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Une Légende Scintillante

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Partenaires - Eiko Hitoka & Andrea Lim
Intrigue - Mancinia ouvre une nouvelle Joaillerie sur les Terres d'Iyora. Avec la volonté d'attirer les curieux et de montrer à tous l'alliance unissant les Humains et les Anges, elle y expose ainsi sa dernière création personnelle, incarnant également le trait d'union des liens entre les Enfants de Sympan et les Filles de Maëlith.

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L'astre solaire était étonnamment brillant ce matin, sans doute un moyen qu'avait Jeriel de soutenir l'une de ses plus éminentes représentantes. C'est en tout cas ce que pensait l'Ange en observant la Prophétesse marcher dans son nouvel établissement, s'assurant des derniers ajustements quant à l'inauguration. Istvan ravalait sa salive, son vêtement lui donnait la sensation de lui enserrer la gorge, l'empêchant de respirer correctement. En vérité, sa présence ne cessait de le surprendre ; il n'en revenait pas d'avoir obtenu cet emploi aussi simplement, surtout vu la réputation de son employeuse ... Ne disait-on pas que les vendeurs étaient le tout premier reflet d'une entreprise ? L'homme allait mieux depuis son retour de la Terre Blanche, mais serait-il à la hauteur d'une telle exigence ? En posant ses yeux sur la silhouette, il ne voyait que ses longs cheveux cascadant sur son dos, agrémenté par d'une pince de cristal de roche en forme de lys. Clignant des yeux, il distinguait un papillon aux ailes bleues posé dessus, un véritable lépidoptère qui renvoyait une scène atypique. Comment ce petit être avait-il pu se retrouver là avec les volets clos, ainsi que la porte ? Ce n'était pas la première fois que cela arrivait ...

— Istvan.

Le concerné eu un léger sursaut à l'écoute de son nom, son corps figé dans de la glace.

— ... Madame ?

Son regard avait dû lui brûler la nuque. Elle s'était retournée, avec une délicatesse exquise. Sur sa main levée, un autre papillon marchait sur son doigt. La Prophétesse Leenhardt s'avérait être l'amie de bien des peuples, c'était ...

— Ne sois pas aussi anxieux, tout se passera bien.

... une véritable Gardienne Azurée. Son sourire se voulait rassurant, son aura était empli de bienveillance et il jurerait que si ce n'était pas une Humaine, elle serait une Ange. Elle aurait été d'un grand réconfort pour les siens. Pourquoi aurait, d'ailleurs ? Elle l'était, pour tous ceux comme lui qui se serait laissé dépérir si elle ne lui avait pas donné sa chance. Passé un instant à l'observer comme le personnage sorti tout droit d'un tableau, il s'inclinait respectueusement pour la remercier discrètement.

— Tout le monde, ça va bientôt être l'heure.

Mancinia n'avait pas besoin d'élever la voix pour se faire entendre. Elle était au-dessus de tout le monde ici, mais les traitaient avec respect et sur un pied égalitaire. Il n'était pas question de Marquise ou de Prophétesse, mais seulement d'une femme d'affaires désireuse d'ouvrir un nouveau commerce. En toute honnêteté, Istvan aurait pu tomber amoureux d'une telle personne, mais elle était fiancée et de ce fait, il n'en était pas question. Un Humain était versatile dans ses relations, mais pas un Ange. Et lui, il estimait trop le Capitaine Katzuta pour oser avoir des sentiments déplacés envers sa promise. Ce ne serait pas digne. Après tout, c'était grâce à sa volonté qu'il était ici. Il avait été parmi les chanceux de la seconde vague de libération, quand la Compagnie de Yüerell avait mené cet assaut éclair ... En y repensant, peut-être que les Aetheri se montraient cléments après avoir été si cruels. Iyora était aussi la preuve de ce renouveau. Désormais ouvert vers l'extérieur et attirant le regard des investisseurs étrangers, le territoire se voulait intéressant à bien des égards ; Mancinia avait choisi d'en être la favorite en terme de Joaillerie réputée. Sa décision de s'installer ne surprenait personne. Sa réputation, ses relations et ses plans économiques intéressaient l'Olori, car il n'y avait aucune tentative d'affaiblir leur économie et de ne penser qu'au profit à tout prix ; elle s'était portée garante de former chacun de ses vendeurs, chacun des Joailliers travaillant sous ses ordres et de n'utiliser que des entreprises angéliques pour la construction de cet endroit, sans même que l'idée ne soit émise. Évidemment, les prix seraient plus attractifs pour que la marchandise soit vendue, puisqu'elle ne cherchait pas le profit.

Tant que la stabilité économique de l'établissement était maintenue, Mancinia ne s'inquiétait pas. Elle voulait seulement que les Anges puissent avoir accès à des ornements à prix acceptables tout en étant soigné, leur permettant de reconstituer ce que de nombreux d'entre eux avaient perdus ... Les autres bijouteries, sur d'autres territoires, faisaient de même, mais ce n'était pas toujours à la portée d'une bourse et des parents devaient parfois se restreindre des semaines pour ne serait-ce que payer un bijou décent à leur enfant. Ceux de sa marque se tablaient sur les prix de ses concurrents de sorte à maintenir un équilibre, en dehors des commandes privées facturée à plusieurs zéros dont elle prenait parfois commande à son nom. Sur les Terres d'Iyora, la Sertisseuse était consciente que sa réputation seule suffisait à attirer les curieux. Elle savait aussi que malgré la qualité à portée de toutes les bourses d'un tel établissement, il serait rare de croiser des habitants de la région. Ils faisaient attention à leurs dépenses et il n'était pas question de dépenser à outrance, mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait ; dans le cadre de sa politique d'investissement, elle serait ainsi en mesure de former et d'assurer un travail pérenne à des Anges. En attendant, elle devait chercher ses clients ailleurs et pas uniquement sur des touristes de passage. Pour les inciter à uniquement visiter lors de cette ouverture, un buffet proposant quelques boissons et quelques mignardises pour régaler avait été posé dans un coin et de l'autre ... La Sēnaṭīnēla sourit en regardant sur le côté, dans une vitrine protégée, mais qui était également visible depuis la large vitrine encore close.

Une de ses dernières oeuvres.

Quelque chose de tellement précieux qu'il y avait même un Soldat de la Nith-Haiah en civil pour le surveiller, à quelques pas ; un Collier de Cérémonie, une prestigieuse parure en platine, contraire à l'or usuel de ce type d'ornements réalisé par les plus Grands Joailliers à destination de leurs clients, dont les noms étaient souvent connu des masses. Réalisé en cascades, dans un format classique des bijoux des siens, il se concluait discrètement en gouttes, taillées dans des topazes blanches. L'ensemble, indécent, incorporait des rubis et près de trois milles diamants blancs, mais ce qui demeurait le plus incroyable, c'était que le travail exquis de la parure était ponctuée d'un diamant jaune, dont la taille lui valait d'être l'un des plus grands jamais extrait des mines des Terres d'Émeraude. Mancinia s'était retrouvée à négocier ce dernier avec les Orines, en concurrence avec d'autres Maisons Joaillières, mais en découvrant à ce qui ce dernier était destiné, les Poseuses d'Énigmes lui avait ... Offert. Un cadeau inestimable, même pour une personne aussi riche que Mancinia Leenhardt. Ce Collier de Cérémonie, c'était trois années de travail entre ses mains, d'un prestige tellement évident qu'un titre lui avait été attribué ; « Le Collier des Sables » , car la Sertisseuse en avait fait cadeau à la Reine des Humains, Scylla Taiji, durant son récent anniversaire. Comme il s'agissait d'un ornement cérémoniel, il serait transmis aux monarques suivants et n'était pas un cadeau personnel, d'où la volonté des Orines ; il marquait l'alliance entre les deux races.

Ainsi, il était évident que sa prochaine parure royale serait celle de l'Āto, ce qui tombait bien ; elle avait débuté cet ouvrage depuis le début de leurs échanges diplomatiques, lui donnant un peu d'avance sur ce projet. Comment ne pas avoir l'inspiration pour la Régente des Inspirations ? Cet ouvrage, désormais réputé, la Reine le lui avait ensuite prêté dans le cadre de leur alliance avec les Anges, avant tout parce que le prestige de l'Humaine dépeignait sur sa race ; en déboitant ses rivaux dans le domaine, tout retombait sur leur savoir-faire général. Cette pierre allait faire de nombreux coups ... C'était ainsi qu'elle allait attirer des étrangers sur les Terres d'Iyora. Des étrangers qui devraient dormir, se nourrir et acheter des cadeaux pour le retour au pays, dans les commerces majoritairement angéliques. Si cet endroit n'était pas une destination touristique de choix, la présence du Collier des Sables, la possibilité de l'observer d'aussi près, ou même de lui en parler, ne manquerait pas à certains de donner l'envie de se vanter ... Soufflant en douceur sur sa main, le papillon disparu pour se reposer à nouveau sur son poignet. Elle soupirait discrètement, ayant la sensation qu'ils aimaient un peu trop la coller et s'inquiétant constamment de leur faire du mal, mais ils avaient cette habitude de s'envoler si cela manquait d'arriver. Ajustant sa tenue dans un mouvement secondaire, Mancinia vint vers la porte et la déverrouillait. Vêtue d'une robe de qualité mêlant la craie et le turquoise, son style rehaussait l'environnement, étant dans une harmonie délicate avec l'ambiance que cet endroit créait.

— Vous serez tous à la hauteur de nos clients, dit-elle en déverrouillant la porte. N'ayez aucune inquiétude.

Il acquiesçait tandis qu'elle se détournait et qu'ils ouvraient officiellement.

— Bienvenue ! déclarait l'Ange.

Sa nervosité s'était envolée.

Post I - 1480 mots | Le Bijou exposé est inspiré du Collier Patiala, considéré comme l'un des ornements connu comme le plus cher de l'Histoire. Vous pouvez en découvrir plus avec ce lien !

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Une Légende Scintillante

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Mancinia observait la situation des yeux sans pour autant donner l'impression à son interlocuteur qu'elle était dérangée ; l'avantage de tourner dos à un mur et d'avoir une vue d'ensemble sur sa boutique. Il y avait ceux qui n'osaient pas approcher, d'autres plus curieux du buffet et les derniers étaient vraiment émerveillés. Les ventes au démarrage ne seraient pas négligeables et, comme escompté, il n'y avait pas que des Anges. Tout se passait selon ses plans. Son sourire s'élargit et la personne prit congés. S'accordant une pause de cinq minutes pour boire un verre d'eau avant d'être abordée de nouveau, l'Humaine appréciait un instant de se retrouver seule puisque, mine de rien, c'était assez épuisant d'être aussi concentrée. Certains espaces de la réserve avait été entamé s pour les ventes et certains ornements allaient finir par n'être disponible que sur commande ... Pas mal. Vraiment pas mal. En ressortant de cet endroit, elle proposait à l'une des vendeuses de prendre sa pause puisque tout se passait bien. Dans un élan d'une rapidité déconcertante propre aux enfants, une petite fille lui sautait alors entre les jambes. La surprise marquait ses traits ... Mancinia ne s'était pas attendue à un tel enthousiasme ! Par reflexe, ses mains entouraient les épaules de la boule d'énergie dont elle reconnut les traits dès que ces derniers quittèrent sa robe, sans pour autant la relâchée.

— Oh ... Eiko ! Tu es venue !

Comment ne pas reconnaître l'Orine rencontrée au Festival d'Aikisu ? Elle et ses amies avaient été si gentilles envers sa personne. Elle ne se souvenait d'ailleurs pas que d'autres le fussent avec autant de sincérité. Seuls les enfants ne se souciaient pas des préjugés et des affaires d'adultes.

— Comment se portent les filles ?

Ce n'était pas le seul visage connu qui apparut devant elle. Tout du moins celui du jeune homme ne l'était pas. Il était embarrassé. Se demandait-il s'il avait le droit de l'aborder ainsi ? C'est vrai que maintenant, l'Humaine devait avoir ce petit air inaccessible, mais elle se refusait de l'être pour ceux qui faisaient des efforts.

— Je me souviens de vous Monsieur Lim, dit-elle avec un large sourire. C'est un plaisir de vous revoir !

Elle le trouvait cela dit un peu changé, mais ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.

— Merci d'être venu dans ma boutique. J'imagine que la sortie du Collier des Sables est aussi un événement pour les Orines puisque ce sont elles qui m'ont généreusement fait cadeau du Diamant Jaune qui orne son centre !

Mancinia ne raterait pas cette opportunité de faire entendre que les Filles de Maëlith et les Enfants de Sympan avaient une amitié qui se voulait solide. Et si certains voulaient faire courir que l'Āto avait béni ses inspirations créatives ces dernières années et qu'elle en profiterait encore longtemps ... ce serait encore mieux. Qui plus est, elle allait mettre tout son talent au service de l'oeuvre qu'elle offrirait à la Souveraine des Orines. Son attention se reportait ensuite sur Eiko. Elle était vraiment heureuse de la revoir et le fait que l'enfant ait tout de même réalisé un tel voyage pour la voir faisait fondre son coeur ... Encore un peu et elle la désignerait comme belle-fille potentielle.

— Je lis toujours mon courrier ! Je suis désolée de ne pas répondre à toutes tes lettres, mais elles me sont très précieuses, alors elles sont dans un endroit spécial !

Elle mit un doigt sur sa bouche comme lui dire que c'était secret.

— J'ai de nombreux de tes dessins dans mon bureau !

Ce qui était vrai. Ils côtoyaient ceux de ses enfants. La Sertisseuse en avait parfois tellement qu'il y avait un tiroir spécial dédié à leur conservation. Elle n'avait pas le cœur à les jeter et ce disait qu'elle pourrait ainsi les revoir lorsque ses enfants seraient grands et elle, trop âgée pour qu'ils se souciassent encore d'elle. Neah était un peu frustré de ne pas pouvoir les afficher fièrement dans le sien. Il était si fier. Ce n'était d'ailleurs pas le seul à être heureux d'avoir été béni par les Enfants des Cieux, c'est ce que semblait souligné Eiko. Aurel. Aurel ... Le fils de Maximilien ? Il avait reçu une épée décorée ? Elle n'en était pas l'auteur, c'était certain. D'ailleurs ... L'Imprévisible doutât que l'Obstiné laisse son enfant s'amuser avec des armes aussi dangereuses pour son âge ! Était-il possible qu'elle se trompe ? Devait-elle creuser cette affirmation ? Et si quelqu'un avait donné une épée à l'enfant pour qu'il se blesse en représailles contre son frère d'armes ? Non, ce n'était pas possible, ce dernier l'aurait forcément su.

— Je ne pense pas que ce soit moi.

Elle ne souhaitait pas mentir, mais ne désirait pas non plus briser les rêves de la ravissante Orine.

— À moins que quelqu'un ait fait un cadeau à Aurel et que personne ne m'a prévenu que c'était pour lui !

Elle prit un visage faussement choqué.

— Je me serai encore plus appliquée !

Mancinia avait eu l'honneur de préparer plusieurs épées de cérémonie au fil des ans ; c'était une collaboration très enrichissante avec les Forgerons avec lesquels elle avait travaillé. Elle sourit néanmoins,.

— C'est pour ça que tu es venue ? Tu voulais un cadeau pour Aurel ... ou bien pour ton ami Andrea ?

Elle avait ajouté cette dernière interrogation avec un clin d'oeil discret vers le concerné.

Post II - 910 mots

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Une Légende Scintillante

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— Ce serait un honneur que vous le dessiniez.

C'était une remarque d'une sincérité déconcertante. Il n'existait certainement que de rares artisans en mesure de saisir l'étendue de son travail et les Orines, qui semblaient en apprécier son art, lui faisait l'honneur de vouloir le retranscrire avec exactitude pour celles qui ne pouvaient se déplacer. Le seul risque qu'elle encourait et qui n'était pas rattrapable dans le cas actuel, c'était que le résultat déplaise et qu'elles estiment que la pierre avait mal été utilisée. Ce n'en serait qu'un enseignement de plus si cela s'avérait être un échec, on ne pouvait guère avoir du succès en tout. Et sa diversification des activités pouvaient laisser croire que son talent en pâtissait, elle ne voulait pas de cela. Mancinia estimait le travail Joaillier des Filles de Maëlith, ainsi que des Maisons Magiciennes, comme Leipani. Il y en avait également des excellentes chez les Ondins, mais ils n'appréciaient guère qu'on les compare aux autres, alors elle avait tendance à les ignorer et à les laisser croire être les meilleurs. L'illusion évitait les problèmes, puisqu'elles étaient douées pour en provoquer.

— Ce n'est pas un Art des plus simples, mais je suis certaine que la patience de Chizu viendra à bout de cette épreuve.

Comment ne pas énumérer les autres, comme Yoonji ? Elle avait beau savoir l'attrait de l'Art qui vivait dans l'âme des Poseuses d'Énigme, elle demeurait toujours béate de voir d'aussi jeunes enfants créatives comme dix adultes.

— Oh, toute seule ? Impressionnant. J'espère qu'elle viendra un jour montrer son talent chez les Humains. Nous aimons beaucoup ce genre de prestations.

N'était-elle pas connue pour ses danses ? Mancinia ne comprenait pas pourquoi, d'ailleurs, cela s'était fait naturellement. Sa réputation et son Lien avec Neah en avait certainement été la cause et en avait fait rêver plus d'un. Ce n'était pas près de la mettre dans l'embarras. La conversation se poursuivait tranquillement, mais la Marquise ne pouvait décemment pas faire payer Eiko, surtout pas pour offrir un cadeau au fils de Maximilien. Et pour les autres enfants, il en était de même, le prix devrait être plus accessible. Et plus, ce n'était pas comme si ce serait une perte d'argent colossale, en ce qui la concerne. Est-ce que cela ressemblait à du favoritisme ? C'en était, certainement. Les suggestions d'Andrea manquèrent de lui arracher un rire, ce n'était encore que des chérubins, pas de futurs mariés. Quoique ... rien n'empêchait qu'Eiko et Aurel soient des Liés, à l'avenir. Cette idée la ravissait uniquement parce qu'elle avait contribuée au rapprochement des deux races avec la Mahestan Sahar.

— Aurel est un Enfant des Cieux, un de nos Humains ailés, comme le sont les miens. Vous l'avez peut-être vu au thé, sans savoir qui il était. C'est l'enfant d'un Humain très estimé.

Aurait-elle la chance de l'avoir un jour comme ami, ou était-ce trop audacieux ? Comme sa volonté de nouer des liens se soldait souvent par des larmes, il valait peut-être mieux que leur situation demeure comme elle était.

— Ne le soyez pas, au contraire, partager ses idées reste meilleur. J'ai de tout dans cette nouvelle boutique, autant pour les adultes que pour les plus jeunes et, si cela n'existe pas encore, il suffit simplement de le créer selon vos goûts.

C'était une étape qu'elle appréciait, de voir le crayon sous ses doigts donner vie à une oeuvre, autant que conclure son travail au travers du sertissage, marquant l'aboutissement d'un long projet. Là où son travail brillait réellement. La Magie devait permettre d'aller plus vite, de rendre le tout plus propre et précis, mais aucune race magique ne connaitrait le plaisir qu'était de tout accomplir de ses mains. De rendre le tout si harmonieux et époustouflant qu'il égalait le reste.

— Hum, réfléchit doucement la Sertisseuse. Cela dépend de son métier, en effet. Un militaire n'est pas la même chose qu'un artisan. La boucle d'oreille que porte mon fiancé est un de mes cadeaux, je l'avais conçu de cette manière pour éviter qu'il ne se blesse lors de ses entraînements.

Elle savait de source sûre qu'un cadeau venu du coeur valait tout le reste. Eiko fût néanmoins plus rapide pour l'interroger et elle n'eut d'autres choix que de reconnaître que le modèle lui avait été inspirée par Idril.

— Je suis heureuse qu'il te plaise ! Autant que le somptueux collier que ceux que vous m'avez fait. J'aime beaucoup la couleur que tu m'as choisie, en plus, mon amoureux va pouvoir bientôt mettre le sien.

Le vert était la couleur dominante des Marquis au sein des Magiciens. Et plus ils progressaient, plus un éventuel mariage se rapprochait. Neah allait être vraiment le plus beau du monde, ce jour-là. En parlant de physique ...

— Dites-moi, Monsieur Lim, est-ce que vous accepteriez d'essayer une parure ?

Sa demande sortait de sa simple observation de quelques minutes. Elle aimait ses réactions imprévisibles, que craignait-elle si ce n'était un modeste refus ? Qui ne tentait rien n'obtenait jamais rien.

— Je suis navrée si ma remarque vous surprend, mais ... vous avez un excellent physique pour exposer des parures de Joaillerie, admit-elle en croisant les bras. Je recherche quelqu'un qui peut représenter les miennes lors des événements importants, comme des ventes de charité, ou tout autre endroit adapté. Je le faisais moi-même autrefois, mais je ne vous apprends rien en disant que mon temps est limité.

Son sourire laissait entrevoir que son idée était très arrêtée. Elle ne lui laissait pas vraiment l'opportunité de refuser l'essai et lui présentait quelque chose qui lui irait à merveille. Eiko l'encourageait à merveille et entre les deux demoiselles, l'Orine ne savait plus où donner de l'esprit. Vraiment, la Sertisseuse avait l'oeil pour dénicher des talents.

— Vous êtes vraiment fait pour la porter. J'ai presque envie de vous l'offrir.

C'était exactement ce qu'elle allait faire.

— Si vous êtes intéressé, nous pouvons établir un partenariat. En plus, je pourrais vous offrir gracieusement et réaliser moi-même cette demande pour la personne qui occupe vos pensées.

Fourbe. Et ingénieux. D'autant que ce qu'il portait lui reviendrait en paiement et ce n'était pas tous les jours qu'on recevait gracieusement des ornements estampillés de sa marque, pas vrai ?

Post III - 1122 mots