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 [Quête] - Le vilain petit canard

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Dürdane Bēkara
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◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022
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Dürdane Bēkara
Mer 09 Aoû 2023, 13:35


TW : sang / scarifications / violences physiques et morales / maltraitance animale

Partenaire : Solo [Kaldra Luceat]
Objectif / Intrigue : Kaldra Krämer renaît en tant que Kaldra Luceat.


– Kaldra ? Où est-ce qu'elle est encore passée cette idiote ? Elle devrait déjà être debout ! furent les premières paroles que Kaldra Krämer entendit ce matin-là en ouvrant les yeux.
Tiens, ce n'est pas très original aujourd'hui... songea la jeune Sorcière de quinze ans qui depuis qu'elle avait acquis le langage tenait des comptes sur les différentes insultes et noms d'oiseaux dont elle était affublée par sa génitrice.
Kaldra soupira et consentit enfin à se lever de son lit lorsque sa mère tambourina comme une folle contre sa porte. À peine le battant fut-il ouvert que l'adolescente se prit en pleine face les lamentations maternelles :
– Tu es encore en chemise de nuit ? Je n'y crois pas ! Mais qu'ai-je donc fait aux Ætheri pour mériter une fille comme toi ? Oh, bien sûr... Tu es mon épreuve mise là par Ethelba, il n'y a pas d'autre explication !
Kaldra resta impassible, le regard vide, malgré la pluie de postillon qui s’abattait sur elle. Elle avait l'habitude de ce genre de réveil houleux et de ces petites phrases mordantes.
Soudain, un claquement sec retentit et la jeune fille sentit une vive douleur à la joue gauche tandis que sa tête se décalait sur le côté sans qu'elle ne lui en donne l'ordre.
– Va t'habiller au lieu de me regarder avec tes yeux morts ! Ton frère et tes sœurs sont déjà à l'atelier, eux ! vociféra sa génitrice en tournant les talons.
Premier coup de la journée... pensa la jeune Sorcière, résignée, en se massant la mâchoire.
Combien d'autres encore allaient suivre ? Parfois, même si elle essayait, elle ne parvenait plus à les compter.
Kaldra ferma la porte une fois que sa mère eut passé l'angle du couloir puis elle entreprit de s'habiller avec des gestes lents et mesurés. Elle était déjà en retard après tout, pourquoi donc se précipiter maintenant. Lorsqu’elle eut terminé, la jeune fille se regarda quelques secondes dans le miroir, un hématome commençait déjà à apparaître sur son visage. Kaldra prit soin d’épingler Druv – le squelette de son rat chéri – sous son jupon afin de parfaire sa tenue. Elle le cachait car il ne manquerait pas de faire enrager ses parents s'ils le voyaient, et qui sait de quoi ils seraient alors capable à ce moment-là...
D'aussi loin qu'elle se souvenait, Kaldra s’était toujours sentit différente du reste de sa famille sans qu'elle ne parvienne à réellement expliquer pourquoi. Peut-être était-ce dû à la couleur de ses yeux – d'un bleu glacé qui dénotait par rapport au bleu profond des Krämer – ?  Peut-être était-ce autre chose... Comment en être sûr.
Sa génitrice se plaignait sans cesse de l'existence de Kaldra mais si on le lui avait demandé, cette dernière aurait répondu qu'elle aussi aurait préféré mille fois être née ailleurs. Bientôt arriverait le jour où elle serait enfin libre, où elle n'aurait plus à obéir aux lois parentales, où elle pourrait créer sa vie comme elle l'entendait et aller où elle voudrait. C’était ces pensées là qui faisaient tenir la jeune Sorcière dans ce monde.


– C'est à cette heure-là qu'on arrive ? lâcha froidement le géniteur de Kaldra en arquant un sourcil à peine cette dernière eut-elle franchit la porte de l'atelier.
La jeune fille se figea, attendant sa remontrance habituelle. Elle ne tarda pas lorsque son père la saisit brutalement par le bras et la rabroua jusqu'à la faire asseoir de force à sa place tout en déblatérant un laïus sur ses devoirs envers la famille Krämer et sur l'importance d’être à l'heure. Kaldra avait entendu ces mots des centaines de fois mais ils étaient pour elle vident de sens. De toute manière, la jeune fille ne doutait pas que même si elle s’était pressée et était arrivée avant le reste de sa fratrie, ses géniteurs auraient trouvé autre chose pour la blâmer. À croire qu'ils se délectaient de trouver des raisons de la corriger.
Kaldra n’opposa aucune résistance à la vindicte paternelle, se laissant aller comme une vulgaire poupée de chiffon. Pendant ce temps, son esprit se retranchait dans un tout petit coin obscur de son cerveau, contemplant la scène avec détachement, comme si ce n’était pas son propre corps qui subissait les dommages. C’était jusqu'à présent la méthode la plus efficace qu'elle ait trouvé pour ne pas s’effondrer purement et simplement.
Son frère et ses deux jeunes sœurs étaient déjà à l'ouvrage à leurs établis, ils ne levèrent même pas les yeux lorsque Kaldra s'affaissa sur sa chaise dans un grand fracas, habitués à ce genre de scène. Inutile pour l'adolescente de chercher un quelconque soutien chez sa fratrie puisqu'ils avaient tous été mis en compétition par leurs parents dès leur plus jeune âge. Ils ne connaissaient pas la coopération – même entre les jumelles – chacun souhaitant briller plus que les autres et ainsi recevoir les félicitations et l'amour parental si précieux.
L'exercice d'aujourd'hui ne faisait pas exception et Kaldra comprit bien vite qu'on attendait d'eux qu'ils créent le meilleur poison possible avec les ingrédients disponible sur leurs tables. Encore un défi où elle était sûre d’échouer. Encore un défi qui mènerait à une punition corporelle. Kaldra détestait ce genre de défis.
Ses parents estimaient qu'elle ne faisait pas assez d'effort dans son apprentissage mais c’était faux, du moins avant, lorsqu'elle était plus jeune et moins désabusée par la vie. Elle avait vraiment essayé de leur plaire, de correspondre à leur vision de l'enfant parfait. Elle avait étudié sans relâche, n’hésitant pas, souvent, à sacrifier des heures de sommeil pour avaler le contenu de tel ou tel ouvrage de référence. Malheureusement, rien n'y fit, Kaldra ne comprenait pas le principe des poisons et n'arrivait pas à s’épanouir dans cette discipline, récoltant toujours des mauvais résultats. C’était fâcheux alors qu'il s'agissait de la spécialité de la boutique florissante des Krämer. Puis Kaldra avait fini par se dire que puisque ses efforts étaient vains et menaient quoi qu'il arrive à des punitions, autant ne plus essayer.


– Tu es vraiment une incapable, cracha avec répugnance sa génitrice à la fin de la session d’entraînement lorsque le poison de Kaldra fut testé sur un des nombreux rats d’expérimentation et qu'il ne lui provoqua qu'une légère tétanie passagère. Tu ne pourrai pas prendre exemple sur ton frère ? Lui au moins il est travailleur et il deviendra un être brillant. Alors que les paresseuses comme toi ne sont qu'une honte pour leur famille...
L'esprit de Kaldra, une fois de plus plongé au plus profond d'elle même, n'entendit pas les dernière paroles de sa mère (bien qu'elle eût pu les deviner assez aisément si elle en avait eu envie). Elle s’était perdue dans les souvenirs de sa rencontre avec Druv.


Kaldra avait alors huit ans. La compétition du jour consistait à créer un poison mortel à retardement – très pratique dans certains cas d'assassinat, avaient précisé ses parents. C’était l’époque où la jeune Sorcière mettait encore tout son cœur à l'ouvrage pour tenter de s’intégrer à sa famille malgré les remontrances et les violences. Donc, le lendemain du test, elle s’était levée bien avant tout le monde afin de constater l’état de son rat d’expérimentation avec dans l'idée, le cas échéant, de lui tordre le cou elle-même si le philtre n'avait pas fait son effet. Évidement, sur les quatre cobayes présents dans la cage, il était le seul survivant. Lorsque Kaldra voulu le saisir, le petit rat encore plein de vie et de fougue lui planta les crocs dans la chaire tendre de son pouce, y faisant perler des gouttelettes vermillons. La fillette fut abasourdit par cette vision de son propre sang et resta à contempler sa main pendant de longues secondes, suffisamment pour permettre au rat de laboratoire de s'enfuir dans la pièce.
À cette époque, Kaldra se sentait démuni face aux corrections que ses parents lui infligeaient, les pleurs ne lui faisaient plus aucun effet et elle se sentait proche de l'effondrement. C'est alors que ce rat pourtant destiné à mourir lui avait donné la solution à son problème : le sang.
Le sang pouvait l'aider car le sang était apaisant...
Touchée en plein cœur par cette révélation, la fillette ne put se résoudre à tuer ce rat-ci. Elle s'attela alors à en ramener un autre dans la cage à qui elle brisa la nuque d'un coup sec sans aucune émotion, puis après de longue minutes de négociation avec le fuyard, quelques morceaux de viande séchée et une promesse qu'aucun mal ne lui serait fait, Kaldra parvint à le faire entrer dans une petite boîte de transport. Si ces parents s’apercevaient qu'il y avait un sujet d’étude en liberté dans la maison ils ne tarderaient pas à l’éradiquer, et pour Kaldra cette idée lui était insoutenable après qu'il se soit battu si farouchement pour survivre. Elle l'installa donc dans sa chambre le temps de trouver une autre solution.
C'est le soir même – après s’être bien évidement fait punir pour avoir tricher avec son poison – que Kaldra décida de se piquer le bout du doigt avec une épingle pour la première fois. Elle ne cherchait pas la douleur mais le sang qu'elle badigeonna sur la fourrure blanche de Druv (c'est ainsi qu'elle avait nommé le rat sauvageon lorsque ce dernier avait refusé la liberté que lui offrait la fillette. Après tout, il n'avait connu qu'une cage depuis sa naissance, il n’était pas fait pour vivre en pleine nature). Cela eut un effet immédiat, Kaldra sentit toutes ses tensions se relâcher à la vue de ce liquide rouge et une vague de calme l’inonda, lui permettant de s'endormir sans heurt et sans pleurs.
Très vite ce rituel devint une addiction et il lui était impossible de trouver le sommeil si elle ne le pratiquait pas.


Grâce à l'affection de Druv, Kaldra se sentait moins seule, moins isolée, elle pouvait lui raconter ses malheurs, ses doutes, ses peines. C’était le seul ami qu'elle avait et le sang était sa seule source d'apaisement. Ainsi s’écoula une année. Jusqu'à l'attaque cruelle des jumelles.
Toute la famille Krämer était attablée autour du dîner lorsque une des petites sœurs de Kaldra lui demanda avec un air tout à fait innocent sur le visage quels étaient les bruits stridents qui provenaient de sa chambre régulièrement. La deuxième renchérit en disant qu'elle sentait également une forte odeur s'en dégager lorsqu'elle passait devant sa porte. Kaldra constata alors avec horreur les traits de son géniteur s'assombrirent, il avait compris. La fillette fut alors la plus rapide à se lever, sa chaise bascula et s’écrasa au sol dans un grand fracas mais elle s'en moquait se mettant à courir immédiatement en direction de sa chambre. Elle trébucha dans les escaliers, s’éraflant les mains et les coudes mais les pas lourds de son père derrière elle qui avançait inexorablement sans précipitation la fit se relever et reprendre sa fuite effrénée. Elle devait mettre son ami à l’abri avant que la colère froide de son père ne la rattrape.

Post I – 1833 mots
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Dürdane Bēkara
Mer 09 Aoû 2023, 13:45


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Kaldra parvint à atteindre sa chambre à bout de souffle et chancelante, elle se saisit alors de Druv qui dormait tranquillement sur son oreiller sans se douter du danger qui approchait. Ce fut à ce moment-là que son géniteur pénétra dans la pièce en faisant claquer violemment la porte. La fillette, terrorisée, utilisa ses dernières forces pour se faufiler entre les jambes de son père, aidée par sa petite taille et sa maigreur. Elle fuit de nouveau, chuta de nouveau, Druv couinait entre ses doigts, elle était désespéré. Bientôt son père mettrait la main sur elle, il pouvait bien la tuer sous ses coups elle s'en fichait mais elle ne voulait pas qu'il fasse du mal à son ami à quatre pattes. Soudain l'illumination se fit dans l'esprit de la jeune enfant : le grenier ! Le sol branlant et vermoulu ne supporterait jamais le poids de son père. Depuis le temps qu'il disait qu'il fallait le réparer...
Kaldra était plongée dans le noir, Druv entre ses mains serrées contre son cœur. Elle s’était recroquevillée sur elle-même au plus profond des combles, tremblante de terreur en entendant le tambourinement sauvage de son géniteur contre la porte.
Au bout de longues minutes qui parurent durer des heures à la fillette, la fureur paternelle se dissipa enfin et elle l'entendit tourner les talons mais Kaldra ne bougea pas d'un pouce de peur qu'il s'agisse d'une ruse pour la cueillir à la sortie. Épuisée, elle finit par s'assoupir.
Néanmoins, le cauchemar continua à son réveil lorsque Kaldra ouvrit les mains pour libérer son cher ami. Il ne s’ébroua pas comme il avait l'habitude de le faire après ses siestes, il demeura flasque entre ses doigts, alors Kaldra le posa au sol et tandis qu'une nouvelle vague de panique déferlait en elle elle alluma l'une des lanternes du grenier. C'est alors qu'elle discerna les yeux vitreux de Druv qui gisait inerte là où elle l'avait déposée. Ne voulant pas croire ce qu'elle voyait Kaldra alla secouer plusieurs fois son ami, sûr qu'il lui faisait une farce et qu'il ne tarderait pas à gambader autour d'elle en attendant qu'elle l'enduise de son sang. Pendant cette attente insoutenable, tous les doigts de la jeune enfant furent piqués de son épingle mais aucun soulagement ne l'atteignit.
Puis la réalité finit par la rattraper : son rat ne se réveillerait pas. Il était mort entre ses mains. Elle avait tué son seul et unique ami en l’étouffant contre elle...
Kaldra laissa échapper des gémissement plaintifs tandis que des larmes s’écrasaient sur joues.


Elle resta ainsi prostrée dans ce grenier sombre pendant des jours sans que personne de sa famille ne s’inquiète. Elle était livrée seule à sa peine en regardant Druv se raidir puis commencer à pourrir.
La situation était insoutenable, il fallait qu'elle fasse quelque chose pour son ami. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Ce furent ces pensées qui permirent à Kaldra de refaire légèrement surface, juste assez pour se rappeler certaines notions vu en cours où il y était question de rituels et de nécromancie. Ce fut avec ces maigres connaissances que Kaldra se lança à corps perdu dans la préparation hasardeuse d'un sort. Une fois que tout fut prêt, la fillette entonna l'incantation cependant sa voix éraillée par les pleurs se brisa sur les premiers mots. Sa gorge était en feu et la soif la tiraillait mais Kaldra ne renonça pas, elle devait se battre pour Druv comme il s’était lui-même battu pour sa vie. Alors elle recommença, forçant sur ses cordes vocales, psalmodiant encore et encore sa phrase de pouvoir sans que rien ne se passe. Elle n'avait pas la puissance magique nécessaire à l'activation d'un sort aussi vacillant que celui-ci. La frustration et la colère finirent par gagner la jeune Sorcière qui de désespoir frappa plusieurs fois le parquet de ses mains croûtées de sang séché tout en expulsant un râle d'agonie. Elle était décidément bien incapable de quoi que ce soit, comme ses parents le lui avaient toujours répété. Ces paroles tournoyaient violemment dans son esprit manquant de lui faire de nouveau perdre contact avec la réalité. Kaldra, au bord de l'effondrement et sentant ses forces l'abandonner fit le seul geste qu'elle connaissait pour palier à une telle crise : elle s'enfonça profondément son épingle dans la main tout en reprenant sa liturgie pour Druv.
Le sang de Kaldra qui s'égouttait de sa paume finit par atteindre son ami au sol, ce fut à ce moment-là qu'une brume noirâtre commença à s’échapper du corps de Druv ; d'abord par sa gueule ouverte puis par ses yeux et ses oreilles. Bientôt toute la pièce en fut rempli, Kaldra suffoquait dans cette purée de poix huileuse et ses yeux la piquait. Néanmoins, entre deux toussotements, elle entendit distinctement un grognement et aperçu deux billes de fureur qui la regardaient. La fillette n'eut que le temps de se protéger le visage de ses avants-bras lorsque la boule de poils et de crocs lui sauta dessus laissant de profonds sillons sanglant dans sa chair. Une deuxième attaque visa son tendon d’Achille et dans un réflexe de douleur Kaldra secoua la jambe ce qui projeta son assaillant en l'air. Il retomba au sol dans un craquement écœurant mais cela ne suffit pas à l’arrêter. Entre deux assauts farouches la fillette fut rattrapée par la réalité. Cette abomination enragée qui tentait de la tuer n’était autre que Druv et à en croire les couinements qu'elle entendait entre les différents grognements, il souffrait terriblement.
L'esprit de Kaldra ne put supporter cette vérité nue sur ce qu'elle avait engendré et il se déconnecta. Le noir se fit alors autour et à l’intérieur de la jeune Sorcière...
Lorsqu'elle reprit connaissance, Kaldra était toujours dans un état second. Hébétée, elle contemplait son corps comme si elle se trouvait loin au dessus de lui, elle le vit même agir sans qu'elle ne lui ai donné le moindre ordre. Elle s'observa se relever et descendre les escaliers du grenier, le corps sans vie de son rat de compagnie entre les doigts. Elle se vit également creuser la terre à mains nues entre les plants de belladone au pied de la fenêtre de sa chambre, s'arrachant presque tous les ongles contres les cailloux. Sa dernière vision fut lorsqu'elle y déposa délicatement Druv.
Kaldra venait de tuer pour la deuxième fois consécutive son seul et unique ami mais elle se rendit compte qu'aucune émotion ne la traversait. Ses yeux étaient secs et son esprit vide.


Pendant de nombreux mois suivant cette tragédie, Kaldra ne ressentit rien. Aucune douleur lorsque ses géniteurs la frappaient, aucune peine ni aucune joie. Absolument rien. Elle n’était qu'un pantin désarticulé dépourvu de la moindre conscience.
Cependant, sa léthargie se dissipa quelque peu lorsqu'un jour, en cours de dissection, le scalpel de Kaldra ripa par mégarde et lui entailla le pouce. La douleur de la peau qui se déchire sous la lame ainsi que le flot de sang qui ne tarda pas à s’écouler de la blessure, maculant son parchemin, firent monter sans qu'elle ne s'en rende compte un inquiétant sourire sur le visage de la jeune Sorcière. Ce sourire se transforma bien vite en un rire dément et qu'importe les rumeurs que cette action lança ce jour-là, Kaldra venait de trouver un moyen de se sentir de nouveau vivante.
Chaque soir, lorsqu'elle empoignait son scalpel pour dessiner des arabesques sanglantes sur sa peau Kaldra avait l'impression d'enfin choisir quelque chose pour elle-même dans cette misérable vie. Elle s'infligeait sa propre douleur pour oublier celle de ses géniteurs, celle de son frère et de ses sœurs, celle de ses camarades de classe... Tout cela ne ressemblait plus qu'à un mauvais rêve au travers de son prisme cramoisi.

Un an plus tard, Kaldra rêva de Druv la nuit exacte de l'anniversaire de sa mort. C’était un rêve horrible où il se débattait de ses quatre petites pattes, prisonnier d'un monticule de terre qui l'enfouissait de plus en plus et ses yeux fous de terreurs semblaient appeler à l'aide. La jeune Sorcière se réveilla en gémissant, trempée de sueur et de larmes, elle prit à peine le temps de passer une robe de chambre avant d'ouvrir sa fenêtre en grand et de se mettre à gratter frénétiquement la terre à l’endroit où elle avait enterré son ami. Kaldra ne mit pas longtemps avant de réussir à le mettre au jour mais évidemment le temps avait fait son œuvre et du cadavre du rat, il ne restait que les os, ce qui n’empêcha pas pour autant la fillette de les serrer dans ses bras en poussant un soupir de soulagement. Les jours suivants, Kaldra s'attela à les nettoyer minutieusement puis elle chipa deux gros ouvrages dans la bibliothèque familiale, l'un parlant de thanatopraxie et l'autre d'anatomie. C'est ainsi qu'elle fut capable, au bout de nombreux essais sur d'autres créatures, de reconstituer intégralement le squelette de Druv et de l'articuler grâce à plusieurs petites tiges métalliques. Elle le trempa ensuite dans une mixture qu'elle avait volé à l'embaumeur de la ville afin de donner aux os la solidité de l'acier et de les rendre imputrescibles.
Kaldra avait dû s'avouer vaincue en ne parvenant pas ramener son compagnon à la vie, néanmoins elle refusait que l'âme de Druv souffre le martyr pendant que son corps était étendu sous la terre. Ainsi, grâce à ce qu'elle venait de faire l'un était apaisé et l'autre pourrait l'accompagner partout où qu'elle aille.


Kaldra revint au moment présent et s’aperçut que son esprit s’était absenté plus longtemps que prévu en constatant que le soleil commençait déjà à décliner peu à peu dans le ciel, néanmoins son corps avait continué d'interagir avec le monde extérieur en mode pilote automatique puisqu'elle se trouvait présentement dans sa chambre alors qu'elle ne se souvenait absolument pas d'avoir quitté l'atelier de confection.
C’était une sensation étrange que de perdre un si grand laps de temps de sa vie mais Kaldra ne s'en formalisa pas plus que cela. Qu'aurait-elle bien pu rater d’intéressant de toute manière ? Son existence ne se résumait que par des coups, des insultes et de rares moments de bonheur lorsqu'elle se cisaillait la peau et qu'elle se maculait de sang.
Un coup sec sur sa porte et la voix grinçante de son frère lui apprirent que toute la famille Krämer passait à table et que malheureusement elle en faisait encore partie donc il fallait qu'elle se bouge fissa pour les rejoindre.
– Bientôt je serais libre, Druv. Par n'importe quel moyen mais je serais libre... chuchota Kaldra en caressant le squelette du rat sous son jupon.


Le dîner avait été un enfer encore une fois. Kaldra ne comprenait décidément pas pourquoi ses géniteurs s'obstinaient à faire comme s'ils étaient une famille unies alors qu'ils la haïssaient puisqu'elle ne répondait absolument pas à leurs attentes. Parfois l'adolescente se disait qu'elle aurait peut-être été plus heureuse en étant reléguée au rang de domestique dans cette maison.

Post II – 1823 mots
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Dürdane Bēkara
Mer 09 Aoû 2023, 14:35


TW : sang / scarifications / violences physiques et morales / maltraitance animale


Ce fut l'année de ses seize ans que Kaldra rencontra pour la première fois celui qui lui offrirait une nouvelle vie et qui deviendrait par la suite son Créateur.


Le soleil venait à peine de se coucher tandis que la jeune fille prenait tout son temps pour rentrer de l’école. Étrangement, elle n’était pas pressée de s'enfermer pour la nuit dans la demeure familiale avec tous ces gens autour d'elle qui la haïssaient. D'un certain côté, Kaldra appréciait toutes ces heures supplémentaires que lui infligeaient ses professeurs qui estimaient que ses résultats étaient bien trop médiocres, cela lui donnait une excuse pour ne pas être chez ses géniteurs et subir leurs foudres injustifiées.
Bien sûr, l’établissement scolaire était loin d’être le refuge idéal mais au moins l'adolescente ne s'y faisait pas frapper constamment, ce qui était déjà amplement suffisant. Oui, les enseignants étaient exigeants avec la jeune fille mais comme avec n'importe quel autre élève. Si seulement Kaldra n’était pas aussi incapable que ses parents le lui rabâchaient elle aurait mieux compris les cours et n'aurait pas eu des notes aussi basses, cela aurait pu grandement améliorer son quotidien. Malheureusement, le seul enseignement où Kaldra s'en sortait à peu près était celui sur la magie des runes. Cela aurait été ironique qu'elle ne comprenne pas comment activer l’énergie contenu dans son sang afin qu'il serve de catalyseur, elle qui le faisait jaillir pour le plaisir. Cependant, cela ne suffisait pas à faire remonter sa moyenne.
– Pst, regarde, notre prochaine victime arrive !
Kaldra, perdue dans ses pensées n'entendit pas cette phrase pourtant peu discrète et elle sursauta lorsque trois gamins surgirent devant-elle au détour du chemin.
– Bonjour madââme, vous voulez une pomme ? demanda innocemment l'un des enfants en levant sa bouille adorable sur Kaldra tandis qu'un autre lui présentait une corbeille en osier. On vient tout juste de les récolter, mais on en a trop pour nous !
Évidement, cette approche paraissait louche : quel jeune Sorcier normalement constitué partagerait son butin avec une inconnue ? Kaldra ne voulant donc pas prendre de risque secoua négativement la tête et fit un pas sur le côté pour les contourner. Cependant, le troisième enfant se déplaça de telle sorte à lui couper la route.
– Bah alors, vous voulez pas de nos pommes, madââme. C'est pas très très poli... reprit le premier garçon en arborant cette fois-ci une mine boudeuse.
– Laissez-moi, marmonna la jeune fille en faisant demi-tour, prête à changer de route si cela s’avérait nécessaire pour éviter les ennuis.
– Nan, vous allez manger cette pomme !
La panique envahit Kaldra lorsqu'elle se rendit compte que quatre nouveaux gamins l'encerclaient en rigolant méchamment. L'adolescente ne se sentait pas de taille à tenir tête à qui que ce soit, encore moins à une bande de jeunes vauriens voulant s'amuser au dépend des autres.
– Mange la pomme ! Mange la pomme ! scandaient-ils tous ensemble en faisant la ronde autour de Kaldra.
Il n'y avait pas d'échappatoire. Où qu'elle tourne la tête, elle tombait sur le sourire mauvais d'un des enfants. La jeune fille était prisonnière de cette danse macabre et elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer follement.
– Mange la pomme ! Mange la pomme !
Sa respiration devint difficile et sa vision se troubla tandis qu'elle se demandait avec angoisse comment elle allait bien pouvoir se sortir de ce mauvais pas.
Alors qu'elle s’apprêtait à abandonner et à attraper l'un de ces maudits fruits pour avoir la paix, Kaldra prit une grande inspiration et ses yeux se perdirent dans le vague.
– Qu'est-ce que tu dis Druv ? Tu veux que je lui brise les doigts ? chuchota l'adolescente en penchant la tête sur le côté, comme si elle écoutait quelqu'un. Ce n'est pas assez sanglant, tu ne crois pas ?
Les yeux de Kaldra se fixèrent alors sur le gamin à la corbeille qui s’était approché et un sourire dérangeant naquit sur son visage lorsqu'elle reprit :
– Je devrais plutôt lui arracher les ongles un par un !
– Misère ! C'est la foldingue ! hurla d'effroi l'un des enfants.
– Sauve qui peut ! rajouta un autre.
Puis ce fut la débandade, chacun prenant ses jambes à son cou pour déguerpir le plus loin possible. En l'espace de quelques secondes à peine Kaldra se retrouva seule dans la rue, le panier et les fruits répandu à ses pieds.
– Oh non, non, non... bredouilla la jeune fille en se rendant compte avec horreur de ce qu'elle avait fait.
Des gouttes de sueur perlèrent à son front et elle s’élança elle aussi pour fuir la scène déserte. Ce ne fut qu'une fois arrivée dans la forêt qui bordait la ville que la jeune fille s’arrêta, le souffle court et l'esprit embrumé.
Qu'est-ce qui m'a pris d'agir ainsi... se morigéna la jeune Sorcière en s'asseyant sur le tronc d'un arbre mort tombé lors d'une précédente tempête. J'aurai dû laisser passer, comme d'habitude... Mais non, il a fallu que je fasse quelque chose de stupide !
– Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie, hein Druv ? Ils me détestent tous de toute manière... Quoi que je fasse je ne suis qu'un vilain petit canard qui n'arrive à rien...
Kaldra se prit la tête entre les mains tandis que des hoquets agitaient sa respiration mais ses yeux restèrent secs ; cela faisait des années qu'elle n'avait pas pleurée. Ces mots durs qu'elle se répétait à elle-même tournoyaient dans son esprit sans qu'elle ne puisse les arrêter ni les contrôler et l'angoisse avec eux se répandait insidieusement dans tout son corps. Kaldra était en train de perdre pieds avec la réalité lorsque dans un dernier soubresaut de lucidité elle parvint à extraire sa trousse à scalpels qu'elle gardait constamment sur elle dans la poche intérieur de sa jupe et à l'ouvrir, néanmoins, dans sa manœuvre précipitée elle fit tomber la moitié de ses précieuses lames au sol.
T'es nulle ! Stupide...
Tu ne sers à rien !
Disparais !
Espèce de folle !
Stupide ! Idiote ! Tu ne sers à rien...
La jeune fille suffoquait sous l'assaut de ses propres pensées et c'est d'une main malhabile qu'elle réussit enfin à se saisir de l'un de ses scalpels et à relever sa manche gauche, puis elle laissa courir sa lame à l’intérieur de son avant-bras, du coude jusqu'au poignet. L'effet fut immédiat, Kaldra sentit un immense soulagement l'envahir et calmer le bourdonnement dans sa tête. Elle parvint ensuite à reprendre une respiration normale en voyant le sang s’égoutter le long de ses doigts, colorant d'un rouge vif la mousse à ses pieds.
– C'est intéressant ce que tu fais là, petite, émit une voix inconnue à une courte distance de Kaldra.
Cette dernière sentit son sang se glacer de peur. Littéralement. Les gouttes qui s’écoulèrent alors de son entaille roulèrent sur son avant-bras telle une multitude de petites billes gelées.
En se levant, la jeune fille cacha aussitôt son bras derrière son dos, elle s'interrogerait sur cette nouvelle anomalie plus tard car pour le moment elle devait faire face – à quelques pas d'elle seulement – à un homme de grande stature à la peau très pâle qui ne devait pas avoir plus de la quarantaine.
Vertuchou ! mon esprit s'est encore déconnecté pendant un temps incertain ? se demanda Kaldra en notant qu'elle n'avait absolument pas entendu l'inconnu arriver.
– Tu en as honte ? demanda-t-il en se passant négligemment une main dans ses cheveux bruns ébène.
Kaldra était tétanisée par le nombre impressionnant de questions que la présence de cet homme soulevait et elle ne put esquisser le moindre geste lorsqu'il s'approcha d'elle pour lui prendre son bras blessé qu'il souleva délicatement.
– Une véritable œuvre d'art... souffla l'inconnu en observant minutieusement les différentes scarifications plus ou moins cicatrisées qu'arborait le bras de l'adolescente et la ligne sanglante qui le traversait.
– Qui... qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? bégaya difficilement Kaldra, en proie à une vive inquiétude.
Elle voulut faire un pas en arrière pour se libérer, malheureusement, l'homme leva sur elle deux yeux violets brasillant qui la clouèrent instantanément sur place.
– Moi ? Je ne suis qu'un voyageur de passage avec un petit creux, éluda-t-il en secouant la main. Mais toi, petite, comment t'appelles-tu ?
Kaldra ne voulait pas répondre à cet inconnu. Cependant, elle se sentait totalement prise au piège par ce regard intense et c'est sans avoir donné l'ordre à ses lèvres de s'ouvrir qu'elle s'entendit prononcer son nom avec difficulté.
– Eh bien, Kaldra Krämer, tu me sembles prometteuse, bien qu'un peu trop jeune à mon goût. Mais si nous nous recroisons je te ferai peut-être une proposition.
Sur ces dernières paroles, l'inconnu s’éclipsa aussi rapidement qu'il était apparu. La jeune Sorcière se laissa alors tomber dans l'humus de la forêt, sonnée par cette rencontre à la fois étrange et terrifiante.


Ce n'est que plusieurs jours plus tard que Kaldra réalisa qu'elle avait été complimentée par cet inconnu pour quelque chose qui habituellement répugnait ceux autour d'elle. La sensation qui accompagna cette prise de conscience avait quelque chose de curieux mais n’était clairement pas désagréable. Cela permis même à une petite flammèche de vie de s'allumer dans le cœur froid et triste de la jeune fille.
– Il faut qu'on le retrouve, Druv, prononça Kaldra en scellant ainsi son destin.
Elle ne pouvait plus se permettre de songer à la mort comme elle le faisait si souvent pour fuir la réalité tant qu'elle n'aurait pas éclairci le mystère entourant cet inconnu aux yeux violets.


Plusieurs années passèrent sans que Kaldra ne parvienne à trouver la moindre piste sur l'homme. De jeune fille elle devint jeune femme, néanmoins, cela n’empêchait toujours pas ses géniteurs de la battre. Son frère et ses sœurs étaient tous entrés à l'université tandis qu'elle, éternelle moins-que-rien rabaissée sans cesse, ne parvint pas à se hisser à ce niveau. Kaldra voulu alors se faire embaucher comme domestique chez une famille influente de la ville pour subvenir à ses besoins mais ses parents l'en empêchèrent, estimant que cela nuirait à leur réputation. La jeune Sorcière fut donc contrainte à travailler dans la demeure familiale, à la merci de ses bourreaux.
À diverses occasions Kaldra crut discerner les traits anguleux de l'inconnu dissimulés sous un capuchon mais à chaque fois qu'elle s'approchait il disparaissait. La jeune femme avait l'impression de courir après un mirage, comme s'il n'avait jamais existé et que leur rencontre n'avait été que le fruit de son esprit dérangé en mal de reconnaissance.


Puis un beau jour, au crépuscule, il fut là, dressé de toute sa hauteur, au milieu de la rue, face à Kaldra. Cette dernière en eu le souffle coupée ; était-ce vraiment celui qu'elle cherchait depuis tant d'années ? Il la salua d'un hochement de tête puis tourna les talons en direction de la forêt. La jeune femme n’hésita pas une seule seconde, elle lui emboîta le pas.
Très vite, ils arrivèrent là où tout avait commencé, près de l'arbre mort étendu au sol.
– Kaldra Krämer, je suis venu te faire ma proposition, commença l'inconnu solennellement, je te laisse trois jours pour y réfléchir. Passé ce délai je m'en irai et ne reviendrais plus. C'est compris ?
Kaldra acquiesça, fébrile. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle rêvait de ce moment pour risquer de le briser avec une voix qui déraille. Tout allait enfin lui être révélée. Elle mit la main sur Druv, prête à entendre la proposition de l'homme aux yeux violets.
– Je me nomme Dragan Luceat et je te propose de rejoindre un monde où tu ne seras pas moquée pour tes penchants. Où tu ne seras plus battue par ceux censé te protéger. Où tu pourras laisser libre cours à ton art et où il sera même sublimé. Je te propose de rejoindre un monde où tu apprendras à t'affirmer et à ne plus avoir peur de toi-même. Un monde où les autres apprendront à te craindre et à te respecter. Kaldra Krämer, je te propose de faire de toi ma fille.
– J'accepte.
La voix de Kaldra n'avait jamais été aussi ferme de toute sa vie. Cet inconnu lui offrait la porte de sortie qu'elle avait toujours voulu. Pourquoi aurait-elle refusé son offre ?
– Tu en es sûr ? Même si cela implique de mourir pour moi ? reprit l'homme.
– Oui.
Cette réponse déterminée fit sourire Dragan Luceat qui dévoila ainsi deux canines effilées.
– Je n'en attendais pas moins de toi, Kaldra.
Le reste se passa dans un brouillard semi conscient pour la jeune Sorcière.
Elle vit l'homme se pencher sur elle puis elle ressentit une fulgurante douleur au niveau du cou suivit d'une vague de chaleur qui envahit peu à peu son cœur, jusqu'à ce que ce dernier ralentisse et soit proche de l’arrêt, Dragan l'allongea alors sur l'humus frais. La vision de Kaldra se troubla, elle sentait la vie quitter peu à peu son corps mais cela ne l'effraya pas. Depuis toute petite déjà elle avait conscience que sa libération ne surviendrait qu'avec la mort. Juste avant qu'elle ne rende son dernier souffle Dragan s'entailla la main et fit couler quelques gouttes de son précieux liquide vital entre les lèvres de Kaldra puis un voile noir fut jeté sur ses yeux. La jeune femme entendit néanmoins de très loin :
– Aujourd'hui, Kaldra Krämer meurt pour permettre à Kaldra Luceat de renaître.

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[Quête] - Le vilain petit canard

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