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 ¤ En quête de justice [pv Shiki] ¤

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 18 Oct 2012 - 15:30

« Je suis désolée Haruki. Je sais que je devais te consacrer ma journée mais, malheureusement, il faudra reporter nos plans à plus tard. »

« Bien, je comprend. Je vais en profiter pour aller faire un tour à la bibliothèque. Mais il faudra réellement que je vous parle... »

« Je sais. »

La jeune femme sourit à son fils, s'approchant de lui, le prenant doucement dans ses bras, appuyant sa tête contre le torse de l'homme. Elle n'avait jamais aimé le contact physique mais elle faisait des efforts pour ses fils, du moins, ceux qu'elle avait l'occasion de voir car, c'était vrai, elle était une sorte de courant d'air. Haruki était d'ailleurs le seul de ses enfants qui connaissait la vérité sur son identité et le fait que son père, Jun, et elle ne s'entendent pas devait sans doute le perturber. Mitsuko en avait conscience mais elle ne préférait pas parler de ce sujet, du moins, pas tout de suite, ce n'était pas le moment.

« Nous nous verrons à mon retour puisque j'ai des choses à faire avec l'un de mes fidèles. Ne t'inquiètes pas, je ne t'oublie pas. »

L'Aether était décidément très accrochée à ses enfants, bien que dans son cas l'instinct maternelle ne joue pas, il aurait fallu, pour cela, qu'elle en soit la mère véritable, qu'elle les ait porté...ou peut-être pas, mais ça l'arrangeait de nier qu'elle avait parfois envi de se comporter comme une véritable mère poule. Soupirant, elle finit par lâcher l'homme qui était bien plus grand qu'elle. D'ailleurs, tous ses fils avaient hérité des tailles de leurs pères, et heureusement parce que du haut de ses un mètres cinquante sept, la jeune femme paraissait bien petite. Montant dans sa chambre, elle se prépara à sortir, enfilant un pantalon, un débardeur et une veste en cuir. Entièrement vêtue de noir, elle ne ressemblait plus vraiment à cette noble femme pure et innocente. Quoi qu'on ne pouvait en rien envisager qu'elle appartienne au mal. Relevant ses cheveux, elle les attacha en chignon pour ne point être gênée puis ouvra la porte fenêtre pour se diriger sur le balcon, accompagnée de Solarion qui grandit afin qu'elle puisse monter sur ce dernier.

« Aux terres d'émeraudes. »

Oui, car la jeune femme avait donné rendez vous à l'un de ses fidèles, le tout dernier, Shiki, dans ces terres pour chercher les personnes qui avaient assassiné ses parents. Le temps avait passé depuis et elle ne savait pas si ils les retrouveraient mais il fallait essayer pour que justice soit faite. Elle avait d'ailleurs pris avec elle plusieurs objets magiques qui leur seraient sans doute utiles pour compenser le fait qu'elle n'ait pas encore retrouver la maîtrise de sa magie. Cela la troublait, oui, réellement. Comment les Aetheri pouvaient-ils parfaitement répondre aux attentes des personnes qui croyaient en eux s'ils n'avaient pas les dons magiques pour ce faire? La logique de la chose laissait à désirer mais elle avait choisis de se soumettre à cette règle en devenant déesse. Peut-être était-ce justement pour réapprendre la valeur de la magie? Elle n'en savait rien.

Après quelques heures de vol, Solarion se posa dans les terres d'émeraudes. Mitsuko ne doutait pas du fait qu'elle pourrait en apprendre plus sur son fidèle et, à vrai dire, du fait du lien qui les unissait, elle avait très envi de le voir. Plus le temps passait, plus elle se rendait compte du lien qui l'unissait à chacun de ses fidèles, cette volonté de toujours les voir, cette volonté de se plier à leurs exigences, c'était plus que ce qu'elle avait pu ressentir en des années d'existences mortelles. Debout, regardant les nuages menaçants qui avançaient plutôt rapidement à cause du vent, elle attendit que le Rehla arrive, se demandant d'ailleurs par quel moyen il allait arriver ici.
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Dim 21 Oct 2012 - 21:13

« Lorsque la lune sera pleine, il faudra vous préparer. Le lendemain, vous aurez rendez vous avec moi. Je ne vous ferai pas l'offense de vous dire où, les étoiles vous répondront. »

Je me souvenais de ces mots comme si Mitsuko les avait prononcés hier. Ils étaient le premier semblant d'espoir qui apparaissait dans ma vie depuis la tragédie car je me disais que peut-être que le jugement des meurtriers de mes parents me permettrait de retrouver ces émotions que j'avais perdues.

« Tu es sûr de ce que tu fais, ça fait des heures que l'on marche... Elle aurait tout de même pu te dire où il fallait que tu ailles, non ? » râla une nouvelle fois Bell, assise sur mon épaule.

Ce refrain, je l'avais entendu des nombreuses fois depuis que nous étions partis de la chambre que j'avais pu louer grâce à mes maigres gains. J'avais beau jouer dès que je le pouvais, les gens avaient beau se montrer généreux, je gagnais juste ce qu'il me fallait pour réussir à survivre au jour le jour sans jamais savoir si je devrais dormir à la belle étoile la nuit venue. Mais même si Mitsuko m'avait proposé de venir vivre dans son manoir, je préférais suivre cette voie. Mes parents ne m'avaient pas appris à vivre en dépendant des autres, bien au contraire. Aussi, même si je n'arrivais pas à pleurer leur mort, je comptais suivre leurs enseignements jusqu'au bout.

« Oui, je sais où je vais... » répondis-je laconiquement tout en levant les yeux vers la voûte étoilée.

C'était subtil, mais j'avais l'impression que l'avenir m'apparaissait plus clair sous la lumière des étoiles, comme si elles me murmuraient à l'esprit tout ce que j'avais besoin de savoir. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle mes pas n'hésitaient pas sur la route à prendre, marchant assurément vers l'avenir qui s'ouvrait devant moi. De plus, bien que les mages météorologues aient prévu un temps plutôt pluvieux pour le lendemain, à l'heure actuelle la lune pleine brillait dans le ciel, éclairant clairement les alentours et rendant les condition parfaites pour cette petite marche.

« Mhô ! Tu répètes sans arrêt la même chose ! » râla la fée en s'envolant, le visage bougon.
« Toi aussi je te signale. » rétorquais-je simplement sur mon ton vide habituel.
« C'est pas une raison Shiki ! Et puis d'abord, qui te dis qu'elle sera là-bas ? Qui te dis qu'elle n'a pas menti ? Hein ? »
« Elle y sera, » clôturais-je sans plus d'explications.

Les quelques heures nous séparant de l'aboutissement de notre voyage se firent donc dans un silence boudeur pour Bell et indifférent pour moi, mais au moins mon amie ne me bassinait pas pour savoir si je savais où j'allais...

« Nous y sommes... » fis-je soudain.
« Tu en est sûr ? » lança Bell, suspicieuse.

Ne prenant même pas la peine de répondre, je m'allongeais dans l'herbe. Il restait un long moment avant que l'Aether n'arrive, moment que j'allais mettre à profit pour soulager mes jambes endolories. Me concentrant donc, je créais, une fois que la fée fut à mes côtés, l'illusion que je n'étais pas là. En somme, ce n'était pas très compliqué, j'avais juste à dresser autour de moi l'image de ce qui aurait dû se trouver à ma place. Je n'avais rien à inventer, juste un paysage à représenter et ça, mon père m'avait appris à le faire autrefois... C'était aussi lui qui m'avait appris à maintenir une illusion en dormant, ce que je fis...

Quand je me réveillais, il me suffit d'un seul regard pour m’apercevoir que Mitsuko était déjà là. En somme, j'avais dormi plus longtemps que prévu... Secouant Bell pour la réveiller, je me relevais tout en laissant l'illusion se dissiper. C'est donc des épis plein les cheveux et le regard encore à moitié endormi que je me présentais à la déesse. Mais bien sûr, cela je ne le savais pas.

« Bonjour, j'espère que vous allez bien depuis la dernière fois que nous nous sommes vus, dis-je simplement, suivant les leçons de politesses inculquées par mes parents. Mon village est par là-bas, y allons-nous tout de suite ? »
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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 26 Oct 2012 - 23:28


Mitsuko regardait le ciel, les nuages défilant rapidement, ne semblant pas laisser de place pour le soleil. Pourtant, ce qui était magique dans les terres d'émeraude, c'était qu'elles s'étendaient sur des kilomètres et, parfois, l'on pouvait voir les ombres des nuages se dessiner sur le paysage. La jeune femme était décidément toujours plongée dans ses pensées, songeant au temps plus que réduit qu'elle consacrait à ses enfants, et tout particulièrement à Haruki. En réalité, il était le seul à savoir comment il avait été fabriqué, les autres se pensant tous adopté, la voyant sans doute comme une femme qui les avait recueillis mais qui ne les aimait peut-être pas. Elle n'avait en rien le profil de la mère aimant, c'était certain. Pourtant, elle les aimait, et tout particulièrement le fils de Jun à qui elle n'avait rien à cacher. Alors qu'elle pensait à passer plus de temps avec Haruki, à l'emmener quelque part sur les terres du Yin et du Yang, rien que tous les deux, son attention fut captée par des salutations. Tournant ses grands yeux verts en direction de Shiki, elle rit doucement.

« Bonjour! Je veux bien y aller, mais avant... »

S'approchant de lui, elle amena doucement ses mains vers les cheveux du jeune homme, lui souriant comme pour lui dire qu'elle ne lui voulait pas de mal, précisant d'une voix douce : « Ne bougez pas... ». Lentement, elle ôta les épis, un petit air malicieux mais appliqué sur le visage. Pour une fois qu'elle n'était pas obligée de se mettre sur la pointe des pieds pour faire face à un homme, ça l'amusait. Il la dépassait quand même de quelques centimètres, deux ou trois sans doute, mais cela faisait que la différence de taille n'était pas flagrante. Une fois qu'elle eut finit, elle lui montra l'une de ses mains dans laquelle elle avait entreposé les épis, comme pour justifier ses gestes.

« Ne me dîtes pas que vous avez dormi à la belle étoile? »

Elle rit, visiblement contente de le voir. D'ailleurs, elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver ce genre de sentiments, des sentiments qui lui étaient inconnus normalement. Mais le fait que cela soit normal, qu'elle sache qu'elle devait en passer par là, que ses fidèles soient important pour elle, la rassurait. Et puis, il n'y avait rien de mal à ça.

« Vous savez, je vous l'ai déjà proposé mais si un jour vous vous retrouvez dans le besoin, ma porte vous sera toujours ouverte. Et si vous ne souhaitez pas avoir l'impression de vous imposer, alors je vous inviterai. Ca me fera plaisir. »

Se tournant vers la fée, Mitsuko lui sourit pour la saluer, continuant à se questionner sur la façon dont ils étaient venus ici. En marchant? C'était la solution la plus logique, bien que ce soit la moins évidente. Dans tous les cas, cela n'avait pas d'importance, la mine endormie de Shiki la faisait sourire et le principal était qu'il soit là. Prenant un air un peu plus sérieux, elle lui dit :

« J'espère que revoir le village que vous avez quitté sur ces tragiques évènements ne fera pas remonter vos vieux démons. Seulement, si nous voulons rendre justice à vos parents, il faudra en passer par là. Faites moi confiance, nous arriverons à nos fins. »

Elle finit par rire, lui faisant signe de passer devant pour commencer leur périple, Solarion reprenant sa forme de petit chat ailé en la suivant en volant, curieux vis à vis de Bell.

« Parfois, lorsque je m'entend parler, j'ai l'impression d'être bien vieille et vous, vous semblez tout le contraire. Quel âge avez vous au juste? Quinze ans? Seize ans? Quoi qu'il en soit, l'avenir vous appartient, vous avez tout à construire. Puisque nous devons marcher, peut-être pouvez vous m'en dire plus sur vous? »

Elle avait envi de le connaître à vrai dire, être bien plus proche de lui. Néanmoins, Mitsuko était quelqu'un qui avait été élevée avec une certaine rigueur et les bonnes manières étaient en quelque sorte ancrées en elle. Elle termina sur un sourire :

« Cependant, si vous ne souhaitez pas parler de vous, je comprendrai. Après tout, nous ne nous connaissons pas depuis longtemps et je ne souhaite pas vous forcer. »
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Dim 11 Nov 2012 - 17:30

En réponse à ma question, ou peut-être pour une autre raison, un rire s'éleva dans les airs tandis que Mitsuko posait les yeux sur moi, un rire qui était le parfait reflet du sourire ironique qui étirait les lèvres de Bell. Je compris donc qu'il devait y avoir, dans mon apparence, un élément qui prêtait au rire. Cela aurait peut-être dû me gêner, voire me vexer, mais mon état actuel aidant, je restais totalement impassible, parfaite démonstration du vide qui occupait mon cœur.
Je compris ce qui faisait rire la déesse lorsque, un air malicieux mais néanmoins appliqué étirant ses traits, elle retira de ma tignasse les quelques épis qui la parsemait. Je remarquais alors que, bien que cela soit de peu, j'étais légèrement plus grand qu'elle, chose rare pour moi qui était bien souvent plus petit qui tout ceux qui m'entourait. Je n'étais pas bien grand aussi, il fallait bien l'avouer...

« Si, j'ai suivi... Je ne sais pas ce que j'ai suivi, mais je suis arrivé là dans la nuit. Nous avons l'habitude, Bell et moi, de dormir à la belle étoile, » répondis-je simplement à la question qui m'était posé, sans néanmoins répondre au rire qui l'accompagnait. Cela, j'en était incapable.
J'aurais bien voulu pouvoir lui retourner un sourire, surtout qu'elle semblait contente de me voir, mais je savais que je n'y arrivais pas... La dernière fois que j'avais essayé de me forcer à sourire le résultat ressemblait plus à une grimace qu'autre chose, bien qu'Auriel ait semblé accueillir ma tentative à sa juste valeur.

« C'est gentil de me le proposer, je garderai cela dans mon esprit, » fis-je pour donner réponse à la proposition qui m'était à nouveau faite. Mais encore une fois, en moi-même je savais que je n'y répondrai pas favorablement. Pas parce que je me méfiais de Mitsuko – je lui faisait totalement confiance – mais parce que, en mémoire de mes parents, je voulais me débrouiller seul avec ce qu'ils m'avaient appris. C'était une des rares volontés qui ait survécu à la disparition de mes sentiments et je m'y accrochais comme à une bouée de sauvetage, bien que cela semble puéril.

Sentant peut-être ce que je pensais, Bell reprit sa forme féerique, venant se percher sur mon épaule après avoir salué Mitsuko à son tour par un sourire amical. Il me semblait que mon amie venait se placer ici à chaque fois qu'un doute me prenait ou à chaque fois que je devrais être triste, comme si le fait de simplement prendre cette place était un barrage à tout ce qui pourrait me faire souffrir, ce qui aurait sûrement été le cas si j'avais eu la possibilité de ressentir cette douleur...

Quoi qu'il en soit, Mitsuko arbora soudain un air un peu plus sérieux avant de reprendre la parole par des paroles qui me semblèrent à but réconfortant. A ce instant j'en déduis qu'elle n'avait peut-être pas encore remarqué mon incapacité à ressentir quoi que ce soit. Ou alors peut-être pensait-elle que ce retour aux sources pouvait agir comme un déclencheur pour me faire retrouver ce que j'avais perdu... Peut-être...
Mais finalement elle se mit à rire en m'enjoignant de passer devant tandis que le chat ailé qui l'accompagnait reprenait la taille normale d'un représentant de son espèce. Le petit félin semblait d'ailleurs agité de la même curiosité que je sentais chez Bell, qui ne tarda d'ailleurs pas à quitter mon épaule pour aller le taquiner.

Me mettant donc en route, j'écoutais la déesse tout en laissant mes yeux vagabonder sur le paysage pour trouver mes repères.

« J'ai seize ans, » répondis-je à la première question de Mitsuko avant de continuer : « Ne vous en faites pas, certaines... Sensations ?... me disent que je peux vous faire confiance. Je suis donc né peu loin d'ici, sur les terres d'émeraude. Mon enfance se fit sans remous mais loin des autres, mes parents m'ayant interdit de m'en approcher. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je l'ai appris lorsque cette villageoise à commencé à venir régulièrement à la maison pour harceler ma famille. Il semblerait que mes parents aient été capable de déchiffrer l'avenir or ils refusaient de faire part de leurs connaissances. Pourquoi ? Je n'en sais rien, mais les connaissant, ce n'était pas par mauvaise volonté. Enfin cette femme ne semblait pas le voir de cet œil car quand un accident lui arracha son fils, elle vint avec d'autre villageois réclamer vengeance dans le sang de mes parents... Voilà l'histoire de ma vie, si peu et pourtant... »

C'était peut-être un peu trop résumé, mais bon, je ne voyais pas quoi dire d'autre. Après tout, à part ce crime qui avait changé ma vie, rien de notable ne s'était produit... Je ne savais même pas qui j'étais, du moins, à quelle race j'appartenais, c'était dire...

« Mais il me semble que votre vie doit être bien plus passionnante que la mienne, m'en ferez-vous part de quelques événements ? Bien sûr, rien ne vous oblige à répondre. »

Etais-je réellement intéressé ou étais-ce juste pour lui retourner la politesse ? Aucune idée, ce que je savais, c'était que j'avais senti que le passé de cette personne était à l'instar de son avenir...

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 18 Jan 2013 - 22:41

« Hum... la malédiction des Rehlas n'est ce pas? ». Après tout, il n'y avait pas d'autres possibilités. Connaître sans pouvoir rien révéler était le propre de cette race. Jun en avait d'ailleurs fait partie avant de devenir sorcier, elle avait cru que ce serait le mieux pour lui, s'étant entièrement trompée sur le désir du jeune homme d'agir. Oui, cela devait se traduire ainsi : certaines personnes étaient faites pour savoir, d'autre pour agir et lorsque ces deux caractéristiques s'unissaient dans une seule et même personne, alors cela devenait dangereux, terriblement dangereux. Elle sourit, le faisant pour deux puisqu'il ne semblait plus en être capable. Solarion, quant à lui, voyant la fée voleter autour de lui, prit ça comme une invitation à un jeu et commença à essayer d'attraper la petite créature avec ses pâtes avant, ne mettant bien sûr pas les griffes pour ne pas la blesser. C'était amusant de voir ses yeux devenir de grosses boules noires dès qu'il se concentrait un peu sur elle, la fixant comme si elle était un trésor qu'il devait obtenir à tout prix. Mitsuko aimait les chats, elle les avait toujours aimé, les chats et tous les autres animaux, la nature en général sans doute. Elle avait d'ailleurs toujours été plus émotive au milieu de cette dernière, bien plus préoccupée par son sort que par le sort de ses semblables.

« Si je dois vous raconter ma vie, je n'ai pas fini, et puis, ce n'est pas très intéressant en réalité. ». Elle pensait à ce qu'elle pourrait lui dire, quelque chose qui n'aurait rien à voir avec un vieux livre d'histoire si épais que personne n'aurait jamais envi de l'ouvrir. « En fait, contrairement à beaucoup d'individus que je rencontre, j'ai fuis le bonheur de mon enfance. Je ne sais pas, j'étais heureuse avec mes parents mais leur vie ne me convenait plus, nous n'avions pas les mêmes objectifs. Le reste n'a que peu d'importance mais c'est peut-être notable car généralement, ce bonheur est enlevé de force. Un abandon, une mort, une maladie, une meilleure solution. Il y a tellement de raisons pour briser le bonheur. Enfin, peu importe, j'ai vécu ainsi toute ma vie, en fuyant le bonheur et en m'obligeant à ne ressentir que ce que je voulais ressentir. Et ça me convenait, je voulais régner, je voulais devenir puissante, c'était tout ce qui m'importait. J'ai régné sur deux races, côtoyé les plus grands pour finalement apprendre que tel était mon destin, que ma plus ancienne ancêtre l'avait décidé ainsi, que tout était prévu. Alors, j'ai décidé de changer, d'acquérir la puissance absolue pour avoir la paix. Là où j'en suis aujourd'hui, bien que le chemin est encore long. ». Mitsuko parlait d'une voix douce. « A présent, j'aide les individus à obtenir ce qu'ils souhaitent, à obtenir la justice qu'ils méritent. Ce fait nourrit ma puissance mais si on m'avait dit il y a de cela des années qu'un jour j'aiderai qui que ce soit, j'aurai ris. Je n'ai jamais considéré les êtres autrement que comme des moyens d'acquérir encore plus de puissance, jusqu'à il y a peu. Mes sentiments, que je contrôlais, ont refait surface et, pour tout avouer, c'est assez étonnant. ».

Elle était franche, de toute manière, si elle grimpait dans la hiérarchie divine, ils ne pourraient bientôt plus rien se cacher. « C'est un peu comme si j'étais enfant, découvrant les sensations pour la première fois avec véracité. C'est étrange je sais mais c'est sans doute tout ce que je peux vous dire de moi sans vous ennuyer. Je suis très vieille, mais je n'ai aucune expérience avec les sentiments. ». Elle finit par rire. Elle avait un peu peur, car, pour le moment, ça allait. Mais si un homme s'approchait trop près d'elle, elle finirait par le désirer, l'aimer, elle pouvait être blessée, ressentir la tristesse, le doute, hésiter là où elle n'aurait jamais hésité auparavant. Elle retrouvait sa bonté, des sensations qu'elle ne se serait jamais pensée capable d'éprouver. Si elle n'aidait pas Shiki, si elle n'y arrivait pas, peut-être se sentirait-elle mal? Peut-être aurait-elle de la peine pour lui? Elle en avait déjà à vrai dire. Tout ceci était nouveau et elle devait apprendre à le gérer pour éviter de souffrir bien plus qu'elle ne pourrait le supporter. Elle n'avait pas envi de faire de son immortalité une plaine de désolation. Le silence régna puis elle finit par dire : « Reconnaissez vous un peu les environs? Je pense que le village ne doit pas être loin. Je ne sais pas s'il en reste quelque chose, s'il en reste des cendres ou s'il est resté le même que dans vos souvenirs. Cela dit, nous verrons bien, il nous faut commencer par quelque part et c'est ici à mon sens que nous avons plus de chances de trouver quelque chose. ».

Mitsuko savait très bien qu'en tant que mortelle, en tant que reine des ombres, elle aurait pu répondre à ses attentes en peu de temps, ses pouvoirs étant à l'époque très grands. Mais, à présent, elle devait faire avec ce manque de maîtrise, ce manque de magie, ce non contrôle énervant et déstabilisant pour qui, comme elle, avait toujours été habituée à user de magie. Mais il était vrai qu'avant de devenir puissante, elle avait été faible, avait faillis mourir plusieurs fois en se frottant trop à plus fort qu'elle. La vie n'était qu'un long chemin qu'il fallait parcourir en gardant espoir, en croyant que le lendemain serait plus heureux, plus chanceux.

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Ven 25 Jan 2013 - 10:53

La malédiction des Rehlas ? En quoi cette malédiction concernait-elle mes parents ? Et d'abord, qu'était un Rehla ? S'agissait-il de la race de mes parents et donc, par extension de la mienne ? Mais si cela était vrai, alors cela signifiait que j'étais maudit moi aussi. Plus j'avançais dans mon raisonnement et plus de questions venaient frapper à la porte de mon esprit, arrivant en un flot incessant. Posant mes yeux sur le chat de Mitsuko qui jouait avec Bell, je me décidais à mettre tout cela de côté pour le moment. J'aurais toujours le temps de lui poser cette question un peu plus tard.

A cet instant, je préférais concentrer mon attention sur le récit de l'Aether qui résumais sa vie, ses états d'esprit et ses changements avec une franchise qui en aurait surpris plus d'un. Moi, je me contentais de l'écouter, imaginant peut-être ce qu'elle avait été.

« La vie est un apprentissage permanent et celui qui croit savoir ne voit même pas l'ignorance lui brûler les lèvres, dis-je une fois le récit fini. Ne le prenez pas mal, je ne disais pas cela dans ce but. Mais mon père me répétait souvent cette phrase. »

C'était à cet instant que normalement la nostalgie aurait dû se saisir de moi, que j'aurais dû revivre avec émotion ces moments passés avec mes parents. Mais ces images étaient ternies par mon absence totale de sentiments et je ne pouvais pas m'en attrister. Aucune souffrance, aucune joie. Si Bell n'avait pas été là, serais-je encore en train de parcourir ces terres ? Peut-être pas.
Quoi qu'il en soit, il y avait un tel contraste entre nos deux existence. L'une ayant toujours vécu sans aucune expérience des sentiments mais qui commençais à les découvrir, l'autre ayant eu un passé empli de sentiments et qui les avait désormais totalement perdus. Ce retour dans mon village permettrait-il de briser le barrage qui les endiguait ?

En parlant de mon village, Mitsuko me demanda soudain si je reconnaissais les environs. Un rapide coup d’œil me suffit à repérer des éléments familiers, des lieux où j'avais couru étant enfant, des lieux plein de souvenirs.

« Nous approchons. » répondis-je simplement, insensible.

Et c'était ainsi qu'au détour d'une petite colline qui nous masquait l'horizon nous fûmes en mesure de voir le village qui m'avait vu naître et grandir. A quelques différences prêt, il était tel que dans mon souvenir. Grouillant de vie, d'activités. Chacun avait sa tâche à accomplir et la faisait pour le bien du village tout entier. Ce lieu avait toujours fonctionné en autarcie totale, comme s'il était complètement isolé du monde extérieur. Ce qui était d'ailleurs presque le cas car si de temps en temps certains se rendaient sur le continent du matin calme afin d'acheter quelque chose de spécifique (comme des instruments de musique si nous prenons l'exemple de mes parents), la plupart de temps il n'y avait aucun contact avec le reste du monde.

C'était un village comme de nombreux autres, composé de maisons aux murs faits de chaux et aux toits de paille. Ci et là quelques enclos accueillant poules ou cochons, quelques petits jardins cultivés même si la plupart des récoltes se faisaient dans les terres environnantes. Rien de bien particulier en somme. Entre les bâtisses circulaient des femmes et des hommes au travail, mais aussi des enfants tout entiers tournés vers leurs jeux. Mais une fois que le premiers habitant nous eût repéré, une fois que le mot fut passé, tout les regards se tournèrent vers nous, vers moi et les mêmes mots couraient sur toutes les lèvres :

« C'est le petit Kidô... »

Apparemment, ils ne m'avaient pas oublié... Et au vu des expressions sur leurs visages, de la compassion liée à une touche de tristesse, ils n'avaient pas non plus oublié ce qui s'était passé. Tout ces regards tournés vers moi me clouèrent alors sur place. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Même si il ne me semblait rien ressentir de particulier, mes jambes se mirent à trembler, refusant de bouger d'avantage.

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
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Mitsu
Dim 10 Fév 2013 - 16:53

« Votre père avait bien raison. ». C'était vrai, jamais personne ne pouvait accéder à la connaissance absolue. Enfin, personne sauf les dieux les plus puissants. Mais pouvait-on réellement affirmer tout connaître, tout savoir? Les Rehlas étaient doués dans ce domaine mais incapable d'agir. Et les Aetheri, même s'ils savaient, avaient parfois le devoir de ne point intervenir. Mitsuko ne le savait pas encore mais lorsque les esprits du temple, les plus puissantes divinités à ce jour, apprendraient pour la fin des leurs, ils ne pourraient intervenir, non, car les mortels étaient ceux qui peuplaient ce monde, ceux qui en façonnaient le destin et les dieux n'étaient que les gardiens d'un équilibre fragile qui pouvait varier en fonction des essences des êtres. Alors, lorsque l'on savait quel jour précis serait celui de sa mort, n'était-ce pas une malédiction? Parfois, la déesse se disait que les sots étaient sans doute les plus chanceux, oui, ils ne savaient pas, ne cherchaient pas à comprendre. Ils vivaient leur vie dans leur costume d'imbéciles heureux, mais l'important c'était qu'ils ressentaient le bonheur, un bonheur qui était parfois refusé aux individus trop intelligents, trop prévoyants.

Elle acquiesça simplement lorsqu'il lui avoua qu'ils n'étaient plus très loin. Mitsuko se demandait comment il allait réagir en retournant là où la scène s'était déroulée. Cela avait dû être traumatisant mais, quoi qu'il en soit, elle pensait que ce serait sans doute une bonne chose pour lui de revenir sur son passé. Il fallait qu'il se libère de ce poids, que justice soit rendue, que ceux qui avaient tué en paye le prix. Ce changement de mentalité chez elle était amusant, bien qu'elle le gère plutôt mal. Là ça allait mais disons que se faire prendre au piège par ses émotions étaient un échec redoutable sur la lutte qu'elle avait toujours mené sur eux. Pourtant, personne ne pouvait vivre éternellement sans rien ressentir et lorsqu'elle vit Shiki se figer alors que les villageois le regardaient, elle se plaça à ses côtés, caressant doucement son dos avec l'une de ses mains avant de lui chuchoter afin que personne n'entende : « Ne t'inquiètes pas, ça va aller. C'est juste tes souvenirs qui remontent, ton instinct qui doit te dire de reculer. Mais tu dois avancer, combattre ce mal, combattre ta douleur pour t'en libérer. ». Bien sûr, il n'oublierait sans doute jamais, il y repenserait sans doute encore et encore, mais le passé ne devait pas étouffer le présent, brisant alors toute possibilité d'avenir. Elle avait omis de le tutoyer mais c'était fait exprès, des paroles réconfortantes ayant bien plus d'impact quand le discours était celui de quelqu'un de proche. Le vouvoiement plaçait une certaine distance qui n'avait pas lieu d'être dans une telle situation. Elle lui sourit, comme pour l'encourager à se reprendre, pour l'encourager à avancer.

Néanmoins, elle ne pouvait le laisser s'en sortir seul car, si elle l'avait accompagné, ce n'était pas pour se tourner les pouces, bien au contraire. Aussi, elle s'approcha d'un homme qui regardait son fidèle avec cette mine étrange que font les gens compatissants au malheur des autres. Ils ne pouvaient pas comprendre, ces individus, elle non plus, mais ils étaient tristes pour lui. Cela se voyait.

« Bonjour. ». La politesse avant tout et puis, c'était une manière d'attirer les regards sur elle puisque tous étaient rivés sur Shiki. « Bon...bonjour. ». Il avait paru étonné d'entendre cette formule de politesse et quand il avait levé les yeux vers elle, il avait été un peu interloqué de voir cette femme qui ressemblait à un ange et que personne ne connaissait ici. C'était une bonne chose qu'elle fasse sensation. En temps normal, elle n'aurait eu aucun mal pour obtenir les informations qu'elle souhaitait. Il lui aurait suffit, après tout, d'user d'hypnose, mais, à présent, tout était différent. Elle demanda donc : « Cet homme et moi sommes à la recherche des traces de son passé et, plus précisément, des individus qui ont brisé sa famille. Je comprendrais que certains d'entre vous pourraient avoir peur et ne point vouloir révéler d'informations mais si le fait de parler peut être dangereux, garder le silence peut l'être tout autant. ». Elle se pensait beaucoup plus puissantes que le groupe qu'ils devaient retrouver. Car, même si elle ne possédait pas de magie, étant immortelle, elle pourrait tuer tout le monde à coup de sabre, ou de poings, peu importait le temps que ça prendrait.

« Il va s'en dire que je n'oserai pas vous menacer, nous venons ici simplement pour obtenir des informations et que pour justice soit rendue. ». Elle disait vrai. Seulement, elle n'aimait pas qu'on lui refuse quelque chose et elle voulait réellement aider le Rehla qui semblait s'ignorer.

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¤ En quête de justice [pv Shiki] ¤

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