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 Remue ménage dans la prison [pv: Anaëlle]

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Mer 09 Nov 2011, 20:24


    Alors que Vanille se baignait dans un lac, une pensée lui vint à l'esprit. La jeune femme était sans cesse à la recherche de nouvelles choses à découvrir, d'aventures à vivre, de problèmes à s'attirer pour ensuite les régler, si possible dans la violence. Une vie fade n'avait aucun intérêt, c'est pourquoi la sirène faisait tout son possible pour pimenter son existence et prenait des risques sans trop réfléchir. Elle préférait de loin la spontanéité , aimant réagir directement aux évènements. Les longues réflexions n'étaient pas ce qu'elle préférait, notamment pour la simple et bonne raison qu'elle ne s'intéressait pas suffisamment à son entourage et son environnement pour s'en soucier. A quoi bon tergiverser sur un sujet vide de sens? Quoi qu'il en soit, Vanille se rendit compte qu'elle n'était jamais allé dans la prison, que ce soit avec ou sans sa volonté. Dans les deux cas, c'était très étonnant. Elle avait pourtant comme habitude de fréquenter les lieux les plus macabres et les plus sombres par pur plaisir, et s'agissant d'une prison, il était surprenant qu'elle n'y est pas été pensionnaire. L'ondine était loin d'être un ange de douceur et d'innocence, et ses nombreux crimes pourraient l'envoyer en prison jusqu'à ce que toute sa vie se soit longuement écoulée. Cependant, personne n'avait encore réussis à l'a garder en cage plus de quelques minutes contre son gré, l'attraper était déjà un défi, la supporter un autre. C'était donc tout naturellement qu'elle avait décidé d'aller faire un tour dans les cachots. Elle délaissa donc son tigre, Kesmos, et son nouveau petit compagnon dur à identifier répondant au nom d'Anzu. Les deux animaux avaient bien du mal à s'entendre, par pur jalousie. Qu'importe, se retrouver seuls tout deux allaient les pousser à se rapprocher, tandis que Vanille pourrait s'amuser un peu.

    Bien que le ciel était dégagé et bleu, il faisait plutôt froid. Le vent glaçait davantage l'atmosphère, et à chaque respiration une légère buée s'échappait des lèvres. Pourtant, Vanille n'avait pas froid comme le montrait sa tenue vestimentaire, légère et dénudée. Elle ne portait qu'une robe corset noire, sans manche, lui arrivant bien au dessus des genoux, et des petites chaussures tout aussi sombre. Ses longs cheveux roux, détachés, volaient au gré de la brise dans tout les sens, chaque boucle rebondissant doucement à chaque mouvement. A sa taille, la sirène avait comme d'habitude enroulée son arme, la chaine lui servant de ceinture tandis que les piques tournaient lentement à quelques centimètres du sol. Les mains jointes devant elle, Vanille observait l'édifice qui s'élevait devant elle. Lugubre à soi, on imaginait aisément toutes les horreurs qui pouvaient se passer dans un tel lieu. Ses grands yeux verts de poupée se baladèrent sur le bâtiment, s'attardant parfois sur des détails. Malheureusement, on ne visait pas une prison comme un moulin, d'autant plus quand des détenus jonchaient les cellules. Mais la jeune femme était bien décidé à parcourir les allées, fouiller un peu partout, en d'autres termes, se divertir. Discuter avec les plus dangereux bagnards pouvaient aussi être une drôle d'expérience. Mais il faudrait être discrète, les visiteurs n'étaient pas forcement les bienvenues. D'autant plus que tout le monde semblait agiter à l'intérieur. Des cris résonnaient parfois, longues agonies, hurlements de douleur, tout s'entremêlaient. Cependant, Vanille sentait que quelque chose clochait. Cela n'allait pas l'empêcher d'entrer. D'une démarche gracieuse et légère, d'une allure féline, Vanille s'élança vers l'entrée qui n'était pas gardé, du moins pour l'instant. A l'intérieur de la bâtisse, l'atmosphère était encore plus fraiche et humide que dehors, et malgré la légèreté du pas de la jeune sirène, des petits clapotis résonnaient lentement, semblables à des gouttes d'eau qui s'échappaient d'un tuyau. Face à elle, de longs couloirs s'étendaient. Des voix se faisaient entendre tout au bout. Suivant le bruit, Vanille se dirigea vers eux, tombant juste à côté de gardiens qui discutaient tout bas, les sourcils froncés et l'air inquiet.

    « On ne peut pas continuer comme ça... Une semaine, tu te rend compte? En seulement une semaine, il a réussit à faire neuf blessés et quatre mort, dont un des nôtres..»

    « Oui... Je suis d'accord. Plus j'y pense, et plus je me dis qu'on devrait partir. Tant pis pour les détenus. On a rien fait, nous! On ne mérite pas ça!»

    Vanille se désintéressa vite de leur petite conversation. Au moins, une information alléchante était parvenu à ses oreilles. Quelque chose ou quelqu'un rodait dans les parages, n'était pas le bienvenue et semait la zizanie parmi la petite communauté de la prison. Voilà qui pourrait donner à la sirène sa dose d'adrénaline quotidienne. S'il y avait un danger, elle l'attirerait, l'accueillant avec plaisir et joie. Silencieusement, Vanille continua sa balade. Le couloir qu'elle avait emprunté la mena à des cellules vides ou le silence régnait. Elle s'accroupit dans un bruissement de chaine, passant ses doigts sur une petite flaque rouge. Des petites gouttes de sang étaient parsemées sur le sol gris et froid. Tout à fait charmant. Elle devait pourtant se concentrer, ne pas faillir à la tache qu'elle s'était donner... Cela allait être compliqué.

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Lun 25 Juin 2012, 21:06

Ou donc pouvait bien se trouver Edwina ? Sous forme d'ectoplasme Iro parcourait les terres du Yin et du Yang en long, en large et en travers, mais nulle part il ne trouvait le signe de la présence d'Edwina. Peut-être cherchait-il mal, mais quoi qu'il en soit, le résultat était le même : la jeune femme était introuvable. Pourtant, ce pouvoir lui donnait un avantage énorme. Il pouvait se déplacer où il voulait en un temps record. Aucun lieu clos ne lui résistait, à part quelques uns que la magie protégeait de toute intrusion, même de celle des esprits.
En parlant d'esprits, ces derniers n'en savaient malheureusement pas plus que lui, certains le lui ayant bien fait comprendre par des mots fort imagés qui en auraient fait rougir plus d'un. D'autres lui avaient assuré avoir vu une personne correspondant à la description, mais il s'avérait par la suite qu'il ne s'agissait pas de celle qui hantait ses pensées jours et nuits. Ainsi, il revint de nouveau à l'auberge où il avait temporairement élu domicile, réintégrant son corps sous le regard attentif de Seki, assise en tailleur à même le sol, ce qui ne faisait pas grande différence pour un esprit. Kuro quand à lui sembla ravi de voir son maître réintégrer son corps et vint donc se frotter contre lui en ronronnant.

« A voir ta mine dépitée, j'en déduis que tu ne l'as pas trouvée ? » le questionna tranquillement la jeune femme.

Iro caressa distraitement la douce fourrure de Kuro, le regard perdu dans le vide avant de répondre :

« Effectivement... Malgré la liberté totale que m'offre ce pouvoir, je n'ai pas été en mesure de la retrouver... Personne ne s'est approché ? »
« Même sous forme d'esprit, retrouver quelqu'un dans l'étendue de ces terres est très difficile Iro. Il ne faut pas désespérer pour autant. Ni vivants, ni morts. Je n'ai pas eu à protéger ton corps. »
« Tu as raison, je retenterai ma chance demain... Merci de ton soutient. »

A ces mots, Iro se coucha, la soirée étant bien entamée.
Le lendemain arrivant, Iro repartit en expédition spectrale à la recherche d'Edwina. Mais cette fois-ci, une perturbation attira son attention assez rapidement. En peu de temps d'utilisation de ses pouvoirs, le jeune chaman avait en effet pu remarquer que les perturbations qui se produisaient chez les vivants avaient leurs répercussion chez les morts, à ceci prêt que dans le monde des esprits, elles étaient plus facile à remarquer. Allez savoir pourquoi.
Quoi qu'il en soit, le jeune homme se rendit à la prison sous forme d'esprit car c'est de là que tout semblait venir. S'approchant, il remarqua que tout le monde était agité. Les vivants aussi bien que les morts.

« Que se passe-t-il ici ? » demanda alors Iro à un des esprits particulièrement agité.
« Il se passe que mon abruti de descendant est trop trouillard pour aller affronter la personne où la chose qui sévit en ces lieux ! En plus, lui et ses camarades geôliers nous mettent les torts sur le dos, comme si nous, esprits, pouvions vraiment leur faire quelque chose ! De mon temps les gardiens avaient plus de tripes que cela ! Nous l'aurions traqué et abattu ce malotru ! » vociféra alors l'esprit, surprenant le jeune homme.
« Bon... Je vois... Vous n'avez pas une petite idée de qui sévit ici ? Je vous promet de venir vous aider. » questionna Iro.
« Non, aucune idée. Et c'est ça le pire, nous n'arrivons jamais à le prendre sur le fait... Même nous esprits avons échoué. Mais comment comptes-tu nous aider ? Tu es mort toit aussi, sans aucun moyen d'agir avec le monde des vivants ! »
« Je ne dirais pas ça. Quoi qu'il en soit, je reviens sous peu. Vous verrez alors que j'ai amplement les moyens de vous aider. »

Réintégrant à nouveau son corps, Iro prévint Seki de ce qui se passait à la prison et l'informa de sa volonté d'aller résoudre cette affaire. Volonté à laquelle l'esprit ne s'opposa pas. Bien au contraire, elle était du même avis que lui, elle qui était toujours partante pour aider la veuve et l'orphelin.
Iro quitta donc la position tailleur qu'il avait adoptée pour méditer et s'équipa de son kodachi ainsi que de son naginata avant de sortir de la pièce, accompagné par Seki et Kuro.

Une fois la chambre payée à l'aubergiste et sortis de l'auberge, Kuro prit sa forme d'ailes, venant se placer sur le dos du jeune homme qui commença à s'élever dans les airs. Le chaman se fit alors la réflexion que l'air semblait moins frais lorsqu'il le contrôlait à sa guise...
Le voyage jusqu'à la prison se fit donc sans encombres, Iro choisissant d'atterrir à une distance raisonnable du bâtiment. Là, il rabattit la capuche sur sa tête, plongeant son visage dans l'ombre. La seule chose discernable dans cette obscurité étaient ses yeux bleus qui semblaient luire d'un éclat irréel. D'un pas décidé, Iro avança alors vers le grand portail d'entrée, sa cape flottant derrière lui. En peu de temps il franchit le portail. Là il remarqua que le regard des gardes, connu partout pour être hautain, était plutôt craintif, comme s'ils s'attendaient à tout moment qu'une nouvelle catastrophe arrive.
C'est dans la petite cour qui suivit le portail qu'Iro retrouva une connaissance.

« Me revoilà vieillard ! Et je compte bien tenir ma promesse. » dit-il alors le plus naturellement du monde.
« Que... Quoi ?! » s'étrangla alors le vieillard et son visage trahissait la crise cardiaque qui l'aurait fait succombé s'il n'avait pas déjà été mort. « Tu peux me voir ? Tu ne m'as pourtant pas l'air d'être une ombre... Par quelle diablerie fais-tu donc cela ? »
« Je suis un chaman, tout simplement. Un pont entre le monde des morts et celui des vivants. Quoi qu'il en soit, as-tu d'autres informations à me communiquer ? »
« Oh que oui... Mon descendant est encore plus abruti que ce que je ne pensais ! A cause de sa peur, il a abandonné son poste de garde un moment. Moment suffisant pour qu'une jeune femme puisse entrer dans la prison... Avec ce qui y rôde, paix à son âme... »

Remerciant le vieil homme pour ses informations, Iro continua son chemin.

« Seki. Tu peux tenter de retrouver cette jeune femme et de m'indiquer où elle se trouve s'il te plait ? » murmura Iro.
« Halte ! Qui va là ! » s'exclama le garde avec force tandis que Seki partait en reconnaissance.

Sans répondre, Iro plongea son regard bleu profond dans celui du garde jusqu'à ce que ce dernier se sente vraiment mal à l'aise et qu'une pointe de crainte commence à se lire dans ses yeux. Le jeune homme n'aimait pas particulièrement intimider les gens, mais il savait que cette fois c'était indispensable s'il voulait entrer.

« Bonjour, je me nommes Iro et je suis un chaman venu ici pour régler le problème qui est le votre. Je vous prie donc de me laisser passer. Sachez aussi que votre ancêtre est outré par votre lâcheté mais encore plus par le fait que vous ayez osé quitter votre poste ! Ainsi, ce n'est plus une demande, mais un ordre. Laissez-moi passer ! »

Profitant de ce que l'homme était trop perturbé pour le gêner, Iro entra dans la prison. Là il retrouva Seki qui le guida à travers le dédale de couloirs pour finalement déboucher, le plus discrètement possible dans un espace où toutes les cellules étaient vides à l'exception de la présence d'une jeune femme qui lui semblait familière. Le visage toujours plongé dans l'ombre, Iro s'éclaircit la gorge avant de prononcer ces mots :

« Pourrais-je savoir ce que vous faites ici ? »

C'est là qu'il la reconnu. Vanille. La femme qui l'avait laissé en plan lors de sa recherche des gants d'exanim ! Bon, il fallait dire qu'il l'avait un peu cherchée aussi...
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Dim 13 Jan 2013, 23:29

    Le regard d'émeraude de Vanille vagabonda à travers les alentours désespérément vide de présence humaine, animal, ou quoique ce soit d'autre identifié ou non. Mais après tout, elle venait tout juste d'arriver, il ne fallait pas s'impatienter pour si peu, elle se doutait bien qu'elle ne trouverait pas en un claquement de doigts la solution au drôle de problème de la prison, des gardiens et des prisonniers. Cela aurait été bien trop facile et d'un ennui pour le moins mortel. Quelques fois, les affaires se résolvaient en quelques minutes seulement, et c'était d'un ridicule affligeant des plus démoralisants. La sirène ne courrait pas après la facilité mais aimait le risque et le péril, s'était épris depuis bien longtemps du danger et des souffrances. C'était cela, qu'elle voulait. Occuper son esprit et son corps, se dépenser et réfléchir, bouger, vivre. Les choses avaient changé, bien d'autres avaient évoluées. Du bout des doigts, la jeune femme effleura son ventre, pensive. De nombreuses pensées se bousculèrent dans son esprit. Malgré sa folle envie de partir encore et toujours à l'aventure, il fallait qu'elle se retienne et se ré freine pour se concentrer et s'en tenir à son plan. Peu à peu arrivait les instant décisifs. Tout basculerait. Son petit monde, tout d'abord, puis celui des sirènes, puis les terres du yin et du yang dans son ensemble. Elle sourit. C'était pour dans peu de temps. Elle devait profiter des derniers mois de sa vie telle qu'elle... Et une voix résonna et en un geste élégant et aérien, Vanille se retourna dans une envolée de boucles rousses pour faire face à celui qui venait de prendre la parole.

    « Iro. Tiens donc.» Voix douce et caressante, aussi pur que son visage d'une blancheur sans pareil. A s'y méprendre, les anges ne sauraient faire mieux. Vanille laissa ses grands yeux verts de poupée glisser sur la silhouette du jeune homme qu'elle avait déjà croisé par le passé, rencontre qui s'était passé de manière plutôt chaotique, pour ne pas dire un véritable désastre. Mais depuis cette époque, la sirène avait bien changer, ou plutôt, elle avait cessé d'afficher continuellement son masque, celui qu'elle avait présenté à celui qui était autrefois élémental, pour revenir aux origines et être enfin elle. Le voile tombait et peu à peu, la véritable Vanille se dévoilant pour le pire qu'on puisse envisager. Il risquait d'être surpris et finir par douter d'avoir bel et bien à faire à la même personne qu'autrefois malgré qu'elle ait prononcé son nom de manière clair sous entendant qu'elle aussi le reconnaissait. Et il fallait bien avouer que s'il y avait bien une chose qui n'avait pas changé, c'était son apparence, la sirène avait toujours son allure angélique et dégageait encore cette aura de douce candeur et de pureté immaculée.

    « Cela fait bien longtemps. Je vois qu'il t'ai arrivé quelques misères, tu semble avoir bien changé. Toujours en dépression, depuis la dernière fois?» Elle sourit. Difficile de savoir si c'était une blague douteuse ou un pic savamment pensé pour blesser. En tout cas, la jeune femme se permettait de le tutoyer, elle n'avait guère envie de se plier aux convenances et aux politesses dérisoires, d'autant plus dans un tel lieu et avec de tels événements. Et il fallait bien dire que le respect était une notion assez floue pour elle. « Quel mauvais vent t’amène donc dans les parages? A moins que tu essayes de t'évader. Aurais-tu fais des bêtises, récemment?» Elle rit brièvement, son de clochettes tintant au vent comme dans la forêt qui en comptait mille d'après le nom. Elle fit quelques pas sur le côté, laissant ses longs doigts pâles glisser sur les barreaux d'une des cellules. Qu'il était drôle de songer que tout les pensionnaires de ce lieu lugubre réunis n'avaient pas commis autant de vices que la sirène, seule. Bien que parfois la nature soit très différente, il y a des crimes que la demoiselle n'avait jamais commis. Et d'autres qu'elle ne connaissait que trop. Mais c'était encore un secret.

    « En tout cas, bien que je suis ravie de rediscuter avec toi, je te préviens que je n'ai guère de temps à perdre, j'ai des choses à faire. Je te proposerais bien de venir avec moi, mais je crains que tu ne sois encore dans un état second ou bien je ne sais quoi d'autre.» Elle rit, encore une fois. Il faut dire que la dernière, aussi première seule et unique fois, qu'ils avaient tenté de faire équipe, le résultat avait été une véritable fiasco du début à la fin. A croire qu'ils n'étaient vraiment pas fait pour s'entendre. Mais le temps avait fait son œuvre, depuis, peut-être qu'aujourd'hui, les choses seraient différentes. Ou pas. Fallait-il tenter la chose ou abandonner d'office? Vanille n'en savait rien, car au bout du compte, elle ne savait pas grand chose sur cet homme, ce qui était aussi vrai dans le cas inverse. Ils ne se connaissaient pas, l'un ignorant tout de l'autre, jusque dans ces intentions les plus profondes. Qu'il était dur ainsi d'instaurer un climat de confiance.

    « Enfin. Je suppose que sans ton côté désespéré suicidaire et mon côté... hum... Bref, tout pourrait se passer pour le mieux. Du moins si tu as envie de te plonger dans une sordide histoire de fantôme à faire devenir le reste de tes cheveux blancs.» Faire équipe n'avait jamais été le fort de Vanille, mais pourtant, elle aimait souvent se retrouver avec quelqu'un pour partir à l'aventure, c'était tellement plus drôle et excitant, bien que très étrangement, la plupart de ses compagnons de voyage ne soit plus de ce monde.
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Ven 18 Jan 2013, 13:51

Spoiler:

Mais qu'est-ce que la sirène pouvait bien faire en ces lieux ? Quoi que... Ce n'était pas si surprenant que cela en fait. Soit elle avait fini par se faire attraper pour l'un de ses crimes, ce dont je doutais fortement, soit elle était venue ici simplement pour passer le temps et s'amuser, ce qui me semblait plus probable.

« Vanille. Tiens donc. » lançais-je avec une ironie mordante en réponse à la salutation qui m'était faite.

Oui, telle qu'elle était autrefois... Du moins, j'avais tout de même l'impression que quelque chose avait changé, mais je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus. Enfin, cela n'importait que peu. La retrouver en ces lieux n'était pas pour moi une source de joie, bien au contraire même. J'avais un très mauvais souvenir d'elle, dû à notre précédente rencontre. Son irrespect total pour la vie et sa facilité à ôter celle-ci m'étaient restés en travers de la gorge. Mais bon, peut-être aussi que cette mauvaise impression était en partie dû à mon état mental de l'époque. Quoi qu'il en soit, nous étions à présent de nouveau face à face et il allait falloir gérer ça.

« Non, tout va bien, merci de t'en inquiéter. » répondis-je avec toujours cette même ironie.

J'avais presque oublié, et c'était bien mieux comme cela, le caractère de chien qu'elle avait. Mais maintenant qu'en j'en faisais de nouveau les frais, je me demandais si cette nouvelle rencontre n'allait pas mal finir. Enfin bon, il serait toujours temps de voir cela au fur et à mesure.

« Eh bien, contrairement à toi, je ne suis coupable d'aucun crime qui puisse m'offrir une place en ces lieux. plaçais-je, cette fois ci avec un humour plus léger. Si je suis venu, c'est pour régler le problème qui semble agiter les lieux. »

La politesse aurait alors voulu que je lui retourne la question, comme une marque d'intérêt. Mais justement, je m'en fichais totalement. Et quelque chose me disait que des fois, il ne valait mieux ne pas tout savoir. Aussi, soupirant un bon coup, je me contentais de retirer ma capuche, dévoilant par la même occasion la mèche blanche qui barrait l'or de ma chevelure.

« Eh bien contrairement à ce que tu peux penser, mon moral va bien. Après, est-ce que te suivre est une bonne idée dan l'optique ou je ne sais absolument pas ce que tu viens faire ici ? Je n'en sais rien. Néanmoins ce côté ''désespéré suicidaire'' que tu semble vouloir me coller ne correspondait qu'à un point mort et pour ce qui est des fantômes, je commence à en avoir suffisamment l'habitude pour que mes cheveux restent tels qu'ils sont. »

Bon, d'accord. Je n'allais pas forcément aussi bien que je le prétendais. Oui, il me fallait encore trouver Edwina. Mais bon, au moins je pouvais agir normalement et même faire preuve d'une ironie flagrante que je n'hésitais pas à lui envoyer au visage à grosses pelletées. Ce qui se révélait assez bon pour le moral au final. Restait à savoir ce que j'allais faire à présent, donc.

« Alors dis-moi. Qu'est-ce qui attire dans ces lieux une psychopathe désaxée dans ton genre ? » questionnais-je finalement, railleur.

Œil pour œil... Ce pouvait peut-être être considéré comme puéril, mais j'avais le sentiment que les attaques puériles étaient de mise en cet instant. Je n'allais donc pas me retenir. Mais bon, dans toutes ces joyeusetés, il ne fallait pas que j'oublie ce qui me conduisait en ces lieux. Si je me rendais compte que cette conversation ne mènerait nulle part, il faudrait que j'y coupe court pour continuer ma route et libérer les lieux de cette terreur qui l’oppressait. En espérant qu'il ne s'agisse pas de Vanille elle-même.
Elle en était bien capable à mon avis.
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Sam 16 Fév 2013, 21:28

    Un petit sourire charmant, quoique moqueur et cynique, aux lèvres, Vanille dégagea d'un geste élégante les épaisses boucles cuivrés qui tombaient devant son visage, tout en écoutant le plus calmement du monde Iro. On aurait presque cru une discussion mondaine, à ceci près que la politesse n'était pas vraiment de rigueur et qu'ils se trouvaient tout deux au beau milieu d'une prison pour le moins lugubre. La sirène, insensible aux railleries du jeune homme, laissa un petit rire clair s'échapper face à ses paroles. Il était drôle, et amusait beaucoup la jeune femme, un bon passe temps à n'en pas douter. La petite expédition en ces lieux risquait de prendre une nouvelle tournure. D'une mine angélique à faire douter une religieuse de ses propres vertus, Vanille dit d'une petite voix chantante tout en posant une main sur sa poitrine : « Moi ? J'aurais commis quelques crimes? » Une fois n'est pas coutume, elle rit. « Je demande des preuves.» Et elle sourit, un léger éclat d'arrogance au fond de ses prunelles vertes. C'était là toute la beauté de son œuvre, il n'existait rien à son encontre qui permette de la faire enfermer. Ô que la liste de ses vices était longue, et elle avait réaliser ses méfaits sous des apparences et des noms différents, à des époques différentes pendant les longs siècles de sa vie. Jamais elle ne s'était fait prendre, et bien paradoxalement, elle avait elle-même envoyé un tas de monde dans les cellules qui l'entouraient. Rayonnante, elle recula de quelques pas comme une danseuse. Tournoyant dans une envolée de tissu clair et de boucles, elle s'arrêta net en face de son interlocuteur

    « Tu me juges mal, tu sais. Je ne suis pas comme tu le penses.» Tellement pire sur certains tableaux, à nuancer et adoucir sur d'autres. C'était tellement compliqué … Elle avait prononcé ces quelques mots avec douceur, détachant avec soin chaque syllabe. En un sens, elle disait vrai, car le monde entier la jugeait mal et tirait des conclusions de quelques agissements qu'ils avaient vu d'une seule journée en sa compagnie. Mais Vanille était une créature des plus complexes, qui traînaient derrière elle plus de six ou sept siècles. « J'ai vécu de nombreuses vies, bien plus que tu ne peux l'imaginer. Je pourrais être dans tes aïeux...» Elle ricana doucement. Cela aurait été possible, pour peu qu'elle ait laissé ses enfants en vie. Et ses descendants encore en vie étaient relativement jeunes. « Alors ne crois pas avoir saisis toute l'essence d'une personne durant une heure où tu aurais mieux fais de consulter.» Et elle rit. La sirène parlait toujours avec détachement et distance, mais au fond, parfois, ces paroles pouvaient être vrai. « Mais je ne vois pas pourquoi je te dis tout ça. Il n'y a qu'à t'écouter. On voit que tu es encore un enfant. Excuse-moi du mot, mais tu aurais beau avoir deux cents ans, par rapport à moi..» Elle rit. Elle ne laissait que très rarement des indications sur ses origines, son histoires. Quel privilégié. « Pas mature, qui cherche à lancer des piques. Tu es mignon va.» Et elle tourna les talons. Dans toute sa longue vie, jamais personne n'avait compris qui était Vanille. Mais en même temps, elle ne l'avait jamais voulu.

    Élégance féline et sauvage, Vanille avançait lentement à travers les longs couloirs sombres et humides où régnait une drôle d'atmosphère. Les environs n'étaient pas très riches en vie. Et d'après ce qu'elle avait compris en écoutant les geôliers, dans les environs étaient retenu la vermine la plus pourrie des terres du yin et du yang, les pires criminels, qui pour la plupart, attendait patiemment la mort. Quelques prisonniers psalmodiaient dans un coin de leur cellule, dormaient au braillaient, sifflaient la demoiselle sur son passage.Ne se préoccupant pas le moins du monde d'eux, elle finit par dire à l'attention d'Iro, sans même se retourner pour voir s'il l'avait suivis ou s'il était encore à l'autre bout. « Crois le ou non, je suis ici pour de bonnes intentions. Nous semblons être là pour les mêmes raisons. Viens-tu arrêter la chose qui agite ces lieux? En tout cas, c'est mon objectif.» Certes, elle n'était pas exactement venu par pur altruisme, mais le résultat serait le même. Elle se retourna au bout de quelques instants, le sourire aux lèvres : « Mon petit Iro... Dis-moi... Est-ce que tu as cru que c'était moi qui était responsable de tout ce qui se passe ici?» Elle rit. « Fais moi confiance sur ce point, si c'était moi, tu ne m'aurais jamais vu.» Cela aurait été synonyme d'être attrapée. Et Vanille Déliana ne l'était jamais.

    « Toi, ici? » souffla une voix usée et fragile. Un homme d'apparence vieilli s'approcha lentement des barreaux de sa cellule pour poser sur ses mains ridés et sales sur le métal froid. « Vanille, c'est vraiment toi? Bon dieu, belle gamine, t'as pas changé. Depuis tout ce temps ...» La sirène fit un pas dans sa direction, se penchant lentement. « Huliel. Je me demandais où tu étais passé.» - « Je doute que tu m’aies longuement cherché. Le jour de mon arrestation, tu m'avais quitté, le matin même.» - « Et tu croupis ici depuis plus de cent ans? Mon pauvre ami, je verrais ce que je peux pour toi.» - « Je vois mal ce que tu pourrais faire, ma belle.» Elle sourit. « Ne t'inquiète pas.» Mine de rien, elle faisait partie de l'entourage de la Reine. Et bientôt, elle le serait, tout simplement. Vanille se releva. « As-tu entendu parler de ce fantôme qui rôderait?» - « Plus qu'entendu. Le gars d'en face est mort, et c'est la faute de ce truc.» - « Hum.» Vanille tourna les talons. « Violente, votre apparition.» - « Assez oui. Des tas y sont passés, même des gardes.» Croisant le regard d'Iro, Vanille dit simplement: « Huliel est un ancien ami.» Amants auraient été plus juste, bien que Vanille n'ai jamais éprouvé le moindre sentiment ou la moindre affection pour lui.

    « Ce truc... Vanille … il change...je.. je ne pourrais même pas te le décrire.» - « Je reviendrais pour toi. Je dois y aller.» Il soupira, hochant doucement la tête. Les yeux implorants, il tendit lentement une main à travers les barreaux, tremblant. Et sur son passage, Vanille l'effleura. Cela suffit à son bonheur.

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Remue ménage dans la prison [pv: Anaëlle]

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