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 [Évent Top-Sites] - Mon preux chevalier !

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 31 Oct 2021, 20:55


Illustration - Liulianjingrua

Mon Preux Chevalier


Neah avait un genou au sol, sa main reposait sur l'herbe en essayant de se remettre dans une ambiance passé, quand l'émergence des étendues bleues était survenue. Relâchant un soupir, le Capitaine se disait que prendre sur son temps libre pour enquêter au lieu d'aller voir les siens était ridicule, mais il avait besoin de réponses. Ce n'était pas tant le phénomène en lui-même, qu'il imputait à la Magie Bleue des environs qui stimulait la présence d'une race jamais observée auparavant, mais d'autre chose. Cette envie macabre. Comme un Sorcier dissimulé au milieu des Magiciens. Il était absolument certain d'avoir vu le Chat-Dessin et, si ce n'était pas lui, quoi que ce soit, cela sentait le Mal. Quelque chose d'ancien. Il ne pouvait pas rester sans rien faire alors que plusieurs villages, plusieurs Cités importantes, étaient dans les environs. Qu'allait-il faire si cette chose descendait plus au sud, en direction des Jardins de Jhēn ? Neah ne prendrait pas ce risque. C'est en entendant des chuchotements et des bruits de pas dans les alentours qu'il se redressait.

Sa Magie lui permettait heureusement de ne jamais être surpris en étant en extérieur, surtout qu'il y avait le tintement familier d'une armure et le balayement d'une arme à la ceinture, probablement des Gardes de Vervallée. Il se retournait dans leur direction.

Ah.

En fait, non. Les armoiries sur leurs plastrons ne mentaient pas, il s'agissait des Chevaliers de l'Ordre d'Hébé. Les trois hommes se regardèrent mutuellement, partagé entre l'étonnement et la sidération.

Messieurs, les saluait l'Ange.
Ah, heu, bonjour !
Vous nous avez surprit !

Ils avaient l'air assez mal à l'aise en sa présence, mais l'Insaisissable ne s'en offusquait pas, compte tenu de la situation contre laquelle aucun d'eux ne pouvait lutter. La relation d'amitié entre les Anges et l'Ordre d'Hébé était en train de se désagréger, notamment car l'Empire avait des réticences à leur remettre leurs frères et soeurs secourus sur la Terre Blanche. Pour celui qui avait oeuvré pour le premier assaut ayant affaibli les défenses et prit part à leur libération, c'était assez difficile à avaler. Seulement, ce n'était pas la faute des Chevaliers, mais de leurs Sages, qui semblaient être pris de panique devant les accusations et les faits.

Vous cherchez quelque chose ?
Oui, nous enquêtons sur la disparition d'une Orine.
Il y en a beaucoup qui sont enlevées ces derniers temps.

Neah ressentait qu'ils ne mentaient pas. C'était en secourant des Filles de Maëlith enlevées par des brigands ayant voulu traverser le Désert que Mancinia avait ouvert la voie vers des relations diplomatiques. Ces derniers ne s'étaient pas calmé, curieusement et sans protection, les Orines semblaient n'avoir aucun moyen de défense efficace. Il était étonnant, toutefois, que leur enquête les conduise jusqu'ici, tant les Magiciens veillaient prudemment, mais bon ... Le Mal s'insinuait partout, parfois à des endroits improbables. L'Ange se demandait toutefois comment des kidnappeurs pouvaient prendre le risque de contrarier les Aetheri en attaquant ce Peuple Sacré, alors que leur puissance était démonstrative et exponentielle depuis quelques années.

Et vous ?
J'enquête sur un phénomène s'étant produit dans les environs.

D'ordinaire, il aurait certainement proposé son aide pour retrouver la Poseuse d'Énigme disparue, mais la situation entre leurs deux camps appelait à la prudence pour lui, comme pour eux. Mieux valait les laisser investiguer en toute tranquillité.

Je ne vous retiens pas plus longtemps, n'hésitez pas à nous solliciter si vous avez besoin d'aide.
Ça ira, merci de votre sollicitude. Bonne journée !

Puis les deux Chevaliers reprirent leur chemin. Neah les aurait bien suivit, de loin, juste pour savoir si cette histoire était vraie, mais il voulait laisser une chance à l'Ordre de redorer son blason. Surtout que s'il commettait un impaire, cela retomberait sur les épaules de son peuple et il n'en était pas question. Relâchant un soupir, l'Ange relevait les yeux et se figeait presque instantanément. Il la voyait dépassée. Sa tête démoniaque. Son rire monstrueux, provoquant, avant que sa tête ne soit aspirée par le sol. Le Chat-Dessin se transformait ensuite en une sorte d'ombre qui allait lui filer entre les doigts. Pas cette fois. Déployant ses ailes, tous ses sens en alerte, l'Ange le suivait à la trace à quelques mètres du sol. Ils tournèrent un peu, puis l'amenait vers l'entrée d'une grotte d'où le Monstre allait se réfugier. Était-ce sa tanière ? Pourquoi l'avoir conduit ici ? C'était clairement un acte volontaire.

Salopard ... Tu veux m'emmener dans tes ténèbres ?

Il ne pouvait néanmoins pas le laisser, maintenant qu'il détenait une piste. Neah engageait ses pas en dégainant son arme. S'il ressentait le moindre danger, il se promettait de se téléporter au plus loin. Ne pas présumer de ses forces devant une telle engeance était sa meilleure chance de survie ...



À dire vrai, les Chevaliers se serait bien débarrassé de l'intrus sur lequel ils étaient tombé, mais il l'avait immédiatement reconnu et aucun des deux n'avait envie de se mettre la Canine Blanche à dos. En dehors du fait que leur vie était précieuse, même s'ils l'avaient pris en traître, ce n'était pas n'importe qui et sa mort aurait provoqué des remous. Beaucoup. Même s'ils auraient pris soin de faire disparaître le corps ensuite, la Nith-Haiah n'aurait rien lâché. Ni les Magiciens. Et les Humains s'en seraient probablement mêlés avec sa salope de fiancée. À côté, que celle-ci soit en guerrière enragée, ils s'en foutaient un peu vu que ce n'était qu'une femme, Humaine de surcroît, mais elle avait des connexions assez hauts placées. Surtout que ce n'était pas le moment. M'enfin, ils ne s'étaient pas attendu qu'un tel baratin marche sur le Capitaine. C'était ça, l'Armée Céleste ? Ils ne devraient pas trop s'en faire. Avec l'Écuyer épris de Justice resté au campement et l'Ange qui s'était mis hors-course tout seul, ils étaient tranquilles pour faire leur petite affaire rapidement ...



Neah s'était attendu à tout, mais certainement pas à ça.

Visiblement, les deux femmes menottées et bâillonnées devant lui non plus.

Était-ce elles que les Chevaliers recherchaient ? Ils avaient simplement mentionné l'Orine, pas la Déchue qui l'accompagnait. Non, ce n'était pas une Aile Noire. Sa puissante magie percutait la sienne, ce qui la fit tressaillir. Son aura ne mentait pas non plus. C'était une Ange. Le Capitaine fronçait les sourcils. Une Aile Blanche ... avec des ailes assombries ? Quelle était cet artifice encore ? Ce devait être une illusion du Chat-Dessin. À moins qu'ils ne kidnappent des personnes pour en attirer d'autres et les assassiner ? Est-ce que c'était son genre ? ... Trop de questions et si peu de temps. La Fille de Maëlith essayait de parler, plutôt de crier, mais la peur dans ses yeux lui fit comprendre que ...

Pa ... Pas ... Pas un geste !

Neah s'était à moitié retourné vers l'Écuyer de l'Ordre d'Hébé qui tenait son épée levée devant lui en tremblant. L'Ange ne s'était pas attendu à autant susciter la crainte juste se tenant debout devant quelqu'un, avec sa lame baissée vers le sol.

Neah Katzuta, Capitaine de la Nith-Haiah.

Il le vit sursauter, comme s'il comprenait qui était son adversaire.

Reposez votre arme.
Si ... Sinon quoi ?

Neah rengainait la sienne dans son étui.

Rien.

Ce n'était pas pour autant qu'il l'écoutait non plus et ne s'assurait pas d'une potentielle attaque de la créature, mais il devait s'assurer du bien-être des deux prisonnières. Ce n'était absolument pas son but premier, mais ce n'était pas pour autant qu'il allait les laisser là. Enlevant le bâillon de l'Orine en premier, celle-ci prit une grande bouffée d'air.

Capitaine Katzuta, dit-elle d'une voix claire et soulagée. Merci infiniment !
Ne vous inquiétez pas, d'autres personnes étaient à votre recherche.
Qui ?! demanda-t-elle, soudainement virulente et les larmes aux yeux. Ces pseudos Chevaliers qui ont assassinés les personnes avec qui j'étais et qui ne m'ont épargnée que parce que je suis une Orine, dans l'unique but de me vendre ?!

Elle se tournait vers l'Écuyer, le fusillant du regard.

Je reconnais votre uniforme, Hébé, c'est vous !
Mais ... mais non, on est venu vous aider !
Menteur !

Merde. Cette situation allait provoquer des problèmes et tendre d'autant plus les échanges, mais l'Ange savait qu'il ne pouvait pas laisser cette opportunité disparaître. S'il s'agissait de faux Chevaliers, cela pourrait les aider pour récupérer les prisonniers de la Terre Blanche à Arcadia. Dans le cas contraire, des témoins sur les agissements néfastes de l'Ordre ne donneraient leur permettrait d'obtenir plus de soutien. Pour lui, il n'était pas question que les Anges soient redevenus des captifs dans un autre endroit.

Calmez-vous, Madame.

Du Niséis sortit de la bouche de l'Ange stupéfiait son interlocutrice, qui reprenait soudainement contenance.

Veuillez m'excuser. Je ...
Ce devait être ces faux Chevaliers ! s'exclama l'Écuyer. Il y en a plein qui prenne nos armoiries, nos armes et ridiculise notre Ordre de Justice aux yeux des autres peuples !
Vous savez qu'il y a des rumeurs curieuses, dit alors Neah.
Quelle rumeur n'est pas curieuse ?! s'exclama-t-il. Je jure que moi et mes compagnons sommes de véritables serviteurs du Bien !

Il y avait intérêt. L'Ange allait s'attaquer au bâillon de sa consoeur, mais il n'en eu pas le temps que des bruits de pas lui indiquèrent qu'ils n'étaient plus seuls.

Tenez, tenez ... On se retrouve !
C'est eux ! s'exclama-t-elle. C'est eux, les assassins !

Neah prit une inspiration. Le doute ne lui était plus permis, cela lui apprendrait à donner sa chance à autrui quand il ne le méritait pas. À ses yeux, désormais, l'Ordre était impliqué.

Bon. Je dirai que notre couverture est grillée, dommage ... on avait réussi à se débarrasser du Capitaine peu soucieux de notre présence.
Disons que j'avais d'autres chats à fouetter que de m'occuper de deux minables.
Mais ... Pilark, pourquoi vous dites ça ?
T'es là, toi ? Tsss ... Pourquoi t'es pas resté au campement, crétin ? Aaah, c'est con, on va devoir se débarrasser de toi aussi.
Mais ... mais non ... ! Je ... !

Audiblement, il n'était pas dans cette combine douteuse.

Je vous donne une chance de vous rendre.

Le Chevalier soupirait.

Emplumé, vous êtes vraiment c ...

Pilark sentait un liquide chaud spité sur son visage qui l'avait interrompu dans sa tirade. Il clignait des yeux sous l'étonnement, tournant le visage vers son collègue, avant de voir une gueule grande ouverte se refermer sur lui et lui arracher la moitié du visage, le tuant sur le coup. L'Écuyer perdit l'équilibre et tombait à la renverse en voyant les corps des deux Chevaliers chutaient au sol presque instantanément. L'Ange fermait les yeux en hurlant dans son bâillon et l'Orine eu un cri de terreur pur.

Toi ... !

Le Chat se retournait vers lui. Son sourire sanglant aux lèvres arrachait un frisson de dégoût et de crainte à l'Ange, qui sentait le Mal suinter par tous les pores de sa peau noire. Il avait broyé la tête de l'un sous sa main griffue et mordu l'autre, en quelques instants. Cette saleté était rapide, il devait vraiment se méf ... Sans que Neah ne pusse réagir, il avait mis sa main griffue contre son flanc pour le toucher. Comment ? ... Il sentait la morsure de ce simple éraflement. Une blessure sans importance, mais qui sonnait comme un avertissement. Le Chat poussait un cri détonnant qui emplit la grotte et les glaçaient d'effroi.

Mauvais ... Mauvais ! MAUVAIS !

Il savait s'exprimer ? Neah restait surprit de ce constat, tout en portant une main vers son côté. Il saignait. Ça semblait très impressionnant, mais c'était sans gravité. Le tissu de ses vêtements avait été arraché. Quel tranchant ... Qu'allait-il se passer maintenant ? Le Chat se contorsionnait, avant de regarder l'Ange aux ailes sombres qui continuait de trembler de peur. Il n'attaquait pas les Anges. Gentils Anges. L'Orine était tétanisée à son tour et l'observait sans pouvoir détourner les yeux, comme attendant sa sentence. Izanami lui avait dit que c'était une race d'une neutralité absolue et qu'il devait Juger les Maîtres, mais il n'était pas là. Son Jugement serait pour plus tard. Quant à l'Écuyer ... son envie de meurtre était plus pressante. Seulement, entre lui et les trois personnes horrifiées, il y avait un adversaire de taille. Le Chat baissait ses yeux vers Neah. Lui, il ressentait de la crainte à son encontre, mais ce n'était pas pour autant qu'il baissait les bras. Il était prêt à en découdre. Le Chat mis sa tête entre ses grandes mains, se contorsionnant dans tous les sens, presque excité, avant de regarder son adversaire, celui qui l'intéressait, celui qu'il se ferait une joie d'anéantir.

Je reviendrai.

Et il disparut à nouveau dans le sol. Toute la pression redescendait d'un seul coup.

Ce n'était pas réel ... Ce n'était ... !

L'Écuyer était en état de choc, assis au sol et ayant reculé très loin. L'Orine et l'Ange s'étaient évanouies et il était à deux doigts de les rejoindre.

Hé.

Sa voix le fit tressaillir.

Le Bien ne baisse pas les yeux devant le Mal.



Cette remarque avait sûrement redonné un peu de courage à l'Écuyer, nommé Edouard Moulin, qui avait trouvé un peu de force pour se relever malgré ses membres tremblants de toute son âme. Neah le comprenait, cela dit. Il n'avait jamais vu une abomination pareille. Que dire des personnes qui ne voyaient que du Beau au quotidien ? Ils devaient mourir d'une crise cardiaque. Il valait mieux, en tout cas. Comme il se retrouvait avec deux morts et trois victimes - vu que ces Chevaliers semblaient faire de sales magouilles dans le dos de leur Apprenti - ce n'était pas comme s'il pouvait les traîner sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le Capitaine avait alors demandé de lui donner la main, tandis qu'il prenait l'Ange entre ses bras et lui, l'Orine. Il n'était d'ailleurs pas très entraîné, manquant de la faire tomber plusieurs fois dans la manoeuvre. Par les Aetheri, il avait eu une idée si ingénieuse d'apprendre la téléportation. Il n'y avait eu aucun souci majeur. Au-dehors, la nuit était tombée et il se retrouvait devant l'entrée de la Caserne des Jardins de Jhēn. Devant les deux soldats qui gardaient celles-ci, plus exactement, éclairés à la lueur des torches magiquement renforcée pour éclairer plus loin. Ils le reconnurent, prêt à le saluer avant de voir le sang.

Capitaine ! Vous êtes blessé ? Est-ce que ça va ?
Oui, c'est superficiel, mais allez me chercher les médecins, Soldat Tenkenski. Et appelez l'Imperio et l'Imperator, c'est une urgence.
Que dois-je leur dire ?
Dites-leur que deux Chevaliers de l'Ordre d'Hébé ont été tués.

Ce qu'il s'était produit dans cette grotte avait été trop impactant pour l'Écuyer Moulin qui ne sut se retenir et vomi non loin d'eux. Il était tout blême et arrivait à peine à tenir debout.

... J'ai un témoin de leurs méfaits et deux victimes enlevées et blessées.



Neah voyait ses supérieurs partagé entre plusieurs sentiments. Ils étaient désormais à un stade avancé de la nuit, mais l'urgence les maintenaient éveillés. Il avait émis mon rapport au sein de l'hospice de la Caserne, car même si sa blessure était clairement superficielle, son sang s'écoulait des cinq entailles sur son flanc et rien ne lui garantissait que le Chat ne l'avait pas empoisonné. Il aurait aimé être dans un endroit plus discret, mais sa situation ne lui permettait pas, craignant assez que la Doctoresse Kaesra ne finisse par l'attacher devant ses refus de soin ... C'est fou comme elle ressemblait à Mancinia sur ce point. Ce qu'ils savaient, c'était que les deux Chevaliers, ou prétendument Chevaliers de l'Ordre d'Hébé, avaient assassinés les compagnons de voyage de l'Orine pour l'enlever. Où ? Ils l'ignoraient à ce stade, vu que la demoiselle était encore endormie. Ces derniers avaient confessé la véracité à demi-mot devant le Capitaine et leur Écuyer, totalement sonné, mais en état de répondre à leurs interrogations.

Je vous assure que les Sages nous ont remis notre ordre de mission. Nous sommes venus depuis Arcadia et enquêtions depuis deux semaines, vous pouvez même interroger les Gardes de Vervallée, ils nous ont même aidé dans nos investigations !

Mesurait-il que son témoignage risquait de mettre un peu plus de trouble dans une situation tendue ? L'Ordre était assaillit de plusieurs critiques virulentes quant à sa gestion calamiteuse de certaines affaires, dont le peu d'intérêt qu'il semblait porter à ceux jetant l'opprobre sur son Histoire et son Devoir, en débutant, visiblement, par ses propres Chevaliers.

... Je ne comprends pas pourquoi ... ? Nous devions rechercher des personnes disparues dans les alentours du Lac Bleu et c'est eux qui ... ? À chacune de leur absence, ça aurait été pour s'assurer qu'elles soient encore là ?
Dites-nous ce qu'il s'est passé ce soir exactement.
Pilark, mon ... mon Maître. Il m'a dit de rester au campement et qu'ils allaient faire une ronde. Je n'étais pas à mon aise en ne les voyant pas revenir. Je me suis donc éloigné et j'ai vu quelque chose dans les airs.
Quelque chose dans les airs ?
Un Ange avec des ailes d'or.
C'était moi.

Neah l'admettait, mais ce n'était pas surprenant. Il n'y avait désormais qu'un seul Ange avec des ailes aussi singulières, c'était la Canine Blanche, que l'on surnommait de temps à autre l'Oiseau Doré pour cette raison. L'Écuyer Moulin confirmait en hochant plusieurs fois la tête. Il avait dû le voir pendant qu'il poursuivait le Chat.

Je vous ai suivi du regard et vous vous êtes posé devant l'entrée de la grotte, à une centaine de mètres de moi. En y repensant, c'est bizarre.
Qu'il se soit posé devant ?
Non ... Enfin ... S'il avait quelque chose à se reprocher, il se serait assuré que personne ne le suivait, non ? Enfin ... bref. Je me suis approché, j'ai entendu des bruits et j'ai vu cet homme avec les, heu, victimes ? Enfin, elles étaient attachées et ne pouvaient pas parler.
Vous parlez du Capitaine Katzuta ?
Ah, oui.
Et que faisait le Capitaine à ce moment-là ?

L'Écuyer cligna des yeux deux ou trois fois.

Ben, il les aidait, énonça-t-il comme s'il s'agissait de l'évidence même.
Plus exactement, vous êtes entré pour me dire de ne pas bouger.
Je ... Je pensais que vous étiez le responsable avant de vous présenter !
J'admet que vous êtes venu m'aider ensuite.
Bien sûr ! Puis, la demoiselle en kimono a raconté son histoire, comme quoi des Chevaliers l'avaient attaquée avec son groupe. Je ne l'ai pas crue. Puis ils sont arrivés et ... Et !

Sa gorge s'était nouée.

Elle a hurlée ! Je me suis retournée et je l'ai vu !
Vous avez vu quoi ?

C'était terminé, il retournait dans son état catatonique à ce souvenir. C'était à lui de se charger d'énoncer la vérité, aussi saugrenue soit-elle.

Le Chat-Dessin.
Le quoi ?
C'est une légende, admit-il. Il s'agit d'une créature errant sur les anciens champs de bataille pour dévorer les voyageurs imprudents. C'est un être de haute stature aux allures de chat, d'au moins deux, voire trois mètres, avec un sourire macabre qui ...
A ... Arrêtez.

Il avait posé ses mains contre ses oreilles.

Arrêtez, c'était trop affreux !

Neah s'était tût.

Quelqu'un ici à déjà vu quelque chose de similaire ?

Évidemment que non. S'il l'avait dit dans son précédent rapport, il y aurait eu un antécédent, mais si Neah admettait maintenant la situation lors des Étendues Bleues, alors cela donnerait l'impression qu'il cherchait à se dédouaner du meurtre de deux personnes.

Capitaine, pourquoi étiez-vous là-bas ?
J'enquêtais sur les Étendues Bleues que moi-même et le Soldat Legolas avions vus.
Cela vous tracasse toujours.

Ce n'était pas une question, mais pas pour les mêmes raisons. Dans tous les cas, toutes leurs histoires concordaient, il ne restait plus que ... Un des Soldats entrait à ce moment-là, les saluant tous.

Imperator, Imperio, Capitaines. Nous avons arrêté les marchands qui allaient acheter les pauvres âmes que le Capitaine Katzuta a secourus. Il y avait d'autres prisonniers que nous avons libérés.
Et les corps des Chevaliers ?
Ils portent bien les armoiries de l'Ordre d'Hébé, ainsi que leurs armes.

Il se retournait ensuite vers Neah.

C'est une chance que vous soyez tombé dessus.

Est-ce que le Chat-Dessin l'avait conduit là-bas volontairement ? Pourquoi ? N'était-il pas un tueur implacable ? Pourquoi se soucier d'une Orine et d'une Ange ?

Avaient-ils des marques étranges ?
... L'un des visages était méconnaissable, comme parcouru de nombreuses traces de lames. Et l'autre était à moitié dévoré. Ils semblent avoir été attaqué par une bête.

L'Imperator observait Neah du coin de l'oeil, qui fit de même.

Vous croyez que l'on ne vous croira pas et que l'on vous accusera ?
Ils ne croiront jamais que leurs hommes ont été tués par une créature mythique.
Vous n'êtes pas le seul témoin de son apparition.
Ils diront que c'est pour créer des dissensions entre nous et l'Ordre ... Que l'Écuyer les trahit, ou que sais-je.
Oui, la situation est assez casse-tête. Ne vous inquiétez pas, personne ne vous accuse de quoi que ce soit ici.

Un cri interrompit la conversation.

Éloignez-le ! Éloignez-le !

Neah reconnu la langue et s'était dirigé dans sa direction, précipitamment.

Mademoiselle, n'ayez pas peur ! dit-il en douceur en essayant de retenir ses poignets.

La Doctoresse l'observait, les yeux agrandis.

Vous êtes dans la Caserne des Jardins de Jhēn, en sécurité.

Ses collègues aussi, à vrai dire.

Je suis le Capitaine Neah Katzuta. Vous vous souvenez de moi ?
Katzuta-san ?

Sa respiration était moins affolée, elle retrouvait progressivement son calme. Puis, elle se mit soudainement à pleurer dans ses bras, encore sous le choc de la rencontre.



Savez-vous d'où viennent la couleur de vos ailes ?
C'est de la peinture.
... Maintenue magiquement ?
Ils m'ont dit que je ne récupèrerais jamais leur blancheur.

Quelle bande de connards. Qu'est-ce qui leur prenait à se retourner contre eux de cette manière ? Que les négociations échouent était une chose, mais causer du tort à des Ailes Blanches, c'était d'un tout autre niveau. Est-ce que l'Ordre voulait leur déclarer les hostilités après s'être mis la Marche à dos ?

De quel territoire venez-vous, Mademoiselle ?
Un territoire ? répéta-t-elle, confuse. Non. J'étais à Arcadia ... Je reviens de la Terre Blanche.

Autant dire que si Neah était incapable de se contrôler, il aurait été immédiatement au sein de leur Cité demander des explications. Était-ce ainsi qu'ils traitaient les leurs ?! Des victimes traumatisées par ces putains de Démons l'étaient encore par des Chevaliers de la Justice, mais quelle Justice était-ce, exactement ?! L'interrogateur avait eu un mouvement de recul sur sa chaise, posée à côté du lit de l'Ange aux Ailes Noires, tandis que lui, accolé contre le mur, en retrait, se contentait de rester stoïque, alors que grondait en lui une tempête.

... Dans ce cas, comment êtes-vous arrivée là-bas ?
Je devenais un problème, dit-elle avec un sourire, mais la voix tremblante. Je ... C'était bien au début. L'Ordre prenait soin de nous. Et puis, moi ... Un Chevalier ... M'a trouvé à son goût et ... Pas moi.

Les deux collègues échangeaient un regard. Ça se passait de commentaires, mais ils étaient atterrés.

Ça a duré ... longtemps. Jusqu'à il y a un mois, quand les négociations ont reprit et sont devenues plus agressives.
Agressives ? demanda Neah, à moitié amusé par ce non-sens.
L'Ordre n'aimait pas la manière dont notre peuple les traitait. Il voulait plus d'égard et d'humilité. Je le sais parce que ... J'entendais des choses. Et quand ils ont su qu'une délégation venait, ils ont décidé que ça devenait dangereux de nous garder. Mon ... Enfin, lui, il a reçu l'ordre de se séparer de moi.
L'ordre ?
Oui, beaucoup d'en-haut sont dans les combines. Ils savent.

Aaah, les chiens.

— ​Mais nous étions encore utiles vivants, alors ... Je ne sais pas pour les autres, mais moi, il m'a repeint mes ailes, m'a violée exprès pour qu'ils entendent et, il a prétendu que j'étais devenue une Déchue, pour que mes camarades, qui ne sont pas impliqué, ne se doute de rien. Il m'a confié à deux subordonnés pour me conduire à Avalon, soit disant, mais j'allais finir vendue ... je ne sais pas à qui. Au milieu du trajet, une autre femme m'a rejointe. Mademoiselle Asetsu. Elle allait être vendue aussi ... Les Orines, c'est précieux, encore plus que moi ...
Mademoiselle ... Je ne sais pas quoi vous dire. Nous ignorions tout cela.
Maintenant, vous savez, trancha-t-elle.

Elle était à deux doigts de pleurer, mais elle tenait bon.

Les Anges à Arcadia ... Certains sont comme des prisonniers. L'Ordre n'a pas non plus mis tous les noms de nos revenants, ils en ont enlevés certains ou prétendus qu'ils étaient morts par suicide ou maladie.
Que voulez-vous dire ?
Il y a des membres de l'Armée, je crois, qui sont retenus prisonniers dans leurs geôles. Je ne sais pas ce qu'il leur font, mais ce ne doit pas être bien ... Ils trouvent qu'on est vraiment emmerdant pour une race éteinte.

... Une race éteinte ? Il allait leur montrer ce que valait la race éteinte.

Capitaine Katzuta ! s'exclama-t-elle en le regardant. Tous les Chevaliers d'Arcadia ne sont pas mauvais, mais ... ! Il y a beaucoup d'Anges qui souffrent et qui sont démunis ! On est comme abandonnés à notre sort ! Pitié ! Vous devez absolument allez les chercher !

Ses larmes coulèrent pour de bon.

Ils attendent que vous alliez les chercher ... !



Neah était sorti prendre l'air. C'était dur de rester ainsi à attendre, maintenant qu'il savait. Ce n'était pas pour voir des Anges dans cet état qu'il avait insisté et travaillé d'attaquer le Sud de la Terre Blanche, puis saisi la main des Sorciers pour en libérer plus, malgré les échecs successifs des négociations entrepris avec les Magiciens. Non, il n'avait pas fait tout ça pour que d'autres abusent des siens. Et maintenant que la Nith-Haiah savait également, cela remontrait dans les hautes sphères. Après un échec retentissant de leur volonté de rétablir l'équilibre entre eux et ces témoignages, autant dire qu'entre l'Ordre d'Hébé et les Anges, c'était terminé. Peu de temps après, Neil vint lui mettre un main sur l'épaule, voir comment il allait.

Maintenant que tu es remis de tes émotions ... Tu ne devineras jamais ce que notre petit Capitaine Yüerell a trouvé sur Iyora.

Ce n'était pas une nouvelle qui le ferait changer d'avis.

4420 mots


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Élise Iranor
~ Orisha ~ Niveau I ~

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◈ Activité : Étudiante en Médecine
Élise Iranor
Jeu 04 Nov 2021, 22:00


Illustration - Karla Ortega

Mon Preux Chevalier


Au coeur de l'Edelweiss Enneigée, il n'était ni bon de se perdre ni de se faire courser par des animaux, souvent avides et habitués à cet environnement inhospitalier. C'était précisément ce qui était en train d'arriver à Makal. Le Chevalier était venu narguer volontairement des membres de la Marche, en compagnie de son complice de toujours, Lyfer. À peine avait-on su qu'ils étaient membres de l'Ordre d'Hébé qu'ils avaient été chassés de la Cité des Chants. Ces gueux sans éducation ... Et depuis, Lyfer était mort, dévoré par ces Créatures. Ce n'était pas exactement des bêtes ordinaires, on aurait dit des morts-vivants, comme ceux qui auraient envahis les Terres du Yin et du Yang, il y a quelques siècles. Ce n'était pas possible, évidemment, ce devait être une espèce de sort d'illusion qu'un Marcheur leur avait lancé, c'était obligé, ces sales chiens ! Il allait rentrer et ensuite ... Il y eu un cri dès qu'un bras émergea de la neige pour lui saisir le mollet, tandis que son équilibre chavirait, le laissant à la merci de l'entité. Des bruits de mastication résonnèrent à des kilomètres à la ronde, puis plus rien. Uniquement le vent balayant la contrée et soulevant des flocons blancs, comme pour dissimuler les preuves.

Mais que leur est-il arrivé ?

Revenons dans le temps, une petite heure avant ...




Le vent dans mes cheveux, la morsure du froid sur ma peau et les bruyances environnantes, habituelles. J'aimais tout de Ciel-Ouvert. Comment ne pas trouver cet endroit plaisant ? Je ne savais pas s'il s'agissait d'un sentiment de nostalgie, ou si c'était une découverte sous laquelle j'étais tombée sous le charme, mais je ne me voyais pas être ailleurs. ​J'avais beau être une adepte du silence religieux, surtout en pleine lecture, ou apprécier la chaleur du foyer avec un bol de chocolat chaud ... Tout, ici, était vraiment magnifique et m'y promener me convenait. Cela dit, attention. J'étais encore maladroite et peu habituée, on ne m'autorisait que les trajets dont j'étais certaine des itinéraires. Pendant l'absence de son Père, c'était Toesia qui avait prit le relai pour s'assurer que tout se passe bien pour moi. Je m'étais installée ici il y a quelques semaines, ce n'était ni un choix ni une volonté, mais sans les Koërta ... Je serai probablement morte là où je m'étais éveillée. J'étais vraiment reconnaissante de toute la gentillesse dont ils me témoignait. Pour les remercier, avec mes modeste capacités, je participais aux tâches de la maisonnée. J'allais vite me réhabituer à la vie quotidienne et, sans doute que je pourrais leur rendre au centuple ! Oui, promis. J'allais le faire ! Mais avant, j'allais aux courses en m'assurant toutes les trente secondes que la liste n'avait pas mystérieusement disparu de ma poche, touchant le papier du bout de mes doigts avec un énième soulagement, ainsi que la boîte de bonbon qui traînait là.

Étais-je ainsi car j'avais perdu quelque chose ?

On n'avait constaté aucune plaie physique sur moi, seul le vide de mon esprit était une barrière à mon passé. Une amnésie que l'on savait désormais irréversible. Je ne saurai probablement jamais ce qu'il m'était arrivé dans les montagnes, à moins que cela ne revienne brutalement. C'était possible, mais incertain. Je devais ... Faire le deuil ? Enterrer dans mon coeur cette vie passée, dont je ne savais rien, me semblait être la meilleure solution pour avancer. Je pense que si quelqu'un me cherchait et savait où je me rendais, il serait venu ici depuis un moment. On ne savait jamais, peut-être étais-je seule, mais ce vide, dans mon coeur, que voulait-il dire ? Même si je ne savais pas pourquoi, je ne me sentais pas particulièrement malheureuse d'avoir oublié. Peut-être que ma vie était chaotique ? Peut-être que j'étais méchante ? Je devais le voir comme une chance, mais c'est comme s'il manquait quelqu'un pour me rendre la clé. Comme pour remettre la pièce du puzzle. J'espérais que cette sensation me quitte avec le temps. Alors que j'atteignais ma destination, une petite brise fraîche se mit à souffler. Un frisson parcouru mon échine et mes longs cheveux passèrent devant mes yeux. J'aimais les garder libres, même si cela pouvait s'avérer vraiment gênant. Je passais une mèche derrière mon oreille, même si ma coiffure ne devait plus ressembler à rien, désormais. Je voyais que tous les commerçants étaient en train d'ouvrir en atteignant la bonne boutique.

Je fixais brièvement la décoration extérieure, dont le symbole était un papillon d'acier. C'était le bon endroit, oui. J'ouvris, le tintement de la cloche indiquant l'entrée d'un client résonnait à mes oreilles L'intérieur était en bois, bien travaillé, pour donner un goût certain, sans être trop arrogant. Tout en marchant, j'observais les étalages du regard.

Bonjour !

Je m'étais mise devant le comptoir de la marchande, qui me tournait le dos, la saluant hautement pour qu'elle m'entende. Celle-ci se retournait ensuite vers moi, avant qu'un léger sourire illumine ses traits.

Bonjour, ma petite ! Tu es venue aux emplettes ?
Oui ! dis-je en sortant mon bout de papier. J'ai toute une liste !
Pour ne rien oublier, je présume ?

Claudia eu un léger clin d'oeil dans ma direction. J'avais relevé la plaisanterie concernant mon amnésie, mais ne pouvant rien y faire pour y remédier, je préférais en sourire. Observant les demandes de Daerion, elle me préparait le tout dans les sacs que j'avais emmené avec moi.

Ça va aller pour transporter tout ça ?
Ça ... va ... oui. Bonne ... journée !

En vérité, c'était assez lourd. Je présume qu'en y allant à vive allure, je rentrerais plus vite ? Je soufflais entre deux enjambées, avant de refaire une énième pause quelques mètres plus loin. En regardant autour de moi, je voyais de l'agitation. Normalement, j'aurai tracé mon chemin sans demander mon reste, mais ça ressemblait presque à une scène de bagarre. Qu'est-ce qu'il se passait ? J'étais assez curieuse, tout un coup. Comme si je n'aimais pas voir ce genre de scène. Ça me démangeait. J'y allais, essayant d'ignorer mes muscles douloureux. En ma présence, curieusement, les Marcheurs parurent plus doux, tout en demeurant assez menaçants.

Vous voyez ... vous faites peur aux gamins !
Mais non, dis-je, avant de fouiller ma poche. Tenez, des bonbons et arrêtez de vous disputer.

J'allais être l'adolescente mignonne et ingénue. Cela éviterait certainement des ennuis à pas mal de monde. Les deux hommes qui provoquaient ce remue-ménage parurent dociles, saisissant l'opportunité que je leur tendais en se servant au passage.

De toute manière, on s'en allait.

Je restais penaude en les voyant tourner les talons. Est-ce que j'avais bien fait ?

Tu d'vrais pas t'en approcher, ma p'tite.
Pourquoi ?
L'Ordre est un ennemi de la Marche.
Laisse-là tranquille. Ce ne sont que des bonbons.
S'ils pouvaient s'étouffer avec ...
C'est rien, Élise, rentre chez toi.
Non, dis-je. N'me tenez pas en dehors sous prétexte que je suis nouvelle, j'veux savoir !

Ils me regardèrent un moment. J'avais tendance à prendre ce drôle d'accent quand je parlais trop vite, ou que j'étais trop enthousiaste. Je devrais apprendre à me tenir, je pense.

Si on m'dit rien, je ferais des erreurs.
Et tu ne veux pas en commettre.
Oui.
Quelle gamine intelligente. Où on t'a trouvé, déjà ?
Dans l'caniveau.

Il y eu un léger blanc, mon interlocuteur demeurant ahuri un instant avant d'éclater de rire.

Par les Dieux ! Mais c'est qu'elle a de l'humour, en plus !

Il me donnait une tape sur l'épaule.

Nah, ne t'inquiète de rien. On s'occupe de tout.
Rentre chez toi, maintenant.

Chez moi, chez moi ... J'avais une moue contrariée sur le visage, mais ce n'était pas ce qui les feraient changer d'avis. Ma tête se penchais avant de me pencher, pour saisir mes deux sacs reposant sur le sol. Le craquement de la toile m'intriguait, est-ce qu'il y avait vraiment autant à l'intérieur ? Je clignais des yeux. Je regardais la créature, elle me regardait.

Toi, je t'ai déjà vu.

J'en étais persuadée. Le Pilium avait voulu mettre sa grosse langue sur mes courses, mais on ne me faisait pas de sales coups, à moi. Et puis, contrairement à son état nerveux de la précédente fois, il bondit dans mes bras, cherchant chaleur et réconfort.

Tu veux rester avec moi, maintenant ?

J'avais plaisanté quant à l'idée de l'avoir à mes côtés, quand j'étais debout devant Miles, lors de notre première rencontre. Henos chassant le Pilium qui avait chaparder un peu de nourriture, ils aimaient ça.

Je peux te ramener à la maison, mais j'sais pas si tu pourras rester ...

1430 mots
- Le Bonbon Gris - c'est un bonbon à la forme de lune. Celui qui l'avale deviendra la cible des cadavres. Ces derniers prendront vie et poursuivront le mangeur dans le seul objectif de le tuer.


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 09 Nov 2021, 20:24


Illustration - Inconnu

Mon Preux Chevalier


Mancinia clignait des yeux, essayant de se recentrer sur la conversation. Sa présence n'était pas nécessaire à chacune des réunions, mais elle mettait un point d'honneur à y être présente. Elle essayait de conserver une relation cordiale avec les autres représentants, tout en essayant d'apprendre la diplomatie et d'assurer un suivi prometteur entre les Anges et les Humains, aux côtés du Mahestan Farahani. Assurer sa position au sein de la hiérarchie et éviter les imprévus était sa volonté, malgré les heures de sommeil en retard accumulées. Neah ne manquait pas de la reprendre sur ce point, mais le Capitaine n'était guère mieux sur ce point ! De plus, elle faisait vraiment bien de s'impliquer de cette manière, puis qu'ils avaient dérivé du sujet initial devant les témoignages et les rumeurs incessantes accablants l'Ordre d'Hébé. Autant dire que ce dernier point l'intéressait particulièrement.

L'Ordre d'Hébé ...

Il y eu un silence devant ces mots soupiré. La Reine n'aimait pas les actes de violence sous couvert de servir la Justice, une mauvaise Justice qui plus est, qui impactait d'innombrables innocents de nombreuses races. Certains ne dissimulaient pas leur malveillance, cela dit. La Reine Scylla se souvenait encore avec quelle inélégance Niklaus Salvatore avait prévenu de son retour, devenant le nouveau régent du Spectre de la Dame et clamant son célibat récent. Elle n'avait évidemment pas donné suite. Par respect pour la victime, sa main avait été enterrée selon leurs coutumes, en espérant que ce ne soit pas une offense, avant qu'elle ne se débarrasse du parchemin. Elle était elle-même célibataire, mais il y avait des limites à l'indécence. Une Souveraine Humaine n'épouserait pas un Sorcier, encore moins l'ancien Empereur Noir qui asservissait les siens depuis des siècles. Il était désormais temps de prendre une décision concernant leurs alliées de demain, tout autant que leurs ennemis.

Je peux dire que vous serez tous d'accord avec ma décision. Entre les Marcheurs et les Chevaliers, les Humains seront aux côtés des premiers. Si nous devons protéger leur flanc, nous le ferons !

Son choix ne choquait personne. La Marche était leur voisin territorial et avait fait un pas vers eux en voulant construire cet avant-poste, ils n'avaient pas l'intention de rejeter cette main tendue. De plus, ils avaient des valeurs communes que l'Ordre ne semblait plus détenir. De son côté, Mancinia estimait que malgré l'aide apportée aux Anges, ils avaient été très discrets concernant les différents crimes majeurs du Continent. Leur réputation se désagrégeait aussi rapidement que la population se rendait compte de leur inaction sur ce point.

La Matasif Leenhardt a déjà travaillé avec des Marcheurs.
J'en garde une bonne impression.

De Latone, surtout. Elle n'avait jamais vraiment su, ou chercher à savoir avec la guerre qui sévissait, ce qu'il était advenu de cette femme au charisme et à la force impressionnante. Elle avait cru la voir en la Peintre Sùlfr, mais ce n'était qu'une vague impression. Cela dit, la Kirzor était devenue importante au sein de la Marche Terne et son nom résonnait de plus en plus. Pourquoi cela ne la surprenait pas ? Latone était ce genre de personnes qu'on suivrait au bout du monde, même sans avoir le moindre plan.

Il était déjà étrange qu'ils soient solos sur Terre Blanche.
Oui. Ils ne devaient pas supporter l'idée que les Anges soient les meneurs.
Moi qui pensaient que c'était à cause de la présence des Sorciers, pfff, ils cachaient bien leur Jeu !

Lorsque certains Empires étaient revenus sur le devant de la scène avec la Guerre des Dieux, il avait été délicat de comprendre leur silence sur plusieurs décennies, si ce n'est des siècles. C'était sans doute leur présence qui avait conduit à un échec de conciliation entre les races, au point que les alliances avaient été mise à mal, voire anéanties en raison des croyances de chacun. Pour la plupart, on aurait dit des rats appâté par le gain providentiel que rapportait ce conflit.

Je tenais également a préciser que l'actuel régent des Anges tente de négocier avec l'Ordre la sortie des rescapés de la Terre Blanche.
Avons-nous prit des dispositions ?
Oui, Majesté, intervint Mancinia. Haute-Terre est en mesure de prendre soin de plusieurs centaines d'Anges, ces places sont disponibles depuis que nos protégés ont rejoint les différents territoires de leur race. Ce sera une solution temporaire en terme de logements.
Bien. J'espère que ces négociations se passeront bien et que l'Ordre saura faire preuve de retenue pour ne pas envenimer une situation d'ores et déjà délicate. Puisque nous sommes d'accord, nous clôturons la séance ici-même.

Mancinia poussait un discret soupir de soulagement, se redressant en même temps que la Reine, dans une révérence. Elle voulait rentrer chez elle et étreindre ses enfants, seulement, à peine redressée, la Souveraine lui adressât la parole personnellement.

Matasif Leenhardt ... en dépit de vos charges et de vos travaux, auriez-vous du temps à m'accorder ?
Bien sûr, Majesté.

Un cri de frustration intérieur disait le contraire, mais un entretien avec la dirigeante ne se refusait pas, à moins de vouloir anéantir toutes ses chances de succès futurs. Elle se rassit, attendant d'être seules et en lui laissant la parole quant à la conversation. C'était toujours un peu stressant.

Récemment, Utopia a reprit des couleurs devant les événements qui s'y sont succédés, débutait Scylla. De plus, la nouvelle Mahestan se charge de l'endroit à merveille depuis que des commerces s'y sont installés, y compris des succursales étrangères. Nous dénombrons moins de crimes et le marché parallèle semble doucement reculer.

Un sourire illuminait les traits de Mancinia, qui reconnaissait bien là Parveneh. Elle chérissait le travail et méprisait les manières douteuses de ceux abusant de leur pouvoir pour asservir le peuple, qui avait tant souffert. Qui aurait cru que l'avenir les conduiraient ici ?

Néanmoins, depuis la Guerre des Dieux, nous avons perdus la Protection de Drejtësi. Et, même si Väaramar semble avoir prit le relai, notre Cité demeure ... très complexe à habiter.

Drejtësi. Son coeur se serrait, ses lèvres tremblaient. C'était l'Aether qu'elle chérissait le plus, avait-elle été réellement renvoyer au Néant ? Abattue comme bien des gens au terme de ce conflit ? C'en était si triste, dans son coeur de croyante, mais son souvenir ne serait pas relégué dans les ouvrages d'Histoire avant longtemps, tant le culte était ancré dans leur âme. Ils étaient encore nombreux à honorer sa mémoire. Et même si Väaramar lui avait donné deux adorables enfants, il demeurait silencieux depuis. On aimerait des actions plus concrètes, monsieur ! pensa-t-elle.

À ce propos, Matasif, connaissez-vous une certaine Reine ?

Ce changement de conversation la laissait muette un instant.

... Oui, admit-elle. J'ai eu la chance de la croiser, si je puis le dire ainsi.
Mais vous n'avez pas de soeur jumelle, n'est-ce pas ? demanda Scylla en se calant sur son siège. Votre cousine non plus ? Chacune vous ressemble de manière très troublante.
Je puis vous assurer que je suis fille unique. Je n'ai aucun intérêt à dissimuler une soeur, surtout que mes actions sont miennes quoi qu'il advienne. Lancinia est apparue dans ma vie après mon retour et m'a apportée son aide, quant à Reine, elle me ressemble pour des raisons mystérieuses. Peut-être que mon visage est simplement commun ?

Elle n'eut pas de réponses, mais n'en attendait pas vraiment.

Reine vous a proposer des choses pour notre Capitale officieuse ?
En rien. J'ai fait un aparté.
... Majesté ?
J'étais assez stupéfaite de voir l'envoyée de l'Aether Izanami ressemblait à la Prophétesse d'Ësse'Aellun. Si votre visage est d'un commun, Leenhardt, les Dieux doivent s'amuser. Je verrais peut-être d'autres vous dans quelques temps, qui sait ?

Ah, oui, qui sait ? Est-ce que la Reine la soupçonnait d'un éventuel complot ? Elle n'avait rien à lui cacher, puisqu'elles avaient en commun le bien-être du peuple, malgré quelques avis divergents.

Bien, reprenons. Les Mahestan Vosgien et Sahar souhaiteraient recourir à l'aide des Ygdraë concernant Utopia, car la ville souffre de sa chaleur incandescente, au point que les habitants vivent confinés, ou durant la nuit. Ce n'est pas très évident pour une Capitale, ni pour ceux habitué à la vie au-delà de nos frontières. Nous aimerions recourir à leur aide pour trouver un moyen d'utiliser des plantes résistantes à la chaleur solaire et nécessitant très peu d'eau. Cela redonnerait également de la verdure à la Cité, lui donnant un air moins austère. Je compte personnellement réclamer un appui de leur part et leur envoyer un émissaire, s'ils acceptent, dès que la situation entre la Marche et l'Ordre sera réglée.

Même si elle trouvait l'idée excellente, pourquoi lui en parlait-elle personnellement ?

J'ai cru comprendre que vous aviez des contacts avec ce peuple.

Ah. Entre Maude qui avait été sa collègue durant des années, sa rencontre mouvementé avec Lumi, dont elle n'avait plus de nouvelles depuis des années, ou la chance inouïe que son chemin l'eusse mené à Astriid, qui avait acceptée de devenir la marraine de Sif, qui avait été reconnue comme enfant d'Ësse'Aellun et bénie de ses Prophètes, ainsi que Aredhel et Eledhwen avec qui elle conservait le contact, oui ... Elle avait sûrement connaissance de bien plus envers le peuple Sylvestre que quiconque.

Il est vrai que je connais des membres de ce peuple, mais personne de véritablement important au sein de leur hiérarchie. Je suis désolée de ne pas pouvoir vous aider.
Dans ce cas, vous serez celle qui irez sur les terres de Melohorë, ou dans le cas inverse, accueillerez les émissaires chez nous.
... Pardon. Vous voulez que ... ?
Oui, trancha-t-elle. Je compte avant tout solliciter leur aide et voir ce qu'ils peuvent nous proposer, mais s'il advenait que des négociations aboutisses, je voudrai que vous ...
D'accord.

Scylla sourit, assez peu étonnée.

Vous ne vous arrêtez jamais, Leenhardt.
Jamais, Majesté.

Neah allait certainement lui en vouloir, avant de soupirer et de lui exhorter des conseils de repos, mais elle était consciente d'avoir du travail et des obligations de plus en plus conséquentes. Cela dit, les Ygdraë remplaceraient les Orines, elle ne devrait donc pas vraiment sentir de différence ...

Je sais que vous avez en charge les Anges en compagnie du Mahestan Farahani, mais notre alliance a retrouvé son lien d'antan. Selon Navier, vous avez charmé les Orines et je sais que vous n'avez pas peur d'engager la conversation avec d'autres races pour montrer notre volonté d'ouverture. Alors ... Les Ygdraë seront à vous. Qu'en dites-vous ?
J'accepte.

Scylla n'en attendait pas moins, mais avant qu'une phrase ne soit formulée, une main cognait le bois de salle.

Majesté, pardonnez-moi de vous déranger.
Que se passe-t-il ?
Une Mord'th est ici.

Les deux femmes écarquillèrent les yeux de surprise.

Je vais la recevoir. Matasif Leenhardt, je vous rappellerai à ce propos.
Bien, votre Majesté. Je me retire.

Une beauté glaciale. Mancinia demeurait un instant figée en la voyant entrer dans ce lieu royal, avant de reprendre contenance et de s'incliner, pour prendre congés et de quitter la salle. Dame Agathe l'observait partir du coin de l'oeil, tournant même légèrement la tête jusqu'à ce qu'elle soit certaine que l'Humaine ait bien refermé la porte. Woah. Dire qu'elle avait pu en voir une de si près ! Est-ce qu'elle était là concernant les tensions entre l'Ordre et la Marche ? Est-ce qu'ils allaient demander aux Humains de choisir entre leur allié et voisin territorial ou la Justice d'Arcadia ?

Ce n'était pas la peine.

Entre les deux ... leur Choix était fait.



Neah.

Mancinia avait ressenti un violent courant durant son retour à la maison, au point de se tenir la poitrine. Quelles nouvelles avait-il hérité pour être aussi mécontent ? Elle l'avait rarement senti si en Colère. Aetheri, que ce ne soit pas une mauvaise nouvelle ... Son Ange était si précieux et investi, il ne méritait rien de mauvais. Dès qu'elle eu mis un pas chez elle, les enfants vinrent à sa rencontrer en courant. Ravis. Quelques minutes plus tard, à peine le seuil de son bureau, elle le vit. Étonnée de le voir observer la Cité de Qaixopia depuis la large ouverture et de le voir se retourner dans sa direction. Le Capitaine Katzuta était un homme chaleureux, de manière générale, mais cela ne l'empêchait d'avoir un regard glacé, hors, ce dernier ne pouvait rien lui dissimuler. Leur Lien écrasait toute tentative. L'Ange s'était avancé avant de la prendre dans ses bras. L'Humaine ne résistait pas.

Je suis là. Je t'écoute ...



Emelyn tressait maladroitement les cheveux de sa soeur à quelques pas. Ils étaient en train de dîner tous les deux, ayant besoin de discuter de tous ces événements. Mancinia ne disait rien, laissant son partenaire extérioriser tous ses mauvais sentiments.

Je n'ai pas été sauvé les Anges pour qu'ils souffrent entre les mains d'autrui.

Son Gardien n'était qu'une sourde Colère, maîtrisée, mais implacable.

J'ai envie d'aller à Arcadia et de tous les libérer.

Les Anges avaient la rancune tenace devant le Mal. Ils avaient beau avoir vu les Ygdraë et les Humains se racheter de leur absence d'actions durant leur sombre décennie suivant la Guerre des Dieux, ils étaient dur pour eux d'avaler que des personnes avec une puissance significative, ayant des milliers d'adhérents pour défendre le Bien ... n'en avait guère branler une. Un Empire qui, même, semblait rendre la vie de ses pensionnaires quasiment invivable. Mancinia fermait les yeux. L'Ordre d'Hébé. Ce véritable fantôme de la géopolitique des Terres du Yin et Yang avait décidé de devenir un spectre macabre. Elle voyait le visage glacé, ressentant le coeur agité de mauvaises pensées de son compagnon. Elle savait que, pour Neah, libérer les Ailes Blanches de leur jonc était une promesse à laquelle il ne dérogerait jamais.

... Bien, dit-il nerveusement. Je dois être patient, mais ... C'est dur.

Il avait attendu des années avant de pouvoir opérer à des actions sur la Terre Blanche, il avait réussi à convaincre sa hiérarchie, tous les volontaires qui l'avaient suivi durant ce premier raid étaient parvenus à amoindrir les défenses démoniaques, permettant aux Sorciers d'avoir une carte de plus pour prendre l'ascendant. Il avait tant cru en leur réussite et respectait l'Ordre pour son aide. Tout s'était effondré devant lui en découvrant les horreurs que subissaient certains des prisonniers ... Tous, peut-être ? Les coupables ne valaient pas mieux que les Vils. Mancinia savait, plus que quiconque, car les mêmes sentiments l'animaient, maintenant qu'ils savaient.

Ils allaient leur faire payer.

2410 mots


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