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 [Quête] - Premiers pas à Basphel

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 10 Jan 2022, 20:28



Premiers pas à Basphel


« Ce n’est pas elle, la sœur d’Eméliana Salvatore ? » « Si, je crois bien. Celle qui vit avec les Magiciens. » « Elle a l’air gentille. » « Il ne faut pas se fier aux apparences. Les Sorciers sont fourbes. Ça ne tiendrait qu’à moi, je lui couperais ses mèches blondes. Ça lui apprendrait à péter plus haut que son cul ! » « Tu dis ça uniquement parce que tu n’oses pas t’en prendre à Eméliana directement. » « C’est faux ! » « Qui n’ose pas s’en prendre à Eméliana ? » claqua ma voix, dans leur dos. Réta, à côté de moi, se mit à rire, visiblement amusée par la situation. Comme le silence me répondait, je souris. « Et, pour votre gouverne, c’est Princesse Eméliana. » dis-je, avant de prendre congé, sans plus m’occuper de ces gueuses stupides, tout juste bonnes à tenter de charmer les garçons. J’abhorrais autant ces gourdasses que ceux autour de qui elles tournaient sans cesse, piaillant tels des oisillons. Moi, les oiseaux, je les écrabouillais.

Je m’arrêtai, constatant que Réta était restée en arrière. Son index était pointé sur le front de l’une d’elle. Je levai les yeux au ciel et soupirai. « Réta ! » l’appelai-je sèchement. Elle me fixa de son regard malaisant avant de me rejoindre. « Ne perdez pas votre temps avec ces laiderons. Nous avons bien mieux à faire. » Avant que l’une d’elles ne décidât de m’envoyer un « Comme manger par exemple ? » ou « Comme te préparer à pleurer l’Empereur Noir ? », j’assénai un avertissement. « Oh et… si vous pouviez vous abstenir de répondre, ça m’éviterait d’avoir à prévenir Césaré. » Césaré étant un Sorcier au physique avantageux et tout spécialement dévolu à ma défense. Les esprits faibles me semblaient de plus en plus faciles à manipuler. Lui, m’était dévoué.

Après quelques pas seulement, j’arrivai devant un groupe d’enfants. Parmi eux, se trouvait Rose-Abelle. « Princesse Rose-Abelle. » l’appelais-je, plus pour la forme que par utilité. Elle avait parfaitement remarqué ma présence. À côté d’elle, se trouvait une petite fille brune. Je savais qu’elle s’appelait Rosalie. Les deux se faisaient surnommer les Roses. « Princesse Eméliana. Princesse Réta. Je vous présente Rosalie Paiberym et Alcide Taiji. » Je toisai les deux individus, incertaine quant au bien fondé et à l’opportunité de ces fréquentations. « Tu es la sœur de Lucius, n’est-ce pas ? » demanda Réta, après m’avoir jeté un coup d’œil. Le sujet était devenu tabou puisque cet imbécile de Mage ne m’avait pas recontactée depuis que j’avais omis de répondre à l’une de ses lettres d’excuses. « Et toi… Tu es ? » repris-je, pour changer de sujet, en direction d’Alcide. Je savais de qui il s’agissait mais, lui, n’avait pas besoin de le comprendre.

___________________________________________

Je faisais de mon mieux pour avoir l’air digne. Basphel était une école inespérée. Elle était ma chance, notre chance. Ilias n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Mon frère me tenait la main. Il semblait terrifié par ce grand espace, par toutes ces personnes qui tournoyaient autour de nous. Son hypersensibilité le plongeait souvent dans une détresse que je n’avais commencé à comprendre que quelques mois auparavant. J’évoluais. Nous avions surtout tous évolués de force, lorsque Constantine et sa fille avaient été assassinées. La maladie de Gustine, toujours endormie, et l’absence de notre père avaient également contribué à effacer peu à peu l’enfance. Pas complètement cependant. « Ne t’inquiètes pas. » dis-je, en direction du Magicien. Il avait besoin d’être fréquemment seul, là où j’aimais être entouré. Récemment, lorsque Pauline m’avait questionné sur ce que je désirais faire plus tard, lorsque je serais grand, j’avais répondu que je voulais être diplomate. Ilias, lui, l’ignorait. Plus je l’observais, plus je prenais conscience qu’il vivait dans un monde bien à lui. Mon frère était sensible, là où je ressentais une forme de neutralité. Nos réactions étaient comme le jour et la nuit. Puisque j’étais le plus résistant à notre environnement, j’avais décidé de le protéger. Il était mon frère de cœur, celui pour qui je serais capable de me battre, celui pour qui je serais capable de saigner, comme les héros de L’aventure des Magiciens perdus. « Une fois que la cérémonie sera terminée, il y aura moins de bruit… » « Oui. » murmura-t-il, d’une toute petite voix. « Hélène ne va pas tarder à nous rejoindre, même si je crois qu’elle fait plus caca que pipi vu le temps qu’elle met… »

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mar 18 Jan 2022, 20:51



Unknown

Premiers pas à Basphel

En groupe | Alcide & Hélène



Après être devenu l’époux de Lucius Paiberym, il était curieux de tomber sur Rosalie, sa sœur. Alcide avait ressenti une forme de gêne. Il avait eu du mal à mettre le doigt dessus, puis il avait compris qu’il se sentait comme un imposteur. Une espèce d’illégitime, un secret un peu honteux. Il avait lu ce mot dans un livre, et c’était aussi dans ce livre qu’il en avait saisi les contours émotionnels, aussi flous que tranchants. Ce sentiment avait gagné son cœur avec une rapidité presque plus vive que celle de la joie – il en avait été surpris. Et puis, peu à peu, il s’était raisonné. Son mariage avec Lucius n’avait de sens que sur l’île dont ils étaient Rois – existait-elle vraiment, d’ailleurs ? Parfois, il avait l’impression de l’avoir rêvée. Au demeurant, il n’y avait rien de plus qu’une amitié d’enfants entre Lucius et Alcide : ils n’étaient pas amoureux comme l’étaient les gens mariés. Tout cela mis de côté, il était redevenu lui-même, cet enfant jovial et souriant, et s’était souvenu des jeux qu’il avait partagés avec la jeune Rosalie, lorsqu’elle vivait à Boraür, elle aussi. Finalement, il était heureux de la revoir.

Il ne pouvait pas en dire autant d’Eméliana Salvatore. Il ne lui en voulait pas d’être comme elle était : elle devait avoir beaucoup de soucis, ne pas penser à mal, ne pas se rendre compte de la violence de ses comportements, se sentir très mal dans son corps ou dans sa tête, ou dans les deux. Aux pires individus, il trouvait toujours des raisons et des excuses : dans le domaine, il rivalisait d’inventivité ! Tant et si bien qu’il exécrait et craignait les attitudes sans comprendre qu’aucune peur, aucune angoisse et aucun manque ne pouvait les excuser. Quand la rousse se trouvait dans les parages, il avait parfois du mal à savoir comment réagir. « Le… le mari de Lucius. » bégaya-t-il. « Oh, non ! Pardon, non non ! L’ami ! L’ami de Lucius. Et de Rosalie. On se connaît depuis longtemps et euh… On a tous vécu à Boraür. » Il déglutit, terriblement embarrassé. C’était une sensation parfaitement détestable. Il observa tour à tour Rosalie et Rose-Abelle, avant de jeter un coup d’œil à Réta. Il glissa un regard vers la Princesse et demanda : « Vous aussi, vous êtes venues accueillir les nouveaux ? Vous êtes dans quels départements, déjà ? » s’enquit-il, par politesse.



Hélène furetait. Son petit nez retroussé se glissait entre les portes, sur les rebords de fenêtre, derrière les grandes personnes. Elle avait trouvé les toilettes sans difficulté, mais s’était ensuite autorisée une excursion dans les couloirs de l’école, intriguée par tous les éléments qui se portaient jusqu’à ses sens. Basphel avait une odeur rigolote. À son parfum suranné s’accouplaient les senteurs des gens qui passaient dans les couloirs et laissaient derrière eux un voile embaumant, mais aussi des effluves très variées, que l’enfant n’aurait su interpréter. Elle avait hâte de pouvoir fouiner dans chaque recoin afin de découvrir tous les secrets de l’école. Si hâte qu’elle dût se faire violence pour retourner dans la salle principale. Malgré la présence de sa garde du corps, l’Humaine avait acquis indépendance et curiosité. L’absence de Gustine et de son père avait créé un vide qu’il avait fallu combler : elle l’avait fait par des prises d’initiatives et un intérêt décuplé pour son entourage et son environnement. Parfois, elle s’aventurait dans les recoins inexplorés de la maison, du jardin, de tous les terrains de jeux que l’on voulait bien mettre sous ses pieds ; d’autres fois, elle demeurait assise avec les adultes, et elle écoutait, sans perdre une miette de tout ce qu’il se disait. Sa mémoire gravait, enregistrait, rangeait. Souvent avec des erreurs : déformations, malformations, désinformations.

La petite blonde arriva derrière ses deux frères, un large sourire aux lèvres. « Un gros caca, oui ! » s’exclama-t-elle avant de pouffer, ravie de son effet de surprise. Elle contourna les garçons pour se placer devant eux. « Je rigole. En fait, j’étais en train de me promener dans l’école. Elle est vraiment belle ! » Enthousiaste, elle commença à leur énumérer les merveilles qu’elle avait pu voir. Puis, regardant Ilias, elle précisa : « Il y a plein d’endroits calmes, d’ailleurs ! Et je n’ai même pas pu faire le tour de toute l’école. » Elle sourit. « Je pense qu’on va bien s’amuser ici. » Derrière elle, une clameur retentit. Elle pivota pour voir ce dont il s’agissait : les maîtres de cérémonie prenaient place. « Vous voulez vous asseoir où ? » demanda-t-elle à ses deux frères, impatiente que la procédure débute.



Message I – 776 mots




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 24 Jan 2022, 19:07



Premiers pas à Basphel


J’observais le blond depuis que Rosalie nous avait présentés. Parfois, mes cheveux tombaient devant mes yeux et je pouvais le fixer à la dérobée. Si mon amie avait l’air particulièrement à l’aise avec lui, de mon côté, c’était différent. Il était… parfait. Il aurait pu être un Prince et, Prince, c’était justement ce que j’aspirais à être dans le plus grand des secrets. Je ne comprenais pas encore très bien mon sentiment mais je savais, malheureusement, qu’une Princesse ne pouvait pas se transformer en Prince. Il me fallait un zizi pour ça et je n’étais pas très sûre d’en vouloir un parce que je trouvais ça bizarre. Pudeur exige, je n’en avais pas vu beaucoup. Il s’agissait surtout de celui d’Érasme qui avait la fâcheuse manie, lorsqu’il avait mon âge, de refuser de se laisser vêtir. Depuis qu’il avait grandi, il ne s’exposait plus aux domestiques comme jadis : les sourcils froncés, prêt à hurler à la moindre occasion. Du moins, c’est ce que je croyais. Je n’étais pas au courant des sévices que le Mage Noir faisait subir à celles qui le servaient. Je ne vivais presque plus à Amestris.

Alors que Rosalie hochait la tête gentiment, Alcide répondit à Eméliana. J’ouvris deux grands yeux ronds à sa première phrase, là où la rousse plissa les siens. Un éclair d’ire passa dans son regard et, s’il ne s’était pas repris, sa langue venimeuse aurait sans aucun doute claqué quelques paroles acerbes en direction du menteur. « Ah oui ? J’ai moi-même un chalet à Boraür. Je ne t’y ai pourtant jamais vu. » C’était surtout parce qu’elle ne s’y était jamais rendue. Ça ne l’empêcha pas de le fixer de la tête aux pieds. « Enfin, je suppose que c’est normal. Ce n’est pas comme si tu étais remarquable. » Je pinçai mes lèvres, tout en baissant la tête. Mes cheveux cascadèrent vers mon visage, comme des rideaux désireux de cacher une scène. « Obsidienne. » répondit-elle, comme s’il s’agissait d’une évidence. « Je suppose que… » « Excusez-moi, Princesse Eméliana ? » intervins-je, la voix légèrement tremblante. « Alcide, Rosalie et moi avons prévu d’aller chercher un goûter avant la cérémonie. Pouvons-nous disposer ? » « Hum. Certes. Allez-y. » fit-elle, à contre cœur. Je pris la main de mes deux camarades et les entrainai derrière moi, afin de nous éloigner le plus possible de ma sœur, qui continuait de nous regarder, et de Réta, qui se moquait sans s’en cacher.

« Attends ! J’ai vu Justinien ! Continuez sans moi, on se revoit ensuite ! » dit Rosalie, avant de déposer un baiser sur ma joue et de s’éclipser. Je me retrouvai seule avec Alcide. « Euh… Dis ? Je trouve que tu ressembles à un Prince. Tu pourras m’apprendre à être comme toi ? Moi aussi je veux être fort et courageux ! » La brunette m’avait parlé du blond un peu plus tôt. « Et faire de la luge aussi ! Comme toi. »

___________________________________________

Je sursautai lorsque Hélène apparut en s’exclamant. Sjar l’avait peut-être sentie arriver car un sourire amusé s’imprima sur ses lèvres. Pas moi. Puisque mon frère faisait disparaître ma magie à lui seul, je me sentais parfois comme amputé et mon environnement me semblait différent, plus diffus, moins précis. Ça ne me dérangeait pas vraiment ou, du moins, j'essayais de ne pas y faire attention. Papa nous avait éduqué d’une telle façon que tous les enfants doués de magie avaient fini par s’habituer. Il n’avait cessé de nous répéter que si nous comptions uniquement sur nos pouvoirs, nous n’avancerions pas dans la vie. Il fallait s’entraîner, bien entendu, mais aussi développer d’autres domaines de compétences. C’était très vague pour moi. Je ne comprenais pas tout mais, tout ce que je savais, c’est que j’aimais trop mon frère et mes deux sœurs Humaines pour ne plus désirer leur présence. S’ils aspiraient ma magie, ils m’apportaient plein d’autres choses. « Ah oui ? » dis-je, avec cette même petite voix qui me caractérisait. J’étais l’enfant le moins turbulent, celui qu’on ne voyait pas arriver, celui que l’on n’entendait parfois pas parler. Les bruits alentours me paraissaient déjà suffisamment forts pour que j’en rajoutasse. Je souris, heureux pour elle. Son adaptation avait l’air de bien se passer. De mon côté, c’était plus dur. Je n’aimais pas être trop loin de mes repères. Ici, je n’en avais pas. Il y avait une foule compacte de visages inconnues. C’était angoissant.

Sans m’en rendre compte, je me collai davantage à Sjar. Il me fixa. « On devrait se mettre devant. » J’étais sûr qu’il l’avait proposé pour moi, parce que, devant, je ne verrais pas les autres. Il n’y aurait que les professeurs et moi, ce qui était déjà beaucoup. « Oui. » chuchotai-je, en les suivant. « Je crois qu’il y a Alcide à Basphel déjà. » déclara l’Humain. « C’est amusant qu’on se retrouve tous ici. En plus, Pauline elle a dit qu’on devait être tous très particuliers pour être acceptés ensemble dans l’école. » Je sentais dans la voix de Sjar un soupçon de fierté. Mon frère avait beaucoup d’ambition. Moi, je ne savais pas. J’aimais juste être au calme et lire des livres, même si je ne comprenais pas tout. « Vous pensez que vous serez dans quel département ? » nous demanda-t-il. Cette question m’angoissa et je me mis à jouer avec mes doigts.  

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mar 25 Jan 2022, 09:27



Unknown

Premiers pas à Basphel

En groupe | Alcide & Hélène



Alcide tourna la tête vers Rose-Abelle. Elle n’avait pas beaucoup parlé, depuis le début, sans doute pour laisser de la place aux retrouvailles entre le Magicien et Rosalie. Aussi, l’audace de son intervention – bien que d’une politesse tremblotante – le surprit. Il glissa sa main dans la sienne et se laissa guider, le rire fou de Réta résonnant derrière eux. Soudain, la brune les arrêta pour filer en direction de l’un de ses frères. Il la suivit des yeux. « J’irai les voir tout à l’heure. » fit-il avant de se tourner à nouveau vers Rose-Abelle. Il n’allait quand même pas la laisser seule. À l’instant où il posait les yeux sur elle, elle lui fit un compliment qui le fit rougir de plaisir et de confusion. « Un Prince ? » Les balbutiements de son cerveau le firent cligner des yeux, puis un large sourire étira ses lèvres. « Un Prince chevalier, alors, j’espère ! » Il reprit son chemin vers le buffet. « C’est d’accord, je t’apprendrai ! Pour la luge et pour le Prince ! » Il n’avait même pas fait attention au genre employé par l’enfant. Pour lui, ça n’avait probablement aucune importance. « Tu es déjà venue à Boraür ? C’est le meilleur endroit pour faire de la luge. Je t’inviterai pour les vacances, si tu veux. Par contre, je te préviens, j’ai encore plus de frères et sœurs que Rosalie ! » Parvenu devant la nourriture, il demanda : « Tu veux quoi ? » Pour lui-même, il prit un pain au chocolat.

Lorsqu’ils se furent servis, il reprit leur chemin en sens inverse. « Eméliana, elle a toujours été comme ça ? » s’enquit-il, curieux. « Je veux dire, aussi malheureuse. » Parce que c’était cela, non ? Quoi d’autre, sinon ? Il attrapa la main de Rose-Abelle dans la sienne et l’entraîna à travers les rangées de gradins. « Tiens, regarde, les Paiberym sont là-bas. On n’a qu’à aller avec eux. » Il lui sourit. Il se rappelait bien de l’émerveillement qu’il avait ressenti le jour de sa rentrée, mais aussi de l’appréhension qui lui crispait l’estomac. « Tu penses que tu seras dans quel département ? » Comme il arrivait devant la fratrie mi-magicienne, mi-humaine, il la salua d’un grand geste de la main. « Bonjour tout le monde ! Vous allez bien ? » Il s’assit près d’eux. « C’est chouette que vous soyez à Basphel. S’il neige, on pourra recommencer nos batailles de boules de neige ! » Il n’avait pas lâché la main de la jeune blonde.



Hélène acquiesça et se dirigea vers l’avant des gradins. Elle descendait les marches par petits bonds impatients, son sac à dos fixé sur ses épaules. L’œuf emmitouflé à l’intérieur suivait ses mouvements, comme il la suivait dans bon nombre de ses déplacements. « Oh, c’est vrai ? » demanda-t-elle à la mention d’Alcide. Elle aimait beaucoup le jeune Magicien. Lorsqu’ils vivaient tous à Boraür, ils avaient souvent joué ensemble. Elle sourit à Sjâr et à Ilias. « Moi aussi je l’ai entendue dire ça, plein de fois. Ça la rend vraiment fière qu’on soit admis ici, je crois. » Elle pensa à la fierté que ressentirait leur père, lorsqu’il reviendrait. Son cœur se serra. Il lui manquait. Il leur manquait, à tous. L’Humaine s’assit sur l’une des places réservées aux élèves et futurs étudiants. « L’Acier ! » répondit-elle aussitôt. Elle avait lu un livre sur les départements de Basphel et, à ses yeux, il ne faisait aucun doute qu’elle ferait partie de celui-ci. « Et vous ? » Elle regarda Ilias, qui paraissait nerveux. « Vous n’y avez peut-être pas trop réfléchi. Ce n’est pas grave. De toute façon, au final, c’est la bassine qui décide. » Pour rassurer son frère, elle ajouta, citant sa lecture : « Elle ne se trompe jamais. Les élèves s’épanouissent toujours dans les départements qu’elle leur attribue. » Ce fut à ce moment-là qu’Alcide fit son apparition, flanqué de Rose-Abelle. Hélène leur sourit, contente de les voir. « Moi ça va, merci, et toi ? » Le souvenir des batailles de boule de neige la fit rigoler. « Oui ! Cette fois, c’est moi qui gagnerai ! » Elle n’était plus aussi petite qu’avant. Afin d’être mieux assise, elle retira son sac à dos et le posa sur ses genoux.



Message II – 725 mots




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Kaahl Paiberym
Mer 26 Jan 2022, 22:36



Premiers pas à Basphel


Cendre était partie avec son amoureux lorsque l’annonce de son affectation dans une autre contrée avait été faite. J’avais hésité à la suivre mais j’avais eu peur. Je venais de vivre ce qui ressemblait à mon premier chagrin d’amour. Une fois la maison désertée, j’y étais restée un peu et, constatant que je n’avais plus de quoi me nourrir, j’avais décidé de retourner auprès du Baron et de sa famille. Ça n’avait pas été évident mais j’y étais parvenue. Lui n’était plus là et, lorsque je l’avais su, j’en avais ressenti un grand soulagement. Kaahl me faisait peur. Lorsqu’il était seul, son visage s’éteignait et devenait neutre, voire sombre. Et puis, Pauline avait sauté de joie. Comme une bonne nouvelle venue du Protecteur des Étoiles lui-même, la vieille dame avait chaudement félicité les enfants, en parlant de Basphel. Au début, j’avais pensé à un nom de village magicien. Il y avait bien Vervallée, pour vert vallée. Il y aurait pu y avoir un haut Sfel et un bas Sfel. J’avais commencé à imaginer une petite bourgade séparée en deux par un grand plateau. Quelques maisons se seraient trouvées en bas et quelques maisons en haut. Les habitants auraient correspondu par un système de poulies ou par magie. « Plusieurs possibilités me conviendraient. » dit Sjar, sans préciser lesquelles. Je l’observais depuis longtemps, ce petit garçon et sa façon légèrement rigide de penser. Un jour, j’avais surpris une conversation entre le Baron et Pauline. Il parlait du futur de ses enfants : Lucius qui évoluerait probablement sans difficulté chez les Dragonniers et Sjar, qui, d’après lui, deviendrait redoutable. Plusieurs exemples avaient été donnés. Il n’était pas mauvais mais il se battait pour sa cause, pour ce qui lui semblait juste, à lui et pas forcément aux autres. Je ne connaissais pas les départements mais peut-être que si je m’y étais intéressée, je lui aurais proposé l’Ivoire ou l’Acier. « Moi je vais laisser la bassine décider. » murmura Ilias. J’étais assise sur son épaule. L’enfant était très sensible. Parfois, j’avais l’impression qu’il pouvait me voir.

___________________________________________

« Oui ! Un Prince chevalier ! » dis-je, d’un ton enjoué. Le garçon me donnait envie de sourire et de rire. Il avait l’air tellement… tellement différent d’Amestris. Il ressemblait à un Magicien. Peut-être en était-il un ? « Merci ! Je suis sûre que tu seras un excellent professeur ! Pour la luge et pour le Prince ! » Parfois, comme si je désirais me fondre dans la masse, je répétais les mots de mes interlocuteurs. C’était presque inconscient. Plus tard, je me rendrais compte que, souvent, ça suffisait pour faire la conversation. Beaucoup aimaient bien plus s’entendre parler qu’écouter les autres le faire. Il suffisait donc de « Hum hum » bien placés pour alimenter une conversation durant de longues minutes. Pourtant, lui, j’avais envie qu’il me racontât tout. Mes « Hum hum » seraient sans doute intéressés. « Je ne me rappelle plus trop. » commençai-je, en plaçant mon index sur mes lèvres. « Peut-être que j’y suis déjà allée mais j’ai du mal à me rappeler des noms des endroits. » avouai-je, en toute franchise. « Mais je serais enchantée de me rendre chez toi pour les vacances. Il faudrait peut-être que j’en parle aux adultes avant mais je crois que ça ira… »

Mes yeux se posèrent sur les friandises. Mes iris brillèrent. Je pris trois viennoiseries que j’emportai avec moi jusqu’aux gradins. Je croquai dans l’une d’elle durant le trajet et poussai une exclamation de plaisir, avant de me rendre compte que c’était déplacé. Je baissai la tête, pour cacher mon visage derrière mon rideau de cheveux blonds. « Euh… Je ne crois pas qu’elle soit malheureuse. » répondis-je, sans savoir pourquoi est-ce qu’il disait ça. « Je crois qu’elle est normale… » C’était compliqué pour moi de comprendre. Beaucoup de Sorcières de la noblesse se comportaient ainsi. C’était une Princesse. Elle représentait la Royauté. « C’est moi qui ne suis pas très douée en Princesse. Il faudrait que je m’entraîne mais comme je vis loin de mon père, je n’ai plus l’éducation d’Amestris. Et puis je suis beaucoup avec les enfants du Baron Paiberym. Enfin… c’est un Marquis en réalité mais les Magiciens disent qu’il est Baron. C’est rigolo parce qu’il vaut mieux être un Marquis qu’un Baron… » Je m’interrompis lorsqu’il désigna les enfants du concerné. Je souris. « Oui ! »

« Moi, j’aimerais bien être dans le même département que toi ! » avouai-je. « C’est pour que tu m’apprennes plus vite à être un Prince chevalier champion de luge ! » Je ris. Eméliana absente, je devenais bien plus pétillante et espiègle. J'étais censé être une Sorcière pourtant. « Bonjour ! » saluai-je les enfants du Baron. Je m’assis à côté d’Alcide et gardai sa main dans la mienne. « Ce serait vraiment bien qu’on fasse une bataille de boules de neige oui ! Et si on est dans le même département, peut-être qu’on pourra avoir des chambres communes ! Ce serait bien ! » « Je crois que les filles et les garçons sont séparés. » dit Sjar, après nous avoir salués. « Ah bon ? » J'avais l'habitude, pourtant.  

859 mots

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Jeu 27 Jan 2022, 08:38



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Premiers pas à Basphel

En groupe | Alcide & Hélène



En s’asseyant près des enfants Paiberym, Alcide songeait encore à ce que lui avait dit Rose-Abelle. Eméliana n’était pas malheureuse. Pas malheureuse. Il fronça les sourcils. Il ne comprenait pas. Les princesses ne ressemblaient pas à ça, normalement. Dans les livres, elles étaient même trop niaises et frivoles. Pendant longtemps, il n’avait pas trop aimé les filles, parce qu’il pensait qu’elles étaient comme les princesses des contes que lui lisaient les grands de sa famille – hormis ses sœurs, Nounou Bonbon, sa maman et Laëth. Les histoires d’amour constituaient toujours le cœur de l’histoire, comme si les princes et les chevaliers n’avaient pas d’autres missions que de sauver une jeune fille coincée dans une tour et gardée par un dragon. Il y avait plein de gens à sauver, dans le monde, comme les orphelins, les vieilles personnes, les peuples opprimés, tout ça ! En plus, il paraissait que les dragons n’étaient pas si méchants que ça. Grâce à Lucius, il avait appris l’existence des Dragonniers : ils élevaient des dragons et les dressaient pour qu’ils devinssent les meilleurs partenaires d’aventures. Un être sans cœur ne pouvait pas devenir un ami. Il repensa à Eméliana, et jeta un regard circulaire autour de lui pour essayer de repérer sa masse de cheveux roux. Il l’aperçut, plus rien, et la fixa pendant quelques secondes, avant de ramener son regard sur Rose-Abelle et les enfants Paiberym, ces fils et filles du Baron qui était en fait un Marquis. « Je ne peux pas te laisser gagner la bataille de boule de neiges ! » répondit-il à Hélène, tout sourire. Aussitôt, elle rétorqua : « J’ai pas besoin que tu me laisses gagner. » - « Dans ce cas, je me battrai jusqu’à la fin ! Il en va de mon honneur de chevalier ! » Il plaça son poing sur son cœur, souriant. L’Humaine lui rendit l’étincelle qui brillait dans ses yeux.

Comme elle s’interrogeait, il se tourna vers Rose-Abelle. « Oui, c’est vrai. Mais sinon, on est toute la journée ensemble. En cours, en récréation, pendant les sorties scolaires, les repas, le soir avant d’aller se coucher… En fait je crois qu’on est séparés pour dormir juste parce qu’il y a des peuples qui pensent que les filles et les garçons ne doivent pas dormir ensemble. Et pour la toilette, aussi. » Il frotta doucement le bout de son nez, pensif. Il avait dormi et s’était lavé plusieurs fois avec ses sœurs et personne ne s’en était jamais plaint. Cependant, Boraür, c’était vraiment un endroit très différent de celui-ci. « Chez nous, à Vervallée, je crois que c’est comme ça aussi. Cendre dormait jamais avec ses copains avant. Mais celui-là, c’est son amoureux, alors c’est pas vraiment pareil. » Elle vivait même avec, maintenant. « On sera peut-être ensemble, toutes les trois. » ajouta-t-elle à l’intention de Rose-Abelle et Rosalie.

Quelqu’un frappa dans ses mains. L’écho amplifié se répercuta contre les murs et se fondit en murmures excités. « Ça commence ! » fit Alcide, impatient. Il avait adoré sa propre rentrée : il ne doutait pas que le même émerveillement saisirait les autres. Avant qu’Avril d’Ovipa ne prît la parole, il chuchota à l’oreille de Rose-Abelle : « T’es une Sorcière, toi aussi ? » Elle venait d’Amestris et Eméliana était sa sœur, ce qui laissait supposer qu’elle appartenait à la race des Mages Noirs.



Hélène gardait les yeux rivés sur la directrice de l’école. Elle écouta son discours avec autant de concentration que possible. Puis, le cœur de la cérémonie débuta. La petite fille regarda les enfants défiler un à un jusqu’à la bassine. Dès qu’ils plongeaient leur main dans l’eau, celle-ci changeait d’apparence. Paiberym, ça commençait par P, donc c’était assez loin dans l’alphabet : elle eut tout le temps de s’impatienter. Lorsque le nom de leur père, accompagné de son prénom, résonna enfin dans la grande salle, elle se leva. D’un pas franc, elle se dirigea vers la bassine. Au début, l’eau ne bougea pas. Elle demeura calme et plate, semblable au Lac Bleu durant les plus beaux jours d’été. Puis, sa surface se mit à tournoyer lentement autour de la main de la pré-adolescente. Un sourire triomphant éclaira son visage. « Bienvenue au département de l’Acier. » Des applaudissements, en provenance de la dite section, montèrent sur sa gauche. Elle se retourna et, toujours souriante, se dirigea vers eux. Au passage, elle adressa un signe encourageant de la main à ses deux frères et de leurs amis. Alcide réalisa alors qu’il aurait peut-être mieux fait d’être parmi les élèves de son département, lui aussi. Puis, il regarda les Paiberym, et cette pensée le quitta. Il se sentait bien auprès d’eux.



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Ven 28 Jan 2022, 13:17



Premiers pas à Basphel


Pour une Fae, le monde des grands est très étrange. J’écoutais les conversations et les questions que se posaient les enfants. Rose-Abelle n’arrêtait pas de fixer Alcide, comme une abeille le pistil d’une fleur. Ses yeux captaient le moindre de ses gestes. « Oui. » répondit-elle, à la question. « Je suis la fille de l’Empereur Noir alors forcément… » C’était d’une logique motivée par le manque de connaissances. Elle devait savoir qu’elle avait été adoptée mais c’était comme un tabou. Quant au reste, même si de nombreuses familles de la noblesse connaissaient des ratés, et donc des enfants, oncles, grands-mères Magiciennes, les enfants de l’Empereur Noir étaient considérés comme des Sorciers, même dans le cas où il s’agissait de Mages Blancs. La Vorace ne laissait que très rarement le bien exister en son sein. La lueur bénéfique s’éteignait généralement à l’âge de l’adolescence, après quelques traumatismes scolaires. Quant à ceux qui ne se pliaient pas, tout dépendait des familles auxquelles ils appartenaient. Certains nobles préféraient tuer leurs enfants plutôt que d’avoir à annoncer que la Magie Bleue coulait dans leurs veines. Bien entendu, je n’en savais rien. Dans mon imaginaire, un Sorcier était forcément moche et méchant. Pour moi, Rose-Abelle n’était donc pas une Sorcière. Ses cheveux blonds étaient lumineux, comme l’éclat de son regard. Elle n’avait fait de croche-pied à personne et était enjouée. Sjar paraissait bien plus Sorcier qu’elle. Il l’aurait paru, s’il n’avait pas deux grandes ailes blanches, à l’instar d’Hélène et d’Asîlah. Ainsi, ils ressemblaient à des Anges. Le rang de derrière était gêné par les membranes. Moi, comme je possédais aussi des ailes, je les trouvais belles.

Mes yeux accompagnèrent ensuite les enfants jusqu’à l’estrade. Je changeai de porteur, pour me placer sur Alcide. Ses cheveux étaient d’une belle couleur. Plusieurs oiseaux de ma connaissance auraient aimé en ajouter un à leur nid. Peut-être pourrais-je en prendre un petit morceau pour me faire un bracelet scintillant ? Je souris. Si je restais à Basphel, j’allais avoir le temps de lui en emprunter un. J’étais excitée à l’idée de pouvoir suivre les enfants partout. Je m’imaginais, en plus, des cuisines énormes : des cuisines dans lesquelles il y aurait toujours de la nourriture que je pourrais chiper. J’avais entendu, une fois, Pauline parler de voleurs avec l’une de ses amies. Apparemment, des cambrioleurs avaient été attrapés par les autorités. Ils usaient de portails magiques pour s’inviter chez les gens. Cependant, l’un d’eux avait mal calculé son coup et son bras était resté sur place, arraché du reste du corps. C’est comme ça qu’il avait été identifiés, lui et son complice. Ils avaient écopé de travaux d’intérêt général, de soins adaptés, d’un logement décent et d’un travail intéressant. Ils n’avaient plus jamais volé ensuite, n’ayant plus d’intérêt à le faire. Depuis, je pensais être une sorte de voleuse. Comme personne ne me voyait, je ne risquais pas d’effectuer des travaux d’intérêt général. En plus, je n’avais pas besoin d’une maison rien que pour moi.

Lorsqu’Ilias revint de la bassine, il affichait un petit sourire gêné. L’épreuve de s’afficher devant autant de monde avait été réelle. Le quart de l’amphithéâtre avait applaudi, comme après le passage de tout le monde. Qu’avaient-ils, à célébrer le charbon, la craie ou l’obsidienne ? J’avais compris qu’il s’agissait d’une sorte de tri mais ils auraient pu prendre des noms de fleurs, ça aurait été bien plus poétique. Il s’assit en silence. Il devait espérer qu’un autre de ses frères ou que l’une de ses sœurs vînt avec lui.

L’Acier fut énoncé pour Sjar. Il revint et regarda Hélène avec un sourire fier sur le visage. Ce garçon était une énigme. Il me mettait souvent mal à l’aise. Je le savais Humain et avais déjà entendu plusieurs conversations au sujet de son Ma’Ahid. Ma’Ahid par ci, Magie par là. Ce n’était pas ça qui me dérangeait chez lui mais bien le fait qu’il n’avait que très peu d’intérêt pour l’extérieur et la nature, contrairement à Ilias ou encore Rosalie qui adoraient jouer dehors. Lucius priait souvent les Ætheri de la Nature, même certains que je ne connaissais pas et qui devaient appartenir à ses jeux d’enfant. Sjar, lui, était un garçon de méthode et il ressemblait un peu au Baron lorsque celui-ci était seul.

Rose-Abelle passa bien après mais, lorsqu’elle revint, elle prit la main d’Alcide avec engouement. « Je suis à l’Étain moi-aussi ! » Pendant la cérémonie, ils avaient échangé quelques mots à voix basse, dont le département du garçonnet. « Je suis trop contente ! Tu vas pouvoir m’apprendre à être un Prince chevalier champion de luge ! » Elle ne se rendit pas compte que, sous l’effet de la joie, elle avait légèrement interrompu le cours des choses. Plusieurs personnes la regardaient, dont sa sœur aînée. Je sentis un frisson me parcourir, un frisson glacial.

813 mots

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Unknown

Premiers pas à Basphel

En groupe | Alcide & Hélène



Depuis sa position, son sac sur ses genoux et ses ailes pendantes dans son dos, Hélène observa le reste de sa fratrie et leurs amis se rendre devant les professeurs, glisser leur main dans la bassine, et la ressortir sous les applaudissements d’une bonne partie de la salle. À chaque fois, elle frappa dans ses mains. Lorsque Sjar la rejoignit, elle lui retourna son immense sourire, bien qu’elle fut déçue – mais absolument pas surprise qu’Ilias ne fût pas dans le même département qu’eux. « C’est génial qu’on soit ensemble ! » déclara-t-elle tout de même à son frère. « En plus, on est dans le même département que papa quand il faisait ses études ici. » Elle sourit, puis son sourire fana. Ces derniers mois, son absence avait plus marqué leur vie que d’éventuels souvenirs avec lui. Pauline disait qu’il travaillait beaucoup, que ce qui était arrivé à Constantine et à sa fille le rendait très triste, que la maladie de Gustine n’était facile pour personne – parce qu’il y avait toujours un enfant pour dire « et Gustine ? Quand est-ce qu’elle revient ? » – mais qu’il les aimait de tout son cœur, et elle aussi, et Minéphore, et Cendre, et elle rallongeait la liste si les jeunes Paiberym lançaient d’autres noms à la volée – de temps en temps, elle citait alors Laëth, surtout quand Lucius vivait encore avec eux. Elle n’était pas venue les voir depuis longtemps, elle non plus. Parfois, l’humaine songeait que les mots n’étaient pas suffisants. Elle aurait aimé pouvoir voir son père, lui faire un câlin, manger ces délicieuses tartines à la confiture de fruits rouges ou entendre sa voix leur raconter des histoires, comme il l’avait souvent fait. Elle était proche de lui, et quand il n’était pas là, c’était tout un pan de son monde qui disparaissait.

Elle inspira. Une lueur taquine traversa son regard. « Peut-être que les professeurs auront des anecdotes rigolotes à nous raconter sur lui. » Elle se leva, tenant son sac à dos par la hanse. « Allez, viens, on va voir Ilias ! » Comme elle attrapait la main de l’Humain, elle se dirigea vers le Magicien. « J’espère qu’il arrivera à se faire des amis… » Ilias était particulier. Sa sensibilité le conduisait parfois à s’isoler, et les gens n’étaient pas toujours assez doux ou prévenants pour la prendre en compte. Une fois, elle avait même entendu une fille dire qu’il avait l’air snob, à demeurer dans son coin sans s’intéresser aux autres. Pourtant, il était d’une gentillesse sans égale. « Ilias ! » appela-t-elle en parvenant à sa hauteur. « Bravo. » Elle lui sourit. « Je crois qu’on va faire un tour de l’école avec les anciens élèves, maintenant que la cérémonie est finie. Ça vous dit qu’on reste ensemble ? On pourrait prendre le goûter, ensuite. Pauline m’a mis des pots de confiture dans un de mes sacs, et des tranches de brioche. » Sa proposition eut du succès : dès la visite terminée, ils se réunirent dans le parc et dévorèrent les tartines de confiture, comme ils le faisaient à Vervallée.



Alcide suivit du regard les différents Paiberym, jusqu’au retour de Rose-Abelle. Lorsqu’elle lui prit une main, il y joignit l’autre dans une étreinte douce et se leva. « On commence quand tu veux ! » sourit-il, à la fois amusé et enflammé par son enthousiasme. Il avait parlé plus bas qu’elle, conscient de la cérémonie toujours en cours. « Viens, on devrait rejoindre ceux de l’Étain. » Il glissa ses doigts entre les siens, puis se dirigea vers le groupe auquel ils appartenaient désormais tous les deux. Sur le chemin, il passa devant Eméliana et sentit sur eux son regard pesant. Il lui jeta un coup d’œil rapide, bercé d’inquiétude et de pitié. Il n’arrivait ni à croire qu’elle fût heureuse ainsi, ni à penser qu’elle imaginait se comporter comme une princesse digne de ce nom. On lui avait dit que les Sorciers étaient des gens affreux, manipulateurs, menteurs, mesquins, et autres quolibets peu flatteurs. Pourtant, ils pouvaient devenir des Magiciens. N’était-ce pas la preuve qu’un fond de bonté irradiait aussi en eux ? Il n’envisageait évidemment pas l’option inverse, selon laquelle les Mages Blancs pouvaient se parer de sombres atours. Et puis, Rose-Abelle était aussi une Sorcière ! Et une princesse ! Elle était comme Eméliana, et cependant, elle n’aurait pas pu être plus différente d’elle. « On va bientôt aller visiter l’école. Si tu veux, après, je te montrerai mes livres sur les chevaliers. » Il s’assit sur un banc vide et lui sourit. L’après-midi s’annonçait merveilleuse.

FIN nastae



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