[Ce sujet n'est connu d'aucun autre de l'armée tant qu'il n'est pas terminé, le VIP de l'armée n'est donc connu que d'Aaliah, de moi, et de son escorte. Le VIP entrera discrètement dans le manoir et se rendra au second étage seul avec ma seule personne et celle d'Aaliah pour couvrir sa discrétion]

Le manoir de Kaïn Akatsuki trônait dans les terres arides, caché par magie de toute bête naturelle des terres qui était les principaux problèmes des attaques sur le manoir qui étaient fréquemment guidés par des animaux ou créatures assoiffés de sang qui étaient rapidement éliminés par les gardes du manoir. Malheureusement il arrivait de temps à autre que les créatures parviennent à provoquer des pertes dans la garde mais jamais rien de bien important. Le nombre assez volumineux de gardes autour du manoir était assez significatif; depuis ses derniers temps il y avait prêt de trente gardes qui s'étaient ajoutés aux soixante dix-sept déjà présents. En effet, plus l'armée se rendait riche, et plus elle possédait de territoire, de renommée et de fidèles, plus l'étendu de sa poigne sur le monde était grand. Kaïn n'avait jamais eu une armée aussi prospère que depuis ses derniers mois, tout se passait bien, et tout allait au mieux dans ses plans. Depuis la baie vitrée du trône, Kaïn se tenait debout, à ses côtés était Aaliah, son garde du corps personnel et aussi soldat de l'armée, son test aujourd'hui était aussi de prouver sa valeur face à lui, en effet il y a peu tout deux s'était rencontré et elle l'avait récemment rejoint, après avoir été longuement tyrannisé par le démon, elle fut brisée puis reconstruite, devenant la larme de la Vengeance, elle était déterminé à suivre et à servir le prince de son mieux. Elle qui se tenait derrière lui tandis qu'il guettait de par la fenêtre la silhouette encapuchonnée qui entrait par le portail accompagnée de Masha; la silhouette n'était autre que cet invité tant attendu depuis des semaines... tout le manoir était en ébullition, nombre des gardes, et même des soldats de l'armée, tous brûlait de désir de savoir qui cela pouvait bien être... cependant, tout avait été prévu; Masha avait couvert son entrée, et empêché quiconque de savoir qui cela pouvait être; son identité devait rester secrète pour le moment tel était le désir d'Akatsuki Kaïn, le démon. Le regard du ténébreux se posa sur Aaliah, se posait-il les questions simples; était elle véritablement de confiance, allait-elle pouvoir tenir le choc ? Non sa seule question était; était-elle tendue ?... mais il ne dit pas mot. Il fit le tour du trône, et retira Tsubakiri de son fourreau, celui-ci était maintenu par le côté du trône, le démon s'assit alors sur le trône, Tsubakiri tenant verticalement par le bout des doigts du démon, posés sur le pommeau du katana. Son regard rouge se posa sur l'entrée de la salle, l'ombre portée sur celle-ci camouflait un peu les portes.
Un léger sourire apparut aux lèvres du démon, rien ne semblait plus pouvoir l'arrêter, et tout semblait en marche, son plan était en place et tout semblait fonctionner comme il l'avait prévu jusque-là chaque chose, chaque personne, chaque possibilité avait été exploité à son maximum, rien n'avait été laissé au hasard et tout avait été manipulé d'une certaine manière pour avantager le mieux le démon. Sa voix retentit, basse, mais pas moins sombre, il s'adressait à Aaliah sans nul doute possible.

" Ne me déçoit pas, Vengeance. "

Son ton était sérieux, nul n'était moment pour la plaisanterie, et une quelconque blague aurait cassé l'ambiance, et aurait probablement mit en rogne le démon aux yeux rouges. Ses cheveux sombres tombaient légèrement sur son front, son poing droit sur la joue, puisqu'il était accoudé au bord de son trône. son regard sanguinaire était porté sur la porte... elle n'allait pas tarder à faire son entrée.

Ainsi elle allait rester ici finalement.
Abandonner sa grotte, sa maison...
Non pas vraiment, car même si elle allait à présent vivre au manoir, elle savait que sa grotte resterait toujours son chez soit, elle qu'elle la conserverait, au cas ou...
Vivre dans un manoir, avec démon qui plus est. Jamais elle n'aurait put l'imaginer, ni même entrevoir cela comme une possibilité avant.
Si on lui avait dis raconter cela quelques mois plutôt, elle aurait pensé que la personne en face d'elle était folle, car comment elle, une créature neutre, presque bénéfique, pourrait cohabiter avec l'incarnation même du mal, un démon?

Et pourtant, le monde est plein de surprises. Elle Lastraé, fille de la mer et de la nature allait à présent habiter dans ces terres dévastés et sans vie. Ici il n'y avait presque rien, rien sauf le vent qui charriait avec lui les cendres qui recouvrait le sol, qui charriait avec lui la mort.
Ce vent était son seul contact, la seule chose naturelle avec qui elle pouvait communiquer, car tous le reste était mort, mort et sans vie. Enfin presque, car sous cette terre dure et grossière se trouvait des oeufs, des oeufs d'animaux aillées, comme Ecaille. Après tout, c'était ici qu'elle était venue le chercher, creusant à même le sol avec son harpon.

Ce souvenir lui permit de sourire, un sourire triste et nostalgique alors qu'elle suivait Kaïn des yeux alors qu'il s'éloignait d'elle. Il avait repoussé sa main, doucement certes, mais tout de même. Puis il avait regagné son trône, la regardant à peine quand il lui annonça qu'elle pouvait rester. Puis soudain il avait disparu, la laissant seule avec l'ombre. Se tournant donc vers la jeune femme, la sirène, prise d'une émotion étrange où se mêlait soulagement et tristesse prit la parole.

"Bonjour, je me nomme Lastraé, enfin vous le savez déjà, mais nous n'avons pas été présenté correctement. Et vous, comment dois-je vous appeler ? Vengeance ?"

Attendant sa réponse la jeune fille poursuivit ensuite.

"Pourriez-vous me montrer le chemin qui mène vers ma chambre s'il vous plait ?"

Que dire d'autre, il n'y avait rien à dire de plus, seulement quelques politesses d'usage pour meubler la conversation, et peut être en savoir un peu plus. Mais pour le moment, la curiosité de la sirène la laissait tranquille avec ses pensées.