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 L'unique génie [pv: Shiki]

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Sam 10 Déc 2011, 19:07


    Vanille tendit doucement la main vers la fine membrane transparente qui entourait la Cité Engloutie. Elle ne fit que l'effleurer très rapidement et superficiellement du bout des doigt. Était-ce fragile? Après tout, cette boule semblait être une bulle géante, délicate et sensible. La réalité devait être tout autre. Elle en était persuadé. Pour résister aux flots qui se déchainaient, aux animaux marins comme aux ondins et aux bateaux, la bulle devait être des plus résistants, protégée par une vieille magie puissante. En lévitation grâce à son pouvoir de contrôle de l'air pour pouvoir caresser distraitement ce chef d'œuvre architectural. Elle se reposa quelques instants après sur le sol de la ville. La sirène rejeta en arrière sa longue chevelure rousse dont les boucles rebondirent délicatement pendant une ou deux secondes. La jeune femme fit quelques pas à travers les allées pleines de vie et de bonne humeur. Il y a longtemps, une ville au nom oubliée mais à la renommée certaine pour sa beauté et ses festivités demeurait avant que les éléments se déchainent et engloutissent la magnificence de la métropole. De longues s'écoulèrent avant que l'on retrouve cette perle au fin fond de l'Océan, ou la vie était permise par la protection qui l'entourait. Enfin... Du moins avant que ceux de la terre se rendent compte de sa présence. Les créatures qui vivaient sous l'eau avaient bien évidemment déjà remarqué la Cité, mais ils ne semblaient pas s'en préoccuper outre mesure. Vanille parcouru la ville assez rapidement, récupérant chez quelques vieux antiquaires et libraires quelques ouvrages à la valeur non négligeable retraçant des morceaux d'histoire plus ou moins oublié, des contes et des légendes. Ces manuscrits finiraient dans la salle d'archives de la bibliothèque ou elle travaillait officiellement. Elle les enfoui dans son sac, préserver de l'air libre ou de tout autre mal par une étouffe de tissu noire qui les entouraient.

    La jeune femme prit le temps de parler avec les commerçants et les passants. Oh non ce n'était pas une question de politesse ou par le plus plaisir de converser avec de parfaits inconnus. Bien au contraire, il y avait un but très précis à toute cette mascarade. Si Vanille n'appréciait que très peu autrui, elle avait appris qu'ils connaissaient bien souvent des contes et des légendes avec un fond de vérité. Ainsi, elle partait à l'aventure et se divertissait dans le risque et le danger. Le goût du péril était une drogue et un poison, in besoin. Se mettre dans des situations d'insécurité lui plaisait. Mais pour le moment, rien n'arrivait à attirer son attention ou ne s'avérait être que des fabulations de grands mères qu'on racontait aux enfants le soir au coin d'une cheminée.

    «Mademoiselle!»

    Une voix tentait de s'élever parmi le brouhaha de la cité, essayait d'attirer le regard de quelqu'un. Vanille marchait toujours de sa démarche légère et féline, bien décidée à continuer son chemin. Pourtant, elle avait une sensation quelque peu désagréable, celle d'être observée. Et tout d'un coup, elle comprit que c'était elle qu'on interpellait à corps et à cri. Peu à peu, elle ralentit l'allure jusqu'à s'arrêter avant de se retourner. Un homme qui devait approcher de la quarantaine la fixait, essoufflé. Il ne prononça pas un mot. Tout leur échange se passa par leur regard. Lentement, l'homme lui tendit un petit livre à la couverture jaunie qui tombait en lambeaux et ne devait pas contenir plus d'une dizaine de pages. L'homme gratifia l'ondine d'un sourire malicieux avant de tourner les talons et de la laisser en plein milieu de la rue avec un vieil écrit poussiéreux. Vanille haussa ses petits sourcils, étonnée par ce geste. Elle ouvrit le petit carnet ou était griffonné de longs paragraphes. Elle parcourut en travers les lignes pour en découvrir le sujet.

    Un génie bien étrange. Race qui fascinait au plus haut point la jeune femme, elle ne tarda pas à s'isoler pour une lecture plus approfondi. Ce n'était pas un livre, mais des notes de quelqu'un qui avait vécu une histoire hors du commun. Enfin, quelque chose l'intéressait. Elle avait peu d'information à sa disposition. Quasiment rien, même. Mais pour elle, c'était amplement suffisant pour se jeter sans réfléchir dans cette quête étrange, celle de retrouver un génie peu commun et très puissant, affubler d'une malédiction spécial. Vanille s'arrêta devant le Symbotérium. Qu'allait-elle bien pouvoir faire...

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Mar 07 Fév 2012, 16:46

J'ouvris un oeil, puis le second. Je me trouvais dans mon habitacle, mon précieux petit poignard. C'est amusant de constater que le temps n'a plus aucun impacte sur lui, tout comme sur moi.
J'avais appris que mon habitacle était mon univers, que je pouvais y faire apparaître ce qui me plaisais. Vous pensez sans doute que je ferais mieux de rester à jamais dans ce petit nid douillet ou je ne pourrais jamais manquer de rien, mais vous ne savez pas l'impacte qu'à sur moi la solitude. Elle épuise, elle émousse les sens. Je fis rapidement apparaitre un peigne en ivoire et un petit miroir incrusté de pierres précieuses. Le luxe... L'or et les diamants... C'était une notion bien surfaite du bonheur. Tous désiraient avec hardeur la richesse mais elle avait tendance à rendre bien triste. Je n'avais jamais vraiment compris.

Je ne savais pas ou Maëlyss mon lynx avait caché mon habitacle mais elle trouvait toujours le moyen de le mettre dans des endroits impossible. Je m'extirpais de ce nid sans gêne. La vie dehors était beaucoup plus enchanteresse. Je me baissais et ramassais mon poignard pour la mettre à ma ceinture. je regardais enfin autour de moi pour voir ou est-ce que je me trouvais. Une étendue d'eau me faisais face. Je m'approchais doucement et me mis à genoux sur la bordure. Je pouvais voir mon reflet, le même gamin blond, aux yeux couleur ambre et aux nombreux bijoux. L'or ne rendait pas heureux... Mais il rendait désirable, et ça c'était ce que je voulais. Je voulais qu'on se retourne sur mon passage pour m'observer... Mais au delà de mon reflet j'avais l'impression de discerner quelque chose de brillant au fond de l'eau. Je me penchais pour mieux voir de quoi il s'agissait. Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher au fond de cette eau miroitante a part quelques créatures marines et quelques ondins ? Puis sans m'en rendre compte mon corps bascula tout naturellement en avant. Et je tombais à l'eau dans un grand "plouf" sonore. J'étais trempé et mes vêtement me collait au corps rendant mes gestes plus difficile. J'aurais pus me débattre pour garder la tête hors de l'eau mais quoi que je fasse je coulais comme une grosse enclume

. Que faire ? J'étais en train de me noyer ? Tout semblait si flou, ma vue commençait à se brouiller quand je sentis un courant froid. J'ouvrais les yeux mais n'arrivais à rien discerner, ou étais-je ? Pourquoi je me sentais attiré par un grand courant ? Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.
Je trouvais cette fin particulièrement stupide... J'imaginais quelque chose d'un peu plus héroïque ! Je sentis une petite résistance, comme si je venais de m'écraser contre quelque chose de moelleux. Puis la parois que je ressentais qui semblait être une bulle... En un peu plus costaud... sembla m'absorber. Je me retrouvais trempé jusqu'aux os, frissonnant de la tête aux pieds. J'inspirais une grande bouffée d'aire en m'étouffant à moitié. J'avais l'impression que l'air que j'avalais me brulais la gorge. Je me mis à tousser, recrachant l'eau que j'avais absorbé.

Une fois remis de toutes mes émotions je m’intéressais à ce qui m'entourais. Une ville, sous l'eau. Cela me rappelais une légende que j'avais surpris il y a des années de cela. Une ville magnifique, les habitants étaient extrêmement cultivés. Dans cette ville se succédaient les caravanes, les cirques. Cette ville devait être à l'époque en perpétuelle fête. Je regardais autour de moi et tombais sur une jeune fille. Elle avait dus se stopper à mon arrivée, en effet je n'avais pas dus passer inaperçu. Ses cheveux étaient longs, roux. Ils ressemblaient à un océan de bouclettes.
Je me relevais tant bien que mal, de l'eau ruisselait de mes vêtements. En un claquement de doigt un vent chaud m’entoura, me séchant. C'était déjà mieux, plus agréable. Et je n'avais plus l'impression de peser une tonne dés que je faisais un pas. Je plongeais mon regard dans celui de la jeune fille. Je n'étais pas sûr de l'endroit ou je me trouvais. Mais ce qui était sûr c'est qu'elle, elle le saurait sans doute. Je m'approchais de l'inconnue. J'étais complétement perdu mais j'affichais un masque, une expression neutre et détaché se fit un chemin sur mon visage. Je m'éxclamais de mon ton enjoué habituel:

"Bonjour demoiselle, pourriez vous m'informer ? Je n'ai aucune idée de l'endroit ou nous nous trouvons..."

Je posais instinctivement la mains sur mon poignard, qui était mon habitacle pour vérifier si il était bien à sa place puis me détendis un peu. Ma plus grande hantise était de l'égarer dans un endroit ou je ne saurais le récupérer.
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Mer 15 Fév 2012, 21:50


    Perdue dans la contemplation des alentours, Vanille eut bien du mal à redescendre de son petit monde. Elle cligna doucement des yeux pendant quelques secondes, le regard vague, avant que ses prunelles se posent sur ce qui ressemblait à un gamin aux cheveux blond et à l'allure espiègle et lumineuse. La jeune femme ne semblait pas vraiment réagir à cette apparition qui soudaine qui avait pourtant provoqué les murmures et les commérages dans l'assistance, et les passants pressaient leur pas, peu enthousiaste quant à la venu d'un étranger qui n'appartenait pas au monde des eaux. Le reculement de la cité avait sans aucun doute rendu méfiant les habitants du monde extérieur et de tout ce qui le peuplait. Cette civilisation qui avait tant de choses à partager s'excluait ainsi de l'ordre des terres et gardait son savoir, certes maigre mais bien existant et d'une puissance incomparable, sur des temps plus anciens, celui de la catastrophe qui avait rayer la ville de la carte, pour en faire la Cité engloutie.

    Vanille laissa quelques secondes s'écouler où elle garda le silence, observant minutieusement son interlocuteur. Elle qui aimait les hommes était déçue. Il n'avait pas l'air de dépasser les dix-huit ans, ce qui faisait de lui un être bien trop jeune à son goût pour qu'elle puisse le charmer. Elle savait pertinemment que les apparences étaient trompeuses, et que ce jeune homme, suivant sa race, pouvait être plusieurs fois centenaires. Seulement, physiquement, il ne dépassait pas les vingt printemps. Inintéressant. Les lèvres de l'ondine formèrent pendant quelques instants un charmante moue agacée, avant qu'elle ne dise de sa voix claire et mélodieuse:

    « Bienvenue dans la Cité Engloutie»

    Après tout, c'était la moindre des choses que de répondre, même si ce n'était pas forcément dans les habitudes de la demoiselle de satisfaire les demandes d'autrui. Bien qu'elle se soit rendue en ces lieux à des fins purement professionnelles, Vanille avait l'intention de s'amuser un peu, que ce soit avec cet histoire de génie maudit ou avec des hommes. Les deux en même temps seraient dans l'absolu la perspective la plus alléchante... En tout cas, ce n'était pas ici qu'elle allait trouver son bonheur. Alors que depuis un long moment, Vanille n'avait pas bougé de position, se contentant d'observer de ses grands yeux verts de poupée son interlocuteur de quelques minutes, les bras croisés ou elle retenait fermement contre sa poitrine le petit carnet qui lui avait révélé quelques secrets, elle tourna soudainement les talons, d'une grâce féline, dans des gestes fluides et aériens.

    « Au plaisir»

    Formule totalement ironique. La sirène n'aimait pas les gens... Elle pouvait aisément compter les personnes qui l'avaient un tant soit peu intéressés pendant plus d'une heure, et ce sur les doigts d'un homme amputé. Ses pensées allèrent furtivement vers le jeune inconnu. Quel drôle d'endroit pour se perdre tout de même. Ou irait-il s'égarer la prochaine fois? Dans le désert? C'est avec un léger sourire sarcastique et malveillant que la demoiselle continua lentement sa route, un millier de questions dans la tête et toutes portées sur un seul et unique sujet: le génie au vœu unique dont parlait le petit ouvrage. Il allait bien falloir qu'elle se plonge plus sérieusement dans la lecture de ses pages.

    Elle parcourut quelques allées avant de s'arrêter sur les marches d'une vieille battisse. Lentement, elle croisa ses longues jambes blanches que sa courte robe ne recouvrait presque pas, ignorant royalement les regards des rares personnes des environs qui glissaient sur son corps. Le petit livre entre les mains, ses yeux courraient sur le papier, tandis qu’inconsciemment, elle se mit à chantonner.


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Jeu 16 Fév 2012, 18:09

La jeune femme, soit dit en passant d'une beauté envoûtante mis un certain temps à répondre à ma question. Sa bouche en coeur forma une petite moue agacé tendis que des fins sourcils se fronçait afin de montrer un sentiment tel que la déception... J'ignorais ce qui l'avait déçu. Mais je ne cherchais nullement à le savoir. Elle eut néanmoins la clémence de me répondre.

« Bienvenue dans la Cité Engloutie»

J'avais entendus parlé de cette cité qui à l'époque prospérait. Alors ainsi au final elle existait toujours, au fond des flots ? Les gens ne devaient pas être habitué aux personnes de l’extérieur, ce que j'étais. Je reposais mon regard sur la jeune femme, ou plutôt sur les yeux d’émeraude de la dame. Je la remerciais de sa réponse. puis j'allais enchaîner, me présentant à cette fille, je me disais que c'était la moindre des choses. Il fallait bien que je sache comment sortir de ce maudit monde engloutit ! Mais je n'eus pas le temps de lui demander qu'elle tourna rapidement les talons, s'éloignant avec une démarche gracieuse et presque séductrice. Lâchant un petit:

« Au plaisir»

Elle s'éloignait et je ne pus m'empêcher de murmurer un petit:

"Comment je vais faire"

Tendis que je ne voyais plus qu'une silhouette à l'autre bout de la rue. Je tentais de la suivre dans cet environnement inconnue. Les gens me jetaient de drôles de regards, Il est sûr que lorsqu'on voyait un jeune homme aussi étrange, blond au regard doré se précipité dans des rues au hasard on était en droit de se poser quelques questions. Mais je n'arrivais pas à la retrouver. Ou était donc cette fille au teint féerique et à la silhouette de poupée ? Alors que je reprenais mon souffle j'entendis un chant, il m'attira tout de suite. Je le suivis comme je pus, en cherchant la source. Une si belle voix était elle humaine ? C'est alors que je retombais sur la jeune femme m'ayant renseigné. C'était elle qui chantait. Je m'approchais à petits pas d'elle. Elle était assise sur des marches et semblait plongé dans un livre. Je lus pendent un certain temps sur son épaule afin de savoir ce qui l’intéressait tant. Le livre était très ancien d'après son état. Je m'exprimais alors d'une voix amusé.

"Alors comme ça tu t’intéresse à un collègue qui a eu l'idiotie de se laisser prendre à son propre jeu... Original... D'habitude exhausser trois voeux attire plus qu'un seul..."

Je ne sais pas si je venais de la surprendre ou pas mais je me reculais. Je préférais prendre mes distances tout de suite. Puis m'exclamais d'une voix calme.

"J'aimerais que tu me dises comment sortir d'ici s'il te plait... Je me vois mal rester une éternité ici..."

Cette cité engloutie ne m’intéressais pas du tout, rien que le fait de savoir qu'elle était coincé sous l'eau suffisait à me donner des frissons. Imaginez si cette grande barrière dont ils étaient si fière éclatait ? Et puis j'avais un tout autre univers qui m'attendait patiemment en dehors de cette sphère sous marine... Cette ville était belle, les habitants étaient sophistiqué mais ne semblait pas non plus vouloir que je reste ici vu les regards que je surprenais à mon égard. Je n'avais pourtant encore rien fait !
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Sam 25 Fév 2012, 14:54


    Toujours concentrée sur sa lecture, Vanille écartait de temps à autre les quelques boucles rousses qui glissaient vers ses yeux. Étonnement calme, elle continuait à chantonner tout bas. Les airs se suivaient sans se ressembler. En tant que sirène, elle se devait d'avoir un répertoire musical varié et complet, pour mieux envouter ses proies de son chant, ou simplement les mettre en confiance puisqu'elle avait renoncer à ce don pourtant propre à sa race. Elle n'en avait pas besoin. Quand elle tenait vraiment à causer la perte d'un marin inconscient, pouvoir ou non, elle arrivait à ses fins. Alors qu'elle tournait une page, une voix s'éleva, la même qu'il y a quelques instants. La jeune femme ne réagit pas, comme si elle n'avait pas remarquer la présence de cet intrus indésirable. Puis, agacée par ce bavard qui ne comptait visiblement pas la laisser en paix, elle referma doucement l'ouvrage et se releva avec un soupire presque méprisant. Ses yeux, comme des poignards, se posèrent sur ce génie allures du gamin qui riait de son «collègue». Pendant quelques secondes, l'ondine ne dit rien, dévisageant le jeune homme, et, devenu d'humeur maussade, répliqua:

    « Ta race n'est pas bien réputée. Malicieux et sans cœur, les tiens n'attirent que les ambitieux et les fous. A quoi faire trois vœux quand on n'obtient au bout du compte, rien. Pas la moindre chose que l'on aspirait, puisque tout est détourné. Ce génie là, d'une puissance rare mais d'une naïveté peu commune, s'est fait avoir. Il ne peut que réaliser un vœu dans sa plus simple expression. Aucun risque. Si ce n'est qu'il faut le trouver.»


    Elle avança doucement pour se retrouver juste à quelques centimètres de l'inconnu, le fixant toujours droit dans les yeux.

    « Comme lui, tu t'es piégé tout seul. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi. Je ne vois pas pourquoi je t'aiderai, je n'en tire aucun avantage ou bénéfice.»

    Avec un petit rire clair, Vanille fit quelques pas en avant, abandonnant le jeune homme à son sort, et surement étonné ou énervé d'une telle réponse. Rien n'était gratuit dans ce monde, maintenant.

    « L'éternité est bien plus douce ici qu'ailleurs. Enfin...»

    Elle se retourna lentement tout en rangeant dans son petit sac le livre poussiéreux. Posant ses mains sur ses hanches, elle ajouta simplement:

    « Si le risque et l'adrénaline sont à ton goût, nous pourrons surement trouver un terrain d'entente. Deux êtres ensemble sont plus forts qu'un. Aide moi pour le vieux génie et je te ferai sortir de la manière la plus sûre.»

    C'était à prendre ou à laisser. Vanille n'était pas une jeune femme patiente ni prompte au marchandage. Ses paroles étaient sa première et sa dernière offre que le génie pouvait refuser. Ce n'était pas cela qui allait décourager la demoiselle, trouver un partenaire ne serait pas bien difficile. Avec quelques mots bien choisis, un beau sourire et des yeux envoutants, il n'était pas difficile d'obtenir ce qu'elle voulait des hommes aux tendances lubriques.

    « Marché conclu? Sinon, passe ton chemin. Je n'ai pas de temps à perdre.»

    Après tout, il pouvait bien demander à quelqu'un d'autre son chemin pour repartir d'ou il venait. Mais c'était au risque que personne ne daigne lui répondre, ne serait-ce que lui accorder un regard. Ou que quelqu'un lui subtilise son habitacle... Vanille baissa doucement les yeux vers le poignard du génie. Que c'était pratique de lire les pensées...

    HRP: pouaaaaah. Désolée j'arrive à rien T.T

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Dim 25 Mar 2012, 11:19

lorsque je lui adressais la parole, la dérangeant de sa lecture elle ne dit trop rien en fait. se contentant durant un instant un peu trop long à mon gout de m’ignorer. je n'aimais pas ce genre de comportement, sans doute parce que je détestais passez inaperçu. Une vie banale sans personne pour s’intéresser à sois m'avait amplement suffit. Je ne voulais pas redevenir cette silhouette que personne ne voyait. Elle se leva avec une grâce qui semblait lui être propre, poussant un petit soupir exaspéré. Elle me regardait et je faisais moi aussi de même, plongeant les yeux dans ses jolies prunelles. puis elle s'exprima d'une voix douce mais cassante.

« Ta race n'est pas bien réputée. Malicieux et sans cœur, les tiens n'attirent que les ambitieux et les fous. A quoi faire trois vœux quand on n'obtient au bout du compte, rien. Pas la moindre chose que l'on aspirait, puisque tout est détourné. Ce génie là, d'une puissance rare mais d'une naïveté peu
commune, s'est fait avoir. Il ne peut que réaliser un vœu dans sa plus simple expression. Aucun risque. Si ce n'est qu'il faut le trouver.»


un rire clair m'échappa tendis que je pensais à ce pauvre ignorant qui s'était fait piéger. Alors nous étions sans cœur ? Mais malheureusement nous n'étions pas les seuls. Il est facile de dire qu'un génie est malin, qu'il est cruel et qu'il fera tout pour vous jouer une farce dont vous n'êtes pas prêt de vous remettre. Mais que ce passait-il si c'était vous à la place de ce génie ? Si c'était vous qui étiez condamner à la servitude éternel des hommes ? Autant s'amuser de temps en temps. Je lui lançais un regard percent. Ils vivaient tous dans l'ignorance, cette fille ne devait pas non plus échapper à la règle, j'en étais certain.

"Les ambitieux et les fous ? De quel groupe fais-tu donc partie charmante créature ? Pour partir ainsi à la quête d'un génie si naïf soit-il ? Tu sais pourtant bien comme nous sommes maléfique !"

Je m'étais exprimé d'un ton remplit de sarcasme. Oui nous ne faisions définitivement pas partit du même monde, je posais une main incertaine sur la petite cordelette rouge que je portais autour du cou, pourtant... Ce petit monde, moi je l'enviais... Elle s'approcha de moi, quand elle s'arrêta nous pouvions quasiment nous toucher, je n'avais qu'à tendre la main et c'était fait.

« Comme lui, tu t'es piégé tout seul. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi. Je ne vois pas pourquoi je t'aiderai, je n'en tire aucun avantage ou bénéfice.»


J'eus un petit sourire, qui chez moi était mon expression neutre. J'avais eu de la veine si j'étais tombé sur une jeune femme serviable... Mais il semblait que j'étais tombé sur un tout autre stéréotype. Elle était aussi joli que capricieuse... Mais je n'allais pas lâcher l'affaire. De plus elle avait, je dois l'avouer, parfaitement raison...

La jeune inconnue se mit à rire. Pour mon plus grand malheur ne pus-je m'empêcher de penser. Si je restais coincer ici... Aucun doute à avoir j'allais devenir fou...

« L'éternité est bien plus douce ici qu'ailleurs. Enfin...»


J'eus une petite moue boudeuse. Voilà qu'elle s'en allait, me laissant seul. J'aurais sans doute dus être en colère, dire autre chose ! Mais non...Un vide inquiétant s'était fait en moi. Et sans que je puisse me contrôler je m'exclamais:

"Peu importe ou on va... L’éternité ne sera jamais douce..."


J'avais dis ces quelques mots, le regard rivé sur l'horizon. Cette bulle sous marine serait-elle ma prison ? Jamais !

« Si le risque et l'adrénaline sont à ton goût, nous pourrons surement trouver un terrain d'entente. Deux êtres ensemble sont plus forts qu'un. Aide moi pour le vieux génie et je te ferai sortir de la manière la plus sûre.»

je me mordillais la lèvre, réfléchissant à toute vitesse. J'avais même l'impression de sentir les rouages s'enclencher dans mon cerveau, tout se mettait en route, elle savait marchander... Mais devais-je la suivre ou pas ? Bien sûr j'étais littéralement dévoré par la curiosité, qui était ce génie ? en fait je n'avais jamais vus de semblable...
Et puis comme elle le disait si bien c'était ma seule chance...

"ça marche, je viens avec toi, t'aider à trouver ce fameux génie, et en échange tu me rammennera sur la terre ferme... enfin ailleurs que dans une bulle géante. Tu as le sens des affaires..."

Je surpris son regard sur mon habitacle et détourna le regard, lui emboitant le pas.

"bien partons à l'aventure... j'espère que tu sais ou commencer les recherches..."


HRP: désolé du temps de réponse ! et il est très bien ton rp :)
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Sam 31 Mar 2012, 17:39


    Vanille laissa un petit rire narquois s'échapper de ses lèvres tandis qu'elle observait le génie aux cheveux blonds. De temps à autre, quand elle estimait qu'elle pouvait en tirer des choses intéressantes, elle laissait son don de lire dans les pensées effleurer l'esprit du djinn. Ainsi, elle pouvait être au courant des pensées immédiates qui traversait la petite tête blonde du génie. Elle aurait bien aimer, par pure curiosité malsaine, entrer plus profondément dans son âme pour en saisir plusieurs parcelles, malheureusement, un tel exercice était impossible, car détectable par la victime. Du moins, elle pensait que son interlocuteur était assez intelligent et puissant pour le ressentir, ce qui était plutôt flatteur pour le jeune homme, la sirène n'était pas du genre à lancer des fleurs à tout le monde, même si elle ne formulait jamais un compliment qu'elle croyait vrai. La seule vérité résidait en elle, mais elle ne laissait jamais personne l'approcher suffisamment pour qu'il puisse la comprendre un tant soit peu. A défaut de pouvoir procéder à un examen poussé, elle se contenter de frôler les pensées du génie de façon subtile et douce, ainsi, il ne pouvait le savoir. Elle espérait juste que cet inconnu, car il n'était que cela, après tout, ne possédait pas le même don...

    Un sourire en coin assez malsain étira doucement les lèvres de l'ondine. Bien qu'elle ait une bouille d'ange, elle semblait espiègle et malicieuse, comme les enfants, et sa cruauté ne semblait pas dépasser celle des bambins qui arrachaient les pattes aux insectes. Les avantages d'avoir un visage aussi doux qu'angélique. Et pourtant... C'était un bien joli masque qu'avait revêtu le Mal. Car ce petit air satisfait n'avait rien à voir avec les paroles prononcés par le génie, mais par ceux à quoi il songeait. Visiblement, il n'avait que très peu apprécié qu'elle critique la race des génies de la sorte, leur affublant des caractéristiques désagréables. Elle laissa le jeune homme finir d'ajouter sur un ton léger:

    « Oh... Alors comme ça on n'apprécie pas qu'on s'en prenne à son petit peuple? C'est pourtant la stricte vérité. N'est ce pas une obligation pour vous de vous jouer de ceux qui osent entre en possession de votre habitacle? Sinon ca serait trop facile... Et sans intérêt, sérieusement. Le Marid n'apprécierait pas d'être à la tête d'un groupe de brebis stupides et égarées. »

    Elle écarta quelques boucles de sa longue chevelure qui s'obstinaient à tomber devant ses yeux, tout en soupirant. Elle fit quelques pas en avant, les yeux rivés sur le génie. Son regard était soudainement plus dur et elle abordait un air plus fermé, plus sombre:

    « Et surtout, ne me prend pas pour une poupée écervelée. Je sais des choses qui t'étonnerait et ferait friser tes cheveux de blondinet.»

    Elle recula alors, toujours gracieuse et élégante, comme si de rien ne s'était passé.

    « Et personnellement, je me caserai dans les deux catégories à la fois. Et... oui, je sais ou nous allons.»

    Vanille tourna alors les talons juste après avoir fait un léger signe de tête indiquant au génie de le suivre. La jeune femme n'avait pas envie de s'attarder ici, à discuter sans raison sur des choses vides et futiles. Elle n'avait pas de temps à perdre. Aussi, elle mit les points sur les i les barres sur les t et des virgules bien placées, histoire que les choses soient claires entre eux:

    « Bien. Soit. Échanges de bons procédés. Tu m'aides, je te fais sortir. Par contre, je n'ai pas besoin d'un ami, ni de quoique ce soit d'approchant. Quand à tes minauderies, comme 'charmante créature', tu peux les garder pour toi. Je ne doute pas que tu puisse être mon grand père, mais ton allure de gamin me dérange. D'ailleurs, comment te fais tu appeler? »

    Traduction, pas besoin de politesse inutile, de prendre des pincettes ou quoi que ce soit. Ils étaient là pour les affaires. Et si par hasard il avait envie de s'essayer à la séduction, changer d'apparence était une obligation. Alors qu'elle ouvrit la bouche pour ajouter une petite remarque cinglante, elle ralentit la cadence, à l'affût. La sirène tourna très légèrement la tête, croyant avoir entendu des bruits de pas. Et elle avait raison: un groupe de trois hommes batis comme des armoires à glace les suivant. Ils n'avaient pas l'air de tendre. Vanille n'eut cette fois aucun scrupule à forcer leur pensées.

    « Oups... Mon cher, j'ai l'honneur de t'annoncer que les malfrats de la cité t'ont repéré et te convoitent.»

    Un des nombreux désavantages à prendre comme compagnon d'aventure un génie qui n'avait pas de maitre actuellement. Les trois futurs agresseurs pressaient le pas dans leur direction.

    HRP: je te laisse décidé de la méthode contre les trois gugus ! ^^ Et prend ton temps pour répondre, ne t'inquiète pas

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Lun 04 Juin 2012, 18:21

La jeune femme me souriait, d'un sourire qui se trouvait aussi de temps en temps sur mon visage et que je réservais souvent à mes clients quand je les savais acculés au pied du mur. Mais c'était aussi le regard qu'un prédateur quelconque lançait à une petite souris... Cela n'annonçait rien de bon, mais je ferais face.

« Oh... Alors comme ça on n'apprécie pas qu'on s'en prenne à son petit peuple? C'est
pourtant la stricte vérité. N'est ce pas une obligation pour vous de vous jouer de ceux qui osent entre en possession de votre habitacle? Sinon ca serait trop facile... Et sans intérêt, sérieusement. Le Marid n'apprécierait pas d'être à la tête d'un groupe de brebis stupides et égarées. »


Je frissonnais un instant à l'entente du nom du Marid, d'après mes paires, notre Marid actuel était assez impressionnant, voir même effrayant d'après certain. éviter d'attirer l'attention sur nous était mieux ! Et je faisais aussi comme tous les génies. C'était sans doute pour cette raison que nous n'attirions pas plus que de raison l'attention sur nous. J'affichais un sourire des plus amusés, fixant la jeune femme avec une lueur d’espièglerie dans les yeux.

"Tu t'attendais à ce que je saute de joie à t'entendre nous dénigrer ma chère ? Nous nous jouons des hommes pour une raison bien simple à mon avis. Vouloir exhausser les vœux, réaliser les rêves comme ça en un claquement de doigt est contre nature, et beaucoup trop facile. Il faut bien vous apprendre que ce genre de chose ne se fait pas ! Néanmoins ça ne vous empêche pas d'en demander toujours plus, bien entendus."

Je me demandais dans quel guêpier je m'étais encore fourré, c'était étrange de se dire qu'elle me tenait entre ses filets. Mais je trouvais cette jeune femme intéressante, elle ne semblait pas comme toutes les autres et savait tirer partie des situation, ça c'était clair et net.

« Et surtout, ne me prend pas pour une poupée écervelée. Je sais des choses qui t'étonnerait et ferait friser tes cheveux de blondinet.»

Je haussais les épaules, généralement je me formalise pas des apparences des autres, la miss était belle, avait une silhouette à vous faire tomber par terre et une grâce à toute épreuve, ça ne voulais pas dire qu'elle n'avait pas de cervelle qui allait avec. J'enroulais une mèche de cheveux autour de mon doigt, prenant une mine aussi angélique qu'innocente.

"ça alors ! Tes pouvoirs ont l'air impressionnant ! Mais je ne te prend pas pour ce que tu n'es pas, tu as la tête assez pleine pour faire pencher la balance en ta faveur, je me demande presque si tu n'as pas un peu de sang de génie dans les veines ma belle."


Elle me tourna le dos et commença a repartir, sans trop m'informer sur notre destination, je lui emboitait le pas, puisque j'avais plus trop le choix maintenant, je pouvais pas me rétracter et rester coincé dans cet endroit des plus étrange. Je poussais un soupir, fronçant les sourcils pour montrer que je la suivais mais que ce n'était pas de bon cœur.

« Bien. Soit. Échanges de bons procédés. Tu m'aides, je te fais sortir. Par contre, je n'ai pas besoin d'un ami, ni de quoique ce soit d'approchant. Quand à tes minauderies, comme 'charmante créature', tu peux les garder pour toi. Je ne doute pas que tu puisse être mon grand père, mais ton allure
de gamin me dérange. D'ailleurs, comment te fais tu appeler? »


Je laissais échapper un grand rire, cette fille avait de quoi surprendre, malgré mon ras le bol d'être ici, je devais dire que je ne m’ennuierais pas trop en sa compagnie. Mon sourire se fit fière et moqueur comme d'habitude.

"Je n'ai jamais insinué que je pourrais être ton ami ! Je ne crois pas aux sottises qui affirment qu'après une aventure ensemble, on devient les meilleurs compagnons du monde, je t'accompagne parce que je n'ai pas le choix. Et si j'avais eu une petite fille aussi machiavélique j'aurais été fière. Mais appelle moi Narcisse... Et toi ? Tu ne vas tout de même pas rester la 'jeune inconnue' ? Quoi que j'ai d'autres surnoms bien plus exotiques pour toi. "


Trois hommes débarquèrent d'on ne sait ou, armé de toute évidence, j'aurais dus avoir peur ? Pourtant ce fut la haine qui déforma mes traits, une haine féroce et brûlante pour tous ceux qui me considéraient comme un quelconque objet, finalement ceux qui avaient un génie à leur service et se laissaient avoir l'avaient bien mérité ! J'étais clair là dessus.
La jeune femme me laissa la place de manœuvrer, indiquant clairement qu'elle ne me viendrait pas en aide.

"Passe une bonne centaine d'année à attirer les crétins de cet espèce et tu comprendra vraiment le sens du mot 'lassitude' "


Je sortis une allumette de ma sacoche, l'allumant en la frottant contre un mur, je la posait ensuite à terre, faisant croitre la flamme, bientôt un mur de flamme s'éleva, nous coupant de nos adversaires, je me tournais vers l'ondine, les yeux brillant d'un feu intérieur, du fait de l’emploi de la magie.

"Emmène moi ou tu veux, mais fais vite."
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Lun 11 Juin 2012, 21:54


Vanille laissa quelques longues secondes s'écouler, observant le génie, calmement, de ses grands yeux verts de poupée curieuse. Elle ne se souciait guère des trois hommes qui approchaient à grands pas, qui ne représentaient qu'une menace infime, si légère qu'ils ne valaient même pas la peine que l'on s'intéresse à eux. Le sourire moqueur de son visage d'ange, causé par le petit frisson qu'elle avait observé chez le génie à la simple mention de ce cher Marid, redoubla. Elle avait tant de choses à dire, de remarques à formuler quant aux paroles qu'elle avait entendu. Lorsque le mur de feu fut en place, sans se presser, la jeune sirène prit le temps d'exposer sa pensée. Elle fit quelques pas en avant, de sorte à n'être plus qu'à quelques pas du jeune homme, plantant ses prunelles d'émeraudes dans le fauve de celles de son interlocuteur. Et, d'une petite voix chantante aussi caressante que du satin, elle rétorqua:

« Bip, mauvaise réponse. Te considères-tu donc comme un génie lambda, qui ne vaut pas plus qu'un autre? Ce serait un manque d'amour propre considérable. Il est toujours bon d'accepter les critiques d'un autre concernant sa race. Du moins, pour moi, c'est une preuve de détachement. Par exemple, tu peux dénigrer autant que tu veux la race des ondins qui est la mienne, car je n'ai pas l'impression d'appartenir à la même espèce que ces poupées écervelés qui chantent du matin au soir en se brossant les cheveux.»

Ou était passé le bon temps des sirènes aussi belles que capricieuses, aussi cruelles qu'imprévisibles, tout comme l'ait leur père, l'Océan? Depuis de longues années, la jeune ondine à la chevelure de feu avait décidé de remplir ce rôle pour toutes, faisant chavirer bien des navires et périr bon nombre de marins égarés. Un éclat malicieux illumina le regard de la jeune femme tandis qu'elle abordait un petit air audacieux.

« Et méfie-toi de mes origines. Qui sait...»

Elle garda le mystère de sa filiation. C'était tellement plus amusant de laisser le doute et l'hésitation planer. Le cri de rage et de colère des hommes qui voyaient leur route barrée résonna, mais Vanille ne réagit pas le moins du monde. Elle ajouta simplement:

« Je voulais être certaine que les choses soient claires. Si au détour d'une ruelle tu venais à mourir, je ne prendrais même pas la peine d'enterrer ta dépouille. Même si je ferai mon possible pour te garder en vie aussi longtemps que j'aurai besoin de toi, ta mort ou ta vie m'importe peu. Même si parler avec toi est plutôt agréable.»

Un compliment. Autant qu'il en profite, il ne risquait pas d'en entendre un nouveau avec au moins un demi-siècle. Elle laissa un petit rire aussi clair que du cristal s'échapper, repensant à une des phrases du Djinn.

« Machiavélique, moi?»

Son visage rayonnait de pureté et d'innocence. Il était assez étonnant de constater qu'elle dégageait une aura aussi immaculé que les êtres célestes alors que n'importe qui, qui la connaissait un minimum, savait qu'elle relevait plus du démon.

« Narcisse? Mmh. Soit cela fera bien l'affaire. Est-ce toi qui t'ai choisis ce surnom?»

Puisqu'elle supposait qu'il n'avait pas eu la bêtise de dévoiler son véritable nom. Qui aimerait être voué à la servitude éternelle?

« Par pure curiosité, quel surnoms si exotiques aurais tu pour moi? Sinon je m'appelle Vanille. Et je connais bien ce genre de personnages, avides et possessifs. Sauf qu'ils me poursuivaient pour d'autres raisons que celles qui les amènent aujourd'hui.»

Pour une fois que ce n'était pas elle qui avait des ennuis ! La sirène avait toujours eu tendance à attirer les problèmes, à force de s'habiller de façon suggestive dans des lieux où rodaient pervers et dépravés. Les pauvres ne savaient pas à quoi ils s'exposaient en prenant la petite demoiselle pour cible, la proie dans l'affaire n'était pas celle qui croyait.

« Allez, suis moi»

Car après tout, il devait commencer à être impatient. Bavarder ainsi alors qu'il était à quelques pas de ceux qui aimeraient le posséder... Un sentiment fort peu agréable. Avec rapidité, Vanille s'élança à travers les rues , courant avec élégance et félinité, elle ne se retourna même pas pour regarder si Narcisse suivait le mouvement ou pas. C'était son problème.

Vanille détalait dans les allées, empruntant des petits chemins étroits et sombres ou grouillaient des marchands plus ou moins communs. Elle ne ralentit pas une fois, sautant et grimpant les obstacles qui barraient son chemin. Quelques protestations s'élevèrent sur son passage, mais elle n'y préta aucune intention. Puis, arrivée dans une rue plus luxueuse, elle s'arrêta.



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Lun 25 Juin 2012, 11:26

Un grand sourire moqueur apparut sur le visage de la jeune femme, que je lui rendit à l'identique. Quand le mur de flamme fut en face, on put entendre les injures proféré par les hommes. J'aurais voulus les tuer... Oui ça, ça aurait été jouissif. Lorsque vous êtes comme moi, vous trouvez du plaisir à voir souffrir vos potentiels maîtres, je n'ai jamais accepté la servitude, même si c'était nécessaire pour maintenir ma base de pouvoir, et je m'évertue à être extrêmement cruel envers mes maîtres. Ceux qui pensaient avoir la main mise sur moi ne sont plus de ce monde, malheureusement pour eux. La petite voix de la jeune femme me sortit de mes réflexions, mon regard croisa le siens et j'eus l'impression de m'y perdre. Ces couleurs étaient incroyablement riches, rappelant les tons verts qu'on peut trouver dans une forêt de pins.

« Bip, mauvaise réponse. Te considères-tu donc comme un génie lambda, qui ne vaut pas plus qu'un autre? Ce serait un manque d'amour propre considérable. Il est toujours bon d'accepter les critiques d'un autre concernant sa race. Du moins, pour moi, c'est une preuve de détachement. Par exemple, tu peux dénigrer autant que tu veux la race des ondins qui est la mienne, car je n'ai pas l'impression d'appartenir à la même espèce que ces poupées écervelés qui chantent du matin au soir en se brossant les cheveux.»

j'accueillis sa réflexion d'un grand rire, regagnant bien rapidement le sourire, enfonçant mes mains dans mes poches, plongeant une nouvelle fois mon regard dans le siens avec une mine provocatrice.

"Heureusement que tu n'es pas comme ça, tu aurais sans doute déjà tombé dans mon piège... Et puis tu ne serais pas aussi intéressante si tu n'en avais pas assez dans la caboche pour me mener du bout du nez. Bien je vois... Et je dois bien admettre que tu as raison, en agissant comme je le fais, je montre ce que tout le monde pense: Que les génies sont tous les mêmes, que nous ne sommes que des esclaves. Or je suis férocement opposé à cette idée stupide."

Elle me dit par la suite de me méfier de ses origines, et je n'y manquerais pas ! Car elle ne pouvait pas être que dotée d'une langue acérée. ça aurait été trop facile autrement. Je hochais la tête en lui accordant un petit sourire, avec dans les yeux la même lueur de défis téméraire que d'habitude, un regard qui pouvait en dire assez long sur moi, tête de mule ? Semeur de chaos ?

« Je voulais être certaine que les choses soient claires. Si au détour d'une ruelle tu venais à mourir, je ne prendrais même pas la peine d'enterrer ta dépouille. Même si je ferai mon possible pour te garder en vie aussi longtemps que j'aurai besoin de toi, ta mort ou ta vie m'importe peu. Même si parler avec toi est plutôt agréable.»


J'étais en mesure de me défendre... Même si on restait là, pas mal de gens allaient me courir après. Donc j'espérais tout de même qu'on allait s'éloigner, ce fut à mon tour de m'approcher de la jeune ondine, les poings sur les hanches en m'exclamant d'une voix mielleuse.

"Joli compliment, le premier et je te le retourne, les idées que j'avais des ondins étaient sans doute fausses. Mais ne t'en fais pas, les génies ne sont pas aussi inoffensif que la brume de rêve qu'ils trainent avec eux. Je peux me montrer cruel et je n'hésiterais pas à rependre le sang pour ma propre survie, dans ce monde, il faut mieux être égoïste. Je ne te gênerais pas dans ta recherche."

Elle me fit une mine innocente, qu'on pouvait considérer comme angélique. Je lui fis le même genre de tête, cela devait me rajeunir tout de même pas mal, même si cette innocente s'était fait la malle depuis longtemps.

"Machiavélique c'est bien ce que je dis, et manipulatrice, je suis sûr que tu iras loin !"

Nous continuions à bavasser et le mur enflammé était encore en place, cela ne représentait pas tant de pouvoir que ça, puisque le feu se nourrissait de l’oxygène environnant. De plus j'avais levé une barrière magique au cas ou qu'il leur vienne l'idée de traverser quand même.

« Narcisse? Mmh. Soit cela fera bien l'affaire. Est-ce toi qui t'ai choisis ce surnom?»

Je hochais la tête, la bouche pincé en un mince sourire qui ne monta pas jusqu'à mes yeux. Je m'étais reconstruit grâce à la rancune que j'éprouvais envers un bon nombre de personne, ce nouveau nom me rappelais sans arrêt la femme qui m'avais transformé, avec son air irréel, ses cheveux blonds, et sa robe constitué uniquement de Narcisses.

"Oui, ce surnom a une signification pour moi... Et nul autre ne m'ira comme celui ci me va. Puisque je suis condamner à ne plus jamais vraiment être moi même, j'ignore même quel était mon nom humain."

En fait j'en avais un vague souvenir, mais il fallait vraiment me forcer pour que je m'en rappelle.

« Par pure curiosité, quel surnoms si exotiques aurais tu pour moi? Sinon je m'appelle Vanille. Et je connais bien ce genre de personnages, avides et possessifs. Sauf qu'ils me poursuivaient pour d'autres raisons que celles qui les amènent aujourd'hui.»


Mon sourire se fit innocent, tendis que je lui lançait un coup d’œil tout penaud. Si j'allais lui dire les surnoms qui m'étaient passé par la tête ? Bien sûr que non. Ce serait pour plus tard.
Je mis donc mon index sur ma bouche avant de souffler

"C'est un Se-cret. Chacun ses malheurs, je ne doute pas que nombreux sont ceux qui te poursuivent de leurs ardeurs."


Elle me dit par la suite de la suivre, puis s'élança avec la grâce que j'avais déjà remarqué chez elle, je la suivis avec autant d'aisance, j'étais assez rapide, et je réussis à suivre son rythme sans problèmes, à travers ses rues, bondissant lorsqu'il y avait un obstacle. Nous nous arrêtions bien vite dans une rue plus propre. Je fixais son dos, m'exclamant:

"Tu sais par ou commencer nos recherches ?"

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Mer 16 Jan 2013, 17:18

    Vanille laissa ses prunelles d'émeraude vagabonder sur les enseignes luxueuses des boutiques environnantes. Le génie et elle se trouvaient maintenant dans les beaux quartiers de la Cité Engloutie, fréquentés par la haute société ondine et les nobles et bourgeois des autres races, de passage dans la région. On ne pouvait pas douter du prestige du lieu en voyant les pavées clairs et propres des ruelles et de l'immense place centrale où se pavanaient quelques familles vêtues de façon plus extravagantes et laides les unes que les autres. Mains jointes derrière le dos, Vanille finit par sortir de la pénombre, un sourire aux lèvres, pour s'avancer jusqu'au centre de la place. Tête légèrement courbée en arrière pour contempler la magnificence indescriptible du spectacle qui s'offrait à son regard, elle ne répondit rien à Narcisse, se contentant d'observer les étranges lumières qui dansaient. Tout ici était savamment pensé pour que le cadre soit des plus agréables et idylliques. Le résultat était plutôt satisfaisant, et prêtait aux souvenirs. Face à cet étrange ballet de formes longilignes colorés, quelques vagues brides de son passé revinrent à la mémoire de la jeune femme. Si elle ne se rappelait plus de l'endroit où elle était née, elle se souvenait clairement avoir courut à travers ses allées en compagnie d'une amie aujourd'hui morte. Elles avaient fini par atterrir ici et n'avaient pu s'empêcher de contempler cet espèce de feu d’artifice magique qui semblait conter histoires et légendes.A cette époque, elle approchait de la vingtaine et fuyait les troupes du Seigneur des Abysse en place, car malgré son jeune âge, sa liste de méfaits étaient déjà bien remplie, quoique innocente comparée à ce qu'elle était dorénavant. Un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres, elle laissa s'échapper un petit hoquet de rire amer et cynique avant de se retourner vers Narcisse, comme si de rien n'était.

    « Le génie ? Je doute qu'il vive tranquillement dans une maison confortable avec vue sur les feux. Les légendes aiment à raconter qu'il serait cloîtré et reclus dans une île ou au fin fond d'une caverne. En d'autres termes, nous allons devoir quitter les environs pour nous enfoncer dans les contrées sauvages de la Cité. » Elle rit brièvement. « Une chance que je connaisse les moindres recoins de ma ville. J'ai en tête quelques passages qui nous permettrons de rejoindre les Ruines, et peut-être même aller au-delà s'il se relève ne pas être là où je pense.» Elle fit une courte pause. Devait-elle mettre le petit génie au courant de certains détails ? Pour l'instant, elle préférait lui garder la surprise, il ne serait pas déçut. « Nous allons devoir redoubler de prudence et de vigilance. L'accès à ce que nous devons visiter est interdit et il rôde pas mal de troupes. Ajouté à cela les gens qui veulent te faire la peau, plus ceux qui veulent la mienne … ça nous fait au bout du compte pas mal d'ennemis.» A éviter, tuer, éliminer, massacrer, détruire, qu'importe, pourvu que ceux qui voient Vanille ne puisse le raconter. « Cependant...» Elle recula de quelques pas sans tourner le dos à Narcisse « Je tiens à souligner que mes siècles d'expérience m'ont appris à bien se préparer avant de partir pour une mission périlleuse et inconsciente. Alors amusons-nous un peu dans les parages. Moi, je veux une glace.» Préparait-elle quelque chose d'autres derrière ses frasques ? Dur à dire, mais il n'était guère difficile de comprendre en voyant la ligne de Vanille qu'elle n'était pas du genre gourmande.

    D'une démarche volontairement encore plus aérienne qu'habituellement, chaque pas semblant être une danse, Vanille alla en quelques foulées près d'un marchand de friandises pour demander son du. N'étant pas le bon moment pour se faire remarquer, elle paya son broncher, un charmant sourire innocent aux lèvres. Comment pouvait-on douter de la bonne fois de cette jolie créature ? Peau opaline à l'allure aussi fragile que la porcelaine, joues roses, grands yeux verts de poupée et longue chevelure claire et flamboyante, on ne pouvait décemment pas remettre en cause son aura angélique et la candeur délicate qu'elle émanait. Joie de vivre incarnée et bonne humeur à l'état pur, elle semblait emprunt de jeunesse. Alors comment savoir qu'elle était un être insensible de plusieurs siècles ? Gratifiant les passants d'un de ses sourires rayonnants dont elle avait le secret, elle s'en retourna vers Narcisse avec entre ses mains un peau remplie de glace pilée saveur framboise. « Si tu veux quelque chose, c'est le moment. Nous ne traînerons pas trop, non plus. » Qu'il était drôle pour la demoiselle de se dire qu'en fait, elle aimait bien la Cité Engloutie. Tant de souvenirs ici, des bons comme des mauvais. Elle appréciait simplement cette ambiance, moins certaines personnes.

    « Tu m'as dis ignorer ton véritable prénom. Es-tu amnésique?» Ce n'était guère son genre que de poser ce type de questions. Avançant en mangeant sa glace du bout de la cuillère, elle ne regardait même pas le génie. Elle songeait simplement à deux ou trois choses et aimerait une réponse pour terminer son raisonnement.
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Sam 11 Mai 2013, 10:48

Cette femme avait réussi, elle me tenait en laisse, aide moi a trouver ce génie et je t’aiderai à sortir d’ici. Un deal comme un autre, néanmoins j’étais en quelque sorte poings liés devant elle. Même si pour tout dire j’appréciais le tempérament de cette fille. On semblait au cœur de la citée, un cœur fait d’or aux vues de tous ces gens. Je regardais tous ces gens qui se promenaient avec des chapeaux étranges… Avant d’arquer un sourcil.

« On dirait qu’ils se baladent avec des hérissons sur la tête, ou des drôles d’oiseaux… Vous avez une mode étrange ici. »


Mais il n’y avait pas à dire, cette ville valait le détour. Elle était belle. Mais je ne voulais absolument pas rester ici jusqu’à la fin de mes jours… Hors de question, je voulais voir le monde, je voulais voir le monde comme je ne l’avais jamais vus. J’avais passé ma vie dans mon habitacle. Il était temps de voir le reste du monde. J’étais privé de liberté depuis si longtemps qu’à la moindre contrainte… J’avais l’impression qu’on cherchait à m’enchainer une nouvelle fois.

« Le génie ? Je doute qu'il vive tranquillement dans une maison confortable avec vue sur les feux. Les légendes aiment à raconter qu'il serait cloîtré et reclus dans une île ou au fin fond d'une caverne. En d'autres termes, nous allons devoir quitter les environs pour nous enfoncer dans les contrées sauvages de la Cité. Une chance que je connaisse les moindres recoins de ma ville. J'ai en tête quelques passages qui nous permettrons de rejoindre les Ruines, et peut-être même aller au-delà s'il se relève ne pas être là où je pense. Nous allons devoir redoubler de prudence et de vigilance. L'accès à ce que nous devons visiter est interdit et il rôde pas mal de troupes. Ajouté à cela les gens qui veulent te faire la peau, plus ceux qui veulent la mienne … ça nous fait au bout du compte pas mal d'ennemis.»


Je haussais les épaules avant de fourrer mes mains dans les poches, marmonnant dans une barbe que je n’avais jamais eus et que, malgré mon grand âge je n’aurais jamais.

« En même temps si il n’y avait aucune contrepartie ni aucun tour à jouer lorsqu’on exhausse les vœux… Moi aussi je me serais exilé pour élever des lamas… »


J’eus un petit sourire quand elle me dit ça. Cette fille n’était pas la première sirène venue, raison de plus pour apprécier sa compagnie. Elle n’était pas cruche comme toutes ces sirènes qui pouvaient passer leur journées à s’occuper de coiffer leur cheveux. Non pas que la demoiselle ne prenne pas soin de sa crinière de feu !

« En clair… Nous avons toute la citée à dos alors qu’on a pour l’instant rien fait d’autre que de marcher ? On est très forts. C’est toi la chef, je te suivrais, j’ignore tout de cet endroit ! Et… Je risque de ne pas être d’une utilité flagrante ! »

Ça c’était claire, j’étais pas le bienvenu ici. Mais bon, autant profiter un peu de ma situation pour découvrir ce monde ci. Même si ma visite en tant que touriste devait se faire, en compagnie de la jeune femme, ainsi que de tous les miliciens qu’on s’était mis à dos. Ça allait faire du monde.

« Cependant... Je tiens à souligner que mes siècles d'expérience m'ont appris à bien se préparer avant de partir pour une mission périlleuse et inconsciente. Alors amusons-nous un peu dans les parages. Moi, je veux une glace.»

J’arquais un sourcil devant sa réflexion avant d’hocher la tête, ça ne me posais pas de problème qu’elle s’accorde un petit plaisir. Un petit sourire moqueur éclaira mon visage un instant.

« Soit ! Allons donc chercher une glace, si c’est ce que tu veux. Je ne t’imaginais pas accro aux glaces. »


Elle se donnait un aire de gamine, se frayant dans la foule. Sans doute pour ne pas se faire trop remarquer ? Qui irait voir un criminel dans un corps aussi innocent ? Un demi-sourire fit son apparition sur mon visage alors que je la suivais.

« Si tu veux quelque chose, c'est le moment. Nous ne traînerons pas trop, non plus. »


Je regardais autour de moi avant de secouer la tête. Et de lui lancer avec une voix douce et mélancolique.

« Je n’ai pas encore totalement retrouvé le goût, je ne perçois pas ce qui est sucré. Ça viendra, mais pas tout de suite. »


Elle mangeait sa glace en silence, en marchant. Je la suivais, le regard flânant de ci de là. Cette ville était belle… Mais je ne faisais pas partis de ce monde-là. Et n’en ferais jamais partis.

« Tu m'as dis ignorer ton véritable prénom. Es-tu amnésique?»


Je réfléchis un instant. Il était dur d’expliquer ce genre de chose… Il fallait mettre le doigt dessus.

« Non je ne suis pas amnésique. Mais il faut que tu saches une chose. Une fois que tu connais le vrai nom d’un génie, il devient alors ton serviteur pour l’éternité. Tu n’as plus trois vœux, mais une infinité. Mon nom… A force de le chasser de mes pensées… Je l’ai oublié. Et plus personne ne m’a appelé comme ça durant plusieurs centaines d’années. C’est comme si j’avais installé un verrou dessus. Mais je sais qu’un jour ce verrou cédera, et tout ce que j’ai voulus enfermer retournera à la surface. Les monstres existent, mais ils ne sont pas sous notre lit, ils sont en nous. »


Mon regard s’était fait lointain. Vide. Je savais que tout oublier finirait par me faire du mal un jour ou l’autre. Le jour ou… Tout me reviendrait en mémoire. Il aurait été tellement simple d’avoir tout oublier. Mais non. Chez moi, il n’y avait que certains souvenirs qui avaient disparus. Comme si c’était pour me protéger.
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Mar 27 Aoû 2013, 00:00


Un joli sourire malicieux ornait les lèvres de Vanille. Elle était bien placée pour parler de ces monstres ignobles qui sommeillaient en chacun de nous. Le sien était particulièrement immonde. Il avait dévoré depuis des siècles déjà les maigres petites miettes de lumière de la Sirène pour ne laisser que la noirceur infinie des abîmes. Et il se dissimulait comme personne sous le masque d'une belle et innocente jeune femme aux allures d'ange. Sa fourberie n'avait aucune limite. « Dommage ...» soupira doucement la demoiselle en baissant ses yeux de biche sur sa glace qui avait dangereusement diminué de volume. Elle releva doucement la tête pour planter son regard mesquin dans celui de Narcisse. « Tu n'imagines pas combien de génies j'ai piéger ainsi, avec cette simple question banale de conversation mondaine.» Elle rit. Liseuse de pensées, elle savait manipuler les gens pour les amener à songer à ce qui l'importait. Elle n'avait plus qu'à récolter les informations et à s'en servir. Dans sa longue vie, elle avait eu quelques génies, qui se voyaient obliger de la servir jusqu'à la fin. Ils n'étaient cependant plus de ce monde. Et pour arrondir ses fins de mois autrefois, elle n'avait pas hésité à vendre les précieux noms à de riches acheteurs. Mais tout cela, elle n'avait pas besoin de le préciser. Elle gratifia son compagnon d'infortune d'un nouveau sourire empli de bienveillance. Au détour d'une ruelle, elle jeta son petit pot de glace vide et la cuillère, en ajoutant : « D'ailleurs, je suis loin d'être accroc aux glaces.» Ni à la nourriture. « Tu saisiras plus tard le pourquoi du comment. Et tâche de te fondre dans la masse. Si nous passons pour des frères et sœurs ou un couple, nous aurons moins d'ennuis que si on a l'allure d'un duo de criminels en fuite. Choisis le rôle que tu veux jouer. Et suis-moi sans broncher.» Il était grand temps de se mettre en route.

« Susie ? C'est toi Susie ?» souffla une voix légèrement tremblante. Vanille se figea. Une petite moue agacée se dessina lentement sur ses lèvres roses et elle jeta à Narcisse un regard qui en disait long. « Par tous les Aetheri … Si je m'attendais à te revoir. » La jeune femme se retourna doucement. Son visage était illuminé d'une petite expression hébétée soigneusement étudiée. Narcisse et elle étaient en face d'un soldat de la garde royale. Grand et brun, c'était un bel homme pour le moins massif et musclé. La Sirène qui était plutôt frêle et élancée paraissait encore plus fragile face à ce colosse. « Aodhan.» murmura-t-elle. « Et bien ça alors.» Le jeune homme, tout sourire, s'approcha de Vanille qui s'était détachée de Narcisse, pour la prendre dans ses bras. « Cela fait tellement longtemps Susie. Des siècles non ? Tu n'as presque pas changé. Toujours aussi belle. Je pensais que tu étais morte ! Te souviens-tu ? Notre maison avait brûlé, on nous avait attaqué. J'ai été sérieusement blessé, j'ai même faillis y passer. La Reine de l'époque m'a sauvé. Je ne t'ai jamais revu, je pensais qu'ils t'avaient eu.» - « Et je suis là !» Il avait les mains posées sur les joues de la jeune femme. « Que deviens-tu ? Ça me fait tellement plaisir de te revoir.» - « Je n'ai pas besoin de te retourner la question. La Garde ? Belle promotion. Où est passé le maladroit petit soldat que j'ai connu?» Il rit. « Mais je suis navrée, je n'ai guère le temps. Si tu veux, je pourrais revenir te voir en revenant ? Que dirais-tu de demain matin ?» - « Avec plaisir.» Ses mains jointes derrière son dos, elle glissa doucement un petit anneau d'or à l'un de ses doigts, avant de tendre en avant ses bras, invitation pour le jeune femme à une dernière embrassade. Il ne se fit pas prier. « Ne sois pas en retard.» Ce furent ses derniers mots. Un beau poignard à la lame étrange glissa sur son cou. Il cria. Mais même Narcisse qui était pourtant à côté ne pouvait entendre son agonie, grâce à la bague d'assassinat. Vanille décapita presque le soldat.

Retirant la bague, elle saisit la main de Narcisse pour lui intimer, une fois n'est pas coutume, un bon conseil. « Cours. » Il aurait été regrettable qu'on les retrouve à côté d'un cadavre frais. Après une course d'une dizaine de minute et alors qu'ils arrivaient dans les coins bidonvilles de la Cité, Vanille s'arrêta soudainement. « Navrée de ce petit intermède non désiré.» Elle affichait une mine dégoûtée. « Je ne m'attendais pas à le revoir, celui-là. Je ne pensais pas l'avoir raté.» Elle rit. « Pas besoin de préciser qu'on ne doit pas traîner. L’Armée va envahir la Cité après le meurtre d'un gradé.» Après avoir repris son souffle quelques secondes, elle se redressa pour pointer de son index une zone rocheuse un peu plus loin devant. « C'est par là que nous devons pour diriger. Autant te le dire tout de suite, les Tributs rôdent dans l'espoir de frapper un grand coup. Sais-tu ce que sont les Tributs ?» Clans typiquement ondins qui ne posaient problèmes qu'au peuple des mers et qui méprisaient la surface, ils étaient peu connu à l'extérieur. « Pour trouver le Génie, nous allons devoir marcher pas mal de temps. Comme tu l'as dit, puisqu'il ne peut prendre de contre-partie, il s'isole mieux que quiconque.» Et la route ne serait pas forcément toujours agréable.
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Dim 22 Sep 2013, 00:22

Elle me regardais de ses grands yeux innocents, pas si innocents que ça au final si vous voulez mon avis ! Cette fille... C'était une des plus fortes comédiennes, que j'avais vus jusqu'à présent. Beaucoup la regardaient avec une petite moue attendrie sur le visage. Les passants, mais moi je n'étais pas dupe. Du moins l’espérais-je !

« Dommage ... Tu n'imagines pas combien de génies j'ai piéger ainsi, avec cette simple question banale de conversation mondaine.»


J'eus un petit rire. Sans doute parce que moi je n'étais pas tous les génies. Mais chacun d'entre nous étaient unique, il y en avait qui était plus débrouillards que les autres... C'était tout. Même si je connaissais mon nom, il fallait à tout prix que je le garde pour moi. Je lançais un grand sourire moqueur à Vanille.

« D'ailleurs, je suis loin d'être accroc aux glaces. Tu saisiras plus tard le pourquoi du comment. Et tâche de te fondre dans la masse. Si nous passons pour des frères et sœurs ou un couple, nous aurons moins d'ennuis que si on a l'allure d'un duo de criminels en fuite. Choisis le rôle que tu veux jouer. Et suis-moi sans broncher.»


J'eus un petit rire de gorge je changeais d'apparence pour en prendre une plus proche de la jolie sirène. Des cheveux cuivrés, frisant doucement, ainsi qu'une paire d'yeux d'un vert émeraude. Je pris aussi quelques traits qui étaient siens. Avant de hausser les épaules. Au fil des siècles, on arrivait à se faire passer pour un membre de n'importe quelle famille avec facilité.

« A tes ordres, c'est toi qui dirige les opérations Vanille ! »


On finit par nous interpeller, ou plutôt interpeller la sirène. Elle me lança un regard, ce par quoi je répondis d'un petit regard amusé, qui voulait sans doute dire 'vas-y, impressionne moi ?' Son expression se métamorphosa, j’appréciais cette faculté d'afficher n'importe quoi sur son visage. La discussion s'engagea entre les deux. Avec une banalité incroyable. Je restais là, sans rien dire, écoutant. Puis, cachant ses mains dans son dos, c'est à dire juste sous mon nez, elle passa un petit anneau à son doigt. Avant de s'approcher en tendant les bras vers le garde. Sans doute pour lui faire un « petit câlin » j'eus toutes les peines du monde à ne pas pouffer, mais me retins de dire quoi que ce soit. Mieux valait se taire. C'est alors qu'une gerbe de sang vint repeindre le mur, et par chance épargna la sirène. Je parlais de chance ? Elle avait prévus son coup. Le garde tentait de parler, il devait hurler, mais étrangement je n'entendais rien. Pas même un gargouillis. Pas même le son de sa chute. Rien... J'observais le sang avec une certaine fascination... Depuis longtemps, ma part animal (un loup) me soufflait miles et unes de ses envies. Je secouais la tête, doucement. Elle finit par me prendre la main, m'intimant de courir, et ça... On ne pouvait me le dire deux fois. Je me mis à allonger la foulée. Je pouvais courir longtemps comme ça, j'étais endurant et rapide, je la traînais à ma suite, puis me laissais distancer, pour qu'elle me montre le chemin. On finit par s'arrêter. Si soudainement que j'eus toutes les peines du monde à ne pas lui rentrer dedans. Carambolage évité. Nous étions je ne sais où... Plus loin des quartiers chics, ça c'était sûr.

« Navrée de ce petit intermède non désiré. Je ne m'attendais pas à le revoir, celui-là. Je ne pensais pas l'avoir raté. Pas besoin de préciser qu'on ne doit pas traîner. L’armée va envahir la Cité après le meurtre d'un gradé.»


Je ris un instant, avant de lui répondre entre deux souffles. Courir... ça faisait un bien fou, ça déliait la tête et les jambes.

« Hé bien... « Susie » je me doutais bien qu'un type comme ça n'était pas trop ton genre ! Ma pauvre, mais en tout cas... Ton corps possède une force insoupçonné. Tu me fais un peu penser à une amie proche. »


Oui très proche même, Sora était la fille que j'aimais le plus au monde... Cheveux blonds, de beaux yeux d'un bleu limpide... Mais je n'en dis pas plus, souriant doucement. Elle me montra un coin plutôt abrupte, non loin d'ici. Puis se mit à m'expliquer deux ou trois petites choses.

« C'est par là que nous devons pour diriger. Autant te le dire tout de suite, les Tributs rôdent dans l'espoir de frapper un grand coup. Sais-tu ce que sont les Tributs ? Pour trouver le Génie, nous allons devoir marcher pas mal de temps. Comme tu l'as dit, puisqu'il ne peut prendre de contre-partie, il s'isole mieux que quiconque.»


Je lui répondis alors avec malice. Prêt à affronter tout ça si ça me permettais de sortir de cet endroit où toutes personnes de la surface était mal vue et punie.

« Allons y alors ! Une longue route nous attendent. Ces... « tributs » seront-elles un frein à notre recherche ? Enfin, ne t'en fais pas pour moi, plus on s'éloignera... Moins on aura de problèmes je pense. »


Je me mis à marcher, m'approchant du point qu'elle avait montré tout à l'heure. Ce n'était pas ce qui allait me tuer. Je finis par parler.

« Tu as l'air d'avoir endossé des tas de rôles durant ta vie... Au final nous sommes plus proche que je ne le pensais. »


C'est alors que j'entendis des bruits, au loin. Les « tributs » sans doute.
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Dim 22 Sep 2013, 23:24

Vanille sourit. « Tu parles sans savoir, Narcisse. Si tu as endossé des rôles dans ton existence, c'était très certainement par survie, du fait de ta condition de génie, pour te fondre dans la masse ou bien te faire remarquer, pour être qui tu veux durant quelques instants et mystifier ton entourage. Tu fais partie d'une race joueuse qui aime se moquer d'autrui, qui prends plaisir à manipuler celles et ceux qui aimeraient vous posséder ou juste les simples d'esprit. Tu as joué la comédie le temps de nombreux petits rôles. Je suis différente de toi. J'ai été tellement de personnes différentes. Plus que des rôles présentés durant un court laps de temps, ce sont des vies. Et des vies, j'en ai vécu tellement. Je pense que n'importe qui autre que moi ce serait perdu dans ces jeux et n'aurait su garder sa véritable personnalité enfouie. Pour te donner un exemple, j'ai été Susie pendant plus de trente ans. J'étais une artiste des rues, à cette époque lointaine, je vivais bohème et j'étais réputée rêveuse et pudique.» Elle rit. « Quel âge as-tu, Narcisse ? Sois honnête. Et je songerais à l'être avec toi. Car la question qui serait logique que tu te poses dès lors est : qui as-tu réellement devant toi ?» Les lèvres pincées, elle réfléchit quelques instants. « J'ai vu dans ta tête … » Était-ce possible ? Qu'importe, car au fond, cela n'avait aucune importance. « Non. Rien. Tu as un esprit très vif. Il est agréable à visiter. Profite de ce compliment mon cher, je ne t'en ferais pas souvent.» Et en jetant un coup d’œil en arrière, songeait brièvement au cadavre qu'elle venait d'abandonner, elle ajouta : « Et non, il n'était absolument pas mon type. Mais à l'époque de notre rencontre, son père était un proche du Roi. J'ai donc séduis le fils qui m'a présenté à son père, et j'ai ensuite charmé le père pour le manipuler à ma guise et faire en sorte qu'il me confie une petite clef. Depuis ce jour, je suis avidement recherché pour un vol bien particulier d'ailleurs.» Et elle rit à nouveau. Elle était recherchée, soit, mais personne ne savait ce qu'ils devaient trouver.

Vanille avançait d'un pas vif. Féline et aérienne, elle filait à travers les débris et les ruines sans se préoccuper de l'environnement ni même de Narcisse qui avait revêtue une nouvelle apparence selon ses conseils. « Les Tributs ne sont pas un frein en soit. Elles se fichent éperdument de nos recherches et de nos buts. Ce qu'elles veulent, c'est notre mort et envoyer nos têtes au Palais de la Cité pour envoyer un message à la Reine Lastraé.» Vanille haussa les épaules. « Dans l'idéal, évitons-les. Ce sont de véritables vermines. On en tue un, et voilà que dix arrivent. Et surtout, ils sont monstrueux. Quant aux problèmes semer sur notre route, nous sommes loin d'être à l’abri. Disons que nous sommes soumis à différents conflits suivant notre position.» Elle contempla les environs rocheux. Ils étaient dans les vestiges de la vieille ville d'autrefois, des ruines. « Et je te conseille vivement de oh.» Elle soupira. « Je crains que nous soyons déjà repéré. Dans ses territoires, nous sommes à découvert quoi qu'il arrive et des cibles de choix.» Enfin, c'était ce que ces crétins de membres de Tributs pensaient. Un être absolument infâme surgit d'une petite grotte formée par une maison détruite. C'était un de ces ondins monstres, qui n'était pas mi-poisson mais mi-méduse, sous sa forme originale. Le courageux avait eu l'audace de pénétrer dans la bulle et de marcher sur ses deux jambes. S'il était maladroit, il était aussi déterminé et fonçait sur Narcisse. Sa peau était d'un étrange couleur. En réalité, tout était bizarre chez lui. Vanille se décala de quelques pas. Il avait choisit Narcisse, c'était donc le problème du génie. D'autres ondins sauvages arrivaient de toute façon. Ils étaient tout de même rare qu'ils sortent des eaux. Ils devaient être sacrément remonté.

« Vie.» murmura Vanille. Ses yeux clairs s'assombrirent soudainement. Le vert devint flammes. Et le sol joncher de caillasses se mit à bouger doucement à certains endroits. Et des cadavres à moitié décomposé voir des squelettes se levèrent. « Tuer.» continua-t-elle d'un air désespéré.. Et les morts se mirent à déambuler, ramassant des objets en guise d'armes pour foncer sur les ondins.

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L'unique génie [pv: Shiki]

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