Partenaire : aucun
Intrigue/Objectif : rencontre avec l’Archonte Hrustr, le Gigantesque.
Alors qu’il est seul à parcourir les étendues sauvages de Durienrisda, Typhon reçoit la visite d’un Archonte d’Isemli, qui annonce à l’Eversha qu’il a été choisi pour être guidé dans la voie de la perfection. La divinité mineure espère ainsi satisfaire son créateur et s’élever au-dessus de ses pairs.

Cette quête est lié aux 16 ans du forum.

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Il y avait longtemps que Typhon n’avait pas eu la chance d’avoir autant de temps libre. En tant que chef de meute, puis comme commandant de l’armée eversha, Typhon se retrouvait la plupart du temps à passer ses journées à gérer les problèmes des autres. Puis, lorsqu’il pouvait enfin mettre de côté ses devoirs, son épouse accaparait une bonne part du temps restant pour que le couple puisse se préparer aux problèmes à venir. C’était un cercle vicieux sans fin. On peut donc dire que Typhon avait de la « chance » d’être pourchassé par les puissantes créatures engendrées par les Vampires. Certes, le commandant avait encore quelques responsabilités, notamment de rester en vie et d’éviter la capture, mais peu de débats étaient nécessaires pour prendre des décisions de Typhon à Typhon.

Par exemple, le débat sur la sieste en après-midi se solda par un non en quelques instants lorsqu’un craquement suspect incita le tigre surdimensionné à se mettre en état d’alerte. Il était trop tôt pour que les Vampires aient retrouvé la piste du changeur de forme. Sa dernière position connue était celle d’une visite impromptue chez une meute à des kilomètres de distance. Quant à la raison pourquoi Typhon avait adopté la forme de son Totem, c’était parce qu’elle était bien plus confortable pour une sieste en pleine nature, bien que plus facile a repéré que la forme humaine.

Dans un environnement adéquat, la fourrure rayée et la coloration orange du tigre le rendaient presque invisible. Ce n’était malheureusement pas le cas d’une plaine verdoyante parsemé d’innombrables bassins d’eau. Cela dit, personne ne vivait en ces lieux, parce qu’il suffisait d’un peu de pluie pour faire déborder les bassins et transformer la petite plaine en lac peu profond. Et c’était précisément en raison des imminentes précipitations que Typhon avait choisi cet endroit pour prendre une journée de repos. Dans peu de temps, les traces du passage de l’imposant félin seraient effacées et les poursuivants de Typhon seraient contraint d’attendre la nouvelle apparition du commandant eversha pour retenter leur chance. Peut-être Typhon leur fileraient-ils encore entre les doigts, peut-être leur tendraient-ils une embuscade.

***

Typhon patienta en moment et rien ne vint perturber sa quiétude. Il se détendit donc, mais de nouveau, un bruit l’alerta. Soit le tigre devenait paranoïaque, soit quelqu’un ou quelque chose l’épiait. Or, il n’y avait aucun endroit où se cacher. Un craquement sec ne pouvait quand même pas provenir de l’eau des bassins !

« Tu ne me vois toujours pas ? Humph ! Les mortels… »

La voix s’accompagna d’un déluge de pluie soudain, alors que des nuages sombres s’accaparaient le ciel azuré pour décharger leur contenu sur la plaine. Enfin, la pluie tombait partout autour de Typhon, mais aucune goutte ne vint mouiller sa fourrure, puisqu’il y avait une éclaircie pile au-dessus de l’Eversha. Puis, le sol se déroba sous les pattes du tigre, mais il ne tomba pas. Au contraire, il s’éleva vers le ciel dans une immense main qui l’entraîna au-dessus des nuages et du bruit de la pluie qui faisait rage en contrebas. Cette fois, il était difficile de ne pas voir le titanesque visage qui surplombait Typhon.

« Voilà ! Alors, mon chaton, qu’est-ce que tu en dis ? Te voici en présence d’une divinité ! Plutôt pas mal, hein ? »

Le grognement de Typhon sembla déplaire à l’autoproclamé divinité, mais elle se ravisa et chercha plutôt à amadouer son nouveau jouet.

« Une minute, je puise dans le savoir divin… Eversha… Bon, d’abord, je ne cherche pas à remplacer Phœbe, alors cesse de montrer les dents. Non, je ne veux pas que tu me pries. Et si tu arrêtais de chercher un moyen de me tuer, on pourrait avoir une discussion productive, toi et moi. Non, ce n’est pas parce que tu penses en Grimwyn que je ne te comprends plus. »

***

Il fallut un moment, mais l’Archonte Hrustr, le Gigantesque réussit à convaincre Typhon qu’il l’avait choisi pour une compétition entre les Archontes d’Isemli, le Dieu des Sports, de la Compétition et des Jeux. Ce premier pas accompli, la divinité mineure put faire comprendre à l’Eversha qu’il cherchait à obtenir un accord mutuellement bénéfique. L’Archonte était peu bavard sur ses véritables intentions et de ce qui se tramait dans le monde divin d’Isemli. Après tout, les mortels n’avaient pas à connaître les rouages du domaine des dieux. Cela dit, Hrustr amadoua son protégé, puisqu’il apporterait la solution à divers obstacles qui se dressait sur le parcourt du jeune Eversha.

748 mots
1er message

Assis face à une soi-disant divinité, Typhon demeura suspicieux quand le dénommé Hrustr déclara qu’il voulait faire de l’Eversha le parfait mortel. Et pour ajouter à l’improbabilité de la proposition, Hrustr ne demandait rien en retour. Il ne voulait ni prière, ni propagande, ni quoi que ce soit d’autre. Sa véritable récompense, disait-il, viendrait après que Typhon soit devenu parfait aux yeux d’Isemli. Et pour couronner le tout, il n’y aurait pas de conséquence à l’échec, si ce n’est que Typhon n’entendra jamais plus parler de l’Archonte.

« Supposons que je te crois, déclara Typhon avec méfiance, je suis eversha. Je n’ai que faire d’Isemli et pas question que je me détourne de Phœbe parce que ton maître n’a rien de mieux à faire d’ennuyer les mortels.
— Précision, répliqua Hrustr, Isemli souhaite être diverti par sa création, les Archontes, lors d’une compétition impliquant des mortels. L’ingérence avec les mortels n’est, qu’au plus, un sous-produit de cette compétition. Ne va pas croire que tu as la moindre valeur aux yeux de mon créateur. C’est MOI qui t’ai choisi.
— Et toi, ne va pas croire que je vais me détourner de MA créatrice, la déesse de la lune et de la nature.
— Mais fais-moi donc confiance un peu ! Tu peux être parfait ET dévoué à Phœbe !
— Et toi, tu espères vraiment que je vais gober qu’Isemli va me considérer parfait si je ne me dévoue pas à lui ?
— Rah, que ça peut être bête un mortel ! C’est un jeu. Toi, tu n’es que mon pion. Est-ce que j’en ai quoi que ce soit à faire ce à quoi mon pion pense ? Absolument pas ! L’important c’est que mon pion gagne le jeu. Alors suffisent les commentaires idiots et concentrons-nous sur ta perfection ! »

Typhon prenait un risque en se montrant si peu conciliant envers une entité clairement supérieure à lui, mais comme tout Eversha qui se respectait, plutôt la mort que de faillir dans sa dévotion envers Phœbe. Cet Archonte voulait faire de Typhon un être parfait selon ses propres critères, pas ceux de Phœbe. Cela dit, l’acharnement de Hrustr témoignait de son intérêt pour Typhon. Soit il l’avait choisi parmi tous les mortels à sa disposition, soit Typhon lui avait été assigné. Dans les deux cas, il y avait une chance que jouer les durs permette à Typhon de retirer quelques avantages dans cette histoire.

« Supposons que je te crois. Et puis ? Je suis en pleine guerre et je suis pourchassé. Tu vas interférer dans mes affaires ? Tu vas t’en prendre à mes ennemis ? Tu vas me donner des pouvoirs ? »

Satisfait de la tournure de la discussion, Hrustr sourit. La minuscule créature assise dans la paume de sa main commençait finalement à se laisser tenter par la puissance divine qui émanait de l’Archonte. Le Gigantesque considéra pendant un moment l’idée de laisser croire à son pion qu’il pouvait intervenir directement dans les affaires des mortels, mais il se ravisa. Ça ne faisait pas partie du jeu. Au contraire, Hrustr ne pouvait intervenir que sur le pion qu’il avait choisi et personne d’autre.

« À la bonne heure, tu commences finalement à entendre raison, chaton ! Alors, oui, non et oui sont les réponses à tes questions. Les règles du jeu font en sorte que tu seras le seul qui puisse me voir ou m’entendre. N’aie crainte, je veux que tu sois un mortel exemplaire, alors je n’ai pas l’intention de te distraire inutilement.
— Parce que m’élever au-dessus des nuages c’est ta façon de ne pas me distraire ?
— Eh, je suis Hrustr le Gigantesque, j’ai une réputation à préserver. Mais puisqu’on parle de mes interventions, je serai ton guide vers la perfection, ni plus, ni moins. Les obstacles, tu devras les franchir seul. Moi, je ne fais que… hum, non, tu ne comprendras pas cette référence… ni celle-là… Ouf, mon gars, faut vraiment que tu t’éduques !
— Donc, en fait, tu es là pour m’embêter et espérer me convaincre d’évoluer à ta convenance.
— Mais c’est que tu es de mauvaise foi ! Tu es assis dans la paume de ma main, au-dessus des nuages. Je t’ai même expliqué la raison de notre rencontre ! Il y en a qui tuerait pour être guidé par une divinité ! Oh là, ce n’est pas parce que tu le penses que je ne l’entends pas. Un peu de respect, quand même ! »

Puisqu’il devenait évident que Typhon allait nécessiter des preuves pour prendre au sérieux les affirmations de Hrustr, l’Archonte décida de conclure cette première rencontre sur une note plus positive. Pour entamer la longue voie vers la perfection, telle qu’interprété par le Giantesque, Typhon reçut un premier cadeau divin pour l’aide à choisir la bonne direction de son propre chef.

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2e message et fin du RP