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 L'effraction au bon endroit

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1708
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Ven 26 Aoû 2022, 19:40

Kitoe & Stanislav
L'effraction du cul
Est-ce qu'elle se souvenait bien de l'adresse ? Ironie du sort, elle commençait sérieusement à s’inquiéter de son état mental. Elle se répétait intérieurement le nom de la rue depuis des jours et avait encore la sensation de ne pas être sûre. Revérifier la démangeait mais elle se retînt. Ça devenait stupide. Elle devait se fier à sa mémoire. Pourtant, cela ne l’empêchait pas de tourner en rond depuis des heures. C’était sûr : elle devait attirer l’attention des autres passants. Le morceau de parchemin était froissé dans sa paume serrée, cachée sous son long manteau. Et son regard se baladait partout, à la recherche de l’indice qui la mettrait sur la bonne voie. Elle tâchait de ne pas avoir l’air trop perdue, même si c’était totalement le cas. Elle s’était déjà paumée deux fois dans la ville et ces deux mêmes fois, elle avait dû reprendre le chemin depuis le début. Sa patience et sa confiance en son entreprise commençaient sérieusement à s’effriter. Il n’était pas facile de se repérer lorsqu’on ignorait où on allait et qu’on était suffisamment mal luné pour ne pas demander son chemin.

Cette ville était aussi fascinante qu’elle était étrange. Kitoe n’avait jamais vu une cité pareille. Pour être tout à fait honnête, elle avait commencé par divaguer dans des quartiers huppés. Ce premier tour en avait consisté en une totale fascination pour ces bâtiments d’une hauteur que seule Avalon égalait, couplé à la finesse de l’architecture. Mais elle avait rapidement réalisé que Lua Eyael était aussi étendue qu’elle était haute et elle s’était vite remise en route. C’était là qu’elle n’avait plus su comment s’y prendre et que son humeur s’était assombrie. Même si l’endroit semblait irréprochable en apparence, il avait quelque chose de labyrinthique de par sa taille. Cela lui inspira très rapidement de la nervosité. Après tout, elle n’était absolument pas chez elle. Pire : elle ne savait pas chez qui elle était. Si elle était ici, c’était parce qu’on lui avait donné une adresse ici, mais il ne faisait aucun doute qu’avant cela, le nom même de la cité de lui avait absolument rien dit. Quant au peuple qui l’habitait, cela lui paraissait encore plus obscur. Elle ne savait même pas comment se comporter, ni quelles étaient les lois qui régissaient ces terres. Mais ce n’était visiblement pas comme en Enfer, cette jungle où la loi du plus fort était la seule règle. Il devait y avait des codes qu’elle ne maitrisait pas et elle n’avait pas envie que les regards se braquent sur elle et que l’on remarque qu’elle était étrangère.

Après quelques heures à tourner en rond, Kitoe finit par trouver les zones plus modestes. Aussitôt, elle s'y sentit mieux. Les rues trop cordiales qu'elle avait traversées étaient loin de la zone de confort dans laquelle elle baignait en Enfer. Elle sentait qu’elle était bientôt arrivée.

Kitoe s'arrêta devant une plaque de rue. Elle la lut, fit le lien avec l'adresse qu’on lui avait indiquée. Elle était arrivée. Elle s'intéressa ensuite aux bâtiments. Il s'agissait d'une résidence d'apparence simple en comparaison avec toutes les prouesses architecturales qu’elle avait vu dans la journée. Elle s'y engouffra. Le détective qu'elle avait engagé lui avait dit qu'il s'agissait de l'appartement numéro seize, au fond du couloir du premier étage. Hésitante, la Démone monta prudemment les escaliers, puis s'engagea dans le long corridor. Elle entendait les éclats de voix de certains résidents sans pouvoir déterminer d'où ils provenaient. L'appartement seize. Kitoe libéra la tension dans ses épaules, joignit ses pieds et ses mains comme la bonne élève qu’elle était et prit une inspiration. Elle frappa à la porte.

En attendant qu'on lui ouvre, ses yeux se baladèrent sur l'encadrement avant d'aller vers le plafond. Il était sombre. Sa bouche formait diverses moues hébétées. Comme personne ne lui répondit, elle frappa une nouvelle fois. Toujours rien.

-Stanislav ?

Elle essaya d’enclencher la poignée, sans succès. Définitivement rien. Il n'était pas chez lui. A moins que... Elle regarda son morceau de parchemin. Et si c'était la mauvaise adresse ? Non. Si c'était le cas, elle savait où régler son compte à l’escroc qui l’aurait mal informée. Elle avait eu des doutes lorsqu’il lui avait sorti le nom d’un bled qu’elle ne connaissait pas, mais une fois sur place, elle n’avait pu que le prendre au sérieux. Toutefois, cet avis était de nouveau mis à l’épreuve et cela l’agaçait. Les gens qui la prenaient pour une idiote le payaient généralement très cher. Mais sa raison lui soufflait que le complot ne dût pas être la bonne explication : le Sorcier n’était juste pas chez lui. La Démone poussa un soupir. C'était raté pour la surprise. Et dire qu'elle avait fourni tous ces efforts pour rien. Ça la décevait. C'était nul. Est-ce qu’elle pouvait au moins l’attendre ici ? Quand est-ce qu'il rentrerait chez lui ?

Soudain, la Vile eut un éclair de génie. Peu importait combien de temps attendre ; elle allait l'attendre. Comme ils se connaissaient, elle supposait qu’elle pouvait se le permettre. Mettant son plan improvisé à exécution, Kitoe s'affaissa jusqu'à devenir aussi plate et fine qu'une crêpe, puis coula sous le battant de la porte comme du sirop d'érable. Une fois à l'intérieur, elle reprit forme humaine. Parfait. Elle allait l'attendre là, à l’intérieur. Il serait d'autant plus surpris et elle, elle serait déjà prête à s'adonner tout à lui.

Kitoe fit un tour sur elle-même, la bouche entrouverte. Le logement n'était pas très grand, mais impeccable. En toute honnêteté, elle n'avait pas su à quoi s'attendre en s'infiltrant chez lui, mais de là à le découvrir aussi maniaque... elle avait du mal à le croire. Elle haussa les épaules. Quoique, pourquoi pas. Le Stanislav qu'elle connaissait manquait de confiance en lui, sauf lorsqu'il était dans sa zone de confort. Il avait donc besoin d’une zone de confort et quoi de mieux qu’un appartement propre et organisé selon sa logique.

Flânant, elle se dirigea vers le fauteuil qui déterminait certainement le coin salon. Elle s'y laissa tomber dix secondes pour reposer ses pieds, puis apercevant le bureau un peu plus loin, ne put s'empêcher d'aller y jeter un œil. En passant, elle longea la petite bibliothèque, sortit un ou deux ouvrages pour survoler le contenu d'une page avant de les remettre à leur place. Elle observa ensuite le bureau en bois. Il était vide. Mais il avait des tiroirs. La jeune femme en ouvrit un au hasard. Ce fut à ce moment-là qu'elle entendit le cliquetis d'une clef dans un verrou. Figée sur place, Kitoe observa calmement la porte, qui s'ouvrit. L'homme s'immobilisa en la découvrant. Son cartable en cuir tomba lourdement sur le sol. Alors qu'elle s'était apprêtée à sourire, son poil se hérissa.

-Qui êtes-vous ? S'écria l'inconnu. Comment êtes-vous entrée ici ?

Il s'avançait déjà en sa direction, les manches retroussées, nullement effarouché. Kitoe était toujours paralysée dans la même position, prise la main dans le tiroir à défaut d'être dans le sac. Ses yeux étaient tellement grand ouverts qu'ils en étaient ronds. Elle déglutit, puis trouva enfin la force de reculer.

-Euuuh... c'est un malentendu. Je suis désolée, je ne voulais pas entrer par effraction chez vous.

-Oh, vraiment ? Railla-t-il.

Alors qu'elle partait se cacher derrière le fauteuil, lui allait jusqu'au bureau. Il brandit un coupe-enveloppes.

-Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Qu'est-ce que vous cherchez ?

-Je vous jure que c'est un malentendu, couina Kitoe, j'ai dû me tromper d'appartement, je ne voulais pas être là je vous le jure. Je croyais que c'était chez mon ami alors je me suis permise de m'infiltrer en faisant comme les crêpes et...

Elle continua de reculer. Elle ne voulait pas user de violence ici, ce serait une très mauvaise idée. Elle n'était pas ici pour se faire poursuivre par la garde de la ville, ni pour finir au cachot, loin de là.

-Je cherchais Stanislav Dementiae. Vous le connaissez ?

-Non.

-Mais je ne comprends pas, pourtant c'est l'adresse qu'on m'a...

-Je n'en ai rien à faire ! Il bondit vers elle et parvînt à lui saisir le bras avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit. Sortez de chez moi avant que je ne m'énerve vraiment ! On ne rentre pas comme ça chez les gens, voyons !

Avec une force qu'elle n'aurait pas devinée, la Démone se fit entrainer à travers l'appartement jusqu'à la porte. Là, l'homme la jeta littéralement et Kitoe se prit le mur d'en fasse. Elle termina sa course par terre.

-Je suis désolée. Gémit-elle. Vous êtes sûre que vous ne connaissez pas... ?

Mais la porte claqua avant qu'elle n'ait pu terminer. Le silence regagna la résidence, un silence seulement entrecoupé par la vie qui circulaient dans les habitations alentours. Kitoe resta par terre, encore confuse de ce qu'il venait de se passer. Par chance, celui-ci ne lui avait pas fait de mal. Mais ce n'était pas Stanislav. Dans ce cas-là, où était-il ? Elle baissa les yeux vers le sol. Elle était donc seule. Elle était une étrangère, perdue au beau milieu d’un monde qu’elle ne connaissait même pas. Elle ne savait pas quoi faire.

1526 mots



Bijin
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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Stanislav Dementiæ
Ven 16 Sep 2022, 11:19


Image par Bianca Vrinceanu #.
Boom chika Wow Wow
Kitou & Stanounet
« Kitoe ? » Le sorcier avait posé le regard sur la silhouette avachie en plein milieu du couloir. Il avait bien failli ne pas lui prêter attention et rentrer directement dans son appartement mais, en percevant du mouvement, ses prunelles étaient remontées le long du corridor jusqu'à s'arrêter sur la jeune femme. Une fois la surprise passée, le mage noir fronça les sourcils et vint remonter ses lunettes sur son nez, comme s'il essayait de les faire fusionner dans sa chaire. Il avait pris l'habitude de ne plus les quitter, même en dehors des cours. Cours qu'il venait d'ailleurs de terminer, ce qui expliquait sa présence sur son palier. Ce qui était beaucoup plus compliqué à justifier, en revanche, c'était la venue de la démone. L'homme se renfrogna davantage et vint chercher le trousseau de clés qui reposait au fond de sa poche de manteau. « Qu'est ce que tu fais là ? » demanda -t-il en insérant une clé dans la serrure. Sur le panneau de bois, un écriteau indiquait le numéro treize. « Comment as-tu su que je me trouvais ici ? » Il était peut être présomptueux de sa part de conclure que la brune était ici pour ses beaux yeux. Il n'empêchait que le contraire aurait été une sacrée coïncidence. Bien trop grosse pour qu'il y crut une seconde. Kitoe était venue jusqu'ici pour le voir, il en avait la certitude. Les gens d'ici étaient bien trop propres sur eux, trop respectables pour côtoyer une Vile. L'étudiant tourna la poignée puis s'engouffra dans la chambre qu'il louait. Il la laissa ouverte derrière lui, sa façon à lui d'inviter sa visiteuse impromptue à entrer dans sa demeure.

L'appartement était modeste et sentait le renfermé - l'odeur persistante de quelqu'un qui n'aurait pas aéré durant plusieurs jours consécutifs. Comme s'il le réalisait soudainement, le mage noir se dirigea directement vers la fenêtre coulissante qu'il ouvrit hâtivement, comme si cela suffirait à masquer ses déboires. Il dû bloquer le vantail à l'aide d'une barre métallique. Dans un coin, près de l'entrée, un lit simple où le drap avait négligemment été tirée, ne pouvant accueillir guère plus d'une personne. Au bout, face au mur, un bureau croulait sous les parchemins et les carnets. L'assiette de la veille était encore abandonnée sur un coin et un verre avait laissé plusieurs traces sombres et circulaires sur le bois et quelques papiers. Stanislav s'approcha du bureau et ôta son sac, qu'il laissa choir bruyamment sur le sol. Comme s'il essayait de dissimuler des preuves compromettantes, il ferma un carnet de croquis où il avait griffonné plusieurs annotations à côté de dessins anatomiques. Non pas que le contenu aurait pu choquer la demoiselle : derrière ses airs innocents, le mage noir savait que la démone partageait son goût pour la chaire et quelques tares propres à ceux de son espèce. La diablesse n'était pas de celles que l'on effrayait facilement. Non, il n'avait pas peur s'offusquer Kitoe. En revanche, il désirait conserver un semblant d'intimité et ne désirait pas la voir flâner au dessus de des affaires. Il s'empara également d'un vieux livre où l'illustration d'un cerfeuil d'Od recouvrait la couverture, et dont la tranche était abîmée : il l'avait usé à force de l'ouvrir quotidiennement pour épier l'Aile d'Acier dans des moments d'intimité volés. Il rangea les deux ouvrages sur l'étagère au dessus du bureau. Puis il fit demi-tour et se dirigea vers le mur d'en face. Une bibliothèque en recouvrait la superficie mais ce ne fut pas elle qui l'intéressa : à la place, il ôta les vêtements et les couvertures qui étaient entassées sur l'unique fauteuil de la pièce. Il roula les tissus en boule puis ouvrit une porte, coincée entre la bibliothèque et le coin cuisine - une simple bassine et un mobilier où ranger couverts et assiettes. La salle de bain était à peine plus large qu'un placard à balais. Stanislav lança le linge sale puis referma la porte.

Maintenant qu'il avait remis un semblant d'ordre dans ses affaires, le brun sembla s'apaiser légèrement. Il restait encore nerveux face à la belle. Surtout, il ne comprenait pas la raison de sa visite. Même s'il appréciait sa comparse, le fait de subir cet entretien ne lui convenait pas. Il n'était pas certain d'aimer les surprises : elles lui volaient toute forme de contrôle et cela n'était pas à son goût. Il tendit un bras en direction du siège qu'il venait de libérer. « Veux-tu t’asseoir. » Malgré sa formulation, le sorcier avait plus donné l'impression de donner un ordre que de proférer une invitation polie. « Alors ? » Stanislav avait pris la chaise de bureau et s'installa à son tour, en face de la brune. « Que me vaut le plaisir de ta présence ? »
840 mots



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Kitoe
Ven 23 Sep 2022, 19:49

Kitoe & Stanislav
L'effraction du cul
renforshort - i thot you were cool


A l'entente de son nom, Kitoe releva immédiatement la tête. L'appel provenait de sa droite. Une seconde, son regard croisa celui de l'homme qu'elle cherchait. Stanislav. Elle resta là, hébétée face au spectre, à le considérer comme si elle ne s'était jamais attendue à le rencontrer ici. Ce devait plutôt être son cas à lui. La jeune femme entrouvrit la bouche pour émettre une réponse, mais celle-ci ne lui vînt pas. Il fallait dire qu'elle devait assimiler beaucoup d'informations : Stanislav était bel et bien là, il n'était visiblement pas heureux de la voir et elle-même était relativement déçue, car il n'était pas aussi attirant que dans ses souvenirs. Souvenirs qui étaient aux trois quarts constitués des rêves où ils s'étaient rencontrés, sous leur plus beau jour. Le Stanislav de son imaginaire était beau, séduisant et charismatique. Le Stanislav qui se présentait sous ses yeux, alors même qu'il vivait dans cette cité aussi mystérieuse que sophistiquée, était négligé, frêle et... fantomatique ? Moui, il y avait quelque chose de cet ordre. Sa manière de le considérer en était évidemment impactée. Toutefois, elle n'était pas inexistante. Même si elle lui trouvait d'ores et déjà une attitude désagréable dans la réalité, elle ressentait de la curiosité envers lui.

Alors qu'il rentrait chez lui, sans même se soucier qu'elle lui répondît ou non, Kitoe se remit sur ses pieds. Pourquoi agissait-il ainsi ? Ce n'était pas une manière d'accueillir une surprise, surtout après tous les efforts qu'elle avait fait pour se rendre jusqu'ici. Une part d'elle trouva de quoi considérer cela suspicieux. L'autre part ne voyait pas en quoi. Kitoe lui emboîta le pas. Elle s'arrêta au niveau de l'encadrement de porte. Non pas pour l'odeur, même si celle-ci la força à froncer le nez une seconde, mais parce qu'il rangeait avec une précipitation mesurée le lieu chaotique dans lequel il vivait. Cela contrastait totalement avec l'appartement qu'elle avait visité juste avant et elle se sentit un peu plus mal. La saleté et le désordre ne l'intimidaient pas. Elle-même pouvait se montrer désordonnée. C'était plutôt une forme de condescendance à son égard. Elle était encore déçue par ce qu'elle découvrait de lui. Peu à l'aise, elle avait sagement joint ses mains en attendant qu'il termine. Elle s'exécuta lorsqu'il lui désigna une chaise, prenant soin de refermer la porte d'entrée derrière elle. Ce fut là qu’elle remarqua le numéro sur sa porte : le treize. Le treize ; pas le seize. La jeune femme se mordilla l’intérieur des joues. Elle était vraiment stupide. Un instant, elle regretta d'être venue. Tout ce voyage pour faire des bêtises et pour... ça. Ça lui donnait presque envie de céder à l'angoisse et de se mettre à pleurer.

-Je voulais te voir. C'est tout. Répondit-elle sur un ton un peu trop défensif.

Elle s'en rendit compte et se dandina sur son siège pour se décontracter. Elle n'avait pas envie de céder de place à l'anxiété aujourd'hui. Pas ici, pas maintenant, et surtout, pas devant lui. Elle avait mis trop d'efforts, d'argent et de temps dans cette entreprise qui lui paraissait pourtant tellement ridicule, à présent. Elle s'interdisait de baisser les bras. Elle pouvait certainement tirer quelque chose de lui, quoi que ce fut. Même si son désir n'était pas aussi marqué que dans le monde onirique, Stanislav restait un être qui devait piquer son intérêt.

-Je voulais te voir autrement qu'en rêve.

Elle ne voyait pas où était le mal, quoique, maintenant qu'elle lui faisait face, elle pouvait comprendre : ce n'était pas pareil. Il aurait dû être content de la voir, lui aussi. C'était ce qu'elle avait prévu à la base : qu'elle le retrouve, qu'il soit surpris mais heureux, puis qu'ils passent un peu de temps ensemble. Sa visite de cette étrange ville avait contribué à renforcer cette image dans sa tête. Et voilà que tout venait de voler en éclats. Et donc quoi ? Ce qui les faisait vibrer ensemble dans les rêves n'étaient que de la poudre aux yeux ? Elle avait du mal à l'accepter, malgré les preuves accablantes qui s’étalaient sous son nez.

-Comme je ne savais pas où tu habitais et que je n'arrivais pas à te trouver par moi-même, j'ai engagé un détective privé. Il m'a donné cette adresse.

Elle lui laissa le temps d'assimiler. Il la prenait sûrement pour une psychopathe, mais ils étaient au moins autant dérangés l'un que l'autre. Pouvait-il vraiment la blâmer pour ça ? Non. Elle le trouvait même pire qu'elle à quelques égards. Elle se leva.

-Mais si ça ne te fait pas plaisir, je peux m'en aller et tu n'entendras plus parler de moi.

En même temps, son regard se promenait dans la pièce. Elle n'avait pas envie de partir et espérait qu'il voudrait la retenir. Elle n'avait pas déployé tous ces efforts pour rien et en plus de cela, elle sentait la tension qu'avait engendré leur proximité. Malgré la désillusion du monde réel, il continuait de l'attirer. Il y avait ce magnétisme entre eux, cette légère tension dont elle ne parvenait pas à expliquer l'origine. Pour cette seule raison, qu'ils ne se revissent plus la rendait triste.

-C'est dommage. Je ne connaissais pas cette ville avant d'y mettre les pieds. Au début, j'ai cru que le détective se fichait de moi. Continua-t-elle sur un ton soudainement plus détaché. C'est étrange. C'est quoi ce territoire ? Et qu'est-ce que tu y fais ?

Il était bien loin d'Amestris et l'endroit ne collait pas au personnage. Puisque ce tableau ne se trouvait pas en Enfer, où les apparences étaient souvent trompeuses, cela la perturbait.

-Désolée, je ne t'ai rien apporté. J'avais peur que ça se conserve mal durant le trajet.

Elle se trouvait idiote à présent. Parce que cette adresse n'était pas une blague et qu'elle n'avait pas tourné en rond pendant des jours non-plus. Elle aurait très bien pu lui faire un gâteau.

980 mots



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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Jeu 27 Oct 2022, 22:44


Image par Bianca Vrinceanu #.
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« Pas grave. » maugréa Stanislav. Si le plat s'était conservé correctement durant le trajet, il n'aurait sans doute pas tardé à pourrir en restant ici. Était-ce le désordre ambiant ou la magie du sorcier qui semblait tout contaminer, faire flétrir et dégrader ? Quoi qu'il en fut, Stanislav réalisa qu'il n'avait rien à proposer de correct à son invité surprise. Il n'avait qu'un morceau de fromage rance et une baguette rassie de plusieurs jours. Son hygiène alimentaire était catastrophique, ces derniers temps. Peut-être pourrait-il lui proposer de sortir, plus tard ? Ici, les gibiers étaient difficile à trouver mais la présence de la chasseuse le rendrait peut-être plus aventureux qu'il n'osait l'être lorsqu'il était seul. « Je suis là pour étudier. » répondit sobrement l'homme. « Les Tours de Zéphyr sont connues pour leur cursus de médecine, entre autres choses. » En réalité, le brun n'en avait jamais entendu parler, avant qu'une étrange femme vienne à lui pour l'y convier. S'il ne l'avait pas rencontré, il serait sans doute encore coincé sur son île, à moisir lentement, comme ses créations morbides qui avaient dépéri l'une après l'autre, à petit feu... « Il parait que plusieurs villages d'Orine pullulent dans les parages. Ce sont peut-être elles qui sont à l'origine de la cité, mais elle s'est démocratisée. » En réalité, il n'avait jamais croisé de fille de la Nature ici... Quoi qu'il n'aurait pas su les reconnaître dans la foule. Il y avait, cependant, beaucoup de gens étranges, qui semblaient avoir la tête dans les nuages. « Ca ne fait que quelques mois que je suis ici. Mais c'est... Différent de tout ce que j'ai connu. » Différent du manoir en ruine dans lequel il avait grandit, différent de la cité austère et lugubre dans laquelle il avait rejoint son père et, surtout, différent de l'Orahza, où il avait été exilé sous les ordres de Nostradamus, comme s'il n'avait été qu'une vulgaire chaussette dont l'on se serait débarrassé. « Mais je dois reconnaître que le cadre de vie est plutôt plaisant. J'ai cru comprendre qu'Elias Salvatore avait pour projet de bâtir une cité aussi accueillante, sur Lagherta... » Stanislav laissa une seconde de silence s'installer, tout en s'humectant les lèvres tandis qu'il se remémorait le bal... Cette fois-ci, sa cavalière n'était pas enrobée d'une robe à froufrous ridicule. Ca lui allait bien mieux. Mais qu'importa sa tenue, en réalité : le mage noir ne pouvait s'empêcher de lui trouver du charme.

« Je... » L'homme interrompit sa phrase. Mal à l'aise, il changea de position sur sa chaise. Son regard se faisait fuyant. C'était étrange, la démone lui paraissait bien plus impressionnante que lors du bal. « Je suis heureux de te voir hors de nos rêves aussi... » Et pourtant, il appréciait particulièrement les moments qu'ils échangeaient dans le monde des songes. Là bas, il n'était pas limité par les réalité, il n'était soumis à aucune règle, aucun inconvénient de son anatomie peu favorable. Un silence gêné suivi son aveux, et il détourna une nouvelle fois le regard, ses doigts tapotant nerveusement sur sa cuisse. Ici, par contre, il devait subir les affres de la réalité. « Je n'ai rien prévu pour t'accueillir. » déclara-t-il, sur le ton de la neutralité - du moins, toute celle dont il pouvait faire preuve en cet instant. Il doutait qu'elle veuille étudier en sa compagnie. Quoi que l'anatomie humaine était peut-être quelque chose qui l'intéressait. « Veux-tu faire quelque chose en particulier ? » L'hôte se redressa et se dirigea vers ses placards de cuisine. « Je n'ai rien à manger non plus. J'ai terminé mon saucisson hier et... J'ai peur de ne pas avoir autre chose à se mettre sous la dent. »

Stanislav sentit une drôle de sensation l'étreindre. Il releva son regard sur la silhouette de la démone, et sentit son corps s'animer d'une pulsion de vie qu'il n'avait plus ressentie depuis trop longtemps à son goût. Les bribes de leur premier songe commun l'envahit. De façon peu subtile, son regard glissa sur le lit. Comment réagirait-elle s'il l'y lançait sauvagement, et se prêtait à cette même activité ? Probablement pas bien. Les rêves n'étaient pas la réalité. Il n'osa rien faire et retourna s'assoir. Sa jambe gauche tremblotait nerveusement.
760 mots



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Kitoe
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Kitoe
Jeu 24 Nov 2022, 23:16

Kitoe & Stanislav
L'effraction du cul
Jazmin Bean - Carnage (ft. Lucy Loone)


-Pour étudier ? Répéta-t-elle avec une petite voix.

Kitoe abandonnait peu à peu sa position défensive et dominante. Plus elle l'entendait, moins elle se sentait à l'aise. Elle l'avait dérangé au point qu'il soit en rogne contre elle, du moins c’était l’impression qu’il lui donnait. Elle n’aimait pas sa manière d’être si froid et distant.

-Je ne connaissais pas du tout cet endroit...

Même si elle n'avait jamais eu l'intention de faire un tour sur les bancs de la médecine, ne jamais avoir eu vent de ce lieu pourtant si grand était très curieux. Aussi, ce n'était pas le style ni l'architecture qu'elle aurait attribué au peuple des Orines. La Démone ne pouvait pas de targuer d'avoir un jour mis les pieds à Maëlith, aussi sa vision de ce qu'elle imaginait être leur territoire était floue. Mais elle était à peu près sûre que ça ne ressemblait pas à cela. Néanmoins, il était légitime de douter de son avis, puisqu'elle n'était pas plus au courant de ce fabriquait de roi des Sorciers sur son île. Kitoe était souvent détachée des actualités. Elle avait la tête ailleurs, trop obnubilée par ses propres pensées grouillantes et ses projets.

Stanislav mit enfin fin à ses doutes lorsqu'il lui avoua être content de la retrouver. La Démone le considéra avec un sourire doux. Elle se détendit et tout à coup, ce fut comme si elle ne voyait plus la moindre once de nervosité chez son interlocuteur. Trop curieuse, elle s'autorisa à regarder ailleurs, faisant son tour d'horizon du logement.

-Il n'y avait pas besoin de prévoir quoi que ce soit. Le rassura-t-elle.

Elle se leva presque en même temps que lui, mais se dirigea dans la direction opposée. Parmi les défauts de Kitoe, il y avait cette tendance à être un peu trop intrusive. Elle aimait beaucoup découvrir les décorations, les bibelots et les outils qui trainaient chez ceux qui l'invitaient. Cela leur donnait parfois un sujet de discussion et surtout, cela en disait long sur le propriétaire. A première vue, les explorations de la brune étaient décousues, puisqu’elle allait d'un bord à l'autre de la pièce sans réelle logique. Affirmer cela était pourtant totalement faux. Ses explorations étaient bel et bien méthodiques. La première phase était superflue : la jeune femme ne touchait qu'avec les yeux, le temps de se faire à l'environnement. Sa manière d'affluer dans des directions aléatoires était une manière comme une autre de stimuler son esprit, plutôt que de regarder platement de droite à gauche comme si elle était dans un musée ennuyeux. Ensuite, lorsque les affinités de creusaient, Kitoe se permettait de porter les objets les plus intrigants à sa hauteur, puis enfin, et généralement sous l'œil avisé de l'autre, elle se permettait de les utiliser. L'ensemble de la méthodologie était ponctué de questions et de remarques.

-Je ne sais pas. Répondit Kitoe d'un air distrait, quand il lui demanda ce qu’elle voulait faire. Elle regardait les livres qui remplissaient sa bibliothèque. Je n'y ai pas vraiment réfléchi.

En revanche, puisqu'il le proposait, elle était toujours partante pour manger. Qu'il n'ait rien dans ses placards n'étaient pas très grave : ils pouvaient aller faire quelques courses. Soudain, la Démone fit volte-face.

-Euh...

Son regard, intense, se posa sur l'homme. Lui aussi la dévisageait. Elle frémit. Ses yeux parcoururent la silhouette de Stanislav et un frisson traversa une corps une seconde fois. Elle perçut très bien son regard en biais vers le lit et cela lui arracha l'ombre d'un sourire. Est-ce qu'ils pensaient subitement à la même chose, là, tout de suite et maintenant ? Ses espoirs retombèrent à l'eau rapidement, alors que le Sorcier retournait s’assoir. Kitoe expira par le nez. Elle avait espéré que cela lui suffirait à donner du leste à la tension qui s'était installée entre eux, mais ça n’y fit absolument rien. Elle essaya de détourner les yeux, de reprendre son occupation initiale, mais elle n'était plus investie. Son esprit était obsédé par lui. La force du phénomène était intimidante et à la fois, terriblement magnétique. La Démone savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas y résister longtemps et pourtant, elle peinait à sauter le pas. Feignant de continuer son examen minutieux de l'endroit, Kitoe se rapprochait peu à peu de l'objet de ses convoitises. Une fois à son niveau, elle glissa derrière son siège. Ses yeux tombèrent sur sa nuque comme une enclume. Une dizaine de secondes furent nécessaires avant qu'elle n'ose poser ses mains sur ses épaules. L'excitation électrisa son corps et l'incita à se pencher en avant. Ses mains coulèrent sur le torse de Stanislav, comme une caresse. Sa tête trouva refuge à côté de la sienne, contre son cou. Il était tout chaud. Elle, elle était en feu. Puisqu'il ne manifesta aucunement son mécontentement, Kitoe prit son visage entre ses mains, puis le releva vers elle avant de déposer ses lèvres contre les siennes. Elle l'embrassait tendrement, doucement, même si tout son être rugissait sous la pulsion qu'elle réprimait avec force. Quand ils mirent fin au contact, Kitoe se décala sur le côté et s'assit sur ses genoux. Elle enlaça ses bras autour de son cou et l'embrassa à nouveau.

859 mots
C'est plus calme que ce que je pensais /sbaf/



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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Lun 30 Jan 2023, 15:37


Image par Bianca Vrinceanu #.
Boom chika Wow Wow
Kitou & Stanounet

Stanislav ne quittait pas son invitée des yeux. Elle le faisait languir. Il avait bien sentit leurs regards se croiser, se connecter, la tension qui avait crût exponentiellement à cet instant précis. Leurs pupilles s'étaient unies et, désormais, leurs corps crevaient de ce même désir. Aussi, assis sur son siège, le mage noir détaillait la silhouette de la démone, comme on scrute une œuvre d'art - avec une convoitise jalouse, et un plaisir latent. Il en dévorait les contour, appréciait ses formes, fantasmait de les toucher de ses mains rustres. De goûter sa peau. De sentir le parfum de sa chaire embaumer ses narines jusqu'à recouvrir tout le reste. Stanislav déglutit. Il sentait la tension monter. Il avait follement envie de mettre une fin à cette frustration qui grandissait dans son pantalon, mais n'osait prendre l'initiative. Peut-être aussi y avait-il quelque chose de satisfaisant à observer sa partenaire. Elle avait sans doute conscience du regard brûlant qui la détaillait de haut en bas, mais elle prétendait ne pas s'en apercevoir et ce côté voyeurisme avait un on-ne-sait-quoi de galvanisant. Bientôt, les rôles s'inversèrent et la démone passa hors du champ du vision de l'observateur. Un sourire en coin se dessina tandis qu'elle se cacha dans son dos. Que faisait-elle ? Qu'est ce qui se passait dans son esprit ? Stanislav avait soudainement envie de s'y infiltrer et de découvrir ce qu'elle se disait à son encontre - là, en cet instant, la pointe mordante du doute lui vrilla le cœur et poigna ses entrailles : et si elle ne le trouvait pas à son goût ? L'amertume valsait avec l'envie. Sa nervosité muta en passion lorsque les mains se posèrent sur ses épaules. Le mage noir sentit un frisson lui dévaler l'échine tandis qu'il profitait de ce contact inhabituel. Le goût de la réalité donnait une saveur particulière à cette étreinte. Leur proximité l'angoissait tout en appelant à davantage de rapprochement. Docile, l'homme laissa sa tête basculer en arrière lorsque les mains remontèrent vers son visage et, avec surprise, accueillit le baiser délicat. L'imitant, il passa une main dans ses cheveux, remontant derrière sa tête pour presser davantage leurs lèvres l'une contre l'autre.

Encore plus. La séparation fut comme une torture. Heureusement, elle ne fut que de courte durée : la tentatrice vint s'installer sur les genoux de son cavalier. Ce dernier vint immédiatement plaquer ses mains dans le creux de ses reins, la pressant possessivement contre lui. Le second baiser fut plus brutal, plus intense que l'esquisse qui avait précédée. Il laissait deviner les fantasmes de l'une et de l'autre. Bientôt, les mains curieuses s'aventurèrent sur le reste de l'anatomie. Elles dessinèrent les contours que les yeux avaient si avidement tracés lorsqu'elle avait été trop loin à atteindre. Les phalanges écartèrent les tissus, délivrant la poitrine sur laquelle il laissa courir ses lèvres après avoir dévaler la courbe de la gorge et de l'épaule, y disséminant quelques morsures incisives dont la marque s'incrustèrent sur l'épiderme.

Le Dementiæ se redressa, passant ses mains sous les jambes de sa concubine pour la soulever dans le même élan. Il déposa - sans grande tendresse - la luxurieuse sur le matelas et entreprit de la débarrasser des vêtements qu'il lui restait. Une fois fait, il passa l'une de ses mains entre les cuisses de la brune pour commencer à jouer avec son intimité, ses lèvres retournant malmener celles du haut. Cet entremet ne s'éternisa pas, tandis que son désir à lui devenait de plus en plus brûlant. Mettant fin à l'attente, il colla leurs bassins et entama enfin leur danse fusionnelle. Ses gémissements s'entrechoquaient à ses mouvements brutaux, sans tendresse ni affection. Si la scène n'était pas aussi déroutante que dans leur songe, il planait cette même passion destructrice, où l'affection n'avait pas sa place. C'était l'instinct qui prenait le dessus, une émanation bestiale et viscérale. Ils n'avaient pas à s'embêter en agrémentant l'acte de quelconques sentiments. Les morsures et les griffures faisaient geindre, tandis que les frictions de leurs corps délivraient leurs pulsions luxurieuses dans des souffles saccadés et haletants.
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Kitoe
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Kitoe
Mar 14 Mar 2023, 23:03

Kitoe & Stanislav
L'effraction du cul
Mike Taveira - Switch


Elle rythmait leurs ébats de gémissements, qui répondaient à ses coups de reins. Kitoe était fermement accrochée à son amant. Stanislav n'était pas tendre, mais elle aimait cela. Cela lui rappelait ce qu’ils avaient fait en songe, ce qui suffisait à l’enivrer. Elle aimait qu’il la désirât aussi fort. Elle se souvenait de leur amour sauvage dans le rêve, du plaisir délicieux qu'ils y avaient pris. Bien sûr, cela n'avait été qu'un rêve. Malgré son désir, elle était loin de ressentir le plaisir qu'elle avait eu alors. Elle savait qu'elle ne le ressentirait jamais dans le monde réel mais ce qu’elle avait aujourd’hui lui convenait. Elle fantasmait Stanislav depuis bien trop de temps et ces retrouvailles étaient une libération. Elle se sentait mieux, plus légère et épanouie. Kitoe ne comprenait pas d’où provenait cette folle passion, mais elle adorait cela. Elle voulait que cela durât plusieurs heures.

Lorsqu'il eut terminé, elle se serra contre lui, posant sa joue contre son épaule.

-Tu m'avais manqué.

Elle remonta jusqu’à son cou, où elle y cacha son visage. Elle couvrit sa peau de bisous. Elle était tout à coup d’humeur très câline, voulait se perdre dans la chaleur de ses bras.

-Ca faisait longtemps que je voulais te revoir. Elle s’allongea complètement sur lui et lui vola un baiser. Pas toi ?

Elle avait beaucoup hésité, puis les recherches s’étaient montrées plus fastidieuses qu’escompté, puisqu’il n’était plus en terres sorcières. Au-delà de penser à elle, avait-il cherché lui aussi ? Ou ses études avaient-elles étaient une opportunité pour fuir, par la même ? Pour s’assurer qu’ils ne se rencontreraient que dans les univers utopiques des songes ?

-Quand je me suis réveillée la première fois, j’étais triste. Tu n’étais plus là.

Ce rêve lui était paru avec tant de réalisme et d’intensité que le réveil s’était apparenté à une chute vertigineuse. Elle avait d’abord cru que le Sorcier n’avait été que le fruit de son imagination, jusqu’à ce qu’ils se retrouvassent pour le Bal des Masques. Pour son cas, c’était plutôt son Reflet qu’il avait rencontré pour la première fois, mais il n’était pas au courant. Reflet qui, d’ailleurs, ne ressentait pas d’attirance pour ce type. En cela, les deux Démones étaient très différentes. Kitoe comprenait qu’un lien particulier s’était tissé durant leur rêve commun, un lien qui n’affectait pas sa copie. Cet homme aurait dû l’écœurer plus qu’actuellement. Kitoe coula sur lui.

-Je voudrais qu’on refasse ça plus souvent…

Qu’ils se revoient et qu’ils couchassent ensemble. Kitoe voulait passer du temps avec lui, comprendre ce qui l’attirait chez cet homme d’apparence si distant et bordélique. Comparé à elle, elle avait conscience qu’il était faible. C’était peut-être cela qui lui plaisait chez lui, en plus de leur régime alimentaire commun et de son nom. Il l’attendrissait et son ascendance sur lui lui permettait d’en faire un outil de divertissement.

-Qu’on se revoit plus souvent. Ça ne te dérange pas ? J’aimerais bien apprendre à te connaître et savoir ce que tu étudies. Parce qu’on ne se connait pas tant que ça, au final.

Elle se redressa, se plaçant à califourchon sur lui. Elle voulait voir ce qu’il étudiait exactement, le contenu de ses cahiers et de ses manuels, celui de sa bibliothèque.

-Bien sûr, ça ne nous engage à rien de plus. Et promis, j’essaierai de me faire toute petite et je ne serai pas intrusive.

C’était un énorme mensonge. Kitoe était intrusive par définition. Elle fouillerait son logement étudiant dans ses moindres recoins, à la recherche d’une pépite, ou secret inavoué, d’une trappe ou d’une cachette. Elle voulait savoir, cerner cet homme sombre et discret. Il était évident qu’il cachait des choses, qu’il s’affairait à de drôles d’expériences la nuit lorsque tout le monde dormait, à des fantasmes délirants. Quelque part, elle voulait savoir jusqu’où il tolèrerait sa présence et ses excès. Elle croyait ils s’excitaient trop pour qu’il la chassât d’un simple revers de manche. Kitoe savait que leurs rapports seraient réciproque ; elle avait déjà envie de recommencer.

-Tu veux qu’on aille chercher à manger et acheter ton fameux saucisson, ou qu’on reste ici ?

Sa question très sérieuse l’ébranla elle-même. Elle venait de réveiller en elle cette flamme folle qui les avait consumés quelques minutes plus tôt. Kitoe frémit, souffla par le nez afin d’essayer de calmer ses ardeurs, mais c’était une véritable torture. A quoi était due sa réaction aussi soudaine ? La Démone ne chercha pas à trouver une réponse : elle fondit sur les lèvres de son amant et l’embrassa avec intensité.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Jeu 25 Mai 2023, 10:22


Image par Bianca Vrinceanu #.
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Kitou & Stanounet

Stanislav descendit le regard sur le visage de la démone. Ses yeux bleus la toisèrent un instant, tandis qu'il gardait le silence, incapable de retourner le message de tendresse. Il lui avait manqué. Il y avait, dans cette affirmation, quelque chose de hautement gratifiant. Il aimait se savoir désiré, se sentir important aux yeux des autres, sans que la réciproque soit vraie. Était-elle fausse pour autant ? Le brun n'avait pas spécialement pensé à la brune, son esprit accaparé par d'autres considérations. Lorsqu'une forme de manque se faisait ressentir, il la retrouvait dans le Rêvarium, où ils pouvaient se prêter à des jeux hautement divertissants. La réalité n'avait plus de limites, là-bas, et son esprit dictait les frontières du possible. Le retour dans le monde des éveillés était toujours plus complexe, le rappelant à sa condition de mortel et non pas de dieux absolu. La compagnie rendait l'endroit plus addictif encore. Le sorcier n'avait donc pas éprouvé de manque à proprement parler. Pourtant, sentir la démone à ses côtés donnait à l'homme un sentiment particulier. Comme si son rêve devenait enfin réalité. Cet état de contentement et de satisfaction venaient le faire douter de son détachement émotionnel. Peut-être lui avait-elle manqué, à sa façon singulière qu'elle avait de l'obnubiler. Une chose était certaine. Il n'était plus déçu de la sentir à ses côtés. Il ne s'ennuyait jamais, lorsqu'elle était là. Le brun se garda cependant de lui partager ses états d'âme et, lorsqu'elle l'embrassa, il se para d'un rictus embarrassé qu'il muta en sourire provocateur. « Ne s'est-on pas vu la nuit dernière ? Ou était-ce celle d'avant ? Je ne sais plus. » Son cycle de sommeil était quelque peu désorganisé, comme le reste de son hygiène de vie. Le mage noir remonta les mains qu'il avant posé sur les hanches de son amante jusque sur ses fesses.

« Mmh... » Le Dementiæ avait ressenti la même déception que sa partenaire au réveil mais se refusait farouchement de le dire. L'orgueil lui interdisait de lui témoigner son intérêt. Il aimait être aimé mais se montrait retissant à accorder son amour - trop de fois avait-il été déçu au jeu des sentiments. « Tu n'étais plus là non plus. » répliqua-t-il, reportant la faute sur la brune, trahissant la frustration qu'il avait éprouvé, seul dans ses draps. La même désillusion se produisait encore parfois, lorsque leurs valses oniriques se faisaient particulièrement intenses et qu'il parvenait presque à se persuader que ce monde de la nuit était la réalité.

La proposition de Kitoe arracha un froncement de sourcils à Stanislav. Il n'était pas particulièrement enchanté de laisser quelqu'un s'imposer dans sa vie. Elle avait cette désagréable habitude de débarquer sans qu'il ne s'y attende et cela le déstabilisait. Il ne savait pas comment réagir. « Je suis occupé. Mes études prennent une part considérable de mon temps. » Il se leva sur un coude, son torse libéré de la démone. « Mais... j'imagine que tu viendras me rendre de visite entre mes études, que je le veuille ou non. » Son ton laissait deviner qu'il n'était pas dérangé par l'idée. Il ne regrettait pas ce qu'ils venaient de faire. Il était encore moins réfractaire à l'idée de recommencer. S'il n'était pas spécialement contre l'idée de laisser une part de mystère entre eux, il voulait bien lever ce voile si cela lui permettait des instants récréatifs comme celui-ci. Ses pensées furent trahies par le regard lancinant qu'il laissa traîner sur le corps dénudé de la femme. Il avait envie de la refaire sienne. De la marquer de façon indélébile. Qu'il s'imprégna dans sa chaire et son esprit, tellement profondément qu'aucun autre homme ne pourrait le remplacer.

« ... » La question n'effleura qu'à peine l'esprit de l'homme. Ses pensées venaient de s'emballer au delà de la raison, sa pulsion se ravivant alors même qu'ils venaient de l'apaiser. Lorsque ses lèvres se joignirent à celle de la brune, l'intensité du baiser lui arracha des frissons d'excitation. Ses mains s'agrippèrent rudement à sa peau. Son souffle se saccada de nouveau. Il avait envie d'elle : c'était irraisonnable mais irrépressible. Stanislav souleva Kitoe et se mit debout. Elle était plus lourde qu'il ne l'avait anticipé - à moins qu'il n'ait simplement surestimé sa force - aussi ne traîna-t-il pas pour aller à l'endroit qu'il avait prévu. Il s'avança et déposa lourdement son amante sur le bureau. Il l'y allongea et, presque aussitôt, plaça sa main sur sa gorge pour la cantonner à cette position. Là, son regard brûlant se mit à détailler son anatomie. Il savoura la courbe de son corps, ses imperfections trouvant grâce à son regard. Il s'attardait sur les zones qui lui plaisaient, sa langue humectant ses lèvres dans un tic pervers. Il s'imaginait récupérer ces parties pour créer sa poupées parfaite. Il n'en ferait rien. Ce jouet là était mieux intact. Pourtant, l'homme ne comptait pas la ménager pour autant. Sentant son entre-jambe redevenir performant, il manipula la luxurieuse pour la retourner face au meuble sur lequel elle était appuyée. Une main sur l'arrière de sa tête pour la priver de sa liberté de mouvement, Stanislav s'introduisit entre ses cuisses. Elle avait l'air d'aimer lorsqu'il était sec, éprouvant. Il s'adonnerait donc à la satisfaire de cette façon.
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Kitoe
Mar 27 Juin 2023, 20:58

Kitoe & Stanislav
L'effraction du cul
EHLE - Finders Keepers


Prenant son visage entre ses mains, elle maintint le baiser. Ses jambes s’enroulèrent autour de son bassin tandis qu’il la soulevait, et ses chevilles se verrouillèrent. Kitoe comprenait que Stanislav aimait avoir le contrôle pendant leurs relations. Elle s’étendit sur la table comme il le désirait. La main contre son cou la surprit, lui rappela un mauvais souvenir, mais elle ne protesta pas. Elle était trop excitée et peu importait ce à quoi elle pensait, l’envie de se faire tringler comme si c’était la dernière écrasait tout le reste. S’ils ne le faisaient pas, elle allait devenir dingue.

La tempe contre le bois, Kitoe utilisa tout la mobilité qu’il lui restait pour se cambrer. La pression qu’il maintenait sur sa tête était trop forte, mais elle était si excitée qu’elle y pensait à peine. Elle profita de la posture pour se toucher elle-même. Il ne lui fallut que peu de temps pour jouir. Elle poussa des cris aigus qu’elle ne tenta même pas d’étouffer. Le voisin pouvait venir se plaindre ; Kitoe n’en avait rien à faire. Elle était en train de prendre l’un de ses meilleurs coups. C’était trop bon pour réprimer quoi que ce fut.

En se détendant, Kitoe roula sur le côté pour mieux respirer. Elle avait trop chaud. Tout son corps était moite.

-Bon sang. Haleta-t-elle en dégageant ses cheveux de son visage.

Elle avait joui tellement fort qu’elle en gémissait encore. Son corps continuait de réagir au plaisir qu’elle avait pris.

-Qu’est-ce qui nous arrive ?

Déjà fatiguée de la première fois, elle était à présent épuisée. Il n’était pas question de continuer sur pareille lancée, à moins de s’effondrer par terre et de ne pouvoir se relever que dans deux jours. Encore fallait-il pouvoir résister à l’appel de la Luxure.

-Stan.

Elle lui fit signe d’approcher. Elle était toujours étendue sur le bureau. La Vile saisit son amant par la nuque et le tira vers elle jusqu’à ce qu’ils se retrouvassent nez à nez.

-Tu imaginais très bien tout à l’heure. Souffla-t-elle. Pour passer un moment comme celui-là, elle reviendrait le voir encore plus souvent que ce qu’elle avait envisagé dans un premier temps. Désolée pour tes études.

Elle n’était pas désolée du tout. En fait, ça n’était pas son problème. Après un regard gratifiant, elle le relâcha et quitta le meuble.

-Viens.

Elle prit son poignet et l’entraina de nouveau dans le lit. Une fois qu’il fut allongé, Kitoe fondit sur lui et frotta sa joue contre son torse. C’était moite de transpiration, mais ce détail était le dernier de ses soucis. Elle voulait dormir et passer du temps contre lui. Il était tout chaud comme une brioche.

-Tu peux me caresser la tête ? Ronronna-t-elle.

Elle ronronnait au sens littéral du terme, à la manière d’un chat. Ça la berçait.

-J’aime bien ! Se réjouit-elle en allant vers les aigus.

Elle s’écrasa encore plus contre lui, puis s’étira. Cela la fit frémir tout entière. Elle aurait bien aimé lui demander de la gratter derrière les oreilles, mais elle ne connaissait pas suffisamment son partenaire pour savoir si ça le rendrait mal à l’aise ou pas. Ses oreilles animales avaient tendance à déranger les gens quand elle les laissait apparaître dans la rue. Elle avait déjà essayé une fois, en-dehors de l’Enfer. Le monsieur qui lui avait vendu un sandwich au poulet avait fait une drôle de tête.

-Je veux des câlins comme ça tout le temps.

Elle se hissa jusqu’à son cou où elle enfouit sa tête. Elle offrit une léchouille à sa peau en guise de bisou, s’imprégna de son odeur et ferma les yeux. Ce monsieur était bizarre, mais elle se sentait bien à ses côtés. Elle voulait s’endormir ainsi. Elle n’était pas difficile à rendre heureuse. Un peu d’affection et un endroit confortable pour s’installer, de quoi jouer de temps à autres, et elle était comblée. Mis à part le sexe, elle se demandait ce qu’elle pourrait bien faire avec Stanislav pour s’amuser. Est-ce qu’il avait un jeu de cartes ? Ou est-ce qu’ils pourraient explorer de nouveaux endroits à proximité ? Elle avait très hâte de le découvrir.

Kitoe se réveilla une ou deux heures plus tard. La lumière dans l’appartement avait changé. La Démone se frotta les yeux, bâilla en s’étirant.

-J’ai faim. Déclara-t-elle.

Elle le redressa d’un coup, se tourna vers Stanislav. Cette sieste lui avait fait beaucoup de bien. Elle avait été si fatiguée plus tôt qu’elle ne se souvenait même pas de s’être couchée. Maintenant, elle était pleine d’énergie.

-Bon, on va vraiment faire les courses cette fois-ci.

Elle rampa jusqu’à lui et colla son nez contre le sien.

-Pas de sexe. Sinon on va mourir de faim. Elle le menaçait faussement. Compris ?

Elle lui vola un baiser et quitta définitivement la position quatre pattes. En deux temps trois mouvements, la jeune femme retrouva ses habits, prête à partir. Si Stan était sage, elle lui préparerait peut-être un bon gâteau.

827 mots



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L'effraction au bon endroit

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