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 Prise de conscience

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Mer 29 Sep 2021, 22:04



Prise de conscience
Prologue


Je ne regrette rien.
Même si je me souviens qu’à cette époque, j’avais été terrorisé par tous ces changements soudains. Ça avait commencé par une phrase anodine à l’égard de Joshur, « Apprends-moi plus de choses s’il te plait. », qui s’était soldé par un large sourire et une caresse sur le dessus de mon crâne. Puis rien. Aucun changement dans mon quotidien ne se manifesta, pas plus de lecture ou d’apprentissage. Je m’étais mise à penser qu’il ne m’avait pas pris au sérieux ou qu’il ne me pensait pas suffisamment prête pour ça. Finalement, de manière totalement inattendue, ce fut au bout de quelques cycles lunaires que tout bascula et s’enchaîna brusquement. Je m’étais trouvé assis sur une chaise dans une pièce que je ne connaissais pas, à passer une espèce d’entretien avec des gens que je ne connaissais pas. Je n’avais pas cerné toute l’importance de cette réunion, répondant innocemment à leurs questions, tout en gonflant mon orgueilleux comme le ferais un crapaud menacé par une couleuvre. Dans son inattention légendaire Joshur avait oublié de me préciser le pourquoi du comment de tout ce remue-ménage. Ce ne fut qu’une fois la lettre d’acceptation reçu qu’il m’expliqua la situation, de ce qu’était Basphel et de son cursus scolaire. Durant ses éclaircissements la sensation de me faire abandonner s’intensifiait. Je ne partageais pas sa joie. Pas du tout même. Je me sentais trahie, comme si on ne me laissait pas vraiment le choix. Habituée à ne fréquenter que des enfants de Phoebe, le simple fait d’imaginer côtoyer d'autres espèces me retournait l’estomac. Je ne connaissais déjà que trop bien le mépris venant des miens, alors être jugé sur mes oreilles et moqué par des étrangers… Non, je ne voulais pas aller dans cette école où je ne connais rien ni personne. Pourtant... Jamais je n’avais vu Joshur si heureux et enthousiasme. Il semblait comblé par cette chance que m’offrait l’établissement. Ça semblait tellement lui tenir à cœur, pouvais-je vraiment l’accuser de chercher un moyen de se débarrasser de moi ? Non. Puisque d'’une certaine manière c’était moi la responsable de ce bouleversement Lui n’avait cherché qu’un moyen de répondre à ma demande. Ne voulais-je pas en apprendre davantage ? Si. Bien sûr que si. Alors même si l’idée de quitter l’orphelinat ne m’enchantait guère j’avais fini par obtempérer, un sourire forcé aux lèvres. Espérant dû plus profond de mon cœur être prête pour un tel changement.



Comme une raie, je m’étais aplati sur le sol pour tirer du dessous de mon sommier un sac de toile. Le mien, pour être plus précis, celui que l’on m’avait offert pour l’occasion. J’extirpai tout ce qu’il contenait sur mon lit, histoire d’être certaine de ne rien oublier. Mentalement je me citais une nouvelle fois la liste du matériel nécessaire : une série de livres imposés, une plume et un encrier. C’était tout ce qui était demandé, mais j’avais ajouté quelques affaires personnelles : un carnet, une brosse à cheveux, quelques épingles et rubans, des bouteilles d'huile essentielle et mon livre de conte de fées préférer, que m’avait offert Joshur dès que je fus en âge de lire. Quant à mon uniforme il m’attendait bien sagement plier sur une chaise, que dévisagé longuement Triss. « Es-tu sûre de ne pas préférer rester avec nous ? Je suis certaine que tu deviendras une adulte respectable, même sans ce diplôme. » - « Non, je me suis engagée. Puis… À vrai dire, j’ai vraiment envie de découvrir ce que cette école peut m’apporter. Elle est très réputée tu sais, que ce soit pour ses enseignants que pour ses diplômés. J’ai envie de voir les opportunités qui peuvent s’ouvrir à moi. » - « Je comprends. Mais s’il te plaît, fais attention à toi là-bas. » - « Ne t’inquiète pas. Que veux-tu qu’il m’arrive ? J’y vais simplement pour étudier. » Je fis une brève pause, avisant son expression qui ne paraissait guère convaincue. « Tout se passera bien et puis, ce n’est que pour huit ans. Je rentrerai aussitôt ! » Opinant du chef, elle s’avança vers mon lit pour y déposer du papier à lettres parmi mes affaires, avant de m’enlacer brièvement. « Ne nous oublie pas surtout. » - « Aucune chance. Vraiment. Tu t’inquiètes trop. «  Je maintenais son étreint plus que de raison. Elle allait me manquer, pour sûr. Beaucoup même. Bien plus qu’une simple amie, elle était comme une grande sœur pour moi et malgré mon envie de la rassurer et d’apaiser ses angoisses je ne pus retenir mes larmes. L’idée de ne plus la voir pendant si longtemps me brisa le cœur et j’avais parfaitement conscience qu’elle ne serait plus là à mon retour.
Je n’aimais pas les Adieux.



Petit à petit des pensées incongrues se bousculaient dans mon esprit troublé. On m’avait dit que j’étais importante. C'était certes un mensonge, mais un beau mensonge et comme beaucoup d'adolescents, je commençais à me poser des questions sur la vie, son sens, la futilité, la vacuité de nos existences. Je me cherchais, moi et où était ma place dans ce vaste monde. Si on m’avait dit un jour que ce serait une vasque remplie d’eau qui m’orienterait, jamais je ne l’aurais crue. Mais ce fut le cas, à l’issue des différents discours de bienvenue et d’intégration au sein de Basphel. Ce jour-là, parmi tous les nouveaux arrivants, mon nom fut prononcé et comme tous les autres avants moi je m’étais rendu sur l’estrade, fière et déterminée comme jamais je ne l’avais été. J’étais anxieuse aussi, mais je voulais me prouver… Non, de leur prouver que ma détermination était sans faille, que je ne serais pas un visage perdu dans la masse. Je serais la meilleure, la première. Grâce aux connaissances que j’amasserais dans ce lieu je pourrais être en mesure d'aider les miens, d’unifier mon peuple et de les guider vers une glorification certaine. J’impacterais ce monde, laissant mon emprunte dans les écrits de l’Histoire. J’aurais un nom.

L’eau devenue légèrement réfléchissante. Avant de se raviser pour se colorer d’or. Ce fut son dernier verdict : « L’or des justes, l’or des bons. » C’est donc ainsi que j’intégrais le département de l’Ivoire. Symbolisant tout ce qu’il représentait, avec pour objectif de devenir l’Hérault.

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