre dernière phrase s'applique aussi à moi ? Les apparences sont trompeuses, et peut-être ne suis-je pas si faible et démunie que j'en ai l'air. Peut-être. Ou peut-être pas. Et si les parages sont si dangereux, puis-je savoir pourquoi vous vous y trouvez?»


J’éclatais de rire. Un rire doux et cristallin pouvant s’apparenter à une fontaine de chocolat avant de lui lancer un regard amusé. Comme si elle venait de me tirer de mon ennuis, m’offrant un nouveau répis. Et ce n’était pas totalement faux ! Je m’éloignais de mon tronc, haussant les épaules une nouvelle fois dans un geste qui voulait tout dire et à la fois ne rien dire.

« C’est le drame de ma vie ! Toujours me trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Mais bon, après tout ça me permet de voir des choses que personne d’autre ne voit. Alors « Lady » allez vous me sauter à la gorge dans le but de m’achever dans ce cas ? Pour me faire taire, ou autre ? Qui sait quelles sont vos attentions en cette nuit. Car vous éludez soigneusement ma question depuis tout à l’heure. »

Je lui lançais un regard victorieux, un sourire des plus moqueur et taquin plaqué sur le visage, faisant les 100 pas, traçant un large cercle autour d’elle sans pourtant me trouver trop près d’elle, les mains jointes dans mon dos.
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Sam 12 Jan 2013, 18:06

    Un vague sourire flottait sur ses lèvres rouges sang, et Lily-Lune laissa s'échapper un léger hoquet de rire amer et acerbe avant de soupirer, comme résignée et désespérée, ses grands yeux noirs rivés au sol, pensive. Sans raison apparente, elle se sentait irritée et agacée par le jeune homme aux allures décalées qui se tenait droit comme un i à quelques pas d'elle. Aux premiers abords, il lui déplaisait tout simplement. Peut-être parce qu'elle sentait quelque chose de faux en lui, bien que cela demeure inexplicable et qu'elle ne pourrait mettre de mots sur ce qui la dérangeait. Il était bien dur de berner par un jeu d'acteur finement pensé d'autres maîtres en l'art de la comédie. Du bout des doigts, la jeune femme caressait l'écorce rugueuse des arbres auprès desquels elle passait en avançant de quelques pas. Lentement, elle releva son visage d'une pâleur de craie pour planter son regard dans celui du jeune homme. Prudente, elle se contentait de dévisager ce drôle d'inconnu qui semblait tout droit sortie des contes exotiques que l'on racontait aux enfants le soir pour les faire rêver d'inconnu, d'aventures et de merveilles. Ce genre de personnages loufoques et dérangés éternellement souriants mais dissimulant souvent de biens sombres secrets ou un côté plus inquiétant et maléfique. La Vénus se demanda quelques instants qui aurait-elle été si elle faisait partie intégrante d'une histoire pour enfant ? Dur à dire, et elle ne se prononça pas sur la question. Pourtant, la réponse n'était pas si compliquée que cela. L'Orine aurait très certainement été l'une de ces princesses mystérieuses dont on ne pouvait deviner les véritables sentiments et les réelles intentions, l'une de ces demoiselles froides et distantes, une beauté glaciale et inhabituelle, et par là, attirante. Pas la princesse ordinaire, à n'en pas douter.

    « Une âme de poète ?» finit-elle par murmurer de sa voix douce en levant ses prunelles sombres vers les cieux pour observer quelques instants les étoiles. Le sourire qui s'était évaporé de ces traits revint avec délicatesse. « Je ne mériterais pas de faire partie de mon peuple si je n'étais pas une artiste née, en tout genre. Sans parler de mon rang.» Il ne pouvait savoir qu'il parlait à une Reine, mais la prestance naturelle qu'elle dégageait devrait tout de même lui laisser quelques indices, ne serait-ce que lui indiquer qu'elle n'était pas n'importe qui. « Nous vivons une époque troublée. Rien ne s'arrangera avec les jours ou les mois. Je demeurerais telle quelle quoiqu'il arrive. Et ce n'est pas si rare que vous semblez le penser. Il suffit d'être attentif et de regarder là où il le faut.» Lily-Lune fit encore quelques pas sans vraiment s'approcher du jeune homme. Devait-elle vraiment répondre à ses autres paroles ? Pareilles aberrations ne méritaient à peine qu'on s'y penche et qu'on prenne la peine de dire quoique ce soit. Mais c'était aussi faire preuve d'une rare impolitesse, et la jeune femme avait pour habitude d'être d'une politesse exquise, même si derrière ces mots savamment choisis et ses airs angéliques, quelques ombres pouvaient être repérées dans le tableau, quelques doubles-sens pouvaient être discernés.

    « Je commence à croire que c'est le lot commun de nous tous que de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.» Car après tout, tout le monde disait cela. Et, froide, la Vénus ajouta: « Pensez-vous réellement ce que vous dites? Ou est-ce simplement une blague douteuse relevant d'un humour inapproprié ? Ai-je l'air d'une meurtrière ? Ai-je l'air d'avoir quelque chose à cacher ? Par pitié, soyez logique ! Si tel était le cas, vous seriez déjà mort depuis longtemps dans l'hypothèse folle où je vous aurais laissé m'approcher.» Un peu de bon sens, pour l'amour de Dieu. Lily-Lune, malgré les apparences et son allure de fragilité, de douceur, et d'ange, pouvait réduire au silence bon nombre de personnes et ce, rapidement. Elle avait beau être une jeune femme calme et patiente, mieux valait ne pas trop tenter le diable. Elle ne savait cependant rien non plus de l'étranger. « Et je n'élude aucune de vos interrogations, puisque vous ne m'avez posé aucune question. Et de toute manière, il n'est guère dans mes habitudes que de dévoiler mes projets à un parfait inconnu rencontré au beau milieu de la nuit dans un parc.» Et d'autant plus, Lily-Lune n'appréciait guère qu'il tourne ainsi autour d'elle, comme s'il analysait la marchandise ou qu'il contemplait une friandise avant de la dévorer.
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Dim 03 Fév 2013, 12:52


Elle se mit à rire, mais ce rire n’était pas joyeux, loin de là… Il était amère, il était cassant. Mais mon job n’avait jamais été de plaire à toutes les créatures de la terre, seulement de rendre leur rêve les plus noir réel. Je restais là, à la dévisager. Bien sûr j’aurais pus partir, retourner à ma petite vie tranquille oui… Mais c’est en faisant ça que notre vie reste monotone toute notre vie, qu’il ne nous arrive rien, et que la vie perd définitivement sa saveur.

« Une âme de poète ? Je ne mériterais pas de faire partie de mon peuple si je n'étais pas une artiste née, en tout genre. Sans parler de mon rang.»


Sa réplique que je trouvais un chouïa arrogante m’informait que mon inconnue était dans une caste élevé, plus que les gueux dans notre genre… Enfin… Moi toutes ces castes je les avais fait. J’étais né dans une famille trop pauvre pour m’élever, j’avais ensuite été emmené dans un orphelinat de religieuse, puis adopté par des aristo… Ma vie de génie avait été par la suite une vie de bohème, voyageant partout, sans non plus toucher terre. Je redressais doucement la tête, je savais bien que les gens des hautes strates n’avaient pas la même notion de la vie que le commun des mortels. Je hochais doucement la tête.

« Ainsi j’ai affaire à une artiste, j’ai toujours aimé les artistes… Ils ont une vision du monde qui n’appartient qu’à eux. »


Une peinture était le reflet de l’âme du peintre après tout. C’est à l’artiste de décider si il veut qu’une toile représentant un champ de fleur soit joyeux, ou mélancolique. Elle reprit la parole et je l’écoutais attentivement. L’air frais se disputait mes mèches de cheveux… L’air embaumait comme la forêt. Et je venais de m’éveiller d’un sommeil de plusieurs jours.

« Nous vivons une époque troublée. Rien ne s'arrangera avec les jours ou les mois. Je demeurerais telle quelle quoiqu'il arrive. Et ce n'est pas si rare que vous semblez le penser. Il suffit d'être attentif et de regarder là où il le faut.»


Je secouais doucement la tête, lorsqu’une guerre se préparait, il était évidemment qu’on ne pouvait pas rester ainsi, insouciant… Mais je me gardais bien de le faire remarquer à la petite demoiselle, me contentant de lui répondre avec une mine songeuse.

« Alors c’est que je ne regarde pas au bon endroit dans ce cas. »


Je laissais mon regard dériver au loin alors que Maëlyss venait se percher docilement sur mon épaule. Je m’étais promis d’être aussi clair que la roche du point de vus de mes sentiments qu’avec mes plus proches amis, ceux en qui j’avais confiance et qui ne pourraient jamais me lancer de pierre dans le dos. J’avais appris au fil des ans que les hommes étaient capables des pires choses pour atteindre leur but, et ça finissait inlassablement par des douleurs insoutenables pour ma part. Je suis resté naïf en devenant génie, gardant les traits du grand enfant que j’étais dans le fond. On m’avait souvent traité que par le mépris… Vus comme une bête curieuse. On m’avait détesté, et on me l’avait bien fait comprendre. Je n’avais que trop souvent souffert.

« Je commence à croire que c'est le lot commun de nous tous que de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.»


Elle était aussi froide qu’un glaçon, et je savais qu’elle ne me supportait pas… Comme c’était visible ! la raideur de ses épaules, l’expression figée sur son visage. J’étais pas idiot, même si je faisais semblant de l’être souvent.

« Pensez-vous réellement ce que vous dites? Ou est-ce simplement une blague douteuse relevant d'un humour inapproprié ? Ai-je l'air d'une meurtrière ? Ai-je l'air d'avoir quelque chose à cacher ? Par pitié, soyez logique ! Si tel était le cas, vous seriez déjà mort depuis longtemps dans l'hypothèse folle où je vous aurais laissé m'approcher.»


Mon expression se modifia du tout au tout, devenant sombre, sérieuse, mortellement sérieuse. Je lui lançais un regard remplis de ma fierté dont je me drapais lorsque quelque chose m’avait touché, et que ça avait fait mouche. Un rire remplis d’amertume m’emplit la bouche. Je m’arrêtais alors pour lui répondre. J’avais toujours eu l’impression d’être une poupée, au visage tellement lisse qu’elle ne pouvait rien exprimer. Ces expressions ne me venaient pas naturellement parce que… J’en avais perdus l’habitude… Je n’étais rien d’autre qu’un objet qu’on jetais au bout de trois utilisations.

« Oui je le pense réellement, j’ai l’air de blaguer ma petite dame ? Mon peuple à moi n’est pas un peuple d’artiste, c’est un peuple de mystère, capable de revêtir n’importe quelle apparence… Et laissez-moi vous faire remarquer que les meilleures tueurs sont ceux qui ont l’air les plus inoffensif. Vous me parlez de logique comme si je DEVAIS en être pourvu, comme si c’était quelque chose de NORMAL mais je ne le suis pas, autrement j’aurais plongé dans la mort depuis bien longtemps, et il en est de même pour mon peuple, portant le même fardeau que moi. Ce qui est sensé pour vous ne l’est d’aucune façon pour moi. »

Je lui tournais autour avant de m’arrêter face à elle. Mon regard vidé de toute émotion, à quoi bon paraître sympathique et souriant pour quelqu’un qui vous avait déjà jugé depuis longtemps ? Ses réactions ne manquaient pas de me blesser. Oui car elle me prenait de haut, se permettant de me faire la leçon. Sa réplique suivante eut finit d’achever les derniers vestiges d’humanité qu’affichait mon visage. Je n’étais pas quelqu’un de rayonnant à la base, j’avais trop souvent côtoyé les désirs aussi noir que l’encre des humains.

« Et je n'élude aucune de vos interrogations, puisque vous ne m'avez posé aucune question. Et de toute manière, il n'est guère dans mes habitudes que de dévoiler mes projets à un parfait inconnu rencontré au beau milieu de la nuit dans un parc.»

J’esquissais un rictus remplit d’un je ne sais quoi, j’arrivais plus à maintenir mon masque de total neutralité. Il se fissurait petit à petit. Il en était plus qu’assez. Je fermais doucement les yeux, me concentrant pour happer toute cette rage et la remettre dans sa boite et de la sceller. Avant de braquer mon regard neutre dans ses yeux à elle. Ma pensé ne parvenait pas à s’accorder avec mon visage, et j’avais ce problème depuis tellement longtemps.

« Vous n’avez aucun devoir envers moi, et pourtant vous vous donnez la liberté de me donner des leçons, ce qui n’est pas logique. Vous ne m’aimez pas, ça se voit comme le nez en plein milieux de la figure, vous êtes aussi froide qu’un ice berg ! Et vous trouvez ça logique de me balancer ce mépris à la figure vous ? On ne se connait pas, ça vous donne le droit d’ignorer mes interrogations, mais ça ne vous donne pas le droit de faire comme tout le monde et de me jeter votre haine dans la figure, alors laissez-moi vous poser une question, une vrai de vrai. Pourquoi toute cette animosité à mon égard alors que je n’ai fait que vous adresser la parole ? »

Je lui lançais un regard aussi froid que le sien, enfouissant mes mains dans le pelage de Maëlyss. Des fois je me demandais pourquoi je sortais de chez moi.
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Ven 08 Mar 2013, 16:06

Spoiler:

    Lily-Lune soupira, déjà lasse d'une conversation qui ne faisait que débuter. La soirée promettait d'être longue et ennuyeuse, et elle en venait presque à regretter le vampire, qui lui au moins aurait eu le mérite de ne pas se montrer encombrant. Non pas que la délicieuse et agréable compagnie du jeune homme blond ne la comble de bonheur jusqu'aux tréfonds de son âme, mais elle avait simplement des choses bien plus importantes à faire en cette belle nuit que de satisfaire l’ego démesuré d'un génie en pleine crise d'identité. Deux ou trois secondes s'écoulèrent lentement dans le silence lourd qui pesait sur le parc, avant que l'Orine ne se décide à entrouvrir ses lèvres rouge comme le sang pour prononcer quelques mots de sa voix douce et claire : « Pourquoi cette animosité ?» Et bien voilà, il avait posé une question et elle n'allait pas le faire attendre de la réponse. « Car c'est le problème avec vous autres, les Djinns.» Évidence même qu'il appartenait à ce peuple fabuleux. « Simplement parce que vous faites partie d'une race exceptionnelle, vous pensez l'être. Et pourtant, il en faut bien plus pour être vraiment quelqu'un d'à part. Quelle stupidité. Vous aimez à marquer la distance entre vous et les autres, comme si vous étiez différent, comme le prouve votre charmant petit discours ponctué à tout bout de champs de ' mon peuple à moi', 'peuple de mystère', ' mon peuple est capable de ' 'le fardeau de mon peuple', ' mon peuple mon peuple mon peuple ' … Êtes-vous à ce point fade et insipide que vous ne pouvez me montrer votre valeur ailleurs qu'à travers les vôtres ? Et de la même manière, sachez que j'ai rencontré des génies aussi ternes et banals que du sable, tout comme j'ai fais la connaissance d'humains absolument … » Légèrement amusée à la pensée de cette drôle de femme sans pouvoir, un léger sourire se mit à flotter sur ses lèvres quelques instants. Il n'y avait pas de mots pour la qualifier, elle ne l'était simplement pas, et avait une façon d'envisager les choses intéressantes et propre à sa personne. Pour le bien de l'humanité, il valait mieux que ces idéologies ne se répandent pas de trop. « fascinants.» Cela ferait bien l'affaire.

    Lily-Lune enchaîna ensuite : « D'ailleurs, je n'ai rencontré qu'un seul et unique génie que je pourrais qualifier d'homme de mystère. Rien qu'un. Vous l'aurez compris, ce n'est pas vous. Vous n'êtes pas aussi complexe et différent que vous semblez le croire, au risque de vous décevoir. Vous tâchez de vous rendre sensationnel avec des arguments bateaux. En d'autres termes, j'ai l'impression d'avoir à faire à un gamin de quatre ans mécontent qui balance tout ce qui lui passe par la tête pour démontrer à ces interlocuteurs qu'ils ont tord. C'est dommage, car au fond, je suis sûre que vous valez mieux que ça.» Il ne pouvait le savoir, mais la jeune femme n'était guère du genre à faire des compliments, même infime. « Mais au premier abord, vous me paraissez … terriblement commun et normal.» Qui devrait songer à être quelqu'un non pas par sa race et en s'appuyant à tout bout de champ sur elle, mais plutôt à être quelqu'un. « Vous serez pour moi l'être mystérieux que vous dépeignez avec tant de vivacité et de cœur seulement lorsque vous serez persuadé de demeurer le même que vous soyez génie, fée, homme, elfe ou démon. Quand vous serez quelqu'un. Ce n'est pas sous prétexte que vous pouvez revêtir n'importe quelle apparence que vous n'êtes personne, et en plus, superbe et génial.» Le vent vient ébouriffer ces longs cheveux noirs, et d'un geste, elle écarta quelques mèches avant d'ajouter : « Ce n'est pas que je ne vous aime pas, vous m'horripilez. Malgré ce que vous pensez, je ne juge pas hâtivement, je juge simplement ce que je vois, et je n'ai aucun mal à faire évoluer mes pensées à l'égard d'une personne.» Un très léger sourire aux lèvres, elle ajouta : « Quant à la distance que vous me reprochez, cela n'a rien à voir avec vous. Je suis toujours ainsi. Aussi … ' froide qu'un iceberg'. Et pour finir, avant de me jeter la pierre, ne me renvoyez pas à la figure ce que vous faites vous même. C'est assez risible.»

    Lily-Lune leva délicatement la tête pour poser ces grands yeux noirs sur le voile de la nuit. Elle avait perdu un tant fou en bavardage, et inutiles futilités dérisoires. Pensive durant quelques brefs instants, elle replongea dans ses vieux souvenirs d'autrefois. Ce génie n'était pas le premier à souligner la distance qu'elle posait entre elle et les autres. « Tu es magnifique, Lily-Lune, vraiment une belle fille, comme j'en ai peu vu.» lui avait-on dit un jour «Mais tu es aussi froide qu'un iceberg.» Les mêmes mots. C'était plutôt amusant, en un certain sens.

    Lentement, Lily-Lune reporta son attention sur le jeune homme. « Maintenant, si vous voulez bien m'excusez, je dois trouver quelque chose en ces lieux, raison de ma présence, et j'ai déjà trop traîné. On m'attend.» Et c'était peu de le dire. La Vénus faisait tant de frayeur aux siennes avec ces nombreuses escapades souvent incongrues, dont elle dédaignait pas même leur faire part.
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Mar 09 Avr 2013, 17:58

Je restais silencieux un instant. Fixant cette femme qui n’avait pas hésité une seule seconde à me remettre à ma place… Ou pas… Elle me répondis bien rapidement. Et je savais bien que j’allais me faire recevoir. Mais pour tout avouer, je m’en foutais bien pas mal. J’encaisserais comme je l’avais toujours fais.

« Car c'est le problème avec vous autres, les Djinns. Simplement parce que vous faites partie d'une race exceptionnelle, vous pensez l'être. Et pourtant, il en faut bien plus pour être vraiment quelqu'un d'à part. Quelle stupidité. Vous aimez à marquer la distance entre vous et les autres, comme si vous étiez différent, comme le prouve votre charmant petit discours ponctué à tout bout de champs de ' mon peuple à moi', 'peuple de mystère', ' mon peuple est capable de ' 'le fardeau de mon peuple', ' mon peuple mon peuple mon peuple ' … Êtes-vous à ce point fade et insipide que vous ne pouvez me montrer votre valeur ailleurs qu'à travers les vôtres ? Et de la même manière, sachez que j'ai rencontré des génies aussi ternes et banals que du sable, tout comme j'ai fais la connaissance d'humains absolument … fascinants »

Je haussais les épaules. Fade ? Allez savoir. On passe tellement d’année dans la solitude et la haine, comment voulez vous savoir que vous êtes un cailloux ou une pierre précieuse. Et pourtant… Je n’avais jamais vraiment rencontré de génies… Du moins pas énormément. Je me rattrapais quelque peu ces derniers temps. Mais c’était en quelque sorte une carapace. Nous n’étions fais que de magie pur, nous étions condamné à une vie d’errance pour avoir fait un vœu stupide… C’était une sorte de moyen comme un autre de mettre une limite entre nous deux. Car il fallait toujours mettre des limites entre nous et le reste du monde, autrement on finissaient par souffrir. Souffrir d’être privé de tout ce qui faisait de nous des êtres vivants.. On devient fous de douleur, sa voix se fit de nouveau entendre. J’y prêtais une oreille assez attentive, même si son discours ne ferait sans doute rien d’autre que de m’agacer. Et j’étais pas trop loin de la réalité « vous êtes banal » « pas intéressant » Bien bien… J’encaissais tout, alors qu’un sourire quelque peu malsain se faisait jour sur mon visage. Elle voulait de l’intérêt ? Elle voulait que je lui montre ce que j’étais en vrai ? Alors nous ferons comme ça. Elle disait penser que je valais beaucoup mieux qu’un gamin qui ne réfléchissait pas ? Et elle avait tort. Du moins était-ce mon point de vus. J’étais un lâche qui se cachait derrière de beaux sourires. J’étais et suis toujours un animal blessé portant un poids trop lourd sur le dos. Un homme qui a passé des centaines d’années en errance, seul. Tout ce que j’avais un jour possédé, je l’avais perdu. Rêves brisés. Vie éternelle et pesante. Mais malgré tout j’avais gardé cette part enfantine de moi. Cette part de moi qui me susurrais qu’il valait mieux voir le rire là ou il y avait tristesse. Dérision, sarcasme… Je poussais un soupir. Passant une main dans mes cheveux. Avant de hausser les épaules.

« Pour tout vous avouez… Il va m’être difficile de vous montrer concrètement comment je suis… Sans mensonge. Parce que je ne sais même pas si il y a une réponse à cette question. Mais je veux bien essayer… »


Ça ne servait à rien d’argumenter car… Les retours de bâtons étaient rocambolesque.

« Maintenant, si vous voulez bien m'excusez, je dois trouver quelque chose en ces lieux, raison de ma présence, et j'ai déjà trop traîné. On m'attend.»

Je haussais les épaules avant de répliquer avec un sourire mutin.

« Je pourrais peut être vous accompagner, histoire de vous montrer que je suis autre chose qu’un génie banal et stupide. »

Et question persuasion… Je m’y connaissais. Je fis apparaitre au creux de ma main cette rose d’un rouge aussi sombre que profond. On m’avait dis… Qu’avec cette simple fleur, on pouvait finir par avoir bien des choses de la part d’un interlocuteur. J’agitais doucement la rose, arquant un sourcil.

« Alors qu’en dites-vous ? »


Je m’approchais lentement d’elle, avant de m’arrêter à quelques centimètres d’elle. Un sourire malicieux sur le visage.

« Je suis un éternel curieux, je me demande bien ce que cache un cœur aussi froid que le vôtre, mais il est peut être essentiel, pour une personne de votre rang de garder vos sentiments enfouis au plus profond de vous. »

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Sam 13 Avr 2013, 21:12

Lily-Lune tendit doucement la main, effleurant du bout de ses longs doigts pâles les pétales sombres de la rose à la couleur si profonde, d'un rouge aussi ensanglanté que l'était ses lèvres. Le regard interrogateur, elle leva ses grands yeux noirs vers le génie, semblant lui demander silencieusement si elle pouvait la prendre, ce qu'elle fit quelques instants après. Elle porta la fleur près de son visage, humant son délicat parfum. Il était envoûtant, si particulier, une senteur d'autrefois que l'on croyait perdu et qui ravivait dans les âmes les souvenirs des bons moments passés. Elle sourit en contemplant cette jolie rose, fleur à laquelle on la comparait souvent, autant pour sa beauté que pour ses épines. « Un cœur aussi froid que le mien ?» murmura doucement la jeune femme, le regard toujours baissé. « Ne jugez pas de l'état d'un cœur ou d'une âme sur l'apparence.» C'était si différent. Lily-Lune savait qu'elle était une personne froide et distante, qui n'appréciait guère le contact, pourtant, dans son fond, elle était douce et délicate, gentille et attentionnée. Et si fragile. « Cela n'a rien à voir.» Et elle releva les yeux pour les planter dans ceux du génie, comme un coup de poignard, l'éclat qui les illuminait était tout autre que jusqu'alors. « Je suppose que vous êtes donc désireux de connaître un autre de mes visages. Vous en avez assez l'iceberg ? Que voulez-vous voir ? Les plus ardents brasiers de ces terres ? Dites-moi en plus sur ce que vous voulez découvrir, je vous en prie. Que je sois celle qui exauce les vœux pour vous en cette drôle de soirée.»

Lily-Lune avait toujours été une belle femme. D'autant plus charismatique et envoûtante depuis qu'elle avait gagné en confiance, véritable sirène quand elle le voulait, elle savait charmer. Oh oui, elle le savait, la demoiselle connaissait les tours pour se faire désirer, les mots qui éveillaient les plaisirs et les gestes pourtant simples qui faisaient frissonner. Vestige d'une vie qu'elle avait mené alors qu'elle était jeune et impertinente, arrogante et rebelle, et qu'elle aimait jouer avec les hommes pour mieux les éviter. Et rire de les voir insatisfaits lorsqu'elle fuyait. D'une démarche féline, elle s'approcha du jeune homme, gardant toujours la rose dans une main, elle passa doucement ses bras autour de son cou, pour laisser ensuite ses ongles glisser le long de la colonne vertébrale de Narcisse. « Votre éternelle curiosité entrevoit-elle une bride de réponse ?» susurra-t-elle à son oreille, son souffle chatouillant ses oreilles. « Que voulez-vous à la fin ? Je crois le savoir, pourtant.» Elle sourit, son visage si proche de celui du génie. « Vous avez l'air d'être un homme bien, malgré que vous tâchez de me soutenir le contraire. Peut-être pas très sentimental, mais je vois que vous avez peur. Peur de tout perdre. Protéger ceux que vous aimez est une seconde vocation, n'est-ce pas ?» Elle rit doucement. « Et vous êtes bien plus pervers que vous ne le semblez aux premiers abords. Je vois vos désirs et vos envies. Vous avez une … amoureuse, non ?» Elle posa sa tête sur son épaule. « Tant de plaisirs à tester, je sens que vous la voulez. Je vois que vous aimeriez vous amuser avec elle et tester des choses nouvelles. Une idée s'est incrustée dans vos pensées, n'est-ce pas ? Vous aimeriez coucher avec elle dans les champs. C'est si romantique.»

Et elle rit, encore une fois. Sans lâcher Narcisse, Lily s'écarta très légèrement. « Et moi, je ne vous plait donc pas ? Ne parlons pas de sentiments ni de cœur, seulement de physique. Suis-je belle ou laide ?» Lily-Lune avait la nette impression d'avoir consommer des substances illicites, pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de continuer. Que de sensations étranges, incontrôlables, et terriblement désagréables pour la jeune femme qui aimait garder le contrôle de sa personne. Et pourtant, elle continua à susurrer d'une voix envoûtante au génie : « Êtes-vous un homme fidèle ? Ou pouvez-vous différencier l'amour du jeu ?» Et elle approcha ses lèvres de celle du génie, seulement pour les effleurer, à peine une seconde, avant de l'embrasser avec une certaine passion.

Ce n'était pas elle, elle le savait. Lily-Lune n'était pas une femme aux mœurs légères, et bien que certains hommes l'aient déjà attiré, elle s'était toujours bien gardé de ne pas les approcher. Elle ne le voulait pas.


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Sam 21 Sep 2013, 13:24

Elle toucha, du bout des doigts la fleur que je tenais dans ma main. Comme si elle était hypnotisée. Je la regardais dans les yeux, et nos regards se croisèrent. Les siens... Ce n'était qu'un océan de ténèbres hypnotisant. Les miens ? De l'or liquide, des yeux où se reflétaient une lueur bestiale. Je lui tendis la rose, pour qu'elle la prenne. Elle semblait la vouloir, et je la lui laissait. Une rose aux pétales d'un rouge carmin. La reine (oui car elle avait tout l'air d'être une reine. Un air impérieux, et royal était fiché sur ses traits.) Du moins était-ce un petit surnom. La dame porta la fleur à son nez, humant avec délicatesse le parfum floral dégagé par la plante magique. Elle sourit alors. Et ce sourire métamorphosa alors son visage. Elle semblait adoucie, elle semblait heureuse. Ce sourire était contagieux.

« Un cœur aussi froid que le mien ? Ne jugez pas de l'état d'un cœur ou d'une âme sur l'apparence. Cela n'a rien à voir. Je suppose que vous êtes donc désireux de connaître un autre de mes visages. Vous en avez assez l'iceberg ? Que voulez-vous voir ? Les plus ardents brasiers de ces terres ? Dites-moi en plus sur ce que vous voulez découvrir, je vous en prie. Que je sois celle qui exauce les vœux pour vous en cette drôle de soirée.»


J'eus un petit sourire, un instant. C'était une preuve qu'elle pouvait aussi ressentir quelque chose... Quelque chose, bon ou mauvais. Je lui effleurais la joue un instant avant de reposer ma main sur mon flanc. La laissant doucement tomber.

« Ce n'est pas la peine de changer de personnalité. Montrez moi ce que vous êtes, au fond. Montrez moi que vous aussi vous avez des sentiments, que vous êtes capable de laisser vos larmes couler lorsque ça devient indispensable, que vous êtes capable de sourire... Car lorsque vous souriez sincèrement, vous n'en êtes que plus belle. »


Mon sourire se fit plus doux. Sincère. Il n'était plus question de jouer une comédie... D'afficher façade. J'eus une expression peinée un instant. Avant de parler à nouveau.

« Se débarrasser de ses sentiments est impossible, vous le savez tout comme moi, ne cherchez pas à les enfouir, autrement quand ils reviendront à la surface vous risquez de souffrir. »


Elle s'approcha de moi, passant ses bras autour de mon cou, effleurant mon dos de ses doigts, ce toucher me fit frissonner. Elle savait s'y prendre, ça c'était indéniable.

« Votre éternelle curiosité entrevoit-elle une bride de réponse ?Que voulez-vous à la fin ? Je crois le savoir, pourtant. Vous avez l'air d'être un homme bien, malgré que vous tâchez de me soutenir le contraire. Peut-être pas très sentimental, mais je vois que vous avez peur. Peur de tout perdre. Protéger ceux que vous aimez est une seconde vocation, n'est-ce pas ? Et vous êtes bien plus pervers que vous ne le semblez aux premiers abords. Je vois vos désirs et vos envies. Vous avez une … amoureuse, non ? Tant de plaisirs à tester, je sens que vous la voulez. Je vois que vous aimeriez vous amuser avec elle et tester des choses nouvelles. Une idée s'est incrustée dans vos pensées, n'est-ce pas ? Vous aimeriez coucher avec elle dans les champs. C'est si romantique.»


J'eus un rire doux. Il semblait... Qu'elle ait le pouvoir de sonder les gens. Elle s'écarta par la suite de moi. Alors que je hochais doucement la tête, regardant mes pieds, avant de relever la tête. M'humectant les lèvres.

« Oui en effet, il semblerait que je sois percé à jour. Vous savez... Il n'y a que lorsqu'on tombe réellement amoureux, qu'on se rend compte à quel point des choses nous sont précieuses. J'ai vécu pendent très longtemps sans autre attache que mon habitacle. Sans amis, sans amours, seul... Définitivement seul. Et ce sentiment je ne le souhaite à personne. Ni a vous, ni a personne d'autre. Romantique... Je ne sais pas si je le suis réellement. Mais amoureux... Sans doute.  »


Elle était toujours proche de moi. Mais la demoiselle ne m'énervais plus tant que ça... J'avais juste mal pour elle, obligée de cacher tout sentiment, pour son propre bien. Lily était une belle femme, et puissante, forte. Je pensais un instant à Sora. Avant de l'écouter avec attention.

« Et moi, je ne vous plait donc pas ? Ne parlons pas de sentiments ni de cœur, seulement de physique. Suis-je belle ou laide ? Êtes-vous un homme fidèle ? Ou pouvez-vous différencier l'amour du jeu ?»

C'est alors qu'elle m'embrassa, je sentis ses lèvres chaudes, ses dents sous ces dernières. Le baiser dura un certain temps, avant que je ne reprenne mon souffle. Et que je lui réponde. Je me doutais que mes lèvres devaient être barbouillées de rouge. Je reprenais mon souffle, la regardant avec douceur.

« Laissez moi vous répondre. Je doute qu'une quelconque personne vous trouve laide. Vous dégagez quelque chose, de la sérénité, et de la force. C'est rare de voir une femme de votre trempe. Mais je reste fidèle à la personne que j'aime. Vous le savez non ? Il suffit d'une erreur pour que tout disparaisse, détruit. Mais je ne me fais pas de soucis. Un jour vous trouverez la personne qu'il vous faut. Si ce n'est pas déjà fait. »

Je claquais des doigts, et la rose disparut alors, son parfum avec. J'eus un sourire doux. Même si la suite allait être beaucoup plus dur.

« Excusez ce subterfuge, et détestez moi si vous le désirez, néanmoins je vous trouve attachante dans le fond. Peut être vous trompez vous. Suis-je bon ? Suis-je mauvais ? Rien n'est tout blanc, ni tout noir. Maintenant... je dois me racheter, n'est-ce pas ? Demandez ce que vous voulez. Dans la mesure du raisonnable et je vous aiderais. »

Aucun autre mot ne sortit de ma bouche, de toute façon, elle serait encore plus froide et cassante qu'avant non ? Mais désormais je savais une chose importante. Sous ce masque se cachait une personne capable de sentiments.
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Mer 09 Oct 2013, 22:49


« Attachante. Moi.» Peu à peu, le délicat parfum qui troublait l'esprit et le cœur de la jeune femme s'évapora, pour qu'elle retrouve au fil des secondes un fleuve cohérent de pensées. Pourtant, elle ne se fâcha pas et n'en tint de toute évidence pas même rigueur au Génie, qui avait pourtant usé de ruse et de magie pour obtenir quelques paroles et gestes emprunts de sentiments. Ses lèvres aussi rouge que le sang frémirent même légèrement, avant de s'étirer en un envoûtant et délicieux sourire qui semblait avoir le don de briser l'armure de n'importe quel cœur de pierre ou d'acier. D'un geste délicat, elle écarta une courte mèche sombre échappé de son chignon, avant de murmurer doucement. « Il y avait d'autres moyens de parvenir à vos fins. Malgré tout, je suis satisfaite de ce que j'ai vu et de ce que j'ai pu entendre de votre part. Les beaux sentiments me touchent, et je suis enchantée de savoir que vous connaissez l'amour. Et soulagée que vous n'êtes pas l'un de ses méprisables personnages qui aiment courir les filles et trahir sa bien-aimée.» Elle courba la tête en arrière, laissant ses grands yeux sombres se noyer dans les flots des étoiles. « Quant à moi ...» Elle soupira en baissant le regard. « Je suis une éternelle femme de glace. Pour l'heure. Je crois toutefois en l'Amour véritable et en l'Âme Sœur.» Elle fit quelques pas sur le côté. « J'ai été d'une impolitesse à toute épreuve en cette soirée. Pourrais-je soulever l'excuse d'une mauvaise journée ? Navrée que vous m'ayez servis de souffre-douleur. Mais je dois avouer que je me sens bien mieux. Et dans mon infini insolence, je n'ai pas même daigner me présenter. Mon nom est Lily-Lune. Lily-Lune Araé.» Et elle sourit, encore.

Quelques longues secondes s'écoulèrent. Pensive, Lily-Lune s'était plongée une nouvelle fois dans la contemplation des cieux. « Si votre proposition tient toujours, oserais-je vous demander un peu d'aide ? Je trouve cette requête pourtant grotesque de ma part. Mais si nous devons continuer dans les confidences, je dois souligner que je ne me suis pas rendue dans ces lieux en toute innocence. Je suis à la recherche d'un artefact d'une rare puissance dont la munificence n'a d'égal que dans son caractère unique. Malheureusement, il est actuellement en possession d'un groupuscule d'êtres infernaux, qui a élu domicile non loin. Des Vampires.» Elle fit une brève pause, rêveuse. « Est-ce du vol ? Je le crains. Je n'ai jamais prétendu être une blanche colombe jusqu'au bout des plumes. Mais un bien pareil n'a aucun intérêt dans la main de personnes comme elles, puisqu'il est en rapport avec leur race. Et puisqu'ils l'ont eux même dérobé.» Elle haussa les épaules, légèrement moqueuse. « Je préfère me complaire dans l'idée que cette Couronne sera bien mieux entre mes mains. Au moins puis-je affirmer que mon usage sera des plus respectables, il n'est animé que par une curiosité frôlant la démence pour un peuple qui me poursuit inlassablement mais qui se révèle si fascinant.» Elle pencha doucement la tête sur le côté, le regard interrogateur. « Acceptez-vous de m'aider ? Mais s'il vous plaît, ne considérez pas cela comme un rachat que vous me devez auquel cas. C'est vous qui me faîte une faveur.» Elle rit. « Et dîtes vous qu'il est toujours bon qu'une ...» Elle s'arrêta de parler, laissant sa voix mourir. Qu'allait-elle dire ? Qu'une Reine vous doive un service ? Elle préférait décemment se taire.

Lily-Lune commença à faire quelques pas sur le côté, invitant d'un coup d’œil le Génie à la suivre, et ils se mirent à marcher ensemble sur un petit sentier du parc. Le ciel commençait à s'éclaircir, mais c'était un très léger début. La nuit serait encore maîtresse pendant de longues heures. « Vous savez, je ...» - « Eh ! Poupée.» La Vénus se crispa au son si désagréable qu'était cette voix grasse et moqueuse. Et par dessus tout, elle détestait ce surnom qu'on lui donnait à tout va à cause de sa silhouette élancée, son teint laiteux et ses traits trop angéliques, trop parfaits pour appartenir au commun des mortels. Elle tourna très légèrement la tête pour dévisager le vampire qui osait profaner des obscénités à son sujet. Sauf qu'en réalité, ils étaient cinq, et reluquaient la demoiselle d'un œil mauvais et envieux. Lily-Lune soupira. « Vous voyez, chez Génie, vous aurez réellement été détestable, à l'instar de ces êtres, à vouloir … me voir nue.» Autant user d'euphémisme. « Vous seriez mort.» Elle rit doucement. « Tu nous prête ta copine mon gars ?» - « Mais c'est que tu as une bonne bouille, petit gars. Tu pourras valoir cher sur le marché.» Le peu conventionnel, s'entend. « Allez les jeunes, on peut s'amuser un peu.» Loin d'être impressionnée, Lily-Lune cherchait des yeux celui qui pourrait dissimuler sur lui la Couronne à laquelle elle aspirait tant. « Tu sens si bon poupée.» Il humait à pleins poumons la fragrance ensorcelante que dégageait la jeune souveraine. C'était absolument répugnant, et Lily-Lune ne put retenir une petite moue écœurée.  « Bien. Fini de jouer.» Il était temps que tous se rende compte qu'ils n'avaient pas à faire à une frêle demoiselle sans défense. Un vampire s'approcha d'elle. Un peu trop. Et bien que le contact la répugnait, elle posa sa délicate main blanche sur le cou de celui qui se voulait agresseur. La Vénus souriait. Elle ne faisait pas le moindre effort. Mais l'homme souffrait. Les yeux exorbités, l'écume aux lèvres, il hurlait. Sa peau semblait se fissurer. Mais en réalité, c'était tout simplement la moindre blessure qu'il avait reçu tout au long de sa longue vie qui s'ouvrait de nouveau, subitement, et en même temps. La moindre souffrance psychique qui l'avait assaillis autrefois revenait à la charge. C'était une torture. Mais l'Orine n'avait pas le moindre scrupule. Elle n'aimait pas qu'on l'envisage comme une potentielle victime d'un acte sexuel répugnant.

Lily-Lune laissa le vampire s'effondrer. Il n'était pas mort. La jeune femme avait veiller à s'arrêter à temps. Cependant, il était très mal en point.
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La Couronne Du Sang [pv: Fenraer]

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